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Paroles d'Actu
23 août 2012

Robin Pretot : "Porter l'héritage de Nicolas Sarkozy"

8000. C'est le nombre de parrainages de militants que devra recueillir chacun des candidats à la présidence de l'UMP pour espérer être du vote final. François Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire sont déjà dans la course. Jean-François Copé, pas encore. Xavier Bertrand et Christian Estrosi l'envisagent sérieusement. À trois mois d'un scrutin déterminant pour la droite, la parole à un autre jeune UMP. Après Benjamin Lancar, Camille Bedin et Aurore Bergé, voici Robin Pretot. Je le remercie pour ses réponses. Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Phil Defer  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

ROBIN PRETOT

Président de l'Association "Réussir l'avenir"

Délégué Jeunes UMP de la 13è circonscription des Bouches-du-Rhône

 

"Porter l'héritage de Nicolas Sarkozy"

 

Robin Pretot

(Photo fournie par Robin Pretot)

 

 

Q : 20/08/12

R : 22-23/08/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ? (ce que vous faites, aimez, vos références dans la vie, ce qui vous a conduit à vous engager...)

 

Robin Pretot : J'ai 22 ans je suis étudiant en droit et communication à Aix-en-Provence et je suis pion de nuit en internat en parallèle pour gagner de l'argent.

 

J'ai adhéré à l'UMP à l'été 2007 et je m'engage localement dans ma ville à ISTRES où j'ai monté une association de débat public : "Réussir l'Avenir".

 

Enfin j'ai eu l'occasion de créer des clips vidéos réalisés dans le cadre de la présidentielle et qui ont été diffusé par l'équipe web de Nicolas Sarkozy. Une petite fierté qui a fait un certain buzz.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

R.P. : J'en retiens 5 années de véritable changement. Les réformes se sont succédées, celles que l'on nous disait impossible à mettre en place comme l'autonomie des Universités l'ont été et les crises internationales qui se sont succédées ont été combattues par un volontarisme et une énergie incroyable de la part de Nicolas Sarkozy.

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

R.P. : Une véritable tristesse ! Quand vous vous engagez avec autant de passion et de conviction dans ce type de combat vous ne pouvez pas ne pas être affecté par la défaite. Le sentiment d'injustice prend le dessus. Un homme s'est battu tous les jours pour un pays qui, au final, ne le remercie même pas.

 

Pour moi c'est le fruit, peut-être d'un agacement injustifié de son volontarisme et activisme que l'on a requalifié de manière péjorative "d'omni-présidence", mais c'est surtout la crise qui est à l'origine de cet échec accompagnée de l'illusion populaire que c'est en changeant de majorité que l'on efface les problèmes.

 

 

PdA : Avec le recul, avez-vous des regrets par rapport à cette campagne ? Certaines choses auraient-elles dû être faites différemment ? Avez-vous toujours été totalement à l'aise avec la campagne menée ?

 

R.P. : Je n'ai, et j'estime que nous ne devons avoir aucun regret. Cette campagne était belle et elle ne nous a fait manqué la victoire que de peu. Le contexte jouait en notre défaveur et l'anti-sarkozysme prôné par tous les adversaires coalisés a payé.

 

  

PdA : Qu'est-ce qui vous révolte, vous donne envie d'agir dans le monde d'aujourd'hui ? 

  

R.P. : Sur un plan local il y a le clientélisme outrancier et tellement nuisible à la démocratie qu'il faut combattre à tout prix ! C'est le poison de la politique.

 

Ensuite, c'est l'éducation et les dérives pédagogistes qui, comme le disait autrefois N.Sarkozy, consistent à dire que pour enseigner les mathématiques à Paul il faut d'abord connaître Paul plutôt que les mathématiques. Cette idée que l'enfant est si précieux et fragile et qu'il ne faut surtout pas le brusquer avec des notions qui appartiendraient au passé comme celle de morale, d'autorité, de discipline et surtout d'effort et de mérite; cette idée me désole profondément !

 

 

PdA : Que vous inspire la situation de notre pays ?

  

R.P. : Je mesure souvent la chance que j'ai d'être français. Après tout nous sommes en démocratie. Nous avons accès à l'école, à la santé et à une qualité de vie plus qu'agréable... et tout le monde ne peux pas en dire autant.

 

Mais en bon français que je suis, je recherche toujours plus de perfection et je m'inquiète de sa situation économique qui ne va pas en s'améliorant, de sa crise de la Morale et du choc des cultures qui se fait toujours plus violent.

 

 

PdA : Quels sont pour la France les enjeux majeurs de cette décennie ? Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste quant à notre avenir collectif ? 

  

R.P. : D'abord l'éducation. Qui doit instruire mais aussi co-éduquer (avec les parents) afin de transmettre des repères communs et une certaine morale.

 

Ensuite l'environnement, car si ce combat n'est pas mené aujourd'hui, demain il sera trop tard or la terre ne nous appartient pas éternellement.

 

Enfin l'immigration et l'intégration car le peuple français est de moins en moins unitaire et de plus en plus méfiant des cultures étrangères.

 

Malgré cela j'essaie de rester positif. Le philosophe Alain disait : "le pessimisme est d'humeur, l'optimisme de volonté"... soyons volontaristes !

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

  

R.P. : Malheureusement ils sont pire que je ne le pensais. Obsédés par le souvenir de Sarkozy plus que la droite elle-même et décidés à tout détricoter avant de s'inspirer de lui comme pour la Syrie ! Ils ne sont pas capables de prendre une mesure sans faire référence à Sarkozy ! Il doit terriblement leur manquer !

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

R.P. : Je n'ai pas d'avis. Beaucoup de candidats me plaisent pour des raisons différentes.

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

R.P. : La ligne politique doit porter l'héritage de Nicolas Sarkozy et offrir une vision assez précise pour être "palpable" par nos membres et assez large pour assurer une grande Union, un grand rassemblement comme fut celui de 2007.

 

 

PdA : Jusqu'où, et sur la base de quels piliers programmatiques la majorité bleue de demain aura-t-elle vocation à s'étendre ? Quid d'un hypothétique rapprochement avec le Front national ?

 

R.P. : En ce qui concerne le FN : pas d'alliance pas plus que je ne souhaite d'alliances indirectes avec la gauche en appelant à voter pour elle en cas du duel FN/PS.

 

 

PdA : Êtes-vous favorable à l'instauration d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée ? Dans quelle mesure ?

 

R.P. : Oui mais à une légère part. Le suffrage universel uninominal est essentiel. Si les petits partis veulent avoir des députés, ils n'ont qu'a être assez bons pour convaincre les électeurs.

 

 

PdA : Existe-t-il des sujets, de société notamment, sur lesquels vous souhaiteriez, à titre personnel, voir notre pays "bouger" peut-être un peu plus vite que ne le désirerait votre parti, qui reste essentiellement "conservateur" ? Des thèmes qui pour x ou y raison vous tiendraient à cœur alors qu'ils ne seraient pas prioritaires pour votre parti, voire pas opportuns du tout ?

 

R.P. : Si vous sous-entendez la question du mariage et l'adoption homosexuels... La seule chose que j'accepterais c'est que l'on puisse célébrer l'union des couples du même sexe en mairie avec les mêmes droits que les hétéros en matière de successions notamment.

 

Mais cela ne peut s'appeler un mariage car le mariage à pour objectif la procréation et ça... j'ose croire que même la société n'y est pas prête ni ne le souhaite pour l'instant.

 

 

PdA : Un petit bond dans le futur... 2017 est en vue. Souhaitez-vous que des primaires ouvertes soient organisées par l'UMP et ses alliés ? Qui serait, dans l'idéal, VOTRE candidat(e) ? Croyez-vous en l'hypothèse d'un retour de Nicolas Sarkozy ? Le souhaitez-vous ?

 

R.P. : JAMAIS de primaires ouvertes ! Pour moi elles sont contraire à l'esprit de la Vème République et je ne paie pas une cotisation pour avoir les mêmes pouvoirs qu'un socialiste qui viendrait choisir le moins bon des candidats de mon parti. Cela existe, c'est ce que j'ai moi-même fait et assumé en ce qui concerne les primaires socialistes.

 

Pour le candidat ... 2017 est encore trop loin.

 

Quant au retour de Nicolas Sarkozy, je le souhaite ardemment !

 

 

PdA : Première question "ouverte". Auriez-vous un message à faire passer à quelqu'un ? Une personnalité, un groupe... Profitez-en !

 

R.P. : Je voudrais faire passer un message à mes collègues de ma circonscription où notre parti subit quelques tensions. Un message de rassemblement autour d'une remise en question de chacun d'entre-nous et de notre mode de fonctionnement. Mais je veux leur dire que les divergences ne peuvent pas se régler sur la place publique. J'ai toujours oeuvré pour cette cohésion et ce n'est pas demain la veille que je cesserai de le faire.

 

 

PdA : Dernière question, totalement ouverte celle-ci. Vous avez carte blanche pour compléter notre entretien de la manière dont il vous plaira. En approfondissant tel ou tel sujet, en en abordant un autre, en nous livrant une anecdote ou en évoquant toute autre chose... @ vous !

 

R.P. : Je veux simplement vous remercier de me permettre de m'exprimer ici.

 

La force de notre pays réside dans sa capacité a donner la parole au plus grand nombre et à permettre que toutes les idées puissent être défendues et puissent avoir les mêmes chances de gouverner la France.

 

 

 

Merci encore à Robin Pretot pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

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