Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Paroles d'Actu

23 août 2012

Robin Pretot : "Porter l'héritage de Nicolas Sarkozy"

8000. C'est le nombre de parrainages de militants que devra recueillir chacun des candidats à la présidence de l'UMP pour espérer être du vote final. François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire sont déjà dans la course. Jean-François Copé, pas encore. Xavier Bertrand et Christian Estrosi l'envisagent sérieusement. À trois mois d'un scrutin déterminant pour la droite, la parole à un autre jeune UMP. Après Benjamin Lancar, Camille Bedin et Aurore Bergé, voici Robin Pretot. Je le remercie pour ses réponses. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Phil Defer  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

ROBIN PRETOT

Président de l'Association "Réussir l'avenir"

Délégué Jeunes UMP de la 13è circonscription des Bouches-du-Rhône

 

"Porter l'héritage de Nicolas Sarkozy"

 

Robin Pretot

(Photo fournie par Robin Pretot)

 

 

Q : 20/08/12

R : 22-23/08/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ? (ce que vous faites, aimez, vos références dans la vie, ce qui vous a conduit à vous engager...)

 

Robin Pretot : J'ai 22 ans je suis étudiant en droit et communication à Aix-en-Provence et je suis pion de nuit en internat en parallèle pour gagner de l'argent.

 

J'ai adhéré à l'UMP à l'été 2007 et je m'engage localement dans ma ville à ISTRES où j'ai monté une association de débat public : "Réussir l'Avenir".

 

Enfin j'ai eu l'occasion de créer des clips vidéos réalisés dans le cadre de la présidentielle et qui ont été diffusé par l'équipe web de Nicolas Sarkozy. Une petite fierté qui a fait un certain buzz.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

R.P. : J'en retiens 5 années de véritable changement. Les réformes se sont succédées, celles que l'on nous disait impossible à mettre en place comme l'autonomie des Universités l'ont été et les crises internationales qui se sont succédées ont été combattues par un volontarisme et une énergie incroyable de la part de Nicolas Sarkozy.

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

R.P. : Une véritable tristesse ! Quand vous vous engagez avec autant de passion et de conviction dans ce type de combat vous ne pouvez pas ne pas être affecté par la défaite. Le sentiment d'injustice prend le dessus. Un homme s'est battu tous les jours pour un pays qui, au final, ne le remercie même pas.

 

Pour moi c'est le fruit, peut-être d'un agacement injustifié de son volontarisme et activisme que l'on a requalifié de manière péjorative "d'omni-présidence", mais c'est surtout la crise qui est à l'origine de cet échec accompagnée de l'illusion populaire que c'est en changeant de majorité que l'on efface les problèmes.

 

 

PdA : Avec le recul, avez-vous des regrets par rapport à cette campagne ? Certaines choses auraient-elles dû être faites différemment ? Avez-vous toujours été totalement à l'aise avec la campagne menée ?

 

R.P. : Je n'ai, et j'estime que nous ne devons avoir aucun regret. Cette campagne était belle et elle ne nous a fait manqué la victoire que de peu. Le contexte jouait en notre défaveur et l'anti-sarkozysme prôné par tous les adversaires coalisés a payé.

 

  

PdA : Qu'est-ce qui vous révolte, vous donne envie d'agir dans le monde d'aujourd'hui ? 

  

R.P. : Sur un plan local il y a le clientélisme outrancier et tellement nuisible à la démocratie qu'il faut combattre à tout prix ! C'est le poison de la politique.

 

Ensuite, c'est l'éducation et les dérives pédagogistes qui, comme le disait autrefois N.Sarkozy, consistent à dire que pour enseigner les mathématiques à Paul il faut d'abord connaître Paul plutôt que les mathématiques. Cette idée que l'enfant est si précieux et fragile et qu'il ne faut surtout pas le brusquer avec des notions qui appartiendraient au passé comme celle de morale, d'autorité, de discipline et surtout d'effort et de mérite; cette idée me désole profondément !

 

 

PdA : Que vous inspire la situation de notre pays ?

  

R.P. : Je mesure souvent la chance que j'ai d'être français. Après tout nous sommes en démocratie. Nous avons accès à l'école, à la santé et à une qualité de vie plus qu'agréable... et tout le monde ne peux pas en dire autant.

 

Mais en bon français que je suis, je recherche toujours plus de perfection et je m'inquiète de sa situation économique qui ne va pas en s'améliorant, de sa crise de la Morale et du choc des cultures qui se fait toujours plus violent.

 

 

PdA : Quels sont pour la France les enjeux majeurs de cette décennie ? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste quant à notre avenir collectif ? 

  

R.P. : D'abord l'éducation. Qui doit instruire mais aussi co-éduquer (avec les parents) afin de transmettre des repères communs et une certaine morale.

 

Ensuite l'environnement, car si ce combat n'est pas mené aujourd'hui, demain il sera trop tard or la terre ne nous appartient pas éternellement.

 

Enfin l'immigration et l'intégration car le peuple français est de moins en moins unitaire et de plus en plus méfiant des cultures étrangères.

 

Malgré cela j'essaie de rester positif. Le philosophe Alain disait : "le pessimisme est d'humeur, l'optimisme de volonté"... soyons volontaristes !

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

  

R.P. : Malheureusement ils sont pire que je ne le pensais. Obsédés par le souvenir de Sarkozy plus que la droite elle-même et décidés à tout détricoter avant de s'inspirer de lui comme pour la Syrie ! Ils ne sont pas capables de prendre une mesure sans faire référence à Sarkozy ! Il doit terriblement leur manquer !

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

R.P. : Je n'ai pas d'avis. Beaucoup de candidats me plaisent pour des raisons différentes.

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

R.P. : La ligne politique doit porter l'héritage de Nicolas Sarkozy et offrir une vision assez précise pour être "palpable" par nos membres et assez large pour assurer une grande Union, un grand rassemblement comme fut celui de 2007.

 

 

PdA : Jusqu'où, et sur la base de quels piliers programmatiques la majorité bleue de demain aura-t-elle vocation à s'étendre ? Quid d'un hypothétique rapprochement avec le Front national ?

 

R.P. : En ce qui concerne le FN : pas d'alliance pas plus que je ne souhaite d'alliances indirectes avec la gauche en appelant à voter pour elle en cas du duel FN/PS.

 

 

PdA : Êtes-vous favorable à l'instauration d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée ? Dans quelle mesure ?

 

R.P. : Oui mais à une légère part. Le suffrage universel uninominal est essentiel. Si les petits partis veulent avoir des députés, ils n'ont qu'a être assez bons pour convaincre les électeurs.

 

 

PdA : Existe-t-il des sujets, de société notamment, sur lesquels vous souhaiteriez, à titre personnel, voir notre pays "bouger" peut-être un peu plus vite que ne le désirerait votre parti, qui reste essentiellement "conservateur" ? Des thèmes qui pour x ou y raison vous tiendraient à cœur alors qu'ils ne seraient pas prioritaires pour votre parti, voire pas opportuns du tout ?

 

R.P. : Si vous sous-entendez la question du mariage et l'adoption homosexuels... La seule chose que j'accepterais c'est que l'on puisse célébrer l'union des couples du même sexe en mairie avec les mêmes droits que les hétéros en matière de successions notamment.

 

Mais cela ne peut s'appeler un mariage car le mariage à pour objectif la procréation et ça... j'ose croire que même la société n'y est pas prête ni ne le souhaite pour l'instant.

 

 

PdA : Un petit bond dans le futur... 2017 est en vue. Souhaitez-vous que des primaires ouvertes soient organisées par l'UMP et ses alliés ? Qui serait, dans l'idéal, VOTRE candidat(e) ? Croyez-vous en l'hypothèse d'un retour de Nicolas Sarkozy ? Le souhaitez-vous ?

 

R.P. : JAMAIS de primaires ouvertes ! Pour moi elles sont contraire à l'esprit de la Vème République et je ne paie pas une cotisation pour avoir les mêmes pouvoirs qu'un socialiste qui viendrait choisir le moins bon des candidats de mon parti. Cela existe, c'est ce que j'ai moi-même fait et assumé en ce qui concerne les primaires socialistes.

 

Pour le candidat ... 2017 est encore trop loin.

 

Quant au retour de Nicolas Sarkozy, je le souhaite ardemment !

 

 

PdA : Première question "ouverte". Auriez-vous un message à faire passer à quelqu'un ? Une personnalité, un groupe... Profitez-en !

 

R.P. : Je voudrais faire passer un message à mes collègues de ma circonscription où notre parti subit quelques tensions. Un message de rassemblement autour d'une remise en question de chacun d'entre-nous et de notre mode de fonctionnement. Mais je veux leur dire que les divergences ne peuvent pas se régler sur la place publique. J'ai toujours oeuvré pour cette cohésion et ce n'est pas demain la veille que je cesserai de le faire.

 

 

PdA : Dernière question, totalement ouverte celle-ci. Vous avez carte blanche pour compléter notre entretien de la manière dont il vous plaira. En approfondissant tel ou tel sujet, en en abordant un autre, en nous livrant une anecdote ou en évoquant toute autre chose... @ vous !

 

R.P. : Je veux simplement vous remercier de me permettre de m'exprimer ici.

 

La force de notre pays réside dans sa capacité a donner la parole au plus grand nombre et à permettre que toutes les idées puissent être défendues et puissent avoir les mêmes chances de gouverner la France.

 

 

 

Merci encore à Robin Pretot pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook ! 

 

Merci

 

 

 

Le site de Réussir l'Avenir

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

Publicité
Publicité
22 août 2012

Audrey Labeau : Mon conseil aux jeunes ? "Foncer"

Les Jeux olympiques de Londres ont officiellement pris fin le 12 août. Un show très rock, très "British" a clôturé deux semaines d'efforts, d'exploits, d'émotions. 11 000 athlètes, au départ. Avec, pour chacun, des rêves plein la tête. Des rêves d'or, de gloire, de reconnaissance... Surtout, un objectif : le dépassement de soi. Aller au-delà de ses limites. Vivre intensément ces moments uniques dans la vie d'un sportif, ces moments où l'on peut toucher les étoiles... Faire briller des millions de regards. Faire naître une irrépressible passion chez les plus jeunes, les futurs "successeurs". Audrey Labeau, que j'ai contactée durant les Jeux, avant son entrée en piste, est de ces athlètes qui, après avoir réalisé des prouesses, ont préparé Londres pendant des mois, avec humilité. La déception qu'elle a éprouvée après sa prestation n'y changera rien. Elle en était, athlète parmi les athlètes de l'élite mondiale. Cette aventure devenue expérience, sans doute en tirera-t-elle des leçons qu'elle transmettra à son tour aux jeunes qui, demain, assureront la relève. Je tiens à la remercier pour la gentillesse dont elle a fait preuve à mon égard en acceptant d'évoquer pour moi son parcours, ses projets... Rencontre avec une athlète authentique. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Phil Defer  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

AUDREY LABEAU

Médaille d'Or aux Championnats d'Europe de natation (2012)

Médaille d'Argent aux Championnats d'Europe de natation (2011)

 

Mon conseil aux jeunes ? "Foncer"

 

Audrey Labeau

(Photos fournies par Audrey Labeau)

 

 

Q : 19/08/12 

R : 21/08/12 

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter rapidement, pour celles et ceux qui ne vous connaissent pas ? En particulier, pourquoi vous êtes-vous dirigée vers le sport de haut niveau ?

 

Audrey Labeau : Je fais du plongeon depuis 10 ans et je me suis spécialisée dans la plateforme de 10m, j’ai participé à deux Jeux Olympiques, Pékin et Londres ainsi que plusieurs championnats du Monde et d’Europe.

 

Mes parents sont professeurs d’EPS et mon père était entraîneur de trampoline, ma mère de gymnastique acrobatique. Dès mon plus jeune âge, j'ai traîné dans les salles de gymnastique avec mes parents. J’ai véritablement commencé la gymnastique acrobatique à 6 ans puis je suis partie au pôle France de Rennes à 13 ans pour intégrer l’équipe nationale. Je me suis ensuite reconvertie dans le plongeon quand je suis entrée à l’INSEP (Institut National des Sports de l’Expertise et de la performance) en septembre 2001. La reconversion s’est faite plus facilement grâce à mon passé gymnique.

 

 

PdA : Vous avez fait partie, à Londres, de l'élite sportive mondiale lors des Jeux olympiques. Vous avez été médaille d'argent (2011) puis d'or (2012) lors des Championnats d'Europe de plongeon.


Parlez-nous un peu de votre sport ? Pourquoi l'avoir choisi ? À quel degré d'intensité est-il exigeant, prenant ?

 

A.L. : Le plongeon est un sport qui m’a toujours attirée, avant même d’en faire et de connaître cette discipline. C’est un sport très technique qui allie acrobatie et esthétisme. De plus j’aime ressentir l’adrénaline que procurent les plongeons à 10 mètres.

 

On s’entraîne deux fois par jour, cinq fois par semaine et une fois le samedi matin. Il est nécessaire de répéter de nombreuses fois les plongeons dans l’eau, nous travaillons également au sol et au trampoline.

 

Dans l’eau, nous travaillons par étape et très progressivement pour limiter les risques de se blesser ou de « se prendre un plat ». Avant de faire trois tours et demi à 10 mètres, on passe à 3 mètres faire un tour et demi puis deux tours. On va ensuite à 5 mètres faire deux tours et demi. Lorsque toutes ces étapes sont totalement maîtrisées, on est alors prêt à faire trois tours et demi à 10m. Nous faisons également beaucoup de préparation physique pour le gainage, la vitesse et l’explosivité. Il faut également être très résistant aux entrées à l’eau puisque nous arrivons à environ 60km/h dans l’eau du 10m.

 

(Pour mieux "visualiser" ce sport, ce lien que m'a transmis Audrey Labeau, à ma demande, ndlr)

 

 

PdA : Quel bilan faites vous des Jeux olympiques, à titre personnel, et pour la délégation française ?

 

A.L. : Je suis très déçue par ma prestation aux Jeux Olympiques. Mon objectif était d’atteindre la finale, ce qui était totalement faisable. Je rate mon quatrième plongeon (sur les cinq à réaliser) et cette erreur m’est fatale pour le reste de la compétition. Les résultats entre les plongeuses sont souvent très serrés et une erreur peut très vite être rédhibitoire.

 

 

PdA : Ça fait quel effet, de participer aux Jeux olympiques ? Comment s'y prépare-t-on ?

 

A.L. : Les Jeux Olympiques sont l’aboutissement dans la carrière d’un sportif, toutes ces années d’entraînement sont récompensées. C’est le rêve de beaucoup de sportifs.

 

On s’y prépare comme tous les autres grands championnats (Monde, Europe), avec une petite excitation en plus car on sait que cet événement grandiose n’a lieu que tout les 4 ans.

 

 

PdA : À quoi la vie ressemble-t-elle au sein du village olympique ? Vous vous côtoyiez beaucoup, avec les autres membres de la team France ?

 

A.L. : Tous les Français sont réunis dans le même immeuble. L’équipe de France est très soudée, chacun suit les résultats des uns et des autres. On pouvait se retrouver en bas de l’immeuble pour discuter ensemble, se détendre un peu entre les moments d’entraînement et de compétitions. L’ambiance est très conviviale.

 

 

PdA : Quels souvenirs forts garderez-vous de ces Jeux ?

 

A.L. : Beaucoup de souvenirs, il est très difficile de faire un choix… La cérémonie d’ouverture était grandiose et émouvante, ensuite il y a les moments de vie et de partage au village avec les autres sportifs. La victoire des handballeurs, le retour sur Paris avec la descente des Champs Elysées. Ainsi que beaucoup d’autres !

 

 

PdA : Vous vous présentez sur votre page Facebook avant tout comme "Professeur de sport". C'est votre activité principale, aujourd'hui ? En quoi consiste-t-elle ?

   

A.L. : J’ai eu mon professorat de sport il y a deux ans. Il est nécessaire de poursuivre ses études lorsque l’on fait du plongeon, car il est impossible d’en vivre en France.

 

Je travaille pour le ministère des sports et je suis placée auprès de la fédération française de natation. Pendant deux ans, j’ai bénéficié d'un aménagement de mon emploi du temps afin de pouvoir continuer à m’entraîner deux fois par jours.

 

A partir de septembre 2012, je passerai Conseiller Technique National et j’aurai en charge un groupe de jeunes plongeurs à l’Insep que j’entraînerai en préparation de futures échéances internationales.

 

 

PdA : Quels sont, justement, les conseils que vous souhaiteriez donner à un(e) jeune qui souhaiterait s'engager dans la voie du sport de haut niveau ?

 

A.L. : De foncer, même si parfois c’est difficile et que cela demande beaucoup de sacrifices. Les compétitions, les voyages, la rencontre de personnes très différentes apportent énormément de satisfaction, d’enrichissement personnel et améliore la connaissance de soi.

 

 

PdA : Que représente le sport dans votre vie ?

   

A.L. : Le sport rythme ma vie puisqu’après m’être entraînée pendant des années, je passe entraîneur. Cependant cela ne m’empêche pas de m’ouvrir à d’autres choses.

 

 

PdA : Le sport mis à part, qu'est-ce qui compte pour vous ?

 

A.L. : Mes amis, ma famille, des valeurs sûres que je garderai toute ma vie, quoi qu’il arrive.

 

 

PdA : Quels sont vos projets pour la suite ?

  

A.L. : Réussir à transmettre ma passion aux jeunes plongeurs que j’entraînerai et les accompagner dans la réalisation de leurs rêves.

 

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter, Audrey Labeau ?

  

A.L. : De m’épanouir dans la nouvelle vie qui m’attend !

 

 

Audrey Labeau plongeon

 

 

Ce souhait, je le formule bien volontiers ! Merci encore, Audrey Labeau ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

La page d'Audrey Labeau sur le site des Bleus de Londres

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

15 août 2012

Aurore Bergé : "Soyons audacieux !"

La rentrée, c'est bientôt. Cent un jours après l'élection de François Hollande, l'UMP est au travail. Elle prépare son avenir, avant d'espérer pouvoir assumer, de nouveau, celui de la France. À l'automne prochain, le parti élira son président. Avec lui, une ligne, un cap. Une ambition : convaincre pour reprendre le pays. Petit à petit. Après Benjamin Lancar et Camille Bedin, la parole à Aurore Bergé. À 25 ans, cette jeune Yvelinoise a déjà presque dix ans d'engagement politique derrière elle. Je la remercie pour le temps qu'elle a accepté de me consacrer en répondant à mes questions. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Phil Defer  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

AURORE BERGÉ

Chargée de mission à la fédération UMP des Yvelines

Ex-porte-parole des Jeunes UMP

 

"Soyons audacieux !"

 

Aurore Bergé

(Photo empruntée à Aurore Bergé sur son compte Facebook)

 

 

Q : 07/07/12

R : 15/08/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ? (ce que vous faites, aimez, vos références dans la vie, ce qui vous a conduit à vous engager...)

 

Aurore Bergé : Âgée de 25 ans, je suis engagée au sein de l’UMP depuis sa création et depuis que j’ai seize ans. Cet engagement était une évidence suite au 21 avril 2002, je ne pouvais alors pas voter et n’étais que spectatrice d’une situation qui me désolait et me révoltait. Cette période a correspondu à une nouvelle phase dans l’histoire de la droite française avec l’ambition de l’UMP de rassembler l’ensemble des sensibilités de la droite.

 

Responsable des Jeunes UMP des Yvelines de 2005 à 2008, puis porte parole nationale des Jeunes UMP de 2008 à 2010, chargée de mission auprès de Valérie Pécresse au sein de la fédération UMP des Yvelines depuis 2010, je travaille aujourd’hui à la reconquête de la ville au sein de laquelle j’habite, Magny-Les-Hameaux.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

A.B. : Une immense fierté. Fierté d’avoir participé aux campagnes de 2007 et 2012. Fierté d’avoir soutenu un homme qui a réformé comme jamais la France. Quand les Français et commentateurs auront pris un peu de recul sur la Présidence Sarkozy, quand ils arrêteront de la ramener aux premières heures de la soirée électorale du second tour de 2007 et regarderont les réformes réalisées et la manière dont la France a résisté par rapport à tous les autres pays comparables, ils sauront reconnaître le grand Président qu’il a été.

 

De la réforme des régimes spéciaux et généraux de retraite à l’autonomie des universités, du plan Cancer et Alzheimer au RSA pour protéger les plus fragiles, de l’augmentation de 25% de l’allocation adulte handicapé ou du minimum vieillesse aux internats d’excellence pour que l’égalité des chances soit une réalité, des peines planchers à la rétention de sureté pour protéger les Français, du Grenelle de l’Environnement au soutien aux agriculteurs …

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

A.B. : Cette défaite a été une grande douleur, un sentiment d’une grande injustice au regard de ce qui a été accompli.

 

Le principal enseignement est finalement que les Français demandent aux politiques une obligation de résultats et non une obligation de moyens. Or, quand vous traversez la crise financière et économique comme celle que nous connaissons depuis 2008, en dépit du plan de relance, en dépit du grand emprunt, vous sauvegardez le niveau de vie des Français et leur niveau de prestations sociales mais vous n’êtes pas en situation de l’améliorer. De la même manière, quand vous faites l’autonomie des universités, les résultats ne peuvent être perceptibles dans la seconde puisqu’il s’agit d’une politique de long terme.

 

Nous sommes dans une société du zapping, de l’instantané, or ce n’est pas le temps de la politique.

 

 

PdA : Quels sont pour la France les enjeux majeurs de cette décennie ? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste quant à notre avenir collectif ?

 

A.B. : Tout commence par l’éducation et c’est pour moi le principal défi auquel nous sommes confrontés. Quand on voit les pays les plus en crise de l’Union européenne, comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce, ce sont des générations de jeunes diplômés qui désertent leurs pays pour aller s’installer ailleurs en Europe. Comment créer de la croissance, comment reconstruire son économie et assurer son avenir si sa propre jeunesse préfère partir ?

 

En France, nous avons encore la chance d’avoir une jeunesse formée, diplômée, qui a envie de travailler, d’investir et de créer en France mais cela ne durera pas si nous ne leur offrons pas un cadre favorable pour le faire.

 

De même, quand on dit que « tout commence par l’éducation », il serait bon de s’interroger, non seulement sur le rôle de l’école, mais également – voire surtout – sur le rôle des parents dans l’éducation des enfants. L’école instruit, la famille éduque. Et cet équilibre est de plus en plus fragilisé, imposant dès lors aux enseignants de nouvelles contraintes auxquelles ils ne peuvent faire face. Il faut que les parents reprennent leur place, toute leur place !

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

 

A.B. : En 3 mois, il y a eu beaucoup de paroles, beaucoup d’incantations, beaucoup d’affichage et de communication. Le principal objectif du gouvernement Ayrault semble de défaire tout ce qui a été fait par Nicolas Sarkozy, tout comme l’objectif de la Présidence Hollande semble être de prendre le contrepied de Nicolas Sarkozy autant que cela est possible.

 

Mais qu’est ce qui a été fait ? Arnaud Montebourg parle et se fait un nom sur la détresse sociale de salariés dont il sait pertinemment que les emplois sont condamnés. Au lieu d’accompagner le plan social, au lieu de mettre en place des plans de formation, il instrumentalise ce drame et montre du doigt les actionnaires.

 

Pendant ce temps là, on vote la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires, la suppression des peines planchers, la remise en cause des rétentions de sureté …

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

A.B. : Je fais aujourd’hui pleinement la campagne de François Fillon et je suis très fière d’être au sein de son équipe, aux cotés de Valérie Pécresse.

 

François Fillon me semble être le plus en capacité de rassembler l’ensemble des familles de la droite, ce qui est l’ambition première de l’UMP. Il a été pendant 5 ans le Premier Ministre de la France et a tenu sur toutes les réformes qui ont été réalisées.

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

A.B. : Une droite décomplexée, une droite assumée, une droite impertinente, à l’image de celle que Nicolas Sarkozy avait installée quand il est devenu Président de l’UMP en 2004.

 

Une droite qui parle de tous les sujets car il n’y a aucun thème qui soit la propriété de tel ou tel parti. Nous sommes légitimes sur tous les sujets, prouvons le et soyons audacieux !

 

 

 

Merci encore à Aurore Bergé pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le blog d'Aurore Bergé

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

14 août 2012

Jérémy Coste : Une troisième voie ? "J'y crois encore"

Cent jours après l'élection de François Hollande, où sont passés les centristes ? Les Bayrou, les Morin... ? Comment vont-ils, ces hommes et ces femmes de convictions, ceux-là même qui refusent d'être étiquetés à gauche ou à droite et les dogmes qui, parfois, s'y rattachent ? Plutôt pas mal, merci pour eux ! Certes, l'Élysée n'est toujours pas occupé par l'un des leurs. Ils restent très minoritaires à l'Assemblée. Mais qu'on se le dise... le centre est en mouvement. La nouvelle '"Union des démocrates et indépendants", groupe parlementaire présidé par Jean-Louis Borloo, rassemble à ce jour 29 députés. Leurs couleurs : Parti radical valoisien, Nouveau Centre, Force européenne démocrate... Force européenne démocrate ? Une autre nouveauté, un parti qui "se donne pour objectif premier de contribuer à la création d’une confédération des mouvements centristes qui y sont favorables". Il compte parmi ses rangs des figures du Nouveau Centre : Jean-Christophe Lagarde, André Santini (voir : l'interview qu'il m'avait accordée au mois de février), notamment... Entretien avec l'un de ses adhérents. Jérémy Coste, porte-parole des Jeunes forces démocrates, a 25 ans. Et, à n'en pas douter, un bel avenir devant lui... Je ne prendrai pas la peine de le présenter davantage, il s'en charge tout de suite, et bien mieux que moi... Je le remercie pour les réponses, passionnées et très élaborées, qu'il a bien voulu m'apporter. Une exclusivité Paroles d'Actu. Phil Defer  EXCLU 

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

JEREMY COSTE

Porte-parole des Jeunes forces démocrates

 

Une troisième voie ? "J'y crois encore !"

 

Jérémy Coste

(Photo fournie par Jérémy Coste)

 

 

Q : 26/07/12

R : 14/08/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Que faut-il savoir sur vous avant d'aborder cet entretien, Jérémy Coste ? Qui êtes-vous ? Comment votre engagement actuel est-il né ? Qu'aimez-vous dans la vie ?

 

Jérémy Coste : Bonjour à tous. Je tiens d’abord à vous remercier de m’exprimer sur votre blog.

 

Je suis né à Lyon en 1986. J’ai grandi dans une famille populaire dans laquelle le sport tenait une grande place. Chez nous, le sport était obligatoire. Mes parents tenaient à ce que ma sœur, mon frère et moi ayons une activité extra-scolaire. C’était important pour eux car le sport représente à leurs yeux (et aux miens) de nombreuses valeurs telles que l’apprentissage du goût de l’effort, le respect, la compétitivité, la précision, la rigueur, la performance… Gymnaste pendant près de 16 ans, j’ai terminé ma carrière de sportif sur un titre de champion de France. C’était en quelque sorte l’aboutissement de plusieurs années d’efforts et d’investissement. Je parle de cette expérience car c’est elle qui m’a donné le goût de la politique.

 

En effet, parallèlement à mes activités sportives, j’ai souhaité dès l’âge de 16 ans prendre des responsabilités au sein de mon club. D’abord en entrainant moi-même des juniors puis en intégrant le bureau de mon club. Les jeunes étaient rares alors mon président m’a encouragé à participer à une formation « jeunes dirigeants » organisée par le Comité olympique français et rhônalpin. J’en suis ressorti des projets plein la tête. J’ai donc poursuivi ma carrière sportive jusqu’à 22 ans tout en faisant une licence de science politique mention « relations internationales » à Lyon 3 et en dirigeant la commission jeune du comité olympique de la région Rhône Alpes. J’ai eu la chance d’y rencontrer des personnes exceptionnelles comme Daniel TRONTIN, le président de mon club ou Guy MARGOTTON, le président du CROS Rhône Alpes.

 

Cet engagement associatif et sportif m’a fait prendre conscience de l’importance de la politique. A 16 ans, j’ai donc décidé de m’engager en politique. Mes parents m’ont d’abord découragé. Selon eux, « ce n’était pas notre monde ». Je crois avec le recul que cette phrase m’a profondément marqué. A 16 ans, on croit au principe d’égalité alors quand tes parents te disent cela, tu déchantes. Mais je ne me suis pas découragé pour autant. J’ai donc fait un « deal » avec eux. Je leur ai dit que pendant 1 an, je me renseignerais sur les valeurs de chaque parti. Après plusieurs mois, je me suis donc engagé à l’UMP. J’hésitais beaucoup avec l’UDF car je suis profondément européen mais l’énergie de Nicolas SARKOZY à cette époque m’a convaincu. J’en profite d’ailleurs pour raconter une anecdote. Lorsque je suis allé pour la première fois au siège de la fédération UMP 69, les jeunes m’ont accueilli en me disant qu’il n’y avait rien à faire. Ils m’ont gentiment encouragé à contacter mon député de circonscription. Avec du recul, mon allure lycéenne de jeunes sportifs en jogging ne coïncidait visiblement pas avec le « style » des jeunes de l’UMP du Rhône. Je suis donc allé voir mon député. Il se trouvait que je connaissais sa déléguée de circonscription car elle représentait souvent le député lors des réunions de mon club. J’ai donc tout de suite sympathisé et je me suis investi aux cotés de Jean-Michel DUBERNARD pour animer les jeunes UMP de sa circo. Cela a duré 2 ans puis je me suis rendu compte, malgré les amitiés que j’ai développé et entretenu, que je n’étais pas à ma place. On m’appelait « le petit européen »… LOL.

 

Voilà, j’ai donc interrompu mon engagement partisan et j’ai fondé une association de promotion de l’identité européenne avec une jeune socialiste. Cela a duré le temps de nos études à l’Université. C’était passionnant car nous allions à la rencontre des écoliers pour monter des projets culturels avec eux pendant une année. Nous avons associé des étudiants de l’Union européenne… une expérience formidable. Arrive 2007 et l’élection présidentielle. Je rejoins le Nouveau Centre. Puis les choses s’enchainent. Je rejoins Damien ABAD, premier président des jeunes du Nouveau Centre, je prends des responsabilités régionales et locales au sein du mouvement et en juin 2010, je suis élu président des Jeunes centristes.

 

Parallèlement, je reste engagé au Comité olympique où je suis toujours membre de la commission jeune nationale. En ces temps olympiques, je rappelle que le sport et les sportifs de haut niveau réussissent grâce à leur talent avant tout mais aussi grâce à l’engagement de millions de bénévoles dans nos clubs. Je salue la force du bénévolat français. Au CNOSF, je contribue à la formation de tous ces jeunes sportifs qui veulent diriger nos clubs et nos structures partout en France.

 

Enfin, professionnellement, je suis conseiller parlementaire d'un établissement public après avoir travaillé pour André SANTINI pendant deux ans à l’Assemblée nationale.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les premiers pas de la présidence Hollande ?

 

J.C. : Selon moi, François HOLLANDE est un président qui correspond assez bien aux critères de la présidence. Il dégage une certaine sérénité et semble attaché à prendre de la hauteur sur les questions de politique intérieure. Ne pas trop parler, sur tout et tout le temps, ne pas trop agir pour éviter les confusions. Pour le moment, son attitude est appréciable. Cela concerne la forme. On a le sentiment de souffler après 5 ans d’hyper présidence où le gouvernement et le premier ministre semblaient être relégués au second plan.

 

Pour moi, le président de la République doit agir avec sagesse, intelligence, consensus. Il doit consulter puis impulser et définir les orientations stratégiques de notre pays. Charge au gouvernement de proposer et exécuter.

 

Sur le fond, je suis beaucoup plus critique. François HOLLANDE ne m’inspire pas confiance. Son équipe agit avec hésitations et contradictions. En pleine crise européenne, le cap n’est pas fixé. Sur le plan international, c’est le néant politique. Que dit, et surtout que fait la France concernant la Syrie ? Je suis stupéfait de voir chaque jour ce peuple qui se bat seul sans que la France et l’Europe ne les aident. On parle tout de même de vies d’enfants… Rappelons-le !

 

Je suis donc inquiet. Je trouve que ce gouvernement mis à part quelques ministres, manque de professionnalisme et d’ambition pour notre pays, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

 

 

PdA : En 2007, François Bayrou a recueilli sur son nom près de 7 millions de suffrages (18,57% des exprimés), suscitant l'espoir massif d'une troisième voie possible. Aujourd'hui privé de son siège à l'Assemblée, il lutte pour sa survie politique. Que vous inspire sa situation ? Est-il une voix qui compte à vos yeux ?

 

J.C. : François BAYROU est et restera une voix qui compte. Sa grande culture et sa connaissance profonde de l’histoire de notre pays sont des qualités essentielles pour bien gouverner. On sent une sincérité dans son engagement et dans ses combats politiques. En revanche, je regrette que ses qualités de stratège ne soient manifestement pas à la hauteur de ses qualités intellectuelles. François BAYROU est une sorte de philosophe qui aspire à rendre concrètes ses idées et ses ambitions pour la France et l’Europe mais son incapacité à faire les bons choix stratégiques l’empêchera vraisemblablement d’y parvenir. C’est terrible car cela démontre qu’en politique, ce n’est pas le plus brillant et le plus visionnaire qui gagne mais celui qui est capable de faire le plus de compromis.

 

François BAYROU est selon moi le président qu’il nous faut mais que nous n’aurons probablement jamais. A présent, je crois qu’il doit continuer à participer au débat politique mais laisser une nouvelle génération poursuivre son combat pour une troisième voie. Personnellement, j’y crois encore…

 

 

PdA : De voix, il sera également question dans cette nouvelle question. Considérez-vous que le Nouveau centre, allié de l'UMP, a réellement pu faire entendre la sienne durant les cinq dernières années (campagne 2012 comprise) ? Et qu'il a été un partenaire respecté du parti majoritaire ? Quel bilan tirez-vous de cette législature, s'agissant de vos idées, de vos valeurs ?

 

J.C. : Le Nouveau Centre n’a pas démérité. Nous nous sommes battus au Parlement pour défendre notre vision de la société. Nous avons défendu de nombreuses propositions de lois visant à rendre l’action du gouvernement plus juste. Malheureusement, ce ne sont pas 22 parlementaires qui peuvent bousculer les lignes. Concrètement, nous avons toujours été attachés à décentraliser davantage notre pays en faisant confiance aux régions, nous avons défendu la règle d’or qui prévoit des budgets en équilibre. Nous avons également alerté le gouvernement lorsque celui dérivait trop à Droite et notamment concernant Edwige ou l’affaire des Roms. A ce sujet, c’est nous qui avons été les premiers à dénoncer cette attitude irresponsable et scandaleuse. Nous défendons une société apaisée. Nous ne tolérons pas la stigmatisation, encore moins lorsqu’elle est à visée politicienne et électoraliste. Nous n’avons donc pas accepté que les Roms, citoyens européens, soient traités avec tant de méprise et de violence.

 

Alors effectivement, je crois que nous avons fait ce que nous devions faire mais que notre division (je parle de la division des centristes) ne nous a pas permis d’être suffisamment entendus au point de faire reculer ou accélérer le gouvernement précédent sur des sujets essentiels.

 

Quant à l’UMP, il est évident que face à notre division et donc notre poids politique marginal, nous étions le dernier de ses soucis. Le résultat, c’est qu’en 2012, les français n’ont pas entendu notre message et notre projet.

 

 

PdA : Vos idées, vos valeurs, justement, parlons-en. Vous vous définissez volontiers comme étant un "centriste". Qu'est-ce que cela signifie pour vous, s'agissant des valeurs (nous reviendrons sur les idées plus tard dans l'interview) ? Qu'est-ce qui vous différencie sur ce plan de l'actuelle UMP, par exemple ?

 

J.C. : C’est très simple. 3 choses :

  • L’Europe. Selon nous, il est évident que seule l’union des nations européennes est en mesure de garantir la survie de nos principes fondamentaux. On le voit bien, plus nous tardons à concrétiser la création d’une Europe politique et donc fédérale, plus nous sombrons et plus les autres puissances avancent et nous dépassent. Qui peut raisonnablement croire que 70 millions de français, seuls, peuvent concurrencer 1 milliards 400 millions de Chinois, autant d’Indiens… L’UMP reste enfermée dans les vieux schémas. Elle croit encore à la grandeur de la France. Je ne renie rien de notre histoire mais je considère que le principe de nation évolue et qu’il est temps d’offrir à la France et aux français une nouvelle grandeur. Seule la construction d’une Europe politique, populaire et démocratique nous permettra d’y arriver.

  • La décentralisation ensuite. Il faut en cesser avec la centralisation qui asphyxie notre économie. Nous devons faire confiance aux territoires et prendre conscience que chaque terroir est détenteur d’une histoire, d’une richesse, d’un rapport à ses acteurs locaux, d’un patrimoine. Nous devons donc donner aux régions une large autonomie et les encourager à innover avec des entreprises, des hommes, des femmes, des jeunes qui veulent contribuer au développement de leur territoire local qu’ils connaissent bien et auquel ils sont attachés.

  • La responsabilité de l’Etat. Il faut agir avec courage et ambition. Il faut cesser de mentir aux français pour être réélu. L’environnement doit être une priorité, la gestion responsable de nos finances publiques doit être garantie, la moralisation de la vie publique assurée. L’UMP agit avec le souci principal d’être au pouvoir, comme le PS. Et si pour cela, il faut mentir et dépenser sans compter, ils le font. Le résultat, la banqueroute et le désengagement des citoyens car ces derniers finissent par perdre espoir.

 

Voilà 3 idées principales sur lesquelles il y a des différences majeures avec l’UMP et le PS. Nous sommes prêts à défendre une 6ème République qui mettrait tout à plat !

 

 

PdA : L'idée centriste semble reprendre du poil de la bête avec l'organisation de députés d'horizons divers sous la bannière Union des démocrates et indépendants à l'Assemblée. Diriez-vous qu'il s'agit là d'une amorce de reconstitution d'un pôle centriste réellement indépendant ?

 

J.C. : Les centristes ont toujours été indépendants. Ils n’avaient en revanche pas suffisamment de poids pour peser et se faire entendre, d’où cette impression de soumission. En réalité, le groupe UDI est le prolongement de que fut l’UDF puis le NC. Nous rassemblons des députés qui souhaitent agir et réagir avec justesse dans un souci de justice pour les français. Quand nous estimerons que les orientations sont bonnes, nous le dirons. Nous voulons incarner une opposition vigilante et constructive. Le pays ne peut plus se permettre de jouer la comédie. Nos élus doivent faire tomber le masque.

 

Ensuite, j’espère que ce groupe inspirera nos élus et que les forces centristes (je parle des militants) de toutes les chapelles sauront se retrouver. D’abord pour peser et ensuite pour que les français entendent enfin notre projet. J’ai fait tout ce que je pouvais quand j’étais à la tête des Jeunes centristes. Aujourd’hui, je prends un peu de recul tout en continuant ce combat.

 

 

PdA : Longtemps patron des jeunes du Nouveau centre, vous avez tout récemment rejoint, avec André Santini, le parti Force européenne démocrate, fondé par Jean-Christophe Lagarde. Pourquoi cette rupture ? Quelle est la vocation de cette nouvelle formation ?

 

J.C. : La FED a pour objectif premier de contribuer au rassemblement de la famille centriste. Pour témoigner notre bonne foi, nous avons même décidé de permettre la double appartenance à tous ceux qui appartiennent à une autre formation centriste. Ainsi, nous démontrons notre volonté de travailler avec tout le monde, sans exclusive. Concernant les valeurs que nous défendons, pas de langue de bois. Il s’agit pour l’essentiel des mêmes que tous les autres partis. A la différence que nous offrons enfin aux Démocrates-sociaux une maison dont les alliances sont claires. La FED encouragera donc les partis du Centre à se rassembler en portant ce message partout. Ceux qui nous rejoignent sont clairement engagés dans cette voie, c’est notre cap politique. Plus largement, nous continuerons avec les jeunes, les militants et les élus à défendre notre projet de société.

 

 

PdA : Question liée aux deux précédentes. Sous quelle forme souhaitez-vous voir s'organiser à terme cette famille centriste éclatée ? Une confédération de partis indépendants mais unis lors des élections ? Un parti unique mais acceptant les "tendances" ?

 

J.C. : Le Centre est pas nature complexe. Il réunit des sensibilités de centre-droit, de centre-gauche, des démocrates-chrétiens, des libéraux… cette diversité ne peut donc pas se réunir dans une structure intégrée. Nous devons faire vivre notre famille dans le respect des opinions de chacun.

 

Notre défi est donc de faire vivre la diversité. C’est pourquoi, je suis favorable à la création d’un parti dans lequel les sensibilités cohabiteront. Concrètement, chaque parti adhèrera à la confédération, les militants feront donc partie de la même formation. Puis tous réunis, ils désigneront une équipe dirigeante du parti confédéral. Les décisions stratégiques se prendront à ce niveau. Les partis membres devront s’engager à respecter et suivre les décisions prises majoritairement ou quitter la confédération après une consultation des militants pour qu’un dirigeant ne prenne pas en otage l’ensemble des adhérents.

 

Quant aux choix des alliances, même chose. L’équipe dirigeante composée d’une partie des dirigeants de chaque formation et d’une partie élue directement par l’ensemble des militants, définira la ligne politique à suivre. En revanche je n’exclus pas par principe une alliance à gauche si un jour celle-ci évolue et se rapproche de notre projet politique plus que la Droite ne le ferait.

 

 

PdA : La viabilité d'une alternative dite centriste, vous le savez mieux que moi, se heurte à la logique implacable de l'affrontement des blocs en vigueur sous la Vè République. Valéry Giscard d'Estaing n'a été élu président que parce qu'il avait été soutenu par une bonne partie de la droite. Quel jugement portez-vous sur cette Vè République ? Pensez-vous sincèrement qu'un mouvement centriste indépendant puisse réellement exister dans ce cadre ?

 

J.C. : Je crois simplement que notre faiblesse nous incombe. Si nous parvenons à nous réunir, former une nouvelle génération, parler avec simplicité et sincérité des problèmes que notre pays rencontre, et qu’enfin, nous parvenons à faire émerger un leader (je dis bien que NOUS parvenons à faire émerger COLLECTIVEMENT un leader), nous pouvons être en mesure d’inspirer confiance aux français. Si nous inspirons confiance, nous serons en mesure de gagner et qui sait, de mener une coalition avec ceux qui se sentiront le plus proche de nous. Si VGE l’a fait, c’est possible de le refaire !

 

A ce moment-là, il faudra réformer le pays en profondeur et permettre dans nos institutions l’expression de tous au Parlement. Clairement, instaurer un système en partie proportionnel.

 

 

PdA : Cette question nous amène naturellement vers celle, fondamentale, de la proportionnelle. Êtes-vous favorable à la proportionnelle intégrale ou partielle ? Sur la base de listes locales ou nationales ? Et celle-ci serait-elle "pure" ou bien tempérée par un système de prime au parti majoritaire ? Derrière ce dernier point, il y a bien sûr la question de l'instabilité (dans une période déjà fort troublée), le souvenir de la IVè République avec les coalitions qui se font et se défont. Quelle est, le plus complètement possible, car l'enjeu est majeur, votre vision sur cette question ?

 

J.C. : Je souhaite une proportionnelle partielle qui garantisse justement une stabilité gouvernementale. Le système actuel où les députés sont élus au suffrage universel direct me convient. Il est important que chacun puisse s’adresser à quelqu’un en cas de besoin. La république doit avoir un visage. Les partis majoritaires seront bien entendu avantagés pour que se dégage une majorité claire qui puisse gouverner efficacement. A travers cette question il s’agit plus de permettre à chaque français d’être représenté que de donner à tout le monde la possibilité de bloquer ou de gouverner. La démocratie, c’est l’expression d’une confiance populaire à un tiers.

 

 

PdA : Quelles sont, pour rester sur l'organisation des pouvoirs, les autres réformes institutionnelles qui vous paraissent être fondamentales ? Souhaitez-vous qu'il y ait une modification du calendrier électoral (qui voit les législatives succéder directement à la présidentielle pour une même durée de mandats) ? Souhaitez-vous la fin de l'élection du Président de la République au suffrage universel direct, que suivrait l'instauration d'un véritable régime parlementaire ? D'autres choses ?

 

J.C. : C’est une question très intéressante qui me permettra de vous dire sincèrement et profondément quelles sont mes convictions. Personnellement, je suis favorable à la suppression du poste de Président de la République. Je m’explique. Européiste, convaincu que seule l’Union européenne (dans un format plus populaire et démocratique) pourra garantir la survie de nos valeurs et de notre histoire, je crois que nous devons donner une voix politique à l’Europe. Cette voix ne doit souffrir d’aucune contradiction institutionnelle. C’est pourquoi, si nous voulons donner une existence réelle à l’Europe, nous devons selon moi supprimer le poste de président de la République et confier les affaires de notre Etat au gouvernement qui serait alors dirigé par un Premier ministre. Cela fonctionne partout en Europe, nous pourrons nous y faire également. Mais cette suppression n’est envisageable que si nous avons un Président de l’Union européenne qui ait un rôle important et qui soit le fruit d’un processus démocratique direct ou indirect. En effet, je pense que l’importance du président de la République française liée à la confiance qu’il reçoit de manière directe de tout un peuple empêche toute émergence d’une forte personnalité politique européenne.

 

 

PdA : La famille centriste s'est illustrée depuis longtemps, souvent en solitaire, dans sa mise en garde contre les déficits publics excessifs. Nous voici parvenus à une situation où la dette est devenue écrasante. Quelles sont, dans les grandes lignes, vos solutions pour faire repartir la croissance et contenir les déficits ?

 

J.C. : Je le disais plus tôt, il faut décentraliser notre pays réellement et adopter la règle d’or. Ces deux réformes sont les préalables à toute politique d’investissement et de croissance. Sans responsabilité et sans confiance dans nos territoires, nous ne sortirons pas de la crise. Ensuite, il faut révolutionner notre système éducatif et adapter notre système de formation et d’accompagnement vers le retour à l’emploi au 21ème siècle. Un exemple concret, nous devons absolument faire en sorte qu’un agent du Pôle Emploi ait une expérience professionnelle dans le privé et/ou le public. Comment bien orienter un chômeur sans connaissance concrète du monde du travail. Même chose pour les enseignants, je crois que le parcours d’un enseignant doit comprendre avant ou pendant sa carrière une expérience dans le monde du travail. Comment enseigner les bases des connaissances nécessaires à la formation professionnelle sans connaître le monde du travail (je parle des enseignants du secondaire) ?

 

Si tout cela peut sembler éloigné des questions liées au déficit public, il n’en est rien. Nous n’en sommes plus aux petites réformes. Le pays a besoin de réformes structurelles. Nous devons traiter le mal par la racine. Si la France entre en récession, si les entreprises ne produisent plus assez, si les jeunes sont moins compétitifs, c’est parce que notre formation et notre administration ne sont plus efficaces. Il faut donc réformer notre pays en profondeur pour récréer la confiance. Pour cela, il faut oser s’inspirer de l’étranger tout en conservant nos valeurs.

 

Enfin pour donner un coup de pouce aux finances publiques, il ne faut surtout pas hésiter à taxer les transactions financières. Mais là aussi, ce serait plus efficace si l’Europe toute entière adoptait cette mesure…

 

 

PdA : Un autre grand pilier du centrisme, c'est celui de la construction européenne. Il en est beaucoup question en ce moment, alors que le niveau des dettes publiques européennes semble mettre en péril la monnaie unique elle-même. Nombre de voix s'élèvent pour réclamer une intégration communautaire accrue, notamment en matière budgétaire. Peut-être un pas de plus vers un fédéralisme européen, une idée au cœur de l'idéal centriste. Quelle Europe souhaitez-vous, à terme ?

 

J.C. : Je l’ai dit tout au long de l’interview car pour moi, la question européenne n’est pas une question à traiter séparément. L’Europe est notre cadre, nous avons besoin de règles justes et claires. Sans règles, on obtient vite un brouillon. Il faut fixer des règles et définir des limites. Les règles sont guidées par la solidarité et doivent découler d’un processus majoritaire. Le consensus tue l’Europe. Nous devons donc créer une Europe politique davantage populaire et démocratique. Nous devons également procéder à l’élection directe ou indirecte d’un président de l’Union européenne qui serait notre représentant dans toutes les instances internationales. Bien entendu, on ne peut pas laisser un homme décider et parler librement au nom de 27 nations. Nous devons donc avoir un parlement fort et des commissaires européens (l’équivalent de nos ministres) réellement compétents.

 

Je milite également pour que cette Europe fédérale clarifie son fonctionnement. Personnellement je souhaite que l’Europe et les régions de l’Union européenne (il existe d’ailleurs un comité des régions de l’UE) agissent de concert sur les sujets stratégiques notamment concernant le développement économique et la formation. Concernant les questions sociales, au-delà la nécessité évidente de fixer un cadre concernant les prestations sociales, les salaires, le prix des produits de première nécessité, je considère que c’est aux nations et aux échelles départementales/locales de décider car ce sont elles qui connaissent le mieux les réalités sociologiques et sociales.

 

Il faut donc clarifier les compétences. La stratégie et de le développement pour l’UE et les Régions et l’accompagnement social pour les nations et leurs échelons locaux.

 

 

PdA : Avez-vous à l'esprit des sujets de société qui mériteraient pour vous de faire l'objet de "réformes" ?

 

J.C. : L’Education et nos institutions… Il faut également valoriser nos Outre-Mer qui ont tant de choses à nous apprendre…

 

 

PdA : L'ensemble de vos priorités n'ont sans doute pas été abordées ici. Que souhaiteriez-vous ajouter en la matière ?

 

J.C. : Que sans espoir, nous ne parviendrons pas à retrouver le chemin de la croissance et de la prospérité qui, jadis, ont fait la gloire de la France et de l’Europe. Nous devons donc nous remettre en question pour adapter notre vision du monde aux réalités du 21ème siècle et bâtir tous ensemble une Europe puissance qui soit à nouveau un modèle pour le monde.

 

 

PdA : Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste aujourd'hui quant à l'avenir de la France et de l'Europe ?

 

J.C. : Je suis inquiet quand je vois l’état du monde mais je demeure un éternel optimiste car l’Homme est avant tout génie.

 

 

PdA : Si vous désirez adresser un message à nos lecteurs ou à quelqu'un en particulier, lancer un appel... profitez-en, c'est ici, c'est maintenant !

 

J.C. : Je lance un appel à tous ces jeunes qui au fond d’eux-mêmes souhaitent construire une société alternative. Tous ceux qui prennent conscience que nous devons modifier notre regard sur le monde et retrouver plus de simplicité dans notre rapport aux autres et à notre environnement.

 

Je les invite donc à se parler et s’unir pour créer une force militante qui défendra à la fois notre histoire et nos valeurs mais qui dans le même temps sera ouverte au changement tant que celui se fonde sur le respect et le dialogue. Mettons fin aux barrières partisanes et créons plutôt des digues qui séparent ceux qui veulent un monde nouveau de ceux qui veulent conserver et défendre celui-ci, qui clive et nous appauvrit. Nicolas HULOT disait : « Je veux mettre fin à mes illusions, réaliser mes rêves » et j’ajouterai à cela : notre système est une illusion confortable ! A méditer…

 

 

PdA : Dernière question, qui n'en est pas une... Pour vous permettre de conclure l'interview comme il vous plaira. Vous pouvez approfondir un sujet pas suffisamment traité, ou bien en aborder un autre...

 

J.C. : Comme en son temps où ceux qui voulaient philosopher sur le monde se retrouvaient dans des cafés, j’invite ceux qui me liront à me contacter pour prendre un café et rêver à un monde nouveau… ;)

 

 

 

(Question supplémentaire, posée à Jérémy Coste le 14 août. Réponse reçue le même jour, quelques minutes plus tard)

 

PdA : Quelques mots sur les Jeux olympiques de Londres ?

 

J.C. : Les Jeux olympiques sont d'abord une exceptionnelle démonstration d'humilité. Ces champions soulèvent des foules, relèvent des défis, remportent des records et restent souvent simples et respectueux. Ces athlètes, qui pendant 17 jours nous ont fait vibrer, rêver et parfois pleurer, se sont battus en donnant le meilleur d'eux-mêmes.

  

L'olympisme que notre baron Pierre de Coubertin a remis au goût du jour représente ces valeurs de respect et de combativité. Les athlètes du monde entier se sont battus contre eux-mêmes et pour leur famille, mais cette famille s'agrandit le temps d'une épreuve et c'est tout un pays qui est derrière eux. Dès lors, ils ne se battent plus uniquement pour eux mais pour offrir de la fierté à leurs compatriotes. Le temps d'une course, d'un plongeon, d'un saut... toute une nation se surprend à espérer l'or ou la performance. A ce moment, il n'y a plus d'hésitation, on appartient tous à la même nation. Plus de division, plus de suspicion, on ressent tous ce formidable frisson qui envahit notre corps et nous donne la rage de la victoire. On aspire à la fierté et au spectaculaire. Voilà les sensations des jeux olympiques. On y croit, on encourage, on espère, on rit, on pleure, on explose de joie... pour une médaille ou pour l'exploit, ce qui compte c'est uniquement de prendre du plaisir. Et finalement, peu importe la médaille ou sa couleur, on ne retient que l'essentiel : l'effort.

 

Notre équipe de France a été formidable. 11 belles médailles d'or, autant de champions. C'est en tout 34 exploits que le sport français a réalisé. En revanche, cette aventure de Londres 2012 ne doit pas nous faire oublier la nécessité pour la France d'investir davantage sur le sport comme vecteur d'éducation. Autrefois, le sport était populaire, il réunissait des foules immenses. Aujourd'hui, il n'y a guère que le football qui remplit des stades, et pas toujours pour de nobles intentions. La France doit donc encourager les étudiants à faire du sport dans les championnats scolaires et universitaires. C'est la première marche vers un club ou une fédération lorsqu'on a pas la chance d'avoir une famille de sportifs. Le sport est également un outil de santé publique que l'on ne développe pas suffisamment. Bref, le sport c'est la santé, la vitalité, l'effort, le respect. Le souffle de Londres ne doit pas disparaître... Il faut revoir le temps scolaire et permettre aux jeunes de pratiquer obligatoirement une activité culturelle ou sportive l'après midi. C'est une proposition que je défends depuis des années. Tout comme le défilé des nations lors de la cérémonie d'ouverture des jeux derrière la bannière européenne et l'envolée du drapeau européen au coté du drapeau national à chaque fois qu'un sportif de l'Union européenne monte sur un podium... Rêvons ! 

 

 

 

Je tiens à remercier, une fois de plus, Jérémy Coste pour ses réponses et pour nos échanges ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook ! 

  

Merci

 

 

 

Le site de Jérémy Coste

 

Le site de la Force Européenne Démocrate

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

9 août 2012

Ronald Reagan, une passion américaine

Dans quelques jours, l'identité du colistier de Mitt Romney sera connue. Son profil pourra-t-il booster la campagne du candidat républicain à la Maison Blanche ? Il faut dire que pour l'instant, l'ex-gouverneur du Massachusetts est loin d'avoir gagné son duel avec Barack Obama... Jugé trop "liberal" par les conservateurs, pas assez crédible par les centristes, trop inconsistant par à peu près tout le monde, "Flip-flop Mitt" peine à convaincre, et en tout cas à séduire. Alors, certains se prennent à rêver, au "Grand Old Party". On rêve d'un passé glorieux, celui d'un temps où le champion s'appelait Ronald Reagan. Lors de la campagne de 80, était-il vraiment convainquant ? Après tout, celui qui allait devenir son colistier lors de la convention, le futur vice-président Bush, disait de son programme économique, lors de la campagne des primaires, qu'il tenait du "vaudou". Niveau séduction, par contre, Reagan est le maître. L'ancien acteur, que l'on surnommera bientôt "The Great communicator", s'adresse lors d'un débat avec le président sortant Carter à une Amérique frappée par l'inflation, le chômage, les échecs diplomatiques, une Amérique rongée par les doutes. "Vivez-vous mieux qu'il y a quatre ans ?" Il triomphe dans les urnes. C'est le début de la Reagan Revolution. Deux grands axes : la libération de l'économie, et le renforcement militaire. À la fin de la décennie, le blog de l'Est s'effondre. L'inflation est jugulée, l'économie semble dynamique, l'Etat en retrait. L'Amérique croit de nouveau en sa bonne étoile. La morosité des années 70 n'est plus de mise. On dirait bien qu'"America is back !" Auprès des conservateurs, le mythe Reagan est né.

J'ai réalisé ce dossier en 2004, juste après la mort de Reagan. J'avais 19 ans, à l'époque. J'étais assez intrigué, pour ne pas dire fasciné, par le personnage de Reagan, par ce qu'il incarnait. Les réponses qui suivent proviennent pour l'essentiel de témoignages de conservateurs américains, politiquement proches de l'ex-président défunt. Mes questions touchent également à la guerre d'Irak, alors que les tensions demeurent vives entre les Etats-Unis et la France. À l'élection de novembre 2004. Et, je le suggérais à l'instant, à la France. Mes conclusions de l'époque manquent sans doute un peu de distance. Je reste très intrigué par le personnage, et les trois grands points de bilan que j'ai cités plus loin sont réels. Mais les années Reagan, c'est aussi l'explosion des inégalités et des déficits publics. Deux gros points noirs devenus maladies chroniques de l'Amérique, personne ne le nierait aujourd'hui. Nous sommes en 2004. Reagan vient de mourir. Voyage dans le monde des conservateurs américains. Un document qui ne cherche pas à faire la part des choses, mais qui donne la parole, simplement, naturellement, à des hommes, à des femmes qui expriment leurs convictions sincères. Des paroles toujours d'actu et qui, au-delà des caricatures, méritent d'être entendues. J'ai volontairement omis d'y inclure le témoignage d'Eusebio A., un homme très cultivé et dont le témoignage, très long et élaboré, méritera certainement une publication, dans un autre cadre... À partir de maintenant, tout le texte est "d'époque". Bonne lecture.  Phil Defer   DOCUMENT

 

 

RONALD REAGAN

 

UNE PASSION AMERICAINE

 

RR

(Photo : Ronald Reagan Presidential Libary)

 

Le 5 juin 2004, à la veille des cérémonies commémoratives du Débarquement allié de 1944 en Normandie, le monde apprenait une triste nouvelle. Ronald Reagan, l’homme qui fut acteur à Hollywood, Gouverneur de Californie puis Président des Etats-Unis de 1980 à 1988, venait de mourir après s’être battu pendant plus de dix ans contre la maladie d’Alzheimer. Il avait 93 ans. A l’annonce de son décès, que l’on disait imminent, les leaders du monde entier ont rendu hommage au 40ème Président des Etats-Unis, sans aucun doute l’un des plus charismatiques, à l’unanimité. George W. Bush, John Kerry, George Bush Senior, Bill Clinton, Mikhaïl Gorbatchev et bien d’autres ont rendu hommage à l’ancien chef d’Etat.

 

J’ai voulu savoir ce que le peuple américain retenait du président Reagan. Pour cela, je suis allé sur un site qui lui était consacré, site où les messages de sympathie ont afflué depuis l’annonce de la mort de "Ronnie". J’en ai lu un grand nombre et j’ai contacté par mail quelques personnes dont j’ai trouvé les témoignages les plus touchants, émouvants et symboliques, auxquelles j’ai soumis un questionnaire, consacré en large partie à l’événement mais également à d’autres sujets intéressants d’un point de vue américain (pour l’essentiel). Voici les réponses de toutes celles qui ont eu la gentillesse de me répondre.

 

Les questions et les réponses ayant été rédigées en anglais, j’ai traduit toutes les réponses (à une exception), de façon donc parfois approximative mais toujours le plus fidèlement possible à ce qui représentait la réalité des témoignages d’après moi. Les traductions ont été très longues et parfois très difficiles et j’ai donc parfois dû interpréter certaines phrases, espérant qu’il s’agissait bien de ce qu’a voulu dire la personne.

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

 

Que représentait Ronald Reagan pour vous ? Selon vous, quel héritage a-t-il laissé à l’Amérique ?

 

Que pensez-vous de George W. Bush ? Aura-t-il votre soutien en novembre prochain ?

 

Que pensez-vous de la guerre en Irak ?

 

Qu’évoque la France pour vous ?

 

 

 

 

REACTIONS

(PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DE RECEPTION)

 

 

 

7 juin (2004)

 

 

Edwin C.

Retraité de la Police montée royale canadienne

Alberta, CANADA

 

(…) Je suis un citoyen canadien et je n’ai par conséquent pas le droit de vote pour les élections américaines. J’ai servi dans la Marine canadienne entre 1976 et 1980, juste avant l’élection de M. Reagan. En ce temps-là, Pierre Trudeau était le Premier ministre du Canada. Trudeau n’a jamais aimé l’armée et quoi que ce soit que l’on pouvait associer à l’aile droite.

 

A l’élection de Reagan, j’ai vu un visionnaire qui par la suite remettrait les Soviétiques à leur place, avec l’aide d’une autre visionnaire, Margaret Thatcher. J’ai souvent souhaité que l’un deux ou les deux soient Canadiens.

 

Si j’étais un citoyen américain, je soutiendrais très certainement Bush, et je soutiens de tout mon cœur la guerre en Irak.

 

Mon opinion de la France. Difficile de dire cela de façon concise. Si vous connaissez un peu le Canada, vous savez que les deux cultures fondatrices du pays, le protestantisme britannique et le catholicisme français, se battent ici depuis plus de 300 ans. Comme les membres de ma famille, des deux côtés, sont des Irlandais protestants et des Orangistes (Ordre protestant anti-catholique et anti-francophone, ndlr) de longue date, vous pouvez deviner de quel côté je me place politiquement…

 

 

 

Ryan V.

Etudiant

Caroline du Sud, U.S.A.

 

(…) Je suis divisé concernant la guerre en Irak. Je suis d’un côté heureux pour le peuple d’Irak qui a été libéré d’une dictature et a maintenant l’opportunité d’instaurer une démocratie et de s’autogérer. Mais je pense d’autre part que nous autres Américains avons été bernés par un manque d’informations. De plus, j’ai, comme le reste du monde, été dégoûté par les images récemment révélées de la prison d’Abu Graib.

 

Concernant votre question sur l’élection, à savoir si je voterai pour George W. Bush ou non, et bien j’ai tendance à pencher vers Kerry, simplement à cause de la manière déplorable dont a été gérée la guerre. Egalement, je ne me souviens pas dans l’histoire récente d’une situation où l’Amérique a été autant haïe et notre président autant décrié qu’aujourd’hui. Une réélection de Bush ne ferait que conduire à plus d’agressivité et d’agressions envers les USA. Mon espoir est que John Kerry pourra réparer quelques-uns des liens internationaux si chers aux Etats-Unis. C’est une condition cruciale au succès de l’Amérique dans le futur.

 

Le Président Reagan personnifiait un sentiment de fierté et de patriotisme en Amérique. Il nous manquera beaucoup. Je suis encouragé par votre intérêt dans la politique américaine et j’espère vous avoir éclairé sur ce qui je pense représente la majorité de l’opinion américaine.

 

 

 

Richard T.

Marine américain

Caroline du Nord, U.S.A.

 

Phil,

 

J’apprécie beaucoup l’email que vous m’avez envoyé. Ronald Reagan fut un grand Président, mais plus important encore, il fut un grand homme. Je suis heureux de voir que vous pensez tant de bien de notre ancien Président et des Etats-Unis.

 

Pour moi, le Président Reagan a représenté le calme durant une période de chaos. Il a restauré la confiance que les Américains avaient perdu durant les présidences précédentes. L’Amérique pouvait enfin être fière à nouveau. Il était l’homme parfait dans le temps et le lieu. La seule chose, je pense, que nous pouvons faire pour perpétuer l’héritage de M. Reagan, c’est de continuer à prêcher la liberté et toutes les grandes valeurs qui ont fondé l’Amérique.

 

Ce que je pense de George W. Bush ? Il est un homme décent mais il est pris dans des moments difficiles. J’espère seulement que ses intentions sont justes et qu’il se soucie vraiment des principes dont il parle continuellement dans ses discours. Je suis un Marine américain and j’ai passé quelque temps au Moyen-Orient, et je vais bientôt y retourner, ce est une très bonne raison pour laquelle je suis très attentif à sa politique, mais dans le même temps j’ai confiance dans le fait qu’il sait ce qu’il fait. Il est difficile de parler des élections de novembre. Bush est sans doute le meilleur pour le poste, cela parce que je n’ai pas confiance en Kerry.

 

A propos de la guerre en Irak, étant directement impliqué, je ne veux personnellement pas y être. La guerre avec l’Irak semblait nécessaire. Maintenant que nous sommes impliqués, il est très difficile de se sortir de la situation actuelle. Je suis troublé de savoir qu’il y a tant de gens à travers le monde qui nourrissent pour le peuple américain une haine absolue.

 

La France est un pays merveilleux. Les relations que l’Amérique entretient avec la France sont très bonne. "The French Legionnaires kick ass" !

 

 

 

Ronald L.

Retraité

Tennessee, U.S.A.

 

Je vais faire de mon mieux pour passer en revue les points fondamentaux de ma vision de l’Humanité et de notre Terre.

 

Cela est vrai, j’ai admiré Ronald Reagan depuis ma tendre enfance. Une des raisons est peut-être que nous partagions le même prénom, mais la raison principale qui m’a fait aimer cet homme fut sa capacité à surpasser les difficultés et à tenir la plupart de ses promesses. J’ai été élevé sous la règle d’or "Traite les autres comme tu aimerais que l’on te traite". Ronald Reagan n’a jamais eu à servir le peuple des Etats-Unis, mais il avait pour vision d’améliorer le mode de vie ("way of life"), pas seulement pour les Américains mais aussi pour le reste du monde. Nous savons tous les deux que toutes les espèces vivantes ont besoin de nourriture, d’eau, de protection contre l’environnement et d’un ensemble de choses nécessaires à notre survie sur Terre. Partager avec les autres conduit à une harmonie avec soi-même. L’égoïsme n’a jamais rien apporté de bon. Les ressources mondiales sont abondantes dans certaines parties de la planète, et d’autres coins souffrent du manque d’un commerce nécessaire.

 

La démocratie américaine a été fondée par nos ancêtres. Leurs principes généraux étaient la protection, la civilisation et l’éducation du peuple. Je pense que M. Reagan a fait un excellent travail pour la Californie et les Etats-Unis en tant que notre 40ème Président. Le monde est devenu bien plus sûr, et durant son service, le calme et la paix se sont imposés. La satisfaction de voir se terminer la Guerre Froide fut célébrée dans le monde entier.

 

Certains de nos présidents héritent des fruits du travail des présidents passés. C’est un travail très dur d’être un bon président, et un plus gros travail encore d’être juste aux yeux de tous. George W. Bush a essayé de montrer une société qui se préoccupe de ce qui se passe dans le monde. Peut-être qu’une guerre ne résout rien, mais quand la diplomatie ne fonctionne pas, la guerre est parfois la seule alternative. La situation en Irak nous a échappé il y a de nombreuses années, avant même que George Bush père ne devienne président. N’est-ce pas choquant de se dire que vous et moi, nous nous levons le matin, allons travailler et rentrons ensuite le soir pour se relaxer et être en famille… Nous avons été éduqués pour essayer d’aider les autres. Et il y a les extrémistes, les radicaux… Ces gens se lèvent et étudient comment détruire les sociétés en assassinant, volant, et causant le chaos à travers la planète… Je pense que l’Amérique a fait un pas en Irak avec un fort soutien pour aider ce pays à se débarrasser de la tyrannie. La publicité faite par le traitement par certains Américains des prisonniers irakiens n’est pas l’Amérique… C’est une honte de voir que quelques uns de nos concitoyens aient pu faire cela… L’Amérique a toujours été leader mais jamais oppresseur. Si un jour nous devenions une dictature, ce serait contre-nature. Nous sommes une nation de partage, de compassion. Je suis fier d’être ici, et je me sens bien et en sécurité en Amérique.

 

Je ne sais pas grand chose de la France… Je sais que votre nation nous a donné la Statue de la Liberté, un grand symbole de paix pour chacun qui a l’honneur de la voir en personne. Vous et mois partageons sans doute les mêmes buts dans la vie. La vie est aussi bonne que nous la faisons. La rendre meilleure est bon. La rendre pire nous fait tous perdre.

 

Que Dieu vous bénisse, et Dieu bénisse votre nation.

 

 

(…)

 

 

(autre mail)

 

Je pense que les visions de M. Reagan faisaient partie des lignes que la plupart des Américains voulaient voir développer dans le monde. Une meilleure amitié avec les nations appauvries. La protection des valeurs communes de la vie pour ceux affectés par le Mur de Berlin. Il était un vrai chef, et pas un dictateur.

 

Je crois que la pire chose qui soit arrivée depuis 1969 est le terrorisme international. Les méthodes idéologiques des terroristes seront toujours contraire à la valeur du partage de la vie, au lieu de l’enlever. Evidemment, il peut y avoir une sorte de jalousie associée à leurs sentiments terroristes. J’ai été élevé en Amérique, pour apprendre sur la vie et les gens, avoir une éducation dont j’ai pu fixer moi-même les limites, travailler et avoir une vie agréable, soutenir ma famille, partager mes sentiments, suggérer, comparer, protéger, bref être tout simplement un véritable être humain aux yeux des gens… et s’il est une chose que l’Amérique valorise, c’est la liberté. Nous sommes tous ensemble dans ce monde. Pourquoi ne pas partager les informations et l’amitié ? Je me sens désolé pour les jeunes enfants terroristes. On leur apprend à haïr et à tuer. Il ne sont pas nés comme cela instinctivement. Ce n’est pas la faute des enfants mais celles des adultes qui les ont guidés à agir ainsi. Nous avons besoin de demander aux terroristes la réelle raison de leurs actions. Les Américains sont un peuple généreux, et ce qui semble tromper les autres pays à propos des Américains corrompus, égoïstes et impérialistes n’est… qu’une illusion. Notre démocratie dépend de notre capacité à travailler ensemble, même si nos idées peuvent être différentes, nous allons toujours de l’avant. Nous ne sommes pas parfait mais faisons preuve de la meilleure volonté.

 

Encore une fois, merci pour votre soutien pour notre 40ème Président, Ronald Wilson Reagan. Son esprit sera toujours avec nous…

 

 

 

Patricia G.

Mère d'un soldat américain tombé en Irak

U.S.A.

 

Phil,

 

Je pense que Ronald Reagan fut le plus grand Président de ma vie. Plus important encore, il était un homme bon. J’ai 49 ans, j’ai donc "connu" beaucoup de présidents.

 

A propos de l’Irak, c’est très difficile. J’ai beaucoup de sentiment à ce sujet, certains étant en conflit.

 

Mon fils était dans la Garde Nationale de Floride, pas dans l’armée régulière. Il était également étudiant, à l’Université du Sud de la Floride, à Tampa. Il avait 23 ans. Il était en classe un jour, puis s’est retrouvé en Irak le jour suivant. Dans une de ses lettres, il disant qu’il voyait là bas de nombreux enfants mourant de faim, parce que la nourriture était stockée et distribuée en petites quantités, une façon pour Saddam de contrôler son peuple. Il disait que si sa présence en Irak pouvait permettre qu’un enfant de moins ne meure de faim, alors cela en valait la peine.

 

Il était mon unique fils, mon bébé. Pour moi, les Irakiens ne valaient pas la vie de mon fils, lorsque l’on voit qu’un si grand nombre d’entre eux ne font rien pour s’aider eux-mêmes.

 

 

 

Patricia F.

Sans emploi

Caroline du Nord, U.S.A.

 

(…) Pour moi, Ronald Reagan représente la véritable signification des valeurs de notre pays. Il était totalement pour le peuple, il aimait l’Amérique et voulait la voir prospérer. Il fut à l’origine de la fin de la Guerre froide, et ce sans que le moindre coup de feu ne soit tiré. Il fut également à l’origine de la chute du Mur de Berlin. Il a tenu toutes les promesses qu’il avait faites lorsqu’il s’est présenté à la présidence. Aucun autre président ne s’est tenu à ses promesses. Il fut le meilleur président que notre pays ait eu. Lorsqu’il a quitté son poste, j’ai pleuré toute la journée.

 

Si je soutiendrai Bush en novembre ? Oui ! Il n’est pas responsable de ce qui est arrivé à l’économie. Si les attaques terroristes du 11 septembre 2001 n’avaient pas eu lieu, nous nous porterions très bien. Le seul problème que je retiendrai est la tendance à la délocalisation de certaines activités et donc de l’emploi. Mais Bush n’est pas responsable. Ce sont les compagnies qui font cela, pour ne plus avoir à payer de taxes.

 

Concernant l’Irak, j’ai soutenu le fait d’avoir fait quitter le pouvoir à Saddam, et la mort de ses fils, mais je pense que nous avons besoin de nous retirer maintenant, et de laisser les Irakiens gérer leur pays eux-mêmes. Ils veulent juste continuer à tuer nos hommes parce qu’ils ne veulent pas de notre présence, c’est pourquoi nous devons nous partir.

 

Je n’ai aucun problème avec la France. Je pense qu’il s’agit d’un grand pays, et je rêverais de voir la France.

 

 

 

Sandi S.

Artiste

Georgie, U.S.A.

 

(…) Bien sûr, comme vous le savez, il y a eu des tensions ces derniers temps entre les gouvernements français et américains, mais ce n’est pas la faute des peuples français et américains. Par conséquent, je n’ai aucun mauvais sentiment envers la France et son peuple, pas du tout. Nous sommes amis depuis tant d’années, n’est-ce pas ?

 

Je suis honorée que vous m’ayez choisie pour répondre à vos questions, et je vais être aussi honnête que possible.

 

Pour moi, Ronald Reagan représentait la force de l’esprit, qui a permis aux Etats-Unis de devenir ce qu’ils sont devenus. Il représentait également notre foi en tant que peuple en Dieu, et tout ce qu’un peuple peut faire avec de la foi.

 

Le plus parfait héritage serait de perpétuer sa vision pour notre pays et pour le monde.

 

Bien que M. Bush ait fait un certain nombre de choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord, je pense qu’il est également un homme de foi et de force, et oui, je le soutiendrai en novembre, parce qu’il est la force dont nous avons besoin en temps de guerre.

 

La plupart des gens, y compris aux Etats-Unis, ne reçoivent pas les informations nécessaires pour se forger une opinion réfléchie concernant la guerre en Irak. Je suis très politisée dans mon esprit, et j’ai lu d’autres sources qui disaient que la guerre était la bonne chose à faire. Je suis triste que nous ayons dû aller en guerre, mais maintenant que nous y sommes, nous devons rester et la terminer afin que l’Irak ne retombe pas à nouveau dans de mauvaises mains. Quand les tanks nazis défilaient sur les Champs-Élysées, les Etats-Unis ont pleuré avec la France, mais nous savions que nous devions rester en Normandie pour empêcher les Nazis de prendre Paris à nouveau. Maintenant, nous sommes partis, et la France est à nouveau un grand pays. C’est ce que nous devons faire pour l’Irak.

 

Nous ne voulons pas envahir des pays. Nous devons protéger nos amis.

 

Pour moi, la France évoque les balades dans les rues de Paris, Brest, Lyon…

 

Visiter Bordeaux, aller dans un café de rue, manger des escargots avec du beurre et du vin ! Comme je l’ai dit, politiquement, je n’ai aucun problème avec le peuple français. On doit toujours faire ce qui est le meilleur pour tous, non ?

 

D’ailleurs, mon prénom français est Diane !

 

 

 

Corey T.

Conceptrice mécanique

Minnesota, U.S.A.

 

Bonjour Phil,

 

Merci pour votre gentil mail. Je suis sure que nous ressentons tous de la tristesse à cause du décès du Président Reagan. J’ai une vingtaine d’années, mais je me souviens bien de lui. J’ai été élevée dans un foyer démocrate, mais j’ai toujours respecté cet homme pour ce qu’il représentait ainsi que pour ses choix et l’exemple qu’il a instauré pour nous, les jeunes.

 

Je pense que l’Amérique va apprendre que les valeurs morales de la famille et de la décence sont toujours présentes. Cela se perd parfois dans cet âge de glamour, etc… Je pense qu’il avait une façon par la communication, un don, qui lui permettait d’atteindre des gens qui d’ordinaire ne l’auraient pas été. C’est pourquoi je pense qu’il ne sera jamais oublié.

 

Concernant le Président Bush, je pense que l’Amérique a besoin d’un changement de leadership. Il a su nous guider durant des temps obscurs, mais je pense qu’un changement sera meilleur. Je soutiendrai donc John Kerry comme nouveau président.

 

La guerre en Irak sera bientôt terminée, je l’espère comme tous les peuples du monde. Je pense qu’elle était justifiée par le terrorisme omniprésent dans notre monde et le besoin de le combattre. Je prie chaque nuit pour que cela s’arrête bientôt et que la paix soit restaurée partout sur la planète.

 

J’ai toujours voulu visiter la France. Je suis fière que la France nous ait donné la Statue de la Liberté. Le pays en lui-même paraît très beau dans les livres que j’ai lu, par l’art et les sites historiques. J’aime la façon de parler des Français, j’aimerais un jour pouvoir parler français couramment.

 

Meilleurs vœux, de paix et d’amitié.

 

 

 

Daniel T.

Vendeur, écrivain

Kentucky, U.S.A.

 

Merci pour vos gentils commentaires. Je savais que ce jour allait arriver, mais comme beaucoup, cela m’a réellement beaucoup frappé très durement (et cela continue), plus que je ne le pensais. Je serai heureux de vous répondre.

 

Pour moi, Ronald Reagan représentait le meilleur de l’Amérique. Il a commencé pauvre, avec une situation familiale pas si parfaite que cela. Pourtant, il a été capable d’avoir une éducation, puis de se frayer un chemin dans le monde de la radio. Ensuite, il y a eu les films (c’était son rêve). Vers la fin de sa carrière, il a rencontré Nancy (sa femme, ndlr), et ils sont tombés amoureux. Leur romance et leur amour continu l’un pour l’autre était extrêmement touchant, un modèle.

 

Il est devenu confiant dans ses idées du monde, et a toujours su qui il était jusqu’au jour de sa mort. Pour moi, il représentait ce qu’un homme américain devrait être : fort, charismatique ("rugged good looks", pas de certitude sur la traduction, ndlr), confiant, un homme de foi, courageux, et qui ne recule jamais devant ce qui est juste. Son héritage sera de trois ordres :

 

Il fut la force conductrice du renouveau de l’esprit de l’Amérique. Durant les deux décennies précédentes, l’Amérique (pour des raisons diverses) avait en effet perdu de son âme. M. Reagan n’acceptait pas cela. Il a remis au goût du jour l’amour de la patrie et la fierté d’être Américain, partiellement grâce à sa volonté de toujours mettre en valeur le pouvoir des individus sur celui de l’Etat.

 

Il a donné un nouveau souffle à l’économie américaine. Il a fait exactement comme JFK en son temps, en donnant aux gens plus de contrôle sur leur argent. Lorsque les gens ont plus de contrôle sur leur argent et qu’ils l’épargnent ou le dépensent, cela renforce l’économie. Pour chaque bien ou service payé, de la richesse est alors créée et un travail est sécurisé ou créé. Cela a créé un cercle vertueux, toujours croissant. Il a favorisé l’ouvertures de portes, et nous autres Américains l’avons suivi. George W. Bush a fait de même.

 

Il restera enfin dans nos mémoires pour avoir détruit l’Empire soviétique sans aucun tir. Il savait dans son cœur que l’Union soviétique était vouée à l’implosion. Vous ne pouvez pas enfermer indéfiniment les hommes et les femmes, il y a forcément un moment où ils se révoltent pour la liberté. Il croyait en la paix par la force. Les Soviétiques n’ont pas pu tenir le rythme qu’il leur a imposé (notamment concernant la course aux armement, ndlr).

 

Comme Reagan, je pense que George W. Bush restera dans l’Histoire comme un grand président. J’ai apprécié l’homme depuis qu’il est devenu pour la première fois Gouverneur du Texas. Lorsque je l’ai vu gagner sa première bataille électorale, j’ai su qu’un jour il deviendrait Président. J’ai voté pour lui en 2000 et je voterai à nouveau avec entrain pour lui en 2004. Il me rappelle énormément Reagan, et, comme l’Histoire se répète souvent, il doit faire face à nombre de défis auxquels Reagan a dû faire face : une gauche extrême (jusqu’à la trahison parfois), la guerre contre le terrorisme (à mettre en rapport avec la guerre de Reagan contre le communisme), et, comme toujours, l’économie. Comme Reagan, Bush est un homme de principes et de foi, cela ne fait aucun doute. Je désapprouve Bush sur le montant des dépenses occasionnées et sur quelques unes de ses politiques domestiques, mais il a mon soutien concernant le leadership, la guerre contre le terrorisme et l’économie.

 

Je pense que la guerre en Irak devrait avoir eu lieu environ dix ans plus tôt. (…)

 

Nous aurions dû finir le travail en 91. Je soutiens la guerre en Irak à 100%. Je crois que tous les peuples (pas seulement les riches blancs, comme la gauche le pense) ont droit à la liberté. Saddam oppressait son peuple, il avait (ou a) des armes de destruction massive (je pense que ce qu’il avait est caché en Irak, et d’autres ont été transportées en Syrie), et il était une base potentielle pour des opérations terroristes. Je pense et j’espère que ça ne s’arrêtera pas là. Pour réellement résoudre le problème du terrorisme, il va falloir s’occuper de l’Iran, de la Syrie, du Soudan. Je crois que certaines personnes ont peur d’appeler ceci tel que c’est, la 3è Guerre mondiale.

 

La France est un pays qui je crois sera toujours notre allié. Toutefois, j’ai été extrêmement déçu par le gouvernement de France, par leur implication dans le scandale du programme "pétrole contre nourriture" et le fait qu’il ne nous ait pas soutenu sur l’Irak. Je ne blâme pas les Français, mais je désapprouve les principes de votre gouvernement actuel.

 

 

 

Michael R.
Manu.
Caroline du Nord, U.S.A.

 

J’apprécie vos gentils mots et le respect que vous avez montré envers non seulement un grand Américain, mais également un grand être humain, Ronald Reagan.

 

Je serai heureux de vous répondre, de mon mieux.

 

Le Président Reagan, pour moi, représentait de toute façon, avec une absolue détermination, l’idée que les Américains devaient réaliser à quel point ils étaient chanceux de vivre dans ce grand pays, mais surtout d’être libres. Il est difficile pour moi d’exprimer par des mots, le sentiment de fierté qu’il a redonné à notre pays. Le Président Carter (prédécesseur de Reagan, de 1977 à 1981, ndlr) était sans doute un homme bon comme cela a toujours été le cas à la Maison Blanche, mais il n’était simplement pas un Président. Durant et à la fin du mandat de Jimmy Carter, le pays avait glissé dans une situation de malaise. Nous avions même un index de misère pour documenter à quel point les choses s’étaient dégradées. Notre armée avait été décimée, à la sortie du Vietnam, nous n’étions plus une armée que dans un seul domaine, plus aucune force de dissuasion conventionnelle à proprement parler, nous ne dépendions que de la Destruction mutuelle par le biais des missiles intercontinentaux et des bombardiers SAC. J’ai grandi sous le nuage d’une dizaine de milliers de têtes nucléaires soviétiques pointées sur mon pays, avec la conscience que mon pays en avait approximativement le même nombre, pointés sur l’Union soviétique. Nos destins collectifs dépendaient du moins stable de cette paire, le maillon faible pour faire une paraphrase.

 

Les Iraniens avaient pris 52 otages américains et le pays était incapable de faire quoi que ce soit à ce sujet. J’avais 12 ans en 1980, l’année où le Président Reagan a été élu pour son premier mandat. C’était drôle, nous pouvions penser qu’un homme de 69 ans lorsqu’il est entré en fonction se serait aliéné la jeunesse, mais je me souviens que nous avons parlé de lui en études sociales, et tout le monde était derrière lui. Il nous disait que les jours les plus glorieux de l’Amérique étaient devant elle, pas derrière, il nous a permis d’être fiers d’être américains à nouveau. L’Iran, craignant le "cow-boy", libéra les 52 otages retenus pendant 444 jours, immédiatement après la prise de fonction du Président Reagan. Durant les années Reagan, le patriotisme a atteint des sommets. Son épouse Nancy a rendu son prestige à la Maison Blanche, et j’ai un souvenir très particulier du 4 juillet 1986, lors de la réouverture de la Statue de la Liberté pour son 100ème anniversaire, un présent spécial de votre pays au mien. Quand il a quitté le poste, le monde était plus sûr. Le Mur de Berlin allait bientôt tomber et le Communisme s’effritait peu à peu pour ne devenir plus tard qu’une page de l’histoire. Les enfants qui grandissent aujourd’hui ne savent pas ce que cela fait de vivre dans un monde en présence d’un régime dont le leader avait revendiqué à l’ONU qu’il nous enterrerait tous (Nikita Khrouchtchev en 1956, ndlr). Je suis heureux de savoir que ma nièce n’aura pas ce souci.

 

Je pense que l’Amérique restera fidèle aux valeurs prônées et défendues par le Président Reagan.

 

La nation a créé le gouvernement fédéral, pas l’inverse. Je pense que nous réaliserons l’importance de maintenir une défense nationale forte, et par-dessus tout, l’importance de rester optimistes. J’espère qu’un jour il y aura à Washington D.-C. un monument qui lui sera dédié, à lui et à son héritage.

 

J’aime le Président Bush et j’essaie de le soutenir autant que faire se peut. Je pense qu’il a réalisé un très bon travail, en ayant eu à gérer plus de difficultés que n’importe quel autre président dans la mémoire récente. L’élection serrée de 2000 et les défis qui ont suivi avec l’incertitude des résultats ont fait tomber notre confiance à l’aube de 2001. Les choses commençaient juste à se normaliser et à s’améliorer lorsque survinrent les attaques terroristes du 11 septembre. Nous avions, en tant que pays, ainsi que nos dirigeants, ignoré le terrorisme pendant trop longtemps, et il est venu nous frapper à nouveau d’une façon sans précédent. 1993, une bombe explose au World Trade Center. Les explosions des ambassades en Afrique et contre l’U.S.S. Cole en octobre 2000. Toutes ces attaques ont été organisées par Oussama ben Laden et ses lieutenants, et toutes ces attaques n’ont eu droit qu’à des réponses très limitées de la part des Etats-Unis. Ben Laden pensait que nous étions des cibles faciles et dociles, mais il n’avait pas compté avec la détermination du Président Bush. C’est ce moment qui a défini sa présidence. La guerre contre le terrorisme continuera dans l’avenir. Et, même si nous ne pouvons pas espérer de stopper chaque nouvelle tentative d’attentat, nous pouvons tout de même dire que les Etats-Unis et le monde sont plus sûrs depuis ce qu’il s’est passé en Afghanistan et en Irak.

 

Les gens disent que la guerre en Irak était pour le pétrole, ils disent qu’elle était basée sur des renseignements défaillants concernant les ADM, ou encore que le Président Bush voulait juste faire payer à Saddam pour avoir voulu attenter à la vie de son père peu de temps après qu’il ait quitté [la Maison Blanche], en 1993. Pour moi, c’est vraiment une question d’Etat de droit. Saddam avait accepté, à la suite de l’opération Tempête du Désert, en 1991-92, de démilitariser le pays et de détruire ses ADM et autres SKUD qui avaient été tirés sur des innocents en Israël durant la guerre. Les inspecteurs de l’ONU surveillaient le respect de ces accords. Mais Saddam a essayé de cacher ces armes interdites, de tromper les inspecteurs et d’autres coups bas. L’ONU a alors passé résolution après résolution pour condamner puis autoriser l’autorisation de la force. Chaque résolution lui laissait un peu plus le champ libre. Il a finalement pensé qu’il pouvait relever la tête et a expulsé les inspecteurs d’Irak en 1998.

 

Nous avons trouvé un grand nombre d’armes interdites. Nous commençons à reparler de ces ADM et à trouver des preuves sur l’endroit où elles ont été transportées. Les combats dont vous entendez parler aux informations sont en premier lieu le fait d’étrangers affiliés à Al Qaida. Nous subissons des pertes, c’est vrai, mais ce sont eux qui prennent le gros des pertes. D’après ce que j’ai entendu de la part d’amis de retour d’Irak, le peuple irakien est très pro-américain et est très heureux d’avoir été libéré de la tyrannie de Saddam et de ses bouchers. Je pense que l’Histoire dira que c’était la bonne chose à faire.

 

Ce que la France évoque pour moi ? Question difficile ! Historiquement, la France et l’Amérique ont toujours été très proches. La République française est basée sur notre Constitution. Durant la Première guerre mondiale, les Américains ("Yanks") se sont battus aux côtés des Français et des Anglais contre les Allemands. Durant la Seconde guerre mondiale, nous avons aidé à la libération de la France et mis fin à la menace nazie. Dans les années 1950, nous avons soutenu les troupes françaises en Indochine avec de l’argent et des armes. Après le retrait français de la région, nous sommes intervenus dans les années 1960, dans ce qui s’appelait désormais Vietnam. La France a été et reste un allié loyal de l’OTAN. Elle a été en désaccord avec les USA sur l’Irak, ce qui arrive de temps en temps. Le couple le plus loyal a des désaccords de temps en temps. Je sais qu’après la décision française de ne pas s’impliquer en Irak, il était à la mode d’attaquer le peuple français. Personnellement je n’ai pas de problème avec le peuple français. Je pense que le Président Bush sait également faire la part des choses. J’espère simplement que vous serez attentifs à ce que disent les médias. Un grand nombre de choses qui sont dites par les médias américains sont des demi vérités destinées à desservir le Président Bush, simplement parce qu’ils ne sont pas d’accord avec lui.

 

 

 

Paul F.

Technicien informatique, propriétaire d'entreprise

New York, U.S.A.

 

(…) J’ai 30 ans, j’avais donc 7 ans lorsque Reagan est arrivé à la Maison Blanche en 1981. Je suis heureux de voir des Européens rendre hommage à Reagan. Si je devais faire une liste des trois plus grands présidents de tous les temps, je dirais que Reagan serait n°2, derrière George Washington, le père de mon pays. Sa mort m’a vraiment contrarié toute la journée de samedi, lorsque je l’ai apprise aux informations. Ronald Reagan a fait de moi le conservateur que je suis aujourd’hui. Mon premier souvenir de lui correspond au jour où on lui a tiré dessus. Je me souviens l’avoir regardé se lever, comme si de rien n’était, et marcher vers l’hôpital. En tant qu’enfant, je l’avais alors placé à un niveau supérieur, presque divin. Il semblait ne pas avoir été plus choqué par cela de l’évènement. L’homme qui représentait l’Amérique venait d’être pris pour cible, et s’était relevé encore plus fort ! Pour un petit garçon, cela m’a fait [symboliquement] prendre conscience que personne ne pourrait nous abattre, en tant que pays. Nous pourrions être touché mais nous resterions debout, fort et en continuant de faire ce qui doit l’être. De plus, mon père me parlait de mon grand-père que je n’avais jamais connu, qui s’était battu en tant que "Ranger landing" en Normandie. Il est mort quelques années avant ma naissance, il avait survécu à la guerre. Mon père m’avait dit que mon grand-père lui avait dit qu’il s’était battu à la guerre pour que les générations futures n’aient pas à le faire. Reagan était un peu notre grand-père à tous. Reagan, pour moi, représentait tout ce sur quoi notre nation a été bâtie… tous les idéaux de nos pères fondateurs, Washington, Jefferson, Adams, Franklin. Les idéaux que ces hommes brillants ont toujours défendu durant toutes ces années me restent toujours en mémoire, mais parmi eux, un restera toujours vrai : "Tous les Hommes ont le droit d’être libres". Ronald Reagan a basé sa présidence sur ce principe. C’est pourquoi il s’est adressé à l’Union soviétique et l’a forcée à détruire le Mur de Berlin, à quitter l’Europe de l’Est et à libérer des millions et des millions de gens de la tyrannie. Je travaille avec des personnes qui ont immigré ici grâce à Ronald Reagan et à sa façon de gérer le problème soviétique. Je travaille avec un groupe d’immigrants russes et polonais, et avec un homme qui est un Juif hongrois. Les histoires que celui-ci m’a raconté à propos de la vie sous le communisme, n’a fait que renforcer mon opinion sur la chance que j’ai eu de naître ici, aux Etats-Unis. Lorsque vous voyez tous ces gens critiquer et attaquer l’Amérique (spécialement ces imbéciles qui traitent Bush de terroriste), ce sont des gens qui sont enfants de personnes qui ont beaucoup d’argent et n’ont pas d’idée de ce que signifie la souffrance, comme l’ont vécu et le vivent encore les gens soumis à la règle communiste. Il est triste de voir que certains gosses de riches pensent savoir ce qui est juste alors qu’ils n’ont jamais eu à travailler pour rien dans leur vie.

 

L’héritage de Reagan fera partie du modèle de fabrique américain. Les baisses d’impôts qui permettent aux gens de travailler (19 millions d’emplois ont été créés grâce à ses fortes réductions d’impôts), une défense forte, une confrontation face à face avec le Mal sans jamais reculer. Voilà ce que sera son héritage.

 

Je suis un grand supporter de Bush. Je ne suis pas d’accord avec toutes les dépenses du gouvernement, mais il a fait ce qu’il avait promis de faire. Il a fait des promesses lors de la campagne et les a toutes tenues arrivé au poste suprême. Il n’est pas comme la plupart des politiciens, il se préoccupe réellement de son pays et non de son pouvoir personnel. Comme Reagan. Je voterai à nouveau pour Bush en novembre.

 

Honnêtement, nous aurions dû faire tomber Saddam et ses fils meurtriers, violeurs et gangsters, durant la 1ère Guerre du Golfe, en oubliant l’ONU. Nous avons fait ce que nous aurions dû faire il y a longtemps. Encore une fois, George W. Bush est comme Reagan. Tout le monde critique tout ce qu’il a fait, pourtant il est toujours là, en connaissance de ce qui est juste et moral. 50 millions de personnes ont été libérées de la tyrannie grâce à George W. Bush. Cela ne vous rappelle rien ? Reagan a libéré des millions de gens en Europe de l’Est alors que ses détracteurs critiquaient tout ce qu’il faisait.

 

Maintenant, la France. J’ai des cousins français, et honnêtement, je souhaite que Chirac et votre gouvernement se réveillent. Je veux dire, que faut-il, que le Louvre ou la Tour Eiffel soient détruits pour que votre gouvernement prenne conscience de l’ampleur de la menace du terrorisme global ? Ben Laden ne veut pas terre ou gloire comme Hitler, il veut simplement la mort de tout ce qui n’est pas musulman et de tous ceux qui ne sont pas musulmans. Le 11 septembre n’était pas un événement isolé. Madrid a été attaquée, ainsi que Bali en Indonésie et d’autres… Cela fait trop longtemps que ça dure. On ne peut pas capituler au Mal, il faut le détruire. Que ce soit le marxisme, le nazisme ou le terrorisme, le Mal est le Mal, et il vous coupera la tête si on lui en donne la moindre petite chance. Une partie du problème réside dans le fait que Chirac était corrompu par le pétrole de Saddam, j’ai en effet vu dans un reportage qu’il a reçu 11 millions de barils de pétrole, pour une valeur d’environ 350 millions de dollars d’argent entaché de sang. Ce que je veux dire, c’est que tout le monde savait ce que Saddam faisait à son peuple. Son fils Uday pouvait violer une vingtaine de filles en une semaine. Si elles parlaient, elles étaient tuées et leur famille torturée. J’espère qu’avec l’anniversaire du D-Day et le dîner entre Chirac et Bush, les choses vont changer. De plus, il y a aux Etats-Unis une sorte de boycott des produits français, initié par Bill O’Reilly de la chaîne d’informations Fox News. Il sera sans doute "levé" si votre gouvernement vient à l’aide en Irak. Ce qui me gêne profondément est le fait que maintenant, votre gouvernement mais aussi l’Allemagne, la Russie et la Chine veulent tous des contrats pour reconstruire l’Irak. Les pays qui ont aidés seront les premiers à être pris en considération. Je parle du Japon, de l’Italie et de la Pologne, qui ont tous perdu des hommes dans la bataille. Comme Reagan, George W. Bush fera ce qu’il sait être juste, et le peuple sera avec lui. Quand vous faites ce que vous dites, même vos adversaires vous respecteront, et feront ce que vous demandez d’eux. Bush va demander à votre gouvernement et aux autres de pardonner à l’Irak, et d’annuler ses dettes. Cela arrivera, et alors votre gouvernement et les autres pourront faire des profits par du commerce légal avec l’Irak. Une nouvelle fois, Bush fait ici preuve d’une qualité de Reagan.

 

Une dernière chose que j’ai apprise. Vendredi (11 juin, ndlr) auront lieu les obsèques de Reagan. Mikhaïl Gorbatchev sera dans l’assistance. L’homme qui s’est trouvé face à face à Reagan, avant de reculer, sachant qu’il était battu, respecte maintenant et honorera son grand adversaire d’hier. Bush sera également respecté et peut-être craint comme Reagan.

 

 

(…)

 

 

(autre mail)

 

Une partie du problème est que les journaux et les informations télévisées adaptent les informations à leurs convictions. C’est une pratique effrayante car de ce fait ils amènent les gens à penser ce qu’eux pensent, sans se faire donc leur propre opinion. Recevez-vous en France la chaîne américaine Fox News ? Cette chaîne a une vision plus neutre sur les news. Avec les médias traditionnels, vous avez une vision très libérale (comprenez "à gauche" du pdv américain, ndlr), très anti-Reagan, anti-Bush sur tous les sujets.

 

 

 

Rodney C.

Méd.

Virginie, U.S.A.

 

(…) Oui, Ronald Reagan était un grand homme. De mon opinion, il était l’un des plus grands présidents et des plus grands Américains que ce pays ait connu. Il est très mauvais cependant que des personnes comme les Clinton et leur parti (le parti démocrate, ndlr) aient essayé de détruire tout ce qui est moral et bon dans notre monde. Mais ce n’est que mon opinion j’imagine…

 

Ronald Reagan représentait pour moi un grand nombre de choses. Il m’a appris ainsi qu’à la nation à rester debout pour ce en quoi l’on croit, et à ne jamais reculer devant rien. Il représentait un bon caractère moral, une force, et une forte croyance religieuse. Il m’a également montré comment, en croyant fort à quelque chose, on peut tout accomplir.

 

L’Amérique gardera de lui en héritage la fin de la Guerre froide, une croyance en moins de gouvernement, et une plus grande puissance militaire, ainsi qu’un croyance dans le fait qu’en baissant les taxes, plus d’argent est introduit dans l’économie.

 

J’aime le Président Bush, je vois beaucoup de Ronald Reagan en lui et je voterai à nouveau pour lui en novembre.

 

Concernant la guerre en Irak, je pense que nous aurions dû la terminer lorsque nous étions en Irak en 1992. De plus, l’administration Clinton aurait dû se soucier un peu plus de l’Irak et du terrorisme au lieu de trop s’inquiéter des impeachments, et de faire voter la minorité d’une façon folle.

 

Pour moi, la France est un pays romantique avec de beaux sites.

 

 

 

8 juin

 

 

Mario H.

Etudiant

Californie, U.S.A.

 

Le Président Reagan est synonyme de grand changement pour moi. Au départ, j’étais opposé à son élection parce qu’il était un acteur et qu’avec la malhonnêteté qui régnait en politique, je ne voulais pas de quelqu’un qui allait jouer le rôle de mon président, mais quelqu’un qui serait mon président. Je me suis très vite rendu compte que je m’étais trompé à son sujet, et je n’ai pas pu attendre plus avant de voter pour lui.

 

En tant que mon président, il est devenu le symbole d’une plus grande morale et d’une plus grande intégrité. Il a mis la barre haut, si je puis dire, pour les politiciens futurs.

 

Pour maintenir son héritage, j’espère que nous établirons un jour de congé pour se souvenir de lui et l’honorer.

 

Vous m’avez également demandé mon opinion à propos de Bush. J’ai voté Bush parce que je recherchais un président avec de la poigne et avec un fort sens moral.

 

Au sujet de l’Irak… Je pense que nous avons été trop diplomates. Nous aurions dû répondre de façon plus agressive aux instabilités et retirer notre soutien financier aux pays qui se sont physiquement opposés à nous. Je sais que la presse dit de nos actions qu’elles étaient destinées à libérer le peuple irakien. Je suis d’accord avec cette partie, mais tous les peuples et pays devraient comprendre que cela a été aussi en réponse aux terroristes du 11/09 et surtout à leurs soutiens. Etre l’un, si ce n’est le pays le plus puissant du monde, fait que nous devons être attentifs à ne pas intimider les autres, mais que nous ne permettrons également jamais à d’autres entités ou pays de nous défier voire de penser, car d’une attaque contre nos citoyens ou nos intérêts résulterait une réponse forte et éventuellement, violente.

 

Dans votre dernière question, vous m’interrogez sur mes sentiments concernant la France. Je sais qu’il s’agit de votre pays, mais je dois dire que j’ai perdu pour elle beaucoup de respect. À travers l’Histoire, la France s’est appuyée sur la générosité d’autres pays pour lui assurer des aides, et notamment une protection physique. (Vous savez, si les attaques du 11/09 avaient eu lieu en France, les Etats-Unis seraient entrés en guerre contre les organisations terroristes et les pays impliqués en représailles). Ce serait injuste de ma part de présumer que tous les citoyens de France se sont opposés aux Etats-Unis et à leurs actions, mais dans son ensemble la France devrait ressentir tristesse et colère (envers son gouvernement, si j’ai bien compris, ndlr) d’être tombée ainsi en disgrâce aux yeux de l’Amérique. [pas de certitude concernant la traduction suivante] Pour être parfaitement honnête, je pense votre pays devra être dans un trouble profond à l’avenir pour avoir notre aide, sous les quelques prochaines décennies. Les politiciens ne l’admettent pas ouvertement, mais nous savons tous qu’ils refuseraient de venir en aide à la France s’il n’y a pas de nécessité absolue. Ma suggestion aux citoyens de France sera d’encourager leurs dirigeants à agir rapidement et à renforcer les forces militaires françaises.

 

 

 

Margarita A.

Chef d'entreprise dans l'imprimerie

Californie, U.S.A.

 

(…) Ce que Reagan représente à mes yeux ? Des changements positifs, avec un sourire et une bonne conversation, avec lui vous voyiez les résultats. Une personne d’action.

M. Reagan a mis en place tellement de changements positifs que mon esprit va à 100 miles à la seconde, mais je vais essayer de ralentir pour citer ceux qui me semblent les plus importants. A propos de son héritage, il a fait tellement de choses… Ce qui suit est ce dont je me souviens, et ce qui a pour moi comme vous pouvez le deviner le plus d’intérêt.

 

En Amérique, il a fait pression pour relancer le programme spatial qui avait été ralenti. Il a réduit les taxes. Il a su unir Démocrates et Républicains pour faire passer certaines lois. Il a fait élire la première femme au Pouvoir judiciaire, ce qui a eu un impact considérable sur les droits des femmes. Il a libéré des otages au Moyen-Orient.

 

Au niveau du globe, il a réussi de façon très stratégique, par le biais de conversations, à faire en sorte que le monde entier voie l’effondrement du Mur de Berlin sans aucune perte humaine. Il a eu des échanges diplomatiques avec les autres puissances, l’Angleterre, la Russie, a obtenu leur soutien, encore une fois sans intimidation et dans effusion de sang. Il a personnifié la phrase "Le Pouvoir de Chacun". Derrière ses sourires et ses plaisanteries, il y avait un homme d’affaires avec une âme. Un homme religieux sans en être pompeux pour autant, qui pensait toujours au peuple qu’il représentait. En ce temps-là, il avait confiance en l’Amérique pour le futur et les réformes qu’il a faites dans le service public seront en vigueur pour longtemps encore. Alors que sa maladie était inconnue (de lui y compris, ndlr), il a été un précurseur dans l’incitation à la recherche contre cette triste maladie [d’Alzheimer]. Maintenant qu’il est parti, je suis sûre que Mme Reagan, l’amour de sa vie, et vice-versa, va devenir le porte-parole de ceux qui en souffrent. Elle va pousser à la recherche médicale controversée qui concerne les "Cellules souches embryonnaires".

 

Il n’y a qu’en Amérique que quelqu’un d’origine modeste, peut devenir le leader du monde libre et un acteur majeur dans le monde.

 

L’actuel Président Bush me fait sourire… Je ne sais pas si c’est correct de ma part de dire cela, mais je pense qu’il est un gamin chanceux mais avec de solides pistons familiaux. Je pense qu’il s’en est pris à Saddam pour venger son père. Le côté cow-boy, je ne m’en occupe pas. Je n’aurais pas aimé non plus que mon père soit menacé. Bien sûr, il y a la raison légitime : le 11 septembre. Il a été élu au bon moment, quand on voit ce qu’il est devenu. Je pense qu’il pourrait avoir quelques problèmes en ayant affaire avec la "société gay", car il est un homme de famille et croit fermement au mariage entre un homme et une femme. Je ne vois pas d’opposants crédibles des côtés démocrate et républicain. Il est et sera aussi bon que les gens qui l’entourent. Je ne pense pas qu’il avait l’expérience mais il a mûri depuis l’élection.

 

Je crois que c’est le manque d’informations provenant de la CIA et du FBI, reconnu publiquement, qui a provoqué la chaos auquel nous assistons au Moyen-Orient.

 

La France, au nom de son peuple, s’est levée dans la communauté internationale. Le président a d’abord protégé son peuple, regardez le résultat. Regardez les parents de jeunes soldats américains. Je sais que la liberté a un prix très élevé, c’est pourquoi elle doit être valorisée.

 

 

(…)

 

 

(autre mail)

 

Ce vendredi (11 juin, jour des obsèques de Reagan, ndlr), a été déclaré jour "ferié" pour pleurer et regarder à la télévision toutes les cérémonies historiques pour notre ancien président. Les bureaux municipaux et gouvernementaux, les services postaux sont donc fermés.

 

 

 

David L.

Com.

Texas, U.S.A.

 

Le Président Reagan a relevé encore le niveau de fierté de l’Amérique. Il nous a fait prendre conscience qu’il est bon d’aimer notre pays, d’être fier d’être Américain. Trop longtemps, nous avons été à l’extrémité du monde, mais nous sommes les premiers à répondre lorsque il y a un ennui et que d’autres nations ont besoin d’aide. Je pense comme John Wayne qu’il était un homme d’honneur, et vous saviez toujours ce qu’il pensait de vous. N’était-il pas quelque part divin ? Il était un grand Américain.

 

Quant à un legs ? Je pense qu’une belle statue à côté du Monument de Lincoln serait bien.

 

Je pense que Bush est également un homme qui aime notre pays, mais, plus important encore, un homme qui aime Dieu et qui recherche ses conseils, pas seulement pour sa propre vie mais pour notre pays tout entier. Je suis de ces Américains qui croient que ce pays a été fondé pour que le peuple puisse aimer Dieu, quels que soient leurs choix. Aucun Etat n’a exigé la religion, la liberté religieuse. Je ne pense pas que Dieu devrait rester hors de nos vies, mais qu’il devrait être plus dans nos vies. Et oui, je voterai pour que le Président soit réélu.

 

Par ailleurs, je dois admettre que j’ai honte d’avoir participé à des plaisanteries au sujet de l’ancien Président Clinton, alors que Dieu nous dit que nous devons prier pour nos dirigeants, et je n’ai jamais prié pour Clinton jusqu’à ses trois derniers mois de mandat, mais j’ai prié Dieu pour qu’il perde son poste. J’ai senti que Dieu m’a dit très distinctement dans Ses mots que je me devais de soutenir le Président Clinton par la prière, et que je n’avais pas pris ma part dans sa protection contre l’enfer. J’ai donc écrit au Président Clinton et lui ai demandé pardon, et j’ai prié pour lui depuis. Il en est de même pour tous les autres chefs dans notre communauté, ville, Etat, monde, afin que Dieu les amène à l’esprit.

 

Concernant l’Irak, j’ai soutenu mon Président et sa décision de partir en guerre. Je sais (en tant qu’ancien de l’US Navy moi-même) qu’il a bien plus d’informations que ce qui peut être rendu public. S’il pensait que nous devions partir en guerre, alors je soutiens sa décision. Je pense qu’un grand nombre des choses que j’ai entendues sur l’ancien dictateur (Saddam Hussein, ndlr) était vrai et qu’il a fait beaucoup de mal à son peuple, mais comme pour Hitler, [les Irakiens] avaient peur de se soulever contre lui, et ils lui ont donc permis de rester au pouvoir. J’aurais aimé voir le problème résolu et que nous puissions quitter le pays et le rendre à son peuple. Je ne veux pas aller au fond de mes pensées, parce que je crois que les religieux irakiens apprennent aux enfants à haïr l’Amérique et les Américains depuis la plus tendre enfance. C’est triste, parce que toutes les bonnes religions apprennent l’amour, pas la haine.

 

Quoique je n’aime pas le péché, quand quelqu’un s’y trouve, je ne déteste pas cette personne. Et je ne penserais jamais à faire exploser la maison de personnes que je n’ai pas vu droit dans les yeux (?).

 

Là bas, ils résolvent les problèmes en tuant, et peut-être sans procès. Nous avons vu dans la vidéo du meurtre du jeune chauffeur de camion américain le type de personnes qui sont contre les Américains là-bas, ce ne sont que des gangsters, pas des religieux ("not religions God fearing people"). Mais à la place, ils sont justes similaires au leader déchu. Mais, je vous en prie, comprenez moi, je ne crois pas que tous ces gens soient comme cela. Je ne crois pas qu’ils haïssent tous l’Amérique.

 

Mais il est triste de voir que cette zone du monde est couverte de haine et d’envie de tuer des gens comme les Juifs. Je ne vous dirai pas que je comprends tout ce qu’il y a à comprendre au sujet de ces sentiments sur les Juifs. Je sais que ma Bible, à laquelle je crois, dit qu’ils sont son peuple élu et que ceux qui sont contre eux sont contre Dieu. Et quant à moi et à ma maison, nous servirons le Seigneur.

 

La France est un bel endroit, de grand vin, de grande nourriture… Question trop large mais ce sont mes premières pensées. A propos de la France et de la Guerre en Irak, c’est une autre affaire…

 

Mon ami, que Dieu vous bénisse, vous et les vôtres.

 

 

 

Hillary L.

Mil.

U.S.A.

 

J’apprécie votre mail et voudrais vous remercier pour vos commentaires concernant les Etats-Unis. Vous m’avez posé plusieurs questions, et j’espère que je pourrai vous y répondre.

 

Je suis entrée dans l’armée lorsque Reagan était président. Il fut également le premier président pour lequel j’ai voté. Mais, au delà, j’ai vu en lui un homme d’honneur et de dignité. Il était inspirant, motivant et un homme profondément gentil. Avec beaucoup de respect, était l’un des chefs les plus exceptionnels que l’Amérique ait eu l’honneur de servir, et il nous manquera cruellement.

 

Il y a déjà des mémoriaux qui honorent la vie de Reagan. Je ne serai pas surprise d’en voir d’autres voir le jour. Ses discours et ses mots sont facilement à le disposition de qui les veut, et tout à fait honnêtement, il est déjà dans nos cœurs.

 

J’aime George W. Bush. Est-il le grand communicateur qu’était Reagan ? Non, il ne l’est pas, mais cela veut-il forcément dire qu’il n’est pas un grand homme ? A-t-il fait des erreurs ? Bien sûr, mais quel homme n’en a jamais faites ? Mais le véritable esprit d’un homme se trouve dans ses yeux, et si vous regardez dans les yeux de Bush, vous verrez une gentillesse et un esprit qui font de lui un chef. J’aime sa passion, son intégrité et son honneur pour notre pays et oui, je voterai encore pour lui en novembre.

 

Comme je l’ai dit, je suis dans l’armée. Mon opinion de la guerre est peu importante. Je suis ici pour faire un travail, et ce travail est de défendre et de protéger ce pays de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs. Le 11 septembre a mis en lumière une nouvelle ère de guerre pour l’Amérique. L’Irak fait partie de cette guerre, et aussi longtemps que mon commandant et mon chef me demandera de servir mon pays, je le servirai. J’ai prêté serment pour cela, et je continuerai ma mission jusqu'à ce que je ne sois plus demandée. Plus important encore, nous ne pouvons pas, nous autres Américains, rester immobiles et regarder des personnes innocents être abattues sans rien faire. Ce n’est simplement pas notre façon de faire.

 

Je suis heureuse que vous m’ayez interrogée sur la France. J’ai rencontré beaucoup de gens de France dans mon travail, et j’ai toujours apprécié de les rencontrer. Durant ma mission au Kosovo, j’ai travaillé avec de nombreux soldats français et j’ai aimé travailler avec eux. Ils étaient toujours amicaux, utiles et très agréables. Je n’ai aucune rancune envers la France, et je n’en aurai jamais. Votre pays a aidé le nôtre dans les années 1800, le nôtre vous a aidé dans les années 1940. C’est ce que font les amis. Il s’aident mutuellement.

 

Quand j’entends quelqu’un soupirer, ‘La vie est dure’ , je suis toujours tenté de lui demander ‘Comparé à quoi ?’ -- Sydney J. Harris

 

 

 

James B.

Auteur compositeur

Alabama, U.S.A.

 

(…) Pour moi, [la mort de Reagan] va constituer un grand changement, comme vous avez pu le lire dans le lien que je vous ai donné, sur WAFF 48 NEWS (il est apparu à la télévision, ndlr), où je suis cité et vous pouvez lire mon hommage. J’ai rencontré Ronald Reagan une fois, devant quelques 30,000 personnes !

 

Notre héritage est vaste. Il était un homme honnête, ce qui n’est pas chose facile à un tel niveau, mais il s’y est tenu toute sa vie. Je ne suis pas du tout un homme politique, mais plutôt un philosophe/écrivain/compositeur. J’ai toutefois de forts sentiments, qui pour moi (et pour je pense la plupart des Américains) me font croire que l’ancien Président Ronald Reagan fut l’un des plus grands présidents de tous les temps. Je crois profondément que l’histoire retiendra ce fait.

 

Je ne suis pas du tout une personne partisane, je crois en notre président, mais je ne suis pas d’accord avec lui sur tous les points. Je ne suis pas suffisamment informé pour juger ses choix, mais je l’ai approuvé sur de nombreuses choses et entendu quelques discours très puissants, qui ont su changer mon opinion, du négatif au positif. Maintenant, la question se pose, suis-je positif sur des choses négatives, ou suis-je négatif sur des choses qu’il croit positives ? Je suis sûr que ça n’aide pas, mais c’est honnête.

 

Concernant l’élection, je ne sais pas encore si je vais voter pour Bush. Je sais en tous les cas que je ne voterai jamais pour Kerry.

 

Je ne suis jamais pour la guerre, lorsque elle peut être évitée. J’ai à ce sujet des sentiments extrêmement partagés, mais je soutiens complètement mon président, toujours, c’est pourquoi il est président et pas moi. Il est bien sûr mieux informé. J’aurais aimé voir toutes les nations que nous avons aidé à obtenir/retrouver la liberté nous soutenir dans ce noble effort. Il y a des périodes où il semble imprudent de croire qu’une seule puissance, quelle qu’elle soit, puisse être capable de maintenir l’ordre du monde entier. Toujours est-il qu’après l’horreur du 11 septembre ici, en Amérique, je ne peux et n’oublierai jamais cela en tant qu’individu. Le terrorisme et son potentiel mondial, doit être arrêté. Celui qui se croit en danger est soit mal informé, soit il fait l’autruche. Ces gens [les terroristes] peuvent vous faire preuve d’allégeance aujourd’hui mais ils vous tueront assurément demain !

 

Question difficile à propos de la France. Ma fille (qui parle français et souhaite grandement visiter la France) et moi aimons la France. Je n’y suis jamais allé, j’ai failli une fois, via l’Assurance vie et accident coloniale, pour qui je travaillais. Mais je n’y suis pas allé. Mon cher ami disparu Joe Hendricks et sa femme y sont allés. Je suis un romantique et en tant que tel, la pensée de la France évoque donc pour moi beaucoup de belles choses. Je suis toutefois grandement ennuyé par ses choix présents en matière de politique internationale, et je ne peux que prier pour que cela tourne au mieux.

 

Je veux sincèrement vous dire "Merci" pour vos gentils mots et votre évident sincère intérêt en nous autres Américains.

 

 

 

John K.

Pasteur

Virginie, U.S.A.

 

Cher Phil,

 

Merci pour vos gentils mots concernant notre ancien Président. Je serai heureux de répondre à vos questions. En fait, je vous remercie de m’en donner l’opportunité.

 

Ronald Reagan a été le premier Président américain pour lequel j’ai été assez âgé pour voter - donc au delà de mon admiration pour lui, ce fait l’a toujours rendu spécial à mes yeux. De mon point de vue, le Président Reagan représentait le meilleur que l’Amérique a à offrir - à son propre peuple et au monde :

 

Une force de caractère et une vision enracinée dans une foi personnelle immuable en Dieu, mais en laissant toutefois la place pour accepter affectueusement ceux d’autres milieux religieux.

 

Des normes basées sur ces mêmes convictions, devenues des "must", pour le guider dans sa politique, ses relations avec les autres dirigeants mondiaux, et (si nécessaire) dans la défense des Etats-Unis et de leurs alliés.

 

De grandes espérances du peuple, qui n’était ni délaissé ni désespéré, mais il avait les dons et les capacités de rendre notre pays grand. Contrairement aux autres politiciens que j’ai connu, Reagan a constamment mis en valeur le meilleur des gens, qu’ils aient été d’accord avec sa politique ou non.

 

Une vive conscience de ce qu’implique le fait de conduire et de bénir le reste du monde. Reagan connaissait et parlait souvent de la responsabilité des Etats-Unis dans l’utilisation de ses bénédictions (comprendre "dons de Dieu", ndlr) pour apporter la paix aux autres peuples et nations, et pour aider nos alliés de toutes les façons possibles. Je pense que c’est cela qui m’a le plus blessé, au sujet des réponses de plusieurs de nos "amis" de longue date - qui, même si les Etats-Unis sont certainement loin de la perfection, semblent n’avoir que peu de reconnaissance pour les vies et ressources américaines sacrifiées pour permettre à tant d’entre eux de rester libres.

 

Reagan était également, bien sûr, un maître en communication et en humour.

 

Concernant son héritage, je ne suis pas sûr de pouvoir parler pour le pays, très divisé politiquement (comme cela a toujours été le cas) ; cependant je sais que je continuerai (comme je l’ai toujours fait) à me tenir aux principes de liberté authentique, de responsabilité personnelle et aux normes inscrites dans les Saintes Ecritures qui font de la vie non pas une malédiction mais une bénédiction.

 

Avec ce que j’ai déjà écrit, vous pouvez voir que je suis conservateur (républicains, droite, ndlr), selon la tradition politique américaine. J’ai voté pour George W. Bush en 2000, et je voterai volontiers pour lui une nouvelle fois en novembre. Ceci dit, je ne peux pas dire que je suis d’accord avec tout ce qu’il a fait. Mais, en principe, je pense qu’il est l’homme de l’héritage de Reagan.

 

S’il vous plaît, sachez qu’il jouit de beaucoup plus de soutien dans ce pays que notre presse libérale (démocrates, gauche, ndlr) ne veut bien le montrer. En 2000, il a perdu dans beaucoup de grandes villes, mais a remporté une grande majorité du total des comtés du pays. Mises à part les villes du Nord-est et de Californie (où se situent les plus grandes zones métropolitaines), Al Gore n’a pas fait un bon score et les Démocrates le savent.

 

A propos de la guerre en Irak… Comme pour toutes les guerres, je suis très préoccupé. Ceci dit, je crois du fond du cœur que c’était et est une guerre juste. Les atrocités commises des deux côtés me rendent profondément malade, mais l’effort de guerre en lui-même a permis une incroyable libération pour le peuple d’Irak. Je connais plusieurs hommes et femmes militaires qui ont servi (ou servent encore) en Irak - certains dans ma famille - et sans exception ils continuent de dire que de nombreux Irakiens viennent vers eux dans les rues pour les remercier d’avoir renversé Saddam et de reconstruire leurs infrastructures. Malheureusement, ces faits ne sont également pas relatés dans la presse américaine.

 

Au sujet de la France ? Dans mon travail, j’ai fait beaucoup de voyages à travers le monde. Je suis allé dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, où j’ai de merveilleux amis en France (Marseille et Villeneuve-sur-Lot) et en Belgique (Bruxelles et Liège). J’ai un grand amour pour le peuple français, mais j’ai été très déçu par votre gouvernement. Je n’ai aucune mauvaise volonté, mais j’aimerais voir une plus grande participation et coopération pour trouver des solutions sur l’Irak et d’autres sujets, plutôt que simplement une opposition ouverte et bruyante.

 

Que Dieu vous bénisse richement pendant que vous continuez vos recherches. Reagan est un grand exemple de ce que nous autres en Amérique aspirons à devenir.

 

Mes bénédictions.

 

 

 

Charles W.

Vidéo. d'info.

Floride, U.S.A.

 

(…)

 

M. Reagan représentait pour moi l’esprit de l’Amérique et l’optimisme en notre futur.

 

Concernant l’héritage, je ne peux pas parler aux nom de tous les Américains car nous avons tous des points de vue différents, mais le plus important pour moi est ce que je viens de citer.

 

L’Amérique est un lieu où tout est possible. J’ai assisté, dans ma vie, à la chute du Mur de Berlin, et à la chute de l’URSS. Maintenant, lorsque vous dites le mot "Russe" aux Etats-Unis, ce n’est plus avec un ton méchant. Il nous a montré que nous pouvions être amis avec le peuple russe, ce qui n’était pas chose évidente en ce temps-là.

 

Le Président Bush a eu à changer le cours de sa présidence. Le 11 septembre a alarmé toute personne un minimum sensée. Il s’est attaché à préserver et défendre la Constitution des Etats-Unis. Pour moi, la Constitution n’est pas seulement un document. Les premières lignes disent "Nous, le peuple…". Cela signifie que nous, peuple américain, sommes la Constitution. Cela fait partie du travail du Président Bush de nous protéger de la meilleure façon possible de tout ce qui pourrait protéger notre mode de vie. Certains voient en lui un homme qui veut juste prendre aux pays arabes leur pétrole. Si c’était le cas, le baril ne serait pas à 2$ chez moi. Il fait du mieux qu’il peut dans un monde différent. Du temps de Reagan, c’était le terrorisme qui menaçait notre Constitution, aujourd’hui c’est le terrorisme.

 

Oui, je le soutiendrai en novembre car il est le seul auquel je peux faire confiance. John Kerry change d’avis trop souvent. Il a fait le Vietnam mais si vous examinez son service, vous verrez quel type de soldat il a été. Il n’a passé que cinq mois au Vietnam. La plupart des soldats là bas y ont été beaucoup plus longtemps. Ses médailles sont honorables, mais aucune blessure n’a mis sa vie en danger. J’imagine qu’il est difficile de ne pas être blessé à la chair dans la jungle du Vietnam.

 

Le gouvernement irakien était cruel. On ne pouvait faire confiance à Saddam. Ses mensonges et menaces le rendaient dangereux. Il abritait des terroristes. Certains de ses hommes faisaient partie d’[Al Qaïda].

 

Libérer le peuple irakien était également nécessaire. Aucun homme, femme ou enfant ne mérite de vivre sous la menace d’être assassiné, violé ou torturé.

 

Honnêtement, la France m’a déçu l’année dernière. Je ne suis pas en colère parce que je ne sais pas ce qu’ils ont réellement à l’esprit. Je pense que dans le monde notre histoire et celle de la France ont toujours été liées. Avec la reconstruction de l’Irak sera reconstruite la relation franco-américaine. Nos relations ont déjà commencé à "guérir".

 

 

 

Antonio L.

ITALIE

 

Le Président Reagan a donné à l’Amérique de nouvelles énergies, un nouvel esprit pour une nouvelle ascension après la crise des années 70. Sa contribution à la fin du communisme (l’une des pires dictatures jamais connues) a été totale.

 

Je ne crois pas que M. Bush Jr. soit l’héritier du Président Reagan, il n’a pas la bonne personnalité. J’espère qu’en novembre, l’Amérique changera de cap.

 

Je soutiens la guerre contre le terrorisme, mais je ne suis pas totalement convaincu au sujet de la guerre en Irak.

 

La France ? Je vis en Italie, donc très près de la France, et j’y ai voyagé de nombreuses fois. Elle évoque pour moi charme et fort sentiment de fierté nationale, notamment de part votre longue et riche histoire.

 

Comme vous, j’ai toujours aimé et j’aime toujours l’Amérique. Je me sens plus proche de sa tradition et de ses valeurs que de celles de l’Europe.

 

 

 

Chris B.

Fin.

Floride, U.S.A.

 

J’apprécie sincèrement les sentiments que vous avez exprimé concernant le Président Reagan et mes commentaires.

 

M. Reagan a sorti les USA de la nuit noire issue du Vietnam, du Watergate et de Jimmy Carter. Le mal qui rongeait mon pays en 1980 menaçait de le renverser de son statut de superpuissance. M. Reagan nous a rappelé que, en tant qu’Américains, nous sommes capables de tout ce que nous avons à l’esprit. Il a rendu bon à nouveau le fait d’être Américain, et nous a montré de quoi nous étions capables en tant que peuple.

 

Sans doute, nous nous souviendrons de lui comme de l’homme qui s’est assuré que la menace de Nikita Khrouchtchev de nous "enterrer" ne se réaliserait jamais.

 

Je pense que George W. Bush est un homme honorable pris dans une présidence si exigeante qu’elle peut être impossible à continuer. Je soutiens mon président et je crois fermement qu’il sera soutenu sur ses actions en Irak et en Afghanistan. Je voterai pour lui en novembre.

 

La guerre en Irak aurait dû être terminée en 1991. Cependant, George H.W. (le père de l’actuel président, ndlr) a concédé à l’ONU de s’arrêter avant la vraie victoire. L’ONU s’est avérée à maintes reprises être un corps d’épiciers plutôt que de justiciers. Par cela, je veux dire qu’en temps de famine, l’ONU fait du bon travail pour s’assurer que les peuples aient de la nourriture. Mais toutefois quand viennent les décisions difficiles à prendre, cette institution mondiale est impuissante.

 

Je ne suis jamais allé [en France] mais je prévois de réaliser un jour une excursion sur le chemin suivi par nos troupes, à travers la France, à partir de Carentan en passant par la Hollande et l’Allemagne. J’ai rencontré très peu de Français, je ne peux donc tirer sur eux aucune conclusion. Cependant, je me demande si le gouvernement français représente de façon correcte son peuple. Il a donné une image, au moins dans ce pays [aux USA], d’un pays constamment opposé à l’Ouest. Je ne sais pas si c’est par peur de l’énorme population musulmane dans votre pays, mais quelque chose semble pousser Chirac à regarder plutôt à l’Est. Aujourd’hui même, Chirac a snobé ce pays en décidant de ne pas assister aux funérailles d’Etat de M. Reagan. Il n’était cependant pas le seul. Poutine de Russie et Fox du Mexique ont fait de même. Dans une période où nous devrions réparer les dégâts, ces chefs choisissent [de boycotter] les funérailles d’un autre leader pour montrer leur désapprobation de la politique actuelle. Cela va entraîner dans l’avenir des mauvais sentiments dans la population américaine au sujet de ces pays, ce qui n’est jamais bon. J’espère que ces amitiés peuvent être réparées, pour maintenant et dans le futur.

 

 

 

11 juin

 

 

Clifford W.

Shérif, officier

New Jersey, U.S.A.

 

Ronald Reagan représentait le commandement intense et l’esprit de tous les Américains, il était également mon Commandant en Chef lorsque j’étais à Beyrouth avec les Marines, j’ai d’ailleurs apprécié la compagnie de Français de la Légion étrangère là-bas, des mecs biens !

 

Son héritage sera de l’optimisme dans les temps pessimistes, un héritage de faire que les choses soient faites, et l’élimination de la menace communiste de la face du monde.

 

George Bush est un président capable, mais ne peut être comparé à Reagan. Il est un homme très bon et qui se débrouille très bien, mais il est parfois trop bridé par le "politiquement correct", ce dont Reagan ne se préoccupait pas.

 

Oui je le soutiendrai en novembre.

 

La guerre en Irak, je crois qu’elle était sur le point d’arriver, tôt ou tard. Le fou Hussein allait menacer le reste du monde très bientôt, donc il est bon que nous ayons fait ce que nous avons fait, quand nous l’avons fait. Concernant les armes de destruction massive, je ne sais pas où elles sont, et personne ne le sait d’ailleurs, je pourrais penser qu’elles ont été transférées en Syrie avant la guerre.

 

Je n’ai pas de problème avec le peuple français. Le politiquement correct qui envahit le reste du monde est très présent en France, prenons à titre d’exemple la condamnation récente de Brigitte Bardot pour ses déclarations sur les Musulmans.

 

Nos deux pays sont liés pour toujours dans le feu et la révolution. Depuis notre Indépendance jusqu’aux plages de Normandie, la France et l’Amérique se sont données la main à travers la mer.

 

J’ai appris un peu de Français en étant à Beyrouth.

 

 

 

Patricia C.

Serv. rep.

Alabama, U.S.A.

 

(…) J’apprécie votre curiosité intellectuelle au sujet de mon pays et de ses politiques.

 

Pour moi, Ronald Reagan représentait un chef qui combinait une grande détermination avec une vision optimiste de l’Amérique et du monde. Il avait compris qu’il ne fallait pas s’accomoder du communisme, mais l’éradiquer. Sur le front domestique, il voulait moins de taxes et moins d’intrusion du gouvernement dans la vie des Américains. Ce sont les principales choses qu’il a faites quand il s’est installé en tant que président, et il a réussi les deux.

 

Son héritage est de deux ordres : le fait que durant les années 80-90 les Etats-Unis aient connu leur plus forte croissance économique en temps de paix, et un monde qui n’a plus à craindre la menace de l’Union soviétique.

 

Je pense que Bush est un bon président. J’ai voté pour lui en 2000, et je voterai pour lui cette année. Le point sur lequel je l’approuve le plus est probablement la guerre contre le terrorisme. Je pense que sa guerre aux terroristes et aux nations qui les soutiennent est la meilleure ligne de conduite possible. Je ne pense pas en revanche que Bush a fait un bon travail en ce qui concerne les dépenses gouvernementales. Il a augmenté les dépenses dans des domaines où il n’est pas nécessaire ni approprié que le gouvernement soit impliqué. Avec notre système bipartite, la seule alternative sera John Kerry, qui est un Démocrate, et en tant que tel va très certainement augmenter les dépenses de l’Etat bien davantage que Bush ne l’a fait. Sur ce sujet, Bush est un moindre mal.

 

Quelles que soient les quantités d’ADM trouvées, je pense qu’envahir l’Irak était la meilleure décision à prendre à ce moment là. Les services secrets américains, comme d’autres de nombreuses nations, étaient certains de la production d’ADM par Saddam Hussein. À la lumière des évênements du 11 septembre 2001, la pensée d’organisations terroristes comme Al Qaïda qui pourraient obtenir des ADM était trop horrible à imaginer. Ils avaient déjà tué plus de 3,000 personnes avec 4 avions de lignes. Imaginez ce qu’ils pourraient faire avec des ADM. Je crois qu’il y avait des liens entre Saddam Hussein et Oussama ben Laden. Ils ne se sont peut-être pas rencontrés en tête à tête, mais ils voulaient tous les deux faire du mal aux Etats-Unis, et des preuves montrent qu’ils étaient secrètement en contact. Récemment, de petites quantités d’ADM comme du gaz sarin ont été trouvées en Irak. Je crois qu’un plus grand nombre existe, probablement à l’intérieur du pays, ou cachés en dehors avant le début de la guerre. Je pense que les Irakiens devraient pouvoir reprendre le contrôle de leur gouvernement aussi tôt que possible.

 

Dans l’histoire récente, je n’ai pas été en accord avec le gouvernement français sur la guerre en Irak. Je comprends que le gouvernement français, le Président Chirac inclut, doive faire ce qui est dans le meilleur intérêt du peuple français. Cependant, j’ai été en colère par le fait que la France ne s’est pas contentée de s’opposer à la guerre, mais qu’elle a en plus activement fait campagne pour que d’autres pays s’opposent aux USA sur ce sujet. J’ai ressenti cela comme si le gouvernement français essayait de nier à mon pays l’opportunité de se protéger après une attaque non-provoquée par des terroristes.

 

Historiquement, je n’ai rien contre le France et son peuple, si ce n’est du respect. Les Français ont aidé les Etats-Unis pendant notre révolution, il y a plus de 200 ans. La France et les USA se sont battus côte à côte durant les Premiere et la Seconde guerres mondiales. Nous nous sommes également soutenus durant la Guerre froide contre l’Union soviétique. Le symbole le plus célèbre de l’Amérique, la Statue de la Liberté, était un cadeau de la France. Je pense que les Français sont à juste titre fiers de leur culture unique. La beauté des campagnes françaises, comme les rues historiques de Paris, sont bien connues ici. Sur le long terme, je ne crois pas que le désaccord qu’ont eu nos gouvernements sera durable. Nous avons besoin de nous serrer les coudes pour confronter les nouveaux défis du monde d’aujourd’hui.

 

 

 

Timothy K.

Comptable

New York, U.S.A.

 

(…) Je viens de rentrer de Washington où j’ai rendu hommage à Ronald Reagan. Ce fut un honneur de faire 500 miles et de faire la queue pendant trois heures et demi pour une visite d’une minute et demi, au Capitole. J’ai été très ému et ragaillardi par cette expérience. Mon fils et moi ne l’oublierons jamais.

 

 

 

Poème de James BRANDES, écrit juste après les funérailles de Reagan

 

Here is the poem, Hope you like it. I spent the day watching all the elements of FORMER PRESIDENT, RONALD W. REAGAN'S FUNERAL, this is what resulted:

 

"SO, SO"

 

Written while viewing the funeral of:

 

RONALD W. REAGAN

 

11 June 2004

 

At: 9:28 am to the funeral end

 

Viewing WAFF Channel 48 NEWS and FOX NEWS NETWORK

 

By: James A. Brandes

 

Pilgrim & Stranger to this world

 

1.

 

My mission is accomplished

 

I’ve done all I know to do

 

For this WONDERFUL FORMER PRESIDENT

 

Whom I only briefly knew

 

2.

 

Just now a beautiful dove,

 

Launches from my window sill

 

As Nancy is seen standing

 

Stately, calm, and still

 

3.

 

As the Honor Guard descend stairs,

 

While Ronald Reagan is ascending higher

 

To a final resting place

 

To which we all aspire

 

4.

 

Slowly the procession moves

 

To the sound of the Navy Hymn

 

As PRESIDENT RONALD REAGAN is forever free

 

Of sickness, suffering,… all effects of sin

 

5.

 

I can hardly contain my thoughts

 

Or see to write such words

 

For tears of sorrow are interspersed

 

With tears of joy for what I’ve heard

 

6.

 

THE VOICE of GOD Who speaks just now

 

As in my feeble way I attempt to write

 

All the things He’s telling me

 

On this dark day, soon to become a darker night

 

7.

 

The hearse moves on from a flag at half-mast

 

As the world too is now reposed

 

Many I’m sure thinking in their hearts and minds,

 

"Where in truth does one really go?"

 

8.

 

In "THE TRUTH" my friends is the answer still

 

If only man would see

 

THEE only ONE above all creation

 

Able to set us FREE

 

9.

 

Christ Yahshua, known to most

 

In a name not really true

 

For only in less than six-hundred years

 

Could anyone the name of Jesus, knew

 

10.

 

We see the route, the last and final trip

 

For the shell once known as him

 

As the very misty tears of GOD

 

Continue to fall at the thought of sin

 

11.

 

A Cathedral chime, a misty line

 

Proceed at a very slow pace

 

While Ronald Reagan no doubt is there

 

Viewing our Saviour’s face

 

12.

 

As Brit Hume, a man of honor to me

 

Speaks in reverent tears and awe

 

Attempting to relay the facts he knows

 

As these chimes are heard by all

 

13.

 

I can’t wait to hear the angels sing

 

As Ronald Reagan is doing, no doubt now

 

To me, it sounds as good as can be

 

Until I view my Saviour’s thorn pierced brow

 

14.

 

I see Prince Charles, standing there

 

And know Prince William too

 

Or am told has also come with him

 

So he could this funeral view

 

15.

 

I’m forced to remember

 

Princess Diana, for whom also I have written

 

Foretelling at Prince William’s beginning of life

 

Of a crown he to one day will be committing

 

16.

 

To a crown unlike that of the: "KING of KINGS"

 

As Brit Hume recites: "GOD’S" words

 

He that truly believes in Christ

 

"Will never die", is what I heard

 

17.

 

The arrival of the last remains

 

Of what soon will go into history

 

As our President and his Wife enter to: "Amazing Grace"

 

For the entire world to see

 

18.

 

Oh, how true is this fact Newton’s hymn proclaims

 

That all the world might hear

 

The reality of which GRACE can truly be

 

As thousands upon thousands are in tears

 

20.

 

I’m glad "HE" paid this price for we

 

That eternally we shall know

 

Something all of us can obtain

 

If to the foot of the cross we go

 

21.

 

Freedom beyond, what even Ronald Reagan knew

 

And tried to the world, impart

 

For he too had loved us more than we know

 

As He and Nancy shared with us their hearts

 

22.

 

I couldn’t hold my tears of joy

 

To see them both embrace

 

At the foot of simple aircraft stairs

 

Displaying deep love as they met face to face

 

23.

 

Just think of the joy yet to be

 

For they both know the foot of: "THE CROSS"

 

Both willing to pay a price we really can’t know

 

Which comes with being President,… what an awesome cost

 

24.

 

For once again they shall kiss and embrace

 

On the very best of final days

 

As all will come: "Face to Face" with HIM

 

Just beyond life’s grave

 

26.

 

There Nancy stands as with a slight jilt she attempts

 

Her best posture to employ

 

As we’re called to attention for our beloved President

 

Nancy’s, Ronnie Boy

 

27.

 

For our departure is only a short time away

 

I tell you this is true

 

For like the umbrella I see, sheltering Nancy now

 

GOD will shelter HIS, through and through

 

28

 

Scripture is now heard,

 

Which is both powerful and true

 

No man lives unto himself,

 

Something, Ronald Reagan knew

 

29.

 

As President Bush seats Nancy

 

Where she is soon to hear

 

America is a: "City upon the Hill"

 

A truth, which to Ronald Reagan was clear

 

30.

 

Oh’ Nancy, what joy, at thoughts of your Ronnie Boy

 

And all he really means to me

 

As once again the AMERICA, I knew

 

Today the entire world can see

 

31.

 

I now see another person, dear to me

 

As Lady Thatcher shall always be

 

For England has never known such grace

 

And is not likely soon again to see

 

32.

 

She elegantly speaks of the humor we know

 

Ronald Reagan’s crowning joy

 

And how His used this humor we heard

 

For which he had reason to employ

 

33.

 

Dear Margaret Thatcher, we all love you so

 

Just as I have always loved your QUEEN

 

For She is "The Crown Jewel" as once I said

 

A person for which I hold GREAT ESTEEM

 

34.

 

I’ve never been honored enough to meet you both

 

But believe one day it will become a reality

 

For sure we’ll one day meet, on the streets

 

In our future Eternity

 

35.

 

I now hear uttered those wonderful words

 

"GOD BLESS AMERICA", which is our request

 

And truly HE has answered this prayer

 

With Ronald Reagan, GOD gave us HIS BEST

 

36.

 

I’m tired and know my flesh must stop

 

But before I go I want to say

 

To the Reagan children whom I never knew

 

My love is with you all and I shall pray

 

37.

 

That one-day you find REAL peace of mind

 

Wherein SCRIPTURE one can truly learn

 

Nothing is exactly as we’ve been told

 

And each of you Eternity, in self can never earn

 

38.

 

Everything happens for a reason

 

It matters not that men refuse to acknowledge or see

 

I leave with Ronald Reagan’s own words

 

Which mean all the world to me

 

39.

 

I do not fear what men think of what I write

 

All I’ll say as now I go

 

Life has always been, in the simplest of words

 

RONALD REAGAN’S WORDS

 

 

 

"SO, SO"

 

 

 

CONCLUSION

 

Je tiens à remercier très chaleureusement et amicalement toutes les personnes qui m’ont répondu avec tant de gentillesse et de respect. Ils sont tous cités ici, à l’exception d’un nombre très minoritaire (2 personnes) qui n’ont fait que critiquer la France, l’un sur toute son histoire, et l’autre sur le fait que Jacques Chirac n’ait pas participé aux funérailles du Président Reagan.

 

Sur le fond, j’ai appris par ce dossier à connaître Ronald Reagan. Ce grand homme d’Etat américain était incontestablement aimé et respecté, pour des qualités et des actions qui reviennent souvent dans les différents témoignages.

 

Au sujet de la France, une tendance très nette revient : les personnes interrogées sont très souvent en désaccord avec le gouvernement mais aiment dans le fond profondément ce pays et ses habitants, de par notre histoire commune.

 

George Bush est quant à lui très largement soutenu, il est souvent comparé à Ronald Reagan. Il y a de plus un soutien très majoritaire à la guerre en Irak. Ces témoins sont, il faut le rappeler, en majorité républicains.

 

Merci pour votre lecture, et merci d’avance pour vos commentaires, pour ce dossier qui m’a pris beaucoup de temps, mais qui a été extrêmement intéressant à réaliser.

 

Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

Publicité
Publicité
9 août 2012

11 septembre 2001... Une date, des histoires

(Edition du 9 août 2012, par Phil Defer) Votre serviteur ayant, par une manoeuvre malencontreuse, fait disparaître l'article d'origine, daté comme la nouvelle introduction du 9 septembre 2011, et publié ce même jour (à 21h23, pour être précis !), voici une réédition. Bien involontaire... Merci de votre fidélité. Et si vous voulez que vos propres témoignages apparaissent sur le blog, contactez-moi ou postez les en commentaire !

 

 

Dix ans déjà... Deux tours tombaient, et c'est tout un monde qui s'effondrait. Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères, avait parlé en 1999 de l'"hyperpuissance" des Etats-Unis, pays au leadership incontesté (domaines militaire, économique, technologique, culturel) et sans partage depuis la chute de l'Union soviétique. Jusqu'à ce mardi matin... Le géant est à terre, frappé au coeur. Le monde a changé. L'Amérique a été attaquée... Certains diront que le 21è siècle commence ici. Une décennie terrible pour le pays, en guerre permanente depuis ce jour, des guerres coûteuses en vies humaines mais également en termes financiers. La décennie s'achèvera par une crise financière majeure, suivie d'une sévère crise économique qui poussera l'Etat fédéral à s'endetter très lourdement, pour éviter l'effondrement total du système. Au risque de perdre deux des biens les plus précieux du peuple américain : la confiance qu'inspire son gouvernement. Et son indépendance... Le 11 septembre marque symboliquement l'entrée du monde dans une nouvelle ère. Faite de nouvelles incertitudes, de nouveaux risques, mais aussi et surtout de nouveaux défis à relever collectivement. Le géant se relève, mais le 21è siècle sera résolument multipolaire. Et, il faut le souhaiter, plus démocratique, plus juste et plus égalitaire pour que les extrémistes de tout poil ne puissent plus prendre pour prétexte l'injustice ou de la misère...

 

Ce document que j'ai réalisé en 2004 (j'avais 19 ans à l'époque), je vous le livre presque tel quel. Je tiens à remercier très chaleureusement, de nouveau, toutes les personnes qui ont eu la grande gentillesse d'accepter de répondre à mes questions. Je suis fier de ce document, même si je n'ai pas fait grand chose : tout le mérite leur revient. Bonne lecture ! Et, pour conclure cette introduction, j'ai une pensée pour les victimes de cette journée noire, et pour toutes les victimes des tragédies de ce nouveau siècle... Phil Defer   DOCUMENT

 

 

11 SEPTEMBRE 2001

 

UNE DATE, DES HISTOIRES

 

110901

(Illustration : http://www.rickbogosian.com/Urban.aspx)

 

Une semaine après les commémorations du 3è anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, j’ai voulu faire une grande enquête pour savoir comment cette tragédie avait été ressentie, notamment par les Américains. J’ai ainsi contacté des personnes toutes très différentes qui sont intervenues sur un forum de victimes, et leur ai soumis un questionnaire sur leur vision des attaques de New York et Washington, la manière dont ils les ont vécues, mais également sur d’autres sujets directement liés à cela, comme la gestion par George W. Bush des évènements et leur suite (Afghanistan, Irak…) pour déboucher sur l’élection de novembre prochain. J’ai en effet voulu,outre rendre un hommage aux victimes de ce drame, voir si à partir d’une fraction très variée de la population américaine, il était possible d’anticiper une tendance électorale et en quoi le 11 septembre pourrait jouer sur le scrutin.

 

J’ai réalisé ces interviews totalement inédites en anglais et je les ai retraduites entièrement en français. Il se peut donc qu’il y ait certaines erreurs d’interprétation ou de retraduction de ma part. Les textes sont livrés comme tels dans leur substance.

 

Phil Defer (5 octobre 2004)

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

 

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

2. Pouvez-vous me raconter votre 11 septembre ? Que faisiez-vous lorsque vous avez appris la nouvelle, quelle a été votre réaction…

3. Dans quelle mesure pouvez-vous dire que le monde a changé depuis ce jour ?

4. Que pensez-vous de la gestion par George W. Bush de cette crise, pendant et après la tragédie (Afghanistan, guerre contre le terrorisme…) ?

5. Pensez-vous que l’Irak était lié à ces attaques, et la guerre était-elle une bonne idée ? Qu’avez-vous pensé de la position française ?

6. Si vous êtes Américain(e), allez-vous voter pour Bush ou Kerry ?

 

 

CHRONOLOGIE DES EVENEMENTS DU 11 SEPTEMBRE 2001

(SOURCE : AP)

 

NEW YORK (AP) - Voici la chronologie des attentats survenus le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis:

-7h59 (11h59 GMT): un Boeing 767 d'American Airlines (vol 11), avec 92 personnes à bord, décolle de l'aéroport international Logan de Boston à destination de Los Angeles

-8h14 (12h14 GMT): un Boeing 767 de United Airlines (vol 175), avec 65 personnes à bord, quitte Boston pour Los Angeles

-8h21 (12h21 GMT): un Boeing 757 d'American Airlines (vol 77), avec 64 personnes à bord, décolle de l'aéroport Washington Dulles pour Los Angeles

-8h40 (12h40 GMT): l'Administration de l'Aviation civile (FAA) avertit le secteur Nord-Est du NORAD (défense aérienne) d'un possible détournement du vol 11

-8h41 (12h41 GMT): un Boeing 757 de United Airlines (vol 93), avec 44 personnes à bord, décolle de Newark (New Jersey) à destination de San Francisco

-8h43 (12h43 GMT): la FAA avertit le NORAD d'un possible détournement du vol 175

-8h46 (12h46 GMT): le vol 11 d'American Airlines s'écrase sur la tour nord du World Trade Center (WTC)

-9h03 (13h03 GMT): le vol 175 de United Airlines s'écrase sur la tour sud du World Trade Center

-9h08 (13h08 GMT): la FAA interdit le décollage de tous les avions de ligne se rendant à New York ou passant au-dessus

-9h24 (13h24): la FAA avertit le NORAD d'un possible détournement du vol 77

-9h26 (13h26 GMT): l'Administration de l'aviation civile (FAA) suspend tous les vols au-dessus des Etats-Unis. Les vols internationaux en cours sont détournés vers le Canada et d'autres pays voisins

-9h31 (13h31 GMT): le président George W. Bush estime depuis Sarasota en Floride qu'il s'agit "apparemment d'une attaque terroriste contre notre pays"

-9h40 (13h40 GMT): le vol 77 s'écrase sur le Pentagone. Arrêt des cotations à Wall Street

-9h48 (13h48 GMT): le Capitole et l'aile ouest de la Maison Blanche sont évacués

-9h58 (13h58 GMT): un standardiste d'un centre de secours en Pennsylvanie reçoit un appel d'un passager du vol 93 criant: "Nous sommes victimes d'un détournement! Nous sommes victimes d'un détournement!"

-9h59 (13h50 GMT): la tour sud du World Trade Center s'effondre

-10h07 (14h07 GMT): le vol 93 s'écrase à 130km au sud-est de Pittsburgh

-10h28 (14h28 GMT): la tour nord du World Trade Center s'effondre

-10h-11h30 (14h-15h30 GMT): les bâtiments gouvernementaux du pays sont évacués, dont le Capitole et la Maison Blanche. Le siège des Nations unies ferme. La SEC décide la fermeture de tous les marchés financiers américains pour le reste de la journée

-11h (15h GMT): le maire de New York Rudolph Giuliani demande l'évacuation de la partie sud de Manhattan

-11h40 (15h40 GMT): M. Bush quitte la Floride pour la base aérienne de Barksdale (Louisiane), après avoir décidé de ne pas rentrer immédiatement à Washington. Il se rendra ensuite à 15h07 (19h07 GMT) sur la base aérienne d'Offutt (Nebraska)

-14h51 (18h51 GMT): l'US Navy déploie des bâtiments de guerre au large de New York et de Washington

-19h (23h GMT): M. Bush arrive à la Maison Blanche

-20h30 (00h30): M. Bush, qui s'adresse à la nation, affirme que "des milliers de vies ont été soudainement interrompues" à cause de ces attentats et d'ajouter que "les attaques terroristes peuvent ébranler les fondations de nos plus grands immeubles, mais elles ne peuvent ébranler les fondations de l'Amérique". AP

 

 

 

 

REACTIONS

(PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DE RECEPTION)

 

 

 

20 septembre (2004)

 

 

Rod Q.

 

Je m’appelle Rod Q. J’ai 57 ans, je suis d’origine philippine, désormais citoyen américain par naturalisation. Je vis à Long Beach, en Californie (USA), avec mon partenaire (ou colocataire, ndlr). Il a 70 ans, d’origine néerlandaise, et est également citoyen américain par naturalisation. Nous vivons ensemble depuis 11 ans.

   

Je travaille à plein temps pour une compagnie indépendante majeure dans le secteur pétrolier, depuis maintenant 10 ans.

  

Le 11 septembre 2001, je me suis réveillé à l’heure habituelle pour me préparer pour le travail. Par la force de l’habitude, j’ai allumé la télévision et regardé les informations. Mes yeux se sont pétrifiés quand j’ai vu l’une des deux Twin Towers déjà en feu avec la queue de l’avion au milieu du bâtiment. Je n’ai pas pu en croire mes yeux lorsque j’ai vu l’autre avion frapper la seconde tour. Etant proche de Hollywood, j’ai pensé que ce qui se passait venait d’un tournage d’une scène de film. De plus, ici, à Long Beach, de nombreux studios tournent des films. Mes premières pensées ont donc été qu’un film-catastrophe était tourné à New York.

  

Cependant, je suis revenu à la sinistre réalité lorsque le présentateur a annoncé que l’Amérique venait être frappée par une attaque terroriste. Pendant un instant, mon ami et moi avons été glacés, incrédules, les yeux et les oreilles collés au poste de télévision. J’ai commencé à zapper sur d’autres chaînes, chaque (sans exception) chaîne rapportait cette terrible tragédie en même temps. Je n’ai pas voulu aller au travail ce jour là, car je voulais rester à la maison pour regarder les informations sur la tragédie qui se déroulait en ce matin, à New York City. Mais je devais aller travailler. Au travail, je suis resté connecté à la radio et j’ai appelé mon ami à la maison très régulièrement pour savoir ce qu’ils montraient à la télévision. Ce jour là, personne au travail et aux Etats-Unis (j’en suis sûr) n’a pu se concentrer sur son travail. À la place, ils écoutaient tous la radio ou écoutaient la télévision, essayant de comprendre, d’exorciser ce qui ce passait en ce 11 septembre 2001.

 

Le 11 septembre 2001 restera à jamais comme le jour où des attaques terroristes ont infligé la tragédie la plus meurtrière de l’Histoire sur le sol américain. En ce jour d’horreur, nous n’avons pas seulement perdu plus de 300 pompiers héroïques et autres policiers, militaires, mais nous avons également perdu des grands-parents, des parents, des sœurs, des frères, des maris, des femmes, des fils, des filles et des amis. Notre nation et le monde entier ont pleuré l’insurmontable douleur de la perte de milliers de vies au World Trade Center, au Pentagone et à Shanksville (Pennsylvanie), la destruction totale du World Trade Center (WTC), des deux tours et la destruction partielle du Pentagone. Nous avons dévolument compati avec les familles endeuillées par la perte de leurs bien-aimés, et partagé la peine qui nous a été infligée par cet acte humain d’ " inhumanité " à l’Humanité.

  

Depuis le 11 septembre, d’énormes changements sont intervenus, particulièrement avec l’introduction de mesures de sécurité dans les aéroports et lieux très fréquentés. Ici aux Etats-Unis, le Président Bush a formé le Homeland Security (Sécurité Intérieure, ndlr), entièrement chargé de protéger la sécurité de chaque et tout individu, de chaque et tout bâtiment, port, établissement, etc… Dans le monde entier, des mesures de sécurité similaires ont été implantées. De plus, la façon de faire du business, spécialement dans les aéroports, a complètement changé.

  

Je préfère ne pas répondre aux questions 4, 5 et 6. Ces questions qui je pense nécessitent un point de vue complètement objectif et non-partisan.

  

Merci

  

 

 

Debbie W.

  

Bonjour Phil.

  

Je vis au Canada mais j’aime les USA. Je suis une mère de 32 ans, j’ai deux enfants.

  

Ce que je faisais le 11 septembre ? La même chose que chaque jour précédent. Je me préparais pour partir au travail et emmener ma fille à la garderie.

  

J’ai vu le second crash d’avion dans la tour et ce fut la pire image qu’il m’ait été donné de voir. Cela hantera ma mémoire pour toujours. Je ne pouvais pas supporter de regarder la couverture aux infos chaque jour, donc je ne l’ai pas fait. Maintenant, 3 ans ont passé et je commence à revenir sur ce jour. J’ai découvert qu’il y avait eu plusieurs enfants dans ces vols – du même âge que les miens. Je ne peux pas m’enlever leurs images de la tête. Ces petits enfants innocents qui n’avaient jamais fait de mal à personne et qui sont morts…

  

Comment le monde a changé depuis ce jour ? Cela dépend. Je pense que beaucoup de gens cultivent encore de l’animosité envers les USA, ils blâment l’administration Bush pour les attaques. Pas moi. Je blâme les terroristes et personne d’autre. Je pense que Bush fait du bon travail, considérant ce à quoi il doit faire face.

  

Je peux vous dire que mon propre monde a changé – spécialement depuis que j’ai appris pour les jeunes victimes. J’ai appris que mes propres enfants sont la chose la plus importante au monde et que je ne peux pas les considérer comme acquis. J’ai appris à vivre chaque journée comme si c’était la dernière. J’ai appris que nos enfants doivent tirer quelque chose de cette tragédie. C’est pourquoi j’ai fait le vœu que la mort de ces petits ne sera pas vaine.

  

Je suis en train de mettre en place une association ici, au Canada, qui aura pour but de diffuser (fournir) des programmes pour apprendre à nos enfants que la haine et la violence ne sont pas les moyens de résoudre nos conflits. Peut-être pourrai-je aider nos générations futures à être plus compatissantes et tolérantes envers les autres, et éviter un autre 11 septembre.

  

Comme je l’ai dit à propos de Bush, je pense qu’il gère la situation de la meilleure façon possible. Je crois honnêtement qu’il n’y avait aucun moyen d’éviter les attaques. Rétrospectivement je leur mets 20/20. J’ai quelques amis qui ont servi en Afghanistan après le 11 septembre, et ils ont été fiers de le faire. C’était dangereux et ils ont été confrontés à la situation de tuer un être humain. Je sais qu’ils seront à jamais hantés par ce fait. Mais ils l’ont fait pour notre liberté et je leur en suis reconnaissante pour cela.

  

Je pense que l’Irak était lié. Hussein était l’un des financeurs majeurs des attentats. Il a fourni une assistance financière à de nombreuses organisations terroristes.

  

Pour qui je voterais ? Si j’étais Américaine, je voterais sans hésitation pour Bush. Il a agi dans le meilleur intérêt pour le monde libre. Il a montré que l’Amérique ne reculerait pas ou n’accepterait aucune attaque contre le peuple innocent d'Amérique. Il parle avec son âme et se tient à ses décisions.

  

Kerry est un hypocrite. Il change d’avis selon ce que veut entendre le peuple. Quel type de leader ferait-il ? Imaginez si Kerry avait été en poste le 11 septembre. Un jour il aurait été pour la guerre, et le suivant non. Entre-temps, alors qu’il serait resté indécis, combien d’attaques supplémentaires auraient pu se produire ?

  

Ces terroristes sont des lâches. Ils frappent des innocents, pourquoi ? Vraiment, qu’ont-ils accompli en assassinant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ? Je ne vois rien qu’ils aient pu gagner par cela. Je ne comprendrai jamais le raisonnement derrière leurs croyances et leurs actes.

  

J’espère que cela vous aura aidé et vous souhaite bonne chance dans vos efforts.

  

Au revoir

  

 

 

John G.

  

Cher Phil,

  

Je serais très heureux de vous aider.

  

Mon nom est John G. J’ai 33 ans, et je vis actuellement à Brooklyn, NY.

  

Le 11 septembre, je travaillais pour une compagnie d’assurance et j’étais sur la route. Je quittais New York au moment où j’ai entendu le choc du premier avion. À ce moment là nous avons tous cru à un terrible accident. Quand nous avons entendu le crash du second avion nous avons tous su qu’il ne s’agissait pas d’un accident. Les minutes passant, j’ai commencé à voir des cendres tomber du ciel. Comme s’il neigeait fortement. Ma voiture s’est retrouvée couverte de cendres blanches en quelques minutes. Bien sûr j’ai appelé tous ceux que je connaissais et nous avons commencé à croire que c’était la fin. Les rumeurs allaient bon train. J’ai entendu que la Maison Blanche avait été touchée avec d’autres bâtiments. Je ne savais plus que croire.

  

Les gens couraient avec des regards horrifiés que je n’avais jamais vus auparavant.

  

Le monde a très fortement changé car de très nombreuses personnes ont appris à avoir peur, pour la première fois. Tant de personnes considèrent les choses comme acquises, parmi lesquelles le confort.

  

Ni Bush ni aucun autre président ne nous dira jamais la vérité totale sur ce sujet. Nous ne serons jamais vraiment tout ce qui s’est passé et ce qui se passe. Seulement ce qu’ils veulent que nous sachions.

  

Je devrais voter Bush à nouveau principalement car il a commencé tout cela et sait [ce qu’il faut faire] mieux qu’un nouvel arrivant.

  

Je crois que les gens qui sont prêts à donner leur propre vie juste pour en tuer d’autres sont malades. Ils doivent être stoppés à tout prix.

 

Bien que je sache que l’Amérique est haïe par de nombreux autres pays, je pense que les choses n’auraient pas du aller aussi loin.

  

Je pense aussi que l’Amérique met son nez où elle ne devrait pas. Même si je me dis que c’est pour la bonne cause.

 

 

 

Nikki

  

J’ai 26 ans, au foyer. Je vis en Caroline du Sud, USA. Mon prénom est Nikki.

  

[Le 11 septembre 2001,] je me préparais à travailler (je faisais souvent du baby-sitting), puis ma belle-mère m’a appelée et dit d’allumer la télévision. J’ai vu le crash du second avion et je ne pouvais pas le croire. Je n’ai pas réalisé qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.

  

Je pense que chaque pays a appris que désormais il devrait toujours surveiller ses arrières car on ne sait plus ce qui peut se passer.

  

Je pense que Bush a fait un excellent travail. Il a prouvé qu’il était un chef fort et dévoué. Il n’a pas peur de faire ce qui est juste.

  

[Sur l’Irak] Il y a déjà eu des preuves que l’Irak avait certains types de liens avec des groupes terroristes. Je pense que la guerre était une bonne idée. Saddam Hussein n’est pas le genre de personnes qui devrait diriger un pays. Il est sadique et cruel avec son propre peuple. Imaginez comment il traiterait le reste du monde.

  

J’ai été déçue par la réaction de la France. Si je hais les Français ? Non.

  

Je pense juste qu’ils auraient dû être prêts à aider les Etats-Unis comme nous les avons aidés dans le passé.

  

Définitivement, je voterai pour Bush. Kerry se préoccupe trop de ce que les autres nations pensent des actions des USA. Il n’a pas la force de diriger notre pays. Il a également changé d’avis sur plusieurs sujets, de nombreuses fois. Les Etats-Unis ont besoin d’un homme comme Bush qui sait où il se situe.

  

 

 

Jason D.

 

Je suis un étudiant de 17 ans, je m’apprête à rentrer à l’Université Penn State en Pennsylvanie.

  

[Le 11 septembre 2001,] j’étais en classe et ma prof est entrée en courant dans la salle, en pleurs, disant quelque chose comme " Ils viennent de faire écraser un avion sur le World Trade Center ". Nous avons tout arrêté et avons allumé la télévision, l’avons regardée très choqués et furieux.

  

Le monde a changé car ils ont tué des milliers d’Américains innocents en ce jour. Les Américains ne leur avaient rien fait. Ils ont été lâches et ont jeté des avions sur le WTC, le Pentagone et en Pennsylvanie. Ils ont tué notre peuple, maintenant ils doivent mourir. Il leur reste encore à sentir la colère des Etats-Unis et du peuple américain.

  

[Bush] a été un grand et fantastique leader. Il reste un grand leader. Il est ici pour les Etats-Unis, pas pour l’Europe. L’Afghanistan a refusé de donner Ben Laden, ils en ont payé le prix. La guerre contre le terrorisme est en train d’être gagnée car des nations dans le monde reculent et abandonnent leurs armes de destruction massive. Après les exemples de l’Irak et de l’Afghanistan, ils savent mieux ce qui pourrait les attendre.

  

Je soutiens totalement la guerre en Irak et notre président. Ce fut une bonne idée car nous avons supprimé l’un des pires meurtriers de la planète. Il a soutenu et financé le terrorisme, par conséquent est devenu un terroriste.

  

J’ai perdu tout respect pour la France, comme de nombreux Américains. La France est la première à critiquer, mais aussi la première à reculer et à faire preuve de lâcheté. Parfois la guerre est nécessaire, et la France devrait savoir cela, ou elle parlerait allemand. La France est lâche et nous n’avons besoin de votre approbation pour rien. Nous n’avons besoin ni des Nations Unies, ni de l’Europe. Vous n’avez jamais été là pour les Etats-Unis auparavant, mais cette fois vous avez infligé de gros dommages à nos relations. Presque tous les Américains ont pris personnellement le fait que votre pays ait protesté contre les Etats-Unis et nous ait traités de meurtriers. Cela ne sera jamais oublié car ma génération hait l’Europe car vos pays sont lâches et traîtres.

  

Je pourrai voter pour la première fois et je voterai pour Bush car il est ici pour le peuple américain. Nous sommes premiers dans sa liste, pas un autre pays. Je n’attends pas de ce lâche de Chirac d’être mon chef, donc votre pays ne devrait pas dépendre de Bush. Bush a fait un bond dans les sondages et va remporter l’élection car il est ici pour le peuple américain, et pour le peuple américain seulement.

  

Si vous voulez rendre hommage aux victimes, arrêtez de vous opposer à nous sur tout.

 

 

 

Frank O.

  

Je m’appelle Frank. Je vis dans le sud-est de l’Angleterre. Je suis ingénieur en assistance technique.

  

[Le 11/09/01,] j’étais à un cours de formation. Ma première réaction fut l’horreur et l’incrédulité, et ma seconde réaction fut une colère profonde.

  

La majorité du monde s’est éveillée au danger des musulmans. La seule chose positive du 11 septembre est que cela nous a permis de mieux connaître l’Islam dans toutes ses formes dégoûtantes. Nous étions endormis, maintenant nous sommes réveillés.

  

Cette attaque [contre l’Irak] était correcte mais aurait dû intervenir bien avant et aurait dû inclure l’Arabie Saoudite, le Pakistan, l’Iran, la Syrie et la Libye.

  

Ils auraient dû être attaqués avec des armes nucléaires et réduits au niveau de vie de l’Âge de Pierre.

  

L’Irak a encouragé le terrorisme en Israël. La France a été lâche comme d’habitude, avec ses intérêts pétroliers et de commerce d’armes comme première préoccupation.

  

Maintenant je nous retirerais d’Irak et je les laisserais se déchirer.

  

Je voterais pour Bush dans l’espoir qu’il combatte la terreur par la terreur. Je suspecte Kerry (ce n’est pas son vrai nom) de réagir comme les Espagnols (qui se sont retirés d’Irak, ndlr) ou d’être lâche comme les Français et les Allemands.

  

Respects

  

Frank

  

 

 

Mitchell S.

  

Bonjour Phil (…) Je serais heureux de répondre à vos questions. (…)

  

Je suis un psychologue gériatrique à New York City. Ma spécialité est d’aider les personnes avec des problèmes de mémoire à se souvenir mieux et à se sentir mieux émotionnellement.

  

[Le 11 septembre 2001,] j’étais sur le chemin du retour après avoir voté à une primaire municipale, à environ 9h – je vis bien plus loin, au nord de la ville – quand j’ai entendu deux SDF (se ?) partager les écouteurs d’une radio. Ils disaient aux gens que deux avions s’étaient écrasés dans le World Trade Center. Ils ne semblaient pas être très crédibles, ne savaient pas la taille des avions et si c’était sérieux ou pas. Je ne leur ai pas vraiment prêté attention. Personne d’autre ne semblait être au courant de l’événement alors que je rejoignais ma voiture pour quitter mon quartier, afin de me rendre au travail après le pont, dans le Queens.

  

Lorsque j’ai allumé mon autoradio, j’ai pris conscience de la gravité du désastre à ce stade des évènements, quelques minutes après le crash du second avion. Il était clair pour moi qu’il s’agissait d’une attaque intentionnelle.

  

Puis, j’ai décidé de partir au travail, pensant que le désastre était limité dans sa portée, que le feu s'éteindrait et que tout reviendrait à la normale. J’ai conduit dans la ville, entendant les sirènes et voyant tous les pompiers se précipiter [sur les lieux de la catastrophe], pour la plupart à leur mort. Alors que j’avais atteint le Pont Triboro, la cité avait fermé tous les points d’accès à Manhattan. Je pensais que ce serait arrangé d’ici à mon retour chez moi le soir et que je pourrais rentrer sans problème.

  

Je pense que j’avais une autre motivation : je voulais voir le World Trade Center en feu, pour me rendre compte de l’importance de l’événement de mes propres yeux. C’était une journée très belle (en terme de météo, ndlr). J’avais une bonne vue des flammes du pont. Je m’en souviens si bien, de cette dernière vue relativement rapprochée. Je devais le voir pour réaliser, tellement cette attaque était difficile à comprendre.

  

J’ai appelé ma femme une fois arrivé à mon travail. Elle n’en avait pas encore entendu parler et ne regardait pas la télé. En attendant, j’avais toujours une vue des tours en feu, mais bien plus éloignée. Bien que je n’aie pas vu les tours tomber de ma position avantageuse à quelques miles de la rivière, je pouvais pleinement voir l’énorme nuage de poussière à l’endroit où les tours se trouvaient. Je suis finalement rentré chez moi plus tard en ce soir, une fois que le métro ait été réouvert, laissant ma voiture pour la récupérer un autre jour.

  

Globalement, le monde est devenu bien plus dangereux depuis ce jour. L’illusion des Américains était que nous resterions à l’abri, même si d’autres lieux subissaient des attaques terroristes. Dès lors nous savions que nous étions nous aussi des victimes potentielles. Je pense que l’importance de la menace terroriste est devenue bien plus évidente pour le monde entier, puisque maintenant chaque pays est virtuellement à risque.

 

 J’ai des sentiments très négatifs sur l’administration Bush sur bien des points. Je suis très inquiet par sa façon de répondre à la crise. En tant que psychologue deux choses me frappent :

 

Il ne comprend rien de la psychologie d’Al Qaïda et des autres groupes fondamentalistes. On ne peut pas juste les " enfumer ". Ce n’est pas une guerre conventionnelle. Ils veulent entraîner avec eux le plus grand nombre de victimes, croyant qu’ils iront au Paradis en mourant pour leur cause. Il ne comprend rien non plus du besoin d’un consensus international plutôt que d’agir unilatéralement. Il ne comprend pas pourquoi nous avons besoin de répondre en tant qu’une communauté internationale unifiée, plutôt que de nous sous-diviser plus encore.

 

Il est un maître des médias pour présenter son programme politique comme ayant pour but d’aider tout le monde, alors qu’en fait celui-ci accroît vraiment la polarisation entre les riches et les pauvres. Il est tellement bon à ce jeu que le peuple américain croit à ses mensonges. Je crois qu’il est en Irak plus pour accroître son contrôle sur l’Irak que pour la situation politique du Moyen-Orient. Il a utilisé le 11 septembre comme une excuse pour légitimer ses intentions déjà décidées longtemps avant même qu’il ne soit entré en fonction. Je crois aussi qu’il utilise l’Irak comme un leurre pour éviter d’admettre au peuple américain qu’il a échoué à arrêter Al Qaïda.

  

Il n’y a aucune preuve selon laquelle l’Irak était impliqué. En fait, tout porte à croire qu’avant et après, la loi par la main de fer de Saddam Hussein a réussi à écarter les forces d’Al Qaïda. Regardez simplement comment Al Qaïda a infiltré l’Irak depuis. C’était prévisible avant que nous ne décidions d’y aller, mais rien n’a été prévu pour cette probable possibilité.

  

Je n’ai pas soutenu l’amitié de la France avec l’Irak dans le passé. Je pense que Saddam Hussein était un mauvais homme qui terrorisait son peuple et qui mettait le monde en danger en fabriquant des armes de destruction massive. Mais la première Guerre du Golfe a mis fin à ces plans. Il n’était plus un danger pour personne si ce n’est son propre peuple. Donc, la France a eu raison de rester en dehors de la guerre, mais elle a trop soutenu le régime de l’ancien dictateur.

  

Je vais voter pour Kerry. Malheureusement, j’ai peu de foi en le peuple américain. Ils sont susceptibles d’être convaincus par les mensonges et autres fausses déclarations de l’administration Bush. Je crains que sa réélection ne soit très probable.

   

 

 

Matthew W.

  

Soldat (Private) Matthew L. W., je travaille dans l’armée des Etats-Unis. Je suis actuellement basé à Bamberg, Allemagne. Je viens de l’Etat de New York, j’ai 21 ans.

  

[Le 11/09/01,] je travaillais dans le New Jersey et je pouvais voir les tours d’où je travaillais. Les mots ne peuvent pas décrire le choc et l’horreur que j’ai ressenti ce matin-là.

  

Ce qui a changé ? Plus de peur et de violence envers l’autre.

  

[En ce qui concerne la gestion par Bush de la crise,] je suis incapable de vous révéler cette information à cause de mon travail.

  

Je pense que l’Irak avait besoin de l’aide des Etats-Unis et d’autres pays pour se débarrasser de Saddam. Aucune guerre n’est une " bonne idée ". J’ai des frères, des amis et de la famille qui souffrent chaque jour de cette guerre. Je comprends ce que la France a pu ressentir à l’idée d’être impliquée dans cette guerre. Je ne hais pas [les Français] mais je crois que les Etats-Unis auraient pu profiter de leur aide.

  

[Concernant l’élection] je suis indécis à cause de tout ce qui s’est déjà passé et de ce qui pourrait arriver dans le futur. Donc je suis sûr que la course à la présidence sera très serrée. N’hésitez pas à m’interroger sur n’importe quoi pour lequel je peux vous aider, mais vous devez comprendre que je ne suis pas autorisé à m’exprimer sur certaines choses, je suis désolé mais pour autre chose je serai ravi de vous aider. En tous les cas, prenez soin de vous mon ami français. (il me donne son adresse).

  

 

 

John S.

  

Concernant vos questions, sans doute l’état d’esprit européen est-il différent de l’état d’esprit américain, comme vous avez plusieurs " douzaines " de nations sur la même aire que les Etats-Unis, et autant de groupes ethniques dans une agglomération polyglotte que l’on appelle l’Europe, uniquement comme une désignation continentale.

  

L’Amérique est TRES différente. Nous partageons notre continent avec seulement neuf autres nations, et essentiellement cinq groupes ethniques seulement, les Aborigènes, les Africains, les Hispaniques, les Français et les Britanniques. Je suis moi-même de descendance britannique et française.

  

Le 11 septembre, j’étais à mon travail, sans me douter de rien. Vous nous voyez, nous les Américains, comme des gens arrogants car nous sommes la nation la plus puissante de la planète, pas seulement militairement mais aussi économiquement, en cela nous ne sommes pas différents de toute autre culture dominante dans l’Histoire. Je suis une personne très patriote qui aime son pays plus que sa propre vie, qui est reconnaissante à son Père Merveilleux d’avoir été bénie par Lui pour être née et élevée dans la plus grande nation sur terre. J’ai été en dehors des Etats-Unis et j’ai vu avec mes propres yeux comment les indigents vivent réellement, ce qui m’a rendu encore plus férocement loyal envers mon pays. Quand mon pays a été attaqué, j’ai été prêt à m’engager dans un génocide massif des Musulmans, tel est mon amour déraisonné pour mon pays, parfois réactionnaire et irraisonnable.

  

Je sais que tous les Musulmans n’ont pas attaqué l’Amérique, mais si les Français avaient attaqué l’Amérique j’aurais ressenti la même chose.

  

Concernant la gestion par l’administration Bush de la guerre en Irak (oui, je crois que Saddam était allié à nos assaillants) j’attends de mon Président qu’il arrête de se retenir et qu’il déclenche réellement notre puissance sur les terroristes, provoquant ainsi choc et effroi dans l’ensemble du monde.

  

J’ai toujours connu les Etats-Unis comme étant le " bureau du bien-être " du monde. Nous avons donné des TRILLIONS de dollars à des nations étrangères pour les aider et ce que nous recevons souvent en retour, c’est un couteau dans le dos.

  

Pour ce qui est de la réaction de votre nation, cela m’a rendu profondément honteux d’être d’héritage français. Nos relations étaient basées sur la confiance mutuelle, l’amitié et l’assistance, et nous avons vécu ainsi jusqu’à la guerre d’Irak. Je suis, comme la plupart des Américains, infiniment contrarié d’autant plus que sans les soldats américains votre nation aurait été contrôlée par les Allemands à deux reprises dans la première moitié du 20è siècle.

  

Mon propre père -Dieu ait son âme- est venu de loin pour devoir braver l’enfer sur terre appelé Normandie, mais quand, non seulement l’Amérique mais aussi la Turquie, camarade de l’OTAN, ont besoin de votre aide, les Français ne sont PAS là. Ce n’est pas grand chose de la part d’un allié si vous voulez mon avis.

  

Et mon vote de novembre est mon affaire, pas la vôtre.

  

 

 

21 septembre 

 

 

Michele G.

  

Je suis artiste portraitiste, mère au foyer et professeur remplaçante en temps partiel. Je vis dans une petite ville de l’Etat du Kansas (USA). J’ai 31 ans, je suis conservatrice (de droite, ndlr), catholique et je crois en de fortes, aimantes familles.

  

[Le 11 septembre,] j’étais choquée et incrédule. Je regardais les informations à la maison et je ne pouvais rien faire d’autre que d’en discuter avec mes amis et ma famille. Mon fils de 3 ans prenait un avion en jouet et le faisait s’écraser sur des bâtiments en Lego, puis hurlait comme le feraient des gens s’ils avaient à sauter des bâtiments. J’ai su à ce moment que nous aurions à discuter de ce qui s’était passé et que ce serait très difficile pour lui de comprendre – spécialement parce que je ne pouvais pas comprendre moi-même. Ma réaction a été de penser que le vrai Mal venait de se montrer.

  

Immédiatement après ce jour tragique, de nombreuses personnes dans le monde se sont unies et ont présenté le " bon " côté de la vie. J’ai alors espéré que le monde s’unirait pour combattre les terroristes et que les gens s’aideraient mutuellement, resteraient fermement opposés au terrorisme et comprendraient à quel point il est important de s’entraider.

  

Je soutiens Bush. Je n’ai pas la prétention de dire que je suis une experte sur d’autres terres comme l’Afghanistan, l’Irak, etc… mais d’après ce que j’ai compris, le Président Bush a agit avec intelligence et en connaissance de cause, et est resté impassible contre le terrorisme. Il a essayé d’obtenir le plus de soutiens possibles de la part d’autres pays et beaucoup l’ont suivi dans sa volonté d’entrer en guerre. Après avoir entendu la façon dont Saddam avait détruit de nombreuses vies en Irak, j’ai salué l’idée de lui faire quitter le pouvoir. Les pauvres gens, spécialement les femmes et les enfants, peuvent désormais jouir de plus de libertés qu’ils n’en ont eu auparavant. Ils vivaient une vie faite de peur avec des meurtres fréquents, de la torture, des viols, des écoles utilisées pour stocker des bombes, etc…

  

Ce ne sera pas parfait en Irak, mais au moins maintenant, des changements interviennent pour les aider à avoir de l’espoir dans leur futur. Je crois que les Etats-Unis font ce qu’ils peuvent pour aider le peuple d’Irak en espérant quitter le pays aussitôt que l’Irak aura la capacité de résister de lui-même contre le terrorisme.

  

Je crois que Saddam et ses sbires peuvent être liés à la tragédie de New York et à de nombreux autres actes terroristes dans le monde. J’ai été très déçue par la réaction de la France, et aussi par d’autres pays qui n’ont pas participé à la guerre contre le terrorisme. Le monde serait si fort si nous travaillions TOUS ensemble pour le bien commun. Mon amie de Taiwan dit qu’elle est en désaccord avec les Etats-Unis quand ils s’interfèrent dans les affaires des autres pays, mais elle admet que les USA aident Taiwan à se protéger de la Chine. Les Etats-Unis ont tant fait pour de nombreux pays qu’il semble juste qu’ils reçoivent plus de soutien en retour. Je suis également très suspicieuse au sujet des Nations Unies et de ce qu’elles en sont arrivées à représenter (le pouvoir et l’argent peut aisément influencer les choix). Heureusement, dans les mois qui viennent, plus de choses seront dévoilées pour nous aider, nous autres Américains, à comprendre pourquoi certains choix ont été faits dans le fait d’être allés en guerre en Irak. Vos idées sur la raison pour laquelle [la France] n’a pas réagi autrement seraient très intéressantes. […] J’ai l’ouverture d’esprit d’essayer de comprendre pourquoi la France a réagi ainsi. Je réalise également que tous les Américains n’ont pas soutenu la guerre en Irak, et que tous les Français ne s’y sont pas opposés.

  

Définitivement, je voterai pour Bush.

  

J’aurais très, très peur si Kerry devenait président.

  

À propos, je suis une artiste portraitiste et j’ai peint plusieurs personnes qui ont péri dans les tours de New York. Vous et moi et chacun dans ce monde sommes liés de nombreuses façons, quel que soit l’endroit où nous vivons.

 

Meilleurs vœux pour votre article. J’aimerais pouvoir le lire un jour.

  

Sincèrement,

  

Michele G.

  

 

 

Alexander F.

  

[…] Je serai très heureux de répondre à vos questions. Je suis toujours très heureux d’avoir une conversation intelligente avec quelqu’un qui s’intéresse à ce qui se passe dans le monde. Je suis actuellement étudiant à Dallas, Texas. Je suis venu ici de Californie il y a quelques années, donc je ne suis pas un Texan d’origine. À l’origine je suis né en Russie, et j’ai déménagé aux Etats-Unis avec ma famille en 1997.

  

Le 11/09/01, j’étais à l’école en Californie, et le matin, avant de commencer les cours, j’ai vu un groupe d’étudiants réunis autour d’un camion où un radio était allumée. Alors que je m’approchais, j’ai compris qu’il s’agissait d’un bulletin d’informations qui décrivait ce qui se passait à ce moment là. À ce moment là, si je me souviens bien, les tours n’étaient pas encore tombées, mais elles étaient toutes les deux en feu. J’écoutais avec effroi, et toujours sans images, je ne pouvais pas visualiser ce qui se passait où quelle était l’ampleur des dégâts. N’étant jamais allé à New York je n’étais pas exactement sûr de ce à quoi ressemblait la zone autour des tours.

  

Cependant, alors que les cours commençaient, le prof a décidé d’annuler le cours et de nous laisser regarder les informations à la télévision dans sa classe. J’ai été très profondément frappé par l’horreur de ce qui se passait – les tours étaient alors tombées, et je me suis retrouvé sans voix à la vue des avions se crashant et spécialement de l’horreur des gens qui essayaient de s’échapper au milieu de la fumée et des débris, comme en plein milieu d’une guerre. Je n’avais toujours pas compris à quel point c’était grave, l’ampleur de la dévastation et l’horreur de cet événement, et je ne pense pas que cela ait changé avant plusieurs jours après, bien que j’aie regardé les informations toute la journée en rentrant chez moi.

  

Depuis ce jour, je crois que l’ère de la Guerre Froide a réellement pris fin, et qu’une ère nouvelle de terrorisme global et de prise de conscience de ce fait a commencé. La meilleure preuve fut le changement d’attitude du Président Bush sur le positionnement des troupes américaines dans le monde entier, pour faire que ce ne soit plus le communisme mais le terrorisme qui désormais soit combattu (retirées d’Europe, etc…).

  

Je pense que globalement la gestion par Bush de la crise, dans le monde entier comme dans le pays, n’a pas été un succès. Bien que l’invasion de l’Afghanistan ait été méritée, et je l’ai soutenue, je crois qu’il pourrait avoir fait beaucoup mieux, comme nous le prouvent les récentes attaques et rébellions dans le pays. Bien que les médias continuent à couvrir les évènements plus récents en Irak autant que l’élection qui vient, les pertes de vies continues en Irak, et la présidence actuelle ne fait pas grand chose à ce sujet. (…)

  

De plus, à l’intérieur du pays, l’administration Bush a commencé à utiliser les attentats du 11 septembre pour faire peur aux citoyens américains et les maintenir dans ce climat en élevant ou baissant constamment le niveau d’alerte, effrayant les gens et les rendant plus cléments envers les politiques de l’administration Bush.

  

L’administration Bush n’aurait pas dû faire la guerre à l’Irak avant d’avoir terminé celle d’Afghanistan et celle contre Al Qaïda. En plus de cela, alors que ces deux guerres étaient " méritées ", celle d’Irak ne l’était pas. Bush parle souvent comme s’il voulait faire croire aux gens les plus ignorants des Etats-Unis que l’Irak et le 11 septembre avaient quelque chose en commun. Cela ne pourrait être plus éloigné de la réalité, sachant que Saddam Hussein et Oussama ben Laden se détestaient. (…)

  

De ce point de vue, je suis très critique de l’administration Bush car je crois qu’un président ne devrait pas mentir de manière si flagrante et ouverte à son peuple et au monde entier – cela donne l’impression que le président croit que les citoyens des Etats-Unis ne sont que de pauvres incultes qui de toute façon ne comprendraient pas. Je ressens cette tactique comme une insulte au monde et spécialement aux Américains.

  

Concernant les armes de destruction massive, je voudrais dire que la réaction de certaines personnes du fait qu’aucune arme n’a été trouvée m’a paru disproportionnée – ce n’était pas nécessairement la faute de Bush : si on lui a donné des informations qui disaient qu’il y avait de bonnes raisons de croire qu’il y avait des ADM en Irak, pourquoi aurait-il dû ne pas le croire ? Ceci dit je désapprouve les actions de Bush en Irak, et je pense qu’en fait une solution diplomatique, comme celle réussie avec Mouammar Kadhafi, était possible.

  

J’ai applaudi la réaction de la France à la politique de Bush, et je crois que Bush aurait dû attendre d’avoir l’approbation et le soutien de la communauté internationale (pas nécessairement l’ONU mais je ne m’étendrai pas sur le sujet) avant d’attaquer l’Irak.

  

Nous vivons maintenant dans un monde unifié, et quel que soit le nombre de pays souverains, attaquer un pays sans un large soutien international est politiquement suicidaire, ou du moins une très mauvaise idée.

  

Pour finir, venons en à l’élection à venir. Je ne peux moi-même pas voter car je ne suis pas citoyen, mais si j’en avais l’opportunité je voterais Kerry, bien qu’avec quelques hésitations. Les deux candidats, il me semble, ne sont pas merveilleux cette année. Même si l’équipe de campagne de Bush a raison sur les " flip-flops " de Kerry, je pense qu’il est temps pour Bush de partir pour voir ce qu’un président différent pourrait faire avec le désordre mondial créé par Bush. Je suis toutefois quelque peu découragé par la nature bipartisane croissante de ce pays. Je crois réellement, spécialement maintenant, avec cette élection, qu’un candidat d’un tiers parti (d’une importance plus grande, ndlr) serait une plus formidable pour le système démocratique américain.

  

Mais en prenant en compte le choix à faire, Kerry vient toujours en tête (même si voter pour lui au Texas – bastion de Bush, ndlr – est inutile, le Texas sera forcément remporté par les Républicains).

  

Je crains juste qu’il y’ait une autre attaque terroriste sur le sol américain avant les élections (un peu comme en Espagne), et qu’à cause de cela Bush ne soit réélu par un score triomphal, un séisme politique. Je pense que les peuples aiment généralement s’accrocher aux sortants en période de chaos.

  

Bien, j’ai été très heureux de répondre à vos questions, et j’espère que cela vous aidera dans votre travail sur le 11 septembre. (…)

  

Sincèrement,

  

Alexander F.

  

 

 

Jacqueline S.

 

Bonjour Phil, mon nom est Jacqueline S., d’Allentown, Pennsylvanie. Je suis professeur de remplacement. Bien que j’aie 59 ans, je viens juste d’obtenir mon Master l’année dernière en Etudes Américaines, à l’Université Lehigh. J’ai alors fait des recherches sur le 11 septembre et écrit sur les Fonds de Compensation des Victimes du 11 Septembre.

  

Le 11 septembre 2001, je travaillais pour Agere Systems, anciennement Lucent Technologies, avant que cela ne devienne AT&T Technologies. Je travaillais alors au département des relations publiques, lorsque mon fils m’a appelé de son travail pour me dire que quelque chose se passait, que deux de nos bâtiments venaient d’être frappés par des avions, et qu’un autre avion s’était crashé en Pennsylvanie. C’était déroutant et effrayant. Personne ne savait ce qui allait se passer ensuite. La Pennsylvanie est également proche de New York et Washington. Cette journée fut une journée de peur et de choc. Après une journée de calme, mon employeur a initié un programme pour réunir des volontaires de toutes compétences qui avaient donné de leur temps pour aller à New York aider les victimes et aider au nettoyage de la zone.

  

Depuis ce jour, nous avons connu un changement culturel. Nos libertés (" freedom and liberty ") ont été violées et nous trouvons cela difficile à accepter. Nous savons maintenant ce que ressentent les autres pays. Nous sommes maintenant vulnérables au terrorisme et ne pouvons pas nous en cacher. Chacun voit en l’Amérique la paix et la liberté. Nous sommes forts et nous avons de nombreuses raisons de nous battre ; nous ne les laisserons pas nous prendre nos rêves.

  

Vous allez avoir différents points de vue sur l’administration Bush ; chacun s’accorde toutefois à dire qu’il a géré la crise en elle-même très " gracieusement ".

  

Mais sur la suite des évènements les points de vue sont beaucoup plus divisés. 50% de la nation est d’accord avec la guerre en Irak, 50% est en désaccord, ces derniers pensant qu’il n’était pas nécessaire d’attaquer l’Irak car ils n’avaient pas d’armes de destruction massive et n’étaient pas responsables de l’attaque du 11 septembre. Je ne connais pas les statistiques, mais il semble que la majorité pense que la guerre en Afghanistan apportera la démocratie à la région, et espérons le la capture d’Oussama, ce qui réduira le terrorisme.

  

La France, comme de nombreuses autres nations, n’était pas en accord avec Bush. Ceci a provoqué une grande détérioration de nos alliances et une perte de confiance en l’ONU. Le Parti démocrate se bat pour revenir aux affaires pour reconstruire nos relations dans le monde.

  

Si vous ne l’aviez pas encore compris, je fais partie de ceux qui auraient attendu qu’un accord à l’ONU soit trouvé pour aller en Irak. Je regrette que nous ayons perdu du respect en l’ONU. J’espère que John Kerry pourra réussir au poste de président et reconstruire nos alliances. Je pense que seulement alors, nous pourrons, au niveau mondial, être assez puissants pour conquérir le terrorisme.

  

Ce fut un plaisir de vous aider dans votre projet.

  

Jackie

  

 

 

22 septembre

  

  

Kimberly H.

 

Cher Phil,

  

Je m’appelle Kim, j’ai 31 ans et je vis à Keizer, dans l’Oregon (USA). Je travaille pour le Service de Conservation des Ressources Naturelles. J’ai quatre enfants, un merveilleux mari, une belle maison, un chien et deux chats.

  

Je me souviens du 11 septembre mieux que de n’importe quel autre jour de ma vie. Ce matin-là nous nous sommes levés à 6h. Et nous avons allumé les dessins animés pour nos enfants. Cette journée était pour tous les deux une journée de repos. Vers 8h, nous avons dû appeler le centre anti-poison car mon plus petit avait avalé un tube de dentifrice. La femme ne me prêtait pas beaucoup attention, et lorsque je lui ai demandé pourquoi elle m’a dit qu’elle regardait la télévision. Il était alors 11h à New York, et je n’étais toujours pas consciente de ce qui se passait.

  

Je suis partie pour la gym lorsque mes trois plus grands enfants sont partis pour l’école. Mon mari a arrêté les dessins animés à la télévision pour regarder la cassette vidéo d’un match qu’il avait enregistré la nuit précédente. Sur le chemin de la gym, j’ai remarqué que j’étais à court d’essence, et je me suis rendue à une station. L’essence était à 1,54$ le gallon (3,79 litres, ndlr). Le CD que j’écoutais avait des sauts, donc j’ai mis la radio. Tout ce que j’ai entendu alors, c’est que le Président était caché, que le Pentagone était en feu et que les tours du WTC n’étaient plus. J’ai commencé à pleurer et je suis tout de suite rentrée chez moi. Je croyais qu’une guerre avait commencé, et (je précise que) mon mari est dans l’Armée de Réserve. Je suis arrivée chez moi et il était encore en train de regarder le match, ne sachant rien de ce qui s’était passé. Il m’a vu pleurer de façon hystérique, et a voulu savoir ce qu’il m’arrivait. J’ai éteint son match, j’ai mis les informations, et j’ai vu pour la première fois la vidéo du second avion frappant la tour. J’ai regardé les infos pendant des heures, et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. La nuit il y a eu un orage, ce qui est rare où je vis. Cela m’a réveillée : je croyais que nous étions bombardés. Je n’ai plus dormi de la nuit. J’ai regardé à nouveau les infos, un peu plus.

 

Ce qui a changé depuis ce jour ? Mon sens de la paix. Je me demande ce que mes enfants feront quand ils grandiront. Quelles horribles choses les attendent ? Je suis angoissée à l’idée que mon mari ne soit envoyé en Irak, et que je perde le meilleur ami que j’ai jamais eu. Je suis angoissée lorsque je vous un avion voler bas. Je suis FIERE d’être Américaine, maintenant plus qu’auparavant. Je suis en colère après les Musulmans, à raison ou à tort. J’essaie de ne pas l’être, mais je le suis toujours.

 

Je pense que le Président Bush a fait un bon travail dans notre pays. Je ne voudrais pas que mon mari aille à la guerre, mais je le soutiendrais s’il y allait, et je serais fière de lui. Je le soutiendrais par n’importe quel moyen. Le Président Bush a montré aux terroristes que nous ne nous laisserions plus faire sans réagir. La Liberté n’est pas gratuite, et il le sait. Je projette de voter pour lui en novembre.

 

L’Irak, indépendamment des liens à Al Qaïda, hébergeait des terroristes, et le Président Bush a dit que nous nous occuperions de chaque pays qui le faisait. Il a eu raison mais j’aurais souhaité que la guerre soit terminée. J’aurais souhaité ne pas voir les notifications de décès de jeunes qui auraient dû être à l’université. Ou voir des images d’enfants sans leur mère ou père. Je hais la guerre, mais je reconnais que c’est un mal nécessaire. Mais cela me rend si triste que parfois c’est difficile à accepter.

 

La réaction de la France ? Honnêtement, je ne sais pas quoi dire à ce sujet. Je n’ai pas été d’accord avec toute la gestion de ce sujet par la France, mais je ne suis pas Française, je n’y vis pas, et je ne me permettrais pas de dire qu’ils avaient tort.

 

(…)

 

Merci,

 

Kim

 

 

 

Ketthia

 

Je ne suis pas Américain mais Australien, mais je répondrai tout de même à vos questions. Je suis un étudiant de 20 ans, j’étudie l’économie et les maths à l’Université de Melbourne.

 

Lorsque le 11 septembre s’est produit, je dormais. Le lendemain plusieurs personnes m’en ont parlé et je ne les ai pas cru avant de voir les journaux. Des discussions ont démarré parmi les étudiants, la plupart d’entre-elles de nature raciste. Un étudiant a dit à un Arabe : " Nous allons nous faire ton peuple. Nous allons détruire ton peuple." Il parlait comme s’il pensait qu’il avait le contrôle sur l’Occident, comme si lui et non pas George Bush ni les autres n’étaient ceux au pouvoir. Vous pouvez parler dans votre travail de la psychologie du nationalisme, du patriotisme, du racisme, etc…

 

Après le 11 septembre, la plupart des gens se sont sentis vulnérables et inquiets. Dans l’élection 2004 (en Australie, ndlr) entre John Howard et Mark Latham, la sécurité nationale est un problème important. Les deux politiciens promettent des fonds massifs pour que des hélicoptères patrouillent les côtes, etc…

 

La sécurité dans les aéroports est plus forte. Les deux leaders conservateurs Bush et Howard ont adopté des positions fortes sur l’immigration illégale ; toutefois ce ne sont que des paroles, sans action. Sous le gouvernement Bush, la migration légale nette est d’un million par an. En Australie, considérant la plus faible population, elle est environ de 115.000 par an. Je ne suis pas anti-immigration mais pro-immigration, mais Howard et de nombreux conservateurs ont tenté d’agir comme s’ils étaient racistes pour gagner les voix racistes des campagnes et des classes ouvrières. Howard et Bush soutiennent les gros lobbies financiers mais ils arrivent à gagner le soutien des gens pauvres grâce au concept marxiste de la fausse conscience. Notez qu’aux Etats-Unis les Démocrates sont populaires dans les riches régions urbaines alors que les Républicains sont populaires dans les zones rurales.

 

Bush était parti à la chasse de Ben Laden, et voyant qu’il ne pourrait le trouver, il a décidé de satisfaire les bellicistes en allant en Irak. Ce fut une tentative pour booster sa popularité et exploiter le chauvinisme en Amérique. Vous pourriez aussi mentionner les dangers du nationalisme. Albert Einstein a dit " Le nationalisme est une maladie infantile. C’est la rougeole de l’Humanité ".
Sur le fond, je soutiens la guerre en Irak, non pas à cause des armes de destruction massive, mais parce que le peuple irakien mérite d’être libre. Ce qui s’est passé à Abu Graibh, toutefois, est dégoûtant. De plus, le fait que les pays riches n’aient rien pu faire pour ceux qui sont morts au Soudan est une preuve que la guerre en Irak n’a probablement pas été menée pour le bien des honnêtes citoyens.

 

Ce qu’ont fait les gouvernements français et allemand était raisonnable. Les inspecteurs en armement de l’ONU n’auraient trouvé aucune ADM en Irak.

 

Si j’étais Américain, je ne voterais pas pour Bush. En tant qu’Australien, je ne voterai pas pour Howard. Il a essayé de s’approprier la paternité de la bonne forme de l’économie, mais le succès de l’économie australienne vient réellement de Hawke et Keating.

 

 

 

Mary D.

 

J’ai 16 ans, je vis au Texas et je suis lycéenne au lycée de Mansfield High.

 

(Le 11 septembre,) j’étais dans le bus pour l’école, quand tout à coup le chauffeur nous a dit d’écouter les informations. Je me souviens que nous avons d’un commun accord observé une minute de silence pour les victimes, je me souviens que de nombreux enfants ont quitté l’école pour la journée et des gens qui marchaient dans les couloirs en larmes. Je me souviens avoir été en état de choc. Je me souviens en rentrant chez moi avoir essayé d’en savoir plus sur ce qu’il s’était passé, et je me suis moi-même sentie pleinement concernée par le 11 septembre.

 

(Depuis ce jour,) certains sont devenus plus proches de Dieu, d’autres sont devenus plus violents envers la foi musulmane. Je pense que cela nous a fait prendre conscience du fait que l’Amérique n’est pas invincible et que nous nous devons de regarder, de nous préoccuper du monde autour de nous et du fait que tout a un effet sur chacun et sur toute autre chose.

 

Je pense que (Bush) a géré cela comme n’importe qui à sa place l’aurait fait, je n’aime pas Bush personnellement mais il a ses points forts et ses points faibles, comme n’importe qui d’autre.

 

Je ne sais pas si (l’Irak) était totalement lié (aux attentats) mais je pense qu’ils ont mis leur touche à ce qui s’est passé, non pas qu’ils aient su ce qui allaient se passer mais parce qu’ils ont aidé et soutenu les groupes terroristes. Je pense que la guerre montre que nous ne sommes pas une nation égoïste mais que nous voulons aider les autres en " enlevant les pommes pourries du panier ". Je reste assez indécise sur la guerre.

 

Je ne sais pas pour qui je voterais, les deux candidats ont comme je l’ai dit des plus et des moins, je pourrais aller dans un sens comme dans l’autre, mais comme je l’ai dit, je n’ai que 16 ans.

 

 

 

Marie H.

 

Bonjour Phil,

 

Avant tout je trouve votre anglais formidable ! Je voulais que ce soit clair pour vous. Je pense que mon histoire est un peu comme celle de toute autre personne, sincèrement !

 

Mon nom est Marie, et j’habite sur la côte est de l’Angleterre, je travaillais pour les services de police en tant que civile mais j’ai arrêté pour cause de congé maternité.

 

Ce jour horrible avait pourtant si merveilleusement bien commencé. C’était une belle journée chaude et ensoleillée en Angleterre, avec une brise douce et, comme rarement, épargnée par la pluie. J’étais enceinte de 7 mois, et avec mon mari nous faisions une agréable balade sur un marché. Nous regardions tous les vêtements de bébés et étions excités par l’arrivée de notre bébé.

 

Nous savions que quelque chose n’allait pas, à cause du silence ! Comme vous le savez, les marchés sont des lieux très bruyants, avec de nombreux cris, et une certaine atmosphère. C’était vraiment étrange et irréel. Tout le monde était attroupé autour d’une petite télévision sur l’un des stands (ou vitrine de magasin). Certains ont dit " un avion s’est accidentellement crashé dans le World Trade Center, mon dieu !". C’est alors qu’a frappé le second avion ! " Wow, ce n’était pas un accident " a dit une personne.

 

Nous n’avions plus le cœur à faire du shopping et sommes retournés en silence dans la voiture. Le chemin du retour fut également étrange. Il n’y avait pas les fous habituels qui fonçaient sur l’autoroute, personne n’était impatient. Nous conduisions tous sobrement, unis, en écoutant calmement la radio. Toutes les stations normales avaient arrêté d’émettre et les informations étaient sur chaque canal. Les routes sont devenues de plus en plus calmes et lorsque nous avons rejoint notre route, les rues étaient totalement vides. Les bureaux et les commerces avaient fermé tôt, et comme vous le savez tout le monde était collé à sa télévision, suivant ces terribles évènements.

 

La télé montrait le second avion frapper cette tour encore et encore. Puis, les flammes et le fait de voir des gens sauter du bâtiment, qui était réellement terrifiant. Puis vinrent les informations des autres attaques, et nous nous sommes inquiétés à l’idée que Londres puisse être attaquée prochainement. Nous avons vécu plus près de Londres mais nous avons déménagé quand nous avons perdu des amis dans une explosion de bombe par l’IRA.

 

Ce qui m’a rendu le plus en colère furent les images de ces pauvres gens, de ces pauvres personnes innocentes, frappées dans leur quotidien. Nous avons Sky et nous avons zappé sur CNN. Habituellement distants, les présentateurs se sont à cette occasion montrés choqués, essayant de ne pas en dire trop. Ils étaient au bord des larmes et très inquiets, ce qui a rajouté à l’horreur de la situation ! Je me suis demandé quelle " cause " pouvait justifier cela.

 

Avant cela, je ne m’étais pas autant préoccupée des Américains, pour être honnête je pensais qu’ils étaient prétentieux et grossiers, mais cela a changé mon opinion. Ces pertes m’ont rendu malade et me sont apparues très douloureuses, ainsi que les pertes que cela avait provoquées pour le monde, cet acte d’horreur qui avait atteint de nouveaux sommets, et je me suis demandé comment il était possible de communiquer avec des personnes capables de cela. Des signes subconscients ne cessaient d’obséder mon esprit, comme le jour 11, avec le 11 représentant les sœurs jumelles, 911 étant le numéro des services d’urgences, et le plus ironique, l’horrible fait qu’ils aient pu utiliser d’innocents Américains pour tuer d’autres Américains innocents. Je ne prétends pas tout connaître de la politique américaine, mais je sais que l’administration de George Bush a été mise en cause, pourquoi ? C’est réellement hors de mon champ de compréhension !

 

J’ai été " pétrifiée " (numb) durant les semaines suivantes. De parfaits étrangers se parlaient de cela ; étrangement cela a unifié notre pays. Tous les gens différents, toutes les cultures et religions étaient unis dans le chagrin, se demandant " pourquoi ? ".

 

La communauté musulmane a été très calme, mais je dois dire que j’étais nerveuse lorsque je voyais une personne en habit musulman s’approcher de moi. J’étais en colère et je voulais lui demander " Comment votre dieu peut-il être d’accord avec ça ? ". Bien sûr plus tard nous nous sommes rendus compte que la majorité n’était pas d’accord avec (ces terroristes) et que Ben Laden semblait maquiller sa propre religion pour se faire plaisir et justifier sa folie meurtrière.

 

Le monde a tellement changé depuis ce jour. Les pays se sont divisés et la Grande-Bretagne a été poussée dans la guerre à cause de notre Premier ministre. Tony Blair est allé en guerre sans se préoccuper de ce que son pays voulait. C’est un homme très têtu qui ne semble pas se préoccuper du tout de ce que veut son pays. " I don’t see the point in an eye for an eye ! ". J’ai été furieuse de voir que nous sommes maintenant en première ligne pour être la cible d’attaques terroristes futures. Ces attaques étaient clairement d’une violence supérieure à ce que nous avions vu jusqu’à présent. Je reste consternée de voir que Ben Laden utilise tant d’argent pour une opération si énorme alors qu’il ne fait rien pour ses compatriotes qui meurent de faim ou de maladies en vivant dans des conditions déplorables. Je ne me préoccupe pas une seconde de sa cause ou de sa croisade ; il représente le mal et fait prospérer le terrorisme en infligeant peine et misère à tous, quelle que soit leur implication.

 

Nous savons que la Grande-Bretagne sera attaquée et nous y sommes préparés. Toute cette exagération des médias concernant les projets d’attentats découverts et les failles de sécurité, c’est beaucoup de bruit pour rien (" just a lot of hot air "). Nous sommes prêts et habitués à ce type d’attaques. Nous avons vécu trop longtemps avec la peur de l’IRA pour savoir comment réagir à ce genre de choses, donc je pense que cela nous a probablement moins affectés que d’autres pays pacifiques !

 

Evidemment, les terroristes évoluent tout le temps, mais plus rien de ce qu’ils pourront faire ne me choquera plus désormais. Les récents évènements à Beslan montrent à quel point ils peuvent prendre des mesures mesquines. Ce ne sont pas des gens raisonnables ; ce sont des meurtriers, ils tuent pour le plaisir de tuer, pas pour aider leur cause. Al Qaïda était lié à cet horrible événement et prouve qu’ils ne s’intéressent pas à leur cause, ils veulent juste tuer !

 

Le monde reste un endroit merveilleux, il reste tant d’amour et de beauté dans le monde. Je ne laisserai pas une poignée de terroristes réduire ma vie à la peur, c’est exactement ce qu’ils recherchent. Ils sont une minorité et je crois du fond du cœur que tout se paie (" what goes around comes around "). Le jour de leur jugement viendra lorsqu’ils auront à faire face et à assumer ces actes. Je pense que nous, le public, devrions travailler à humaniser ces terroristes. Ils veulent que nous vivions dans la peur d’eux-mêmes et que nous les jugions comme le Diable, mais en fin de compte ils sont justes des coquilles vides qui portent des ordres vides de sens dans un monde qui les hait, eux et leur cause.

 

Je suis toujours vivante et je vivrai ma vie pour ceux qui ont perdu la leur, je ne deviendrai pas suffisante et je serai toujours préparée à ce que ma vie s’achève soudainement, je ne vivrai pas dans la peur et je ne mourrai pas dans la peur, ils n’auront jamais ça de moi !

 

(Sur la gestion par Bush de l’après-11/09) Je pense que George Bush est un belliciste, il aime la guerre comme son père donc c’est pour lui la chose évidente à faire ! Je pense que cela a été légèrement positif. Cela a fait penser à son pays que quelque chose était fait pour les morts, mais je crois que c’était trop tôt. Je suis d’accord avec le fait qu’il ne doit pas y avoir de négociations avec les terroristes, mais tant de personnes innocentes sont mortes, et cela a fait de George Bush également un meurtrier. Comme je l’ai dit auparavant, tout se paie, l’Amérique et la Grande Bretagne ont vendu à ces terroristes des armes, et pensent toujours avoir le droit d’aller et de détruire des maisons et familles innocentes. Je pense également que la guerre était une farce et que le nombre d’Américains tués par des " tirs amis " est devenu ridicule.

 

(L’Irak impliqué ?) Je pense que tous ces pays terroristes sont liés. Je crois qu’Al Qaïda a des sympathisants partout et des soutiens à sa cause. Je pense que l’Irak n’est pas au centre de tout mais qu’il est définitivement à ses côtés, en offrant son soutien.

 

Je ne peux pas vraiment commenter la réaction française, car je ne me souviens pas vraiment de quoi il s’agissait. Je pense que la France déteste l’Angleterre et les Anglais et ne nous offrirait sans doute pas son soutien, et qu’elle pense probablement que l’Amérique est assez grande et assez puissante pour s’occuper d’elle, de toute façon, mais c’est ce que nous disent nos médias. Bien sûr les médias ne couvrent pas les opinions de tout le monde.

 

Au fait, je ne suis pas Américaine.

 

J’espère que cela vous sera utile et je vous souhaite bonne chance pour votre projet.

 

Marie H.

 

 

 

24 septembre

 

 

Shedden H.

 

Bonjour,

 

Je serai ravie de vous aider dans votre travail. (…)

 

Je m’appelle Shedden H., j’ai 17 ans, bientôt 18 le 9 décembre. Je vis en Afrique du Sud, et je suis en standard 9 (grade 11) dans une école internat appelée Treverton. Je devrais être en " matrique " ce qui est la dernière année d’école mais j’ai raté une année donc j’ai un an de retard. Je vis à Durban, sur la côte est de l’Afrique du Sud.

 

(Le 11 septembre 2001,) j’étais avec des amis et je me souviens être allée à une soirée artistique à mon école cette nuit là. Je n’y ai pas vraiment pensé car je ne me suis pas réellement concentrée sur le sujet. J’étais assise avec mon amie, sans vraiment penser à ce qui était arrivé, mais plus tard cela m’a frappée et je me suis simplement sentie mal pour les gens qui avaient perdu des gens aimés.

 

Je pense que le monde a changé dans le sens où il est devenu plus conscient du danger du terrorisme et de la façon dont il veut agir contre cela.

 

Je pense que Bush a très bien géré la pression, d’autant plus qu’il y en avait énormément, mais je trouve qu’il est allé en guerre comme s’il voulait juste " attaquer ". Je n’aime pas la façon dont ils se comportent parfois, juste parce qu’ils sont une nation puissante.

 

Je ne pense pas que l’Irak ait eu quoi que ce soit à voir avec (les attentats). Je pense que c’était Oussama ben Laden, mais il est en Afghanistan. (Les Irakiens) n’étaient pas à blâmer car c’est Al Qaïda qui a fait cela. Je pense que la guerre contre le terrorisme aurait pu être plus efficace sans la guerre en Irak. Ils auraient dû se concentrer sur le terrorisme plutôt que sur les problèmes d’un pays qui ne leur posait pas vraiment de problème.


Je ne suis pas très sûre de ce qu’a fait la France donc je ne peux rien en dire.

 

Je ne suis pas Américaine donc je ne peux pas voter, et même si je le pouvais je ne serais pas sûre de mon choix. C’est un choix difficile.

 

Merci beaucoup,

 

Shedden

 

 

 

27 septembre

 

 

Gail "W."

 

Je m’appelle Gail, j’ai 21 ans et je vis à Surrey au Royaume-Uni. Je travaille actuellement chez Marks & Spencer.

 

(Le 11 septembre,) ce fut un jour très étrange pour moi – je passais mon permis de conduire à 10h ce matin là (heure britannique). Je l’ai réussi, et je suis rentré chez moi pour le fêter avec tout le monde.

 

Je suis retourné au travail et juste avant 14h, des clients sont venus vers moi, me disant " Vous avez entendu ? Un avion a touché l’une des tours jumelles en Amérique ! ". Je ne savais pas vraiment de quoi ils parlaient, et comme j’étais si heureux de mes propres exploits, mes premiers mots ont été " Tant pis, j’ai eu mon permis de conduire ! ". Mais durant la journée, les évènements se sont succédés : le second avion, l’effondrement des tours, l’avion sur le Pentagone et un autre crashé sur un terrain, autre part. Mais aucun d’entre nous n’avait vu les images, donc nous ne comprenions pas réellement à quel point la situation était grave.

 

Quand je suis rentré chez moi à 17h, j’avais presque oublié cela jusqu’à ce que ma mère n’allume la télévision pour me montrer ce qui s’était passé pendant que je travaillais. J’ai eu littéralement mal à l’estomac de me rendre compte que je m’étais félicité alors que ces gens étaient en train de mourir.

 

Je dirais qu’un peu de positif est ressorti de tout cela – je suis sûr que mon cas n’est pas comme la plupart des autres, mais ma mère ne laissera plus aucun de nous quitter la maison s’il y a eu une dispute, avant qu’elle ne soit résolue. Sa raison ? Parce qu’on ne sait jamais. Cela nous fait penser : combien de gens ont quitté leur maison ce matin là pour aller travailler dans les Twin Towers, en ayant eu une dispute en partant, sans avoir pu dire qu’ils étaient désolés, et sans avoir su qu’ils ne rentreraient plus jamais chez eux ? Pour des maris, des femmes, des parents et des enfants, savoir que leurs derniers mots à ces êtres aimés étaient des mots de haine et de colère, ne sachant pas les atrocités qui allaient se produire, (c’est vraiment insoutenable).

 

Les gens sont également plus enclins à s’entraider – par exemple il y a eu plusieurs crashs de trains au cours des dernières années en GB, mais au milieu des tragédies il y a toujours de beaux moments. Ce qui me frappe le plus, ce sont les petites choses – un journal a parlé à un survivant quelques jours plus tard, et il a dit que lorsqu’il a reçu la facture de son téléphone portable, c’était de l’ordre de 200£ - car il avait fait tourner son téléphone à tous les passagers, de parfaits étrangers, pour qu’ils puissent appeler chez eux, pour dire qu’il y avait eu un accident mais qu’ils allaient bien. Vous pouvez voir que dans ces moments là il y a beaucoup plus d’amour.

 

(Sur la gestion de la crise par Bush) je trouve que c’est révoltant – le terrorisme ne se conforme pas aux règles normales de la guerre – on ne peut pas utiliser des méthodes conventionnelles pour le combattre. Je trouve triste que Bush ne soit arrivé sur le site des Twin Towers que quelques heures après Bill Clinton. Cela ne fait que prouver qui se fait du souci, et qui ne s’en fait pas.

 

Il a été prouvé que l’Irak et Al Qaïda n’avaient pas de liens et il était inutile de prétendre le contraire. Durant tout le temps où Bush s’est focalisé sur l’Irak, Al Qaïda est revenu sur le devant de la scène sans que personne n’ait semblé s’en soucier. Les attentats de Madrid ont été une preuve suffisante que Ben Laden n’a pas dit son dernier mot.

 

Je me souviens vaguement que la France a refusé d’envoyer des troupes en Irak – vous devriez être fier de vivre dans un pays où votre leader est assez fort pour ne pas être intimidé par Bush dans son besoin d’aide pour faire encore plus de dommages aux relations déjà très tendues entre l’Ouest et le Moyen-Orient.

 

Je ne suis pas Américain, mais je répondrai tout de même. Je dirais que c’est un choix difficile – faut-il garder le même idiot au pouvoir, sachant exactement ce dont il est capable, et sachant qu’il ne fera qu’empirer les choses ? ou faut-il voter Kerry, une tête nouvelle qui pourrait améliorer les choses, mais qui pourrait aussi faire autant de dégâts que Bush, donc pourquoi garder le même abruti après tout ? Ce n’est pas simple, mais je dirais Kerry, simplement car je ne supporterai plus de voir la petite tête suffisante de George Bush diriger un peu plus longtemps le pays le plus puissant au monde.

 

Espérant vous avoir aidé !

 

Gail

  

 

 

 

CONCLUSION

 

Je tiens à remercier très chaleureusement et amicalement toutes les personnes qui m’ont répondu avec tant de gentillesse et de respect, d’émotion et de sincérité. Ils sont tous cités ici, à l’exception d’une seule personne, qui comme seule réponse m’a envoyé plusieurs documents appuyant la thèse selon laquelle il n’y aurait pas eu d’avion sur le Pentagone.

 

J’ai réellement été intéressé par ce travail, très émouvant et qui m’a permis de voir sous de multiples points de vue cette journée tragique que fut le 11 septembre 2001.

 

Merci pour votre lecture, et merci d’avance pour vos commentaires, pour ce dossier qui m’a pris beaucoup de temps, mais qui a été extrêmement intéressant à réaliser. J’aimerais, si vous le voulez, qu’à vos commentaires vous ajoutiez votre propre réponse à la première question, à savoir raconter votre propre 11 septembre 2001, afin de continuer ce sujet et au-delà, cet hommage.

 

Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

  

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

  

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

(Et, encore une fois, si vous voulez nous livrer votre récit, n'hésitez pas à me contacter, sur le blog ou sur l'adresse parolesdactu@yahoo.fr)

 

PdA, 09/08/12, 16:09

 

http://www.facebook.com/ParolesDActu

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

1 août 2012

Christophe Bourdon : "La réalité est souvent plus belle que toutes les fictions"

Qu'on se le dise : on ne parle pas (plus ?) uniquement de politique sur Paroles d'Actu. Maintenant, la minute "my life". Au rayon télé, j'apprécie certains jeux, et notamment "Tout le monde veut prendre sa place", que présente Nagui sur France 2 depuis 2006. Le principe : six candidats cherchent chaque jour à "prendre la place" du champion en titre. Ils s'affrontent sur des questions de culture générale. Celui des six qui l'emporte défie alors le champion. Ce dernier, maître du jeu du fond du fauteuil rouge qui lui sert de trône, attribue les questionnaires. Il choisit le sien, et celui auquel son challenger devra répondre. S'il marque plus de points que son rival, il engrange de l'argent (100 x le nombre de points du challenger battu) et reste champion. Si l'autre l'emporte, il devient potentiellement champion, sauf s'il accepte de partir avec la somme d'argent que lui offre le potentiel futur ex-champion... ou pas... Bref, compliqué à expliquer, et surtout beaucoup moins fun à lire qu'à voir. Je vous invite donc à regarder au moins une fois cette émission fort sympathique et dont le concept a été exporté par la suite dans de nombreux pays !

 

L'article qui suit, pour en revenir au fait, est une interview qu'a accepté de m'accorder, avec beaucoup d'humour et de gentillesse, l'un des grands champions du jeu, j'ai nommé Christophe Bourdon ! Si j'en crois l'article que lui consacre Wikipedia, il a même battu en son temps le record mondial "de parties gagnées dans un jeu quotidien de questions". 130 victoires, excusez du peu ! Mais si ses initiales font "C.B.", ça n'est qu'une coïncidence... Rires ? Non ? ... Bon, j'en ai fait des meilleures... Passons. Ce Namurois a marqué les esprits par sa culture cinématographique, par son humour (meilleur que le mien !), par sa complicité avec Nagui. Je tiens à le remercier de nouveau pour les réponses très sympas qu'il a apportées à mon questionnaire. La phrase que j'ai choisi de mettre en avant dans cet article semble annoncer un entretien aux accents un peu mélo, nostalgie soudaine d'un épisode de "La petite maison dans la prairie", peut-être ? Rassurez-vous, il n'en est rien. Je l'ai choisie parce que je l'ai trouvée jolie, tout comme l'anecdote qui lui est attachée... Bon, cette fois, j'arrête de parler pour ne rien dire... Place à la partie intéressante de ce document. Et comme dirait Nagui... "Et voiciii le champiooon !!!" Bonne lecture ! :-)  Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

CHRISTOPHE BOURDON

Grand champion du jeu "Tout le monde veut prendre sa place" (France 2)
Scénariste, pour la télévision notamment (RTBF...)

 

"La réalité est souvent plus belle

 

que toutes les fictions"

 

Christophe

(Photo choisie et fournie par Christophe Bourdon)

 

 

Q : 26/07/12

R : 01/08/12

  

 

 

Paroles d'Actu : Qu'aimerais-tu dire à nos lecteurs qui ne te connaissent pas pour te présenter ? 

 

Christophe Bourdon : Que je ne les connais pas non plus. Donc c'est très bien, on va apprendre à se connaître. Surtout que je sens que ta prochaine question va me présenter en quelques mots...

 

 

PdA : En 2010, tu as été un grand champion du jeu de France 2, "Tout le monde veut prendre sa place", présenté par Nagui. 130 victoires sur 133 participations (merci Wikipedia pour le chiffre !), 157 700€, une voiture, des voyages. Les gens t'en parlent toujours, ils te reconnaissent dans la rue ?

 

C.B. : Oui, toujours. Je n'en reviens d'ailleurs toujours pas. Hier encore, j'étais à un passage pour piétons. Une camionnette de police s'arrête à ma hauteur. Et le policier me demande si je suis bien Monsieur Bourdon. C'était marrant. Bon, j'ai moins ri quand il m'a fait une fouille corporelle complète car il préfère le jeu de Jean-Luc Reichmann sur TF1... (mais non, je rigole ! Il m'a juste fait une fouille complète parce que j'aime ça...)

 

 

PdA : Quels souvenirs forts gardes-tu de ta participation au jeu ?

 

C.B. : Alors là, il y a en tellement. Chaque journée de tournage était exceptionnelle. Je ne garde que des bons souvenirs. Vraiment. Si je devais évoquer un seul souvenir, ce serait la partie contre Erwann, un jeune qui voulait devenir pilote de ligne. Il m'a battu et j'ai racheté ma défaite. Puis il a fondu en larmes car l'argent allait lui offrir un an d'études. Son père nous a rejoint sur le plateau, et il pleurait aussi. Je peux vous dire qu'en coulisses, après l'enregistrement, nous étions tous en larmes ! Un très, très beau souvenir. La réalité est souvent plus belle que toutes les fictions.

  

  

PdA : Il est comment, Nagui, hors caméra ? Restes-tu, même hors émissions spéciales, en contact régulier avec lui ?

 

C.B. : Je ne le voyais pas en dehors du plateau car on enregistre 5 émissions par jour, cela prend toute la journée. Il n'arrête pas de travailler, et c'est très fatigant (même si on s'amuse comme des fous). Sinon, depuis, il m'appelle tous les jours, mais je ne réponds plus. Nagui, tu dois m'oublier, il faut tourner la page ! Bon, ok, j'avoue : c'est moi qui l'appelle tous les jours, mais ce n'est pas du harcèlement Monsieur le Juge, non, non !

  

  

PdA : Qu'as-tu appris de cette expérience sur le monde des médias, de la télé et notamment des jeux ? 

 

C.B. : Comme j'ai la chance depuis l'émission de travailler sur la RTBF, ce jeu a été comme une sorte de stage, même si je n'avais jamais rêvé de faire de la télé avant. J'ai vu comment fonctionnait une grosse machine, avec des dizaines de personnes autour, et j'ai beaucoup appris en contact de Nagui. C'est comme apprendre à jouer au tennis avec Nadal. Du coup, je suis à l'aise face à une caméra. Ca, c'est venu avec le jeu.

 

 

PdA : Tu regardes toujours l'émission ? Es-tu "client" de ce genre de jeux ? Il y en a de bons en Belgique ?

 

C.B. : Je la regarde moins qu'avant car j'ai moins de temps, mais quand je tombe dessus, je la regarde, et j'y prends toujours autant de plaisir. C'est vraiment une excellente émission, dont je ne me lasse pas. Malheureusement, on a très peu de jeux en Belgique. Il y a le 71 sur RTL-TVi, qui est un bon jeu, et l'animateur, Jean-Michel Zecca, est excellent.

 

 

PdA : Rassure-toi, dernière question sur TLMVPSP, et c'est pour la transition. Tu as impressionné pas mal de monde par ta culture cinématographique. Comment l'as-tu acquise, et à quoi ressemble ton "régime" ciné ? Pour faire simple, comment s'y prendre pour avoir ta culture ciné ? 

 

C.B. : Très tôt, j'ai voulu être scénariste et réalisateur, et je me suis mis à bouffer plein de films, de revues et de bouquins de cinéma pendant mon adolescence. C'était une passion, et ça l'est toujours. Je vais assez souvent au cinéma, et je regarde beaucoup de films et de séries à la télé.

 

 

PdA : Quel est ton top 10 des films pas connus à découvrir sans faute ? (Et je ne manquerai pas de suivre tes conseils !)

 

C.B. : Ben s'ils sont pas connus je les connais pas non plus ! Non, allez, quelques films que j'aime beaucoup et qui sont un peu oubliés ou qui n'ont pas eu le succès qu'ils méritaient :

 

« Poupoupidou », un épatant film français avec Jean-Paul Rouve. Digne d'un film des frères Coen.

 

« Seconds », un thriller réalisé dans les années 60 par John Frankenheimer, et qui est sorti en France sous le titre de « L'opération diabolique ». Un film vraiment original, que je vais d'ailleurs revoir bientôt pour voir s'il me marque toujours autant.

 

« L'étrangleur de Boston », un polar avec Tony Curtis. Il a un peu vieilli, mais la mise en scène est complètement dingue.

 

« Le gouffre aux chimères » de Billy Wilder avec Kirk Douglas. C'est l'histoire d'un gosse coincé dans un trou, et Kirk Douglas joue un journaliste qui va mettre en scène ce drame pour faire vendre du papier. Un film très cynique et très en avance sur son temps.

 

« Les proies » de Don Siegel, avec Clint Eastwood. Il faut s'habituer au rythme lent du film, mais il vaut le détour. Un film très malsain, qui met mal à l'aise, et qui est très surprenant. Clint Eastwood y jour une ordure, ce qui est assez rare.

 

« Ron Burgundy, présentateur vedette ». Une comédie américaine complètement disjonctée avec un acteur pas assez connu en Europe, Will Ferrel. C'est le De Funès américain. Il me fait pleurer de rire. Un film à voir en VO (comme tous les films) pour apprécier les dialogues. Il n'y a pas une seule réplique sérieuse dans ce film. Comme dans « Le père Noël est une ordure » d'ailleurs.

 

 

PdA : Ton top 10 des films à voir absolument ? (ce classement peut comporter des titres cités dans la réponse précédente)

 

C.B. : Je ne dirais pas « à voir absolument », parce qu'aucun film n'est à voir absolument. Mais dans la liste des films que je peux revoir sans me lasser, je dirais Groundhog Day (Un jour sans fin), The Big Lebowski, Fargo, Le Sacré Graal des Monty Python, Ghostbusters, Retour vers le futur, La folle journée de Ferris Bueller, Certains l'aiment chaud, The Blues Brothers, La party (le film le plus drôle du monde), Le dictateur de Charlie Chaplin, Harold et Maude... Oui, je sais, il y en a douze, et je sais aussi que douze autres titres me viendront en tête demain et que je me dirai « ah mince ! J'ai oublié de citer celui-là ! » Ce ne sont pas forcément des grands films ou des chefs d'oeuvres du cinéma, mais ce sont des films qui m'ont marqué à des moments de ma vie. Sinon, le dernier film que j'ai vu en salles et qui m'a épaté : « Headhunters ». Un polar norvégien bourré de trouvailles, de rebondissements, de suspense et d'humour.

 

 

PdA : Tu as toi-même pas mal écrit pour différents programmes de la RTBF et co-écrit le film "Le négociant". Quels sont tes rêves en lien avec le cinéma ou la télévision ?

 

C.B. : Je rêve toujours de réaliser un premier court métrage. Puis un autre. Et un autre. Puis un premier long. Puis un autre. Et un autre...

 

 

PdA : Tu t'es aussi essayé à la chanson, à la presse écrite et à la radio. Qu'est-ce qui guide tes choix, tes collaborations ?

 

C.B. : Le hasard, souvent. Et les rencontres. Ce sont souvent des choses qu'on me propose, et je choisis avec mon instinct. Je sens si je pourrai me débrouiller ou pas, si mes compétences colleront au projet ou non.

 

 

PdA : Rêve, toujours. Tu as droit à un voyage, un seul, à bord d'une machine à remonter le temps. Avec ticket retour compris, mais pas obligatoirement utilisable ! N'importe où, à n'importe quelle époque, y compris future (oui, la machine est une DeLorean ^^). Quel est ton choix ?

 

C.B. : Je dirais dans les années 60 ou 70, qui avaient l'air d'être des époques pleines d'insouciance. Mais bon, je remarque qu'avec le temps, les souvenirs effacent les mauvais moments, donc ce n'était peut-être pas si rose que cela. Non, en fait, je suis bien dans mon époque. A la limite, je retournerais bien dans mon enfance ou mon adolescence pour me croiser et dire « Ne t'inquiète pas. Ca va s'améliorer. Sois patient. Ca vaut le coup... » Et j'ajouterais « T'as vu ? Les machines à remonter le temps existent dans le futur ! »

 

 

PdA : Tu as évoqué à plusieurs reprises lors de l'émission-dont-je-ne-suis-plus-censé-parler ta ville de Namur, qui voulait d'ailleurs te nommer citoyen d'honneur, ce que tu as refusé avec beaucoup d'humour. Tu es Belge, et tu fréquentes régulièrement des Français. La frontière mise à part, il y a des différences évidentes entre nous ? 

 

C.B. : Je m'en rends compte car j'ai des amis français ici en Belgique. Il y a de vraies différences culturelles, notamment dans le langage. L'humour est différent, aussi. Mais je n'aime pas faire des généralités.

 

 

PdA : De quoi es-tu le plus fier, jusqu'ici ? 

 

C.B. : J'ai l'impression de ne pas avoir trahi mes rêves d'enfant, d'être resté fidèle à moi-même. Ce n'est pas toujours évident, ce n'est pas non plus forcément fait de manière consciente, mais je suis en tout cas heureux de faire des choses qui me plaisent, qui me correspondent, et d'avoir en plus l'immense chance d'être payé pour les faire, ce qui n'a pas été le cas pendant des années. Je souhaite vraiment à tout le monde d'avoir la chance d'avoir la vie qu'il a toujours rêvé d'avoir. Cela demande des sacrifices, mais c'est tellement agréable au final...

 

 

PdA : Quels sont tes projets ? Un petit scoop ? 

 

C.B. : Tourner dans un film X : « Tout le monde veut le prendre sur place. »

 

 

PdA : Un message à adresser, à nos lecteurs ou à quelqu'un en particulier ?

 

C.B. : Comme je vous l'ai dit plus haut, je vous souhaite de vivre vos rêves et non pas de rêver votre vie. (elle est pas de moi, celle-là, hein!)

 

 

PdA : Que peut-on te souhaiter, pour la suite ?

 

C.B. : J'ai déjà tellement de chance. Que cela continue. Et que je ne devienne jamais blasé.

 

 

PdA : Dernière question, qui n'en est pas vraiment une. Pour te permettre de conclure l'interview. En parlant de ce que tu veux ! Si tu veux encore parler de quelque chose, bien sûr...

 

C.B. : Tu penses pas que j'ai déjà assez parlé comme ça, mon petit Nicolas ? Tiens, regarde : la moitié de tes lecteurs sont déjà partis surfer ailleurs. Ah la la... 

 

 

 

Merci Christophe pour ce cadeau, et pour ces contacts très sympas sur Facebook ! Nicolas, donc (^^), alias Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Une vidéo de l'émission, starring Christophe ! Prise sur le blog France 2

 

Le site de l'émission, sur France2.fr

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Modification "regarder" > "voir" le 23 août 2012

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

19 juillet 2012

Camille Bedin : "Une opposition crédible et constructive"

Alors que le nouveau Parlement détricote une bonne partie des mesures fiscales phares de l'ère Sarkozy, l'UMP "orpheline" tente de faire front uni. Dans l'opposition pour la première fois depuis sa création, il y a dix ans, le parti sait qu'il devra, avant d'espérer reconquérir le pays, se remettre en ordre de bataille. Autour d'un projet. Derrière un chef. L'ancien Premier ministre François Fillon a annoncé qu'il briguera à l'automne prochain la présidence de l'UMP. Son chef actuel, Jean-François Copé, sera sans doute lui aussi candidat. Deux styles, à défaut d'incarner des chemins réellement différents. J'ai souhaité, à l'occasion de cette réorganisation de la droite, donner la parole à plusieurs jeunes membres du parti. Après Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, voici les réponses qu'a accepté de me communiquer Camille Bedin, la secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances. Je l'en remercie. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

CAMILLE BEDIN

Secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances

 

"Une opposition crédible et constructive"

 

(Photo fournie par Camille Bedin)

 

 

Q : 17/07/12

R : 19/07/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ?

 

Camille Bedin : Secrétaire nationale de l’UMP en charge de l’égalité des chances, 27 ans, de Nanterre, je suis avant tout responsable associative, et engagée dans les quartiers pour permettre aux jeunes de réaliser leurs ambitions.

 

J’ai publié en février dernier un livre chez Plon, Pourquoi les banlieues sont de droite.

 

Je me bats aujourd’hui à l’UMP pour que notre génération, la « Génération Sarkozy », poursuive le travail des réformes accomplies et parte à la conquête des territoires.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

C.B. Quelques mots : volontarisme, réforme, détermination, courage. Si nous ne continuons pas les réformes entreprises (pour l’école, la formation, la compétitivité, les retraites,…), nous courrons droit dans le mur et c’est notre génération qui paiera.

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

C.B. : Tristesse, émotion. Une défaite en grande partie due à la situation économique et internationale très difficile et au rejet de la politique (2 millions d’abstentionnistes).

 

Nous sommes la Génération Sarkozy. C’est lui qui a guidé une grande partie de l’engagement des jeunes de ma génération. À nous de faire de ce tournant un rebond ! (voir ma tribune dans le Figaro du 5 juillet)

 

 

PdA : Avec le recul, avez-vous des regrets par rapport à cette campagne ? Certaines choses auraient-elles dû être faites différemment ? Avez-vous toujours été totalement à l'aise avec la campagne menée ?

 

C.B.Oui, très à l’aise ! C’était une formidable campagne. Et le score est très important dans le contexte de crise actuel. Aucun regret ! et je ne me reconnaîtrai jamais dans ceux qui n’assument pas l’action à laquelle ils ont eux-mêmes participé.

 

 

PdA : Qu'est-ce qui vous révolte, vous donne envie d'agir dans le monde d'aujourd'hui ?

 

C.B.L’inégalité des chances : le fait que les jeunes, selon l’endroit d’où ils viennent, où ils ont grandi, leur milieu social, etc… n’ont pas les mêmes chances de réussir selon leur travail. Seul le travail devrait compter et non l’origine sociale ! Et il y a tellement de jeunes qui le méritent !

 

 

PdA : Que vous inspire la situation de notre pays ?

 

C.B. : De la crainte, au regard des mesures socialistes. De l'espoir pour notre génération si nous nous prenons en main et si nous rebâtissons notre modèle économique, social, et notre vivre-ensemble.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

 

C.B.Ils m’inspirent le retour en arrière et l’inquiétude. Aucune réforme structurelle, aucune restriction des dépenses, que des hausses d’impôts. Ce sont toujours les mêmes qui vont payer : ceux qui galèrent, ceux qui travaillent, ceux qui cherchent à travailler.

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

C.B.Jean-François Copé, parce que c’est un militant, un battant et un vrai leader capable de s’engager corps et âme pour sa famille politique et ses convictions. (voir l'article sur mon blog)

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

C.B. : Une opposition crédible et constructive, une force de propositions, fière de ses valeurs, ancrée dans ses territoires.

 

 

PdA : Jusqu'où, et sur la base de quels piliers programmatiques la majorité bleue de demain aura-t-elle vocation à s'étendre ? Quid d'un hypothétique rapprochement avec le Front national ?

 

C.B. : Pas d’alliance avec le FN ! Pas d’appel non plus, lors de triangulaires, à voter pour la gauche alliée à l’extrême gauche. Une UMP forte, une droite forte.

 

 

PdA : Existe-t-il des sujets, de société notamment, sur lesquels vous souhaiteriez, à titre personnel, voir notre pays "bouger" peut-être un peu plus vite que ne le désirerait votre parti, qui reste essentiellement "conservateur" ? Des thèmes qui pour x ou y raison vous tiendraient à cœur alors qu'ils ne seraient pas prioritaires pour votre parti, voire pas opportuns du tout ?

 

C.B. : L’éducation.

 

La droite peut être, je crois, profondément réformiste, voire révolutionnaire sur ce sujet, mais elle doit l’expliquer, l’approfondir, en débattre. C’est un sujet d’avenir majeur. Sans une école qui fonctionne, on peut faire toutes les réformes du monde, la France n’ira pas mieux.

 

 

 

Merci encore à Camille Bedin pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

  

Merci

 

 

 

Le site de Camille Bedin

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

13 juillet 2012

PPDA : "Il vaut mieux avoir des remords que des regrets"

Après une longue série d'interviews politiques, actualité oblige, une pause. Voici, en quelque sorte, le bonus de l'été. Une archive. Tout d'abord, le contexte. J'ai évoqué en quelques mots dans le billet anniversaire mon parcours, ma démarche. Je n'y reviendrai pas ici. J'ai essayé à plusieurs reprises d'obtenir une interview de M. Patrick Poivre d'Arvor. En 2005, il m'avait indiqué, dans un mail très sympathique, qu'il ne pouvait donner une suite favorable à ma proposition. Nouvelle tentative deux ans plus tard, fructueuse cette fois-ci. Généreusement, il accepte de répondre au questionnaire que j'ai élaboré pour lui.

 

Nous sommes en juillet 2007. Nicolas Sarkozy vient d'être élu. PPDA, présentateur-vedette du 20h de TF1 depuis vingt ans, a coanimé avec Arlette Chabot le grand débat présidentiel d'entre-deux-tours. Il ne le sait pas encore, mais il n'aura pas l'occasion de diriger son JT jusqu'en 2012, comme il le souhaitait. Un an après notre échange, en juillet 2008, il présente son dernier journal sur la première chaîne. De son éviction, il dira qu'elle "n'est pas journalistique". Depuis, il a été présent sur nos écrans d'une autre manière, en animant des émissions culturelles, notamment. Surtout, il a continué à exercer sa grande passion : l'écriture. Je suis heureux d'avoir le privilège d'avoir eu, et d'avoir toujours à ce jour des contacts avec lui. Merci !  Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  ARCHIVE EXCLUSIVE

 

 

ARCHIVE EXCLUSIVE DE 2007 - PAROLES D'ACTU

PATRICK POIVRE

D'ARVOR

Ancien présentateur du 20h de TF1 (1987-2008)
Écrivain, animateur de télévision

 

"Il vaut mieux avoir des remords

 

que des regrets"

 

(Photo empruntée à M. Poivre d'Arvor sur sa page Facebook)

 

 

Q : ??/07/07

R : ??/07/07

 

 

 

Paroles d'Actu : Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir journaliste ?

 

Patrick Poivre d'Arvor : La passion.

 

 

PdA : Vous rejoignez TF1 en 1986, un an avant la privatisation de la chaîne...

 

PPDA Je devais avoir du nez !

 

 

PdA : À quoi ressemble une journée "type" pour vous sur TF1, et notamment quel est votre rôle dans le contenu éditorial de vos JT ?

 

PPDAJ’en suis le patron, tout comme Jean-Pierre Pernaut l’est à 13h.

 

 

PdA : Quels sont les évènements d’actualité qui vous ont le plus marqué et pourquoi ?

 

PPDALa chute du mur de Berlin, la catastrophe de Furiani et bien sûr le 11 septembre.

 

 

PdA : Vous est-il arrivé d'avoir du mal à gérer vos émotions face à un évènement d'actualité particulièrement touchant ?

 

PPDAJ’essaie. Ce n’est pas toujours facile.

 

 

PdA : Pourriez-vous me raconter votre journée du 11 septembre 2001 ?

 

PPDAJ’ai pris l’antenne à 15h. Je l’ai rendue à 23h…

 

 

PdA : Même question à propos du 21 avril 2002. (à partir de quand avez vous su, quelle a été votre réaction, l'ambiance sur le plateau, les critiques faites aux médias à propos du traitement de l'insécurité...)

 

PPDAÀ partir de 18h30. Pour les critiques, on a l’habitude, s’agissant de la chaîne la plus regardée. Tout ce qui est excessif devient insignifiant.

 

 

PdA : En tant qu'observateur de la vie politique, comment expliquez-vous la victoire de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle, et en quoi constitue-t-elle d'après vous un renouveau ? Quel bilan tirez-vous de cette saison politique de 2007 ?

 

PPDAEn ce qui nous concerne, jamais des émissions politiques n’ont été aussi regardées (J’ai une question à vous poser, les soirées électorales, le débat Sarkozy-Royal : 13 millions de téléspectateurs).

 

 

PdA : L'évènement majeur de l'an prochain sera sans nul doute l'élection présidentielle américaine de 2008. Quel regard portez-vous sur ce scrutin, et avez-vous une préférence personnelle quant aux candidats en lice pour l'instant ?

 

PPDA : Un journaliste n’a pas à marquer de préférence.

 

 

PdA : N'avez-vous jamais été vous-même tenté par une aventure politique ?

 

PPDA Oui mais je m’en suis jusqu’alors gardé.

 

 

PdA : Au regard de votre carrière jusqu'à présent, de quoi êtes vous le plus fier ?

 

PPDADe mes enfants. Et de mes livres !

 

 

PdA : Avez-vous, au contraire, des regrets en la matière ?

 

PPDAIl vaut mieux avoir des remords que des regrets.

 

 

PdA : Parmi les nombreuses interviews que vous avez menées, lesquelles vous laissent les meilleurs souvenirs et pourquoi ?

 

PPDAJe n’aime pas cette sorte de classement. Ne m’en voulez pas.

 

 

PdA : Les pires souvenirs ?

 

PPDAIdem !

 

 

PdA : Quelles sont les personnalités que vous êtes tout simplement fier d'avoir pu rencontrer dans le cadre de votre profession ?

 

PPDAMère Teresa, Jean Paul II, le Dalaï Lama.

 

 

PdA : Qui rêveriez-vous d'interviewer ?

 

PPDAVictor Hugo…

 

 

PdA : Qui regrettez-vous de n'avoir pas pu interviewer ?

 

PPDA : Arthur Rimbaud ! Mais dans les deux cas, c’est trop tard…

 

 

PdA : PPD, votre double de Canal +, n'est sans doute pas étranger au statut si particulier qui est le vôtre dans le paysage audiovisuel français. L'aimez-vous, regardez-vous souvent les Guignols, et que pensez-vous de cette émission en général ?

 

PPDA Je ne regarde pas. Je travaille à la même heure. Mais je suis respectueux de leur travail.

 

 

PdA : Au fond, vous qui êtes au quotidien confronté à l'actualité, quel regard portez-vous sur l'état de notre monde et son évolution ?

 

PPDAPeut mieux faire !

 

 

PdA : Vous êtez bien sûr, au delà de votre profession de journaliste, un écrivain de talent. Cela vous permet-il, justement, de décompresser, de prendre du recul vis-à-vis de cette actualité souvent si dure ?

 

PPDA : Je le crois en effet.

 

 

PdA : Mis à part cela, qu'aimez-vous faire dans la vie ? Pourriez-vous nous livrer quelques scoops sur vos passions, vos influences ?

 

PPDA J’aime aimer tout simplement. Avec passion.

 

 

 

Je tiens encore une fois à remercier chaleureusement M. Poivre d'Arvor pour la générosité dont il a fait preuve à mon égard ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le site officiel / blog de PPDA

 

PPDA a réalisé le film "Mon frère Yves", diffusé le mardi 17 juillet 2012 à 20h35, sur France 3

(Éd. 16/07/12)

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

20 juin 2012

Paroles d'Actu : un an

Le premier billet du blog a été publié il y a un an, c'était le 15 juin 2011. L'occasion pour moi de revenir sur cette année riche en événements et en contributions. L'occasion de remercier, une fois de plus, celles et ceux qui ont accepté de m'accorder un peu de leur temps, en me répondant, en me lisant. L'occasion, enfin, de dire quelques mots sur l'origine de ce blog et sur ma démarche.

 

Le 18 septembre 2002, j'ai souhaité créer sur la plateforme gratuite Aceboard un forum convivial, fortement axé sur les sujets et les débats d'actualité, questions m'intéressant tout particulièrement. Le Forum 21 était né. Pseudo : Phil Defer. 17 ans, à l'époque. Sous l'impulsion d'un membre du forum, nous avons décidé, quelques mois plus tard, de créer un "webzine" sur lequel nous publierions quelques billets d'humeur, quelques réflexions personnelles sur la culture, la politique française ou la marche du monde.

 

À l'automne 2003, un événement attire mon attention. Un vote de recall aura bientôt lieu en Californie. Les citoyens de l'État doré devront dire s'ils souhaitent la destitution ou le maintien de leur gouverneur, le démocrate Gray Davis. Ils choisissent au même moment le nom de celui ou de celle qui lui succédera à Sacramento si la destitution est majoritaire. Parmi les candidats, une grande star, le républicain Arnold Schwarzenegger. Quelques candidats soutenus par des partis majeurs, ou du moins bien implantés sur le territoire. Et une grosse centaine de petits candidats... Sur un site d'information américain (CNN, de mémoire), la liste de tous ces candidats. Noms... et adresses de sites web pour ceux qui en disposent. Tous farfelus ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs projets ? Que pensent ces hommes et ces femmes, auxquels les médias ne donneront jamais d'exposition à la hauteur de leur engagement, du gouverneur sortant, de la situation de l'État... De la France, tiens, pourquoi pas ? Question pas tout à fait hors de propos en cette période où les tensions américano-françaises nées de la guerre d'Irak sont vives. J'ai décidé d'élaborer un questionnaire "type", et de le transmettre à une bonne partie de ces personnes. Ils sont une dizaine à m'avoir répondu. J'ai rédigé le questionnaire en anglais, leurs réponses m'ont évidemment été transmises dans la même langue. J'ai tout traduit en français et ai élaboré pour le webzine un grand article recueillant ces différents témoignages, inédits en France et en français. J'ai toujours aimé l'anglais, un fait que je porte au crédit des différents professeurs qui ont jalonné mon parcours scolaire puis universitaire. J'ai toujours été attiré par l'Amérique, par son histoire, sa culture, ce qu'elle dégage. Deux de mes passions ainsi réunies. Et le début, dans l'esprit, de l'expérience Paroles d'Actu. Suivront, sur le même modèle, trois grands dossiers, consacrés à Ronald Reagan après sa mort, aux attentats du 11 septembre 2001 (reproduit avec une introduction inédite sur le blog Paroles d'Actu), et à l'élection de 2004 opposant Bush à Kerry.

 

Le blog a disparu assez vite. Mais l'envie était intacte de continuer dans cette voie, même si je pouvais ressentir un peu de frustration, du fait de ne pas recevoir de commentaires, de critiques qui soient en nombre à la hauteur du travail fourni. Bien avant l'élection américaine de 2008, j'ai contacté quelques "petits" candidats pour leur proposer un questionnaire bien plus poussé que celui de 2003. Sur les raisons de leur engagement, leurs idées, leurs solutions. Là encore, un beau succès. Parmi les réponses, celle de M. Wayne Allyn Root, qui allait être un an après le candidat pour la vice-présidence sur le ticket du Parti libertarien. Je l'avais notamment interrogé sur sa perception de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République. Un regard totalement inédit. Tous ces documents ont été publiés sur le Forum 21. Je profite de l'occasion pour annoncer, avec tristesse, sa disparition puisque l'hébergeur Aceboard, après des années de parcours chaotique, est définitivement H.S. Des milliers de pages de débats, d'analyses, de moments partagés... Envolées. Le forum aurait eu dix ans au mois de septembre. La fin d'une belle épopée... Resteront des souvenirs, et des amis.

 

La politique m'intéresse depuis bien longtemps. Dès l'âge de dix ans, je regardais les Guignols, et c'est un univers qui me fascinait, déjà. J'avais enregistré, à l'époque, la soirée de deuxième tour de la présidentielle de 95 qu'avaient organisée les Guignols. Je l'ai regardée plus d'une fois. Je me suis familiarisé avec ce milieu auquel rien ne me rattachait, à la base. Depuis, j'ai appris à diversifier mes sources... et j'ai appris d'autres choses. Après le bac, j'ai opté pour un cursus licence AES-Histoire à l'Université Lyon 2. Un parcours qui m'a éveillé à un grand nombre d'enjeux, je pense à l'organisation territoriale de la France, je pense à l'économie, je pense à l'Europe. Mon Master 1 en Droit public a aiguisé mes connaissances en matière de fonctionnement de l'État, de droit international. Mon Master 2, "Action et coopération des collectivités territoriales en Europe" m'a davantage encore ouvert l'esprit et m'a fait prendre conscience de ces multiples interdépendances qui existent au sein de notre continent. Des systèmes différents, mais toujours des moyens, en tout cas une volonté de travailler ensemble. Je souhaite exprimer à tous ces professeurs qui m'ont tant appris ma sympathie et ma reconnaissance, aujourd'hui. Un stage a conclu ces cinq années d'études supérieures. J'ai eu la chance de le réaliser au sein du siège rhônalpin de l'agence ERAI, une association ayant pour but d'aider les entreprises régionales à exporter sur les points dynamiques du globe, et les entreprises étrangères à s'installer en Rhône-Alpes. Une expérience très enrichissante au cours de laquelle j'ai eu la chance de côtoyer des gens réellement passionnés, et qui avaient les deux pieds dans ce concept un peu effrayant, un peu obscur, celui de la "mondialisation". J'ai développé à l'occasion de ce stage deux des disciplines qui me passionnaient le plus, l'anglais, et l'économie. Deux ans après, face au droit public, c'est l'économie que je choisis comme thème majeur de mon concours externe d'attaché territorial. Admissible, je suis finalement admis après des oraux concluants - particulièrement en anglais - à Aubagne. Une grande fierté, même si je n'ai pas à ce jour de poste.

 

La politique, donc. J'ai très tôt souhaité renouveler l'expérience "californienne" avec la politique française. L'objectif : alors que je ne connais aucune personnalité politique, essayer d'en contacter. Par mail. Leur demander s'ils accepteraient de consacrer un peu de leur temps à un jeune "journaliste amateur". Qui publierait leurs réponses sur son webzine ou son forum. Pas plus de 100 vues à en attendre, et encore... Le résultat m'a fait et me fait toujours chaud au cœur. Un grand nombre de personnalités ont joué le jeu, au moins en s'excusant personnellement de n'avoir pas assez de temps à me consacrer. Parfois, en me donnant un accord de principe, aboutissant souvent à un échange. Une "interview par mail". Je dispose de quelques archives que je publierai sans doute sur Paroles d'Actu, pour certaines. D'autres sont déjà en ligne. Les réponses d'Olivier Besancenot au long questionnaire que je lui avais adressé avant la présidentielle de 2007, celles de François Hollande en 2003 (copier-coller assez maladroit issu d'un document de congrès pour les premières questions, mais fin inédite et assez savoureuse). Celles de Georges Sarre sur François Mitterrand ou encore l'entre-deux-tours de 2007. Voilà pour les archives, pour le moment.

 

En créant Paroles d'Actu, je me suis fixé comme objectif de recueillir de nouveaux témoignages, en cette année politique (2011-2012) qui s'annonçait logiquement chargée. Je tiens à remercier ici, du fond du coeur, toutes celles et tous ceux, cités ou non jusque là et qui avaient accepté de m'accorder de le temps, avant l'existence de Paroles d'Actu. Et ces personnes qui m'ont répondu depuis juin 2011. Je vous suis extrêmement reconnaissant de l'avoir fait. C'était à chaque fois un acte généreux. Et merci à Google News d'avoir accepté ma demande d'être inclus dans leurs sources d'actualité, c'est un grand privilège que je reçois comme tel...

 

Depuis juin 2011, donc, par ordre chronologique... Becky Rusher, candidate à la présidentielle américaine de 2012, Xavier Collet sur le libertarianisme et la présidentielle, Maxime Verner, Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Borie, Nathalie Arthaud, candidats à la présidentielle de 2012, des Américains sur leur élection de 2012 et l'avenir de leur pays, Najat Vallaud-Belkacem, future ministre, André Santini, figure du Nouveau Centre, Jean-François Debat, membre de l'équipe de campagne de François Hollande, de jeunes Français de tous bords pendant la présidentielle, Michel Dinet, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, Grigori Michel et Arnaud Dussud, jeunes candidat aux législatives, Philippe Meirieu, pédagogue reconnu et candidat à Lyon, deux témoignages de Britanniques à l'occasion du jubilé de la Reine Elizabeth II, Benjamin Lancar, président des Jeunes UMP, Ahmed Laaraj, soutien de Ségolène Royal. Un immense merci à toutes ces personnes. J'attache beaucoup d'importance au fait de donner la parole à des gens de sensibilités très diverses. J'ai contacté beaucoup de monde. Je pourrais presque dire, en réponse à n'importe quelle personne qui me demanderait "Pourquoi pas de représentant de tel parti ?", que j'ai contacté l'un de ses représentants, mais sans succès. Pour le moment ?

 

Voilà une présentation rapide, un petit bilan que je souhaitais faire à l'occasion de cet anniversaire. Je remercie ces milliers de lecteurs, dont vous êtes, qui avez lu les pages de mon blog jusqu'à présent. Je précise que je ne touche pas un centime sur Paroles d'Actu, pas plus que je n'en touchais sur le Webzine F21 ou sur le Forum 21. Il s'agit là d'activités exercées totalement bénévolement. J'espère que vous serez toujours plus nombreux à nous lire, et qu'il y aura encore plus d'intervenants à l'avenir. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, positives ou négatives, de vos suggestions... Je vous invite à rejoindre le groupe Paroles d'Actu sur Facebook, pour être informés des nouveautés du blog. À vous abonner à notre compte Twitter, parolesdactu. Aidez-nous à nous faire connaître !!! Diffusez le lien ! Voici ma page Facebook, voici donc... Phil Defer. À l'occasion de cet anniversaire, je ferai en sorte de "toiletter" un peu les anciens articles pour leur faire atteindre le standard de présentation des nouveaux. Je publierai également quelques archives.

 

Plus que jamais, je reste fidèle à la devise du blog...

 

 

 

La parole à celles et ceux qui l'ont rarement. La parole de celles et ceux qui l'offrent peu à de "petites" structures. C'est là notre double défi.

 

 

Merci infiniment. À bientôt sur les pages de Paroles d'Actu, un nouvel espace de liberté sur le web !!! Et un bel été à toutes et à tous !!!

 

Nicolas, alias Phil Defer

 

Avec... Nathalie Arthaud, Najat Vallaud-Belkacem, Olivier Besancenot, Jacques Borie, Xavier Collet, Jean-François Debat, Michel Dinet, Nicolas Dupont-Aignan,  Arnaud Dussud, François Hollande, Ahmed Laaraj, Benjamin Lancar, Philippe Meirieu, Grigori Michel, Wayne Allyn Root, Becky Rusher, André Santini, Georges Sarre, Maxime Verner, les jeunes Français, les Américains, les Britanniques qui m'ont répondu... @ suivre

 

 

 

(Edition du 10 juillet 2012, par Phil Defer) : Un grand merci à mon ami Cédric BUONO pour le logo qu'il a confectionné pour Paroles d'Actu. Vous pouvez le retrouver sur son site dédié à l'informatique et au multimédia, http://www.cedricsoft.com.

 


 

 

 

(Edition du 18 juillet 2012, par Phil Defer) : Si vous appréciez Paroles d'Actu et que vous souhaitez être tenu(e) informé(e) de son actualité, "aimez" notre toute nouvelle page Facebook, http://www.facebook.com/ParolesDActu !

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 > >>
Paroles d'Actu
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 1 054 468
Publicité