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Paroles d'Actu
19 juillet 2012

Camille Bedin : "Une opposition crédible et constructive"

Alors que le nouveau Parlement détricote une bonne partie des mesures fiscales phares de l'ère Sarkozy, l'UMP "orpheline" tente de faire front uni. Dans l'opposition pour la première fois depuis sa création, il y a dix ans, le parti sait qu'il devra, avant d'espérer reconquérir le pays, se remettre en ordre de bataille. Autour d'un projet. Derrière un chef. L'ancien Premier ministre François Fillon a annoncé qu'il briguera à l'automne prochain la présidence de l'UMP. Son chef actuel, Jean-François Copé, sera sans doute lui aussi candidat. Deux styles, à défaut d'incarner des chemins réellement différents. J'ai souhaité, à l'occasion de cette réorganisation de la droite, donner la parole à plusieurs jeunes membres du parti. Après Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, voici les réponses qu'a accepté de me communiquer Camille Bedin, la secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances. Je l'en remercie. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

CAMILLE BEDIN

Secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances

 

"Une opposition crédible et constructive"

 

(Photo fournie par Camille Bedin)

 

 

Q : 17/07/12

R : 19/07/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ?

 

Camille Bedin : Secrétaire nationale de l’UMP en charge de l’égalité des chances, 27 ans, de Nanterre, je suis avant tout responsable associative, et engagée dans les quartiers pour permettre aux jeunes de réaliser leurs ambitions.

 

J’ai publié en février dernier un livre chez Plon, Pourquoi les banlieues sont de droite.

 

Je me bats aujourd’hui à l’UMP pour que notre génération, la « Génération Sarkozy », poursuive le travail des réformes accomplies et parte à la conquête des territoires.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

C.B. Quelques mots : volontarisme, réforme, détermination, courage. Si nous ne continuons pas les réformes entreprises (pour l’école, la formation, la compétitivité, les retraites,…), nous courrons droit dans le mur et c’est notre génération qui paiera.

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

C.B. : Tristesse, émotion. Une défaite en grande partie due à la situation économique et internationale très difficile et au rejet de la politique (2 millions d’abstentionnistes).

 

Nous sommes la Génération Sarkozy. C’est lui qui a guidé une grande partie de l’engagement des jeunes de ma génération. À nous de faire de ce tournant un rebond ! (voir ma tribune dans le Figaro du 5 juillet)

 

 

PdA : Avec le recul, avez-vous des regrets par rapport à cette campagne ? Certaines choses auraient-elles dû être faites différemment ? Avez-vous toujours été totalement à l'aise avec la campagne menée ?

 

C.B.Oui, très à l’aise ! C’était une formidable campagne. Et le score est très important dans le contexte de crise actuel. Aucun regret ! et je ne me reconnaîtrai jamais dans ceux qui n’assument pas l’action à laquelle ils ont eux-mêmes participé.

 

 

PdA : Qu'est-ce qui vous révolte, vous donne envie d'agir dans le monde d'aujourd'hui ?

 

C.B.L’inégalité des chances : le fait que les jeunes, selon l’endroit d’où ils viennent, où ils ont grandi, leur milieu social, etc… n’ont pas les mêmes chances de réussir selon leur travail. Seul le travail devrait compter et non l’origine sociale ! Et il y a tellement de jeunes qui le méritent !

 

 

PdA : Que vous inspire la situation de notre pays ?

 

C.B. : De la crainte, au regard des mesures socialistes. De l'espoir pour notre génération si nous nous prenons en main et si nous rebâtissons notre modèle économique, social, et notre vivre-ensemble.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

 

C.B.Ils m’inspirent le retour en arrière et l’inquiétude. Aucune réforme structurelle, aucune restriction des dépenses, que des hausses d’impôts. Ce sont toujours les mêmes qui vont payer : ceux qui galèrent, ceux qui travaillent, ceux qui cherchent à travailler.

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

C.B.Jean-François Copé, parce que c’est un militant, un battant et un vrai leader capable de s’engager corps et âme pour sa famille politique et ses convictions. (voir l'article sur mon blog)

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

C.B. : Une opposition crédible et constructive, une force de propositions, fière de ses valeurs, ancrée dans ses territoires.

 

 

PdA : Jusqu'où, et sur la base de quels piliers programmatiques la majorité bleue de demain aura-t-elle vocation à s'étendre ? Quid d'un hypothétique rapprochement avec le Front national ?

 

C.B. : Pas d’alliance avec le FN ! Pas d’appel non plus, lors de triangulaires, à voter pour la gauche alliée à l’extrême gauche. Une UMP forte, une droite forte.

 

 

PdA : Existe-t-il des sujets, de société notamment, sur lesquels vous souhaiteriez, à titre personnel, voir notre pays "bouger" peut-être un peu plus vite que ne le désirerait votre parti, qui reste essentiellement "conservateur" ? Des thèmes qui pour x ou y raison vous tiendraient à cœur alors qu'ils ne seraient pas prioritaires pour votre parti, voire pas opportuns du tout ?

 

C.B. : L’éducation.

 

La droite peut être, je crois, profondément réformiste, voire révolutionnaire sur ce sujet, mais elle doit l’expliquer, l’approfondir, en débattre. C’est un sujet d’avenir majeur. Sans une école qui fonctionne, on peut faire toutes les réformes du monde, la France n’ira pas mieux.

 

 

 

Merci encore à Camille Bedin pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

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Le site de Camille Bedin

 

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