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Paroles d'Actu
24 juillet 2013

Michel et Augustin : "Il y a un fabuleux savoir-faire en France"

Michel et Augustin, au départ, c'est une envie d'aventure, celle de deux potes, Augustin Paluel-Marmont et Michel de Rovira (bon, vous vous doutiez bien qu'ils ne s'appelaient pas Marcel et Robert). Ils décident de s'unir (professionnellement, Christine Boutin, juste professionnellement) pour créer leur boîte et tenter, partant de rien, ou en tout cas de pas grand chose, de se faire une place dans le secteur de l'agroalimentaire. Neuf ans plus tard, Michel et Augustin compte parmi les grandes success stories françaises récentes. L'accroissement par François Pinault de sa participation dans le capital de la société les conforte dans leurs ambitions, et l'évolution de leurs chiffres à l'étranger montre que le Made in France a encore de beaux jours devant lui. Leur recette : pas mal d'huile de coude (une cinquantaine de personnes motivées travaillent pour Michel et Augustin), le goût des bonnes choses, des produits de qualité, et une maîtrise parfaite des arts du marketing et de la communication. C'est simple : s'ils ne rechignent pas à mouiller la chemise, ils n'ont pas peur non plus... de l'enlever. ;-) Bon, vous avez envie de voir ça, j'abrège, pour passer directement à la photo, et surtout à l'interview qu'elle introduit... :-) Bonne lecture ! Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

MICHEL DE ROVIRA, AUGUSTIN PALUEL-MARMONT

"MICHEL ET AUGUSTIN"

Fondateurs et gérants de Michel et Augustin

 

"Il y a un fabuleux savoir-faire en France"

 

Michel et Augustin 1

(Les photos m'ont été proposées, à ma demande, par Michel et Augustin)

 

 

Q : 05/05/13

(sauf : Q. Artémis : 12/07/13)

R : 15/07/13

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Michel, bonjour Augustin. L'origine de votre duo, l'histoire de Michel et Augustin, vous les avez racontées plus d'une fois en interview, je vous fais donc grâce d'une énième redite. Votre truc à vous, c'est la qualité des ingrédients, l'originalité des recettes, une bonne dose d'humour, de fun, un don certain pour la com'... et le goût, dans tous les sens du terme. Bon, je sais, ça fait plusieurs trucs. Un petit coup d'oeil rapide dans le rétro, même si, je le sais, ça n'est pas votre genre. Que de chemin parcouru, depuis 2004... Quel regard portez-vous sur cette "presque" première décennie ?

 

M. et A. : Nous avons parcouru un sacré bout de chemin depuis septembre 2004, dans la petite cuisine du petit appartement d’Augustin, 26 rue Hermel, Paris 18ème, ou nous concoctions nos premiers sablés ronds et bons. Et depuis notre premier client vu le 8 janvier 2005 chez Salah, épicier, au 24 rue Hermel !

 

Salah

 

Nous avons bien grandi. Notre aventure c’est 53 trublions , 5 univers produit : biscuits sucrés, offre snacking, yaourts, desserts frais à partager et biscuits apéritifs, un peu plus de 80 références au total, 42 % de croissance par rapport à 2011, 18,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2012, 60 200 fans sur Facebook, 90 000 abonnés à notre newsletter et 7 000 points de vente en France et à l’étranger.

 

Notre rêve reste le même : avoir la joie d’inventer des recettes les plus gourmandes et saines possibles, à base d’ingrédients de grande qualité ! Et de partager et vivre ensemble, au quotidien, une aventure humaine et entrepreneuriale.

 

 

PdA : Vos plus grandes fiertés, celles qui font smiler ces deux trublions - et cette petite vache si sympathique - que l'on voit sur tous vos paquets ? ;-)

 

M. et A. : Notre plus grande fierté c’est l’équipe ! Ce qui fait les valeurs d’une entreprise ce sont les hommes et les femmes qui la constituent et qui la portent.

 

C’est aussi d'avoir montré qu’il est encore possible de créer une entreprise en partant de rien et clouer le bec à toutes les personnes qui nous susurraient à l’oreille : « Arrêtez tout, tout de suite, vous n’avez aucune chance face aux monstres de l’alimentaire ».

 

 

PdA : Artémis, la holding de la famille Pinaut vient d'acquérir une majorité confortable (70%) dans le capital de Michel et Augustin. Qu'est-ce que ça va changer ?

 

M. et A. : C’est un coup de pouce pour nous aider à grandir et à passer à la vitesse supérieure. C’est aussi permettre aux consommateurs de mieux dénicher nos produits en France et à l’étranger ! Nous allons simplement continuer de faire ce que l’on aime faire, ce qui nous passionne. En se donnant les moyens de déployer notre aventure dans les 10 plus grandes villes en France et à l’étranger.

 

 

Michel et Augustin 2

 

 

PdA : Les créations Michel et Augustin plaisent bien au-delà de nos frontières. Votre dernière conquête en date : l'Angleterre. Est-ce qu'il y a dans votre parcours, dans vos positionnements, quelque chose dont on pourrait tirer des leçons pour favoriser un succès accru du "Made in France" à l'étranger ?

 

M. et A. : Nous bénéficions en France d’un fabuleux savoir-faire. 95% de nos produits sont faits en France. Sauf les palmiers allongés qui sont fabriqués au Portugal chez notre expert de la pâte feuilletée 100% pur beurre.

 

Nous continuerons de faire vivre l’économie française et de vendre la France à l’étranger. Nous voulons fabriquer des produits que le monde entier nous envie !

 

 

PdA : Imaginons un instant que le président de la République - ou le Premier ministre, peu importe - vous confie une mission, sur la base de votre expérience à la tête de Michel et Augustin, une PME qui réussit. L'intitulé pourrait être comme suit : "Favoriser l'émergence et le développement de petites et moyennes entreprises et industries viables et conquérantes". Quelles seraient vos recommandations ?

 

M. et A. : Simplifier le code du travail, baisser massivement les dépenses publiques pour baisser les charges patronales ensuite, supprimer le millefeuille administratif, les effets de seuil !

 

L'entrepreneuriat ce n'est pas un sprint, mais une course de fond ! Il faut savoir bien s’entourer et recruter des talents qui partagent les valeurs de l’aventure. Soyez clairvoyant et ayez une vision à long terme. Ça permet d'éviter certaines erreurs ! Surveillez les principaux indicateurs qui illustrent la santé de votre projet. Enfin, il faut conserver ses convictions profondes, à savoir la manière de manager son entreprise, les produits que l'on va vendre.

 

 

PdA : Quelles nouveautés nous mijotez-vous pour les prochains mois, pour les prochaines années ?

 

M. et A. : D’un point de vue produits, nous venons de sortir un yaourt inédit au café pur arabica de Colombie sans conservateur. Il vient étoffer notre gamme de vache à boire aux fruits et à la vanille de Madagascar. Ce sont des yaourts très premium avec des ingrédients de grande qualité ! Nous avons également sorti un nouveau format de petits carrés pour révolutionner le segment des barres chocolatées. 4 biscuits à la queue leu leu avec une pâte sablée croquante et une ganache fondante au chocolat noir. Un produits très gourmand et innovant.

 

Nous devrions également ouvrir 2 nouvelles Bananeraies à Lyon et Bordeaux pour inscrire notre démarche au cœur des villes et faire vivre l’aventure localement ! Nous pourrons ainsi recevoir à Lyon et Bordeaux des visiteurs curieux comme nous le faisons à Boulogne tous les premiers jeudis du mois avec nos portes ouvertes !

 

 

PdA : Quelles sont vos ambitions... vos rêves pour Michel et Augustin ?

 

M. et A. : Nous désirons rendre nos produits plus accessibles en termes de distribution en France et à l’étranger dans les grandes villes. Nous souhaitons également développer des marchés prioritaires en Belgique, en Suisse, en Europe du nord, au Royaume-Uni, au Moyen Orient et en Asie ! L’objectif est de multiplier par cinq le chiffre d’affaires d’ici à 2018.

 

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter pour la suite ?

 

M. et A. : De poursuivre notre très belle aventure humaine et d’être la marque alimentaire whaou au cœur des grandes villes du monde !

 

 

PdA : Un dernier mot ? Merci infiniment !

 

M. et A. : Boivez des vaches ;)

 

 

Michel et Augustin 4

 

 

Merci à Michel et Augustin pour leurs réponses. Un grand merci, également, à Charlotte Cochaud, pour sa patience, pour sa bienveillance à mon égard, pour nos échanges. Sans elle, rien n'aurait été possible. Et vous, que pensez-vous des produits Michel et Augustin ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Nicolas alias Phil Defer

 

 

 

Un commentaire, qu'il soit positif ou négatif, est toujours apprécié...

 

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Vous pouvez retrouver Michel et Augustin...

 

Sur leur site ;

 

Sur Facebook ;

 

Sur Twitter ;

 

Sur cette jolie photo, qui prouve que leur amitié de longue date, ça n'est pas une invention pour la com' ;

 

 

Michel et Augustin 3

 

Et, évidemment... dans le commerce (les produits, pas les trublions) ! ;-)

 

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3 juillet 2013

F.-H. Désérable : "J'ai voulu saisir les derniers tressaillements de vie"

   « Le bourreau et ses aides veulent me lier les pieds. Je refuse. La loi l'exige. Dura lex, sed lex. Alors je me laisse faire. Et puis on me coupe les cheveux. J'enfile ensuite la chemise rouge, réservée aux condamnés à mort pour crime d'assassinat. J'avais pensé garder mes gants mais le bourreau m'a assuré qu'il saurait me lier les mains sans me faire aucun mal. Il serre le moins possible. Je prends congé du citoyen Richard et de sa femme, qui ont été si bons pour moi. On sort dans la cour. La charrette m'attend. On me donne un tabouret, mais je sais déjà que je resterai debout. Je veux regarder la foule dans les yeux. On ne meurt qu'une fois. C'est la fin qui couronne l'oeuvre. »

   Dans quelques instants, Charlotte Corday ne sera plus, guillotinée pour s'être rendue coupable de l'assassinat du citoyen Marat. Ces mots, elle ne les a pas signés. Leur auteur est de nos contemporains; il dépasse à peine le quart de siècle mais s'est déjà fait un nom dans les milieux littéraires, un nom à retenir : François Henri Désérable. Tu montreras ma tête au peuple nous plonge au coeur de la France de la Révolution - la grande. Mille détails, fruits de lectures passionnées, une imagination féconde - c'est un roman historique - mise au service du récit, une aisance stylistique évidente. On s'y croirait. On y est. Il engage son funeste rituel, terrible, impassible... Ce sera mon tour, bientôt... Clic ! Clac ! Boum ! Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

FRANÇOIS-HENRI

DÉSÉRABLE

Auteur de Tu montreras ma tête au peuple

 

« J'ai voulu saisir les derniers

tressaillements de vie »

 

François-Henri Désérable

(Les photos m'ont été proposées, à ma demande, par François-Henri Désérable)

 

Q : 02/07/13 ; R : 03/07/13

 

Paroles d'Actu : Bonjour François-Henri Désérable. Tu montreras ma tête au peuple, paru il y a quelques mois aux éditions Gallimard, a été salué par nombre de critiques littéraires. Votre ouvrage a reçu le prix Amic, l'une des distinctions les plus anciennes de l'Académie française moderne. Il y a un an, votre nouvelle intitulée Clic ! Clac ! Boum ! figurait dans le palmarès du Prix du jeune écrivain de langue française. Une question toute bête, dans quel état d'esprit vous trouvez-vous, aujourd'hui ?

 

François-Henri Désérable : Je suis très surpris du succès que rencontre ce livre, car la qualité d’un livre, hélas, n’est pas gage de son succès. Cela étant, il faut relativiser : c’est un succès critique, mais la critique est indulgente, parce qu’il s’agit d’un premier livre. On m’attend au tournant…

 

PdA : Quelle importance accordez-vous au jugement de vos pairs ?

 

F.-H.D. : Je lui accorde une importance prédominante : il y a de nombreux écrivains que j’admire et rien ne me fait plus plaisir que d’apprendre qu’ils me considèrent, après m’avoir lu, comme un des leurs (même si je suis encore très loin de mériter cet honneur !).

 

PdA : Clic ! Clac ! Boum ! nous faisait vivre, dans sa peau, dans sa tête, les derniers instants de Danton, peu avant son exécution. Un schéma que l'on retrouve dans Tu montreras ma tête au peuple - ligne célèbre, que l'Histoire attribua à Danton. On y rencontre, outre celui qui fut député de la Seine, des figures telles que Charlotte Corday, Marie-Antoinette, Robespierre... À quelques mètres de l'échafaud, à quelques heures de la mort, à chaque fois... Vos récits, très documentés, parfois agrémentés d'éléments de mise en scène, nous plongent d'une manière très réaliste dans cette époque troublée. Une époque qui vous fascine, vous avez lu je ne sais combien d'ouvrages la concernant. Quel est, finalement, le sens de votre démarche ? Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire sur ce sujet-là ?

 

F.-H.D. : Ce sont bel et bien les derniers mots de Danton qui m’ont donnés envie d’écrire sur la Révolution et les derniers instants de ses grandes figures. Je reste fasciné par la superbe de cette phrase – « Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine » – prononcée à l’adresse du bourreau, quelques secondes avant que la lame de la Veuve ne s’abatte sur sa nuque. De là, j’ai voulu saisir les derniers tressaillements de vie – je crois que le mot est de David - chez ces hommes et ces femmes qui ont connu la Conciergerie, le tombereau, l’échafaud et, enfin, le léger souffle d’air frais.

 

PdA : J'aimerais, pour cette prochaine question, faire appel, à nouveau, à votre imagination. Vous avez, à la faveur d'une incroyable prouesse technologique, l'opportunité d'effectuer un voyage dans le temps, un seul, d'une durée d'une semaine. La machine n'est pas encore tout à fait au point, les possibilités sont restreintes : ce sera Paris, forcément, quelque part entre le début du mois de mai 1789 et la fin du mois de janvier 1793. À partir du point de votre choix, une semaine d'immersion totale vous est offerte. Vous accompagnent, cela va sans dire, votre savoir de 2013, vos connaissances érudites du "film" de la fin du XVIIIème siècle en France. Quelle date choisirez-vous ?

 

F.-H.D. : J’ai envie de répondre le 14 juillet, à la Bastille, pour revenir en 2013 et dire : « J’y étais ! », mais c’est peut-être un peu convenu… Quelques jours avant alors, le 20 juin, au Jeu de Paume, quand les députés prêtent serment de ne jamais se séparer tant que la France ne sera pas dotée d’une constitution… Ou quelques jours après, la nuit du 4 août, quand l’Assemblée constituante décide d’abolir les privilèges. Ce sont là des événements fondateurs de la République que j’aurais aimé vivre, au même titre que j’aurais aimé vivre, le 14 juillet 1790, la Fête de la Fédération, cette grande liesse populaire au Champ-de-Mars, ou encore, le 2 septembre 1792, le discours de Danton qui réclame « de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace » pour sauver la patrie en danger.

 

PdA : Quels cercles chercherez-vous à intégrer ? Quelles rencontres, quels entretiens, quels "coups de pouce" à l'Histoire vous emploierez-vous à provoquer ? À vous de jouer !

 

F.-H.D. : Infléchir le cours des événements ? Je ne pense pas que j’aurais pu faire grand chose. Je me sens proche des Girondins, alors j’aurais peut-être essayé d’en sauver quelques uns… Mais rien n’est moins sûr. Ou peut-être que, pour me marrer, j’aurais interrompu un discours de Robespierre en lui disant : « Mais tu vas la fermer, ta grande gueule ? », histoire de voir ce qui se passerait…

 

PdA : Il y a à l'évidence, vos écrits en sont une illustration parfaite, quelque chose qui relève du tragique dans la marche de l'Histoire. La Révolution française a connu plus que son lot de souffrances inutiles, évitables, d'opportunités gâchées, d'occasions manquées... Un an après la prise de la Bastille, ce fut la Fête de la Fédération, l'espoir, l'espace d'un instant, d'une véritable concorde entre les différentes composantes du peuple français. Hélas, les "années terribles" allaient bientôt succéder aux "années lumières". Quels enseignements l'historien, le doctorant en droit que vous êtes tire-t-il de tout cela ?

 

F.-H.D. : Je ne suis pas historien (je n’ai en tout cas aucun titre universitaire qui me confère le droit un peu ridicule de me présenter comme un historien). L’Histoire m’intéresse (ou en tout cas certains pans de l’Histoire) mais je la pratique en dilettante, un peu comme le droit, d’ailleurs (mais ceci est une autre histoire…)

 

Sans aucune fausse modestie, je serais bien incapable de tirer un quelconque enseignement du passage des « années lumières » aux « années terribles », si ce n’est, peut-être, que l’idéal républicain issu de la Révolution ne s’est pas réalisé en un jour : il a fallu d’autres tentatives pour que la France soit définitivement républicaine. On aurait tort, dès lors, de conspuer les printemps arabes parce qu’ils n’ont pas encore porté les fruits qu’on pouvait espérer. Laissons du temps au temps.

 

PdA : Qu'aimeriez-vous ajouter à tout ce que nous avons déjà dit pour donner à nos lecteurs l'envie de découvrir Tu montreras ma tête au peuple ?

 

F.-H.D. : Que je ne suis pas très bon pour répondre aux interviews : j’ai la faiblesse de croire que le livre est bien meilleur que mes réponses.

 

PdA : Avant d'aborder la dernière partie de notre entretien, permettez-moi d'évoquer votre autre grande passion, je pense évidemment au hockey sur glace, dans lequel vous baignez depuis tout jeune. Un sport finalement assez méconnu en France, et dont la médiatisation est quasiment inexistante... Comment l'expliquez-vous ? L'appel, le cri du cœur, c'est maintenant... ;-)

 

F.-H.D. : C’est un sport magnifique qui, hélas, n’est pas aussi médiatisé qu’il devrait l’être (tout au moins en France). Et pourtant, comme la tête de Danton, il en vaut bien la peine. Il y a, malgré tout, certaines villes dont le cœur bat au rythme du hockey : Amiens, Rouen, Grenoble… Et on est sur la bonne voie : la Fédération française de Hockey fait du très bon travail depuis quelques années, et la France va accueillir les championnats du monde en 2017. De quoi donner un sacré coup de projecteur…

 

PdA : Quels sont vos projets ?

 

F.-H.D. : J’ai écrit, pour l’excellente revue Décapage qui paraîtra en septembre, un court récit sur une garde-à-vue que j’ai vécue à Venise pour un motif assez insolite. Je vais écrire pour autre revue, L’Infini, l’histoire du tatouage de Bernadotte, régicide devenu roi. On m’a également demandé une préface pour la réédition des Mémoires de Sanson. Et puis j’ai commencé un roman, il y a bientôt six mois : l’histoire se passe en partie pendant une autre révolution, celle de 1830, les fameuses Trois glorieuses… Enfin, il y a cette thèse de droit que je dois finir, quand bien même elle est plus proche du début que de la fin.

 

PdA : Vos envies ?

 

F.-H.D. : Sans ordre particulier : lire, écrire, jouer au hockey.

 

PdA : Vos rêves ?

 

F.-H.D. : J’ai caressé un rêve pendant toute ma jeunesse : devenir un grand joueur de hockey, jouer en NHL, remporter la coupe Stanley. Je ne suis pas devenu un grand joueur de hockey, je ne jouerai jamais en NHL, et jamais je n’aurai mon nom gravé sur la coupe Stanley. Mon rêve est derrière moi. J’ai échoué.

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter, François-Henri Désérable ?

 

F.-H.D. : Des funérailles nationales à la Hugo. Ou, plus modestement, de bonnes vacances (je suis à Istanbul).

 

PdA : Quelque chose à ajouter ?

 

F.-H.D. : Oui : j’ai un ami, jeune (21 ans), talentueux, qui vient de publier son excellent premier roman, L’été slovène, chez Flammarion. Il s’appelle Clément Bénech, et il y a, chez lui, du Modiano, du Toussaint, du Parisis et du Chevillard. Ce qui n’est pas mal, tout de même…

 

PdA : Merci infiniment !

 

 

Tu montreras ma tête au peuple

 

 

Merci, François-Henri, pour vos réponses, passionnantes. Bonnes vacances. Surtout, bons vents... Pas le léger souffle d'air frais, non, ce serait un beau gâchis... Ceux de la chance, du succès, puissent-ils vous pousser à la mesure de votre talent... Et vous, qu'avez-vous pensé de cet ouvrage, Tu montreras ma tête au peuple ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Nicolas alias Phil Defer

 

 

Vous pouvez retrouver François-Henri Désérable...

 

  • Sur le site des éditions Gallimard pour Tu montreras ma tête au peuple;
     
  • Sur le site de TV5 Monde pour sa nouvelle, Clic ! Clac ! Boum !;
     
  • Sur le site Hockey Hebdo pour tout savoir de ses stats de hockeyeur professionnel... ;-)

  • Suivez Paroles d'Actu via Facebook et Twitter... MERCI !

 

Présentation remaniée : 10/07/14.

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