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Paroles d'Actu
27 janvier 2013

Véronique de Villèle : "Davina, c'est ma soeur"

Il y a quatre mois, Madame Véronique de Villèle, dont chacun garde en mémoire le duo "tonic" qu'elle forma avec Davina, avait accepté de répondre à mes questions pour Paroles d'Actu. Je l'avais notamment interrogée sur son combat, au sein de la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer, contre cette effroyable maladie neurodégénérative qui frappe tant de familles...

En ce mois de janvier, j'ai souhaité que nous réitérions l'exercice, emballé par la chaleur de notre premier échange. Elle m'a suivi tout de suite, avec la générosité et l'enthousiasme qui la caractérisent. L'interview a été réalisée en live sur la base d'un questionnaire que j'ai rédigé le 25 janvier. Merci pour tout, chère Véronique. Une dernière fois, je souhaite à toutes et à tous de vivre une belle et heureuse année 2013, qu'elle vous soit douce, pour vous, pour vos proches. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

VÉRONIQUE DE VILLÈLE 

Membre d'honneur de la Fondation pour la Recherche sur Alzheimer

Membre du Comité d'organisation de la Fondation

 

« Davina, c'est ma soeur »

 

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(Photos fournies à ma demande par Madame Véronique de Villèle)

 

Entretien : 27/01/13

  

Paroles d'Actu : Bonjour Véronique de Villèle, comment allez-vous ?

 

Véronique de Villèle : Magnifique, et vous ?

 

PdA : Bien, je vous remercie. Heureux de vous retrouver pour une nouvelle interview Paroles d'Actu.

 

V.d.V. : Je suis ravie.

 

PdA : Lors de notre premier entretien, réalisé au mois de septembre, nous avions longuement évoqué votre engagement contre ce fléau qu'est la maladie d'Alzheimer. En 2013, j'imagine que vous répondrez également présente ?

 

V.d.V. : Bien sûr que oui. Nous avons notre première réunion avec le Comité d'organisation demain (le 28 janvier, ndlr) !

 

PdA : Le 29 septembre, Véro trouve tout n'était pas encore sorti. Cette actualité, nous l'avions à peine effleurée. Près de quatre mois après sa parution, quel bilan tirez-vous de cette aventure ?

 

V.d.V. : Je crois que ma maison d'édition, Hachette - Le Chêne, est très contente !

 

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PdA : Que vous ont dit les gens qui ont apprécié ce livre ? Les retours les plus enthousiasmants, les plus touchants ?

 

V.d.V. : Il y en a beaucoup. On m'en parle dans mes cours, dans les magasins, dans la rue, mais ce qui est amusant, ce sont les gens qui ont essayé une adresse et qui me disent « merci ».

 

PdA : Qu'aimeriez-vous dire à celles et ceux qui ne l'ont pas encore acheté, lu, je pense notamment aux non-Parisiens, pour leur donner envie de le faire ?

 

V.d.V. : Que ce livre est un petit guide pour rendre service, et qu'il plaira aussi aux gens qui n'habitent pas Paris.

 

Il y a aussi plein de petits trucs et combines pour les Parisiens. La moto-taxi, géniale. La petite couturière rapide et pas chère. Une manucure en 20 minutes pour 8 €. Un salon de coiffure anti-déprime, tant l'ambiance de ce salon est top, chez Patrick Rolland, avec Rena, la meilleure coloriste de Paris. Acheter un scooter moins cher qu'ailleurs, "Rue du Scooter"... Se faire livrer un plateau de fruits de mer sublime et pas cher, etc, etc, etc...

 

PdA : Vous me faisiez part, la dernière fois, de votre espoir de décliner le concept à d'autres villes que vous connaissez bien. Une suite est-elle en bonne voie pour 2013 ?

 

V.d.V. : Nous attendons de voir ce que dira l'éditeur, mais il en est question.

 

PdA : Quelles seraient les villes retenues ?

 

V.d.V. : J'aimerais Véro trouve tout à New York... Ou à Marseille, pourquoi pas ?

 

PdA : Bonne idée ! Revenons maintenant, si vous le voulez bien sur quelques étapes clés de votre vie.

 

Tout d'abord, la collaboration qui vous a valu ce fameux surnom, "Véro trouve tout". Avant Darc-Delon, il y a eu Mireille Darc. Vous vous souvenez de votre rencontre... ?

 

V.d.V. : Oui, parfaitement bien. J'avais 17 ans. J'étais hôtesse d'accueil dans un grand salon de coiffure très en vogue, à Paris Carita... J'y ai rencontré beaucoup de têtes couronnées et d'actrices célèbres, dont Mireille. Un jour, elle m'a dit, « Je cherche une assistante débrouillarde avec ton énergie. C'est urgent, je pars tourner au Liban dans une semaine ». J'ai répondu, « J'en connais une, c'est moi ! ».

 

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PdA : Belle histoire. Et vous l'avez suivie au Liban ?

 

V.d.V. : Après avoir eu un grand rendez-vous avec mes parents. L'examen de passage réussi, j'ai ensuite convaincu les soeurs Carita qu'il fallait que je parte... Et je suis partie à Beyrouth, sur le tournage de La Grande sauterelle, avec Hardy Krüger, Francis Blanche, etc...

 

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PdA : Et c'était parti... Une question un peu taquine, maintenant. Alain Delon n'a pas pour réputation d'avoir le plus facile des caractères. Alors, mythe ou réalité ? ;-)

 

V.d.V. : C'est quelqu'un avec une forte personnalité, avec beaucoup de cœur. Il a le culte de l'amitié comme personne. Je l'adore depuis plus de 40 ans !

 

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PdA : À quoi votre vie avec ces deux grandes vedettes ressemblait-elle ? Avez-vous à l'esprit quelques anecdotes que vous souhaiteriez partager avec nous ?

 

V.d.V. : J'en ai 1 000, mais mon quotidien avec eux était magique. Sur les tournages, avec Jean Gabin ou Lino Ventura... Avec Michel Audiard, chez qui j'allais en week end... ou a la campagne, tout simplement. J'ai participé à l'entraînement de (Carlos, ndlr) Monzon pour le championnat du monde de boxe organisé par Alain Delon. Je courais et nageais avec les boxeurs partenaires !

 

PdA : Que de belles images en tête, j'imagine... Et vous me fournissez une excellente transition pour ma question suivante. Vous vous êtes essayée à votre tour au cinéma, à plusieurs reprises. C'est un exercice qui vous plaît ?

 

V.d.V. : J'adore. Mon premier "petit" rôle était dans La Grande sauterelle...

 

PdA : Quel était votre rôle ? Vous avez de bons souvenirs de ce premier tournage ?

 

V.d.V. : Très bon souvenir. C'était sur une plage. Hardy Krüger cherchait partout Mireille, jusque sur cette plage où une fille (moi) était avec un jeune homme. Il arrive en fureur et decouvre que ça n'est pas elle ! Puis d'autres scènes, où je danse...

 

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PdA : D'autres expériences ont suivi. Quels types de personnages rêveriez-vous d'incarner aujourd'hui ? Avec qui ? Delon, Darc, Max, votre talentueux filleul ?

 

V.d.V. : Non, je n'ai pas de préférences. Mais j'aimerais tourner avec Lelouch, car il laisse aux acteurs une part d'improvisation. Et j'aime improviser !

 

PdA : J'espère qu'il lira cet entretien, que l'idée le séduira ! D'ailleurs, quels genres de films recueillent vos faveurs ? Vos incontournables ?

 

V.d.V. : Les films d'aventures, les jolies histoires à la Claude Sautet, les histoires de sagas familiales, les histoires sur l'amitié...

 

PdA : Je profite de cette escapade dans le monde du 7ème art pour évoquer un autre de ses monstres sacrés, également cher à votre cœur, - il apparaît d'ailleurs dans votre ouvrage - je pense évidemment à Gérard Depardieu. Pas mal de gens lui sont tombés dessus ces derniers temps... Ces attaques vous ont fait mal ?

 

V.d.V. : Non, car Gérard est grand, très intelligent. Il a des ressources pour se défendre. En revanche, je deteste que l'on tombe sur quelqu'un de faible.

 

PdA : Diriez-vous que l'on paie trop d'impôts en France ? Pourriez-vous avoir, vous aussi, la tentation de partir ?

 

V.d.V. : Non. Je reste, car j'adore la France. Et je suis loin, tres loin des gros salaires dont on parle !

 

PdA : Sans transition... un autre moment fort de votre vie. Votre duo avec Davina. Comment vous êtes-vous rencontrées ? C'est une amie très chère, quasiment une soeur pour vous ?

 

V.d.V. : C'est ma soeur. Nous nous sommes rencontrées dans un cours de danse classique à Paris. Notre amitié est sans faille depuis 35 ans !

 

PdA : Comment êtes-vous passées de ce cours de danse classique à Gym Tonic ?

 

V.d.V. : Après avoir obtenu un prix dans un concours de chorégraphie et dansé sur plusieurs scènes, dont l'opéra de Toulouse, nous avons donné des cours dans un sous-sol à Paris, emmenagé en salle de danse. Tout le quartier parlait de nous... un monde de folie. Puis, la visite d'une journaliste du magazine Vital... Presque un numéro special sur nous, avec un joli titre, « Véronique et Davina, elles inventent l'énergie beauté ». Ce magazine est tombé sur le bureau d'une productrice, Pascale Breugnot. Elle vient nous voir, et nous engage sur le champ à Antenne 2 (la future France 2) !

 

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PdA : Très belle histoire ! Une authentique success story ! Vous reconnaît-on souvent dans la rue ? Ça fait quel effet, de rester aussi populaire après tant d'années ?

 

V.d.V. : Oui, on nous reconnaît assez souvent, mais ce qui est le plus drôle, c'est lorsque je suis dans un magasin ou une station d'essence et que j'entends, « Regarde, regarde, c'est Véronique et Davina ! ». Alors que je suis seule !

 

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PdA : Vous avez récemment participé à Danse avec les stars en tant que coach d'Amel Bent. Cette même chaîne, TF1, vous a posé un lapin il y a quelques jours, pour une émission...

 

V.d.V. : Oui, ils sont spécialistes ! Je ne le regrette absolument pas... Je devais être trop sportive, ou pas assez blonde ! C'est peut-être un mal pour un bien. Je ferai autre chose de mieux, sûrement ?

 

PdA : Qu'est-ce que vous aimez dans la télé d'aujourd'hui ?

 

V.d.V. : Les émissions de grands reportages comme Thalassa, Des Racines et des ailes, les émissions politiques, les sujets de Mireille Dumas... Les classiques, comme les émissions de Drucker... il est respectueux de ses invités, les lumières sont belles...

  

PdA : Ce que vous aimez moins ?

 

V.d.V. : La télé-réalité. Tout ce qui est navrant pour les gens... Tout ce qui ridiculise, qui manque de finesse et d'intelligence...

 

PdA : Si demain, un producteur vous voulait à la tête d'une émission, pour le concept de votre choix, quel serait-il ?

 

V.d.V. : J'ai plusieurs idées, je ne vais pas vous les donner ! Mais je me verrais bien dans une émission interactive qui rendrait service aux gens, je suis sûre que ça marcherait à fond... J'ai 2 000 idées !

 

PdA : C'est tout le mal que je vous souhaite, qu'un producteur prenne cette initiative de vous contacter !

 

V.d.V. : Alors, qu'il lise Paroles d'Actu !

 

PdA : Une question inspirée par mon ami Cédric Anderegg et qui nous renvoie à Gym Tonic. Quel regard portez-vous sur l'évolution des cours de fitness depuis l'émission ?

 

V.d.V. : Je trouve que c'est formidable, car ça incite les gens a se remuer... Mais attention ! Regardez, testez, choisissez le bon coach avant de vous inscrire dans un club.

 

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PdA : Gym Tonic, c'était aussi une époque, les années 80. On sent qu'il y a chez certaines personnes une nostalgie pour ces années-là. C'est votre cas ?

 

V.d.V. : Pas du tout, mais j'adore l'idée d'aimer à nouveau quelque chose que l'on a aimé...

 

PdA : Revenons à Davina... Elle vit aujourd'hui dans un monastère, en harmonie avec les principes bouddhistes qu'elle a embrassés. Est-elle une source d'inspiration pour vous ?

 

V.d.V. : Non. En revanche, j'ai une immense admiration pour ce qu'elle fait, pour ce qu'elle est devenue. Alors, quelquefois, je me dis, « Que ferait Davina ? », « Que dirait Davina ? » dans telle ou telle situation... et je m'en inspire.

 

PdA : La spiritualité, la foi sont-elles importantes dans votre vie ?

 

V.d.V. : Je suis catholique, croyante. J'ai la foi, voilà. Mais sans débordements.

 

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Le petit bracelet des medailles miraculeuses de "Sur la terre comme au ciel", une des adresses de mon livre...

  

PdA : Votre foi vous aide-t-elle à mieux accepter le départ de votre maman en mai dernier ?

 

V.d.V. : Oui... mais je sais qu'elle ne doit pas être très loin de moi. En tout cas, je le souhaite et l'espère de tout mon cœur...

 

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PdA : J'en suis persuadé... Quelques évocations, avant de conclure... Je pense à Henri Salvador. Le copain au grand cœur, le camarade de pétanque...

 

V.d.V. : Henri était élegant. Élegant physiquement, certes, mais élegant dans son cœur. Courtois avec les femmes, généreux... C'était un ami que j'aimais beaucoup. Je garde 1 000 souvenirs merveilleux avec lui et Catherine, sa femme.

 

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PdA : Et puis Johnny, l'éternel phénix, qui renaît toujours de ses cendres...

 

V.d.V. : Un être à part. Il est magique. C'est aussi quelqu'un de généreux et de simple dans la vie. J'ai passé des moments extraordinaires avec lui, Laeticia et leur famille. Je les aime.

 

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PdA : Allez... une question d'actu que je n'avais pas prévue mais que je ne peux pas ne pas poser en ce jour. Il y a tout juste trente ans, l'immense Louis de Funès rejoignait le paradis des acteurs. C'est quelqu'un que vous aimez ? Peut-être l'avez-vous rencontré ?

 

V.d.V. : Génial, fabuleux... Quel acteur... Oui, je l'ai croisé un jour, aux studios de Boulogne. Il m'a dit, « Mademoiselle, vous avez de jolis yeux bleus ». Tout le monde m'a dit, ensuite, « Tu as de la chance, il est timide, ses paroles sont rares ! ».

 

PdA : Vous me disiez avoir une affection particulière pour le musée Rodin, à Paris. Quelles sont vos autres passions, celles que l'on ne vous connaît pas forcément ?

 

V.d.V. : J'aime les marchés à Paris et en province. J'aime les églises où l'on peut mettre un cierge. Je peux rester deux heures dans un magasin de papeterie ou dans une quincaillerie ! J'aime le Musée d'Art Moderne de Paris et le MoMa (Museum of Modern Art, ndlr) de New York. J'aime les bons bistrots avec des amis. J'aime la mer, le soleil et l'eau...

 

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PdA : Au fond, comment voudriez-vous que le public vous voie, au-delà de l'éternelle Véro de Véronique et Davina ?

 

V.d.V. : Comme une femme banale, qui est naturelle et sur qui on peut compter !

 

PdA : Quels sont vos projets, vos rêves ?

 

V.d.V. : Un peu moins de guerres, un peu moins d'histoires, un peu moins d'impôts... Une vie calme et sereine pour tout le monde, ça, c'est pour les rêves... Et avoir une émission de radio ou de télé. Je ne crois pas, je suis sûre que ça marcherait !

 

PdA : En cette période de voeux, que peut-on vous souhaiter pour 2013, chère Véronique ?

 

V.d.V. : D'avoir une bonne santé et la même énergie, pour que je puisse continuer de la communiquer à ceux qui en ont besoin. Et que les gens pensent à et aident la Fondation pour la Recherche sur la maladie d'Alzheimer, auprès de laquelle je suis engagée depuis plus de 10 ans !

 

PdA : Un message pour nos lecteurs ?

 

V.d.V. : Qu'ils mettent un peu de soleil dans leurs cœurs, car la vie est belle malgré tout...

 

PdA : En voilà un beau message... En avez-vous un autre pour quelqu'un en particulier ?

 

V.d.V. : Non, je ne vois pas...

 

PdA : Un dernier mot ? Merci infiniment !

 

V.d.V. : Merci Nicolas pour ce moment avec vous.

 

 

Merci Véronique, merci pour tout ! Phil Defer. Un commentaire ?

 

 

Quelques liens...

 

 

Présentation remaniée : 07/11/13.

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21 janvier 2013

Jean-Marc Sylvestre : "J'ai parfois blessé des gens, je le regrette"

Jean-Marc Sylvestre a longtemps fait figure d'épouvantail, de "punching ball" commode pour les détracteurs d'un libéralisme économique dont les dérives ont pu, légitimement, choquer des hommes, des femmes de bonne foi. On a accolé à ce dernier, de plus en plus souvent, le préfixe "ultra", quitte à confondre, par facilité, des principes et leur caricature. Jean-Marc Sylvestre "était" le libéralisme en France, il l'incarnait au quotidien sur TF1. Ce professeur d'économie se voulait pédagogue avant tout, mais l'étiquette des excès de sa science a parasité le message. Elle lui colle toujours à la peau. Rencontre avec un homme bien plus complexe que son image publique. Un homme que la vie n'a pas épargné, pas sectaire ni avare en autocritiques. Je le remercie pour ses réponses, pour nos échanges. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

JEAN-MARC SYLVESTRE

Spécialiste de l'économie pour TF1, LCI puis i>Télé

Rédacteur en chef de Jean-Marc Sylvestre, le blog

 

"J'ai parfois blessé des gens, je le regrette"

 

Jean-Marc Sylvestre

(Photo fournie par M. Jean-Marc Sylvestre)

 

 

Q : 30/11/12

R : 21/01/13

 

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Jean-Marc Sylvestre. En 2003, le public, habitué à vous voir sur les plateaux de télévision, découvrait Une petite douleur à l'épaule gauche (Ramsay). Vous y narriez les gros pépins de santé vécus un an auparavant, votre redécouverte, en tant que patient cette fois, du système de santé français. De ses bienfaits, de ses failles, également... Une expérience qui vous avait fait beaucoup réfléchir... Comment allez-vous aujourd'hui ? Avec le recul d'une décennie, en quoi diriez-vous de cet épisode de votre vie qu'il vous a changé ?

 

Jean-Marc Sylvestre : Je me serais bien passé de cette "expérience", comme vous dites, mais je m'en suis tiré... Avec beaucoup de difficultés, certes, mais aussi avec un regard un peu différent sur la vie et le système hospitalier. J'ai d'ailleurs écrit tout cela dans Une petite douleur à l'épaule gauche, et comme le livre a marché, je crois qu'il a touché pas mal de monde...

 

Il ne se passe pas une journée de ma vie sans que je ne pense à cette histoire... Donc, je fais attention à un certain nombre de choses. J'essaie de ne pas perdre de temps. Je me sens plus proche de tous ceux qui sont malades... J'essaie d'être utile... plus juste... Enfin, ça a dû me faire grandir.

 

 

PdA : J'évoquais à l'instant votre notoriété auprès du public. Vous avez été durant une quinzaine d'années (1994-2010) le "Monsieur économie" de la Maison TF1 (LCI-TF1). Quel regard portez-vous sur cette collaboration ? Quels souvenirs forts en gardez-vous ? Êtes-vous restés en bons termes ? 

 

J.-M.S. : Je ne regrette pas du tout la notoriété, c'est très agréable... Vous savez, je connais des animateurs de télé ou des vedettes du show-biz qui se plaignent... Ils ont mis vingt ans à se faire connaître et, quand ils sont connus, ils se cachent et mettent des lunettes noires. C'est ridicule. Ça fait partie du métier, mais ça n'est pas le coeur du métier... Le coeur du métier, c'est de parcourir l'histoire qui se déroule sous vos yeux et d'en rapporter les faits et les chiffres en essayant de distinguer ce qui est accessoire de ce qui est important...

 

Mon histoire avec TF1 a duré près de vingt ans. Ses dirigeants m'ont donné les moyens d'exercer mon métier, c'est une grande chance. J'ai essayé d'être à la hauteur de cette confiance, c'est-à-dire de faire de la pédagogie de l'économie pour le plus grand nombre.

 

Les souvenirs, ce sont les amis que je m'y suis fait et les occasions de rencontrer les acteurs de l'actualité. C'est un lieu de pouvoir, et donc d'influence exceptionnel. TF1 m'a donné la chance de couvrir depuis vingt ans tous les grands événements économiques : le passage à l'euro, les crises, etc, etc... Je suis resté en excellent terme avec TF1, c'est une très belle entreprise moderne.

 

 

PdA : Durant cette période de forte médiatisation, vous avez été attaqué parfois en tant que "Monsieur libéral" de la télévision, endossant à titre personnel les griefs faits par ses détracteurs à l'économie de marché. Avez-vous ressenti les choses de cette façon ? D'ailleurs, qu'en est-il réellement ? Comment définiriez-vous en quelques mots l'idée que vous vous faites d'une économie qui fonctionne ?

 

J.-M.S. : J'ai été critiqué, mais c'est normal. Il y avait un peu de jalousie mais aussi de concurrence, sans parler de mes erreurs... Je n'ai parfois pas été assez clair, assez pédagogique, trop "presse". C'est normal d'être critiqué.

 

La lecture libérale de l'économie, je l'assume, totalement. Je suis professeur d'économie, mon métier, c'est d'expliquer le fonctionnement du système. Je crois profondément, parce que j'ai lu Marx, qu'il n'y a pas deux façons de créer de la richesse : il faut du travail, encore du travail, de l'intelligence et de l'épargne... Le système économique a pour objectif de créer de la richesse, des emplois, des investissements, du progrès, etc, etc... Il n'a pas à faire de la morale. La morale, c'est personnel. L'entreprise ne fabrique pas de la morale, elle fabrique de l'argent. Les acteurs de l'entreprise doivent en revanche avoir un comportement moral, éthique, exemplaire...

 

À titre personnel, je m'en suis tenu à cette définition. Alors, j'ai parfois blessé des gens, et je le regrette. J'ai parfois été arrogant, sans doute, et je le regrette... Mais je suis intimement convaincu que le système a besoin de liberté individuelle et de responsabilité personnelle. L'État ne peut pas tout faire. Son rôle n'est pas de créer de la richesse, son rôle est de mettre en place un code de la route et de le faire respecter. Le rôle de l'État est de créer les conditions les plus favorables pour que les hommes et les femmes puissent exercer leur liberté et leurs initiatives.

 

 

PdA : Cette image qui vous a collé à la peau était aussi liée à celle du média. On dit souvent de TF1 qu'elle est une chaîne de droite... C'est le cas ?

 

J.-M.S. : TF1 n'était ni de droite, ni de gauche... TF1 est une entreprise qui se doit d'avoir le maximum de téléspectateurs. TF1 ne peut pas être partisan.

 

 

PdA : Vous avez enseigné l'économie, vous l'avez commentée depuis le début des années 70. Quelles évolutions majeures de l'économie mondiale, quelles tendances lourdes notez-vous par rapport à vos débuts ?

 

J.-M.S. : Depuis les années 1970, l'économie s'est mondialisée. Les pays sous-développés sont devenus des émergents. L'économie s'est mise en concurrence, ce qui est un facteur de progrès. L'économie a été tractée par le progrès technique...

 

Le problème en France, c'est que les opinions publiques ont peur de la mondialisation. Elles ont peur de la concurrence. Elles ont peur du progrès technique... On ne leur a pas assez expliqué les bienfaits de cette évolution. Les hommes politiques n'ont pas fait leur métier de pédagogues et d'explicateurs des évolutions nécessaires.

 

 

PdA : Louis Gallois vient de remettre au Premier ministre Jean-Marc Ayrault son rapport sur la compétitivité des entreprises françaises. Imaginons maintenant qu'un gouvernement quelconque, sur la base de votre expérience et de votre expertise économique, décide de vous confier à votre tour une mission. Un rapport visant à redynamiser la croissance française et notamment à booster nos entreprises à l'international. Quelles seraient vos préconisations ?

 

J.-M.S. : J'ai accepté une fois une mission auprès du ministre de l'Agriculture pour préparer la loi d'orientation agricole. Ça a été une expérience passionnante, très difficile. Le métier politique est très difficile. Nous sommes en démocratie, un homme politique doit être élu pour gouverner. La logique du marché politique n'est pas forcément la même que celle du marché économique. L'homme politique doit faire des promesses pour être élu. Il a parfois du mal à les respecter et les réaliser.

 

Mes préconisations sont celles de tous les experts. Il faut réformer ce pays pour le mettre à niveau de la concurrence internationale. Tout le monde sait cela, mais l'homme politique doit l'appliquer, et c'est très difficile à faire passer. Louis Gallois a été formidablement habile, mais Louis Gallois n'est pas un élu...

 

 

PdA : Très franchement, que vous inspirent les débuts du quinquennat de François Hollande ?

 

J.-M.S. : Les débuts du quinquennat sont à la mesure de la campagne présidentielle... Beaucoup de promesses et d'ambitions mais des contraintes difficiles à surmonter. D'où les difficultés, les couacs et les déceptions. Mais c'est normal, tout cela...

 

 

PdA : Vous reconnaissez-vous dans l'offre politique française actuelle ? D'ailleurs... n'avez-vous jamais eu la tentation de vous lancer vous-même dans une aventure politique ?

 

J.-M.S. : L'offre politique est une chose, elle répond à la logique du marché politique. La réalité m'intéresse davantage, et tout le talent d'un homme politique, c'est de tenir compte de cette réalité sans pour autant décevoir son électorat. C'est un métier très difficile.

 

 

PdA : Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste quant à l'avenir de l'union économique et monétaire européenne ? Quelle Europe appelez-vous de vos vœux pour relever les défis de demain ?

 

J.-M.S. : Je suis assez pessimiste, mais je sais qu'on ne peut pas faire machine arrière. Je sais aussi que, quand nous sommes au bord du ravin, au bord de la crise, on se redresse... Depuis 2007, on est passé à côté de la catastrophe mondiale, on l'a évitée à chaque fois... Ça a coûté cher, mais le système tient debout.

 

 

PdA : Le site Ebuzzing vient de classer votre blog à la tête des blogs éco, et à une dix-huitième place remarquable au classement général. Quelle est votre réaction ? Quid de votre rapport à internet ?

 

J.-M.S. : L'accueil est plutôt bon, ça veut dire qu'en disant la vérité, on doit gagner. Les lecteurs ne veulent plus qu'on leur raconte des histoires. On essaie d'être vrais.

 

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter, Jean-Marc Sylvestre ?

 

J.-M.S. : De continuer le plus longtemps possible...

 

 

PdA : Quel message aimeriez-vous adresser à nos lecteurs ?

 

J.-M.S. : De ne pas céder à la résignation. Leur dire que quand on veut, on peut... Le bonheur n'est pas toujours dans le pré... mais on doit pouvoir s'en approcher.

 

 

PdA : Un dernier mot ? Merci infiniment...

 

J.-M.S. : Les faits sont têtus... ce n'est pas de moi, c'est de Lénine, un grand auteur libéral comme vous savez !

 

 

 

Merci encore, Jean-Marc Sylvestre, pour le temps que vous avez bien voulu me consacrer. Tous mes voeux pour une belle et heureuse année 2013 ! Phil Defer

 

 

 

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14 janvier 2013

Pierre-Henri Bovis : "Les Jeunes populaires doivent montrer l'exemple"

   En 2012, j'ai eu à coeur de donner la parole à de nombreux jeunes engagés en politique, ou en tout cas intéressés par notre avenir collectif. Le leur. Pour cette première interview politique de l'année, voici Pierre-Henri Bovis, membre des Jeunes populaires qui a bien voulu évoquer pour Paroles d'Actu son parcours, ses idées, ses espoirs. Des questions d'actu, comme le mariage gay et la manifestation de la veille. Militant à l'UMP dès l'âge de 19 ans, il a appris sur le tas à s'imposer au sein d'organisations préexistantes. Une expérience qui parlera sans doute à pas mal de "juniors", quelle que soit leur bannière.

   Pierre-Henri Bovis l'affirme, la reconquête qu'entend opérer la droite se fera avec les jeunes... ou ne se fera pas. Ils fourniront à leur parti ses cadres de demain et ont dès aujourd'hui un message à délivrer à leurs aînés, à la société, à la jeunesse. Un enthousiasme à communiquer. Lui aussi, vous allez vite le découvrir... Merci. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

PIERRE-HENRI BOVIS

Ancien coordinateur de campagne de Benjamin Lancar

Membre des Jeunes avec Fillon, aux côtés de Mickaël Camilleri

 

« Les Jeunes populaires doivent

 montrer l'exemple »

 

PHB

(Photo fournie par Pierre-Henri Bovis)

 

Q. : 30/12/12 ; R. : 14/01/13

 

Paroles d'Actu : Bonjour Pierre-Henri Bovis. Vous avez 20 ans et déjà derrière vous un joli début de parcours de militant. Parlez-nous de vous. Qu'est-ce qui vous a poussé à adhérer à l'UMP ?

 

Pierre-Henri Bovis : Je suis originaire de Toulon, dans le Var. C’est près de la Côte d’Azur que j’ai grandi et passé mes quinze premières années. En quelques sorte, je peux dire que j’ai presque toujours baigné dans la politique, grâce à ma mère, qui s’est dévouée et engagée sans relâche dans les années 2000, peu de temps avant la création de l’UMP. Malgré mon jeune âge et mon incompréhension face à des réunions qui se terminaient sur les coups de minuit, 1h du matin, j’ai appris d’elle la sociabilité, le fait d’aller de l’avant, de ne pas avoir peur de se présenter et de parler sans cesse.

 

C’est justement cette origine familiale qui m’a convaincu de m’engager en politique aux côtés de la droite républicaine. En parcourant les différents cantons provinciaux avec elle, j’ai pu observer de mes propres yeux un système, dirigé la plupart du temps par des socialistes, qui ne fonctionne pas. Soit il achète à coups d’allocations le silence de personnes qui n’ont plus la force de descendre dans la rue, soit il matraque fiscalement des classes moyennes qui ne parviennent plus à se relever. Dans les deux cas, ce sont des milliers de personnes qui perdent foi en eux et qui, à chaque période électorale, croient voir en un nouveau candidat le messie qui peut les aider.

 

Plus grave encore, j’ai pu remarquer de moi-même que ce système présente une perversité telle qu’il est difficile de s’en échapper. Dans cette politique de la « main tendue » d’un côté et du « matraquage fiscal » de l’autre, la haine de celui qui habite en face de chez vous ne fait que progresser de jour en jour. Lorsque vous avez dans un même immeuble deux personnes, une qui se lève tous les matins pour gagner un SMIC qui sera avalé par une trop lourde fiscalité et une autre qui reste chez elle toute la journée sans rechercher forcément un travail, avec, pour « l’aider », le RSA, la CMU, l’allocation logement, la gratuité des transports... comment voulez-vous éviter un vote extrême de la part du « smicard » ? Il ne faut pas leur jeter la pierre, ni à l'un ni à l'autre, mais au contraire combattre ce système qui les dévore de l’intérieur.

 

C’est pour ce combat que je me suis engagé réellement en 2011, contre cette politique de gauche qui aliène plus qu’elle n’aide. Je suivais déjà depuis longtemps les affaires politiciennes. Lassé d'entendre toutes ces critiques contre un homme qui a tant fait pour ce pays, je ne pouvais que m’engager. Je venais d’avoir 19 ans et, comme beaucoup, j’ai pris ma carte à l’UMP pour Nicolas Sarkozy, un homme qui a redoré le blason de la méritocratie et du travail.

 

PdA : 2012, année électorale intense. Vous avez notamment été coordinateur de la campagne législative de Benjamin Lancar dans la cinquième circonscription de Paris. Quels moments forts, quelles leçons retiendrez-vous de toutes ces expériences sur le terrain ?

 

P.-H.B. : Benjamin Lancar est une personne extraordinaire, qui a un immense talent. C’était d’ailleurs au début très dur de le suivre. Je rentrais à peine dans la machine, en novembre 2011, et j’ai dû m’adapter à un rythme extrêmement soutenu, dès le mois de mars 2012.

 

Je ne le remercierai sans doute jamais assez pour la confiance qu’il m’a accordée, alors que nous nous connaissions à peine personnellement. De tout ce que nous avons fait, je pense que j’ai appris la réelle signification du mot « envie ». Nous avions un emploi du temps très chargé, de 8h du matin à parfois 23h le soir, avec peu de pauses - et, souvent, courtes - dans la journée. Nous ne comptions pas les heures de travail, de tractages, de réunions, d’appels…

 

Cette expérience nous a tous beaucoup rapprochés, car nous étions dans une équipe qui s’entendait très bien. Nous étions, stagiaires ou non, très investis dans cette campagne. Je pense notamment à Déborah Pawlik (sa suppléante), Sébastien Julienne, William Pesson, Charles-Henri Alloncle, Lucie Roche, Constance Nebbula, Aloïs Bazin de Jessey, et tous les autres ! Nous avons vraiment vécu de très bons moments !

 

Grâce à Benjamin, j’ai pu apprendre en trois mois ce que j’aurais appris en une année : gérer un planning de campagne, une équipe, des relations presse, des rendez-vous avec des anciens ministres… C’est une expérience inoubliable que j'ai pu vivre avec toute cette grande équipe !

 

PdA : Après les défaites du printemps, l'automne de la discorde, on parle de possibles difficultés financières pour l'UMP. Annus horribilis ? Pas la meilleure, en tout cas... Quel regard portez-vous sur l'année qui s'achève ? Dans quel état d'esprit aborderez-vous 2013 ?

 

P.-H.B. : Une défaite électorale se traduit toujours par une perte d’argent considérable, c’est une évidence. Mais il faut arrêter de porter un regard toujours négatif sur la situation. Cela fait vingt ans que la droite se prend des coups par l’opposition, à nous maintenant de les rendre. Je remarque une chose à ce sujet : la gauche était au pouvoir la dernière fois avec Mitterrand. Depuis, elle n’a eu cesse de lancer des pierres successivement à la présidence de Chirac et de Sarkozy. Les médias nous annonçaient une victoire de la gauche, à la limite d’un plébiscite, avec un 70/30, dès les mois de janvier, février. Au final, la présidentielle ne s'est jouée qu’à 500.000 voix.

 

Aujourd’hui, c’est la première fois sous la Vème République que la gauche détient tous les pouvoirs et cela veut dire une chose simple : nous avons plus à gagner qu’à perdre. Perdre... François Hollande est plutôt bien placé pour en parler. Sa cote de popularité est en forte baisse depuis sa prise de fonction, et pas moins de 63% des sondés désapprouvent son action, avec 59% de mauvaises opinions, selon BVA, à la fin du mois de décembre. Mais le plus grave est de remarquer que François Hollande a fait des promesses purement électoralistes. La tranche d’imposition à 75% est anticonstitutionnelle et il le savait. Pourtant, il a fait cette promesse alors même que son conseiller économique, Jérôme Cahuzac, ignorait ce projet de réforme au moment de l’annonce.

 

Amateurisme ? Sûrement. Car ce début de quinquennat est marqué par une profonde incompétence qui « change » réellement avec l’image présidentielle que Nicolas Sarkozy avait laissée. Au moins, il ne nous a pas menti : le « changement » est bien maintenant. Mais la réelle question est de savoir si c’est bien celui que les gens attendaient. On se la pose lorsqu’on voit la presse qui, telle Marianne, titre « Hollande, secoue-toi, il y a le feu »… Cette même presse qui l’a mis au pouvoir quelques mois plus tôt.

 

Du prix de l’essence au traité européen, ces derniers mois n’ont été que des retournements de veste. Sans parler des couacs permanents du gouvernement, comme récemment avec Najat Vallaud-Belkacem, qui a fait la propagande du « mariage pour tous » à des élèves de 4ème le lendemain même du jour où Vincent Peillon envoie une lettre aux recteurs d’académie pour demander le respect d’une totale neutralité…

 

En résumé, la présidence de François Hollande, se résume pour le moment à un reniement en tous genres ! C’est pourquoi, nous avons lancé une initiative nationale appelée « Les Reniements, c’est maintenant », compilant chaque trahison, chaque promesse non-tenue de François Hollande. Et nous avons de quoi faire. Ce groupe est accessible sur son site web, sur Facebook et Twitter. Aujourd’hui, nous avons dépassé les trente reniements au compteur et, au regard du succès que nous avons eu dès la création du groupe, nous savons que nous aurons beaucoup de travail en cette année 2013.

 

PdA : J'évoquais tout à l'heure l'élection du président de votre parti. Les suites du scrutin de novembre ont eu le parfum de chaos que l'on sait, mais les tensions semblent s'être apaisées, un nouveau vote se tiendra bientôt. J'aimerais vous interroger sur une autre échéance dont on parle peu : la présidence des Jeunes populaires. Vous êtes proche de l'un des favoris à la succession de Benjamin Lancar, Mickaël Camilleri.

Quel bilan tirez-vous de l'action accomplie depuis 2008 ? Que pouvez-vous nous dire, à ce stade, des enjeux de cette consultation qui devrait également avoir lieu en 2013 ?

 

P.-H.B. : L’UMP reste aujourd'hui une force politique de plus de 300.000 adhérents, ce qui en fait le premier parti de France. C'est incontestable. Et je regrette énormément les dires du Parti socialiste et du Front national, qui n'ont cessé d'attaquer notre famille politique. Si le spectacle donné a été désastreux, il ne doit pas être moqué par des partis qui élisent leur dirigeant soit à huis clos, soit sur présentation d'un livret de famille.

 

Entre la dictature imposée par les ténors du PS et la monarchie instaurée par la dynastie Le Pen, je préfère ma famille politique, qui s'est lancée dans une campagne au sein même de son parti. Cette campagne a abouti à des déceptions, c'est vrai. Les premiers déçus restent les militants, que nous avons souvent tendance à oublier.

 

Aujourd’hui, un accord a été conclu entre « Copéistes » et « Fillonistes », et nous aurons un nouveau vote dès septembre 2013. En attendant, nous avons une direction plus ou moins collégiale et nous nous en contenterons. Les tensions étaient aussi très fortes chez les jeunes, mais elles semblent également s’être apaisées.

 

L’élection du président des Jeunes populaires est encore incertaine à ce jour et la solution la plus plausible reste une direction collégiale avec des « jeunes copéistes » et des « jeunes fillonistes ». C'est-à-dire une direction similaire à celle des aînés.

 

Vous parliez de « favori », mais aujourd’hui, il n’y en a pas vraiment. En revanche, il y a ceux qui peuvent se féliciter d’un passé militant, avec de l’expérience de terrain, des déplacements dans les différentes fédérations de France, et d’autres qui n’ont que leur parole pour se défendre. Je pense très sincèrement que, chez les aînés, comme chez les jeunes, on privilégiera ceux qui ont agi contre ceux qui n’ont fait que parler.

 

PdA : Quel devra être, de votre point de vue, le message adressé à vos aînés de l'UMP et, au-delà, à l'ensemble de la société par les Jeunes populaires ? Quelle ligne politique, quelle voix originale souhaiteriez-vous porter ?

 

P.-H.B. : Les militants, qui ont été oubliés dans cette campagne interne, veulent aujourd’hui montrer, à l’instar des Jeunes socialistes, des Jeunes frontistes, des Jeunes du Front de Gauche, qu’ils sont capables de porter un message de démocratie militante. Et ce sera le rôle du président des Jeunes - ou de cette direction collégiale - de montrer, y compris à nos aînés, qu’une démocratie interne est possible. Nous voulons montrer l’exemple.

 

Cette campagne interne nous a permis de visiter plusieurs fédérations et de parler avec les militants. Le message était clair : « Nous voulons le respect des voix des militants et que la victoire électorale soit méritée ; qu’elle soit le fruit d’un travail collectif de plusieurs mois. Nous ne voulons pas qu’elle soit volée, nous voulons le meilleur président pour une reconquête assurée des territoires. »

 

Le message à porter est donc simple : quoi de mieux pour assurer une reconquête territoriale que d’avoir des jeunes formés ? Il faut prendre le problème à la base, et préparer les jeunes désireux de réussir et de changer les choses aux prochaines échéances électorales. Le bureau des Jeunes avait créé une École de Formation pour, justement, préparer ces jeunes talents à prendre la relève de leurs aînés.

 

Si nous voulons remporter les municipales, nous devons avoir un maximum de jeunes sur les listes, un maximum de jeunes sur le terrain. Cette formation, qui s’étend sur un week-end, enseignait le fond (développer des idées fortes, des arguments pertinents...) et la forme (comment agencer les idées, comment aborder les personnes...), avec un cours de media-training (savoir parler devant une caméra, prendre la parole au micro...). Les aînés nous parlent de reconquête. Si, effectivement, nous en voulons une, ce ne sera pas sans les jeunes, sans cette force de frappe incroyable que l’UMP a à sa disposition.

 

Quant au parti en lui-même, il doit continuer de tenir un discours ferme sur les questions d’immigration, de sécurité, de lutte contre l’assistanat, principal cheval de bataille de Laurent Wauquiez. L’UMP ne doit pas se laisser piéger par des discours de pseudo-intellectuels bien-pensants jactant que les ténors du parti ne tiennent pas un discours politiquement correct. Il faut récupérer les électeurs du Front national que nous avons perdus, tout en affirmant le côté social du parti.

 

La gauche n'a pas le monopole de l’écologie, elle n'a pas celui du pouvoir d’achat. L’immigration et la sécurité ne sont pas des sujets frontistes. Ils sont des sujets essentiels au maintien de notre société et l’UMP ne doit pas avoir peur de dire la vérité aux Français, de tenir un discours juste et réel. C’est aussi le rôle des Jeunes populaires aujourd’hui de tenir ce discours de fermeté et de rigueur. Qu’en est-il pour la jeunesse ? Que nous réserve la politique de François Hollande, quand celui-ci déclare, Porte de Versailles, que son ennemi est la finance, ou quand celui-ci insulte les investisseurs et les créateurs d’emplois ?

 

PdA : Je le suggérais tout à l'heure, vous n'aviez pas 20 ans au moment de vos premiers combats militants. Je crois savoir qu'il n'a pas toujours été facile de vous faire accepter, respecter en tant que militant à part entière. Voulez-vous vous exprimer sur ce sujet ?

 

P.-H.B. : Il est vrai que lorsque vous avez 25, 26 ans, que vous travaillez, vous n’avez pas forcément envie d’entendre les conseils d’un jeune de 19, 20 ans, encore en études. C’était parfois agaçant mais ça a un avantage : j’ai beaucoup appris de mes « aînés », et ce partage de compétences qui peut s’opérer force à l’humilité. Même si cela a été effectivement difficile au début, les choses se sont arrangées depuis, et si quelque chose ne me convient pas, je ne me gêne pas pour le faire remarquer.

 

Je ne veux pas rester spectateur, ou simple exécutant. Pire, rester grincer des dents devant ma télé, sans pour autant avoir le courage de dire ce que je pense. Nous avons une chance extraordinaire, qui est de pouvoir s’exprimer. Je ne vois pas pourquoi, au nom d’un certain conformisme qui viserait à faire taire les plus jeunes face aux aînés, j’exécuterais ma tâche de militant sans donner mon avis.

 

PdA : Quels sont vos projets, vos ambitions pour la suite ?

 

P.-H.B. : Je suis actuellement en Licence 3 en Droit à Paris Descartes. J’attends donc de valider mon année pour envisager la suite, pour le Master. À l’issue de mon cursus, je passerai certainement des concours administratifs, ou bien l’école du Barreau.

 

PdA : Un message pour nos lecteurs ? Pour quelqu'un en particulier ?

 

P.-H.B. : Oui, j’aimerais m’adresser à Frédéric Gal, pour lui transmettre toute ma sympathie. J’ai beaucoup apprécié cette interview et le combat qu’il mène avec son association « Le Refuge ». L’homophobie mène aujourd’hui à de terribles drames, et il est nécessaire de la combattre.

 

Toutefois, il est dangereux de faire l’amalgame entre l’homophobie et les opposants au mariage gay.  Ce dimanche 13 janvier, plusieurs centaines de milliers de personnes ont défilé pour sauvegarder la notion même de mariage. La France reste attachée aux « valeurs ». Il ne s’agit pas là de refuser les mêmes droits aux couples homosexuels, car cela serait intolérable dans une démocratie comme la nôtre. Il s’agit de préserver une institution républicaine basée au départ sur la relation entre un homme et une femme, binôme indispensable pour assurer la procréation naturelle. Cela assure la stabilité de la famille et, par voie de conséquence, celle de la société.

 

Le mariage gay est mis sur la table de manière trop hâtive, c’est une réforme à la va-vite. Comment nier le fait que le mariage n’ouvrira pas nécessairement à l’adoption, à la filiation ? À l'heure d'aujourd'hui, les conventions européennes et internationales ne permettent pas d'adopter ou, du moins, difficilement, pour des couples homosexuels. Pour l'adoption, en France, les couples hétérosexuels attendent dix ans, en moyenne. L'alternative à l'adoption reste la marchandisation du corps de la femme, restée interdite en France et d'ailleurs dans la plupart des pays européens.

 

Regardons si, moralement, l'individu a réellement un « droit à l'enfant », considéré alors comme un objet de vente, acheté à une femme qui « louerait » son ventre comme si elle « louait » ses bras (Pierre Bergé, ami de F. Hollande). Sur un plan moral et éthique, cette alternative reste discutable. Eu égard à ces deux raisons, le mariage civil en tant que tel pour les homosexuels est trop rapide et reste incertain. Il faudrait aller, selon moi, étape par étape, et ouvrir tout d’abord une « union civile », pour ensuite commencer à revoir les conventions européennes d'adoption et, peut-être, mieux réguler l'adoption nationale.

 

Il ne faut pas oublier que l’enfant n’est pas « un droit », mais une chance de la nature. L’argument de l’amour n’est pas valable dans un débat portant sur le mariage. Il ne faut pas oublier non plus que celui-ci reste une institution placée sous le coup dune législation. Depuis quand fait-on rentrer les sentiments dans le domaine de la loi ?

 

Si la question doit être réglée rapidement, je pense alors que la solution du référendum est la bonne. Pour une question qui touche autant la société, le peuple devrait pouvoir s’exprimer directement.

 

PdA : Que peut-on vous souhaiter, Pierre-Henri Bovis ?

 

P.-H.B. : J’aimerais plutôt qu’on souhaite quelque chose à tous les Français, et plus particulièrement à tous les jeunes de France. Quand je vois, aujourd’hui, d’un côté, des jeunes à la recherche d’emplois, des jeunes au chômage ; quand je vois, a contrario, ce gouvernement qui crée la polémique sur le « mariage pour tous », je me dis qu’il n’y a aucune preuve de responsabilité de la part du pouvoir en place.

 

François Hollande agit avec amateurisme et clientélisme. Au lieu de vouloir faire plaisir à tel ou tel corporatisme, il serait préférable qu’il renverse la courbe du chômage et qu’il en fasse une priorité. Cette réforme sur le mariage gay a été très mal amenée et tombe, à cette heure, un peu comme un cheveu sur la soupe. Elle reste cependant trop médiatique au regard des problèmes touchant au pouvoir d’achat, à l’emploi et, donc, au chômage.

 

Je veux pour mon pays qu’il soit responsable et créateur d’emplois pour nos jeunes. Ce n’est pas en déresponsabilisant un pays, en créant, par exemple, des salles de shoot, que nous redressons un État. Ce n’est pas en reniant nos racines judéo-chrétiennes pour satisfaire des corporatismes religieux que nous serons une France forte.

 

PdA : Un dernier mot ? Merci !

 

P.-H.B. : Merci. Merci de m’avoir donné la parole…

 

 

Merci Pierre-Henri pour vos réponses. Bravo pour votre engagement, votre enthousiasme très prometteurs... Un commentaire ?

 

Quelques liens...

 

 

Présentation remaniée : 12/10/14.

8 janvier 2013

Desireless : "Mon souhait ? Continuer sur le chemin..."

À l'occasion de cette première publication de l'année, mon invitée et moi vous convions... au voyage. Pas n'importe lequel. Un voyage « plus loin que la nuit et le jour », dans « l'espace inouï de l'amour ». Vous l'aurez compris, c'est l'inoubliable interprète du tube planétaire Voyage, voyage, Claudie Fritsch alias Desireless, qui nous accompagnera durant cet entretien. Si je donne assez rapidement l'impression de vouloir me "débarrasser" de l'évocation de ce titre pour lequel tout le monde la connaît, c'est précisément parce que tout le monde la connaît pour cette chanson. Très belle chanson, que j'ai réécoutée plusieurs fois, avec plaisir, avant de préparer les termes de notre interview. L'idée était justement de lui donner une occasion supplémentaire de faire découvrir, de vous faire découvrir ses autres chansons, ses nouveautés. Son univers, extrêmement riche, original, cette artiste, bourré de talent et d'humanité.

 

J'ai pris le temps de parsemer le texte final de liens très nombreux vers sa page Facebook, ses vidéos, surtout. Regardez, écoutez, découvrez, vous allez aimer, forcément... Voici le voyage que nous vous proposons. Rencontre avec une star des années 80 qui vit résolument avec son temps, qu'il s'agisse de son art, ou de sa vie tout court. Quelqu'un de bien... J'ai résisté durant l'interview à la tentation du tutoiement, auquel elle m'invitait. Aujourd'hui, je le dis avec joie : merci Clo pour ta gentillesse. Tous mes voeux de bonheur à toutes et à tous, belle et heureuse année 2013. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

CLAUDIE FRITSCH alias

DESIRELESS

Une belle expérience musicale... et humaine !

 

« Mon souhait ?

Continuer sur le chemin... »

 

Desireless 1

(Photos fournies par Clo alias Desireless)

 

Q : 07/01/13

R : 07/01/13

 

Paroles d'Actu : Bonjour Claudie, comment allez-vous ?

 

Desireless : Bonjour Nicolas. Tout va bene...

 

PdA : Comment préférez-vous que l'on vous appelle, d'ailleurs ? Desireless ? Claudie ? Clo... ? (bon, pas sûr que j'ose, pour le dernier ^^)

 

D. : Si si... ose ! Clo ! :) Et si tu me dis "tu", c'est encore mieux ! 

 

PdA : Desireless, pour le grand public, c'est d'abord Voyage, voyage, votre tube emblématique des années 80. Rassurez-vous, une seule question sur cette chanson... ;) Avez-vous à l'esprit quelques anecdotes illustrant cette popularité et que vous souhaiteriez partager avec nous ?

 

D. : Cette chanson est ma meilleure amie, et aussi une petite clef magique qui ouvre les coeurs... Grâce à elle, je continue à voyager... C'est aussi mon épée laser... Comme je viens de le dire, elle est magique... ;) Si si, je t'assure !

 

PdA : En 2012, L'Oeuf du Dragon, EP aux sonorités résolument électro, est né de votre collaboration avec Antoine Aureche (Operation of the Sun). De beaux titres - j'aime beaucoup Sertão personnellement - et des remixes très bien réalisés. Parlez-nous de cette aventure ?

 

D. : J'ai rencontré Antoine il y a plus d'un an. Il m'a contactée par mail pour me demander de participer à une des chansons de son album Operation of the Sun : Uchronia. On a passé une après-midi ensemble à la maison, et on s'est tout de suite bien entendu. C'est quelqu'un comme j'aime... musicien... mystérieux... fou ... et très efficace. Et très vite, on a décidé de continuer l'aventure... J'aime travailler avec des gens plus jeunes que moi, qui n'ont pas encore trop d'habitudes.

 

PdA : Cet EP est distribué gratuitement sur internet. On sait les maisons de disques particulièrement frileuses en ce moment, et pas franchement enclines à prendre des risques sur du neuf, forcément plus aléatoire... Avec vos modes de diffusion actuels, est-ce que vous trouvez - vous me pardonnerez pour l'utilisation de ce mot bien peu élégant - votre "compte" ?

 

D. : Ca fait longtemps que j'ai pris mon parti de m'éloigner des maisons de disques et de tout ce milieu du showbiz parisien. J'ai la chance de pouvoir bien gagner ma vie en étant sur scène. Et je coupe de plus en plus les liens avec tous ces intermédiaires qui se fichent, il faut le dire, des artistes et du public. C'est beaucoup de boulot de faire tout toute seule, ou presque... Mais depuis que j'ai décidé de prendre en main ma vie professionnelle, ça roule super bien ! Tout est beaucoup plus simple.

 

PdA : Est-ce qu'il y a, sur la scène actuelle, - quels que soient le style ou le pays d'ailleurs, votre musique se joue magnifiquement des frontières - des artistes qui vous inspirent et dont vous aimeriez, au détour d'une rencontre artistique, marier l'univers au vôtre ? Si oui, évidemment, la réponse appelle... des noms ! ;)

 

D. : Il y aurait beaucoup de gens avec qui j'aimerais collaborer. Mais ce que j'aime, ce sont les surprises, et surtout les rencontres... le hasard ou le destin ! ;) Je n'aime pas savoir de quoi demain sera fait...

 

PdA : Depuis François en 1989, vous avez sorti une grosse demi-douzaine d'albums. Pour quelqu'un qui aurait envie de vous découvrir au-delà du titre-que-je-ne-suis-plus-censé-citer, quel est votre top 5 des chansons pré-Oeuf ? Celles que vous aimeriez lui conseiller d'écouter, parce qu'elles vous tiennent particulièrement à coeur, ou simplement parce qu'elles ont votre préférence...

 

D. : 

- Il y a des jours sur l'album Un brin de paille, avec Michel Gentils.

- Les escaliers du bal sur l'album I love you, avec Charles France. Il va bientôt être réédité, d'ailleurs.

- More love and good vibrations et Nul ne sait sur More love and good vibrations, avec Fabien Scarlakens.

- Le petit bisou sur Le petit bisou, avec Mic-Eco.

- L'expérience humaine sur L'expérience humaine, avec Alec Mansion.

 

PdA : Votre précédent EP, L'Expérience humaine, produit grâce au soutien de près de 600 internautes, a vu le jour en 2011. Dans la chanson éponyme (que je trouve vraiment belle), vous incarnez un extraterrestre, vous exprimez à travers lui votre amour de l'être humain, amour perceptible via mille autre indices, d'ailleurs, jour après jour, et depuis longtemps. Malgré cela, vous y évoquez certaines choses chez nos congénères que vous « pas comprener »..., un « monde à changer »...

 

D. : Oulala ! Oui, y'a du boulot ! À commencer par nous-mêmes... Nous sommes là pour évoluer... J'y travaille, comme beaucoup... Je suis révoltée par beaucoup de choses... Je crois qu'il y a un réel éveil des consciences. "Le dormeur doit se réveiller".

 

PdA : Une question qui sera en partie liée à la précédente. Votre parcours d'artiste trouve sa source dans les années 80, années apparemment vues avec nostalgie par beaucoup de gens. Je pense au succès des tournées RFM 80 et du film Stars 80, auxquels vous avez participé. Partagez-vous ce sentiment, au vu de ce à quoi ressemble la marche du monde dans les années 2010 ?

 

D. : Je comprends cet engouement du public pour cette nostalgie 80. Des artistes, des chansons qui leur rappellent leur jeunesse... Mais c'est une réaction face au manque cruel de nouveautés, les médias et les maisons de disques ne faisant pas leur travail de relais culturel et trouvant plus facile de faire des compiles de reprises... enfin... tu vois ce que je veux dire... Beaucoup de sous à gagner en ne faisant rien... tellement facile... quel dommage !

 

PdA : J'ai lu quelque part qu'après la chute du mur de Berlin en 1989, vous vous êtes plus que mêlée à la fête, donnant des concerts à grand succès dans un enthousiasmant climat de libération populaire...

 

D. : Cette info est fausse... ! (rires) Mais elle me plaît bien ;)

 

PdA : Depuis quelques années, nous assistons un peu partout - point positif ! - à des mouvements de citoyens qui, révoltés par les asservissements en tous genres et organisés grâce aux nouveaux moyens de communication, décident de se lever, de dire non à l'ordre établi. Sertão (L'Oeuf du Dragon) semble leur être dédiée. Votre art est-il un art "engagé" ?

 

D. : Je ne sais pas si mon art est engagé... Mais c'est sûr que je préfère regarder des vidéos Anonymous que TF1... (rires)

  

PdA : Un autre thème s'invite souvent dans vos textes, dont Le sel sur tes mains (L'Oeuf du Dragon). Celui de la spiritualité. C'est quelque chose qui compte, dans votre vie ?

 

D. : La recherche de soi-même... l'expérience de la vie, tout simplement... Oups... C'est compliqué... ou c'est très simple ! ... (rires) On est sur le chemin... "Le bonheur, c'est le chemin".

 

PdA : Revenons au support de notre échange, et de notre contact de départ, j'ai nommé internet, et plus particulièrement Facebook. Vous y êtes très présente, et êtes suivie par une communauté d'admirateurs-contributeurs très active. Comment ressentez-vous ce lien très fort qui existe entre vous ?

 

D. : Une très belle expérience humaine qui commence avec des mots comme "Accepter", "Partager", "J'aime"... et qui continue par de réelles rencontres, tellement variées... Sur Facebook, j'apprends beaucoup de choses... sur les autres et sur moi-même...

 

PdA : Installée depuis quelques années à Buis-les-Baronnies, dans la Drôme, vous avez été célébrée à la fin de l'année par vos amis du village, à l'occasion de votre anniversaire. Avec Buis, vous l'avez trouvé, votre petit coin de paradis ? Diriez-vous que vous êtes heureuse, aujourd'hui ?

 

D. : Oui... Aujourd'hui, je suis heureuse. À Buis... sur les routes... sur scène. Enfin... à l'intérieur et à l'extérieur... Demain ? À suivre...

 

PdA : Votre page de couverture Facebook propose de commander, à un prix très intéressant, votre pack promo NUL NE SAIT Spécial RemiXes + XP2. Que contient-il ?

 

D. : Il y a un album de remixes de la chanson Nul ne sait, que nous avons décidé de faire à l'occasion des 10 ans de cette chanson, Fabien Scarlakens, Édouard Germinet et moi-même... Une chanson qui a été enregistrée par hasard, lors d'une séance en studio. Et le deuxième volet de L'expérience humaine, XP2, un EP de 5 titres.

 

PdA : Une tribune pour donner à nos lecteurs l'envie de découvrir votre oeuvre d'aujourd'hui, pas celle qu'ils connaissent déjà, celle qui gagne définitivement à être connue... ;-)

 

D. : C'est une question ? Je ne sais pas ce que tu entends par tribune... J'aime chanter, alors... je chante ! :)

 

PdA : Quels sont vos projets ?

 

D. : Tout plein.

- Le clip de la nouvelle version de John, avec Antoine.

- La sortie de la réédition de I love you, avec des bonus.

- La sortie du CD physique L'Oeuf du dragon.

- De la musique...

- De la musique...

- De la musique...

- Et chanter... écrire... composer...

 

PdA : En ce début de mois de janvier 2013, nous sommes en plein dans la traditionnelle période de voeux. Je vous présente à nouveau les miens, avec plaisir, voeux de bonheur pour vous et les vôtres, de bonne santé surtout, et de succès, nombreux. À part ça, que peut-on vous souhaiter ?

 

D. : Merci Nicolas... Je te souhaite aussi plein de belles aventures... Love 2013, et bisou à tous. Ce qu'on peut me souhaiter ? De continuer sur le chemin...

 

PdA : Un message pour nos lecteurs ?

 

D. : Soyez vous-même ! C'est plus simple.

 

PdA : Finalement, quelle image, quelle impression aimeriez-vous que le petit Neptunien de L'Expérience humaine (oui, j'ai envie qu'il soit Neptunien, pourquoi toujours les Martiens...) garde de cette Claudie que plein de gens, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, appellent Desireless ?

 

D. : Une image mystérieuse... (rires)

 

PdA : Quelque chose à ajouter ? Merci infiniment...

 

D. : Merci Nicolas. Rendez-vous à tous sur Facebook. À bientôt ! Bisou, Clo...

 

 

Desireless 2

 

 

Merci encore pour tout chère Claudie ! Tous mes voeux ! Chers lecteurs, je vous invite encore une fois à l'écouter et à lui faire part de vos commentaires, ici ou sur son Facebook ! Merci à vous ! Phil Defer

 

 

Vous pouvez retrouver Desireless...

 

- Toute son actu ;

- Ses lieux et dates de concerts, mis en ligne au fur et à mesure ;

- Ses nouveaux CD, en commande sur sa page (messages privés) ;

- Des surprises !
 

 

Présentation remaniée : 04/11/13.

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