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Paroles d'Actu
15 août 2012

Aurore Bergé : "Soyons audacieux !"

La rentrée, c'est bientôt. Cent un jours après l'élection de François Hollande, l'UMP est au travail. Elle prépare son avenir, avant d'espérer pouvoir assumer, de nouveau, celui de la France. À l'automne prochain, le parti élira son président. Avec lui, une ligne, un cap. Une ambition : convaincre pour reprendre le pays. Petit à petit. Après Benjamin Lancar et Camille Bedin, la parole à Aurore Bergé. À 25 ans, cette jeune Yvelinoise a déjà presque dix ans d'engagement politique derrière elle. Je la remercie pour le temps qu'elle a accepté de me consacrer en répondant à mes questions. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Phil Defer  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

AURORE BERGÉ

Chargée de mission à la fédération UMP des Yvelines

Ex-porte-parole des Jeunes UMP

 

"Soyons audacieux !"

 

Aurore Bergé

(Photo empruntée à Aurore Bergé sur son compte Facebook)

 

 

Q : 07/07/12

R : 15/08/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ? (ce que vous faites, aimez, vos références dans la vie, ce qui vous a conduit à vous engager...)

 

Aurore Bergé : Âgée de 25 ans, je suis engagée au sein de l’UMP depuis sa création et depuis que j’ai seize ans. Cet engagement était une évidence suite au 21 avril 2002, je ne pouvais alors pas voter et n’étais que spectatrice d’une situation qui me désolait et me révoltait. Cette période a correspondu à une nouvelle phase dans l’histoire de la droite française avec l’ambition de l’UMP de rassembler l’ensemble des sensibilités de la droite.

 

Responsable des Jeunes UMP des Yvelines de 2005 à 2008, puis porte parole nationale des Jeunes UMP de 2008 à 2010, chargée de mission auprès de Valérie Pécresse au sein de la fédération UMP des Yvelines depuis 2010, je travaille aujourd’hui à la reconquête de la ville au sein de laquelle j’habite, Magny-Les-Hameaux.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

A.B. : Une immense fierté. Fierté d’avoir participé aux campagnes de 2007 et 2012. Fierté d’avoir soutenu un homme qui a réformé comme jamais la France. Quand les Français et commentateurs auront pris un peu de recul sur la Présidence Sarkozy, quand ils arrêteront de la ramener aux premières heures de la soirée électorale du second tour de 2007 et regarderont les réformes réalisées et la manière dont la France a résisté par rapport à tous les autres pays comparables, ils sauront reconnaître le grand Président qu’il a été.

 

De la réforme des régimes spéciaux et généraux de retraite à l’autonomie des universités, du plan Cancer et Alzheimer au RSA pour protéger les plus fragiles, de l’augmentation de 25% de l’allocation adulte handicapé ou du minimum vieillesse aux internats d’excellence pour que l’égalité des chances soit une réalité, des peines planchers à la rétention de sureté pour protéger les Français, du Grenelle de l’Environnement au soutien aux agriculteurs …

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

A.B. : Cette défaite a été une grande douleur, un sentiment d’une grande injustice au regard de ce qui a été accompli.

 

Le principal enseignement est finalement que les Français demandent aux politiques une obligation de résultats et non une obligation de moyens. Or, quand vous traversez la crise financière et économique comme celle que nous connaissons depuis 2008, en dépit du plan de relance, en dépit du grand emprunt, vous sauvegardez le niveau de vie des Français et leur niveau de prestations sociales mais vous n’êtes pas en situation de l’améliorer. De la même manière, quand vous faites l’autonomie des universités, les résultats ne peuvent être perceptibles dans la seconde puisqu’il s’agit d’une politique de long terme.

 

Nous sommes dans une société du zapping, de l’instantané, or ce n’est pas le temps de la politique.

 

 

PdA : Quels sont pour la France les enjeux majeurs de cette décennie ? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste quant à notre avenir collectif ?

 

A.B. : Tout commence par l’éducation et c’est pour moi le principal défi auquel nous sommes confrontés. Quand on voit les pays les plus en crise de l’Union européenne, comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce, ce sont des générations de jeunes diplômés qui désertent leurs pays pour aller s’installer ailleurs en Europe. Comment créer de la croissance, comment reconstruire son économie et assurer son avenir si sa propre jeunesse préfère partir ?

 

En France, nous avons encore la chance d’avoir une jeunesse formée, diplômée, qui a envie de travailler, d’investir et de créer en France mais cela ne durera pas si nous ne leur offrons pas un cadre favorable pour le faire.

 

De même, quand on dit que « tout commence par l’éducation », il serait bon de s’interroger, non seulement sur le rôle de l’école, mais également – voire surtout – sur le rôle des parents dans l’éducation des enfants. L’école instruit, la famille éduque. Et cet équilibre est de plus en plus fragilisé, imposant dès lors aux enseignants de nouvelles contraintes auxquelles ils ne peuvent faire face. Il faut que les parents reprennent leur place, toute leur place !

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

 

A.B. : En 3 mois, il y a eu beaucoup de paroles, beaucoup d’incantations, beaucoup d’affichage et de communication. Le principal objectif du gouvernement Ayrault semble de défaire tout ce qui a été fait par Nicolas Sarkozy, tout comme l’objectif de la Présidence Hollande semble être de prendre le contrepied de Nicolas Sarkozy autant que cela est possible.

 

Mais qu’est ce qui a été fait ? Arnaud Montebourg parle et se fait un nom sur la détresse sociale de salariés dont il sait pertinemment que les emplois sont condamnés. Au lieu d’accompagner le plan social, au lieu de mettre en place des plans de formation, il instrumentalise ce drame et montre du doigt les actionnaires.

 

Pendant ce temps là, on vote la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires, la suppression des peines planchers, la remise en cause des rétentions de sureté …

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

A.B. : Je fais aujourd’hui pleinement la campagne de François Fillon et je suis très fière d’être au sein de son équipe, aux cotés de Valérie Pécresse.

 

François Fillon me semble être le plus en capacité de rassembler l’ensemble des familles de la droite, ce qui est l’ambition première de l’UMP. Il a été pendant 5 ans le Premier Ministre de la France et a tenu sur toutes les réformes qui ont été réalisées.

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

A.B. : Une droite décomplexée, une droite assumée, une droite impertinente, à l’image de celle que Nicolas Sarkozy avait installée quand il est devenu Président de l’UMP en 2004.

 

Une droite qui parle de tous les sujets car il n’y a aucun thème qui soit la propriété de tel ou tel parti. Nous sommes légitimes sur tous les sujets, prouvons le et soyons audacieux !

 

 

 

Merci encore à Aurore Bergé pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

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