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Paroles d'Actu
11 septembre 2013

Arthur Jamin : "Contemplatif et mélancolique..."

Arthur Jamin est auteur-compositeur-interprète. La musique, il l'a découverte très tôt, très jeune, grâce à son frère, pour l'essentiel. Armé d'un synthé Yamaha, d'une petite guitare, ce dernier lui composait des morceaux, il les lui faisait chanter. Des compos, quelques reprises. L'éclectisme, déjà. Lou Reed, Dorothée côtoient Hugo, Rimbaud. Une imagination foisonnante, la naissance d'un univers artistique, philosophique que viendront alimenter, un peu plus tard, son goût pour la belle chanson française, ses interrogations, ses révoltes de spectateur d'un monde qui ne tourne pas toujours rond. "Chanter, c'est lancer des balles", affirmait Souchon, le grand Souchon, l'un de ses maîtres. Celles qu'évoque Jamin dans son "Western moderne" ne se lancent pas, elles fusent, de tous les côtés. Le tableau est glaçant, la violence omniprésente. "Personne n'en sortira indemne". Dans un autre registre, plus léger, plus optimiste, un très joli titre, "J'envoie des ballons". La vie, l'amour, le temps qui passe, et le reste... Son premier album, "La Ballade du garçon brouillon", cofinancé par les internautes, sera bientôt disponible... Rencontre avec un artiste qui, à n'en pas douter, saura vous toucher. Une sensibilité à fleur de peau, un talent certain... À suivre, vraiment ! Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

ARTHUR JAMIN

Auteur-compositeur-interprète

 

"Contemplatif et mélancolique"

 

Arthur Jamin

(Photo : Timothée Leroy)

 

 

Q : 20/08/13

R : 06/09/13

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Arthur. Qu'aimerais-tu que l'on sache à ton sujet avant d'aller plus loin ?

 

Arthur Jamin : Que je suis un gentil garçon ! (rires)

 

 

PdA : La musique, l'écriture, le chant... trois passions que tu tiens à partager avec un public. Elles t'animent depuis longtemps ?

 

A.J. : Oh oui, je m'amusais déjà à réaliser les pochettes de mes albums imaginaires vers 7-8 ans ! C'est mon frère qui le premier m'a mis le pied à l'étrier. Nous avions à la maison un synthétiseur Yamaha et une petite guitare avec lesquels il composait des morceaux qu'il me faisait chanter... Et puis nous reprenions aussi des titres de Lou Reed ou des poèmes de Rimbaud ! Le plus laborieux était l'enregistrement sur des cassettes audio d'un autre temps (rires). Ce n'est qu'un peu plus tard que je suis venu à l'écriture, au début de l'adolescence.

 

 

PdA : Quels sont les artistes que tu aimes, ceux qui t'inspirent ?

 

A.J. : Vers l'âge de 12 ans, en découvrant Jean Ferrat puis Julos Beaucarne, Anne Sylvestre ou Henri Tachan, j'ai compris à quel point les mots pouvaient avoir du sens. J'aime cette chanson à texte, parfois rugueuse mais tellement puissante ! J'ai aussi de la tendresse pour la variété de qualité : Souchon, Le Forestier, Julien Clerc, Stephan Eicher et plus récemment Biolay, Clarika ou Florent Marchet... Ils arrivent à allier musique populaire et textes solides. Cet équilibre fragile est un bon baromètre pour moi, car je ne veux tomber ni dans l'élitisme ni dans la variet' bas de gamme.

 

 

PdA : Tu as sollicité les contributeurs du site Ulule pour le financement d'une partie de ton premier album, "La Ballade du garçon brouillon". As-tu connu, de l'idée de base à sa concrétisation, des moments de doute, de découragement ?

 

A.J. : Bien sûr qu'il y a eu des moments difficiles mais j'ai toujours su qu'il fallait que j'aille au bout, c'était une conviction profonde. L'étape Ulule m'a permis de prendre encore plus confiance, et puis j'ai décroché un contrat avec un distributeur, l'aboutissement de ces nombreux mois de travail.

 

 

PdA : "La Ballade du garçon brouillon", c'est le titre de ce premier album. Tu nous le présentes ?

 

A.J. : Cette ballade, c'est la chronique d'une errance, celle d'un jeune homme moderne, en décalage avec le monde violent dans lequel il évolue, devant faire face aux difficultés des relations humaines et pétrifié par le temps qui passe... Musicalement, j'ai volontairement choisi de naviguer d'un style à l'autre, je crois que ça me ressemble pas mal !

 

 

PdA : L'une de tes chansons s'appelle "Western moderne". Tu y portes un regard assez sombre, pessimiste sur notre monde, sur la violence de nos sociétés. Quelle est l'histoire de ce titre, du clip coup de poing qui l'accompagne ?

 

A.J. : Année après année, des études très sérieuses affirment que les pauvres sont de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches... C'est à se taper la tête contre les murs, tu ne trouves pas ? On a connu de beaux progrès sociaux, c'est vrai, mais au fond du fond, l'être humain reste assoiffé d'argent, de pouvoir, de domination et peu lui importent les dommages collatéraux. Résultat : des cowboys aux traders, les plus forts sont toujours les mêmes et la violence s'infiltre partout, perpétuellement. C'est pourquoi il ne faut pas baisser la garde.

 

 

PdA : Quelles sont, parmi tes chansons, celles qui te tiennent particulièrement à cœur ? Pourquoi ?

 

A.J. : C'est très difficile ce que tu me demandes là ! Elles ont toutes leur histoire et leur place mais, en premier lieu, je retiendrai "Western moderne". C'est une chanson importante pour les raisons évoquées et si elle peut rassembler quelques-uns d'entre nous, j'en serai heureux... Je suis aussi très attaché à "J'envoie des ballons", "Poser ses fesses par terre" ou "Les noyés". Mais celle qui me touche particulièrement - j'ai toujours du mal à la chanter - c'est "Qu'est-ce qu'on oublie ?". En filigrane, elle effleure la question du temps qui passe et des souvenirs, ces fragments de la mémoire fascinants mais à double tranchant, entre larmes et sourire...

 

 

PdA : Quelques mots à propos des membres de ton équipe, de celles et ceux qui te suivent dans cette belle aventure ?

 

A.J. : J'ai voulu que cet album soit le plus personnel possible alors j'ai d'abord enregistré tous les titres dans mon coin avant de faire appel à quelques musiciens de talent pour étoffer l'ensemble. Johan Dohl à l'harmonica, Olivier Pelfigues à la batterie et Vincent Gestermann au violon sont parmi ceux qui ont le plus enrichi l'album. Timothée Leroy m'a conseillé à chaque étape et Anne Lour m'a donné la réplique sur "Les noyés" et prêté sa voix sur plusieurs titres... De belles rencontres. Voilà, je suis prêt pour les Victoires de la musique (rires) !

 

 

PdA : Ton univers, si tu devais le définir ?

 

A.J. : Contemplatif et mélancolique, suspendu en équilibre sur le fil fragile des sentiments...

 

 

PdA : Quels sont tes projets pour la suite ?

 

A.J. : Ah ! Je compte bien sillonner la France pour faire vivre cette « ballade » sur scène ! Je travaille aussi sur une série d'albums pour enfants qui me tient particulièrement à cœur.

 

 

PdA : Tes rêves ?

 

A.J. : « Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade des petites fleurs d'or du mur qui se dégrade, et l'interlocuteur des arbres et du vent... » écrivait Victor Hugo.

 

 

PdA : Que peut-on te souhaiter, Arthur ?

 

A.J. : Que cet album trouve son public... âmes sensibles ne pas s'abstenir !

 

 

PdA : Quelque chose à ajouter ? Merci infiniment !

 

A.J. : Oui, je tiens à te remercier pour cette interview et te féliciter pour la qualité et l'éclectisme des entretiens publiés. Ici, la parole est bel et bien au rendez-vous, libre et foisonnante. Longue vie à Paroles d'Actu !

 

 

 

Merci encore, cher Arthur. Que ton parcours soit beau, ta rencontre avec le public couronnée du succès que tu mérites... Et vous, que vous inspire l'univers d'Arthur Jamin ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Nicolas alias Phil Defer

 

 

 

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Vous pouvez retrouver Arthur Jamin...

 

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