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Paroles d'Actu
4 septembre 2024

« Il n’y a pas de réussites faciles, ni d'échecs définitifs » : entretien avec Cynthia Sardou

Que devient Cynthia Sardou, que j’avais eu plaisir à interviewer il y a trois ans, pour la parution de son premier roman, Le Film (Ramsay) ? Nous nous sommes recontactés cet été, avons échangé, et elle a accepté le principe d’un entretien, de confidences et d’une mise au point sur ses trois dernières années. Je l’en remercie et lui souhaite bonne route pour la suite, qu’elle aborde avec un sourire au cœur ! Exclu, Paroles d’Actu, par Nicolas Roche.

 

EXCLU - PAROLES D’ACTU

« Il n’y a pas de réussites faciles,

ni d’échecs définitifs ! »

Marcel Proust

 

PAROLES D’ACTU, EXCLU (09/2024). Article édité le 27/10/24.

Cynthia Sardou, l’interview

 

Cynthia Sardou bonjour. Vous êtes issue, ce n’est un secret pour personne, d’une famille d’artistes qui n’a pas commencé avec vos parents, ni même avec vos grands-parents. Qu’en est-il de votre fibre artistique à vous ? Entendez-vous l’exprimer davantage à l’avenir ?

 

Ma fibre artistique la plus réelle, voire sensible, est plutôt celle de mettre en avant les autres, de dénicher les bons spectacles ou les vrais talents, des artistes, comme me l’avait appris Eddy Marouani dans les années 90. C’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier. J’en garde un merveilleux souvenir. Après, j’ai enchaîné à la télévision : TF1, France Télévision avec Yves Bigot, etc... Puis le journalisme, sur Canal Plus.

 

Ma fibre artistique a surtout été hors caméra. J’ai souvent remonté le moral des troupes, timidement au début, donné de l’énergie ou une certaine assurance, cela depuis plus de trois décennies. La famille y a eu droit, mon père le premier, ma grand-mère bien sûr que j’accompagnais souvent au théâtre le soir, mes deux demi-frères Davy et Romain aussi. L’écriture a été plus thérapeutique me concernant, et ça a servi à quelque chose, c’est au moins ça.. Sauf pour mon premier roman, Le Film, qui est une vraie fiction. Mais le vrai écrivain de la famille, c’est Romain, mon frère.

 

Aujourd’hui, j’ai récupéré ma carte de presse comme journaliste et membre de la Fédération professionnelle des Journalistes du Québec. J’espère reprendre du service de ce côté aussi très bientôt…. 

 

Je vous sens apaisée Cynthia, c’est le cas ?

 

Oui je le suis, en effet. Contrairement à ce qui a été dit ou raconté, sans faire de commentaire. Je suis en paix et en bonne santé. Je touche du bois...

 

Depuis 5 ans en fait, après 4 ans d’aide auprès des femmes en difficulté dans un organisme, un centre de femmes, et quelques causes dans le milieu communautaire, dans le milieu médical, social, etc... Être dans le contexte, voir et travailler sur le terrain, vous remet à votre place clairement. Tant la situation est sombre parfois, comme la pauvreté par exemple, qui est une réalité qu’il ne faut pas laisser de côté. Surtout pas. J’ai organisé des événements avec des partenaires, avec la ville de Montréal... Le terrain, les violences faites aux femmes, la question de leurs droits, tous ces sujets sont aussi une réalité... Ces vérités-là, je ne le nierai jamais, pour en avoir vécu une partie. J’ai donné à ces causes 90% de mon énergie ces 4 dernières années, en temps et lieu, avec beaucoup d’empathie, de compassion, d’humanité, d’écoute et de solidarité... Ça fait chaud au cœur de pouvoir redonner le sourire à une ou des femmes qui n’ont plus la force psychique, physique ni le cœur à la fête, tant elles en bavent. Je me suis sentie utile, c’est une expérience que je n’oublierai pas. Ça en valait la peine ! Et je suis très heureuse d’y avoir contribué. Ce fut une mission !

 

Avez-vous justement des projets dont vous voudriez parler ?

 

Je suis retournée vers des projets culturels, comme consultante entre autre, notamment dans le milieu de la mode, que je redécouvre avec le grand couturier Yves Jean Lacasse. Celui-ci, créateur et designer canadien, fêtera ses 30 ans de haute couture durant la Semaine de la Mode à Montréal en septembre 2024, un évènement qui va s’expatrier en 2025 en Tunisie... À suivre.

 

Toutes les créations de Y.J.L., sont résolument ethniques, romantiques et historiques, elles s’agencent aux styles empruntés à la noblesse des Cours d’Afrique et d’Europe. Habité par cette même passion, transmise depuis trois générations (avec sa grand-mère, puis sa mère Denise Meunier), il perpétue ainsi sa tradition familiale afin de rendre accessible le sur-mesure à tous. C’est rare de nos jours. Promoteur de la mode québécoise à l’étranger, ses collections ont été présentées dans plusieurs pays et villes du monde et sont omniprésentes auprès des communautés multiculturelles et des diverses religions, ainsi qu’auprès de toutes les sphères du milieu culturel et des arts de la scène.

 

Yves Jean Lacasse est un artiste dans l’âme. Pour moi, l’un des designers le plus talentueux de sa génération. Il habille le Tout-Montréal, artistes, personnalités publiques, sans faire parler de lui, tant à l’étranger qu’en Tunisie, depuis trente ans déjà. Il a su maintenir ses créations et sa réputation, malgré les aléas du marché de la mode, et malgré la longue période de Covid.

 

Photo : courtoisie, Pascale Bourbeau.

De d. à g. : Cynthia Sardou, Yves Jean Lacasse,

Pascale Bourbeau, un ami. 

   

Aussi, je tiens à mentionner la talentueuse Pascale Bourbeau, mannequin et inspiration principale de Yves Jean Lacasse, qui est aussi une artiste multidisciplinaire. Elle est très présente dans le milieu médiatique et artistique québécois. C’est aussi grâce à elle que j’ai rencontré Yves Jean Lacasse.

 

Quid de vos projets à vous Cynthia ?

 

Il y en a beaucoup, notamment un avec la collaboration de L’Espace-Théâtre St-Denis, en plein cœur de Montréal... Pour les autres, j’en parlerai plus tard. Dans quelques semaines, ou quelques mois...

 

Vous avez suivi une bonne partie de la dernière tournée en 2023-24, de votre père Michel Sardou. Comme un road trip. En famille et en musique. Votre ressenti sur cette aventure ?

 

Oui, c’était un vrai road trip. Cette tournée était magnifique, sa meilleure pour moi. Le show en 3D, qui a pu être transporté jusqu’au Canada, fut extraordinaire. La mise en scène, le choix des chansons, les plus humanistes de son répertoire selon moi, aussi. Le public s’est franchement régalé, moi y compris et les salles étaient combles, en Europe comme ici au Québec. C’était vraiment intense. J’étais très heureuse de voir mon père aussi heureux : en coulisses, sur scène, comme ailleurs, même si ma discrétion se laissait souvent entrevoir... (Sourire)

 

Précision de l’auteur : j’ai demandé à Cynthia Sardou des photos avec son père, pour illustrer cette partie,

elle m’a bien confirmé en avoir de nombreuses mais préfère les garder pour elle. Je respecte évidemment...

 

Quatre adjectifs pour le qualifier au mieux ?

 

Ambition, Discipline, Rigueur, Passion de son métier. Moi j’ai de la rigueur, de l’ambition et de la détermination...

 

Un dernier mot, Cynthia Sardou ?

 

Le destin d’une vie, ou la vie d’une personne ne se résume pas en quelques lignes. Je réponds qu’un destin se vit avec un peu de chance, 1000% de travail, d’ambition, d’espoir. Nous seuls pouvons réécrire le cours de notre histoire ? À suivre...

 

Par Michelle Knight Photographe. D.R.

 

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