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Paroles d'Actu
19 juin 2011

Wayne Allyn Root : "I'm a big fan of Nicolas Sarkozy"

Lorsque j'ai soumis un questionnaire à M. Wayne Allyn Root dans le cadre de mes travaux sur la présidentielle américaine de 2008, je ne pensais pas qu'il allait se retrouver, quelques mois plus tard, dans la course finale en tant que numéro deux du ticket du Parti libertarien. Les libertariens, d'après la présentation générale que fait Wikipedia du parti,  sont favorables "à une législation minimale, au libre-échange et à des libertés individuelles fortes". M. Root lui se définissait à l'époque comme étant "un authentique libertarien - conservateur au plan fiscal, socialement tolérant".

 

Je l'ai contacté bien avant la présidentielle, sa réponse retranscrite ici date du 30 mai 2007. En France, Nicolas Sarkozy venait d'être élu à la présidence de la République, et c'est tout naturellement que j'ai souhaité connaître l'opinion du futur colistier de Bob Barr à son sujet. Quand l'un m'informe que sa devise personnelle est "Rien n'est impossible. Si vous pouvez le concevoir, vous pouvez le faire", l'autre va devoir prouver au peuple français qu'effectivement, ainsi qu'il l'avait promis, "ensemble, tout devient possible"... Questions et réponses en anglais à l'origine, j'ai tout traduit en français. Exclu F21-PdA, évidemment. Phil Defer. CURIOSITE

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

WAYNE ALLYN ROOT

Candidat à la nomination du Parti libertarien américain pour la présidentielle de 2008

 

"I'm a big fan of Nicolas Sarkozy"

Sarkozy '07 vu par un libertarien américain

American libertarian on Sarkozy '07

 

Wayne Allyn Root Nicolas Sarkozy

(Photo de W. Root : http://www.amazon.com

Photo de N. Sarkozy : http://www.linternaute.com)

 

 

Q : ??/05/07

R : 30/05/07

 

 

 

Paroles d'Actu : Puisque je suis français... comment nous voyez-vous, que vous inspire-t-on, et notamment notre nouveau président Sarkozy ?

 

Wayne Allyn Root : Je suis un grand fan de Nicolas Sarkozy. Nous nous ressemblons beaucoup, dans nos vies, dans ce en quoi nous croyons. Comme Sarkozy, je suis un conservateur au plan fiscal. Comme Sarkozy, je suis favorable aux immigrants légaux, qui commencent avec rien, qui obéissent aux règles, qui travaillent dur, et qui s'élèvent dans la société. Fils de boucher, je me suis fait tout seul. Je crois dans le risque comme clé du succès. Je ne suis pas fan de ceux qui comptent sur les aides d'Etat ou sur les boulots à vie. On ne peut réussir dans la vie qu'en comptant sur soi, pas sur le gouvernement. Il faut prendre des risques pour réussir. Ce n'est pas le job du gouvernement de s'occuper des gens du berceau au tombeau. Tous les pays qui ont essayé cela sont en situation d'échec. L'économie de l'Amérique est en forte croissance. Plus d'emplois sont créés en un an en Amérique qu'en une décennie en France. Pourquoi ? Ce sont les petites entreprises qui sont créatrices de la majorité des emplois aux Etats-Unis. En France, vous vous reposez trop sur les emplois gouvernementaux, les syndicats, les grandes entreprises. Vos impôts sont trop élevés. Votre semaine de travail est trop courte. Trop d'employés veulent être protégés par les syndicats. Tout cela fait qu'il n'y a pas de mobilité par le haut.

 

L'Amérique est la terre des opportunités car nous maintenons un faible niveau de taxes et nous encourageons les gens à prendre des risques - démarrer leur propre affaire, acheter des titres, investir dans l'immobilier, chercher à être propriétaire. Le succès pour un individu comme pour un pays est basé sur les mêmes idées : des marchés libres, des libertés individuelles, une responsabilité personnelle, de l'ambition, de la volonté, un individualisme acharné, le courage de prendre le risque (quitte à échouer) de ce rêve qu'est la propriété. "Si cela doit être, c'est à ma portée". C'est pourquoi l'Amérique - malgré toutes ses insuffisances - est la plus grande nation, la plus grande puissance économique, et la plus grande puissance militaire, que le monde ait connue. Vous pouvez nous aimer ou nous haïr, mais vous êtes obligés de nous respecter. Ce que l'Amérique et les Américains ont accompli est remarquable. Nous ne voulons pas que le gouvernement s'immisce davantage dans nos vie - les Américains veulent moins d'Etat, un Etat plus petit, limité. Avec Sarkozy, je crois que la France va se rapprocher de notre attitude et de notre foi dans l'individu. Ce sont les entreprises qui alimentent notre succès en Amérique, le gouvernement doit s'éclipser. On ne devrait pas être forcé de garder un employé pour la vie. Si un employé échoue, il ou elle doit être licencié(e). Si un employé est excellent, cette personne devrait être récompensée par des promotions et un revenu plus important. C'est là la clé du succès économique - la récompense d'une performance supérieure. Sarkozy comprend ces concepts.

 

 

 

TEXTE ORIGINAL :

 

 

Paroles d'Actu : Since I'm French, how do you view this nation, this country, what do we inspire you, notably our new president Sarkozy ?

 

Wayne Allyn Root : I'm a big fan of Nicolas Sarkozy. We are very similar in our backgrounds and beliefs. Like Sarkozy, I am a fiscal conservative.  Like Sarkozy, I am a fan of legal immigrants, who start with nothing, abide by the rules, work hard, and rise up by their bootstraps. As a Son of a Butcher, I am self-made. I believe the key to success is risk. I am not a fan of people who expect government handouts or jobs for life. You only succeed as an individual by depending on yourself, not government. You must take risks to succeed. It is not government's job to take care of people from cradle to the grave. Every country that has tried that is a failure. America's economy is booming. More jobs are created in a year in America than in a decade in France. Why? Small business is the creator of a majority of America's jobs. In France you rely too heavily on government jobs, unions, big business. Your taxes are too high. Your workweek is too short. Too many employees want to be protected by unions. So there's no upward mobility.

 

America is the land of opportunity because we keep taxes low and encourage people to take risks- to start their own business, to buy stocks, to buy real estate, to aim for ownership. Success for individuals or countries is all based on the same ideas- free markets, individual freedoms, personal responsibility, ambition, drive, rugged individualism, a willingness to risk (and even fail), the dream of ownership. "If it is to be, it is up to me." That's why America- despite all her shortcomings- is the greatest nation, greatest economic power, and greatest military power, in world history. Love us or hate us, you must respect us. What America and Americans have accomplished is remarkable. We don't want more government in our lives- Americans crave less government, smaller government, limited government. Under Sarkozy, I believe France will move more towards our attitude and beliefs in the individual. Business fuels our success in America- government must get out of the way. You can't be forced to hire an employee for life. If an employee fails, he or she must be fired. If an employee is excellent, they should be rewarded with promotions and bigger income. That's the key to economic success- reward superior performance. Sarkozy understands those concepts.

 

 

 

>>> Le 4 novembre 2008, Bob Barr et son colistier du Parti libertarien Wayne Allyn Root se sont classés à la quatrième place du scrutin qui vit l'élection de Barack Obama à la Maison Blanche. Avec près de 524.000 voix, Wayne m'a dit en décembre 2008 être satisfait de son score, "le second plus important dans l'histoire du Parti libertarien" et se préparer dans l'optique de la nomination de son parti pour 2012...

 

Merci à Wayne Allyn Root pour ces quelques échanges que nous avons pu avoir, et pour le temps qu'il a bien voulu me consacrer.

 

 

 

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Le site de M. Wayne Allyn ROOT

 

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Modification de la présentation de l'article le 22 juillet 2012

 

Times New Roman > Georgia : 02/10/12

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15 juin 2011

Georges Sarre : "Abolir la peine de mort ? C'était notre devoir. Simplement notre devoir."

La France, ou du moins une bonne partie de ce que l'on appelle le "peuple de gauche" a commémoré, le mois dernier, le trentième anniversaire de l'élection à la présidence de la République de François Mitterrand. C'était le 10 mai 1981. Il y a cinq ans, à l'occasion cette fois du dixième anniversaire de son décès, j'avais pris l'initiative d'interroger, par mail, un certain nombre de personnalités au sujet de cet homme. Le seul président de gauche de la Cinquième république. M. Georges Sarre, plusieurs fois ministre, député durant de nombreuses années, avait eu la gentillesse de répondre à mon questionnaire. À ce moment là, il est maire du 11e arrondissement de Paris, et Premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer. DOCUMENT

 

 

ARCHIVE EXCLUSIVE DE 2006 - PAROLES D'ACTU

GEORGES SARRE

Ancien Ministre sous la présidence de François Mitterrand

Ancien Maire du 11e arrondissement de Paris

 

« Abolir la peine de mort ?

C'était notre devoir.

Simplement notre devoir. »

Georges Sarre raconte François Mitterrand

 

Georges Sarre     François Mitterrand

(Photo de G. Sarre : http://www.georges-sarre.net.

Photo de F. Mitterrand : http://www.britannica.com.)

 

Q : 05/01/06

R : 23/05/06

 

Paroles d'Actu : Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit, tout de suite, à l'évocation de François Mitterrand ?

 

Georges Sarre : C'est évidemment le 10 mai 1981, ce jour où, comme le dira le Président Mitterrand quelques jours plus tard dans son discours d'entrée à l'Elysée, « la majorité sociale du pays s'est identifiée à sa majorité politique ». C'est-à-dire le jour où le peuple français, plein d'espoir, a décidé de reprendre la parole. C'est ce 10 mai dont je me souviens, la liesse et le sentiment d'un devoir immense à accomplir, lorsque nous avons connu le résultat...

 

J'ai aussi une autre image qui me vient en tête : celle de la cérémonie au Panthéon, à laquelle j'assistais. Du premier rang où je me situais, je voyais François Mitterrand remonter la foule, une foule de roses et de sourires, pour aller rendre hommage aux grandes figures de notre histoire, et notamment de la gauche - je pense évidemment à Jean Jaurès.

 

PdA : Quel regard portez-vous sur l'homme, sur sa vie romanesque ? Sa discrétion sur son passé, sa maladie et sa double vie ?

 

G.S. : Je n'ai que le regard d'un militant et d'un responsable politique sur un camarade, un leader, et un homme d'État. Je n'ai jamais été un courtisan, je n'ai jamais cherché à l'être. La vie privée de François Mitterrand, pour moi, ne concernait que lui, et concerne aujourd'hui sa famille. J'ai partagé avec François Mitterrand des aventures politiques extraordinaires. Je pense à la fondation du PS à Epinay, où, avec les postiers socialistes qui me faisaient confiance et le CERES, que j'animais avec Chevènement, Gomez, Motchane et d'autres, nous avons permis l'élection de Mitterrand comme Premier secrétaire. Je pense aussi à la campagne de 1981, qui fut exceptionnelle d'efficacité et de romantisme. Voilà, ce sont des souvenirs politiques, et je garde un regard politique. J'ai eu aussi des désaccords importants avec François Mitterrand. Je les ai exprimés alors qu'il était encore au pouvoir. J'ai même quitté le Parti socialiste avec Jean-Pierre Chevènement et beaucoup d'autres en 1993. C'est sur ce plan-là, de l'accord, de l'action, des désaccords, toujours politiques, que se sont situées nos relations.

 

Evidemment, ses qualités personnelles ont eu un rôle dans son dessein politique, et c'est sur celles-ci que j'ai un regard : Mitterrand était un homme d'une grande intelligence, d'une grande culture, et d'une sérénité profonde, que d'aucuns considèrent comme du cynisme. Il avait incontestablement l'épaisseur d'un homme d'État.

 

J'ai aussi une estime profonde pour Danielle Mitterrand qui, encore aujourd'hui, mène un beau combat pour un monde plus juste, pour la souveraineté et la coopération des peuples... En plus de partager avec elle beaucoup d'analyses, sur la mondialisation et sur l'Europe notamment, j'admire son courage hors du commun.

 

PdA : Quid de votre regard sur, cette fois, le chef d'État ?

 

G.S. : Comme je vous le disais, nous avons divergé très vite, après le "tournant de la rigueur" de 1983, et plus encore après la première Guerre du Golfe puis le traité de Maastricht. Je crains qu'il n'ait posé là les jalons de ce qui, après lui, allait devenir l'abandon par la France de sa souveraineté, et donc de sa capacité d'agir pour une société française et pour un monde plus justes. Mais si François Mitterrand a sans doute posé les bases de cette abdication de la volonté politique, il ne s'en est pas rendu coupable lui-même, en tous cas beaucoup moins que ses successeurs. Lui n'a rien privatisé. Lui n'a jamais remis en cause l'unité de la République. Lui a continué, partiellement, à faire entendre la voix de la France dans les relations internationales... Peut-être même n'aurait-il pas en 1983 pris le virage de la "rigueur", qui allait conduire au fil des années à substituer le mythe européïste à l'idéal socialiste, s'il s'était senti plus sûr de lui, plus fort... Mais on ne réécrit pas l'Histoire.

 

PdA : Les bonnes choses et les "moins bonnes" accomplies durant ses présidences ?

 

G.S. : Les nationalisations de 1981 furent les meilleures avancées des présidences Mitterrand, car elles auraient pu permettre à la puissance publique et donc au peuple de maîtriser le cours de l'économie, au lieu de subir les choix de l'oligarchie financière, qui se font toujours à son propre profit. On cite souvent aussi l'abolition de la peine de mort, mais je considère que cet acquis était tellement évident, tellement indispensable, tellement consubstantiel à l'humanisme élémentaire, que nous avons fait là non pas une grande avancée, mais simplement notre devoir.

 

PdA : Quel bilan tirez-vous, globalement, de ses années de pouvoir ?

 

G.S. : Comme je vous le disais, le bilan de François Mitterrand est paradoxal : il fut à la fois porteur d'un immense espoir, instigateur de grandes avancées comme les nationalisations, et, en même temps, il prit des décisions (tournant libéral, Acte unique, Traité de Maastricht, première Guerre du Golfe) qui devaient enfermer la France, pour les années suivantes, dans un carcan privant ses dirigeants et son peuple de toute indépendance et toute marge de manoeuvre, et remettant les clés de l'avenir du pays dans les mains d'une oligarchie européenne. Lui-même ne se serait-il pas sorti de ce carcan ? Personne ne le sait... mais les dirigeants français qui se sont succédés à l'Elysée ou à Matignon après 1995 ont laissé la France partir à vau-l'eau.

 

PdA : Qui serait le "nouveau Mitterrand" aujourd'hui ?

 

G.S. : Personne. Les hommes ne se ressemblent pas. Les grands hommes encore moins. Et, qui plus est, François Mitterrand avait une personnalité trop riche et trop complexe pour être copié !

 

En revanche, quelqu'un peut et doit à nouveau réconcilier la majorité sociale des Français avec leur majorité politique, et mettre à nouveau le peuple de France aux commandes de son destin. Jean-Pierre Chevènement, qui avait écrit le programme « Changer la vie », a cette capacité intellectuelle d'offrir aux Français un grand projet qui les rassemble. La gauche est riche de personnalités de valeur, qui ont pris des positions courageuses, par exemple à l'occasion de la campagne référendaire. Je pense en particulier à Laurent Fabius, qui, comme Chevènement et Mitterrand, est incontestablement un homme particulièrement intelligent.

 

PdA : Un sondage a récemment présenté François Mitterrand comme étant le président de la Ve République préféré des Français. Partagez-vous ce choix, et comment l'expliquez-vous ?

 

G.S. : Le président qui a le plus fait pour la France sous la Ve République est sans aucun doute, pour moi, le général de Gaulle, même si j'étais en désaccord avec lui sur nombre de sujets. Mais François Mitterrand a incarné un espoir politique puissant, à une date somme toute assez récente. Cette popularité est celle de l'homme du 10 mai 1981. Elle est méritée.

 

PdA : Quelles traces François Mitterrand laissera-t-il dans l'Histoire, d'après vous ?

 

G.S. : Je pense que la victoire de 1981, dans la foulée du Front Populaire et de la Libération, restera comme un grand moment d'incursion du peuple dans l'écriture de sa propre Histoire. C'est en soi un événement majeur qui marquera l'Histoire pour longtemps. Il y a aussi la création du PS, mais le PS saura-t-il s'inscrire dans la durée ? Il a déjà provoqué une scission, celle des mes amis du MDC, devenu MRC aujourd'hui, du fait de ses reniements. Il n'est pas sûr que la décomposition s'arrête là. J'espère qu'à moyen terme, nous reparviendrons à créer un grand parti unitaire de la gauche sur des bases républicaines et socialistes.

 

Physiquement, François Mitterrand laisse aussi des traces de ses présidences : la pyramide du Louvre, l'Arche de la Défense, et tous les grands travaux.

 

Je ne pense pas du tout que l'"oeuvre européenne", comme disent les européistes, laissera des traces, car j'ai la conviction que la fuite en avant dans une Europe libérale et oligarchique a connu un coup d'arrêt le 29 mai 2005, et qu'elle en connaîtra d'autres, jusqu'à ce que les peuples viennent à bout du carcan bruxellois. Alors, dans dix ou vingt ans, l'Europe de Bruxelles sera devenue une "parenthèse", et non un leg. En tous cas je le souhaite.

 

PdA : François Mitterrand manque-t-il à la France d'aujourd'hui ? Vous manque-t-il... ?

 

G.S. : Il manque à la France un vrai leader politique capable de dessiner un horizon conforme aux aspirations du peuple, et d'entraîner ainsi un vaste mouvement de reconquête démocratique, civique, sociale.

 

Deux questions complémentaires : le MRC, les perspectives de MM. Sarre et Chevènement pour 2007...

 

PdA : Quelles sont les grandes idées originales du MRC ?

 

G.S. : Notre mouvement est né d'une scission du Parti socialiste, avec lequel nous nous sommes trouvés en désaccord sur trois enjeux majeurs.

 

En 1983, nous avons dénoncé le "tournant de la rigueur", c'est-à-dire le renoncement du PS à mener une politique interventionniste et keynésienne, au profit d'une politique néo-libérale et monétariste. Nous restons partisans d'une réorientation profonde des politiques monétaires, budgétaires, commerciales, industrielles, aux niveaux européen et national.

 

Pour ce faire, il faudrait remettre en cause un certain nombre de traités européens ; dès 1992, contrairement à la majorité du PS, nous étions contre le Traité de Maastricht. Nous considérons que l'Europe doit prolonger des nations souveraines et se construire en fonction de projets partagés. Nous récusons l'intégration forcée de l'Europe, qui passe sous la toise les différentes nations, pour nous ramener tous au plus petit dénominateur commun : le marché !

 

Notre troisième désaccord a porté sur la conduite des relations internationales de la France : en 1991, nous avons refusé la première guerre du Golfe, parce qu'elle était la manifestation de l'impérialisme états-unien et qu'elle ouvrait la voie à un choc des civilisations que tout le monde redoute désormais.

 

En somme, nous sommes socialistes, patriotes, internationalistes, quand une partie de la gauche est devenue libérale, européiste et atlantiste. Voilà le clivage ! Un mot aussi de la laïcité, que nous défendons bec et ongles, comme l'unité de la République... quand d'autres veulent morceler la République en communautés et autres territoires autonomes.

 

PdA : Quelles sont vos perspectives, celles de Monsieur Chevènement pour 2007 ?

 

G.S. : Nous souhaitons participer en 2007 à une candidature présidentielle qui donne une suite positive au "non" massif du 29 mai 2005 contre le traité "constitutionnel" européen. Nous souhaitons dans cette perspective une candidature à vocation majoritaire pour gagner l'élection. Laurent Fabius a des arguments. Nous verrons qui est choisi par le PS. Si le candidat du PS devait tourner le dos au vote des Français le 29 mai 2005 et si personne ne devait porter un véritable projet de gauche républicaine en 2007, alors je pense que Jean-Pierre Chevènement serait candidat. Le MRC et moi-même, nous nous y préparons dès aujourd'hui. Nous sommes en ordre de marche et nous serons bientôt en ordre de bataille pour ce grand rendez-vous avec les Françaises et les Français.

 

 

>>> Le Traité de Lisbonne, copie presque conforme du texte rejeté en 2005 par les Français, a finalement été ratifié par le Parlement national, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Nous sommes en 2011, et l'hypothèse d'une nouvelle candidature de Jean-Pierre Chevènement n'est pas exclue...

 

 

Je remercie de nouveau, très sincèrement, M. Georges Sarre, ainsi que son assistant de l'époque, pour ces réponses, pour la générosité avec laquelle ma requête avait été considérée... Un commentaire ?

 

 

Quelques liens...

 

 

Times New Roman > Georgia : 02/10/12. Présentation remaniée : 12/11/13.

15 juin 2011

Becky Rusher : "I am all about helping others"

EXCLUSIVE - PAROLES D'ACTU

BECKY RUSHER

Candidate to the 2012 U.S. Presidential election

 

"I'm all about helping others"

 

https://storage.canalblog.com/34/24/871067/77720839.png

(Photo provided by Becky Rusher)

 

 

Q : 14/06/11

A : 14/06/11

 

 

 

Paroles d'Actu : How would you introduce yourself to someone who doesn't know you ?

 

Becky Rusher : Becky Rusher. Usually I just say Becky.

 

 

PdA : Why do you want to run for President of the United States ?

 

B.R. : We are supposed to be a free country, yet everyday it seems more and more freedoms are being taken away. I want to try and stop that. I want to put our daily lives back in our hands. I dont think the government should be part of my day to day life and they need to be reined in and kept under control. They have been out of control for a long time now and it needs to stop now before they get even worse.

 

 

PdA : What do you think about President Obama's performance at the White House ?

 

B.R. : He's done alright but he lies too much. He lied to each and every group he talked to before he was elected and told them just what they wanted to hear but I dont think he meant any of it. He is out for notoriety and nothing else. I do not think he really cares about anyone but himself and getting into the history books.

 

 

PdA : What are, for you, America's biggest, more pressing problems ?

 

B.R. : Budget, Unemployment and Energy. The budget needs cutbacks and that starts with a sliding pay scale for Congress. We really need a good plan for jobs, get people working again. Anything from lowering taxes on businesses to bringing all the outsourced jobs back here. We need to focus more on green energy and doing things that will help keep the planet going, not keep breaking it apart.

 

 

PdA : What's your project for America ?

 

B.R. : I don't think I have a project for America. If anything I want people to think more about how their actions effect others around them and how greed isn't a good thing. Capitalism is great but greed is something else all together and we need to understand that. Greed is what's getting in the way right now, businesses want more and more money but they don't give anything back, don't keep people employed.

 

 

PdA : Finally, why should the American voters elect you as Number 45 ? Try to convince them in a few sentences.

 

B.R. : I'm not a seller. I won't sell myself. I am all about helping others, whether it's a kid down the street or someone on a street corner. I'll give over my last dollar to anyone who needs it more then me. I'm not out for anything but to get my ideas out there. This is the best forum to do that. Why start small like others have told me when it would just take longer. If you want something done get out there and do it. I want America to be a good place to live again. How else do I do that but go for it all and run for president ? I know I have no experience in the political arena but I think that's what makes me a better candidate than the others. I don't lie, I won't hold back, I am honest to the point of it might sound rude sometimes and yes, the truth hurts sometimes but it needs said.

 

 

PdA : Free expression, if you want to add anything...

 

B.R. : I think it would be good for a change to have someone single in the White House. No sex scandals, no family problems, no problem children to deal with. It would free up the secret service for more important things they need to do. I would be the first person to do a completely free campaign and prove it can be done. Prove to the politicians they have been lying yet again to everyone saying it takes millions of dollars to run a campaign. All it takes is the internet.

 

People need to know that you don't have to be 60 and over to run. You have to be 35, I'm 36. I've never been out of the country, I've been to 25 states, I have lived in 9. I've been in every financial area from living in a tent to have a great job and money in the bank. Life takes you places. You need to go there to see things from a different prospective sometimes and learn how others deal with the same problem you have had in the past. You can compare notes and see what you or they could have been better. We need to talk and learn from each other so that we can stop going in these circles and go straight for a change. We haven't made any real move forward in a long time. We need to get off the merry go round and move on.

 

 

 

Article edition on July the 22th, 2012

 

Times New Roman > Georgia : 02/10/12
15 juin 2011

Paroles d'Actu

Bonjour à toutes et à tous. Je vous souhaite la bienvenue sur ce blog, "Paroles d'Actu".

 

Fondateur et administrateur du Forum 21, j'ai toujours eu à coeur de laisser se développer un débat aussi libre que possible, dans les limites qu'impose le respect dû à chacun.

 

J'ai également, en tant que participant au défunt Webzine F21, puis dans le cadre du forum, eu beaucoup de plaisir à me lancer des challenges : contacter des anonymes ou des personnalités autour de thématiques d'actualité, leur poser des questions, et voir s'ils étaient prêts à me répondre. Sachant que l'audience qu'ils pouvaient en retirer serait forcément limitée, le défi était loin d'être gagné. Malgré tout, nombreux sont celles et ceux qui ont accepté ma proposition. Je les en remercie ici très vivement.

 

Ce blog hébergera les textes d'entretiens réalisés via internet (mais bien réels) passés et à venir. Chacun sera daté. Il n'y a là que des exclusivités. J'espère que vous aurez autant de plaisir à les lire que j'en ai eu à les organiser.

 

Merci

 

Phil Defer ( forumf21@yahoo.fr )

 

Times New Roman > Georgia : 02/10/12

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