Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Paroles d'Actu
20 juin 2012

Paroles d'Actu : un an

Le premier billet du blog a été publié il y a un an, c'était le 15 juin 2011. L'occasion pour moi de revenir sur cette année riche en événements et en contributions. L'occasion de remercier, une fois de plus, celles et ceux qui ont accepté de m'accorder un peu de leur temps, en me répondant, en me lisant. L'occasion, enfin, de dire quelques mots sur l'origine de ce blog et sur ma démarche.

 

Le 18 septembre 2002, j'ai souhaité créer sur la plateforme gratuite Aceboard un forum convivial, fortement axé sur les sujets et les débats d'actualité, questions m'intéressant tout particulièrement. Le Forum 21 était né. Pseudo : Phil Defer. 17 ans, à l'époque. Sous l'impulsion d'un membre du forum, nous avons décidé, quelques mois plus tard, de créer un "webzine" sur lequel nous publierions quelques billets d'humeur, quelques réflexions personnelles sur la culture, la politique française ou la marche du monde.

 

À l'automne 2003, un événement attire mon attention. Un vote de recall aura bientôt lieu en Californie. Les citoyens de l'État doré devront dire s'ils souhaitent la destitution ou le maintien de leur gouverneur, le démocrate Gray Davis. Ils choisissent au même moment le nom de celui ou de celle qui lui succédera à Sacramento si la destitution est majoritaire. Parmi les candidats, une grande star, le républicain Arnold Schwarzenegger. Quelques candidats soutenus par des partis majeurs, ou du moins bien implantés sur le territoire. Et une grosse centaine de petits candidats... Sur un site d'information américain (CNN, de mémoire), la liste de tous ces candidats. Noms... et adresses de sites web pour ceux qui en disposent. Tous farfelus ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs projets ? Que pensent ces hommes et ces femmes, auxquels les médias ne donneront jamais d'exposition à la hauteur de leur engagement, du gouverneur sortant, de la situation de l'État... De la France, tiens, pourquoi pas ? Question pas tout à fait hors de propos en cette période où les tensions américano-françaises nées de la guerre d'Irak sont vives. J'ai décidé d'élaborer un questionnaire "type", et de le transmettre à une bonne partie de ces personnes. Ils sont une dizaine à m'avoir répondu. J'ai rédigé le questionnaire en anglais, leurs réponses m'ont évidemment été transmises dans la même langue. J'ai tout traduit en français et ai élaboré pour le webzine un grand article recueillant ces différents témoignages, inédits en France et en français. J'ai toujours aimé l'anglais, un fait que je porte au crédit des différents professeurs qui ont jalonné mon parcours scolaire puis universitaire. J'ai toujours été attiré par l'Amérique, par son histoire, sa culture, ce qu'elle dégage. Deux de mes passions ainsi réunies. Et le début, dans l'esprit, de l'expérience Paroles d'Actu. Suivront, sur le même modèle, trois grands dossiers, consacrés à Ronald Reagan après sa mort, aux attentats du 11 septembre 2001 (reproduit avec une introduction inédite sur le blog Paroles d'Actu), et à l'élection de 2004 opposant Bush à Kerry.

 

Le blog a disparu assez vite. Mais l'envie était intacte de continuer dans cette voie, même si je pouvais ressentir un peu de frustration, du fait de ne pas recevoir de commentaires, de critiques qui soient en nombre à la hauteur du travail fourni. Bien avant l'élection américaine de 2008, j'ai contacté quelques "petits" candidats pour leur proposer un questionnaire bien plus poussé que celui de 2003. Sur les raisons de leur engagement, leurs idées, leurs solutions. Là encore, un beau succès. Parmi les réponses, celle de M. Wayne Allyn Root, qui allait être un an après le candidat pour la vice-présidence sur le ticket du Parti libertarien. Je l'avais notamment interrogé sur sa perception de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République. Un regard totalement inédit. Tous ces documents ont été publiés sur le Forum 21. Je profite de l'occasion pour annoncer, avec tristesse, sa disparition puisque l'hébergeur Aceboard, après des années de parcours chaotique, est définitivement H.S. Des milliers de pages de débats, d'analyses, de moments partagés... Envolées. Le forum aurait eu dix ans au mois de septembre. La fin d'une belle épopée... Resteront des souvenirs, et des amis.

 

La politique m'intéresse depuis bien longtemps. Dès l'âge de dix ans, je regardais les Guignols, et c'est un univers qui me fascinait, déjà. J'avais enregistré, à l'époque, la soirée de deuxième tour de la présidentielle de 95 qu'avaient organisée les Guignols. Je l'ai regardée plus d'une fois. Je me suis familiarisé avec ce milieu auquel rien ne me rattachait, à la base. Depuis, j'ai appris à diversifier mes sources... et j'ai appris d'autres choses. Après le bac, j'ai opté pour un cursus licence AES-Histoire à l'Université Lyon 2. Un parcours qui m'a éveillé à un grand nombre d'enjeux, je pense à l'organisation territoriale de la France, je pense à l'économie, je pense à l'Europe. Mon Master 1 en Droit public a aiguisé mes connaissances en matière de fonctionnement de l'État, de droit international. Mon Master 2, "Action et coopération des collectivités territoriales en Europe" m'a davantage encore ouvert l'esprit et m'a fait prendre conscience de ces multiples interdépendances qui existent au sein de notre continent. Des systèmes différents, mais toujours des moyens, en tout cas une volonté de travailler ensemble. Je souhaite exprimer à tous ces professeurs qui m'ont tant appris ma sympathie et ma reconnaissance, aujourd'hui. Un stage a conclu ces cinq années d'études supérieures. J'ai eu la chance de le réaliser au sein du siège rhônalpin de l'agence ERAI, une association ayant pour but d'aider les entreprises régionales à exporter sur les points dynamiques du globe, et les entreprises étrangères à s'installer en Rhône-Alpes. Une expérience très enrichissante au cours de laquelle j'ai eu la chance de côtoyer des gens réellement passionnés, et qui avaient les deux pieds dans ce concept un peu effrayant, un peu obscur, celui de la "mondialisation". J'ai développé à l'occasion de ce stage deux des disciplines qui me passionnaient le plus, l'anglais, et l'économie. Deux ans après, face au droit public, c'est l'économie que je choisis comme thème majeur de mon concours externe d'attaché territorial. Admissible, je suis finalement admis après des oraux concluants - particulièrement en anglais - à Aubagne. Une grande fierté, même si je n'ai pas à ce jour de poste.

 

La politique, donc. J'ai très tôt souhaité renouveler l'expérience "californienne" avec la politique française. L'objectif : alors que je ne connais aucune personnalité politique, essayer d'en contacter. Par mail. Leur demander s'ils accepteraient de consacrer un peu de leur temps à un jeune "journaliste amateur". Qui publierait leurs réponses sur son webzine ou son forum. Pas plus de 100 vues à en attendre, et encore... Le résultat m'a fait et me fait toujours chaud au cœur. Un grand nombre de personnalités ont joué le jeu, au moins en s'excusant personnellement de n'avoir pas assez de temps à me consacrer. Parfois, en me donnant un accord de principe, aboutissant souvent à un échange. Une "interview par mail". Je dispose de quelques archives que je publierai sans doute sur Paroles d'Actu, pour certaines. D'autres sont déjà en ligne. Les réponses d'Olivier Besancenot au long questionnaire que je lui avais adressé avant la présidentielle de 2007, celles de François Hollande en 2003 (copier-coller assez maladroit issu d'un document de congrès pour les premières questions, mais fin inédite et assez savoureuse). Celles de Georges Sarre sur François Mitterrand ou encore l'entre-deux-tours de 2007. Voilà pour les archives, pour le moment.

 

En créant Paroles d'Actu, je me suis fixé comme objectif de recueillir de nouveaux témoignages, en cette année politique (2011-2012) qui s'annonçait logiquement chargée. Je tiens à remercier ici, du fond du coeur, toutes celles et tous ceux, cités ou non jusque là et qui avaient accepté de m'accorder de le temps, avant l'existence de Paroles d'Actu. Et ces personnes qui m'ont répondu depuis juin 2011. Je vous suis extrêmement reconnaissant de l'avoir fait. C'était à chaque fois un acte généreux. Et merci à Google News d'avoir accepté ma demande d'être inclus dans leurs sources d'actualité, c'est un grand privilège que je reçois comme tel...

 

Depuis juin 2011, donc, par ordre chronologique... Becky Rusher, candidate à la présidentielle américaine de 2012, Xavier Collet sur le libertarianisme et la présidentielle, Maxime Verner, Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Borie, Nathalie Arthaud, candidats à la présidentielle de 2012, des Américains sur leur élection de 2012 et l'avenir de leur pays, Najat Vallaud-Belkacem, future ministre, André Santini, figure du Nouveau Centre, Jean-François Debat, membre de l'équipe de campagne de François Hollande, de jeunes Français de tous bords pendant la présidentielle, Michel Dinet, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, Grigori Michel et Arnaud Dussud, jeunes candidat aux législatives, Philippe Meirieu, pédagogue reconnu et candidat à Lyon, deux témoignages de Britanniques à l'occasion du jubilé de la Reine Elizabeth II, Benjamin Lancar, président des Jeunes UMP, Ahmed Laaraj, soutien de Ségolène Royal. Un immense merci à toutes ces personnes. J'attache beaucoup d'importance au fait de donner la parole à des gens de sensibilités très diverses. J'ai contacté beaucoup de monde. Je pourrais presque dire, en réponse à n'importe quelle personne qui me demanderait "Pourquoi pas de représentant de tel parti ?", que j'ai contacté l'un de ses représentants, mais sans succès. Pour le moment ?

 

Voilà une présentation rapide, un petit bilan que je souhaitais faire à l'occasion de cet anniversaire. Je remercie ces milliers de lecteurs, dont vous êtes, qui avez lu les pages de mon blog jusqu'à présent. Je précise que je ne touche pas un centime sur Paroles d'Actu, pas plus que je n'en touchais sur le Webzine F21 ou sur le Forum 21. Il s'agit là d'activités exercées totalement bénévolement. J'espère que vous serez toujours plus nombreux à nous lire, et qu'il y aura encore plus d'intervenants à l'avenir. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, positives ou négatives, de vos suggestions... Je vous invite à rejoindre le groupe Paroles d'Actu sur Facebook, pour être informés des nouveautés du blog. À vous abonner à notre compte Twitter, parolesdactu. Aidez-nous à nous faire connaître !!! Diffusez le lien ! Voici ma page Facebook, voici donc... Phil Defer. À l'occasion de cet anniversaire, je ferai en sorte de "toiletter" un peu les anciens articles pour leur faire atteindre le standard de présentation des nouveaux. Je publierai également quelques archives.

 

Plus que jamais, je reste fidèle à la devise du blog...

 

 

 

La parole à celles et ceux qui l'ont rarement. La parole de celles et ceux qui l'offrent peu à de "petites" structures. C'est là notre double défi.

 

 

Merci infiniment. À bientôt sur les pages de Paroles d'Actu, un nouvel espace de liberté sur le web !!! Et un bel été à toutes et à tous !!!

 

Nicolas, alias Phil Defer

 

Avec... Nathalie Arthaud, Najat Vallaud-Belkacem, Olivier Besancenot, Jacques Borie, Xavier Collet, Jean-François Debat, Michel Dinet, Nicolas Dupont-Aignan,  Arnaud Dussud, François Hollande, Ahmed Laaraj, Benjamin Lancar, Philippe Meirieu, Grigori Michel, Wayne Allyn Root, Becky Rusher, André Santini, Georges Sarre, Maxime Verner, les jeunes Français, les Américains, les Britanniques qui m'ont répondu... @ suivre

 

 

 

(Edition du 10 juillet 2012, par Phil Defer) : Un grand merci à mon ami Cédric BUONO pour le logo qu'il a confectionné pour Paroles d'Actu. Vous pouvez le retrouver sur son site dédié à l'informatique et au multimédia, http://www.cedricsoft.com.

 


 

 

 

(Edition du 18 juillet 2012, par Phil Defer) : Si vous appréciez Paroles d'Actu et que vous souhaitez être tenu(e) informé(e) de son actualité, "aimez" notre toute nouvelle page Facebook, http://www.facebook.com/ParolesDActu !

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

Publicité
Publicité
15 juin 2012

Ahmed Laaraj : Ségolène Royal ? "Elle panse et repense la société"

Entre les deux tours de la présidentielle, j'avais pris l'initiative de contacter un certain nombre de jeunes, de sensibilités diverses, pour les interroger sur le duel à venir et, au-delà, sur leurs inquiétudes, leurs espoirs pour la France de demain. Parmi eux, Ahmed Laaraj, un étudiant montpellierain. Lors de la présidentielle de 2007, il n'a pas 17 ans. Pas encore l'âge de voter. Mais, il le dit lui-même, "la ferveur de la campagne a fait naître une flamme en moi". Il rejoint Désirs d'avenir, le mouvement de Ségolène Royal, "où très vite on faisait place aux jeunes". Il anime aujourd'hui le comité local et a participé à la fondation du collectif des jeunes du mouvement. Avec le comité, il s'est pleinement engagé derrière Ségolène Royal dans le cadre des Primaires citoyennes. Le résultat n'a pas été à la hauteur de cet enthousiasme (voir mon interview exclusive avec Najat Vallaud-Belkacem). La suite, chacun la connaît. François Hollande a gagné les primaires. Puis la présidentielle. Le 10 juin avait lieu le premier tour des élections législatives. Une dynamique de gauche. Tout semble indiquer qu'elle sera nettement majoritaire au sein de la nouvelle Assemblée nationale. Pas de vrai suspense quant au résultat global. En revanche, un certain nombre de batailles locales seront très disputées. D'autres très suivies parce qu'éminemment emblématiques. Ce sera le cas de la première circonscription de Charente-Maritime (La Rochelle). Ségolène Royal, qui n'a pas caché qu'elle souhaiterait, si elle était élue, briguer le "perchoir", est opposée au second tour à un socialiste dissident, l'élu local Olivier Falorni. Arrivée en tête le 10 juin, la candidate, seule dans la circonscription à bénéficier du soutien du président de la République et du Parti socialiste, espérait un désistement. Olivier Falorni a très tôt décidé de se maintenir. Pas de candidat de droite au second tour, il s'agit donc d'un duel. L'enjeu se nationalise quand, tacitement, Falorni devient l'instrument du "Tout sauf Ségolène". D'après un sondage, il obtiendrait un large report des voix de droite dans la circonscription. L'UMP s'attend à perdre la majorité parlementaire, mais se consolerait sans doute en contribuant à faire battre cette personnalité importante mais controversée. Le scrutin prend un autre tournure quand la compagne du chef de l'État, Valérie Trierweiler, "tweete" ses encouragements à l'adversaire de la mère des quatre enfants du président. Choix d'une femme libre et indépendante ? Expression publique d'une affaire... privée ? Les médias n'ont pas fini de chercher des réponses à ces questions. En tout cas, d'après plusieurs sondages, la présidente de la région Poitou-Charentes partirait largement battue... Qui sera élu ? Réponse le 17 juin. En attendant, j'ai décidé de poser quelques questions à Ahmed Laaraj. Je le remercie pour les réponses qu'il a bien voulu m'apporter. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

AHMED LAARAJ

Animateur du comité Désirs d'avenir de Montpellier
Soutien de Ségolène Royal lors des Primaires citoyennes

 

Ségolène Royal ? "Elle panse

 

et repense la société"

 

https://storage.canalblog.com/48/34/871067/76706323.png

(Photo fournie par M. Ahmed Laaraj)

 

 

Q : 15/06/12

R : 15/06/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Quel regard portez-vous, globalement, sur le premier tour de ces élections législatives ?

 

Ahmed Laaraj : Sur le premier tour des élections législatives, qui dans l'ensemble s'est bien déroulé, je constate une chose : une forte abstention! Alors que nous élisons nos représentants pour le pouvoir législatif. Dans notre République, il y a une séparation des pouvoirs, le citoyen et le ou la candidat(e) doivent faire preuve de plus de mobilisation pour ce scrutin.

 

Il ne doit pas y avoir dans notre république une forte participation uniquement pour l'élection du chef de l'éxecutif. Alors que c'est là où par la proximité du (de la) député(e) et du citoyen que la démocratie participative peut se faire, et ainsi remettre le citoyen au coeur de la décision politique, en remettant le pouvoir au parlement.

 

Pour ce second tour, il faut se mobiliser et aller voter pour donner du sens à la démocratie et à la république.

 

 

PdA : Membre de son mouvement Désirs d'avenir, vous avez été un des coordonninateurs de la Campagne jeunes de Ségolène Royal durant les Primaires citoyennes de 2011. Elle est en difficulté aujourd'hui. Que vous inspire la situation à laquelle elle est confrontée dans la première circonscription de Charente-Maritime ?

 

A.L. : Je suis indigné par cette situation, je vous parlais d'abstention, ces méthodes et ces pratiques en sont la raison. Ils dégoûtent le citoyen du monde politique.

 

Ségolène Royal, arrivée en tête à La Rochelle, subit une fois de plus des méthodes et des techniques de caniveau qui n'honorent pas O. Falorni et les gens le soutenant. Il a reçu le soutien de Dominique Bussereau et drague les voix de la droite et du FN avec comme seul objectif de faire barrage à Ségolène Royal.

 

Pour rappel, Ségolène Royal est la première femme à avoir accédé au second tour de l'élection présidentielle, elle a réformé la gauche et a redonné aux socialistes l'espoir perdu en 2002, et si la région Poitou-Charentes devient une région de gauche, c'est bien par le travail de Ségolène Royal depuis 24 ans, où elle avait remporté la seule circonscription a être passé à gauche lors du raz-de-marée bleu de 1988, elle avait fait venir le Président François Mitterrand dans la Région et ils s'étaient entretenus à l'époque avec Michel Crépeau à La rochelle en tant qu'amis de longue date.

 

Présidente de la région Poitou-Charentes, elle y fait un travail profond et qui est salué dans toute la France et en Europe, son travail a été récompensé par plusieurs prix internationaux et elle est actuellement présidente de l'AIRF (Agence internationale des régions francophones ).

 

Alors, pour donner du sens à l'histoire et à cette bataille des législatives, militants de gauche, militants de vérité, il faut agir, pour ne rétablir que vérité et justice!

 

 

PdA : Qu'est-ce qui justifie votre engagement à ses côtés ? Pensez-vous, notamment, qu'elle aurait davantage mérité d'être à l'Elysée aujourd'hui que le président François Hollande ? Si oui, pourquoi ?

 

A.L. : C'est une femme visionnaire et battante, elle prend les sujets à bras le corps et essaye de trouver la solution la plus simple, la plus efficace, qui respecte le mieux l'être humain et son environnement, tout en contribuant à une nouvelle société en insérant ces solutions politiques dans un programme global de nouvelle société. Elle panse et repense la société. Être une femme ou un homme politique, y passer du temps, faire des sacrifices n'est pas une chose facile, on ne lui a rien épargné!

 

Si François Hollande est aujourd'hui président, c'est que les Français ont pensé qu'il méritait de devenir président de la République. Ensuite il faut voir l'action et les politiques qu'il va mener, son bilan, et la société dans laquelle il nous projette. Pour Nicolas Sarkozy, en voyant son quinquennat, je peux dire qu'il ne méritait pas la victoire au vu de ce qu'il a fait de la confiance des Français.

 

Mais puisque vous voulez entendre de moi une comparaison entre F. Hollande et S. Royal, moi j'ai soutenu Ségolène Royal lors des primaires. Et donc, à titre personnel, j'estime qu'elle méritait plus la présidence. Mais nous sommes loyaux, F. Hollande est issu de notre famille politique, quand un socialiste de cœur gagne, c'est comme si c'était tous les socialistes qui gagnaient.

 

 

PdA : Pourquoi, de votre point de vue, Ségolène Royal doit-elle être élue députée de la République, dimanche ? Comment vous impliquez-vous dans cette campagne ? Quel message souhaiteriez-vous adresser aux électeurs de sa circonscription ?

 

A.L. : Parce qu'elle est la responsable de la victoire de François Hollande! On ne peut pas lui enlever d'avoir rassemblé en 2007, d'avoir remis la politique au coeur de la société, jusqu'à la remettre au sein des quartiers populaires qui avaient encore l'image de la présence de Jean Marie Le Pen au second tour. Elle est la conquérante de gauche, qui a osé se préoccuper des thèmes dits de droite : sur la sécurité, sur la nation, sur la République. Dans les lieu les plus isolés, les plus délaissés, elle a su ramener une politique intelligente, une politique qui allaient revaloriser tous les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Sans toutes ces conditions, F. Hollande n'aurait peut-être pas gagné. Le changement ne peut se faire sans celle qui lui a donné l'élan et la force! Elle doit gagner, les citoyens sont intelligents, il ne seront pas instrumentalisés par la droite, c'est pourquoi elle gagnera!

 

Aujourd'hui cette situation est terriblement injuste, on ne peut rester assis les bras croisés, c'est une vraie dynamique qui s'est mise en place dans cette circonscription, pour inciter les électeurs à aller voter, et les informer que si ils votent O. Falorni, ils sont d'abord les instruments de la droite de Bussereau et de Raffarin qui ne font que distiller de la haine envers Ségolène Royal.

 

J'ai envie de dire aux électeurs de ne pas faire cet accident historique. Rien n'est joué, S. Royal est rochellaise de coeur, elle en parle avec passion, et qu'elle portera de manière efficace la parole des citoyens de La Rochelle et de l'ïle de Ré. Et contribuera comme pour la région Poitou-Charentes à un rayonnement de ce territoire.

 

 

PdA : Quel est votre "désir d'avenir" pour Ségolène Royal ? Quid de votre engagement personnel en politique ?

 

A.L. : Mon désir d'avenir pour Ségolène Royal, il ne m'appartient pas, il me dépasse, puisque son action s'insère au service de l'intérêt général. Elle n'est pas là par amour du pouvoir ou pour les Ors de la république comme certains, son désir c'est son engagement, c'est de servir son pays en proposant de nous projeter dans une nouvelle société.

 

Son désir est que nous provoquions une révolution dans les pratiques et les moeurs politiques, d'ailleurs j'aime bien une phrase d'elle : "Les dernières bastilles sont dans nos têtes". Nous avons acquis la démocratie, nous vivons en république, mais notre régime doit toujours tendre vers le mieux, puisque tous les combats politiques doivent servir l'intérêt général et doivent permettre la dimension perfectible de la société dans laquelle nous vivons.

 

 

PdA : Sur quels critères vous baserez-vous pour juger du succès (ou de l'échec) de l'actuel quinquennat ?

 

A.L. : Sur l'action, sur le travail accompli, sur la capacité à bouleverser certains sujets de société, sur la capacité à remettre le citoyen au coeur de la politique... RDV dans 5 ans.

 

 

 

 

Une photo de Ségolène Royal choisie à ma demande par Ahmed Laaraj. Pourquoi ce choix ? Pour lui, "elle montre que, déjà à l'époque, il y a 24 ans, Ségolène Royal servait les habitants de La Rochelle."

 

 

 

Merci encore à Ahmed Laaraj pour ses réponses, qu'il m'a fait parvenir très rapidement ! Bon courage à Ségolène Royal ainsi qu'à tous les candidats qui dimanche solliciteront les suffrages des Français ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le site de Désirs d'avenir

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

4 juin 2012

Arnaud Dussud : "Agir pour un changement clair et fort"

À moins d'une semaine du premier tour des élections législatives, la parole à un nouveau candidat. Arnaud Dussud n'a pas encore dix-neuf ans, mais il sait ce qu'il veut. Il a des convictions très fortes et portera ses idées sous la bannière d'Europe Écologie Les Verts. Avant d'être élu député de la cinquième circonscription du Val-de-Marne, il lui faudra convaincre les électeurs de Bry, de Champigny, du Perreux, de Nogent... Alors, qui est-il ? Quel est son projet pour la France ? Quel représentant serait-il à l'Assemblée ? Il a accepté de répondre à mes questions. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

ARNAUD DUSSUD

Candidat dans la 5è circonscription du Val-de-Marne

 

"Agir pour un changement clair et fort"

 

(Photo fournie par M. Arnaud Dussud)

 

 

Q : 14/05/12

R : 04/06/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous, Arnaud Dussud, vous présenter ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ?

 

Arnaud Dussud : Je suis né en 1993 à Nogent-sur-Marne, et depuis je vis au Perreux. J'ai effectué dans ces deux villes mes études primaires et je suis aujourd'hui en licence de Lettres à l'université Paris Sorbonne. J'ai rejoint les jeunes Verts à 15 ans et je suis depuis militant du parti EELV.

 

Durant ces premières années de militantisme, j'ai aussi rejoint des associations locales environnementales, soutenu Act Up Paris dans ces combats contre l'homophobie, et ai rejoint l'Association Végétarienne de France.

 

Aujourd'hui j'ai la vie "classique" d'un étudiant-salarié, partageant son temps entre ces deux casquettes, à laquelle je dois maintenant ajouter le candidat. J'espère pouvoir réveiller les citoyens sur les difficultés et surtout la précarité des jeunes, salariés, étudiants dans les universités ou dans le monde professionnel.

 

Je souhaite aussi montrer à quel point l'écologie politique est un chemin nécessaire pour opérer la transformation de notre société. À laquelle, je crois, de plus en plus de Français aspirent. Je parle de plus de solidarité, de dignité, d'égalité des droits, je parle de changer de modèle économique et social. Je parle aussi de ces crises qui se multiplient. Doit-on les citer ? Crise financière, oui, mais sociale, démocratique, environnementale, climatique. Je veux montrer aux citoyens du Val-de-Marne que ces crises ne se produisent pas en même temps sans avoir de rapport entre elles. C'est notre modèle qui s'épuise.

 

 

PdA : Quel est le cheminement personnel qui vous a conduit à vous engager en politique et être aujourd'hui candidat à un siège à l'Assemblée Nationale ?

 

A.D. : L'indignation tout d'abord. Sociale, contre les discriminations, face à la précarité. Mais c'est aussi ma vision de la nature, de l'environnement, que je vois toujours plus dégradé. Je me demande pourquoi les personnels politiques classiques ne veulent pas agir. Je crois hélas que le pouvoir des lobbys, que la suffisance intellectuelle des formations traditionnelles, de gauche comme de droite ou du centre, ont eu raison des plus intègres et engagés d'entre eux. Au fond, mon espoir principal est de voir une assemblée à l'image de la société, de ses couleurs et de ses âges, de ses genres et de ses orientations sexuelles, de ses idées et de ses valeurs. La république que notre histoire nous lègue est plus que jamais abîmée. Les dérives sécuritaires, néo-conservatrices et aujourd'hui clairement nationalistes mènent la France dans le vide. Nous ne pouvons plus rester entre nous, à nous résigner ou nous indigner, mais bel et bien agir pour un changement clair et fort. C'est l'écologie politique. Et c'est le rôle que je me confère durant cette courte mais intense campagne.

 

 

PdA : Quelques mots sur la circonscription que vous souhaitez représenter pendant cinq ans ?

 

A.D. : C'est une circonscription typique de la banlieue parisienne : partagée entre quartiers bourgeois pavillonnaires aux moyennes d'âges élevées, et quartiers défavorisés, où la République s'est désengagée. Je veux la représenter dans cette diversité, je veux créer des ponts entre les communautés d'individus qui ne se retrouvent plus qu'entre eux. Cette circonscription n'a pas de viviers d'emplois locaux, elle a pourtant un potentiel fort : les énergies renouvelables (principalement la biomasse mais aussi le solaire grâce aux nombreux pavillons), transports collectifs et fluviaux, bâtiments et urbanisme… Un groupe de députés écologistes agira dans ce sens, pour créer ici et maintenant l'économie de demain. On ne trouve par ailleurs que trop peu de lieux de culture. La proximité avec la capitale joue beaucoup dans cette problématique : je defendrai de toutes mes forces une culture et un art pour tous, de proximité, aux petits budgets répartis sur tous les territoires. La proposition principale étant les fabriques de la culture, que les écologistes défendent depuis des années.

 

 

PdA : Quelles sont les personnalités, célèbres ou non, vivantes ou non, françaises ou non, qui vous poussent, vous inspirent ? Qui constituent, en quelque sorte, "votre" Panthéon des grands hommes... et des grandes femmes ? Pourquoi ?

 

A.D. : Je ne crois pas en la personnalisation. Cependant quelques grandes figures inspirent mon parcours : Nehru, Mendes France, Harvey Milk, René Dumont…

 

Ce sont pour moi des combattants de la pensée, ceux qui refusent l'ordre établi et démontrent que d'autres voies existent quand on refuse la suffisance et l'immobilisme.

 

Je suis proche des idées défendus par les existentialistes, et en premier lieu évidemment Sartre, et bien sûr de tous les penseurs de l'écologie comme Illich ou Gorz.

 

 

PdA : Quel diagnostic établissez-vous de l'état de notre pays aujourd'hui ?

 

A.D. : Il va mal car la tendance principale de nos gouvernements passés fut de se replier. Je crois profondément dans le rêve européen, le dépassement des petits cercles nationaux pour s'unir dans nos diversités culturelles, linguistiques, politiques.

 

Notre économie semble bloquer entre les grandes entreprises d'État qui se trompent de chemin (la SNCF qui investit tous ses moyens dans les lignes à grandes vitesses quand 90% de ses usagers empruntent Corail ou RER, les choix catastrophiques d'EDF quand à l'énergie nucléaire...) et les grands lobbys privés du pétrole ou de l'armement.

 

 

PdA : François Hollande vient d'être élu président de la République. Comment avez-vous vécu cette présidentielle ? Des réformes institutionnelles, notamment, touchant à l'organisation du pouvoir, vous paraissent-elles souhaitables ?

 

A.D. : C'est un bonheur que la droite extrême soit battue. J'ai confiance en sa conception de l'État pour ne plus humilier la république et ses valeurs comme le sortant a pu le faire. Je suis, comme tous les écologistes, favorable à une VIème république sociale, écologique, aux scrutins proportionnels et paritaires, sans personnalisation du pouvoir. Je ne veux pas que la presse people ait le rôle politique qu'elle a pu se donner durant ces dix dernières années.

 

 

PdA : Comment concevriez-vous votre charge de député si vous étiez élu ? Sur quels critères devrions-nous, dans cinq ans, vous juger ?

 

A.D. : À mon action en tant que parlementaire : les propositions de loi, les questions aux gouvernements, mon travail dans les commissions. Mais aussi à mon engagement sur le terrain : être proche des citoyens pour continuer de leur ressembler. À 18 ans à l'Assemblée nationale, je pense pouvoir étonner plus d'un de mes collègues.

 

 

PdA : Finalement, pourquoi les électeurs de votre circonscription devraient-ils voter pour vous ?

 

A.D. : Pour l'écologie. C'est à dire l'économie de demain, un avenir soutenable pour les générations futures : qu'elles puissent se chauffer, se nourrir, vivre tout simplement. Et cela toujours mieux que les générations précédentes, c'est là le sens du progrès. Mais aussi pour mon engagement de terrain, auprès des associations de lutte contre les discriminations par exemple. Je crois pouvoir être le visage du changement auquel les citoyens ont confié leur vote le 6 mai dernier, lors de ces élections législatives.

 

 

 

Merci à Arnaud Dussud, bon courage pour ce scrutin et pour la suite ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le site d'Arnaud Dussud

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

Paroles d'Actu
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 1 056 103
Publicité