Il y a quelques semaines, j’ai eu le plaisir de découvrir, via Georges Gervais de LEMME Edit qui l’a publié, le premier roman de l’historien Éric Teyssier, un récit historico-fantastique imaginant le retour de Napoléon (et de quelques unes de ses connaissances...) dans la France de 2015. Napoléon est revenu !, c’est un texte savoureux et inventif, qui rafraîchit pas mal de nos connaissances sur l’Empereur et nous pousse à réfléchir, d’une manière originale, sur notre époque et ses travers. Je suis heureux qu’Éric Teyssier et Georges Gervais aient, tous deux, accepté de participé à cet article en deux parties, et vous invite vivement à lire ce livre ! Exclu, Paroles d’Actu. Par Nicolas Roche.
EXCLUSIF - PAROLES D’ACTU
Napoléon est revenu !, publié par LEMME Edit, 2018.
partie 1: Georges Gervais (l’éditeur)
Q. : 27/09/18 ; R. : 01/10/18.
« Le roman historique, quand c’est bien fait, quand
le scientifique rejoint l’émotion, c’est top à lire ! »
Georges Gervais bonjour. Parlez-nous de vous et de votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a conduit vers le monde de l’édition, et c’est quoi l’histoire, l’identité de LEMME Edit ?
Bonjour. Je suis journaliste print et web de formation. Mais j’ai aussi été libraire. Et je baigne dans les livres depuis ma plus tendre enfance. J’avais une grand-mère amoureuse de son pays au sens noble et non polémique de l’expression. J’avais 6 ou 7 ans lorsqu’elle m’a offert Les grandes batailles de V. Melegari chez Hachette. Elle me racontait aussi "sa" Grande Guerre avec beaucoup de précision et de respect. LEMME Edit tente de reproduire cet esprit : des livres écrits par les amoureux d’histoire pour les amoureux d’histoire.
Il y a trois mois paraissait, chez LEMME Edit donc, Napoléon est revenu !, oeuvre de fiction (réussie !) signée Éric Teyssier. Jusqu’à présent, vous vous spécialisiez dans les études historiques, plutôt très sérieuses. Allez-vous désormais continuer de vous diversifier, davantage vers de la fiction par exemple ? Et est-ce que les retours de cette première expérience vous confortent en la matière ?
Les retours sur cette fiction réussie, en effet, sont unanimes. L’aventure avec Éric Teyssier a été formidable, parce que simple et efficace. Un vrai plaisir d’éditeur. Trouver un bon manuscrit qui sommeille, c’est du pur bonheur. Je dédie d’ailleurs ce premier succès à mon amie "numérique" Orchia qui se reconnaîtra. Donc oui, d’autres romans historiques de cette qualité, sans problème. D’autant que c’est un genre qui a mauvaise presse en France, mais quand c’est bien fait, quand le scientifique rejoint l’émotion, c’est top à lire.
Si vous aviez, vous, la possibilité de poser une question à un Napoléon mystérieusement de retour, quelle serait-elle ?
Sire, pourquoi diable êtes-vous allé en Russie ?
Si vous pouviez voyager, un moment, en une époque plus ou moins ancienne de l’Histoire, rencontrer des contemporains, voire influer sur les événements, laquelle choisiriez-vous ?
"Influencer", cela me fait tout de suite penser à l’excellent livre de Stephen King, 22/11/63... Je suis très attiré par l’histoire ancienne... Donc, ce serait de me glisser à la suite d’Hannibal Barca traversant les Alpes, ou découvrir comment les grands textes ont été écrits, en commençant pas le plus grand, d’après moi, La Guerre du Péloponnèse de Thucydide. Plus près de nous, si je pouvais remonter un temps modifié, ce serait pour voir une armée française solide et victorieuse durant la Seconde Guerre mondiale ; comme ça l’honneur est sauf, et on évite la Collaboration, les règlements de comptes et autres pathétiques épurations.
Qu’est-ce que vous pensez, quand vous regardez le chemin accompli jusqu’à présent ?
Le chemin professionnel ? Qu’il faut être tenace et passionné pour exister ! J’adore cette devise, "Être et durer", que porte aujourd’hui le 3e RPIMa.
Vos envies, et vos projets pour la suite ? Que peut-on vous souhaiter ?
Beaucoup de bons textes bien écrits sur des sujets historiques originaux, et continuer à gravir les (hautes) marches de la légitimité éditoriale !
partie 2: Éric Teyssier (l’auteur)
Q. : 26/09/18 ; R. : 28/09/18.
Photo : Christel Champ.
« La reconstitution historique, ce ne sont pas
"des gens qui se déguisent" ! »
Éric Teyssier bonjour, et merci d’avoir accepté de répondre à mes questions. L’histoire tient une place majeure dans votre vie, et cela peut-on dire sous des facettes multiples. D’où vous est-elle venue, cette passion, et de quel poids "pèse-t-elle" dans votre quotidien ?
l’histoire et vous
La passion vient de loin… Aussi loin que remontent mes souvenirs. Tout petit j’aimais déjà l’Histoire, les vieilles pierres, les récits de mes grands-parents qui avaient connu et fait les deux guerres mondiales. Je me souviens même de mon premier livre d’histoire en CE1 et tous les bouquins qui ont suivi après. Du coup, l’Histoire occupe beaucoup de place dans mon quotidien. C’est mon métier d’abord, celui d’enseignant-chercheur. Un métier que j’aime, au-delà des pesanteurs du monde universitaire, car il me permet de transmettre et de continuer à étudier. Il y a aussi les activités liées directement ou indirectement à ce travail. L’écriture d’abord, qui est devenue une véritable drogue. La reconstitution historique ensuite, romaine et napoléonienne, où je compte beaucoup de vrais amis. L’histoire vivante en général m’occupe beaucoup. Rendre l’Histoire accessible sous toutes ses formes et par les moyens les plus variés fait partie de mon quotidien. Le point d’orgue annuel est constitué par les Grands jeux romains dans l’amphithéâtre de Nîmes. Une reconstitution historique que j’écris et mets en scène depuis dix ans et qui réunit plus de 30 000 spectateurs dans les arènes autour de 500 reconstituteurs français et italiens. J’ai aussi pas mal d’activités et de projets liés à la radio et à la télé. Oui, l’Histoire pèse d’un certain poids dans ma vie. Mais j’aime ça.
Une illustration des Grands Jeux romains de Nîmes. Photo : France Bleu.
L’objet principal de notre interview, c’est votre premier roman, Napoléon est revenu !, paru il y a quelques semaines chez Lemme Edit. Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous essayer à cet exercice de fiction, et quelles ont été vos inspirations ? Notamment, avez-vous eu connaissance du film allemand Il est de retour (2015), adapté d’un roman à succès et imaginant sur un ton humoristique un retour de Hitler dans l’Allemagne d’aujourd’hui ?
fiction et inspirations
Au début c’était un peu une plaisanterie. J’avais entendu parler de ce roman allemand, que je n’ai pas encore lu. Je me suis demandé ce que ça donnerait en France. La figure de l’Empereur s’est aussitôt imposée mais dans mon cas j’ai poussé le bouchon jusqu’à faire revenir l’Empereur chez moi. J’ai écrit une vingtaine de pages et mon entourage a voulu savoir la suite. Je me suis pris au jeu et je suis allé au bout de l’histoire avec un plaisir presque enfantin à suivre Napoléon et les autres personnages « revenus ».
Dans votre récit, auquel on se prend facilement, et avec plaisir, Napoléon revient donc d’entre les morts, ou d’on ne sait où d’ailleurs. Et il débarque, un jour de 2015, dans la vie d’Adrien Beaussier, historien médusé dont il a mystérieusement trouvé l’adresse dans son manteau. Il revient de son époque pour découvrir la nôtre, et il ne sera pas seul dans cette situation, pour sa fortune, et aussi pour son malheur... Adrien Beaussier, on imagine, et vous venez de le confirmer, que c’est un peu vous... Cette histoire c’est quoi : votre fantasme absolu, couché sur papier ?
le retour de Napoléon, fantasme absolu ?
Oui, Adrien c’est moi. Je me suis mis à sa place. Quelles auraient été mes réactions ? Mes doutes d’abord, puis très vite chercher à démasquer un éventuel imposteur. J’ai aussi imaginé comment cet homme venu de nulle part pourrait me convaincre qu’il est bien Napoléon. Tout le reste s’est enchainé en suivant au plus près la réalité et la psychologie de ce personnage hors du commun. Alors oui, c’est un fantasme absolu. Peut-être plus fort encore qu’un voyage dans le temps. Dans la situation du roman, Napoléon est sur notre terrain. Il en devient plus humain.
Comment vous y êtes-vous pris pour confectionner ce récit, pour lequel vous avez dû, comme je l’imagine, apprendre et intégrer des codes de cet exercice qu’est le roman ? Combien de temps cela vous a-t-il pris ? Avez-vous vécu, de temps à autre, des moments de découragement ? De grande euphorie ?
l’exercice du roman
Je ne suis pas un grand lecteur de romans. Je n’en connais pas bien les codes. Alors j’ai utilisé les miens. Ceux de l’historien qui sait où chercher les informations. J’avais pour base de départ mon bagage personnel de passionné de l’Empereur depuis l’enfance. J’avais sa voix et ses gestes en tête. J’ai complété la documentation, j’ai collectionné les anecdotes sur son intimité, ses opinions sur les grands sujets. Il fallait que ce soit le plus authentique possible si je voulais être crédible. Ensuite l’histoire s’est écrite toute seule. Je n’avais aucun plan préconçu, aucun vertige de la page blanche mais une euphorie grandissante au fil des chapitres. Jusqu’au bout je ne savais pas où j’allais arriver. Je me suis laissé guider par le caractère de mes personnages. L’écriture s’est faite en deux temps. Une première période de six mois qui m’a conduit à la moitié du livre. Je voulais m’arrêter là mais c’était inachevé. J’ai laissé reposer un an et je me suis remis à l’ouvrage. J’ai musclé le début et rédigé la seconde partie du livre en un été. En tout donc environ neuf mois (une grossesse) mais en faisant beaucoup d’autres choses en même temps.
Napoleon est revenu
Napoléon, ayant assimilé (rapidement !) des éléments d’histoire contemporaine, et quelques aspects de la vie à l’ère des réseaux sociaux, aura à cœur, alors que se profile le bicentenaire de la défaite funeste de Waterloo, de faire mentir l’histoire, et de reprendre le pouvoir dans une France dont il juge les dirigeants, et aussi les citoyens, avec sévérité. Les critiques portées sur notre monde sonnent bien venant de Napoléon. Mais, à l’évidence, c’est aussi vous qui, ici, parlez à travers lui non ? Elle vous inspire quoi, notre époque ?
regard(s) sur notre époque
« Je déteste ce siècle, il verra ma mort… ». J’ai d’abord réfléchi à ce que penserait Napoléon de notre temps en me fondant sur ses propres paroles. Ensuite, je n’ai pas voulu tomber dans la caricature et la critique trop facile de notre temps et de tel ou tel dirigeant. Ils pèsent si peu à côté de lui et ils sont si vite démonétisés que je ne les nomme même pas. Cependant, on les reconnaîtra. Pour le reste, il est évident que lorsque l’on admire Napoléon, on est bien forcé de trouver notre époque bien terne et sans saveur.
Pour vous, l’heure est-elle, de nouveau, au recours à un homme providentiel, à supposer que vous prêtiez foi à ce concept ?
un homme providentiel ?
Un homme, ou une femme, providentiel(le) devrait comme Bonaparte pouvoir parler de la France et de son avenir en s’appuyant sur son passé. Il ou elle ne devrait pas le faire dans un discours démagogique ou électoraliste mais pour redonner aux Français la foi en leur destin. Je pense que c’est un trait bien français que d’attendre un personnage de ce genre. Il y en a eu quelques-uns depuis Napoléon Ier, avec Napoléon III, Clemenceau et de Gaulle. Dans l’état d’incertitude où se trouve notre pays, l’heure pourrait bien être à ce genre de recours. L’intérêt que les lecteurs ont pour cet ouvrage semble aller dans ce sens.
Comment pensez-vous que les Français réagiraient effectivement au retour de l’Empereur ? Non pas ceux qui viennent applaudir les reconstitutions, mais le gros des masses ? D’ailleurs, ceux-là le connaissent-ils toujours, lui et les autres grands noms de notre histoire ?
s’il revenait... vraiment ?
C’est l’une des questions posées par le livre. Certains le recevrait avec enthousiasme en disant « Enfin ! ». C’est le cas des reconstituteurs et des passionnés qui baignent dans cette époque et seraient prêts à le suivre comme les grognards l’on suivi lors du retour de l’île d’Elbe. D’autres verraient cela avec suspicion voire de l’hostilité, comme en 1815… Et beaucoup seraient assez indifférents du fait d’une méconnaissance totale de notre histoire.
Ce roman, nous l’évoquions à l’instant, c’est aussi un bel hommage que vous rendez à un univers que vous connaissez fort bien, celui des reconstituteurs historiques. Des passionnés faisant revivre, pour leur plaisir et celui de larges publics, des personnes et événements historiques. Non sans, bien sûr, quelques problèmes de jalousie ici ou là. C’était un de vos objectifs principaux, cette mise en lumière d’une passion finalement peu présente dans la fiction ? Que voulez-vous nous en dire, de ce monde de la reconstitution historique, tellement emballant pour qui y assiste ?
reconstitutions historiques
Je baigne dans ce monde depuis vingt ans. Je l’ai vu évoluer et prendre de l’ampleur. La France est venue sur le tard dans ce mouvement venue du monde anglo-saxons. À présent, le phénomène est de plus en plus important et touche toutes les périodes historiques. C’est vrai qu’au regard de son importance sociologique, la reconstitution historique et plus largement « l’histoire vivante » sont relativement peu représentées dans les fictions ou dans les médias. Certains ont encore tendance à regarder cette activité avec dédain ou commisération. On voit encore trop souvent cela comme « des gens qui se déguisent ». Toujours en retard d’une ou deux guerres, l’université française méconnait voire méprise ce phénomène alors qu’il est largement enseigné partout ailleurs dans le cadre de la « public history ». En fait, ce que je vois, ce sont des passionnés très pointus qui viennent de tous les milieux sociaux et appartiennent à toutes les classes d’âge. Ces reconstituteurs se réunissent autour de leur passion de l’Histoire et ont d’ailleurs de plus en plus tendance à explorer plusieurs périodes. Le souci de partager cette passion avec le plus grand nombre est de plus en plus présent au sein de ces associations. Je constate aussi un intérêt grandissant du public qui vient toujours plus nombreux lors de ces manifestations. Les Grands jeux romain de Nîmes ont ainsi réuni 32 000 spectateurs dans les arènes en trois représentations. Je pense que les Français recherchent là ce qu’ils ne trouvent plus dans l’enseignement scolaire de l’Histoire. Un enseignement qui tourne complétement le dos à l’histoire de France. De même, la télévision n’offre plus cette approche vivante de l’Histoire. Pourtant, elle savait le faire au temps du regretté Jean Piat. La reconstitution historique permet ainsi de palier à cette carence culturelle. Elle participe aussi à la valorisation de notre patrimoine commun.
Jean Piat interprétant Robert d’Artois dans Les Rois maudits.
Vous êtes aussi un grand connaisseur de la Rome antique, et notamment de l’univers des gladiateurs. Entre nous, est-ce que vous ne trouvez pas qu’il y a, dans nos "jeux du cirque" contemporains, une cruauté qui parfois n’aurait rien à envier à celle qu’on trouvait jadis dans les arènes anciennes ?
jeux de cirque(s)
C’est nous qui projetons sur l’Antiquité une prétendue cruauté. Si les Romains voyaient nos films de gladiateurs ils les trouveraient cruels, inutilement sanglants, et surtout très vulgaires. Plus que la cruauté, c’est surtout la vulgarité qui ressort de nos jeux du cirque contemporains. Les médias créent des idoles de carton-pâte qui gagnent des fortunes en se roulant par terre pour faire croire qu’on leur a fait mal. Je préfère les héros de notre histoire aux zéros du foot. O tempora, o mores…
Peut-on établir, à votre avis, des traits de comparaison pertinents entre la chute de l’empire napoléonien et l’effondrement de l’empire romain d’Occident ?
morts d’empires
Non, le premier s’est joué en trois ans et le second en trois siècles. Napoléon n’a pas eu le temps d’enraciner son système contrairement aux Romains. Par contre, il est évident qu’il s’est sans cesse inspiré de Rome pour bâtir et organiser son Empire. La Révolution française, dont il est issu, faisait déjà la même chose.
Imaginons, maintenant, que vous puissiez poser une question, ou donner un conseil, à Napoléon ou à tout autre personnage historique, à tout point de l’Histoire : qui choisissez-vous, et pour quelles paroles ?
message à Napoléon
Vaste programme… J’aimerais convaincre Napoléon de ne pas mettre le doigt dans le guêpier espagnol et de ne pas s’engager dans l’immensité russe. Pas sûr qu’il ne m’écoute le bougre. Adrien Beaussier en sait quelque chose. Pour la question, j’aimerais demander à l’Empereur quelle est la leçon de l’Histoire ? D’ailleurs, il y répond dans le livre…
Cette question-là, liée à la précédente, je la pose souvent, comment alors ne pas vous la poser à vous... On imagine qu’un savant un peu fou a mis en place une machine à remonter le temps. Vous avez droit à un seul voyage, où et quand vous voulez. Aller-retour ou, après 24h, séjour perpétuel. Quel est votre choix, et pourquoi ?
voyage dans le temps
Pour un aller-retour de 24 h, une journée de jeux romains dans le Colisée de Rome sous Trajan ou Hadrien me plairait bien. J’en profiterais pour faire une visite de la ville éternelle à son apogée. Si la destination Rome n’est plus disponible, la même journée à Nîmes à la même époque ferait aussi mon bonheur. Pour un voyage perpétuel, ce serait, sans hésiter avoir vingt ans en 1789, comme Napoléon. Vivre comme lui l’épopée de la Révolution et de l’Empire avec un passage par l’Italie et l’Egypte et écrire le récit de ce quart de siècle fantastique après 1815. Si toutefois un boulet anglais n’a pas mis un terme à ma carrière à Waterloo.
Rêveriez-vous d’une adaptation de votre roman au cinéma ? Et si oui, vous verriez-vous y jouer un rôle, et lequel ?
adaptation ciné
On m’a déjà dit à plusieurs reprises que ce roman pourrait bien s’adapter au grand ou au petit écran. Il n’y aurait pas besoin de moyens hollywoodiens pour en faire un bon film ou une bonne série. Je suis sûr que ce thème plairait à un vaste public. En tout cas j’en serais ravi. Quant à jouer un rôle… ce serait le mien, celui de l’historien Adrien Beaussier. Mais je verrais aussi très bien un acteur comme Fabrice Luchini. Il serait parfait pour interpréter ce personnage à la fois étonné et passionné. Si un tel film pouvait voir le jour, le rêve deviendrait réalité, à condition de trouver un Empereur crédible physiquement. Je pense qu’un acteur comme Daniel Mesguich serait parfait sur ce plan. Il avait incarné jadis un excellent Bonaparte à la télévision.
La fin du livre appelle une suite... Songez-vous à en écrire une, et vous sentez-vous encouragé en ce sens par vos lecteurs ?
vers une suite ?
Il y a plusieurs pistes pour une éventuelle suite et je suis très tenté de l’écrire. La rédaction de ce premier roman a été un immense plaisir pour moi. Je dirais même une véritable jouissance. Je suis très touché par les réactions souvent très enthousiastes de mes lecteurs et lectrices. Cela m’encourage à persévérer dans cette voie. Mais il me faut aussi faire en sorte de ne pas les décevoir. Je vais donc bien réfléchir à une suite qui soit à la hauteur de leurs attentes.
Vos projets, vos envies pour la suite ?
projets et envies
Dans le monde universitaire auquel j’appartiens, on m’a souvent reproché d’être trop « grand public ». Ce qui passe pour une insulte pour ceux qui aiment rester dans « l’entre soi », constitue le plus beau des compliments à mes yeux. Je vais donc aggraver mon cas en continuant à écrire dans le domaine du roman historique, « très historique ». C’est-à-dire des œuvres de fiction, comme ce roman, mais qui possèdent un ancrage dans le réel assez fort pour être à la fois ludiques et didactiques. C’est ce que le public attend et aimerait voir plus souvent sur les écrans. Donc, dans les envies, il y aurait aussi l’idée de mettre tout cela en images.
Un dernier mot ?
Vive l’Empereur !
Photo : Austerlitz, 2016.
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