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Paroles d'Actu
24 novembre 2012

Jérémy Coste : "Soyons, à l'UDI, les visionnaires du 21ème siècle"

Lors de notre premier échange, il y a trois mois, Jérémy Coste me faisait part de ses espoirs quant à une réorganisation prochaine de sa famille politique. C'est en ce sens qu'il avait rejoint l'aventure de la Force européenne démocrate, un mouvement visant à favoriser la constitution d'une confédération qui mettrait fin à l'éclatement des centres. Depuis, l'Union des démocrates et indépendants est née, sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo. Depuis... l'UMP s'est embourbée dans un incroyable chaos post-électoral sur fond de divergences stratégiques profondes. Fillon-Copé. Une ligne assez proche des centristes, une autre qui se dit volontiers "décomplexée". Cette dernière semblant, aux dernières nouvelles, l'avoir emporté, plusieurs modérés du parti - dont Pierre Méhaignerie, ancien ministre - ont choisi de rejoindre l'UDI. La dynamique est là, elle est palpable. L'ambition est claire : faire émerger un grand parti qui, comme l'UDF en son temps, se poserait en partenaire incontournable pour la droite. Peser, de nouveau, pour être in fine en capacité d'imposer des débats, de porter ses idées. Exister, pas une mince affaire dans un système trop souvent structuré autour des affrontements perpétuels que se livrent deux blocs, parfois jusqu'à la caricature, toujours en dépit de l'intérêt national. Giscard espérait s'appuyer sur un consensus raisonnable, acceptable pour "deux Français sur trois". Borloo est déterminé à prendre le relais. Il croit pouvoir construire "une force centrale". Nouvelle rencontre avec Jérémy Coste, juste après l'assemblée constituante de l'UDI. Il en est l'un des co-fondateurs... et l'une des jeunes pousses les plus prometteuses du paysage politique actuel. Au mois d'août, il l'affirmait, la troisième voie, "j'y crois encore !". Plus que jamais... Merci. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

JÉRÉMY COSTE

Membre de la Direction nationale provisoire UDI Jeunes

Porte-parole des Jeunes forces démocrates

 

"Soyons, à l'UDI, les

 

visionnaires du 21è siècle."

 

Jérémy Coste 1

(Photos fournies par Jérémy Coste)

 

 

Q : 23/10/12

R : 23/11/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Bonjour Jérémy Coste. Il y a deux mois, vous évoquiez pour Paroles d'Actu la constitution de la Force Européenne Démocrate (FED), parti ayant pour vocation de faciliter la réunion des centres. Ce week end, l'Union des Démocrates et Indépendants, fondée sur les bases du groupe parlementaire du même nom, a officiellement fait son entrée sur la scène politique. Pouvez-vous nous parler des mouvements de coulisses, de ce qui a conduit à ce résultat ?

 

Jérémy Coste : Bonjour.

 

L’UDI est une chance pour notre pays. Entre la droite qui ne sait plus avec qui ni dans quelle direction elle doit travailler et une gauche alliée à l’extrême gauche, embourbées dans une soupe idéologique sans aucune cohérence, la France a besoin d’une nouvelle offre politique. C’est ce que nous leur offrons.

 

Pour répondre à votre question, cela faisait plusieurs mois que le rassemblement figurait parmi les objectifs de nos responsables politiques. Mais la présidentielle et les législatives, ajoutées aux problèmes d’égo entre nos leaders, n’ont pas permis de concrétiser ce désir. La défaite de l’ancienne majorité a précipité les choses et la montée du Front national nous a interpelés et pressés d’accélérer.

 

Cet été, Jean-Louis BORLOO affichait sa volonté de contribuer à la constitution d’un grand parti au centre de l’échiquier politique français. La création du groupe parlementaire nous a aidés.

 

Puis Jean-Christophe LAGARDE, devant l’absence effective de création d’un parti politique réunissant tous les courants du Centre, a décidé d’entreprendre la démarche en créant un mouvement destiné à dire haut et fort : « Nous, réunis au sein de la FED, voulons rassembler et travailler ensemble au sein d’une grande maison centriste. » Dès lors, de nombreux militants du MODEM, du NC et d’autres mouvements ont franchi le cap. La seconde pierre de l’édifice, après l’annonce de Jean-Louis BORLOO.

 

Finalement, nous avons concrétisé nos intentions, avec l’annonce le 18 septembre de la création d’un parti centriste portant le même nom que le groupe à l’Assemblée nationale : l’UDI.

 

Bien entendu, ce fut plus difficile que cela ne le paraît. Jean-Louis BORLOO a fait preuve d’un talent exceptionnel pour mettre tout le monde d’accord.

 

Il a su associer au-delà des parlementaires tous ceux qui depuis des mois œuvraient en faveur du rassemblement de notre famille. Cette démarche historique a été couronnée de succès dimanche 21 octobre - lancement de l’UDI à la Mutualité - par la présence de Valery Giscard d'Estaing et Simone Veil.

 

 

PdA : Je vous avais demandé, au mois d'août, sous quelle forme vous souhaitiez voir s'organiser la famille centriste éclatée. Vous aviez cité et décrit un fonctionnement de type confédéral, mais ce n'était (l'était-ce ?) que par pure hypothèse. Depuis, donc, l'Union des Démocrates et Indépendants est née. Alors, l'UDI, comment ça marche ?

 

J.C. : L’UDI est un regroupement d’hommes et de femmes venant de composantes diverses, toutes proches de l’ancienne UDF. Lorsque l'on réunit des militants et Français d’horizons différents, même s'ils partagent l'essentiel : des idéaux, il est utile d’avancer progressivement. Chacun doit se sentir respecté dans ses opinions. L’UDI, c’est l’union des centristes se revendiquant à la fois de la droite sociale comme Chantal JOUANNO, du radicalisme, qui depuis plus d'un siècle est attaché aux valeurs de la République, du libéralisme qui souhaite associer la liberté d’entreprendre aux libertés sociales, mais aussi des démocrates-sociaux pour qui la solidarité et le progressisme sont une priorité. L'UDI c'est aussi toute une partie de Français, respectueux des autres, qui souhaitent promouvoir la conservation de certaines valeurs historiques qui ont marqué et construit notre pays.

 

Face à cette diversité, il apparaît évident qu’un parti absolument intégré faisant fi des courants n’est pas envisageable dans un premier temps. L’exemple de l’UMP le montre bien. L’UDI est donc un parti fédérant à la fois des hommes et des femmes faisant le choix d’adhérer en direct, ou des partis politiques acceptant sa charte de valeurs, son règlement intérieur et ses statuts.

 

Il existe toutefois une différence notable avec l'UDF, où tout un système de quotas sclérosait l'organisation interne. À l'UDI, chaque adhérent a le même poids et est considéré de la même manière, quel que soit le parti fondateur dont il est adhérent. Jean-Louis Borloo l'a précisé : "Un adhérent, une voix".

 

L’UDI a le pouvoir d’établir le programme commun du Centre, établit les investitures et a un pouvoir de sanction.

 

Les courants - ou partis, c’est comme on veut – sont présents quant à eux pour faire valoir leur sensibilité au sein de l’UDI. Comme au PS ou à l’UMP et dans toutes les grandes formations politiques démocratiques, nous défendons le principe d’unité dans la diversité. C’est la condition de notre succès car rappelons-le, l’UDF a cessé de devenir un grand parti lorsqu’elle a supprimé ses courants… Ne reproduisons pas les mêmes erreurs.

 

 

PdA : Parmi les partis membres de l'UDI, il y a, entre autres, le Parti radical valoisien, la FED de Jean-Christophe Lagarde et d'André Santini, la vôtre... Le Nouveau Centre présidé par Hervé Morin, également. L'occasion d'un petit retour en arrière... Il y a encore quelques mois, vous étiez le président des Jeunes Centristes (NC). Après une campagne calamiteuse, Morin s'est rallié à la candidature de Nicolas Sarkozy, inscrivant de fait votre famille politique dans l'attelage du candidat UMP. Vous avez refusé ce choix à l'époque, et appelé clairement à voter pour François Bayrou. Quelque temps après, vous rompiez avec le parti. Qu'est-ce qui a provoqué ce choix ? Quels sont vos sentiments quant aux années que vous avez passées au Nouveau Centre, aux stratégies qu'il a adoptées ? Quid de vos relations avec Hervé Morin ?

 

J.C. : C’est un point qui me touche encore aujourd’hui. Ces deux dernières années ont été très pesantes… D’abord les divisions internes au sein du Nouveau Centre où j’ai toujours cherché à maintenir l’unité du mouvement jeune, partagé entre un soutien à Hervé MORIN ou à Jean-Christophe LAGARDE. Ce n’était pas simple mais grâce à une équipe soudée de grande qualité et un secrétaire général loyal, j’ai pu tenir deux ans (malgré des périodes de doute... l'abandon était proche). Bien-sûr, nous n’avons pas manqué de dire à l’un comme à l’autre, en privé ou publiquement, ce que nous pensions de leurs choix. C’est cela le rôle d’un mouvement jeune, de s’éveiller à la politique, de comprendre, analyser le fonctionnement de la démocratie et contester les choix de nos ainés quand ils nous semblent aller dans la mauvaise direction. Je dois dire qu’aussi bien Hervé MORIN que Jean-Christophe LAGARDE nous ont toujours laissé agir avec beaucoup de liberté et je les en remercie. Mais la tension existait et nous devions toujours contenter tout le monde. Difficile !

 

Puis il y a eu l’aventure présidentielle…

 

Il fallait choisir entre la fidélité en soutenant Hervé MORIN, notre président, ou celui de l’efficacité en soutenant le meilleur candidat, Jean-Louis BORLOO.

 

Personnellement, je suis fidèle à des idées, loyal envers des personnes. Pas l'inverse. Être fidèle en politique rime souvent avec « tu te jettes d’un pont, je te suis… » Je préfère donc le principe de loyauté qui consiste à faire ses choix en accord avec soi-même tout en étant transparent et honnête vis-à-vis d’autrui.

 

Concernant Hervé, je lui ai toujours communiqué en privé mes opinions, quand j’étais d’accord avec lui comme dans le cas contraire. Au final, je crois que nous avons eu du mal à nous comprendre puisqu’il a décidé de m’exclure sans un appel ni un message lorsque j’ai décidé d’accompagner la démarche de Jean-Christophe LAGARDE avec une grande partie de mon équipe nationale. J’avoue avoir mal vécu ce passage de mon parcours politique car lorsque vous donnez 5 ans de votre vie à un parti et que vous agissez en toute loyauté et toute franchise, vous attendez un minimum de respect. Aujourd’hui, je veux lui dire que je ne lui en veux pas. Il avait certainement ses raisons. De plus, Hervé est un homme qui a des qualités humaines incontestables. Je travaillerai avec lui comme avec tous ses proches sans aucun problème.

 

Face à ces tensions et cette exclusion, nous avons donc en juillet annoncé notre démission du Nouveau Centre pour montrer notre désaccord quant à l’exclusion de tous ceux qui, à travers ce soutien à Jean-Christophe LAGARDE, voulaient garantir l’union entre la FED et le NC. Rappelons tout de même que 5 ans, ça ne s’efface pas si facilement. Aujourd’hui, je suis heureux car nous nous retrouvons tous au sein de la même famille. Comme quoi il n’était peut-être pas nécessaire d’en arriver là. Regardons devant nous, à présent.

 

 

Jérémy Coste 2

 

 

PdA : Depuis cette rupture, vous êtes resté proche politiquement de personnalités qui, comme André Santini, Jean-Christophe Lagarde, avaient appelé, sans ambiguïté, à soutenir Nicolas Sarkozy, avant même le retrait de la candidature d'Hervé Morin. Vous faites partie, comme eux, de le FED. Qui elle-même a rejoint l'UDI présidée par Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Nicolas Sarkozy et qui semble avoir l'intention d'ancrer son centre à droite, d'en faire un allié indispensable pour l'UMP, un peu comme l'ancienne UDF, finalement. Bayrou, lui, considère que l'UDI, c'est le retour de la "guerre des droites", droite à laquelle le centre, d'après lui, ne devrait pas se résumer. C'était aussi votre position. Avez-vous changé d'avis ? Vos convictions, celles qui consistent à dire qu'une voie indépendante et autonome est et doit être possible, cette "troisième voie" dont vous me parliez... ces convictions ne vous rapprochent-elles pas plutôt du président du MoDem, cet homme dont vous disiez qu'il est "le président qu'il nous faut" ? N'avez-vous pas finalement opté pour le réalisme, au risque de perdre, peut-être, un peu de vos idéaux ?

 

J.C. : Le réalisme, dans toute démocratie, est de gouverner le pays afin d’appliquer ses idéaux. François BAYROU l’a oublié. Il défend des idéaux sans jamais remettre en cause sa stratégie et le résultat, c’est l’échec. Je ne regrette rien de mon soutien à sa candidature car en tant que centriste, il était naturel et logique pour moi de défendre le projet centriste. Mais le second tour a été un choc car je ne pouvais pas envisager de soutenir un candidat allié à l’extrême gauche, quand bien même celle-ci dénonçait avec justesse certains problèmes de notre société. J’ai donc décidé de m’abstenir de tout soutien.

 

Mais aujourd’hui, de quoi parlons-nous ? Il s’agir de bâtir un nouveau modèle de société qui s’appuie sur une écologie du progrès et facteur de développement économique, une démocratie responsable et une Europe puissante et protectrice.

 

Dans ce sens, si je persiste à dire que François BAYROU aurait été un président fixant un cap utile au pays, j’affirme dans le même temps que son histoire de candidat appartient désormais au passé.

 

Jean-Louis BORLOO a su rassembler la famille centriste et modérée, il a su conquérir la confiance de figures telles que Simone Veil et Valery Giscard d’Estaing… On avait promis du changement aux Français, il est arrivé. Et ce n’est pas le PS ni le président de la République qui l’apportent mais l’UDI qui se veut utile, déterminée et indépendante. En contribuant à la fondation de l’UDI, je suis fier de participer à la reconstruction de la France.

 

Concernant notre positionnement, là aussi c’est très clair. Dans toute démocratie, il faut s’allier, travailler avec les autres et écouter les avis divergents. Mais il faut aussi s’associer à ceux dont on est le plus proche. Quand je vois le PS s’allier avec les extrêmes et l’assumer, je ne regrette pas de travailler avec ceux qui pour l’instant encore refusent ce principe d’alliance avec un courant extrémiste.

 

La droite républicaine incarnée par l’UMP est donc notre allié. Mais s’allier n’entraine pas la perte de notre indépendance. Au contraire, nous envisageons de devenir la première force de cette alliance.

 

J’interroge les militants du MODEM qui refusent la logique de coalition : comment peuvent-ils prôner le dialogue entre tous les Français et rejeter un dialogue clair et transparent entre les forces politiques de notre pays ?

 

 

PdA : Ces derniers jours, vous avez fait part de votre enthousiasme à l'idée de voir intervenir à l'occasion du congrès fondateur de l'UDI le président Valéry Giscard d'Estaing, ainsi que Simone Veil. Deux symboles très forts d'un centre qui, bien que soutenu par une majorité de droite, a su faire entendre sa voix. Vous faites partie de la toute jeune génération de centristes, vous n'étiez même pas né en 81. Quel regard portez-vous sur ces illustres aînés ? En quoi sont-ils, pour vous, une source d'inspiration ? Quel héritage ont-ils laissé à la France, à votre famille politique ?

 

J.C. : Depuis l'âge de 15 ans, quand j’ai commencé à m’intéresser à la politique, j’ai toujours eu beaucoup de respect pour le Président Giscard d'Estaing. Cet homme qui fut élu très jeune a su gérer notre pays avec un sens des responsabilités inégalé. Je ne citerai que quelques réformes et aspects de sa gestion pour montrer que la France dirigée par le Centre, c’est tout de même autre chose qu’une France dirigée par la Gauche et la Droite qui n’ont cessé de faire décliner notre pays.

 

• La loi sur l’avortement

 

• La fin de la censure dans les media

 

• La confiance placée dans la jeunesse leur accordant le droit de vote dès 18 ans

 

• L'un des derniers budgets voté en équilibre

 

• Un président accessible allant à la rencontre des français

 

• Les premiers actes de décentralisation et des conseils des ministres décentralisés en région

 

• …

 

Le Président Giscard a fait passer la France dans un siècle nouveau, Borloo la fera évoluer à nouveau.

 

Concernant Simone VEIL, cela se passe de commentaires. C’est une grande dame de la République qui est devenue un symbole tant elle apporte et représente la France à travers ses combats.

 

Ce que je veux pour notre pays, c’est cela : des hommes et des femmes de courage qui ne se taisent jamais face au conservatisme et à l’adversité. Ces personnes-là marchent dans le sens de l’histoire, ce sont des visionnaires. À notre tour, je veux que nous soyons, à l'UDI, les visionnaires du 21ème siècle.

 

 

PdA : Quelles images fortes, quels souvenirs garderez-vous de l'assemblée constituante de l'UDI ?

 

J.C. : Je garde le souvenir d’une famille retrouvée et souriante. Et pour toujours, je garderai l’image de ces deux personnages de l’histoire de France qui par leur présence nous ont témoigné leur soutien.

 

Le flambeau de la famille humaniste nous a été transmis. À nous de nous en montrer dignes.

 

 

PdA : Petit décrochage... une question d'actualité. L'UMP aussi est en mouvement, en ce moment. Dans un mois, les militants de l'ex-parti majoritaire éliront leur nouveau président. En lice : l'ancien Premier ministre François Fillon et l'actuel secrétaire général du parti, Jean-François Copé. Vous avez été séduit, un temps, par l'énergie de Nicolas Sarkozy. Vous vous verriez faire partie de l'UMP d'aujourd'hui ?

 

J.C. : Non. Cette machine relativement puissante aujourd’hui incarne des idées du passé, la peur et la nostalgie. Les Français veulent et ont besoin de modernité.

 

 

PdA : Revenons au centre. Cette question reprendra en partie ce que nous avions déjà abordé la dernière fois, mais exprimer ses convictions, en parler plusieurs fois, ça n'est jamais de trop, je crois... Sur quels sujets l'UDI présente-t-elle des propositions véritablement originales, justifiant sur le fond son ambition d'établir une troisième voie ? Sur les institutions, notamment, sur l'équilibre des pouvoirs, sur la proportionnelle, sur l'horizon "Sixième république", l'UDI porte-t-elle une plate-forme réellement ambitieuse ?

 

J.C. : Il est trop tôt pour vous parler du programme car celui-ci sera réalisé avec les Français. Nous voulons associer tous ceux qui le souhaiteront à la définition de notre plateforme politique car ce sont les Français qui pourront le mieux nous aiguiller sur leurs priorités. C’est pourquoi je suis depuis toujours un ardent défenseur des associations qui chaque jour rencontrent, échangent et construisent la société de demain.

 

Je pense qu’il est capital d’associer au maximum les associations à nos équipes chargées de réaliser le projet.

 

Bien entendu, celui-ci sera axé autour des valeurs fortes telles que l’Europe protectrice, la décentralisation, l’écologie progressiste. Mais derrière ces grands principes, il est temps de mettre des propositions concrètes et se fixer des objectifs, pour que nos propositions soient enfin appliquées. Voilà notre défi : associer le plus grand nombre de Français pour définir notre programme et tout mettre en œuvre pour conquérir le pouvoir.

 

Et comme je l’ai fait avec les jeunes il y a plusieurs années, je souhaite que le mouvement jeune de l’UDI et l’UDI elle-même, créent une structure militante entièrement dédiée à la réflexion et la réalisation de notre projet en lien avec des associations et des partenaires compétents. Cette structure, impliquant des militants de l’UDI, qu’on pourrait qualifier d’Agora Citoyenne serait sous la responsabilité de Jean-Christophe FROMANTIN, justement chargé de réaliser notre projet avec les Français. Je ne supporte plus que les partis fassent appel à des Think-tank des beaux quartiers parisiens, déconnectés des problèmes des Français, pour préparer leur programme. Il est temps que les responsables des formations politiques fassent confiance à leurs militants et aux Français.

 

Le meilleur Think-tank de l’UDI, ce sont les Français, donc nos militants en partie.

 

 

PdA : Jean-Louis Borloo est donc le leader de l'UDI. Que pensez-vous de lui ? Quelle est, désormais, votre stratégie non de reconquête, mais de construction d'une offre politique alternative ? Comment comptez-vous vous y prendre ? Sur la base de quels résultats, et à quelles échéances, jugerez-vous du succès ou de l'échec de cette expérience ?

 

J.C. : Jean-Louis BORLOO est un homme qui sait fédérer les talents, concentrer l’énergie pour atteindre ses objectifs. Par la concertation et l’esprit d’équipe, chacun se sent utile. Cela favorisera l’efficacité de nos actions. BORLOO est une énergie positive. Pour atteindre notre objectif de reconquête, Yves JEGO est chargé de mettre en place un gouvernement alternatif. Ce dernier répondra à toutes les initiatives du gouvernement. Lorsque les choix n’iront pas dans l’intérêt de la France et des Français, nous contesterons et nous proposerons des solutions alternatives ou d’autres pistes de réflexion. C’est cela l’opposition constructive. Une opposition utile, déterminée et indépendante, qui va au-delà des polémiques et des vociférations stériles.

 

 

PdA : Quel message, Jérémy Coste, souhaiteriez-vous adresser aux Français ?

 

J.C. : Je veux dire aux jeunes qu’il est temps de se réveiller. On a mis du temps, nous autres centristes, à prendre conscience de l’urgence sociale et de la nécessité du rassemblement mais aujourd’hui, l’UDI autour de Jean-Louis BORLOO est en marche. Elle incarne ce rêve et cette évolution dont la France a besoin pour espérer à nouveau. Je refuse que la France soit un pays de repliés ou d’assistés, qui attendent tout de l'État parce qu'ils ont perdu espoir en leurs propres capacités.

 

 

PdA : Quel message adresseriez-vous à François Bayrou ?

 

J.C. : Qu’il nous rejoigne pour mettre définitivement fin à la division centriste et pour nous aider à faire gagner la France. Sa vision est intéressante.

 

 

PdA : Une question peut-être un peu plus personnelle... L'Outre-mer compte beaucoup à vos yeux et dans votre coeur. Est-ce un sujet que vous aimeriez évoquer un peu plus longuement en notre compagnie ?

 

J.C. : En effet, j’ai grandi dans la culture créole car ma mère est réunionnaise. Marqué par cette belle culture, je sais à quel point l’Outre-Mer a des choses à nous apprendre en matière de tolérance, de dialogue social. L’Outre-Mer est la première richesse de France. Trop peu exploitée, je ferai tout dans les prochains mois pour la valoriser et en faire une priorité…

 

 

PdA : Quelque chose à ajouter ? Merci !

 

M.C. : Au niveau européen, je suis fier, comme l’ensemble des citoyens européens, que l'UE ait remporté le prix Nobel de la paix. Au nom des Jeunes Forces Démocrates, je demande que celui-ci soit remis au président du Parlement européen, seul représentant du peuple européen, et à 27 enfants.

 

 

Sur un plan international, je rappelle mon soutien à la cause palestinienne. Je rêve d’une paix durable entre Israël et la Palestine. Cela passe par la reconnaissance de l’Etat palestinien. J’espère que l’Union européenne et la France soutiendront le Président de l’Autorité palestinienne dans son combat pour la liberté et l’indépendance.

 

 

 

Une nouvelle fois, merci à Jérémy Coste pour ses réponses, pour nos échanges. Phil Defer

 

 

 

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Jérémy Coste, la première interview Paroles d'Actu (sa présentation, ses idées...)

 

Le site de Jérémy Coste

 

Le site de l'Union des Démocrates et Indépendants

 

Le site de la Force Européenne Démocrate

 

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