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Paroles d'Actu
11 mars 2013

Faby : "L'envie, la rage de vivre"

En avril 2008, Fabienne Perier apprenait qu'elle était atteinte d'un cancer du sein. Difficile de garder le sourire, lorsqu'une telle nouvelle vous est annoncée. Mais Fabienne est une battante, elle l'est depuis toujours. Elle sait qu'il n'est rien de tel que le découragement pour permettre à cet insidieux ennemi de progresser, d'accomplir son funeste dessein. Elle ne baissera pas les bras. Jamais. Un an plus tard, elle apprend qu'elle est en rémission. L'espoir ne l'a jamais quittée, désormais, cette artiste va le partager, le transmettre... "Ce matin-là", c'est l'histoire d'un choc. C'est surtout l'histoire d'une renaissance. Un regard différent, plus intense sur la vie, sur sa valeur, ses merveilles. "Ce matin-là" est devenue un hymne, hymne à l'envie, hymne à "la rage de vivre". Une formidable aventure humaine... Merci infiniment, chère Faby, d'avoir accepté de répondre à mes questions. Votre parcours, votre combat, votre enthousiasme forcent le respect et l'admiration. Sur bien des points, notre interview me rappelle celle que nous avions eue avec une femme que vous admirez, Madame Stéphanie Fugain. Votre combat est le même : "celui de la vie"... Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

FABY

Auteure-interprète "engagée"

 

"L'envie, la rage de vivre"

 

Faby

(Photos fournies par Faby)

 

 

Q : 10/03/13

R : 11/03/13

 

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Faby. Que diriez-vous, avant d'aller plus loin, de nous parler un peu de votre vie, de votre parcours... ?

 

Faby : Je suis auteur-interprète depuis une quinzaine d’années, et chanteuse depuis un peu plus longtemps. J’ai un parcours dans l’enfance particulier, puisque ma mère m’a abandonnée à quelques mois. Vers l’âge de 4 ans, j’ai été adoptée par une famille mélomane, et l’amour de la musique ne m’a plus jamais quittée. Depuis toujours, j’aime la scène et le public, celui que j’ai rencontré dans les pianos-bars ou sur des scènes de France. J’aime et j’espère chacun de nos rendez-vous.

 

 

PdA : Le clip de votre chanson "Ce matin-là" a rencontré - et ce n'est pas fini ! - un succès considérable sur le web. Plus de 600 000 vues pour le simple cumul Dailymotion + YouTube... L'histoire de ce titre et de son clip est très particulière... Vous nous la racontez ?

 

F. : Ce succès, c’est l’histoire, encore une fois, d’une rencontre avec le public et les internautes. Il y a 4 ans, il y a eu la découverte d’une épreuve :  j’ai appris que je souffrais d’un cancer du sein. Quelques mois après, mon médecin m’a annoncé, un petit matin d’octobre, que j’étais en rémission. Je suis rentrée chez moi, et j’ai écrit cette chanson, « Ce matin-là », que j’ai partagée très vite via les réseaux sociaux. Et la magie du net a fait le reste. Les internautes l’ont partagée, de plus en plus…

 

Je recevais des témoignages touchants de personnes qui me disaient « Cette chanson, c’est mon histoire ». Alors, j’ai décidé de leur donner la parole. Je me suis inscrite sur un site participatif qui permet aux artistes de réaliser un projet. Mon projet, c’était un clip participatif, produit et réalisé par et avec les internautes. En quelques semaines, la somme fut réunie et nous avons pu réaliser un clip dans lequel, des hommes, des femmes et des enfants sont venus de France et d’ailleurs pour chanter « Ce matin-là, je me souviens... » Un cri du cœur, un chant en chœur pour dire « Nous sommes tous ensemble mobilisés pour la lutte contre le cancer et lever le tabou de la maladie ».

 

 

PdA : "Ce matin-là", nous l'évoquions à l'instant, c'est une chanson que vous avez voulu écrire pour coucher sur papier et partager votre ressenti de femme se découvrant atteinte d'un cancer du sein. Quels sont, parmi les retours que vous en avez eus, ceux qui vous ont le plus touchée ?

 

F. : C’est une chanson que j’ai voulu écrire pour témoigner pour tous ceux qui ne le peuvent pas… Pour tous ceux qui cachent la maladie parce que le cancer est encore trop souvent la maladie de la honte. Plus nous en parlerons, plus les tabous seront levés. Je crois que c’est le rôle d’un artiste de mettre à la lumière les épreuves de la vie, et surtout le ressenti de chacun d’entre nous.

 

 

PdA : Une autre question, évidemment essentielle... Comment allez-vous, aujourd'hui ?

 

F. : Je vais bien aujourd’hui. Je vais bientôt fêter les 5 ans de rémission. Mais le chemin est long encore, parce qu’être en rémission ne veut pas dire « guérie ». Alors, ma vie est rythmée par des contrôles médicaux et la peur de la récidive. Vivre avec cette épée de Damoclès est un parcours de vie difficile pour beaucoup d’entre nous, et c’est important d’en parler aussi.

 

 

PdA : "Ce matin-là" décrit très bien l'abattement des premiers jours, lorsque la terre se met "à trembler", l'enfance "à défiler". Mais c'est aussi une merveilleuse chanson d'espoir, à l'image du combat que vous menez contre le cancer. Parmi les images que l'on y retrouve, la "rage de vivre" perçue sur le "visage d'un enfant". Le "regard de cette petite fille", votre "chance", votre "renaissance"... Et cette envie d'être à demain, jamais "oubliée"... La chanson est superbe, le message est lumineux, solaire... Mais j'aimerais vous demander d'aller un peu plus loin aujourd'hui... Il y a peut-être, parmi les lecteurs de nos lignes, une personne - ou quelqu'un qui l'aime - qui est en proie à la peur, au désespoir... du fait d'une mauvaise "sentence", d'un corps venant de la "trahir". Qu'avez-vous envie de lui dire ?

 

F. : En effet, c’est un témoignage sur l’annonce de la maladie, mais aussi une chanson d’espoir. Je crois à la force du témoignage pour mobiliser, parce que raconter, c’est mobiliser, raconter, c’est dire que ça n’arrive pas qu’aux autres. Les autres, c’est nous, ou ceux que nous aimons… alors battons-nous ensemble.

 

Je reçois tous les jours des témoignages, et chacun d’entre eux me touche profondément. Chaque histoire est différente et chaque combat est tellement personnel, qu’il est difficile de dire…

 

Je crois qu’on ne peut qu’être là chaque jour, et chaque fois que l’autre a besoin. Accompagner, c’est important, et c’est aussi un chemin difficile. Mais être là, c’est déjà le début du chemin vers l’autre, et c’est accompagner à la guérison, j’en suis certaine. Il y a un mot que nous les malades, nous detestons, c’est le mot COURAGE ! Il est pourtant dans le langage courant lorsque l’on rencontre des épreuves de la vie. Nous n’avons pas de courage et surtout, nous ne voulons pas qu’on nous en souhaite… Nous avons juste l’envie de vivre et la rage de vivre, et nous nous y accrochons très fort.

 

 

Au fil de nos vies

 

 

PdA : Nous avons beaucoup parlé de "Ce matin-là", car c'est évidemment votre chanson la plus emblématique. Elle est devenue une sorte d'étendard pour les malades, pas uniquement malades du cancer, d'ailleurs. Mais il ne faudrait pas oublier pour autant que vous avez écrit bien d'autres chansons. "Ce matin-là" est l'un des titres de votre troisième album, "Au fil de nos vies". Vos chansons sont souvent engagées. "Au nom de celles" est résolument féministe. "Lisa" aborde le thème de l'homoparentalité, "L'Européen" celui de l'immigration. Qu'est-ce qui, dans notre société, dans notre monde, vous révolte, vous donne l'envie de vous engager, d'agir ?

 

F. : Ce qui me révole dans notre société, ce sont les injustices et les discriminations, quelles qu’elles soient. C’est tellement humain d’être envieux, de juger ou de critiquer les autres… Pourtant, les autres, c’est nous... C’est ce que j’essaie de me dire quand je sens que je me positionne, parfois, dans le jugement.

 

 

PdA : D'où vous vient votre amour de la musique, de l'écriture ? Quelles sont, parmi vos chansons, celles pour lesquelles vous avez une tendresse toute particulière, et que vous aimeriez inciter nos lecteurs à découvrir ?

 

F. : L’amour de la musique, c’est ce qui a accompagné mon enfance et a guidé mes pas vers l’âge adulte. J’ai eu une enfance particulière, et je me réfugiais dans la pratique des instruments (piano, violoncelle, guitare). Je m’imaginais concertiste…

 

Depuis toujours, je rêve de la scène et ce rêve m’a portée et me portera encore longtemps. Les artistes que j’aime sont Véronique Sanson, Michel Berger, Alain Bashung, Gainsbourg, et tellement d’autres... Je n’ai pas de chanson préférée, chaque chanson à son histoire et nous raconte souvent la nôtre. C’est ce que j’aime faire en écrivant des chansons, raconter notre histoire.

 

 

PdA : À qui souhaiteriez-vous dédier la très belle "J'entends" ?

 

F. : La chanson « J’entends », qui figurera sur le prochain album, est dédiée tout particulièrement à une amie, combattante elle aussi, qui a lutté longtemps contre le cancer du sein et qui s’est envolée… trop vite. C’était une combattante et une militante, une femme tout simplement, comme j’en rencontre souvent. À travers elle, il y a le combat qui continue, sa colère aussi contre l’injustice de cette maladie. Et ses mots, qui me guident encore…

 

 

PdA : Est-il difficile pour une artiste partie de rien telle que vous de réellement exister médiatiquement ?

 

F. : C’est extrêmement difficile pour une artiste venue de nulle part d’exister. Dans ce métier, il n’y a que deux façons d’y arriver : avoir de l’argent ou des relations. Je n’ai ni l’un, ni l’autre, mais j’ai la foi, la rage de vaincre, et surtout le public, qui est de plus en plus nombreux à me soutenir.

 

 

PdA : Financièrement, vous réussissez à faire vivre votre art, à en vivre ?

 

F. : Financièrement, je ne vis pas du tout de mon art, et il me coûte même plutôt cher. C’est un pari sur la vie, sur l’avenir, mais je crois fermement que si je suis encore là aujourd’hui, c’est que j’ai quelque chose à y faire… Alors… je crois à mon rêve... et le public aussi, de plus en plus fort.

 

 

PdA : Le 4 avril prochain aura lieu au Théâtre de la Reine blanche (Paris) un grand concert solidaire au profit notamment de la lutte contre le cancer. "Faby et ses amis" est organisé par les associations "2 Mains Rouges" et "Au nom de celles", dont vous êtes la marraine. Voulez-vous nous présenter ce spectacle ? Pourquoi l’évènement sera-t-il à ne manquer sous aucun prétexte ?

 

F. : Ce spectacle est organisé par les associations Au nom de celles et 2 Mains Rouges. Il a pour but de récolter des fonds pour la lutte contre le cancer, et surtout de permettre à des personnes qui ont rencontré l’épreuve du cancer de pouvoir bénéficier des places que nous offrons via nos partenaires (Rose Magazine et Mademoiselle).

 

C’est un spectacle dans lequel des humoristes et des chanteurs seront nombreux pour faire la fête avec nous. Nous allons chanter et rire, et surtout partager avec le public des instants qui, je le crois, seront magiques, parce que tous les artistes sont bénévoles et donc très mobilisés.

 

 

Faby et ses amis

 

 

PdA : Quels sont vos projets ?

 

F. : Mes projets sont l’écriture d’un quatrième album qui, je l’espère, sortira en octobre 2013. Je souhaite être sur scène et à la rencontre du public de plus en plus souvent.

 

 

PdA : Vos rêves ?

 

F. : Mes rêves sont les mêmes depuis toujours. Chanter. Et partager...

 

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter, chère Faby ?

 

F. : J’espère que mon souhait de rencontrer un producteur se réalisera un jour, parce qu’être un artiste indépendant n’est pas viable sur le long terme. J’espère aussi que je pourrai soutenir et me mobiliser encore longtemps dans la lutte contre le cancer, pour que le mot « guérison » existe.

 

 

PdA : Faby par elle-même, en trois mots... ?

 

F. : Authentique. Espérance. Femme...

 

 

PdA : Aimeriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

F. : Je suis très heureuse d’aller à votre rencontre via Paroles d’Actu, et j’espère que ce n’est que le début d’une belle histoire… :)

 

 

PdA : Un autre, pour quelqu'un en particulier ?

 

F. : Merci à tous ceux qui me soutiennent. Je ne vous connais pas tous, mais chacun d’entre vous est important pour moi.

 

 

PdA : Un mot pour conclure ? Une tribune totalement libre... Merci infiniment... et bravo pour ce que vous faites !

 

F. : Merci à la vie de m’offrir toutes ces rencontres, ces pépites de l’existence qui font que la vie vaut de l’or.

 

Merci à vous... et le combat continue !

 

 

 

Faby nouvelle

 

 

 

Merci Faby... Pour votre talent, pour votre enthousiasme, pour votre joie de vivre... Tous mes voeux de succès, de bonne santé, surtout... de bonheur... Et vous, que vous inspirent la musique, le combat de Faby... ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Merci. Nicolas alias Phil Defer

 

 

 

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Merci

 

 

 

Vous pouvez retrouver Faby...

 

En concert... le 4 avril, sur la scène du Théâtre de la Reine blanche, à Paris. "Faby et ses amis". Avec Grégoire Collard, Grégory Bakian, Rayan Djellal, Karine Lima, Chris V, Claudio Lemmi, David Bacci, Djamboy, Eric Blanc, Gaëlle Buswel...

 

Sur ses comptes Dailymotion et YouTube  ;

 

Sur son site web (dont quelques chansons et l'achat du CD dédicacé) ;

 

Sur les sites Amazon et Fnac ;

 

Sur Facebook ;

 

Sur Twitter.

 

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10 mars 2013

Roméo Bassi : The Distroy ? "Une histoire d'amitié"

En 2012, le groupe Pop-Rock The Distroy était des grands lauréats du festival Fallenfest, "défricheur d'épopées musicales", à la Cigale. Plus qu'une consécration, un encouragement pour l'avenir. The Distroy, c'est une belle aventure née d'une authentique histoire d'amitié. Quatre potes venus de Troyes et qui vivent ensemble leur passion pour la musique. Ils ont un talent certain, de l'inspiration à revendre... Un public de fidèles... un autre à séduire ! Ils seront bientôt en concert, près de chez vous... Roméo Bassi, le chanteur-guitariste du groupe, a accepté de répondre à mes questions. Je l'en remercie. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

ROMÉO BASSI

Chanteur-guitariste du groupe The Distroy

 

The Distroy ? "Une histoire d'amitié"

 

The Distroy

(Photos fournies par Roméo Bassi)

 

 

Q : 19/02/13

R : 06/03/13

 

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Roméo Bassi. Quel a été votre parcours jusqu'ici ? Qu'est-il intéressant de savoir à votre sujet avant d'aller plus loin ?

 

Roméo Bassi : J’ai commencé la musique à l’âge de 5 ans avec le piano, puis la batterie et enfin la guitare. J’ai suivi un cursus classique puis jazz au Conservatoire National Marcel Landowski à Troyes. Bercé depuis très jeune aux musiques des Beatles, Hendrix, Pink Floyd… J’ai décidé en 2005 de créer mon propre groupe pop/rock, The Distroy. J’ai continué les études en parallèle, et après avoir obtenu un Bac ES, je me suis tourné vers une prépa Hypokhâgne-Khâgne. J'ai par la suite intégré l’INSEEC Paris. Il me semblait intéressant d’avoir un « parachute » avec les diplômes et de ne pas foncer tête baissée dans la musique au regard de la difficulté des métiers artistiques.

 

 

PdA : Si vous êtes l'invité de Paroles d'Actu aujourd'hui, c'est d'abord pour nous faire partager votre passion pour la musique... Où trouve-t-elle son origine ? C'est quoi, la musique que vous aimez ?

 

R.B. : La musique a toujours fait partie intégrante de ma vie. Mes inspirations vont aussi bien des 60’s jusqu’aux groupes plus actuels comme Muse, Placebo, Coldplay, Kings of Leon… Mais j’ai aussi été inspiré par les standards du Rhythm and Blues par exemple. Je suis particulièrement sensible aux musiques dans lesquelles les mélodies ont une place importante, quand les parties instrumentales sont bien travaillées. Mais surtout, il faut avant tout qu’une musique me donne un frisson, qu’elle provoque quelque chose, je me souviens avoir été marqué à la première écoute d’un titre comme « Because » des Beatles ou bien « The Show Must Go On » de Queen.

 

 

PdA : Vous êtes le chanteur-guitariste de votre groupe Pop-Rock, The Distroy. Vous nous racontez son histoire ?

 

R.B. : The Distroy, c’est une histoire d’amour qui commence à dater (rires). Cela remonte au collège. J’avais proposé à mes acolytes de créer un groupe de rock, la décision s’est prise dans la cour de récréation, entre deux cours. C’est un groupe qui est né à Troyes, d’ailleurs le mot « Distroy » est un clin d’oeil puisqu’en fait le « Dis » = 10 soit le département de notre ville (l’Aube), et le « Troy » rappelle notre ville, Troyes. Tout cela avec une consonance anglaise. Après avoir beaucoup joué dans notre région, nous nous sommes confrontés à Paris et avons eu l’opportunité de jouer sur de belles scènes (Batofar, la Boule Noire, le Divan du Monde, le Glazart, La Machine du Moulin Rouge, le Gibus ou encore La Cigale…). Avant toute chose, ce groupe est une histoire d’amitié de longue date, avec ses hauts ses bas, mais une histoire qui dure, c’est pour cela que je parle souvent du groupe comme une histoire d’amour. Nous avons grandi ensemble, nous nous sommes construits ensemble.

 

 

PdA : Votre vie, comme tout groupe Pop-Rock qui se respecte (alerte cliché !), c'est sex, drugs and rock 'n' roll ou non, vous êtes sages ?

 

R.B. : Je ne pense pas pouvoir dire que nous sommes dans ce cliché bien connu du « sex, drugs and rock’n’roll ». Bien sûr, nous avons cette part de « folie » liée à notre musique mais, sans être sages, nous ne sommes pas non plus dans l’extrême opposé. Nous avons tendance à penser que c’est dans la musique qu’il faut être rock’n’roll, l’attitude qui est liée dépend juste de ce que l’on ressent au moment où l’on joue nos musiques. Nous avons d’ailleurs des titres avec des ambiances et couleurs différentes, et tout comme nos chansons, nous pouvons être déchaînés sur scène, ou alors calmes dans une atmosphère plus acoustique. De manière générale, nous n’aimons pas les clichés ou être rangés dans une case, nous évoluons avec nos musiques.

 

 

The Distroy 2

 

 

PdA : Quelle importance le groupe tient-il dans vos emplois du temps aujourd'hui ?

 

R.B. : Une grande partie de notre temps ! Finalement, il n’y a pas vraiment un jour qui ne soit lié au groupe d’une manière ou d’une autre. C’est une occupation très chronophage mais, en même temps, que nous trouvons particulièrement excitante car nous ne savons jamais ce qui arrivera d’un jour à l’autre. Il y a toujours du mouvement.

 

 

PdA : Sur votre compte Twitter, vous nous invitez à entrer dans "l'univers de The Distroy". Si vous deviez le dessiner, à quoi ressemblerait-il ? Qu'est-ce qui fait votre singularité sur la scène musicale ?

 

R.B. : Je pense que ce qui fait notre force, c’est d’avoir toujours essayé de diversifier nos ambiances musicales. Nous avons toujours lutté contre un quelconque formatage sur l’intégralité de nos morceaux. Nous pouvons proposer des musiques très rock, comme très pop, parfois des couleurs swing ou même un peu électro peuvent se glisser dans nos titres. Nous n’aimons pas nous limiter à une façon de faire, et, à chaque fois, nous sommes surpris nous-mêmes. C’est cette ouverture musicale qui peut faire notre force, je pense.

 

 

PdA : Quels sont, parmi votre répertoire ou vos reprises, les titres pour lesquels vous avez la plus grande tendresse ? Ceux que vous aimeriez que nos lecteurs découvrent ?

 

R.B. : À vrai dire, chacun de nos titres représentent une période, un moment pour lequel nous avons une affection particulière. Même si, aujourd’hui, notre maturité dans la composition a évolué, nous regardons nos anciens titres d’un oeil tendre. Un titre qui nous a beaucoup marqués a pu être « Sunday Pink Pillow » par exemple. Mais des titres comme « Broken Dreams » ou « Don’t Stop Me », plus récents, nous ont marqués aussi. Par ailleurs, de nouveaux titres à venir bientôt ont des significations bien spéciales et comptent beaucoup pour nous.

 

 

PdA : Comment vous y prenez-vous pour vous faire connaître, démarcher les médias... ? Quelle est votre stratégie com', si vous en avez une ?

 

R.B. : Question très intéressante car, finalement, l’aspect marketing/communication est lui aussi très chronophage. Nous démarchons directement auprès d’organisateurs de concerts, le communiqué de presse peut être aussi utile lorsque l’on veut obtenir une publication presse par exemple. Nous essayons de même d’être référencés un peu partout sur le web, sur diverses plateformes (Myspace, Reverbnation, NumberOneMusic…) ainsi que sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…). Tenter de tenir une actualité assez régulière pour qu’il y ait un réel échange avec le public. Nous sommes en train de réfléchir pour notre tournée à plusieurs nouveaux moyens de communication mais, pour l’instant, cela n’est pas encore fait, même si de nombreuses idées originales ont afflué.

 

 

PdA : Faire tourner The Distroy, ça vous coûte cher ? Comment vous en sortez-vous financièrement ?

 

R.B. : Oui, cela coûte cher. Il y a beaucoup de frais logistiques, matériels. Nous essayons d’équilibrer cela avec les rentrées d’argent de nos concerts, sinon nous avançons sur fonds propres les dépenses. Nous avons démarché dernièrement des Business Angels pour qu’ils investissent sur notre groupe et de fait alléger nos dépenses, mais pour l’instant nous ne pouvons pas en dire plus.

 

 

PdA : Où pourra-t-on vous voir sur scène prochainement ?

 

R.B. : Nous serons en concert le 16 mars au gala du groupe INSEEC à Bordeaux, au Palais de la Bourse. Le 23 mars en concert à l’ESC Troyes et le 30 mars au Théâtre de la Reine Blanche, à Paris.

 

 

PdA : Un message pour nos lecteurs pour les convaincre que décidément, The Distroy, c'est un groupe à découvrir ?

 

R.B. : Pour les amateurs de pop/rock, vous pourrez découvrir un panel d’ambiances et d’atmosphères qui pourront, nous l’espérons, vous séduire. Pour ceux qui n’écoutent pas d’habitude ce genre de musique, je vais citer ce que m’a dit un membre du public à la sortie d’un de nos concerts : « Je n’aime pas la musique pop/rock mais vos titres m’ont fait changer d’avis ».

 

 

PdA : Quels sont vos projets pour demain... et après-demain ?

 

R.B. : Notre projet principal est l’enregistrement de notre premier album et par ailleurs la préparation d’une tournée en France qui débutera en septembre 2013. Deux projets d’ampleur qui vont animer nos vies pour les mois et années à venir.

 

 

PdA : Vos rêves... voire carrément vos fantasmes ? (c'est le moment de lancer un appel !)

 

R.B. : Vivre de notre musique au mieux, parcourir les routes de notre hexagone et, plus encore, jouer sur les plus belles scènes, les plus grands festivals dans les années à venir...

 

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter ?

 

R.B. : De rester soudés comme nous le sommes à l’heure actuelle, et de toujours prendre autant de plaisir à jouer ensemble. Et que nos rêves se réalisent...

 

 

PdA : Une espace d'expression totalement libre, pour vous permettre de conclure... comme vous le désirerez. Merci !

 

R.B. : Merci beaucoup à Paroles d’Actu pour cette interview, on espère tous vous retrouver à l’un de nos concerts, ou ailleurs, sur la route, à la croisée des chemins.

 

 

 

The Distroy 3

 

 

 

Merci encore, Roméo, pour vos réponses, votre enthousiasme. Bravo pour votre talent. Tous mes voeux pour la suite ! Et vous, appréciez-vous The Distroy... ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Nicolas alias Phil Defer

 

 

 

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Vous pouvez retrouver The Distroy...

 

En concert... le 16 mars à Bordeaux (Palais de la Bourse), le 23 mars à Troyes, le 30 mars à Paris (Théâtre de la Reine Blanche) ;

 

Sur Myspace ;

 

Sur Reverbnation ;

 

Sur NumberOneMusic ;

 

Sur Facebook ;

 

Sur Twitter ;

 

Sur sa chaîne YouTube ;

 

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5 mars 2013

Valentin Marceau : "Faire un maximum de bruit..."

Valentin Marceau a 21 ans, il est auteur-compositeur-interprète. Le clip de "Dansons" est en ligne depuis trois semaines à peine, il a déjà été vu près de 70 000 fois. Le jeune homme, dont le travail a été repéré par des pointures de la chanson française telles que Jean-Louis Aubert ou Grand Corps Malade, s'apprête à sortir son premier album. Il s'appellera "À nos amours" (la chanson éponyme fait partie de la tracklist). Rencontre avec un garçon bourré de talent mais qui garde la tête sur les épaules. Un artiste que l'on n'a pas fini d'entendre... Je le lui souhaite de tout coeur, en tout cas ! Merci, Valentin... Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

VALENTIN MARCEAU

Auteur-compositeur-interprète

 

"Faire un maximum de bruit..."

 

Valentin Marceau

(Photos fournies par Valentin Marceau)

 

 

Q : 24/02/13

R : 04/03/13

 

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Valentin Marceau. Déjà, pour celles et ceux qui ne te connaissent pas (encore), pourrais-tu te présenter en quelques mots ? Parle-nous de toi, de ton parcours jusque là ?

 

Valentin Marceau : Bonjour ! Et tout d'abord merci à vous pour cet encart !

 

Je m'appelle Valentin, j'ai fait partie du groupe BoXoN. Aujourd'hui je suis en solo et je prépare l'arrivée de mon premier album ("À nos amours", ndlr), à paraître pour le printemps.

 

 

PdA : D'où vient ton amour pour la musique, cet art qui nous réunit aujourd'hui ? Tu la pratiques depuis longtemps ?

 

V.M. : Je suis passionné par la musique depuis tout petit. J'ai commencé à gratter mes premier accords à l'âge de 10 ans, dans le but de faire le maximum de bruit !

 

Ce qui m'a donné envie, à vrai dire, c'est ma passion pour les chanteurs que j'admirais.

 

 

PdA : Lors d'une interview donnée au site JustMusic.fr au mois de décembre, tu évoquais tes références artistiques. On y retrouvait les noms de Grand Corps Malade, de Raphaël... et celui, a priori plus inattendu pour un jeune comme toi, de Bob Dylan. Ton "influence majeure"... Tu veux nous en dire quelques mots ? 

 

V.M. : Bob Dylan a représenté un tournant majeur dans mon développement musical. Je suis complètement conquis par son univers et ses mélodies. Pour moi, c'est une sorte de Rimbaud de l'autre côté de l'Océan. C'est en le découvrant que je me suis mis à la Folk music !

 

 

PdA : Quels sont, en tant qu'auteur de tes chansons, les sujets qui, dans la vie, dans l'actu, t'inspirent, te donnent envie de réagir ?

 

V.M. : En général, c'est beaucoup de vécu amoureux. J'ai beaucoup souffert de l'amour et de la désillusion. Beaucoup de chansons de mon album ont été une sorte de "thérapie" à ces déceptions sentimentales.

 

Mais il y a également des chansons un peu plus contestataires... Des fois, il y a, dans la vie de tout les jours, des choses qu'on ne peut pas faire semblant de ne pas voir !

 

 

PdA : Quelle place ta passion occupe-t-elle dans tes pensées, dans tes emplois du temps ? Es-tu parti pour en "faire ta vie" ?

 

V.M. : Oui, complètement. Je ne pense qu'à ça, nuit et jour.

 

 

PdA : Si tu devais représenter ton univers sous la forme d'un dessin, à quoi celui-ci ressemblerait-il ? D'ailleurs, goûtes-tu d'autres familles d'art que celles - déjà conséquentes ! - que tu touches comme auteur-compositeur-interprète ?

 

V.M. : Elle est drôle cette question ! Justement, je suis issu d'une famille spécialisée dans le dessin. Mon père a une série BD depuis plus de 20 ans et ma maman s'occupe de la gestion d'un festival BD ! Donc oui, je suis beaucoup entouré par le dessin, les écrits, le cinéma...

 

Mon univers dessiné, je le verrais bien dans un style Hugo Pratt. Y'a quelque chose de très Corto Maltese dans mes chansons. :)

 

 

PdA : Qu'est ce qui, la musique mise à part, t'émerveille, te fait vibrer, frissonner... ?

 

V.M. : Le cinéma ! Je suis complètement cinéphile ! Je regarde en moyenne 3/4 films par semaine. J'adore.

 

 

PdA : Le clip de "Dansons", premier single de ton futur album, est sur YouTube depuis moins de deux semaines. Déjà 68 000 vues (au 24 février)... Comment reçois-tu ce succès ? Que retiens-tu des retours que tu as pu en avoir jusqu'à présent ?

 

V.M. : Je suis super content de l'accueil du clip ! À vrai dire, je ne m'y attendais pas du tout.

 

Les retours sont, en général, plutôt positifs ! Ce qui m'encourage vraiment. Plein de choses se mettent en place depuis cette sortie !

 

 

PdA : Le clip réunit tous les ingrédients pour faire un hit, pour peu qu'il réussisse à franchir les frontières d'internet. Quelle est, avec ta maison de disques, (PlayOn, ndlr) votre stratégie com', pour ne pas dire buzz ?

 

V.M. : Pas mal de choses se mettent en place... Faudra suivre les avancées sur ma page Facebook... ;)

 

 

PdA : Ton album est déjà prêt. Quelles révélations peux-tu nous offrir, en avant-première ? La sortie, c'est pour quand ?

 

V.M. : L'album sera composé de 11 titres. Pas mal de collaboration avec d'autres artistes. Je pense notamment à Jean Fauque, Guillaume Cantillon, Kerredine Soltani...

 

Je pense annoncer la date de sortie d'album dans les semaines à venir, ça va venir vite... :)

 

 

PdA : Quels sont, parmi l'ensemble de tes titres - qu'ils soient ou non publics pour le moment - ceux pour lesquels tu éprouves la plus grande tendresse ? Pourquoi ?

 

V.M. : J'affectionne particulièrement le titre "Notre dernière nuit". Il est à 100% autobiographique. J'ai vécu tout ce que je chante dans ce titre. C'est un titre qui sera sur mon album.

 

 

PdA : Avec la sortie de l'album, une nouvelle étape aura été franchie. Une pause, un instant, avant d'aller plus loin... À qui as-tu envie de dire "Merci" ?

 

V.M. : J'aimerais vraiment remercier mon manager Fabrice, qui me suit depuis pas mal d'années maintenant. Michel Boulanger, qui m'a présenté à PlayOn, ma maison de disque. Et merci à toute l'équipe PlayOn. Merci à Dominique Blanc-Francard et Bénédicte Schmitt, avec qui j'ai réalisé cet album... Merci à Laïd, le réalisateur du clip...

 

Wah ! Ca fait beaucoup, et je suis certain que je pourrais continuer longtemps ! Bref, MERCI ! MERCI ! MERCI !

 

 

PdA : Sur ton site, on peut lire, Valentin Marceau "connaît bien les Lilas", "est grand", "est énervant", "est sensible", "est intemporel". Signé Dominique Blanc-Francard, producteur. Et toi, comment te définirais-tu ?

 

V.M. : Je n'arrive pas à me définir objectivement. En général, quand on me pose cette question, je la retourne. "Et toi ? Comment me définirais-tu ?" Et je finis par reprendre ce que tu me diras... :)

 

 

PdA : Sur quelles scènes pourra-t-on te découvrir prochainement ?

 

V.M. : Plusieurs scènes se préparent. J'attends des confirmations avant de pouvoir en parler publiquement !

 

 

PdA : Quels sont tes projets pour la suite ?

 

V.M. : Des concerts, écrire pour d'autres artistes, préparer un second album... J'espère continuer le plus longtemps possible !

 

 

PdA : Tes rêves ? Rêves de collaborations, rêves d'avenir, rêves tout court...

 

V.M. : Déjà, j'espère que mon album vivra... Je lui souhaite une jolie rencontre avec le public !

 

Après en terme de collaborations, beaucoup de mes rêves ont déjà été réalisés. Je souhaiterais tellement qu'ils perdurent, à présent... :)

 

 

PdA : Que peut-on te souhaiter ?

 

V.M. : Une longue route !

 

 

PdA : Un message pour nos lecteurs ?

 

V.M. : Eh bien enchanté ! Et au plaisir qu'un jour nos chemins se croisent !

 

Merci à vous d'avoir lu jusqu'ici ! :)

 

 

PdA : Pour quelqu'un, quelques uns en particulier ?

 

V.M. : Je tenais à remercier ma #TeamMarceau pour leur dévouement !

 

J'ai une chance inouïe de vous avoir ! ♥

 

 

PdA : Un dernier mot ? Merci infiniment. Et que les vents te soient favorables...

 

V.M. : Merci beaucoup ! Et merci à vous, Paroles d'Actu, pour cette interview !

 

À tout vite !

 

 

 

Valentin Marceau 2

 

 

 

Merci encore Valentin pour ces réponses. Tous mes voeux pour la suite... Et vous, comment voyez-vous Valentin... ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Nicolas alias Phil Defer

 

 

 

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3 mars 2013

Micheline Dax : "De tout mon coeur... merci !"

Qui est-ce ? Chacun connaît les règles de ce jeu populaire. Deux joueurs. Un groupe d'individus devant les yeux. Le but : être le premier à découvrir l'identité du personnage choisi par l'adversaire. Comment ? Par élimination. Par des questions, posées à tour de rôle. "Ton personnage porte-t-il des lunettes ?". Si oui, je couche ceux qui n'en ont pas. Le panel s'amenuise. L'enquête s'affine... Et ainsi de suite... Sympa, non ? Jouons ensemble. Une variante...

 

Ils n'en ont pas forcément conscience, mais mon personnage fait partie de leur vie. Enfants d'hier, d'aujourd'hui, enfants de demain et d'après-demain le retrouveront toujours avec un plaisir immuable chez Goscinny et Uderzo, chez Disney... Le nombre de "suspects" potentiels s'en voit, déjà, considérablement réduit. Mon personnage a connu, à leurs débuts, à ses débuts, des artistes nommés de Funès, Lefebvre, Carmet, Maillan, Serrault. Mon personnage a ri aux éclats avec Piaf, joué pour Guitry, et tant d'autres... Mon personnage se paie même le luxe de siffler comme personne l'air du fameux thème du Magicien d'Oz, Over the rainbow. Un tel profil est-il réaliste pour une seule personne ? Au jeu du Qui est-ce ?, tout le monde est couché... ? Non. Incroyable mais vrai, une personne remplit l'ensemble de ces critères. Une femme demeure, Dieu merci, toujours debout. Madame Micheline Dax.

 

Je tiens à remercier, très chaleureusement, Monsieur Jean-Paul Delvor, administrateur de la page Facebook dédiée à cette grande Artiste. Sans lui, cet échange n'aurait jamais pu se faire. J'ai tenu à lui donner la parole, pour qu'il nous raconte son parcours, l'attachement qu'il porte à Micheline Dax. Et je tiens, bien entendu, à remercier Madame Micheline Dax pour ces réponses qu'elle a bien voulu apporter à mes questions. Sa santé ne lui permet, hélas, plus d'exercer son art. Sachez, en tout cas, Madame, que le public ne vous oublie pas, qu'il vous aime et pense à vous. Que votre oeuvre n'a pas fini de nous émerveiller, de nous faire rire, pleurer... Nous sommes le 3 mars, vous avez 89 ans aujourd'hui. Permettez-moi, Madame, de vous souhaiter un très bel anniversaire, de vous embrasser, même à distance. Et que celui que vous ne connaissez pas nous laisse encore longtemps le plaisir de vous avoir parmi nous ! Merci pour tout... Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

MICHELINE DAX

Artiste aux mille et un talents

 

« De tout mon coeur... merci ! »

 

Micheline Dax

(Photos fournies par Jean-Paul Delvor ;

Photo ci-dessus : signée Harcourt, années 50)

 

 

Jean-Paul Delvor : J'ai rencontré Micheline en 2007, grâce au metteur en scène Thierry Harcourt, qui a réalisé un de mes rêves de gosse : jouer avec cette immense comédienne, que j'adorais quand j'étais enfant, notamment au travers de la voix de la divine Miss Piggy.

 

Dans la pièce Arsenic et vieilles dentelles, j'interprétais le rôle de son neveu. Sa gentillesse et son ironie joyeuse ont instantanément séduit toute la distribution (Davy Sardou, Noémie Elbaz, Jean-Loup Horwitz, Michel Chalmeau...). J'ai découvert aussi une femme d'une grande sensibilité. Après la fin de la tournée, je suis resté en contact avec elle. Parfois, je lui rendais quelques services, je l'aidais à répondre à son courrier...

 

J'ai eu la chance aussi de l'accompagner de nombreuses fois au théâtre, et je m'apercevais avec joie que, partout où nous allions, elle était saluée avec chaleur et respect par les acteurs ou les spectateurs. Sa popularité est intacte, ne lui en déplaise. :)

 

Micheline a eu de gros problèmes de santé récemment, elle s'est éloignée de Paris, donc je la vois un peu moins. Mais je pense très souvent à elle, et je l'appelle régulièrement, pour la tenir au courant des messages et des commentaires laissés sur la page Facebook que j'ai créée et qui l'amuse beaucoup. Je sais que ça la touche beaucoup aussi de savoir qu'on ne l'oublie pas.

 

 

Q. : 23/02/13 ; R. : 26/02/13

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Micheline Dax. Nos lecteurs et moi-même serions très heureux, avant tout, de savoir ce que vous devenez... Comment vous allez, surtout...

 

Micheline Dax : Seigneur ! ...

 

PdA : J'ai 27 ans, bientôt 28 (10 jours après votre propre anniversaire). Micheline Dax, c'est un nom que j'ai associé durant toute ma jeunesse - et je ne suis pas le seul ! - à un rôle, la Cléopâtre du film d'animation Astérix et Cléopâtre (R. Goscinny, A. Uderzo, 1968). Accepteriez-vous d'évoquer pour nous ce film qui vous garantit une popularité éternelle auprès des jeunes générations ? ;-) Question liée, à partir de quel moment avez-vous commencé à prêter votre voix à des personnages, je pense à la Miss Piggy du Muppet Show, à la méchante Ursula dans La Petite Sirène ?

 

M.D. : Pour Piggy, c'est [Roger, ndlr] Carel qui m'a appelée pour doubler cette jeune créature. Et c'est encore lui qui avait soufflé mon nom à Goscinny et Uderzo pour le rôle de Cléopâtre... Mais j'ai aussi une grande tendresse pour Titus le petit lion.

 

PdA : Vos débuts dans le monde du spectacle n'étaient pas écrits d'avance, loin de là. Cet univers, ce n'était pas le vôtre. Quel regard portez-vous sur la détermination, le culot de la jeune femme que vous étiez alors ? 

 

M.D. : J'ai toujours fait ça. J'ai toujours été en action dans ce domaine, et pas ailleurs.

 

PdA : 1946, c'est la naissance des Branquignols, troupe de jeunes comédiens prometteurs... Vous en êtes. Vos camarades s'appelleront Louis de Funès, Jean Lefebvre, Jean Carmet, Robert Dhéry, Jacqueline Maillan, Michel Serrault, entre autres... Pourriez-vous nous livrer quelques anecdotes sur cette aventure hors du commun et qui, si mes infos sont bonnes, dura un quart de siècle ?

 

M.D. : Ce n'était pas en 46, mais en 48 ! Et de Funès est arrivé plus tard, en 52 je crois... Il était terriblement angoissé et perfectionniste...

 

En 1951, Louis de Funès, Jean Carmet, Christian Duvaleix et moi-même avons monté, tous ensemble, une revue : Vache de Mouche. C'était bien avant les Belles Bacchantes, Louis était un inconnu. Quant à moi, je venais juste de quitter les Branquignols, dont de Funès ne faisait pas encore partie. Nous avons joué Vache de Mouche quelques mois au Potofou, un cabaret de la rive gauche. C'était, bien avant la lettre, du café-théâtre, et ça marchait très bien. (05/03/13)

 

Micheline Dax 3

Extrait de Vache de Mouche, au Potofou. Sur la photo (collection personnelle de Micheline Dax), une parodie d'un ballet célèbre de Katherine Dunham. Les "danseurs" sont Louis de Funès, Christian Duvaleix, Jacques Ary, et Jacques Emmanuel au bout de la corde. La musique était de Michel Emer. (06/03/13)

 

À l'époque, de Funès jouait encore du piano dans des bars. Aussi, nous avons décidé d'utiliser son talent et nous avons mis en scène une parodie d'un duo de Ella Fitzgerald et Max Ophuls. Louis jouait du piano et chantait avec moi. Les autres numéros étaient des sketches... (05/03/13)

 

Je l'ai retrouvé quelques années ensuite, dans Courte-Tête, où je jouais une insupportable cocotte ! (rires)

 

PdA : Prétendre essayer de réaliser en quelques questions un tour complet de votre carrière serait risible, tant elle est imposante. Nous avons évoqué tout à l'heure votre parcours dans l'art du doublage. Vous avez tourné à de très multiples reprises pour le cinéma, la télévision... joué sur les planches un nombre incalculable de fois. Vous êtes également connue pour avoir souvent poussé la chansonnette, pour "siffler" comme personne les grandes mélodies populaires. Quels ont été, à vos yeux, les grandes rencontres, les grands moments de votre carrière jusqu'ici, ceux que vous vous remémorez avec la plus grande tendresse ?

 

M.D. : J'ai fait des rencontres tellement formidables. J'ai été amie avec Piaf... J'ai vécu auprès d'elle des instants inoubliables ! Et j'ai ri... si tu savais comme elle était drôle ! Un vrai titi parisien ! Alors, quand on me dit qu'elle était triste, ça me fait suer, elle était la joie de vivre !

 

Micheline Dax 2

Photo de 1951. De gauche à droite :

Michel Emer, Charles Aznavour, Edith Piaf, Micheline Dax et Roland Avellis.

 

Je pourrais aussi citer N'écoutez pas, Mesdames de Guitry. Magnifique ! Je m'y suis follement amusée, à Paris et en tournée...

 

Jean-Paul Delvor - PdA : Quelques mots à propos de l'Aria Dax, composé pour vous par William Sheller...

 

M.D. : Quel cadeau m'a fait William Sheller ! Mais quel trac cela m'a procuré ! En direct à l'Olympia ! J'ai eu tellement peur que je ne tenais plus debout. Alors je me suis enfuie ! Lui, très calme, a dit : « Allez me la chercher » ! Quand je suis revenue, j'ai dit : « Je ne peux pas ! ». Il m'a dit : « Tu peux ! » et il m'a poussée en scène ! Il m'a littéralement jetée ! (rires)

 

PdA : Quels sont, parmi vos films, vos captations théâtrales, vos oeuvres enregistrées, celles que vous me conseilleriez, que vous conseilleriez aux jeunes générations pour mieux vous découvrir ?

 

M.D. : J'ai fait des tas de choses, tellement différentes... je ne pourrais choisir !

 

PdA : Quel est votre rapport au métier aujourd'hui ? Quelles évolutions avez-vous observées dans la galaxie du show-business depuis que vous y avez fait vos premiers pas ?

 

M.D. : Hélas, je ne suis plus vraiment dans le métier, mon petit garçon ! Mais je vois des tas de choses formidables, et des tas de choses minables, comme avant...

 

PdA : Quels conseils donneriez-vous à un(e) jeune qui rêverait de jouer la comédie, d'en faire sa vie ?

 

M.D. : Je ne donne jamais de conseil ! Je trouve que c'est tellement culotté... je ne vois pas ce que je pourrais donner, comme conseil !

 

PdA : Parlez-nous de ces témoignages d'affection, de sympathie que vous recevez au quotidien ? L'amour du public, n'est-ce pas l'essentiel pour un(e) Artiste ? Quel message aimeriez-vous adresser à tous ces gens qui vous aiment ?

 

M.D. : Je trouve qu'ils ont bien de la constance et de la gentillesse, ça me touche beaucoup, et je les en remercie de tout mon coeur !

 

PdA : Le 3 mars prochain, vous fêterez vos 89 ans. Quand vous regardez dans le rétro, vous êtes heureuse du chemin parcouru ? De quoi êtes-vous particulièrement fière ?

 

M.D. : Je ne suis fière de rien du tout, et surtout pas d'être un vieux machin !

 

PdA : Comment verriez-vous Dieu vous accueillir à ses côtés lorsqu'il vous rappellera, dans une bonne vingtaine d'années ? Que lui diriez-vous ?

 

M.D. : Je ne sais pas de qui on parle, là...

 

PdA : Quel message avez-vous envie de transmettre à nos lecteurs ?

 

M.D. : Je remercie tous les gens qui s'inquiètent de ma santé. Je les remercie de leur gentillesse et de leur indulgence...

 

PdA : Merci infiniment... Si vous me le permettez... je vous embrasse, Madame !

 

M.D. : Et moi de même !

 

Micheline

 

 

Merci encore pour ce très beau cadeau... Et vous, quel message aimeriez-vous adresser à Micheline Dax ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Nicolas alias Phil Defer

 

 

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Présentation remaniée : 02/03/14.

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