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Paroles d'Actu
28 mars 2014

Municipales 2014 : Acte II : L'entre-deux...

Dimanche, les Français se sont exprimés. Un peu plus de trente-six mille conseils municipaux, à peu près autant de scrutins, difficile, dans ces conditions, de faire de cette journée d'élections une analyse qui soit globale, et globalement juste. Quelques éléments... L'abstention a atteint des niveaux encore jamais vus pour des municipales, signe que la désaffection - pour ne pas dire la défiance - des citoyens envers la chose politique ne faiblit pas, bien au contraire, qu'elle touche même - et de plus en plus - l'échelon de proximité par excellence, celui que l'on croyait à peu près épargné : la commune. L'électorat de gauche semble être sur-représenté dans ce sucroît abstentionniste, un phénomène qui, sans surprise, fait écho à ce que l'on peut observer depuis quelques mois, au fil des sondages, des rencontres : une incompréhension grandissante - quand la rupture n'est pas déjà consommée - du peuple qui a porté François Hollande à l'Élysée en 2012 vis-à-vis de la politique menée par le gouvernement.

 

Les enjeux sont essentiellement locaux mais, clairement, le scrutin a bel et bien été, de facto, nationalisé - au grand dam d'élus ou de listes qui auraient ou auront sans doute mérité une lecture, un sort différents. Dans ce contexte d'incertitudes, de perpétuelle crise économique et sociale, le PS souffre, les autres forces de la gauche se maintiennent et l'opposition a le vent en poupe. Le FN, fort des poussées qu'il a connues, de sa victoire dès le premier tour à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), espère bien transformer l'essai, il semble être en capacité de l'emporter dans plusieurs communes ; il sortira en tout cas de cette séquence politique avec un nombre largement accru d'élus territoriaux. L'UMP, portée par l'impopularité du gouvernement, par les divisions de la majorité est, avec ses alliés centristes, bien partie pour effacer ses revers de 2008 - et, sans doute, avancer bien au-delà des lignes tracées il y a six ans...

 

Quelques jours après la mise en ligne du document « Paroles de jeunes candidats », j'ai souhaité recueillir quelques réactions, quelques commentaires d'hommes et de femmes engagés, autour de deux questions, d'un thème : l'entre-deux-tours. Ils sont élus de la République, candidats à un mandat, militants, citoyens... Je les ai contactés en ayant à cœur le respect de certains équilibres, espérant que ceux-ci se retrouvent de manière satisfaisante dans ce panel. Parce qu'ils ont bien voulu m'accorder un peu de leur temps, parce que les délais - entre-deux-tours oblige - étaient, cette fois, particulièrement serrés, je les remercie toutes et tous... Merci, également, à toutes celles et tous ceux qui, sollicités, avaient la volonté de participer, finalement sans succès. Un souhait général, pour conclure cette introduction : que dimanche, pour chacune de nos communes, les meilleur(e)s, les plus aptes l'emportent... Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer. EXCLU

 

 

UNE EXCLUSIVITÉ PAROLES D'ACTU

MUNICIPALES 2014 

Acte II : L'entre-deux...

 

Marianne

(Illustration : Larousse.)

 

 

 

Virginie Duby-Muller

Virginie Duby-Muller

V. Duby-Muller est députée (UMP) depuis 2012. Elle représente les Français de la 4e circonscription de la Haute-Savoie.

  

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?

 

Virginie Duby-Muller : Je commencerai par le rappel des derniers chiffres annoncés par le ministre de l’Intérieur : la droite a recueilli 46,44% des suffrages exprimés, la gauche 38,20 %, l’extrême droite 4,70% et l’extrême gauche 0,60%. La droite est donc la grande gagnante du premier tour, et cette progression de la droite est synonyme de sanction de la gauche au pouvoir. Ce revers cinglant pour le président Hollande et sa majorité doit entraîner une réaction de sa part, et je ne suis pas certaine qu’un simple remaniement suffise pour redresser notre pays.

 

Mais, après m’être réjouie de ces bons résultats et de la réélection, dès le premier tour, de nombreux candidats de droite et du centre, je ne peux pas vous cacher qu’un autre constat m’inquiète par ailleurs. En effet, alors que les élections municipales étaient le scrutin préféré des électeurs après les élections présidentielles, on atteint avec 36,45% un taux record d’abstention depuis 1945 pour un scrutin local, assorti d’une poussée du Front national - phénomène que l’on retrouve dans d’autres pays que la France, d’ailleurs.

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

V.D.-M. : Au regard des constats précédents, je pense à la ville d’Annemasse, où se trouve ma permanence de député : 56, 21% des électeurs ne sont pas venus voter au premier tour soit 5 350 Annemassiens. Sachant que 670 est le nombre de voix d’écart entre le candidat socialiste et celui de la droite unie, j’encourage tous les abstentionnistes d’Annemasse et de France à aller voter le 30 mars 2014.

 

Les élections municipales sont la première étape de la vie démocratique. Il s’agit pour eux de voter pour un projet de vie et de ville. Je suis résolument optimiste - comme je vous le disais dans mon interview d’octobre dernier - l’alternative existe, des jeunes s’engagent en politique. On cesse de se plaindre de l’impuissance du politique, on va voter le 30 mars 2014 !

 

Propos recueillis le 26/03/14

Retrouvez Virginie Duby-Muller sur Twitter, sur son site, sur Paroles d'Actu...

 

 

Anne Brissaud

Anne Brissaud

A. Brissaud (UDI) est docteur en psychosociologie. Elle est en 2e position sur la liste menée par J. Domergue pour Montpellier (Hérault).

Quatre qualifiés pour le second tour : J.-P. Moure (PS ; 25,27%), P. Saurel (DVG ; 22,93%), J. Domergue (UMP ; 22,71%), F. Jamet (FN ; 13,8%).

  

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ? 

 

Anne Brissaud : Tout est ouvert, désormais. C'est la fin de l'empire ! Les héritiers se déchirent dans la décadence de leur système vieux de quarante ans, à Montpellier. L'heure est historique, nous assistons à une recomposition du paysage. Plus que jamais, le changement est possible, et les Montpelliérains peuvent saisir cette opportunité. 

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ? 

 

A.B. : Allez voter ! Prenez dix minutes dimanche pour partager ce moment historique avec nous, la libération de Montpellier. Franchement, dix minutes, ce n'est pas grand-chose, mais ce sera un grand pas pour Montpellier. 

 

Propos recueillis le 27/03/14

Retrouvez Anne Brissaud sur Twitter, sur son site de campagne...

 

 

Pierre-Yves Le Borgn (2014)

Pierre-Yves Le Borgn'

P.-Y. Le Borgn' est depuis 2012 le député (PS) de la 7e circonscription des Français de l'étranger.

 

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?

 

Pierre-Yves Le Borgn' : Parlons clair, même si cela fait mal, en l’occurrence : le premier tour des élections municipales a été un désaveu pour le gouvernement et pour le Parti socialiste. L’absence de résultats sur le front du chômage, l’injustice de certaines mesures fiscales et la difficulté à traduire dans l’immédiate réalité l’espoir du printemps 2012 expliquent la sanction des urnes. Nombre d’électeurs de gauche ont boudé les candidats du Parti socialiste en s’abstenant, ou bien en votant pour le Front national ou pour la droite.

 

J’estime que, si des décisions gouvernementales ont parfois pu être contestables, notamment en matière de fiscalité, la direction assumée par le Premier ministre est la bonne. C’est en travaillant sur la compétitivité de l’économie française, et notamment sur le coût du travail, que l’on remettra notre pays sur les rails en Europe, où se trouvent beaucoup de nos clients et de nos concurrents. Là où le gouvernement a péché, en revanche, c’est dans la mise en cohérence des réformes conduites depuis l’été 2012, et surtout dans le défaut d’explication sur la profondeur de la crise et sur l’urgence de mesures certes difficiles, mais nécessaires. Il faut pouvoir tracer un chemin, et l’expliquer. En donnant un échéancier et en privilégiant, dans ce cadre, la justice sociale (réforme fiscale, par exemple). Cela a fait défaut, et le Parti socialiste l’a payé cash le 23 mars.

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

P.-Y.L.B. : Le gouvernement se bat contre la conséquence d’années de renoncements. La première des injustices sociales est le chômage, et la politique engagée, reposant sur la réduction des déficits et la baisse du coût du travail, vise à relancer durablement l’emploi en France. Cela, ni la droite, ni le Front national, ne le proposent. Voter pour les listes du Parti socialiste - ou soutenues par lui - le 30 mars, c’est aussi faire le choix d’un(e) maire qui saura valoriser les services publics, l’attention aux plus humbles et le soutien à la petite enfance. Le travail sur le terrain des maires socialistes le prouve amplement.

 

Propos recueillis le 27/03/14

Retrouvez Pierre-Yves Le Borgn' sur Twitter, sur son site, sur Paroles d'Actu...

 

 

Gaëtan Dussausaye Campagne

Gaëtan Dussausaye

G. Dussausaye (FN) est secrétaire départemental du Front national de la Jeunesse (FNJ) de Paris.

Porte-parole de la campagne de Wallerand de Saint Just pour Paris (6,26%), il a conduit la liste FN-RBM dans le 11e ar. (5,47%).

  

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?

 

Gaëtan Dussausaye : Bonjour Nicolas. Je crois que nous pouvons être très fiers des résultats obtenus, notamment dans le 11e arrondissement de Paris, dimanche dernier, à l’issue du premier tour de ce scrutin municipal. En effet, de Marseille à Lille, d’Hénin-Beaumont à Saint-Gilles, de Forbach à Avignon, etc… partout, nous avons réussi à créer la surprise !

 

Nous pouvons le dire : le Front national - Rassemblement Bleu Marine est le grand gagnant de ce premier tour des élections municipales ! Seul contre tous, nous avons été en mesure non seulement de gagner une municipalité, à Hénin-Beaumont, mais également de faire élire plus de 400 conseillers municipaux. À l’issue du second tour, dimanche prochain, notre implantation locale sera plus que jamais avérée.

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

G.D. : Le Front national - Rassemblement Bleu Marine est, aujourd’hui, une véritable force autonome, alternative au système de l’UMPS et à ses alliés, capable de faire élire un grand nombre de conseillers municipaux dans toute la France et de remporter des mairies.

 

Dimanche prochain, vous aurez la possibilité de mettre un terme au vieux balancier : « une fois PS, une fois UMP ».

Dimanche prochain, vous aurez la possibilité de sanctionner de la manière la plus ferme qui soit le gouvernement de François Hollande, et sa politique d’austérité.

Dimanche prochain, vous aurez la possibilité d’exiger le non-retour de l’UMP, qui, deux ans plus tôt, faisait exactement ce qu’il dénonce aujourd’hui.

Dimanche prochain, en votant pour les candidats du Front national - Rassemblement Bleu Marine vous voterez pour plus de prospérité, de tranquillité, et de solidarité dans vos communes.

Dimanche prochain, saisissez-vous de cette chance : faites gagner le parti du bon sens, le parti de la vraie vie !

 

Propos recueillis le 27/03/14

Retrouvez Gaëtan Dussausaye sur Twitter, sur Paroles d'Actu...

 

 

Laurence Arribagé

Laurence Arribagé

L. Arribagé, secrétaire départementale de l'UMP de Haute-Garonne, est en 2e position sur la liste menée par J.-L. Moudenc pour Toulouse.

Deux qualifiés pour le second tour : J.-L. Moudenc (UMP ; 38,19%), le maire sortant P. Cohen (PS ; 32,26%).

  

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?

 

Laurence Arribagé : Les Français ont témoigné d’une volonté de changement dans les municipalités de gauche. À Toulouse, le maire sortant a soutenu une politique nationale dont les Toulousains ne veulent plus. À l’image du gouvernement, il est au service d’un clan politique, là où les Toulousains veulent d’un homme qui les rassemble. Ce premier tour a été celui de la mobilisation et du terrain, pour Jean-Luc Moudenc, cela a payé ! Sans triomphalisme, je peux dire qu’en ayant mis les Toulousains au cœur de notre projet, au cœur de notre campagne et au cœur de l’ambition que nous voulons donner à notre ville, nous avons créé un dialogue sincère et des échanges profonds sur les sujets du quotidien.

 

Les Toulousains ont besoin d’une équipe municipale qui leur ressemble, c’est le choix que nous avons fait en ayant la moitié de la liste composée de personnes issues de la société civile. Les Toulousains ont besoin de candidats qui s’engagent pour leur quotidien : nous avons mis la sécurité, les transports, la qualité de vie et les finances de la ville au cœur de notre projet. Ce premier tour est sans aucun doute celui d’un carton jaune au gouvernement au niveau national, et celui d’un carton rouge au maire de Toulouse ! 

  

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ? 

 

L.A. : Le message que je souhaite adresser est simple et fondamental pour l’avenir de nos municipalités, c’est celui de la mobilisation dans les urnes. L’élection municipale est l’occasion pour chaque citoyen de devenir acteur de sa ville, de celle des générations futures. Le premier tour a été marqué au niveau national par une abstention importante, or, dans les rues, chaque jour sur le terrain, nous entendons de nombreux habitants se plaindre de la politique menée au niveau national, des impôts qui touchent la classe moyenne, des engagements non tenus.

 

Je dis aux lecteurs et aux électeurs que leur carte électorale est un moyen concret d’exprimer ce mécontentement. Le maire d’une ville est l’acteur du quotidien, les Toulousains ne peuvent pas laisser les autres décider pour eux. Dimanche, j’invite celle et ceux qui veulent donner un carton rouge à Pierre Cohen, qui veulent une autre ambition pour la ville rose, un nouvel élan pour la ville de demain à se mobiliser massivement pour Jean-Luc Moudenc, à voter et faire voter pour notre liste. Aux abstentionnistes je dis : prenez votre avenir en main ! 

  

Propos recueillis le 27/03/14

Retrouvez Laurence Arribagé sur Twitter, sur son site de campagne...

 

 

Lucas Nédélec 2014

Lucas Nédélec

L. Nédélec est secrétaire fédéral des Jeunes écologistes.

 

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?  

 

Lucas Nédélec : J'en retiendrai deux choses. D'abord, le fort taux d'abstention, dû à une désespérance vis-à-vis de l'action politique, et surtout à une énorme déception par rapport au gouvernement et au PS en général. Cela nourrit la crise de confiance envers les partis classiques et fait mécaniquement monter le Front national. La deuxième chose, c'est le retour d'une alternative de gauche dans les urnes : là où les écologistes se sont présentés en autonome, alliés ou non avec le Front de Gauche et les forces citoyennes, les gens se mobilisent et plébiscitent la révolution écolo au niveau local (que ce soit à Grenoble, Rennes, Nantes, Poitiers, Valence, Sevran...).

 

On a beaucoup parlé des quelques villes moyennes où le Front national a eu des résultats inédits, mais beaucoup moins de toutes ces villes où les écologistes et la gauche, la vraie, ont progressé, de manière spectaculaire. En ce sens, le traitement médiatique a été complètement partial... On attend toujours les émissions de soirées électorales qui parleront des vrais enjeux de fond, de ce qui intéresse vraiment les Français...

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

L.N. : Les candidats de droite et d'extrême-droite présentent l'immigration et la sécurité comme les enjeux principaux de la campagne. Ils présentent les choses complètement à l'envers ! L'insécurité et la défiance naissent d'abord des inégalités sociales, de la galère, de la précarité, et des injustices vécues par les gens.

 

Nous, écologistes, nous disons : donnons un logement décent à tout le monde, faisons en sorte que tous les habitants puissent prendre les transports en commun pour pas cher, créons des emplois locaux utiles et non délocalisables, redonnons la parole aux quartiers et à ceux qu'on écoute jamais, permettons à tous les citoyens de bien se nourrir et d'être en bonne santé... Et à partir de ce moment-là, on pourra reparler sécurité et immigration, sans en faire des écrans de fumée qui masquent les vrais problèmes. C'est ça, être de gauche aujourd'hui, et porter un vrai projet pour nos villes. C'est ça, être écologiste et défendre le respect de la planète, en même temps que l'émancipation des gens.

 

Propos recueillis le 28/03/14

Retrouvez Lucas Nédélec sur Twitter, sur le site des Jeunes écologistes, sur Paroles d'Actu...

 

 

Thomas Lauret 2014 

Thomas Lauret

Engagé auprès d'Anne Hidalgo pour Paris (34,4%), T. Lauret a conduit la liste PS dans le 16e ar. (12,98%).

Il a été élu au Conseil de Paris à l'issue de ce premier tour.

 

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?  

 

Thomas Lauret : On constate une mobilisation forte des électeurs de droite, et notamment de la droite réactionnaire, qui se traduit à Paris par les scores de MM. Goasguen, Goujon, Kuster/Debré, Legaret et Lecoq. Dans le même temps, certains électeurs de gauche, notamment les jeunes, semblent avoir boudé les urnes. Enfin le Front national monte beaucoup en France, moins à Paris - sauf en périphérie. L'impatience vis-à-vis de la politique gouvernementale est forte, mais il s'agit d'élections locales.

 

Veut-on à Paris que l'équipe Tibéri reprenne la ville, quand MM Goasguen, Goujon, Legaret et Lecoq étaient aux affaires ? Voulez-vous des cumulards récidivistes qui gèrent leur arrondissement à mi-temps (Rachida Dati est députée européenne et entend l'être à nouveau, MM. Goujon et Goasguen sont députés et élus à Paris depuis 1983...) Voulons-nous à Paris ceux qui ont manifesté contre le tramway, contre les logements sociaux, contre l'amour gay ? Enfin, voulons-nous une UMP qui ouvre la porte des mairies au FN, à l'expression du repli sur soi, de la haine des autres et de l'exclusion des plus faibles en refusant le front républicain mis en place par les socialistes ? Voulons-nous dans le 5e le retour du clan Tibéri, honni puis allié avec Mme Kosciusko-Morizet ? Voulons-nous dans le 12e une équipe qui s'injurie, le quatrième de la liste de droite appelant à voter contre sa tête de liste et NKM... ?

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

T.L. : J'appelle tous ceux qui veulent lutter contre les extrêmes et leurs cortèges de violence et d'exclusion, j'appelle les jeunes et les électeurs de gauche et de l'écologie à se mobiliser en masse pour ne pas que Paris régresse, pour que Paris continue à être rassembleuse, sérieuse, innovante et solidaire, avec Anne Hidalgo et ses têtes de liste. Bertrand Delanoë citait hier soir Victor Hugo : « Le genre humain a des droits sur Paris. Pour diriger Paris, il faut aimer le monde ». Alors, votez et faites voter. Aux urnes, citoyens !

 

Propos recueillis le 28/03/14

Retrouvez Thomas Lauret sur Twitter, sur son site, sur Paroles d'Actu...

 

 

David Kimelfeld 2

David Kimelfeld

D. Kimelfeld, secrétaire fédéral du PS du Rhône, est le maire sortant du 4e ar. de Lyon.

Engagé auprès de Gérard Collomb pour Lyon (35,76%), il est candidat à sa réélection.

Trois qualifiés pour le 2nd tour se maintiennent : D. Kimelfeld (34,26%), E. Hamelin (UMP ; 26,46%), A. Guitard (FG ; 10,02%).

 

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?   

 

David Kimelfeld : Dans un premier temps, je tiens à remercier vivement tous les Croix-Roussiennes et Croix-Roussiens, et plus largement tous les Lyonnaises et Lyonnais qui ont accordé leur confiance, dès le premier tour, à la liste « Évidemment Lyon » avec Gérard Collomb. Ces résultats m'encouragent à poursuivre mon engagement au service du 4e arrondissement. Nous abordons le second tour avec optimisme et détermination pour rendre notre ville toujours plus belle, plus douce, plus dynamique et plus solidaire.

 

Je fais le constat d'une adhésion large de nos concitoyens à l'action menée avec Gérard Collomb et ses équipes depuis 2001. Les scores qu'ont réalisé nos listes « Évidemment Lyon » sont l'illustration de la volonté des Lyonnaises et Lyonnais de nous accorder à nouveau leur confiance au cours du prochain mandat. Réaliser de grands projets tout en transformant chaque quartier, faire rayonner Lyon tout en proposant toujours plus de services, plus d'espaces verts, et plus de solidarité, c'est notre projet pour le mandat à venir. Nous souhaitons continuer à rendre notre ville de Lyon toujours plus agréable à vivre, et je suis honoré que les Lyonnais partagent majoritairement notre vision, par leur soutien dans les urnes.

 

Je fais également le constat du mécontentement et de l'inquiétude d'une partie de nos concitoyens, cela s'est traduit par une montée des extrêmes. C'est une des raisons pour lesquelles nous avons souhaité, avec Gérard Collomb, nous unir avec la liste écologiste « Inspirez Lyon ». C’est en fédérant les énergies que nous pourrons continuer à aller de l’avant. Ce choix d'un large rassemblement doit nous permettre de rendre le quotidien des Lyonnais toujours meilleur, et notamment en matière de développement durable et de respect de l'environnement, axes majeurs de notre action passée et à venir.

 

Dans un contexte national particulier, le scrutin du premier tour dans notre ville a confirmé l'exception lyonnaise que nous avons contribué à mettre en oeuvre ces dernières années. Une ville dynamique, solidaire, où chacun peut travailler et s'épanouir : c'est notre ambition pour le mandat à venir.

  

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ?

 

D.K. : Comme vous le savez, une grande partie de nos concitoyens ne s'est pas rendue aux urnes dimanche dernier. Désintérêt pour la chose publique, mécontentement vis à vis de l'action menée au niveau local ou national, ou difficulté de se retrouver dans les propositions de chaque candidat sont autant de raison de choisir l'abstention.

 

Je souhaite principalement m'adresser à ces électeurs, à qui je veux assurer que le choix des listes « Évidemment Lyon » au second tour des élections municipales est la seule manière de permettre de continuer à métamorphoser Lyon et chacun de ses arrondissements. Par une gestion responsable des dépenses publiques, qui est aujourd'hui reconnue par tous, et par un projet ambitieux permettant à tous de bénéficier d'un meilleur cadre de vie, nous souhaitons continuer à faire de Lyon une ville où il fait bon vivre.

 

Voter pour les listes « Évidemment Lyon », c'est aussi faire le choix de l'ouverture et de la solidarité, faire le choix d'un projet attentif et respectueux de tous. Dimanche prochain, le choix de chacune et chacun sera décisif. Pour Lyon, pour les Lyonnais, pour votre avenir et celui de vos enfants, évidemment !

 

Propos recueillis le 28/03/14

Retrouvez David Kimelfeld sur Facebook, sur son site de campagne...

 

 

Jade Jousselin

Jade Dousselin

J. Dousselin est secrétaire nationale du MJS en charge de la riposte à l'extrême droite. 

  

Paroles d'Actu : Quels enseignements tirez-vous du premier tour des élections municipales ?   

 

Jade Dousselin : Le premier constat que l'on doit dresser de cette élection est sûrement le plus alarmant. Plus d'un Français sur trois ne s'est pas déplacé pour voter à une élection qui représente pourtant le premier échelon de la vie citoyenne : l'élection du maire et de son équipe. Pire encore : chez les 18-24 ans, c'est plus d'un électeur sur deux qui ne s'est pas déplacé. Quand la droite et l'extrême droite crient à la victoire, on s'interroge sur ce que peut être une telle victoire, avec un taux d'abstention aussi haut. Cette élection est avant tout une défaite. La défaite de la démocratie, et elle est collective. Dans ses causes comme dans ses conséquences.

 

Le second constat n'est pas moins inquiétant. C'est évidemment la percée de l'extrême droite. Le score obtenu par le Front national de Marine Le Pen a battu tous les records. Dès le premier tour, la ville d'Hénin-Beaumont a basculé dans leur giron, ils sont en tête dans 17 villes et en capacité de se maintenir dans 229. Le pari lepéniste semble gagné. Ils ont réussi la première bataille, celui de s'implanter durablement dans l'ensemble du territoire afin de créer un véritable maillage, essentiel sur le long terme.

 

Le vote sanction s'est exprimé, c'est un fait, et de la pire des manières. Ceux qui se disent aujourd'hui républicains et proches du peuple n'ont pas changé. Ce sont les mêmes qui criaient à la préférence nationale, à la fin des aides pour les plus démunis, au recul des droits des femmes et des personnes LGBT, à la réduction des impôts pour la frange la plus aisée de la société, à la fermeture des frontières. Du Front national d'hier à celui d'aujourd'hui, il n'est que le langage qui ait changé. Oui, ils réduiront les impôts dans les villes gagnées, mais pour les plus aisés, supprimant par la même toute idée de services publics, comme les crèches.

 

Le dernier constat est consternant. C'est celui d'une droite en perte de repères. Celui d'une droite qui, au lendemain du 23 mars, après une percée sans précédent de l'extrême droite, se fourvoie sur l'autel de l'électoralisme. De la logique du « ni-ni » à la fusion des listes UMP/FN, rien n'aura été épargné au front républicain, qu'ils ont déclaré mort. Comme si le FN était un parti comme les autres, avec lequel on peut débattre, s'associer, voire fusionner. Comme si certains de ses candidats n'avaient pas été pris en flagrant délit de nostalgie néo-nazie sur les réseaux sociaux, comme s'il fallait fermer le yeux, intérêt électoraliste oblige... Quand le principal parti d'opposition brouille les lignes, efface le cordon sanitaire autour de l'extrême droite, s'approprie ses thèmes, s'autorise ce genre de faux débats, les conséquences sont là et l'onde de choc est désastreuse.

 

Les dirigeants de l'UMP qui, aujourd'hui, prétendent vouloir exclure ceux qui dans leur rangs font alliance avec le FN ne trompent personne. Si des militants de droite peuvent s'allier avec des militants d'extrême droite, c'est qu'ils ont une réelle proximité idéologique. L'appareil UMP ne peut prétendre condamner de telles démarches quand, depuis des mois, ils préparent leurs militants et leurs électeurs aux alliances extrêmes. Ces démarches sont choquantes. Elles montrent un réel glissement de l'électorat traditionnel de droite et un brouillage des anciennes grilles de lecture qui permettaient d'identifier clairement le Front national hors du champ républicain, ce qu'il est toujours. Je ne peux qu'avoir une pensée pour les camarades de Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, où toute la jeune gauche s'est unie pour battre la liste de la honte.

 

Maintenant, quels enseignements en tirer pour la gauche et le Parti socialiste ? Le premier est celui de l'inquiétude de nos concitoyens face à leur propre avenir. Le chômage augmente et chacun prend aujourd'hui la mesure de l'ampleur du problème et de la complexité des réponses à y apporter. Le gouvernement prend des mesures, mais force est de constater qu'il lui faut aller plus loin et plus vite. Les emplois d'avenir constituent une excellente mesure, mais elle est derrière nous. Il faut penser la réindustrialisation, favoriser l'innovation et investir massivement dans la recherche. Les clés de la croissance sont là et le gouvernement l'a compris. Il a également compris que les résultats du premier tour des municipales étaient un signal d'alarme, celui d'une France étouffée, qui peine à voir la sortie du tunnel.

 

Le second enseignement est celui de la perte de confiance de nos concitoyens. Perte de confiance dans les politiques, dont la crédibilité se trouve profondément entaché par de multiples affaires ; perte de confiance, surtout dans le politique. Comme si l'engagement citoyen dans le cadre institutionnel prévu par la République ne servait plus à rien. Au désenchantement succède la perte de crédibilité, pire encore, l'indifférence à l'encontre de la vie politique du pays et de l'Europe, à la veille d'une élection majeure pour l'Union européenne.

 

L'ensemble des organisations politiques porte une part de responsabilité majeure dans ce constat. Je ne serai pas plus clémente avec ma propre organisation qu'avec les autres. Car ce serait une erreur de croire que, parce que nous avions gagné dans les urnes en 2012, nous aurions pour autant gagné dans les têtes aujourd'hui. Plus que jamais, la gauche de pouvoir a un défi à relever. Celui de changer les pratiques politiques, dire stop au cumul des mandats, renouveler la classe politique, permettre le vote des étrangers aux élections locales, ouvrir les frontières de l'Europe au monde. C'est à nous de reprendre le combat collectif, non contre le gouvernement mais pour construire, à gauche, ces défis quotidiens qui feront les grands changements de demain. C'est à nous de faire en sorte que la jeunesse trouve son intérêt dans le combat politique, car sans une jeunesse engagée et exigeante, rien ne changera.

 

Dans ce contexte difficile pour ma famille politique et pour la gauche en général, notre responsabilité est immense, nous en avons conscience et nous devons collectivement chercher les réponses pour construire un avenir meilleur.

 

PdA : Souhaiteriez-vous adresser un message à nos lecteurs ? 

  

J.D. : Si j'ai une seule chose à dire, c'est : allez voter ! Quelles que soient votre déception, votre amertume, vos inquiétudes en l'avenir, allez vous exprimer. Car rien n'est pire que le renoncement. Quand les citoyens tournent le dos les urnes, il n'y a qu'un grand vainqueur, c'est l'extrême droite. Ne faites pas l'erreur de croire que c'est aux politiques que cela fera mal, c'est vous que cela touchera, c'est votre quotidien que cela affectera. Dimanche, allez votez, quand la jeunesse boude les urnes, le grand perdant, c'est avant tout elle-même. 

 

Propos recueillis le 28/03/14

Retrouvez Jade Dousselin sur Twitter, sur Paroles d'Actu...

 

 

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11 mars 2014

Jules Sitruk : "Mon premier film ? J'y crois dur comme fer..."

J'ai eu la chance, il y a quatre mois et demi, de réaliser une première interview de Jules Sitruk, jeune acteur que nous connaissons tous d'abord pour les rôles d'enfants ou de jeunes ados qu'il a tenus dans Monsieur Batignole, Moi César, 10 ans ½, 1m39 ou encore Vipère au poing... Il avait accepté d'évoquer pour Paroles d'Actu sa carrière, déjà riche pour son âge, ses influences, très diverses, mais aussi ses projets. Dont un qui lui tenait particulièrement à cœur, la réalisation de son premier film, un court-métrage intitulé Windows.

Depuis, le projet a fait du chemin... La page Ulule de Windows est en ligne depuis peu. Vous connaissez le principe : si le concept vous séduit, si vous acceptez de participer à son financement, alors ce rêve aura une chance supplémentaire de voir le jour. C'est un Jules Sitruk à l'enthousiasme très communicatif qui a, une fois de plus, bien voulu répondre à mes questions - je l'en remercie, vivement. Fenêtre, donc, sur... Windows. Ouvrez-la, vous ne serez pas déçus... Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer. EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

JULES SITRUK

 

« Mon premier film ?

J'y crois dur comme fer... »

 

Jules Sitruk 2014

(Photos : J. Sitruk.)

 

Q. : 23/02/14 ; R. : 11/03/14

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Jules. Je suis heureux de te retrouver pour une nouvelle interview, quatre mois après celle d'octobre. À cette occasion, tu m'avais un peu parlé de ton projet "Windows", sans trop entrer dans le détail. Avec sa mise en ligne sur le réseau de financement participatif Ulule, les choses se précisent, depuis quelques jours... Raconte-nous... Quelle a été, dans les grandes lignes, l'histoire de ce projet, de l'idée d'origine à la publication Ulule ?

 

Jules Sitruk : Bonjour Nicolas, ravi, aussi, de te retrouver !

 

Cela fait maintenant plus de deux ans que l'écriture de Windows a commencé. L'idée m'est venue le jour où j'ai emménagé seul pour la toute première fois. Avant cela, l'appartement que nous habitions avec mes parents était au rez-de-chaussée. Je me suis retrouvé dans un appartement dont la distance entre ma fenêtre et celle du couple d'en face était minuscule, trois ou quatre mètres, tout au plus. Je me suis alors rendu compte qu'ils partageaient avec moi, sans le vouloir, une grande partie de leur intimité. Je connaissais certaines de leurs habitudes, comme leurs émissions favorites respectives, leur rituel au petit déjeuner, ou encore la mélodie de leurs disputes. Alors que, dès que nous nous croisions dans l'escalier, nous redevenions de simples voisins, de proches inconnus. Voilà comment l'idée de Windows à commencé à germer en moi. J'ai commencé à écrire, puis Cyril Paris, réalisateur et ami proche, m'a rejoint dans ce travail.

 

L'écriture a pris beaucoup de temps. Plusieurs projets d'acteur m'en détournaient. Surtout, je me cherchais : en tant qu'auteur, en tant que conteur... Il m'a fallu beaucoup de temps et de réflexion pour mettre le doigt sur ce qui me travaillait réellement, sur ce que j'avais envie de dire, de dénoncer, et surtout pour trouver "ma" manière de le raconter.

 

Nous avons commencé à nous lancer à plein temps sur la prépa à la fin de l'été 2013. Le tournage est prévu pour début juin. La durée de préparation (presque un an) peut paraître longue, mais nous avions des choix restreints concernant les dates, notamment en rapport avec les emplois du temps de chacun. Et, ne voulant rien laisser au hasard, j'ai préféré avoir de la marge pour arriver, au premier jour de plateau, parfaitement préparé.

 

PdA : Ton expérience en tant qu'acteur est, pour ton âge, déjà très conséquente, nous l'avions pas mal évoquée la dernière fois. Passer derrière la caméra, m'avais-tu confié, était quelque chose qui te faisait « énormément » envie. Vois-tu la réalisation, la mise en scène comme une évolution naturelle de ton métier ?

 

J.S. : Non, pas du tout. Acteur, c'est un métier magnifique, qui se suffit en lui-même. Beaucoup n'ont pas besoin d'écrire ou de réaliser pour s'épanouir. Non, je pense que ce sont deux envies bien distinctes. J'ai toujours écrit des scénarios, dès mon plus jeune âge. Cela me permet de me lâcher, de déverser des flots de pensées, de reproches, d'idées, de fantasmes, qu'il me serait bien difficile de crier autrement, je suis bien trop réservé pour cela...

 

Le fait de mettre en scène est tout aussi important pour moi. On dit qu'il y a trois écritures dans un film : le scénario, la réalisation, et le montage. Je veux suivre l'oeuvre d'un bout à l'autre, la modeler du début à la fin. Je ne me suis rendu compte, avec l'expérience que j'ai pu acquérir en tant qu'acteur, que scénariste et réalisateur n'étaient pas le même travail, que rares étaient les réalisateurs écrivant leurs films en totalité. Mais c'était trop tard, le schéma était déjà bien installé en moi, et ces deux envies ont grandi côte à côte dans mon esprit.

 

PdA : Comment appréhendes-tu ce nouvel exercice ?

 

J.S. : Beaucoup d'excitation, mêlée à de l'angoisse... J'appréhende beaucoup, mais cela me transcende, et me pousse à tout préparer, dans le moindre détail. Je pense qu'il faut savoir où l'on va. Encore une fois, je ne veux rien laisser au hasard, et je sais que le travail que nous abattons en amont, avec la merveilleuse équipe qui m'entoure, me permettront d'être serein sur le plateau, et de pouvoir être pleinement concentré sur l'essentiel.

 

PdA : Le pitch de Windows : Léonard, jeune nerd asocial, se met à épier ses voisins, un jeune couple. Il ne sait pas encore à quoi il va s'exposer... La parenté avec Fenêtre sur cour (1954) est évidente. Quel est ton rapport au cinéma d'Hitchcock ?

 

J.S. : Depuis petit, les films noirs, de genre, les thrillers composent un cinéma qui m'a toujours fasciné. Je ne pourrais l'expliquer… J'adore avoir peur, ne pas savoir, être manipulé. C'est donc naturellement que, ma culture du cinéma se développant, j'ai découvert Hitchcock, assez tôt, et je l'ai tout de suite admiré. Ma mère me passait des épisodes d'Alfred Hitchcock présente... J'étais fan !

 

Mais je ne suis pas du genre à tout dévorer, quand je rencontre un cinéma que j'aime, il y en a tant. Je me laisse le temps de pouvoir savourer. Alors, crois-le ou non, quand j'ai commencé à écrire Windows, je n'avais encore jamais vu Fenêtre sur cour ! C'est durant l'écriture, en en parlant à des proches, que l'on m'en a parlé.

 

Les histoires de voisinages et de voyeurisme sont des thèmes vus et revus au cinéma - Caruso, de Palma, Mendes, entre autres, ont aussi travaillé dessus. Le véritable challenge est d'arriver à transcender, à sa manière, et avec sa propre vision, ces thèmes, créer, au final, son propre cinéma.

 

PdA : Les thèmes des nouveaux moyens de communication - et du déclin des communications réelles - au sein de la jeunesse, celui d'une société au voyeurisme de plus en plus généralisé, banalisé sont au cœur de ton intrigue. Pourquoi avoir voulu construire ton premier film autour de ces sujets ?

 

J.S. : Parce que je pense que le voyeurisme n'a jamais été aussi puissant qu'aujourd'hui. Et ce à cause de toutes ces nouvelles plateformes virtuelles : Facebook, Twitter, Instagram, les télé-réalités... Cela semble naturel, de nos jours, d'observer ses voisins, ses amis, sa famille, et même n'importe quel étranger, sans noter la perversité de la chose. 

 

Il n'a pas si longtemps, cela ne semblait pas aussi normal. Je vous donne un exemple, parmi d'autres... Tout jeune, j'ai vu Ennemi d'État, de feu Tony Scott. Et j'avais été terrorisé à l'idée que le gouvernement puisse être aussi présent dans la vie privée de chacun, à l'aide de satellites, de caméras de surveillance, de hackers, etc… Vraiment, c'est un film qui m'a marqué. Je me suis dit qu'il avait dû en terroriser bien d'autres… Sauf qu'aujourd'hui, beaucoup de gens divulguent leur intimité en permanence, leurs activités, leurs réflexions personnelles, leurs problèmes, leurs réussites, ils se géo-localisent même pour informer en temps réel sur ce qu'ils font, où ils mangent, etc… Je ne critique pas, je trouve juste cela étonnant, mais surtout dangereux : certains poussent le vice jusqu'à se filmer en plein acte de violence, et combien se retrouvent à moitié nus, en première page de leur profile, et ce à la vue de n'importe quel étranger... Je pourrais continuer longtemps sur ce sujet…

 

PdA : Il y a de toi, chez Léonard ? Est-ce qu'il te ressemble, ne serait-ce qu'un peu ?

 

J.S. : Il y a de moi, bien sûr. Premièrement, car, comme je l'ai dit, la base de Windows vient d'une expérience que j'ai moi-même vécue. Mais aussi dans son caractère : c'est un jeune homme réservé, toujours en observation, il tient cela de moi. Il y en a forcément plus, mais c'est alors de l'ordre de l'inconscient.

 

J'aime imaginer, créer de toutes pièces mes personnages. Jamais je ne chercherai à m'inspirer totalement de mes expériences ou de mon vécu pour écrire. La force du cinéma est de sublimer, d'une manière ou d'une autre, la réalité.

 

PdA : As-tu considéré l'idée de l'incarner toi-même, ou pas du tout ?

 

J.S. : Jamais. C'est une question qui revient souvent, mais je n'écris pas pour m'offrir des rôles. J'ai besoin de toutes mes forces pour réaliser. Je ne me vois pas, pour le moment, combiner les deux. Si j'arrive à mener à bien ce film, et que d'autres suivent - c'est ce vers quoi je tends plus que tout -, je ne m'accorderais des rôles que dans l'hypothèse où je ne verrais personne d'autre à la place. Pour Windows, personne ne pourrait mieux incarner Léonard que Michael Grégorio.

 

PdA : Tu m'offres la transition vers la prochaine question sur un plateau. Dans le rôle de Léonard, donc, on retrouvera, et c'est une surprise, Michael Gregorio, que l'on connaît d'abord en tant qu'imitateur et interprète de grand talent. Qu'est-ce qui t'a guidé dans ce choix ? A-t-il été partant rapidement ?

 

J.S. : Je n'ai jamais cherché à avoir une tête d'affiche, un acteur dit "bancable", pour faciliter le développement de mon film. Je hais l'idée que l'Artistique ne soit pas le principal nerf d'un film. Heureusement, en court-métrage, il y a plus de liberté qu'en long. Je cherchais l'acteur le plus à même d'incarner Léonard, celui qui me permettrait de voir mon personnage venir à la vie, et non pas quelqu'un qui s'en rapprocherait.

 

Michael, c'est en tombant par hasard sur lui à la télévision, en pleine ébauche de la première version du scénar', que j'ai su. Je dis bien « j'ai su », car jamais depuis le doute ne s'est immiscé. Il était absolument idéal pour jouer Léonard. Physiquement, déjà. Puis dans sa manière d'être, de jouer, de modeler sa voix et son corps au fil des différents personnages qu'il incarne dans ses spectacles. C'est un caméléon extraordinaire.

 

J'ai eu la chance de pouvoir entrer très facilement en contact avec lui. Je lui ai fait lire une première version, qui lui a beaucoup plu. Nous nous sommes donc rencontrés, et le feeling est tout de suite passé. Je crois que nous nous retrouvions dans le fait qu'il s'agit pour l'un et pour l'autre d'une première fois, chacun d'un côté de la caméra.

 

PdA : Quel sera le calendrier de la conception de Windows ? Débutera-t-elle avant le remplissage de ta jauge Ulule ?

 

J.S. : Le travail artistique à commencé il y a longtemps déjà. Et les dates de tournage sont déjà fixées : du 7 au 12 juin 2014. Mais c'est une véritable course contre la montre pour arriver à obtenir le budget nécessaire, et le compte Ulule, si nous arrivons à le mener à bien, représentera une aide colossale pour nous.

 

PdA : Admettons - ce que je te souhaite - que la somme demandée soit réunie, que le film se fasse comme tu l'espères. Qu'est-ce qui sera, ensuite, au programme pour Windows ? Je pense à sa diffusion, en particulier...

 

J.S. : Très sincèrement, je n'y pense pas pour le moment. Je suis obnubilé par la seule idée de mener le film à bien, voilà tout. Bien sûr, nous espérons qu'il sera acheté par des chaînes de TV, ce qui nous permettrait de le partager avec un maximum de personnes. Peut-être aura-t-il aussi une vie dans les festivals… Mais tout cela me semble encore bien loin...

 

PdA : Quel message aimerais-tu adresser à nos lecteurs pour les convaincre, pour leur donner envie de participer au financement du film ?

 

J.S. : Hmm… Le paradoxe, c'est que j'ai envie d'en parler longuement, de le raconter dans ses moindres détails, et ce avec la flamme de celui qui porte son projet, et, surtout, qui y croit dur comme fer. Mais je ne peux me permettre de trop en dire, car c'est ce qui est merveilleux dans ce genre de cinéma : se laisser surprendre, manipuler, pour notre plus grand plaisir...

 

Je peux simplement dire que les productions, l'équipe technique, les acteurs et moi-même, nous battons pour faire voir le jour à ce film qui nous emballe tous autant les uns que les autres. Nous voulons arriver à en faire une oeuvre époustouflante. Je n'ai pas peur de le dire. C'est ce vers quoi tend chaque personne travaillant sur un film. Et nous avons besoin d'aide financière car, malheureusement, sans aides venues d'amoureux du cinéma, d'amis, de mécènes, de solidaires, de curieux, cela sera bien plus laborieux...

 

PdA : As-tu, à ce jour, d'autres envies, d'autres projets en tant que réalisateur ?

 

J.S. : Bien sûr ! Je ne m'arrête jamais d'écrire ! Du court, mais aussi du long-métrage, pour un jour, peut-être. Seulement, chaque chose en son temps. Je me consacre, en ce moment, en tant que auteur/réalisateur en herbe, uniquement à Windows. Après... nous verrons...

 

PdA : Un dernier mot ?

 

J.S. : Merci, et rejoignez nous dans cette aventure !

 

Windows

 

Le projet vous a séduit ? Postez vos réponses - et vos réactions - en commentaire ! Et, surtout, allez sur la page Ulule de Windows pour en savoir plus et soutenir l'équipe du film ! Nicolas alias Phil Defer

 

9 mars 2014

Municipales 2014 : Paroles de jeunes candidats

À la fin du mois, nous nous rendrons aux urnes pour renouveler les plus de trente-six mille conseils municipaux qui constituent, ensemble, la première strate politique et administrative de notre pays, le cœur de la France des territoires. Pour l'occasion, j'ai souhaité donner une nouvelle fois la parole à quelques jeunes engagés, chacun sur une liste. Je ne prétends évidemment pas à l'exhaustivité, pas davantage à une représentativité parfaite du panel tel qu'il apparaît ici : Paris et Lyon sont, au 9 mars (date de la rédaction de cette introduction - 11 réponses reçues), sur-représentées, les hommes le sont largement. Les rapports de forces issus de ce panel ne reflèteront pas nécessairement ceux que l'on retrouvera au plan national, après les résultats. D'autres réponses me parviendront peut-être, je l'espère, en tout cas.

 

Le parti pris est le suivant : laisser s'exprimer quelques jeunes qui croient en la politique, en la capacité qu'elle peut avoir de changer les choses. Le scepticisme, le désabusement ne sont pas de mise ici. Ça fait du bien, parfois... Il y a également dans ce document un aspect "décrochage régional" que j'assume totalement : il vous donnera, je l'espère, l'envie de découvrir les communes, les coins dont il est question, de vous intéresser aussi à ces scrutins-là. Si vous souhaitez réagir à tel ou tel propos, interpeller un candidat ou apporter vos propres réponses, n'hésitez pas... les commentaires sont là pour ça ! Une exclusivité Paroles d'Actu. Par Nicolas Roche, alias Phil Defer. EXCLU

 

 

UNE EXCLUSIVITÉ PAROLES D'ACTU

MUNICIPALES 2014 

Paroles de jeunes candidats

 

Marianne

(Illustration : Larousse.)

 

 

 

Bruno Clavet

Bruno Clavet

3e ar. de Paris - FN/RBM (tête de liste)

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Bruno Clavet. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Bruno Clavet : Originaire de Marseille où j’étudiais en école de commerce, j’ai emménagé à Paris en 2012 pour intégrer un master de stratégie à Sup de Pub, la grande école de communication de Paris. Installé durablement dans la capitale, j’ai ainsi fait mes premiers pas en tant que militant frontiste parisien avant de devenir tête de liste du 3e arrondissement pour les élections municipales.

 

Toutefois, c’est depuis mes dix-huit ans que j’ai à cœur de devenir un acteur du changement, afin de ne pas rester spectateur du spectacle catastrophique qui nous est offert depuis des années. Hier à l’UMP, aujourd’hui au Front national, je suis convaincu que nous incarnons la véritable alternative politique attendue par les Français attachés à leur pays, à ses valeurs, à son histoire et à son identité.

 

PdA : Vous serez candidat à Paris, dans le 3e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

B.C. : Continuer de voter pour le système UMPS, c’est continuer la politique menée aujourd’hui par le gouvernement - politique que l’on sait injuste et inefficace. À cela s’ajoute une insécurité croissante : vols à la tire, cambriolages, violence des mineurs... Cela est intimement lié à la politique pénale voulu par le PS.

 

Que voit-on ? Une fiscalité écrasante, notamment pour les commerces, qui peinent à payer toutes leurs charges et à employer. Une crise du logement, qui favorise les plus riches et laisse les classes moyennes sur le bord de la route. Pour conclure, les politiques menées jusque là ont fait perdre au troisième son attractivité, aussi bien pour les commerces que pour les classes moyennes.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

B.C. : Nous voulons réduire la fiscalité, afin de recréer un écosystème attractif pour les commerces de proximité, qui sont la force vive de Paris et qui font partie de son histoire. Nous mettrons un terme aux travaux pharaoniques qui creusent la dette un peu plus chaque jour. Nous prônerons l'utilisation accrue de la vidéosurveillance et le retour d’une police municipale mieux équipée, donc plus efficace. Nous ferons en sorte d’appliquer le plus strictement possible le principe de laïcité cher à notre République. Et, pour finir, en ce qui concerne le logement, nous voulons le retour des classes moyennes dans Paris. Les commissions d’attribution des logements sociaux qui se tiendront sous notre mandat seront publiques, transparentes, elles appliqueront le principe de priorité nationale.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

B.C. : Je suis assez optimiste en ce qui concerne un poste de conseiller d’arrondissement. L’accueil est assez chaleureux. La population de l'arrondissement est désormais beaucoup moins fermée à l’idée d’un vote FN. C’est très encourageant... Au niveau de la ville, nous aurons évidemment des conseillers de Paris. Ce qui marque un véritable changement de mentalité.

 

Évidemment, nous attendons également avec impatience les élections européennes, qui signeront la fin du système européiste UMPS...

 

Propos recueillis le 12/02/14

Retrouvez Bruno Clavet sur Twitter...

 

 

Hugo Hanry 2014

Hugo Hanry

15e ar. de Paris - FG

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Hugo Hanry. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Hugo Hanry : Bonjour. Tout d'abord, je suis très heureux de répondre à nouveau à Paroles d'actu, qui avait déjà interrogé les jeunes sur le thème « Hollande, l'an 1 ». J'ai 20 ans et je suis étudiant en deuxième année de science politique à l'Université Paris Ouest Nanterre. J'habite Paris depuis 2000, et j'ai grandi dans le 15e arrondissement, où je suis candidat pour l'élection municipale sur la liste « À Paris, place au peuple ! » du Front de Gauche, menée dans le 15e par Françoise Giboteau et soutenue par Danielle Simonnet, tête de liste dans le 20e et à la mairie de Paris.

 

Je me suis engagé en politique en 2010, au Parti socialiste et au Mouvement des Jeunes socialistes, où j'étais coordinateur d'équipe des 15e et 7e arrondissements. La campagne présidentielle de 2012 a été un moment crucial dans mon engagement politique, puisque c'est à ce moment-là que j'ai pris véritablement conscience de la dérive néo-libérale du Parti socialiste. Le programme politique des « 60 engagements » de François Hollande ne prenait pas la mesure de l'ampleur de la crise que nous connaissons et des urgences sociales qui en découle. Un quinquennat d'austérité s'annonçait, et j'ai donc quitté mes fonctions au MJS et rendu ma carte du Parti socialiste.

 

Mon choix est allé vers le Front de Gauche et, plus précisément, le Parti de Gauche, seul parti à défendre une orientation de résistance à l'austérité et, en même temps, éco-socialiste : l'écologie politique et les réponses aux urgences sociales sont au cœur du programme. La politique économique de droite appliquée aujourd'hui par François Hollande et Jean-Marc Ayrault me conforte dans ma décision, et je porterai donc les couleurs du Front de Gauche aux élections municipales dans mon arrondissement.

 

PdA : Vous serez candidat à Paris, dans le 15e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

H.H. : Le 15e arrondissement de Paris est un arrondissement particulier. C'est, tout d'abord, le plus grand, si l'on enlève les bois de Boulogne et de Vincennes des 16e et 12e arrondissements, et le plus peuplé, avec plus de 235 000 habitants. C'est également un arrondissement acquis à la droite depuis toujours.

 

Concernant le bilan de la municipalité sortante, sur Paris, tout d'abord, le bilan est très mitigé. En 2001, les Parisiennes et les Parisiens brandissaient les clefs de Paris devant l'hôtel de ville pour symboliser la fin de l'ère Chirac-Tibéri et exprimer leur ras le bol de la droite à Paris. D'ailleurs, le projet de Nathalie Kosciusko-Morizet, la marquise de Longjumeau qui vit des « moments de grâce » dans la ligne 13 du métro (toujours saturée), est comparable à la politique de la droite menée à Paris avant 2001. Notre opposition y est donc totale, je n'y reviendrai pas, son cas est réglé. Sous les deux mandatures de Bertrand Delanoë, des choses ont été faites. Par exemple, alors que la droite s'obstinait, par volonté politique, à réserver Paris aux riches, refusant de produire du logement social, Bertrand Delanoë a respecté la loi SRU et atteint en deux mandatures le taux de 20% de logement social sur la ville. Cependant, de grandes disparités subsistent selon les arrondissements : le taux de logement social dans le 7e arrondissement n'est que de 1,3%, contre plus de 36% dans le 19e...

 

Pour être plus critique, on constate à Paris un phénomène de « gentrification » qui s'accélère, et donc un exode social toujours plus important des classes populaires et moyennes, du fait du coût de la vie. Celles-ci sont forcées de se loger de plus en plus en banlieue, accentuant les distances domicile-travail et rendant par conséquent souvent obligatoire l'usage de la voiture ou le paiement de tarifs de transports en communs très élevés. On ne peut pas trouver un 50m² à moins d'un SMIC et, du fait de la rapacité des promoteurs immobiliers et du refus de s'attaquer à la spéculation immobilière, les loyers continuent de grimper, et la loi Duflot ALUR n'y changera malheureusement rien. On ne peut plus se loger dans la capitale de la France ! Du fait de la politique d'autofinancement de la ville et du refus d'investir dans le logement social par le recours à l'emprunt, seul un logement social sur trois - parmi les 70 000 produits en douze ans- est accessible aux personnes les moins aisées.

 

L'accès à la santé se dégrade, et de plus en plus de Parisiennes et de Parisiens ne peuvent plus se soigner, du fait des dépassements d'honoraires et du coût exorbitant de certains soins. La municipalité actuelle a d'ailleurs engagé la casse des urgences de l'Hôtel-Dieu, seul hôpital de proximité contenant des urgences dans les neuf premiers arrondissements de Paris. De plus, une grande partie des services de Paris a été privatisée au profit de grands groupes privés : JCDecaux pour Vélib et la publicité, Vinci qui, pour les parkings, pratique des prix exorbitants, Bolloré qui effectue avec Autolib une opération de publicité industrielle en faisant payer les Parisiens, ou encore Derichebourg, pour la collecte des déchets... Ce recours au privé coûte une fortune aux Parisiennes et aux Parisiens, d'une part parce que ces groupes doivent faire du profit pour rémunérer leurs actionnaires, mais aussi du fait des contrats signés. Dans le cas de Vélib, par exemple, si le taux de vélos dégradés dépasse celui prévu par le contrat, la ville paye 400 euros par vélo dégradé supplémentaire !

 

Malgré douze ans de mandature du Parti socialiste, la « gentrification » s'accentue, et Paris devient, de plus en plus, une ville réservée aux riches, du fait, principalement, de la spéculation immobilière. Pour ce qui est du 15e arrondissement, le bilan est également très mitigé et, les mairies d'arrondissements ayant peu de pouvoir, la mairie de Paris a plutôt limité la casse par rapport à ce qu'aurait pu faire le maire de droite du 15e, qui distribue actuellement sur les marchés des tracts anti-Roms racistes. Cependant, les projets de Bertrand Delanoë soutenus par la candidate Anne Hidalgo ne vont pas dans le bon sens. Tout d'abord, les 20% de logements sociaux ne sont toujours pas atteints, et le 15e manque cruellement de logement accessible à toutes et tous.

 

Je vais m'attarder ici sur un projet soutenu uniquement par le Parti socialiste qui résume parfaitement toutes les problématiques de l'arrondissement, et même celles de Paris en général : celui de la « Tour Triangle ». Ce projet inutile et imposé consiste à détruire une partie du Parc des Expositions de la Porte de Versailles pour y construire une tour de 180m de hauteur, composée à 95% de bureaux, sur un terrain vendu à Unibail par la ville à un prix trois à quatre fois inférieur à celui expertisé. Ce projet est anti-écologique, anti-social, il encourage la spéculation immobilière, engraisse les profits d'un groupe privé et est une tache architecturale. Anti-écologique parce qu'une tour de cette hauteur est obligatoirement énergivore, et elle est également contraire au plan climat adopté par le Conseil de Paris. Anti-social car cette tour sera composée à 95% de bureaux, alors que le 15e arrondissement manque cruellement de logements et, surtout, de logement social.

 

Des études ont montré que la construction de tours de grande hauteur faisait mathématiquement augmenter le prix du foncier, des loyers et des baux commerciaux dans le quartier alentour, du fait de la spéculation immobilière. Nous refusons par ailleurs les constructions de grande hauteur, par respect des impératifs écologiques mais aussi du patrimoine architectural de Paris. Bref, des projets coûteux, inutiles, imposés et anti-écologiques, voilà ce que nous réserve Anne Hidalgo si elle est élue, au lieu de s'attaquer à la spéculation immobilière et de rendre Paris accessible à toutes et tous.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

H.H. : Nous proposons aux Parisiennes et aux Parisiens un programme de 424 mesures de radicalités concrètes pour cette élection municipale. Je ne vais évidemment pas toutes les énoncer, mais je vais insister sur quelques points, notamment sur le logement, qui est notre priorité dans cette élection.

 

Tout d'abord, nous assumons de soutenir que l'élection municipale est une élection politique, et que la politique nationale a, bien évidemment, des répercussions à l'échelle locale. Par exemple, dans le budget 2014, du fait des baisses de dotations de l'État aux collectivités décidées par François Hollande, c'est un demi milliard de moins qui rentre dans les caisses de la Ville ! Nous portons l'ambition de faire de Paris la capitale de la résistance à l'austérité. Tous les autres candidats, que ce soient Anne Hidalgo, NKM, le candidat du Front national ou Christophe Najdovki pour EELV, sont dans une logique de soumission à l'austérité. Nous, nous refuserons la baisse des dotations de l'État à la Ville de Paris et nous réclamerons le remboursement de la dette de l'État auprès des Parisiennes et des Parisiens : elle s'élevait déjà, en 2011, à plus d'1,3 milliard. Parce que le logement est notre priorité, et que beaucoup de leviers relèvent du domaine législatif, nous assumons, si les électeurs portent le Front de Gauche à la mairie de Paris, capitale de la France, d'imposer un rapport de force avec le parlement pour faire adopter une loi d'encadrement à la baisse des loyers de 20%, dans le privé et dans le public. Pour en finir avec ce qui relève du domaine national, nous réclamerons une révolution fiscale pour rendre l'impôt plus juste et plus redistributif.

 

Concernant les radicalités concrètes locales, je vais développer plus longuement nos mesures pour l'accès au logement, préoccupation numéro 1 des Parisiens. Nous engagerons un combat sans relâche pour faire baisser les loyers. Pour cela, il faut frapper la spéculation immoblière en augmentant les droits de mutation, que la municipalité sortante a refusé d'augmenter, alors que la loi l'y autorise ! Nous taxerons davantage les transactions immobilières dans les quartiers les plus chers. Il est également indispensable de faire appliquer le droit de réquisition sur les 115 000 logements vides, presque un million de m² de bureaux vides, pour rééquilibrer l'offre et la demande qui mettra fin à la course folle à la hausse des loyers. Malheureusement, pas une seule réquisition n'a eu lieu depuis l'élection de François Hollande et l'arrivée de Cécile Duflot au ministère du Logement. Nous développerons également le compte foncier de la ville, en assumant notamment le recours à l'emprunt. Nous créérons dans cette logique 12 000 logements sociaux par an, répartis dans tous les arrondissements, pour parvenir à l'objectif de 30% de logements sociaux avant la fin de la mandature et non, comme le propose hypocritement Anne Hidalgo, en 2030 (soit trois mandatures)... Nous baisserons également le loyer de ces logements sociaux pour les rendre accessibles à toutes et tous. Nous créerons des conseils de l'habitat social pour avancer dans la participation des locataires à la co-gestion du parc social.

 

Notre programme est ambitieux, il répond aux urgences sociales et écologiques des Parisiens. C'est pourquoi il s'accompagne d'une série de mesures d'émancipation par rapport aux intérêts privés mais aussi, par exemple, par rapport à la publicité. Nous reprendrons la main sur les intérêts privés en municipalisant ou remunicipalisant ce qui a été privatisé. Ce sera le cas pour Autolib, Vélib, les parkings, la collecte des déchets, les cantines scolaires ou encore le nettoyage des bureaux. Nous souhaitons défendre et étendre nos services publics en créant des espaces de gratuité, notamment dans les transports, pour les premiers m3 d'eau, pour les musées, les bibliothèques et médiatèques... Nous instaurerons une régie publique de l'internet et des énergies renouvelables et embaucherons 4 000 nouveaux agents de la ville. Pour désengorger Paris, nous développerons et rendrons les transports publics accessibles à toutes et tous en baissant drastiquement les tarifs et en portant une bataille qui n'a pas été menée par la majorité sortante, celle de la tarification unique - sur les tarifs des zones 1 et 2 - pour toute l'Île-de-France.

 

Pour faire face aux impératifs écologiques et garantir le droit aux espaces verts, nous organiserons une planification écologique municipale et défendrons la création d'un troisième bois dans Paris, en plein coeur du 18e arrondissement, sur la friche « Chapelle International ». Nous repenserons également l'aménagement du territoire pour réduire les distances domicile-travail, rééquilibrer le ratio emploi/logement dans les quartiers et, ainsi, amoindrir le recours à la voiture. Pour faire vivre la vie associative, nous affecterons 50m² pour 100 habitations à des locaux dédiés aux activités associatives dans les immeubles gérés par les bailleurs sociaux. Enfin, à l'instar de São Paulo, nous portons l'ambition de faire de Paris une ville débarrassée de la publicité, notamment sur les édifices publics en travaux, tout cela nourrit la logique consumériste, et, de surcroît, engraisse les profits de JCDecaux. Nous favoriserons au contraire l'art dans la rue.

 

La Ville de Paris n'est pratiquement pas endettée et fonctionne à 80% en autofinancement par ses propres recettes fiscales. Pour planifier et préparer l'avenir, nous assumerons le fait d'avoir un plus grand recours à l'emprunt et nous dégagerons de nouvelles recettes, notamment en taxant la spéculation immobilière.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

H.H. : Je dois d'abord dire que je suis désespéré de constater que nous faisons face à une candidate UMP qui ne connaît pas le prix d'un ticket de métro, ni les horaires de bus, qui propose de créer des « zones franches de droit du travail » dans les quartiers (complètement illégales, et heureusement), qui souhaite engager le plus grand plan social que la Ville ait connu en supprimant 2 500 postes d'agents et veut réserver le logement social aux classes moyennes aisées. Donc, de fait, soutient un Paris réservé aux riches.

 

Je suis également désespéré de voir un candidat du Front national, déjà champion d'absentéisme au Conseil régional de Picardie, déclarer qu'« À Paris, il n'y a que des bobos et des immigrés », qu'il ne « gagne pas (sa) vie si bien que ça » avec des revenus annuels de plus de 100 000 euros - alors que 15% des Parisiens vivent en dessous du seuil de pauvreté (25% dans les 18e, 19e et 20e arrondissement) - et préparer la plus sévère cure d'austérité que la ville ait jamais connue (et, qu'heureusement, elle ne connaîtra jamais). Bref, le profil type du vote inutile : même si, par malheur, il était élu, il ne daignerait même pas siéger au Conseil de Paris...

 

Enfin, je suis consterné par le programme du Parti socialiste et celui d'EELV. Ils manquent gravement d'ambition et condamnent Paris à se soumettre aux logiques d'austérité dictées par le gouvernement et Bruxelles. Les listes d'Anne Hidalgo sont bien des listes gouvernementales.

 

Je pense que le Front de Gauche, dans de nombreuses villes, et également à Paris, sera la surprise de ce scrutin. Nous sommes les seules listes assumant une rupture avec les logiques de réduction des dépenses au détriment des citoyens et préparant l'avenir en investissant dans nos services publics. Malgré un cadrage médiatique déloyal focalisé sur le « duel NKM/Hidalgo » qui n'en est pas un, sauf à être un duel de l'austérité, Danielle Simonnet, notre tête de liste à la mairie de Paris, réussit à percer dans ce cadre médiatique. Lors du débat sur LCP et Europe 1 réunissant les cinq candidats à la mairie de Paris, notamment, où le chef du service politique d'Europe 1 a reconnu qu'elle était « excellente » et « la révélation » de ce débat. Je le dis franchement, les autres candidats ont pour eux l'image et la priorité médiatique, mais nous avons le fond et la force militante de terrain. Pour preuve, nous sommes les seules listes en progression, et, déjà, la troisième force politique de Paris, à cinq semaines du scrutin.

 

Je ne vais pas cacher que, pour le 15e arrondissement, la tâche est rude, mais nous comptons sur le travail de terrain, où nous avons de très bons retours, pour remporter cette élection et faire triompher l'autonomie conquérante. Nous souhaitons remobiliser les 110 000 électrices et électeurs parisiens de Jean-Luc Mélenchon lors de l'élection présidentielle et, bien sûr, rassembler au-delà. Je pense notamment aux électeurs socialistes et écologistes qui ne se reconnaissent pas dans la politique menée par François Hollande et qui ne veulent pas en subir les conséquences à Paris en votant pour Madame Hidalgo. N'hésitez plus. Vous êtes de gauche, votez Front de Gauche ! À Paris, place au peuple !

 

Propos recueillis le 18/02/14

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Valentin Fontan-Moret 2014

Valentin Fontan-Moret

1e ar. de Lyon (Rhône) - UMP

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Valentin Fontan-Moret. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Valentin Fontan-Moret : Bonjour. J'ai 18 ans et suis un militant engagé depuis deux ans aujourd'hui à l'Union pour un Mouvement populaire. Mes convictions viennent toutes d'un même credo : "Il faut que cela change !" Voilà, pour moi, le sens réel et profond d'un engagement : l'envie d'en finir avec ce qui ne va pas, ce qui ne va plus, et participer à l'avènement d'une vision nouvelle. La volonté de faire bouger les lignes et l'optimisme, conditions sine qua non à tout engagement, sont pour moi les piliers indestructibles du combat politique. Et c'est précisément cette envie de porter un projet nouveau qui motive aujourd'hui mon engagement dans le 1er arrondissement de Lyon, aux côtés de Jean-Baptiste Monin. La volonté d'incarner le renouveau et de porter des idées nouvelles est à mon sens une belle façon d'ajouter sa pierre à l'édifice républicain, qui en a bien besoin.

 

Pour ce qui est de mon "étiquette" (UMP), elle est le fruit de l'adhésion à cette idée certaine de la France qui est celle du gaullisme. Aussi bien sur le plan institutionnel, économique que social, je crois que la quintessence du modèle français qui nous est cher est gaulliste avant tout. Mais je ne suis pas un nostalgique : je crois que notre devoir à tous aujourd'hui est d'être tournés vers l'avenir, et qu'il nous faut pour cela ne pas oublier d'où nous venons, c'est aussi ça, le gaullisme, selon moi. C'est cette vision de la France et du monde qui motive mon engagement. 

 

PdA : Vous serez candidat à Lyon, dans le 1e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

V.F.-M. : Le pluriel est effectivement de mise ! Je ne suis pas de ceux qui jetteront la pierre à un camp ou l'autre. La gauche est fracturée dans le 1er arrondissement : une liste du Parti socialiste présentée par Gérard Collomb ; une liste plus à gauche portée par Nathalie Perrin-Gilbert, maire sortante après deux mandats, soutenue par le Front de Gauche ainsi que son propre groupe, le Gram ; et, enfin, une liste Europe Écologie Les Verts.

 

On ne peut pas reprocher à Nathalie Perrin-Gilbert d'avoir fait du mal à l'arrondissement. Mais les citoyens ont souffert du jeu politicien de rivalité entre ces différents mouvements de gauche et les ambitions des uns et des autres qui ont trop souvent primé sur l'intérêt des habitants. C'est pour moi la grande part d'ombre du bilan des équipes sortantes, et le drame, c'est que ces équipes, Parti socialiste en tête, ont fait le choix de poursuivre cette bataille d'égos et d'ambitions sur la place publique, devant les électeurs, à l'occasion de cette campagne. Je crains que cela ne se fasse au détriment de notre arrondissement, et c'est pour cela que je milite pour l'alternative ambitieuse et dynamique qu'incarne Jean-Baptiste Monin.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

V.F.-M. : Notre projet est très dense, et c'est une fierté pour nous ! Nous n'avons pas peur d'être ambitieux pour notre arrondissement. Mais, parmi nos propositions, certaines me tiennent particulièrement à cœur : l'idée, par exemple, de rendre son sens et sa fonction à ce lieu chargé d'histoire et pourtant abandonné qu'est l'Amphithéâtre des Trois Gaules, en y organisant régulièrement les états généraux de l'arrondissement : une grande concertation ouverte à tous sur la politique à mettre en oeuvre dans l'arrondissement pour impliquer chacun dans le processus de décision. S'exprimer autrement que par un bulletin de vote tous les six ans : voilà le sens profond de ce qu'est la démocratie !

 

Mais il y a aussi cette proposition de bon sens, et pourtant trop rare, qui est de faire de la police municipale une véritable police de proximité, bien loin d'une politique répressive : l'idée est que les agents soient comme des veilleurs de quartier, vecteurs de lien social, figures connues et respectées dans leurs quartiers et quotidiennement au contact des riverains pour contribuer à ramener une atmosphère paisible. Je pourrais aussi développer longuement les thématiques qui touchent directement les jeunes : l'intergénérationnel ne sera pas laissé de côté avec le projet du Collège Truffaut qui a fait l'actualité ces dernières semaines. C'est une belle perspective qui redonne tout leur sens à ces termes que certains mettent aujourd'hui à toutes les sauces et que sont l'humanisme, le vivre ensemble. Nous n'en faisons pas un argument marketing, et pourtant, c'est l'essence même de ce type de projets.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

V.F.-M. : Je les sens bien, pour tout vous dire !

 

Évidemment, la situation actuelle invite à un vote massif en faveur de notre mouvement, qui représente l'alternative. Mais je vois aussi en ces élections municipales, dans un certain nombre de communes comme dans le 1er arrondissement de Lyon, un moyen de renouveler les tendances, idées et personnes. Et, peut-être, qui sait, de faire définitivement éclater un certain nombre de clivages qui n'ont plus de sens et que certains entretiennent comme un fonds de commerce, électoralement très rentable ?!

 

PdA : Un dernier mot ?

 

V.F.-M. : Engagez-vous ! D'autres vous incitaient à vous indigner, je préfère inciter tous les jeunes qui, comme moi, ne sont pas à l'aise avec la situation politique qui est la nôtre, ni avec une bonne partie des projets qu'on leur soumet pour l'avenir, à s'engager, quelles que soient leurs convictions. Il m'arrive encore, souvent, de me lever le matin, de regarder les nouvelles du jour et de penser : "Nous ne pouvons pas ne pas agir !". Jeunesse, agissons !

  

Propos recueillis le 22/02/14

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Stéphanie V.

8e ar. de Paris - PS

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Stéphanie V. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ?

  

Stéphanie V. : Je suis étudiante en droit des affaires, passionnée par tout ce qui touche à l'entrepreneuriat et aux start-up. J'aime aussi beaucoup le monde de l'art et en particulier le théâtre, que j'ai pratiqué de nombreuses années, notamment au cours Florent, ainsi que la peinture - je me réfugie dans un musée dès que j'ai un peu de temps ! -. Parallèlement à mes études, j'ai la chance de travailler dans une galerie d'art du 10e arrondissement de Paris, où je participe à la programmation et à la logistique. J’adore la musique et joue du violon depuis mon enfance. 

  

PdA : D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ? 

  

S.V. : J'aime mon pays. Depuis petite, je me suis intéressée à l’histoire de France et j'ai voulu apporter ma modeste contribution personnelle à l'histoire collective. J'ai d'abord milité dans l'associatif mais, au bout de quelques années, j'ai eu envie d'agir au cœur du « mécanisme », je me suis donc naturellement tournée vers la politique en adhérant au Mouvement des Jeunes socialistes et en rejoignant la sensibilité La Relève. J'ai aujourd'hui la chance de coordonner l'équipe des jeunes socialistes du 8e arrondissement de Paris, dans lequel je réside.

  

PdA : Vous serez candidate à Paris, dans le 8e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ? 

  

S.V. : Quel gâchis... Notre arrondissement a un potentiel incroyable, qui n'est absolument pas exploité par la majorité sortante, qui manque cruellement d'énergie et de dynamisme. Le 8e s'est endormi, les familles et les commerçants sont délaissés, le maire ne relaye pas correctement les nombreux dispositifs mis en place par la mairie de Paris pour les habitants de l'arrondissement, et particulièrement pour les jeunes. Ce manque d'ambition et de volonté est affligeant. Nous abritons le premier quartier d'affaires de France et la plus belle avenue du monde : nous méritons un 8e innovant, qui soit un arrondissement d'excellence. Un maire qui soit au service des citoyens et capable de prendre des décisions courageuses sur des dossiers sensibles ou difficiles, sans se dédouaner comme c'est le cas actuellement, en particulier sur le manque de places en crèches, la sécurité ou encore la propreté. 

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ? 

  

S.V. : Nous avons fait le choix de contribuer activement au développement économique de l'arrondissement. Je considère tous les cabinets et les entreprises qui entourent nos résidences comme un patrimoine, une richesse qu'il faut exploiter. Cette réflexion nous a conduit, par exemple, à proposer la création d'une pépinière d'entreprises et la création d'un label "Paris8e".

 

Les petits commerces aussi sont précieux, ils garantissent la vitalité du quartier et sont un facteur de lien social conséquent, pour les personnes âgées en particulier. Nous proposons de mettre en œuvre de nombreux dispositifs pour favoriser et protéger l'implantation des commerces de bouche, tels que l'inscription des principales rues commerçantes dans le plan local d'urbanisme.

 

Nous voulons aussi préparer l’avenir et penser à ceux qui seront le 8eme de demain. Aussi, nous voulons construire une nouvelle école dans le nord de l'arrondissement, ainsi qu'une crèche d'une trentaine de berceaux. Nous avons également souhaité faire un focus sur cette jeunesse trop longtemps oubliée par la droite, en avançant des propositions élaborées par les jeunes pour les jeunes, telles que la création d'une bourse de stage à destination des 15/30 ans ou encore celle d'un local jeunesse muni d'ordinateurs et de wifi en libre accès, ainsi que de nombreux partenariats avec les entreprises environnantes.

 
Des événements récents ( une fusillade puis un blessé par balle) ont aussi démontré la nécessité absolue de traiter des questions afférentes à la sécurité de manière rapide et efficace : si nous sommes élus, nous mettrons en place un conseil local de sécurité, demanderons qu'un bus antenne de police soit présent dans les lieux touristiques, un gardien et l'installation d'une vidéosurveillance dans le square Marcel Pagnol.

 

Un plan local de propreté, en partenariat avec les inspecteurs de la DDPP (Direction départementale de la protection des populations, ndlr), sera mis en place et nous inscrirons l'arrondissement dans une démarche environnementale plus approfondie (mise en place de l'Agenda 21, trame verte, lieux de compost...).

 

Dans la lignée de mon parcours et de mes hobbies, je suis très attachée à l'idée de promouvoir la culture, dans toute sa dimension intergénérationnelle, en enrichissant notre identité culturelle (création du forum de l'entreprenariat européen, demande d'obtention de la localisation du Musée du Numérique et de la Société Informatique sur notre territoire, création de soirées "Paris Upground" sur les toits d'immeubles parisiens en partenariat avec des galeries d'art du 8e, création d'un centre socio-culturel type Centre Barbara du 18e). Nous favoriserons aussi l'accès au patrimoine existant : le Festival de l'Europe, qui s'appuierait sur les rues affiliées, le Parcours de Design culinaire, en partenariat avec nos grandes maisons gastronomiques du 8e, le Parcours Modo (transposition de l'événement bruxellois)...

 

La solidarité et la citoyenneté sont au cœur de notre engagement, et sont deux thématiques portées avec force et conviction par notre tête de liste, Corine Barlis : un conseil de la jeunesse et une assemblée de tous les conseils de quartiers seront notamment crées en mairie.

 

Enfin, nous nous engageons fermement sur le logement et sommes fiers de voir cette thématique revendiquée comme prioritaire pour Anne Hidalgo. Nous interviendrons, par exemple, en fournissant un effort de vigilance sur les immeubles vacants, par la mise en place de "Relais location 8e", de l'agence Multiloc et, dans un souci de transparence, nous installerons une commission d'attribution des logements sociaux avec une commission de surveillance paritaire.

 

Ceci est très loin d'être exhaustif, je vous invite donc à venir découvrir l'intégralité de notre projet sur notre site.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

S.V. : Très bien! Notre équipe a déjà réussi beaucoup de choses : cohésion, pragmatisme et écoute des habitants lors de l'élaboration de notre programme ont porté leurs fruits et, au fil des tractages, de nos rencontres avec les commerçants, porte-à-porte et autres actions de terrain, je découvre les nombreuses retombées positives de notre travail : une confiance qui croît de jour en jour en la capacité de Corine Barlis et de son équipe à gérer cet arrondissement et à en faire un lieu de vie privilégié. Nos propositions sont pertinentes, concrètes et audacieuses, dans la droite ligne de celles de notre candidate à la mairie de Paris, Anne Hidalgo. Je suis très fière de la soutenir dans le 8e, c'est une personnalité qui m'inspire énormément, en tant que militante mais également en tant que femme : progressiste, écologiste, féministe et bosseuse, je pense qu'elle fera une excellente maire de Paris et j'ai toute confiance en ses chances de victoire.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

S.V. : Oui ! Je vais en profiter pour remercier Corine Barlis et toute la commission qui a procédé à l'élaboration de la liste pour m'avoir donné la chance de participer à cette campagne en tant que candidate. Nous comptons quatre personnes de moins de 30 ans sur notre liste, ce qui témoigne de leur confiance en la jeunesse. Je voudrais également saluer mes colistiers : nous sommes une liste hétéroclite, unie, au sein de laquelle chacun a su trouver sa place et apporter ses compétences, ce qui est suffisamment rare pour être salué. Nous avons une équipe de communication qui fait un incroyable travail, des militants socialistes et des formations politiques partenaires qui savent se mobiliser au quotidien, je tiens à les remercier chaleureusement pour cette belle aventure collective. 

  

Propos recueillis le 02/03/14 

 

 

 

Julien Mariller

Julien Mariller

Binges (Côte-d'Or) - UMP (tête de liste)

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Julien Mariller. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Julien Mariller : Parler de soi est toujours un exercice difficile, surtout lorsque l’on fait preuve d’une certaine humilité. Depuis très jeune, l’engagement public est une véritable passion. Il permet d’offrir des perspectives à nos concitoyens, de transformer le quotidien, d’être l’acteur de notre avenir commun. Depuis huit ans, j’ai la chance d’accompagner un certain nombre d’élus en Côte-d’Or. Ils sont présents pour m’apprendre à analyser les rouages de la République et la servir. Ils sont, pour moi, comme des pères.

  

Depuis 2010, je suis, d’ailleurs, secrétaire de l’association de soutien du député de ma circonscription et membre de Conseil national de l’Union pour un Mouvement populaire. Ce sont de très belles missions. Mais, désormais, je suis prêt, avec l’équipe qui m’accompagne, à assumer d’autres responsabilités : c’est le sens de ma candidature aux élections municipales de notre belle commune, Binges.

 

PdA : Vous serez candidat à Binges (Côte-d'Or) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

J.M. : À cet instant, je ne peux m’empêcher de penser à tous ces hommes et toutes ces femmes qui, bien avant nous, ont œuvré pour la réussite de notre commune. Je pense notamment à l’ensemble des élus municipaux, aux bénévoles associatifs, aux artisans et commerçants, aux agriculteurs... Binges possède une identité, une histoire qu’il nous faut avant tout respecter pour construire notre avenir. Notre commune est aujourd’hui à la recherche d’une espérance, d’une perspective. Nous avons besoin de retrouver un projet commun, une envie de vivre ensemble.

 

Je suis un amoureux de notre belle commune. D’abord parce que j’y suis né, parce que Binges a toujours été le témoin des étapes de ma vie, de mon enfance à ma vie d’adulte. Mais aussi parce que les liens d’amitié et de proximité que j’ai tissés avec chacun des Bingeois depuis vingt-cinq ans sont pour moi une drogue dont je ne pourrais aujourd’hui me passer.

 

J’ai beaucoup de respect pour l’équipe municipale sortante, même si je considère désormais qu’un autre avenir est possible. Nous n’avons plus le temps d’attendre que le temps passe. Avec mon équipe, nous éveillerons Binges. D’une certaine manière, nous sommes tous les membres d’une même famille. C’est cette famille que nous souhaitons servir avec passion. C’est pour cette famille que nous souhaitons nous battre et donner beaucoup de notre temps.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

J.M. : Le moment est venu de développer un projet de vie qui s'appuie largement sur les contacts humains, l’écoute et la proximité. Le moment de construire une commune qui défende ses racines et ses intérêts. Le projet que nous défendons est enraciné dans l’identité de notre commune. Il est composé de propositions réalistes, comme la redynamisation de notre tissu associatif et de notre cœur de village, la limitation du nombre de nouveaux logements ou encore la sécurisation de notre route départementale, avec le souci permanent du respect des équilibres financiers et de l’argent public. Ce projet est porté par une équipe rassemblée d’hommes et de femmes venant d’horizons complémentaires et animée par une même volonté : mettre leurs compétences et leurs énergies au service de notre commune.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

J.M. : Les élections municipales sont un rendez-vous démocratique majeur. Les Bingeois auront à faire un choix qui engagera notre commune pour les six prochaines années. Je suis très serein, avec le sentiment d’un devoir pleinement accompli. J’ai toujours choisi la sincérité, la proximité et l’honnêteté dans la campagne que nous conduisons. Je ne me détournerai jamais de l’objectif de servir Binges et ses habitants.

 

D’une manière plus générale, ces élections doivent être un moment de vérité. Dans un contexte national difficile, les Français ont besoin de faire confiance à des élus de proximité compétents et présents.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

J.M. : Je veux dire qu’au service de notre commune, il n’y aura pas de clan. Il n’y aura que les bonnes volontés de ceux qui aiment Binges. Il n’y aura que les compétences, les idées, les convictions de ceux qui sont animés par la passion de l’intérêt général. À tous ceux qui veulent servir notre belle commune, je dis, du fond de mon cœur, que nous sommes prêts à travailler avec eux. Qu’est-ce qui nous fédère ? C’est d’abord une conception élevée de notre identité communale. Cette conception n’est en rien démodée. Il y a chez de nombreux habitants une demande d’ordre, d’unité et d’avenir commun. Ce qui nous fédère, c’est aussi une certaine idée de l’engagement publique faite de lucidité et de courage.

 

Nous menons un engagement de vérité. Cette vérité peut parfois déranger mais nous sommes présents pour servir Binges, pas pour séduire avec un tissu de mensonge, ni pour nier la réalité qui nous entoure. Ce qui importe, c’est d’incarner une lucidité, une franchise en continu, et de mettre cette attitude au service d’un projet nouveau et structurant. Nous ne gagnerons pas avec des postures. Je veux dire qu’il est dangereux de penser que les fautes de mon adversaire feront nos succès. Ce sont les idées qui guident les victoires et les actes.

 

Nous avons un travail de crédibilité à accomplir, crédibilité qui doit être solide et qui doit être digne. Crédibilité dans notre projet, qui doit être profondément réfléchi et débattu avec chacun des habitants. Crédibilité, enfin, dans notre volonté de rassembler les Bingeois et de les convaincre que nous devons passer à l’étape que nous permettra de tous nous rassembler.

 

Propos recueillis le 03/03/14

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Anthony_Pitalier

Anthony Pitalier

Château d'Olonne (Vendée) - PS (tête de liste)

   

Paroles d'Actu : Bonjour, Anthony Pitalier. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Anthony Pitalier : Je suis collaborateur parlementaire à l'Assemblée nationale depuis 2007, d'abord aux côtés d'Elisabeth Guigou et aujourd'hui auprès de Pascal Deguilhem et, depuis 2012, de Sandrine Doucet. Je me suis engagé en politique à 18 ans, en adhérant au Parti socialiste. Le virus de la politique, je l'ai attrapé à l'âge de 15 ans.

 

PdA : Vous serez candidat à Château d'Olonne (Vendée) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

A.P. : Ce n'est pas à moi de faire le bilan, mais aux électeurs.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

A.P. : Ma première priorité, c'est un nouveau mode de gouvernance : je veux réconcilier les citoyens avec leurs élus en développant la démocratie participative. Ma deuxième priorité est l'excellence environnementale, les pouvoirs publics doivent montrer l'exemple dans ce domaine. Ma troisième priorité c'est le vivre ensemble et l'intergénérationnel, je ne veux pas d'une ville cloisonnée. Pour les jeunes de moins de 30 ans et les familles monoparentales : je propose la mise en place d'une caution municipale pour leur installation dans ma commune. Pour les personnes âgées : je veux permettre leur maintien à domicile. Enfin, ma quatrième priorité, c'est de redynamiser ma commune, notamment en mettant en place une bourse communale pour les 18-30 ans qui veulent créer leur entreprise. Pour les seniors de 50 ans et plus, je propose un plan "emploi rebond senior" en direction des entreprises de ma commune qui embaucheront un senior. L'aide communale sera de 2 000 euros pour un emploi en CDI, 1 000 euros pour un emploi en CDD. Une charte entre l'entreprise et la commune devra être signée, si elle n'est pas respectée, l'entreprise devra rendre les aides perçues à la commune.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

A.P. : Le porte-à-porte se passe très bien. L'accueil est chaleureux, et je suis plutôt surpri,s car le contexte national n'est pas favorable aux socialistes. Mais je pense que pour les citoyens, les élections municipales restent avant tout des élections locales, ils ne mélangent pas tout.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

A.P. : Je suis très fier et très heureux d'être candidat dans la ville qui m'a vu grandir !

 

Propos recueillis le 04/03/14

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Julien Rochedy 2014

Julien Rochedy

Montélimar (Drôme) - FN/RBM (tête de liste)

   

Paroles d'Actu : Bonjour, Julien Rochedy. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ? 

 

Julien Rochedy : Bonjour. Alors, très rapidement, je suis directeur national du FNJ (Front national de la Jeunesse, ndlr). J’aurai bientôt 26 ans (le 10 mars), j’ai un master de Relations internationales et j’ai déjà écrit quelques livres (mon premier ressort bientôt). Je suis candidat aux municipales à Montélimar, ville que je connais bien puisque j’y ai travaillé et que j’y ai ma belle famille, dont je suis très proche. 

  

PdA : Vous serez candidat à Montélimar (Drôme) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

J.R. : Nous avons à faire, à Montélimar, à un maire du centre droit qui n’a pas vraiment d’idées politiques et qui ne s’intéresse qu’aux affaires. Depuis quelques années, il apparaît que son ambition est de ruiner la ville par de grands projets absolument inutiles et même nuisibles, en oubliant totalement nos atouts, comme le centre-ville qui se meurt, la culture qui n’est pas assez mise en avant, et, bien sûr, la sécurité. Nos objectifs sont tout l’inverse. 

  

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ? 

  

J.R. : Nous voulons, nous, nous reconcentrer sur l’essentiel, sur nos atouts, pour les revaloriser afin d’éviter que Montélimar ne devienne qu’une ville de Provence sinistrée, comme tant d’autres. Nous voulons associer les Montiliens aux grandes dépenses de la ville, en faisant des référendums locaux. Nous voulons rétablir la sécurité par la création de brigades d’intervention de la police municipale, en sous-effectif aujourd’hui dans notre ville. Enfin, pour faire très court, nous voulons baisser la fiscalité pour rendre notre ville attractive aux commerces et aux entreprises.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

J.R. : Je pense que ces élections municipales vont changer beaucoup de choses. Enfin, le Front national aura partout (ou presque) des conseillers municipaux qui incarneront, physiquement, d’autres idées. Et la France en a grand besoin, de ces idées-là...

 

Propos recueillis le 05/03/14

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Charles Aslangul

Charles Aslangul

Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) - UMP (tête de liste)

   

Paroles d'Actu : Bonjour, Charles Aslangul. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Charles Aslangul : Mon engagement politique s’est fait en deux temps. D’abord par amour de l’histoire de France, et donc de mon pays. J’ai appris, à travers le gaullisme, à chérir mon pays, mais surtout l’engagement à son service. Le patriotisme, la souveraineté nationale, la résistance, le refus du renoncement et le rayonnement de la France sont l’essence même du gaullisme. Épouser ces notions, c’est épouser une « certaine idée de la France ». Cette prise de conscience s’est faite à l’âge de 14-15 ans. Dès lors, j’ai voulu concrétiser mon amour de la France non plus dans la contemplation du passé, mais dans l’action pour l’avenir.

 

Au même moment, Nicolas Sarkozy amorçait son ascension vers la présidence de la République. Son dynamisme, son discours décomplexé et volontaire a éveillé l’appétit de l’engagement du jeune gaulliste que j’étais. J’ai donc adhéré à l’UMP en 2006 puis fait campagne pour Nicolas Sarkozy au sein des Jeunes populaires. Après la victoire, j’ai senti le besoin de ne plus rester simple militant. Mais de m’investir à mon tour, concrètement, pour changer les choses. J’ai donc décidé d’écrire fin 2007 au maire de Bry-sur-Marne, à 18 ans, pour lui proposer ma candidature. Trois mois plus tard, je me suis retrouvé élu de la République dans la commune qui accueille ma famille depuis cinq générations. Quel bonheur de concrètement se rendre utile pour sa ville !

 

En parallèle, j’ai fondé L’Ordre républicain, association gaullienne de défense et promotion des valeurs républicaines, citoyennes et civiques. J’ai attaqué l’entreprise Quick pour son offre tout halal, alors accompagné de Maître Gilbert Collard (dont je me suis séparé avec son adhésion au FN). Je ne me doutais sincèrement pas un seul instant que cela allait déclencher un telle polémique au rayonnement national… Beaucoup n’ont pas compris mon message d’alors, que j’assume plus que jamais aujourd’hui : il n’existe qu’une seule communauté, la communauté nationale. Je dénonce fermement la communautarisation de notre société qui se clive de plus en plus. Offrir exclusivement une offre religieuse spécifique dans ces restaurants, c’est participer à ce communautarisme détestable. Par définition, le vivre ensemble commande de ne pas exclure. Cette offre clanique fait tout l’inverse. (J’ajoute que Quick est détenu à 94% par l’État via la Caisse des Dépôts et Consignations). Je ne regrette rien et reste déterminé à me battre pour le retour à une réelle cohésion nationale. Peut-être en commençant par revenir vers une véritable assimilation, un apprentissage scolaire non dogmatique et repentant (Histoire de France) et en appliquant nos lois avec fermeté (Laïcité).

 

Pour Bry, j’ai continué à servir ma vision de la ville, mais différemment, en démissionnant de la majorité municipale avec un autre élu municipal. Nous ne partagions plus la politique menée qui allait, selon nous, à l’encontre de la volonté générale et de ce pourquoi nous avions été élus en 2008.

 

PdA : Vous serez candidat à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

C.A. : Ma candidature était dans la logique. Je ne pouvais pas dénoncer la politique du maire sortant mais me taire dans le secret espoir d’avoir une place au chaud. Ce n’est pas dans mon caractère. J’ai réussi à créer les conditions d’un grand rassemblement bryard de la droite et du centre avec le ralliement de deux anciens maire-adjoints reconnus à Bry pour leur expérience.

 

Nous tirons un bilan assez dur. En effet, en quatorze ans le maire sortant n’a pas livré une seule nouvelle infrastructure à destination des Bryards, pourtant demandeurs. Pire, la seule fut une nouvelle mairie pour la somme de… 10 millions d’euros ! Nous aurions pu faire tellement de choses avec cette somme par une rationalisation de ce projet extravagant. Notre ville pourtant riche s’est donc fortement endettée et nous empêche d’avoir l’ambition que Bry mérite. Sur l’urbanisme, le maire sortant prône une politique de construction immobilière quand je porte l’idée de préservation de notre formidable cadre de vie. Bry est un « village aux portes de Paris » que nous devons protéger.

 

Par ailleurs le maire sortant s’est enfermé dans sa tour d’ivoire au mépris d’un contact indispensable avec les Bryards. Enfin, les Bryards réclament plus de transparence. En effet, l’attribution des permis de construire et des marchés publics pose question à Bry…

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

C.A. : Nos propositions sont très concrètes. Nous souhaitons modifier le P.L.U. pour le rendre plus protecteur et facteur d’activité (nous voulons privilégier l’activité économique à la densification incontrôlée). Il y aura un gel temporaire des constructions des collectifs dans les zones pavillonnaires, le temps de la modification du P.L.U. Nous réduirons les dépenses de 5% par an pour réduire notre dette et injecter les économies dans des investissements utiles aux Bryards : rénovation de la Grande rue, livraison d’un nouveau gymnase et étude de la faisabilité d’un bassin municipal... Une grande moralisation des pratiques interviendra, avec une application ferme de nos règles d’urbanisme, sans traitement de faveur, et l’embauche d’un contrôleur de gestion pour s’assurer de la saine gestion des finances et des marchés publics à Bry… Enfin, nous renouerons le dialogue par la création de permanences du maire, de comités de quartiers et l’organisation régulière de référendums locaux. Je vais m’arrêter là; pour ne pas être trop long, mais il y aurait tellement à dire encore…

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

C.A. : De l’avis commun, la dynamique est de notre côté. Nous livrons toutes nos forces dans cette aventure collective exceptionnelle. Le maire sortant est globalement rejeté à Bry. Encore fallait-il offrir une véritable alternative. C’est ce que nous nous efforçons de faire avec mon équipe. J’ai confiance en la démocratie, seuls les Bryards seront juges, rendez-vous donc les 23 et 30 mars !

 

Nationalement, les Français doivent comprendre qu’avec l’UMP, ils trouveront des réponses à leurs attentes légitimes. Le matraquage fiscal et l’insécurité sont typiquement les sujets sur lesquels l’UMP leur apporte des solutions : maîtrise des dépenses et donc réduction de la pression fiscale, création de postes dans la police municipale, déploiement de la vidéo-protection, etc... Ce sera aussi le moyen de passer un message fort à François Hollande : nous voulons du changement, non plus comme slogan creux mais comme réalité politique !

 

PdA : Un dernier mot ?

 

C.A. : La jeunesse de France doit s’engager pour ses idées, pour son pays. À l’UMP, premier parti d’opposition de France, les jeunes ont toute leur place pour préparer la reconquête et assurer des lendemains meilleurs…

 

Propos recueillis le 06/03/14

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Amaury Rubio

Amaury Rubio

2e ar. de Lyon - EELV (tête de liste)

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Amaury Rubio. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ? 

 

Amaury Rubio : Étudiant de 25 ans en Master 2 Éthique et Développement durable à l’Université Lyon 3, je suis engagé dans la vie politique lyonnaise auprès d’EELV et dans le militantisme associatif étudiant (Lyon 3 Développement durable, Fac verte Lyon, Anciela, Jeunes écologistes).

 

La question de la déforestation en Amazonie m’a confronté très tôt aux enjeux environnementaux. Contrairement à ce que l’on m’enseignait, j’ai compris que les désordres climatiques n’étaient pas la faute de l’autre mais que chacun pouvait, avec ses capacités et à son échelle, tenter de faire bouger les lignes.

 

Je m’engage ainsi pour une écologie concrète au quotidien, qui s’appuie sur l’intelligence collective pour trouver, ensemble, des solutions de long terme aux urgences auxquelles nos concitoyen-ne-s sont confronté-es aujourd’hui. 

  

PdA : Vous serez candidat à Lyon, dans le 2e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ? 

  

A.R. : Les écologistes lyonnais ont décidé, en décembre 2012, de partir en autonomie au premier tour pour présenter un projet écologiste, responsable et concret pour la ville de Lyon. Nous pensons que les élections municipales sont le moment idéal pour présenter des propositions, que nous co-construirons avec les habitant-e-s de la ville lors de la mandature 2014-2020. Pour nous, l’expertise habitante doit être valorisée et reconnue au même titre que l’expertise institutionnelle des élus ou l’expertise technique des professionnels de l’aménagement.

 

Notre position est claire et sans ambiguïté, tant envers le PS que l’UMP. Le maire sortant souhaite faire de Lyon une ville internationale, mais il ne se tourne que vers Dubai et Abu Dhabi. Nous souhaitons que Lyon s’ouvre plutôt aux expériences internationales en matière de citoyenneté et d’écologie (budget participatif, transport par câble, agriculture urbaine, pistes cyclables sécurisées, fab lab, …) plutôt que vers les pétrodollars des pays de l’OPEP.

 

Dans le 2e arrondissement, le maire sortant UDI-UMP ne dédie son mandat qu’au quartier d’Ainay, où il fait ses meilleurs résultats, en oubliant les autres quartiers. Il bloque les initiatives et entreprises citoyennes (notamment celles et ceux qui ont voulu, en vain, la création d’un composteur dans l’écoquartier Confluence pour valoriser les déchets alimentaires ou sur le refus de développer un centre social au sein de la MJC Presqu’île Confluence).

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ? 

  

A.R. : Nos propositions visent à répondre aux formes de vulnérabilité auxquelles sont confronté-e-s les habitant-e-s du 2e, de Lyon et du Grand Lyon :

 

- Pour une mobilité facilitée, nous souhaitons développer une voie cyclable sécurisée traversant la Presqu’île jusqu’au pont Raymond Barre, développer des lignes de bus supplémentaires pour les Rives de Saône de Perrache et l’écoquartier Confluence, promouvoir le covoiturage, le transport par câble et en finir avec les nuisances (sonores, visuelles, pollutions, olfactives, poussières) de l’autoroute A7 qui coupe le 2e arrondissement en deux.

 

- Pour rendre notre ville respirable, nous proposons de multiplier les murs végétaux dépolluants, la végétalisation des espaces publics, cours d’immeubles, d’accompagner le développement de jardins partagés et de composteurs collectifs.

 

- Pour redonner un nouveau souffle à l’économie locale, nous voulons créer une Cité des Artisans pour faciliter aux habitants l’accès aux services artisanaux, ouvrir une Fab Lab (ateliers de bricolage partagés ouverts à tous et permettant l'innovation et la création via des outils numériques), accélérer l’éco-rénovation du 2e (principalement à Ste Blandine et à la Cité Perrache) pour créer des emplois tout en réduisant la facture énergétique.

 

- Pour une attention particulière aux générations présentes et futures, nous nous engageons à créer de nouvelles crèches, atteindre le 100% bio dans les repas scolaires et de développer l’habitat intergénérationnel.

  

- Pour un arrondissement plus sûr, nous souhaitons le démantèlement immédiat des caméras de vidéosurveillance inefficaces, la mise en place d’une police au service de la population, à l’écoute de ses besoins ou difficultés et la valorisation des métiers qui favorisent la tranquillité publique (médiateurs, gardiens, éducateurs de rue…).

 

Nous voulons également changer les processus de concertation, trop descendantsl afin de laisser de la place à l’expression de l’expérience des habitant-e-s, essentielle sur les projets d’aménagement à venir (rue Victor Hugo, Gare de Perrache, ZAC 2 de Confluence…). 

  

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ? 

  

A.R. : Les écologistes réussissent toujours les élections municipales (et aussi les européennes, qui auront lieu cette année aussi) car nous portons des propositions concrètes et ne tombons pas dans les attaques personnelles. Nous ne faisons pas campagne contre untel ou untel mais nous nous engageons en faveur de propositions qui favorisent le « toujours mieux ».

 

PdA : Un dernier mot ?

 

A.R. : Nous pensons que les expériences des habitant-e-s qui entreprennent chaque jour pour améliorer le cadre de vie, l’économie locale et la tranquillité publique de leur rue, quartier, arrondissement, doivent être reconnues et mises en avant. C’est le sens de mon engagement.

  

Propos recueillis le 07/03/14

 

 

Thomas G.

Chamalières (Puy-de-Dôme) - PS

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Thomas G. (...) D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

T.G. : Je suis né dans une famille de gauche, mais pas engagée, donc sans réseau politique. J’ai eu la fibre militante en échangeant beaucoup avec mon meilleur ami, lui-même colistier sur la préfecture du Puy-de-Dôme, Clermont-Ferrand. Puis de fil en aiguille, je me suis encarté, comme on dit, non pas pour changer le monde, mais pour participer activement à « la vie de la cité », qu’est le sens originel de la politique.

 

PdA : Vous serez candidat à Chamalières (Puy-de-Dôme) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

T.G. : L’équipe sortante se targue d’avoir un bilan formidable, après tout, qui ne le ferait pas ? Mais prétendre que des crèches rénovées par un coup de peinture, et quelques trottoirs réajustés sont dignes d’un grand bilan, il ne faut pas exagérer, je dirais même que c’est la moindre des choses. Rien n’est fait depuis près de dix ans, et cela me désole de voir ma belle commune, dans laquelle j’ai grandi, devenir un lieu triste et résidentiel où l'on laisse agoniser le commerce de quartier, et où l'on délaisse les associations, pourtant il s’agit là de deux piliers fondamentaux de l’action communale, avec les employés municipaux qui ne sont pas toujours considérés à leur juste valeur.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

T.G. : Des propositions crédibles, ambitieuses, et justes, tout simplement. Généraliser le stationnement gratuit les vingt premières minutes sur toute la commune, aider les personnes isolées à se connecter au monde en leur fournissant des tablettes numériques et un accompagnement pour se former à ces nouveaux outils, aider les commerces à subsister, car ce n’est pas la qualité qui manque ! Nous avons beaucoup de commerce de bouche et de services qui sont connus et reconnus dans toute la région, nous devons les aider. Mais la droite n’ayant pas l’apanage de la sécurité, nous proposons aussi la création d’un poste d’adjoint à la sécurité, la délinquance sur les biens et les personnes étant malheureusement en hausse, nous devons réagir, les caméras de sécurité servent à éventuellement identifier l’auteur d’infraction, pas à l’arrêter. Il y a de nombreux points, des nombreuses pierres à l’édifice que je vous épargnerai mais qui sont disponibles dans la rubrique programme du site internet de la campagne.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

T.G. : La droite est présente depuis très longtemps dans cette commune, elle se divise en trois listes, deux se revendiquent « de centre et de droite », une « de droite et du centre ». Nous ne voulons pas participer à la lutte fratricide de gros égos de petites personnes qui en oublient toute considération pour nos concitoyens, dont ils font partie, à eux de s’en rappeler ! Mais le sortant ayant toujours l’avantage, nous ne sommes pas certains de l’emporter dans les urnes cette fois-ci. En revanche, nos idées, car nous sommes les premiers à avoir publié notre programme, sont reprises une à une par les listes de droite, ce qui signifie que nous avons déjà gagné une bataille, et pas des moindres, celle des valeurs et des idées !

 

Les autres élections se déroulerons bon gré mal gré, mais grâce au travail de terrain que le PS sait produire, je suis certain que nous allons montrer aux habitants des quelques 36 000 communes de France que l’enjeu local n’est pas l’enjeu national, et que nous sommes à l’écoute des personnes, en allant frapper aux portes, pour écouter et intégrer leurs revendications, afin de ne pas les laisser succomber à l’obscurantisme politique.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

T.G. : Allez voter. Des personnes se sont battues toute une vie sans jamais voir une élection. Des personnes sont mortes pour nous permettre de choisir, de simplement glisser un bulletin dans une urne, de simplement changer les choses, car chaque voix compte, et ce n’est pas qu’un effet de manche à la tribune.

 

Propos recueillis le 07/03/14

 

 

Yasin Amrouche

Yasin Amrouche

Limoges (Haute-Vienne) - PS

   

Paroles d'Actu : Bonjour, Yasin Amrouche. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ? 

 

Yasin Amrouche : Issu d’un quartier de Limoges où j’ai grandi, étudié et forgé ma personnalité, mon premier engagement a été associatif en 2010. Depuis quelques années germait en moi l’idée de m’investir pour essayer d’améliorer le quotidien des habitants de ma ville et plus largement. Il ne faisait aucun doute pour moi que le vote est un acte primordial et fondateur pour changer les choses. Avec des amis, nous avions donc décidé de créer en Haute-Vienne un collectif civique pour promouvoir les droits et les devoirs des citoyens. C’est en animant les débats de ce collectif que j’ai eu envie de m’intéresser de plus près à la politique. J’ai assisté à des réunions publiques de différents candidats républicains et, très rapidement, mon choix s’est porté sur le Parti socialiste, dont le discours correspondait plus à mes valeurs et à mon idéal. Les élections présidentielles et législatives ont été le départ de ma vie de militant politique, période au cours de laquelle j’ai rejoint le MJS. J’ai milité, fait des rencontres et pu confronter mes idées tant avec mes camarades qu’avec la population. Animateur fédéral des jeunes socialistes haut-viennois depuis le dernier congrès, j’ai la chance de pouvoir mettre en avant les propositions de notre mouvement et des jeunes limougeauds.

  

PdA : Vous serez candidat à Limoges (Haute-Vienne) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

Y.A. : Pour convaincre, nous nous appuyons sur un solide bilan. L’équipe sortante n’a pas à rougir. En dépit d’une conjoncture rendue difficile par une crise économique et financière sans précédent, aujourd’hui, les Limougeauds sont en mesure de constater que les objectifs fixés en 2008 ont tous été atteints, et même dépassés. Notre ville est une cité où il fait bon vivre, où la culture est accessible à tous, où, à chaque âge de la vie correspondent des structures adaptées (crèches, établissements scolaires, centres de loisirs, centres culturels, centres sociaux, établissements pour personnes âgées…).

 

De nombreux chantiers ou réalisations ont été menés, je citerai en vrac : le maintien d’une fiscalité modérée, le développement de nouvelles zones d’activités, la labellisation Ville d’Art et d’Histoire, l’ouverture du prestigieux musée des Beaux-Arts, la réhabilitation de nombreux logements, le réaménagement progressif d’un large plateau piétonnier, la création de grands équipements sportifs et de loisirs (Zénith, nouveau conservatoire, centre aquatique et stade de Beaublanc profondément rénové…), la mise en œuvre de solutions énergétiques innovantes, écologiques et sources d’économies pour les usagers (notamment les plus précaires)…

 

Grâce à cette volonté et à l’action des élus, notre ville continue à offrir une sérénité et une qualité de vie largement reconnues en France.

  

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ? 

  

Y.A. : L’équipe conduite par Alain Rodet souhaite continuer à faire de Limoges une capitale régionale dynamique, cœur d’une agglomération en constante expansion économique et démographique. Nous sommes attachés à valoriser les atouts d’une ville au patrimoine exceptionnel,  à visage humain, solidaire et soucieuse de son environnement. Nos propositions visent à améliorer encore la qualité de vie de chaque génération - avec des services accessibles à toutes et à tous - et à poursuivre la mise en valeur de nos quartiers.

 

L’avenir, c’est aussi la poursuite du combat prometteur que nous menons depuis plusieurs années pour permettre à notre ville d’entrer résolument dans le domaine de la grande vitesse ferroviaire, avec la LGV Poitiers-Limoges. Nos propositions sont nombreuses, mais réalistes. Faire un tri est impossible, je vous invite à les découvrir sur notre site internet.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

Y.A. : Comme je vous l’ai exposé précédemment, l’équipe sortante possède un très bon bilan et la richesse de nos propositions aux attentes des citoyens est à la hauteur des capacités de notre ville. Je ne doute pas qu’une majorité de Limougeauds nous accorderons leur confiance car ils savent que, pour nous, l’essentiel, c’est notre ville, et que nous sommes toujours à leur écoute.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

Y.A. : Le vote doit être un acte réfléchi, il ne faut pas le prendre à la légère… Les citoyens doivent analyser les programmes des candidats et ne pas se contenter de belles phrases, souvent simplistes que tiennent malheureusement trop souvent les opposants, et notamment l’extrême-droite. C’est l’avenir de nos villes qui se jouera les 23 et 30 mars 2014.

 

Propos recueillis le 09/03/14

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Robin Pretot 2014 2

Robin Pretot

Istres (Bouches-du-Rhône) - UMP

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Robin Pretot. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Robin Pretot : J'ai 24 ans et je suis étudiant à Sciences-Po Aix, en Master 2 Ingénierie politique. Je suis également surveillant d'internat la nuit au lycée militaire d'Aix pour payer mes études et, en 2012, j'ai fait campagne pour Nicolas Sarkozy, collaborant avec son équipe de campagne web.

 

Mon engagement et mes convictions politiques viennent de très loin. J'ai toujours été intéressé par la chose publique. Mais il y a deux personnes qui ont motivé mon engagement : Nicolas Sarkozy, pour la passion et l'espoir qu'il m'a donnés. Et mon maire actuel, pour tout ce que je déteste et dont je veux me débarrasser dans ce milieu : la magouille, les menaces, le clientélisme forcené...

 

PdA : Vous serez candidat à Istres (Bouches-du-Rhône), lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

R.P. : Forcément, je ne suis pas tendre, mais il y a vraiment de quoi critiquer. À tel point que la presse nationale s'est penchée sur ce bilan, comme le magazine Le Point, qui a fait une double page sur mon maire (édition du 13 février). Il a endetté la ville à hauteur de 23 millions d'euros alors que nous n'avions plus que 11 000 euros d'emprunts à éponger. Pire, en parallèle, il a accablé les contribuables d'une double augmentation d'impôts de 10% (taxe d'habitation et foncière ) pour, au final, construire une troisième mairie de 6 500 m², pour un coût de 25 millions d'euros... Ce n'est pas ce que j'appelle une gestion "en bon père de famille" d'une commune.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

R.P. : L'idée est d'abord de rendre aux contribuables l'effort conséquent qu'on leur a demandé, en baissant les impôts de 10% (ce qui fait une économie de 2,5 millions d'euros, à réaliser en rognant sur le train de vie excessif des élus et les autres dépenses inutiles).

 

Ensuite, nous leur soumettons des projets urbains ambitieux, mais raisonnés, propres à la commune (une grande place au centre-ville pour redonner du souffle aux commerces, ou encore une côte maritime développée avec un musée des savoir-faire et une navette maritime pour relier la ville à Marignane, où se trouvent l'aéroport et Eurocopter). Nous entendons redynamiser notre économie en maximisant son potentiel aéronautique (présence de la base aérienne militaire la plus stratégique de France, avec des industriels comme Dassault et Thalès).

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

R.P. : Il est clair que cela sera compliqué. On ne vient pas à bout d'un tel système facilement. Nous faisons face à des méthodes d'un autre temps. Ce sera d'autant plus difficile que le FN a choisi de cibler la ville pour faire un score, ce qui divise les voix des opposants à la majorité actuelle. Pour autant, je ne perds pas espoir ! Il y a un ras-le-bol palpable au sein de la population.

  

Pour les autres élections, j'ai peur que le FN ne devienne, lors des Européennes, le premier parti de France...

 

PdA : Un dernier mot ?

 

R.P. : « Mot. » Non, je plaisante. Juste merci à toi d'offrir à des jeunes comme moi une tribune qui leur permettent de témoigner de leur engagement.

 

Propos recueillis le 09/03/14

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Martin Dourneau 2014

Martin Dourneau

Angers (Maine-et-Loire) - UDI

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Martin Dourneau. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Martin Dourneau : Bonjour Nicolas. J'ai 19 ans et je suis étudiant en deuxième année de droit à l'Université d'Angers. À côté de mon activité d'étudiant, qui est relativement prenante, j'arrive à me dégager du temps pour assumer, au mieux, je l'espère, ma fonction de président des Jeunes UDI du Maine-et-Loire.

 

Je dois dire que mon engagement politique est réellement né en 2002, lors des résultats du 1er tour de l'élection présidentielle. Ce n'est certainement pas faire preuve d'originalité que de dire ça, mais je me revois, alors âgé de 7 ans, en train de pleurer devant ma télévision. Je crois que j'avais saisi l'intensité du moment, et c'est là que j'ai mesuré l'impact de la politique sur nous, citoyens. J'ai alors décidé, quelques années après avoir fait de l'associatif, de découvrir le monde de la politique. 

 

PdA : Vous serez candidat à Angers (Maine-et-Loire) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

M.D. : Je suis effectivement sur la liste de Laurent Gérault, candidat UDI à la mairie d'Angers. En cas de victoire, je serai en charge de la jeunesse et de la citoyenneté. Quant à l'équipe sortante, on ne peut avoir qu'une conviction : Angers décroche. Je suis profondément attaché à ma ville et je souffre aujourd'hui de voir que nous perdons des habitants (4 000 en l'espace de 10 ans). Je souffre aussi de voir que les jeunes cherchent à s'éloigner d'Angers pour trouver du travail, alors que nous regorgeons de talents, de créateurs, d'entrepreneurs. Je souffre que, pour la première fois de notre histoire, le taux de chômage à Angers soit supérieur à la moyenne nationale.

 

Depuis près de 40 ans, il n'y a pas eu d'alternance. Il est nécessaire d'opérer cette respiration démocratique, de faire bouger les lignes et qu'apparaissent, enfin, de nouveaux visages. Alors, certes, Angers est une ville formidable, dans laquelle il fait bon vivre - les classements l'attestent au quotidien. Toutefois, il ne faut pas se contenter de ce constat, qui met de côté une grande partie des Angevins qui souffrent de la situation actuelle, qui se sentent délaissés. Je souhaite qu'Angers redevienne une ville attractive dans laquelle aucun habitant n'aura le sentiment d'être oublié par les équipes nouvellement élues.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

M.D. : Il faut distinguer deux dimensions dans cette campagne. La première concerne avant tout l'équipe et la dynamique qui nous anime. Nous avons rassemblé ces propositions dans notre charte éthique.

  

Concernant la liste, nous avons une vision commune de la politique : c'est un mandat, pas un métier. Voilà pourquoi nous nous engageons à limiter les mandats au sein de l'exécutif à deux au maximum. Les élus ont la particularité de tous habiter Angers et d'avoir des compétences particulièrement pointues dans le domaine qui leur a été confié, ce qui nous distingue de nos concurrents. De plus, nous avons fait de la justice fiscale le fondement de notre pacte local. Nous faisons des choix pour ne pas augmenter les impôts, ces choix sont réalistes, pragmatiques et tiennent compte d'une notion fondamentale à nos yeux : l'équité fiscale. Ainsi, nous limiterons les dépenses d'investissement que nous prévoyons pour le mandat suivant. Nous avons le courage d'affirmer qu'il y a des priorités, ce sont l'emploi et le pouvoir d'achat.

 

Les élus seront exemplaires et auront autant une obligation d'engagement que de résultat envers les Angevins. Chaque adjoint aura en effet une délégation dont les contours seront consignés dans une lettre de mission publique, engageant ainsi sa responsabilité sur les résultats attendus. De plus, nous comptons renforcer la notion de démocratie locale, en nous engageant à soumettre à référendum tout investissement supérieur à 10 millions d'euros. Tout cela participe à la construction du nouveau pacte budgétaire et fiscal que nous souhaitons mettre en place. Nos objectifs sont clairs et réalistes : nous n'augmenteront pas les impôts et les taxes en vue d'agir sur le pouvoir d'achat. Vous pouvez retrouver l'ensemble de nos mesures, dont je n'ai évoqué ici que des généralités, sur notre site de campagne.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

M.D. : Je pense qu'il ne faut pas se laisser déstabiliser par les sondages ou les attaques. Le seul sondage qui compte reste celui du 23 mars, et c'est certainement la plus belle réponse que nous pourrons apporter à nos détracteurs.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

M.D. : J'espère que les Angevins se mobiliseront les 23 et 30 mars pour ne pas faire de l'abstention la grande gagnante de ces élections.

 

Propos recueillis le 10/03/14

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PHB 2014

Pierre-Henri Bovis

Achères (Yvelines) - UMP

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Pierre-Henri Bovis. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Pierre-Henri Bovis : Bonjour, merci de me redonner la parole sur votre blog. C’est toujours un immense plaisir de m’exprimer chez vous.

 

Étudiant en Master de Droit public et d’Économie fondamentale à l’Université Sorbonne-Paris Cité, j’ai pris ma carte à l’UMP en 2011. Après avoir travaillé au Bureau des Jeunes populaires auprès de Benjamin Lancar (alors président des Jeunes UMP) puis dans la 5e circonscription de Paris pour les élections législatives (10e et 3e), j’ai monté avec Mickaël Camilleri, entre autres, les « Jeunes avec Fillon » pour la campagne interne à la présidence de l’UMP. J’estimais, à ce moment-là, que l’ancien Premier ministre était l’homme du rassemblement des diverses droites, tout en continuant dans l’héritage sarkozyste. Depuis le début de l’année 2014, je suis Délégué national des Jeunes populaires et membre de la direction collégiale des Jeunes UMP. Par ailleurs, je suis candidat aux élections municipales sur la liste « Unis Pour Achères » (Yvelines, 78230), aux côtés de Marc Honoré.

 

PdA : Vous serez candidat à Achères (Yvelines) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

P.-H.B. : Le maire communiste sortant est élu depuis treize ans et les communistes gèrent la ville depuis 1977, sans interruption. Aujourd’hui, le fort rejet de l’équipe dirigeante mélangé aux nombreux reniements et retournements de veste de François Hollande nous amène à penser que nous pouvons renverser la vapeur ! Nous ressentons aisément une grande amertume à Achères, encore plus depuis que les socialistes ont fait alliance avec les communistes ! Eux qui ne se sont jamais entendus sur aucun sujet au cours du dernier mandat…

 

Notre action quasi-quotidienne sur le terrain démontre sans difficultés que les premières préoccupations des Achérois sont la montée exponentielle des impôts, qui les étouffent par strangulation, l’incohérence des réalisations immobilières, ainsi que l’insécurité permanente.

 

Sans trop m’étendre, le bilan du maire sortant se résume à quelques chiffres : 40% d’impôts locaux supplémentaires, seulement 40 berceaux créés en crèche collective depuis 1976, 44 ans pour mettre en chantier un centre de loisir, une école restée en préfabriqué depuis 40 ans, sans compter l’augmentation de la dette par habitant, qui est passée de 625 à 1 753 euros au cours du dernier mandat ! Cela prouve que les élus communistes n'ont pas été capables de maîtriser leurs finances et d'anticiper l'endettement, en dépensant toujours plus pour encore moins de résultats. Des élus inconscients du risque de banqueroute qui menace Achères. Même le développement économique de la ville est abandonné, comme le prouve la réhabilitation de la ZAC des Communes, qui était une promesse de campagne… mais qui n’a jamais été réalisée…

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

P.-H.B. : Nous voulons redonner espoir aux habitants et montrer que l’essor économique des villes avoisinantes n’est pas le fruit d’un miracle mais d’un déterminisme sans faille.

 

Sur le volet urbanistique, la densification est nécessaire mais le bétonnage intensif du maire sortant se fait au détriment des zones pavillonnaires existantes et défigure nos rues. Nous devrons donc réorienter la politique de la ville, en concertation avec les habitants. L’installation de pistes cyclables est une solution pour combiner le respect de l’environnement et la lutte contre le stationnement anarchique. Pour dépister rapidement les dégradations accidentogènes, nous voulons créer un système d’alerte citoyen pour réagir dans les quarante-huit heures.

 

Côté solidarité, à l’instar de nos voisins, nous proposons la création d’une maison médicale et le renforcement du maintien à domicile, par l’implantation d’une résidence intergénérationnelle. Pour les étudiants, qui vont étudier, en particulier, à Cergy et Nanterre, nous créerons une résidence étudiante.

 

Pour la sécurité, l’un des piliers phares de notre campagne, nous avons la volonté de mettre en place une police municipale. Le tout pour zéro impôt supplémentaire. Démagogie ? Non. Seulement grâce à une meilleure gestion des comptes publics et la suppression des nombreuses gabegies de l’actuelle équipe dirigeante.

 

Enfin, au sujet du développement économique, il nous paraît essentiel de renforcer l’action du SAREF (service d'aide à l'emploi, ndlr) par la création d’un site internet pour se faire rencontrer les offres d’emplois des entreprises et les demandes des Achérois. Réhabiliter la ZAC des Communes est, enfin, essentiel à nos yeux.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

P.-H.B. : Nous sommes très confiants, car la connaissance des dossiers de notre candidat, Marc Honoré, est infaillible, et sa notoriété locale est un atout non négligeable. Les résultats de 2008 étaient déjà très prometteurs. Le contexte national et les mauvais chiffres de François Hollande ne peuvent que nous faire remporter cette élection. La victoire est toute proche… mais l’ennemi redoutable est toujours le même : l’abstention de notre électorat.

 

Au niveau national, la seule réponse forte que les Français peuvent adresser au gouvernement actuel passe par le vote : enlever des pouvoirs à la gauche, en commençant par les municipalités. C’est le moment ou jamais de montrer que nous sommes mobilisés face à une gauche mortuaire qui tue l’économie du pays. Nous sommes confrontés, entre autres, à une hémorragie sans précédent qui est la fuite des jeunes vers l’étranger. L’entreprenariat doit être félicité et l’assistanat sanctionné. Autrement dit, l’inverse de la politique actuelle de François Hollande.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

P.-H.B. : Comme le disait un ancien président, « Il n’est rien de plus beau en démocratie que d’aimer son pays ». Pour que celui-ci rayonne à l’international et conserve son rang de cinquième puissance mondiale, la politique menée doit être à la hauteur des exigences. Cela commence au niveau local, au premier maillon d’une longue chaîne...

 

Propos recueillis le 12/03/14

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Jérémy Coste 2014

Jérémy Coste

Vanves (Hauts-de-Seine) - UDI

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Jérémy Coste. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politiques ?

 

Jérémy Coste : Bonjour, Paroles d'Actu. J'ai 28 ans et je suis conseiller parlementaire à la Société du Grand Paris dont la mission est de réaliser le métro Grand Paris Express. Dans cet établissement public, je suis particulièrement responsable du Comité stratégique qui réunit les collectivités et acteurs socio-économiques d'Île-de-France concernés. J'effectue également un travail de veille parlementaire et suis les relations institutionnelles d'André Santini, président du conseil de surveillance de la SGP.

 

Politiquement, j'ai été adhérent UMP de 16 à 18 ans puis j'ai cessé mon engagement pour créer une association de promotion de l'identité européenne avec des étudiants. Parallèlement à cet engagement politique et associatif, j'ai participé à la formation de jeunes sportifs aux fonctions de dirigeants au sein du Comité olympique de la région Rhône-Alpes. C'est donc dans l'engagement associatif sportif et européen, ainsi que dans la richesse de ces expériences que je puise mes convictions et mes méthodes de fonctionnement. En 2007, j'ai soutenu Nicolas Sarkozy puis rejoint le Nouveau Centre. En 2010, j'ai été élu président national des Jeunes centristes.

 

Candidat en 2008 à Lyon, en 2010 en Rhône-Alpes et aux législatives dans le Rhône en 2012, j'ai finalement décidé de m'investir pleinement en Île-de-France où je suis installé et où je travaille depuis 2009. C'est un déracinement/enracinement qui fut progressif. Sans oublier mes terres natales, j'ai choisi Vanves car je m'y sens bien. J'apprécie les transitions douces et réfléchies. Aujourd'hui, je suis prêt à m'investir à 100% dans la région capitale, car les défis sont nombreux pour demeurer au premier rang des villes mondes et des pays qui comptent. La mondialisation nous impose de réussir ce pari.

 

PdA : Vous serez candidat à Vanves (Hauts-de-Seine) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

J.C. : Vanves est un "village" de 27 000 habitants. J'aime l'état d'esprit qui y règne, aux portes de Paris. On y trouve une douceur de vivre, un climat apaisé, loin de la tornade stimulante et épuisante parisienne. Pour autant, j'aime pouvoir me rendre dans la capitale en quelques arrêts de métro, de Transilien ou de coups de pédales grâce au Vélib'. Cette ville est bien située. Le bois de Meudon est tout proche, la Seine à Issy-les-Moulineaux offre des balades très agréables, et le niveau d'emploi y est excellent, grâce à une politique dynamique de l'agglomération Grand Paris Seine Ouest (GPSO). Vivre à Vanves, c'est un peu vivre dans une campagne urbaine avec tous les avantages que peut offrir une capitale en termes de culture et d'emploi. Mais Vanves est par elle-même dynamique et attractive, tant au niveau sportif que culturel. Nous avons deux équipes sportives de très bon niveau et un festival international qui attire les foules.

 

Voilà une partie du bilan du maire centriste que je soutiens. Si la ville ressemble à cela aujourd'hui, c'est incontestablement grace à son action ainsi que celle de son équipe depuis douze ans. Bernard Gauducheau (UDI) et Isabelle Debré (sa première adjointe UMP) ont su inscrire Vanves dans une dynamique régionale et nationale. Évidemment, il reste de nombreuses choses à faire. Le maire actuel souhaite poursuivre l'embellissement de la ville, qui a souffert d'un aménagement incohérent, et parfois disgracieux, après la Seconde Guerre mondiale. Après avoir rénové le centre-ville, la place de la République et son église du 15ème siècle, Bernard Gauducheau souhaite entamer une réflexion sur les autres quartiers. Vanves doit continuer de progresser et de nombreux chantiers doivent être finalisés, c'est pourquoi nous sollicitions la confiance des Vanvéennes et des Vanvéens.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

J.C. : Notre défi, avec la création de la Métropole du Grand Paris en 2016, c'est de garantir aux Vanvéens une réelle proximité entre eux et l'équipe municipale. Lors de la mise en place de la MGP, nous veillerons à conserver ce lien, car nous refusons que cette structure géante réunissant plus de six millions d'habitants se coupe des préoccupations réelles des habitants du Grand Paris et de Vanves en particulier. A Vanves, il faut faire campagne pour réaliser à quel point les citoyens connaissent leur maire. C'est un atout essentiel pour préserver la confiance des Français dans les institutions républicaines. La MGP risque de réduire l'influence du maire, ses compétences et ses marges de manœuvre. Nous militerons au coté de Bernard Gauducheau pour défendre cette proximité importante aux yeux des habitants et la faculté du maire de prendre des décisions qui concernent le quotidien de chacun.

 

Plus généralement, notre projet consiste dans un premier temps à poursuivre ce que le maire et son équipe ont commencé. Mais nous souhaitons aussi améliorer les portes d'entrée de la ville, en assurant une meilleure liaison avec Paris. Si l'on veut construire une métropole cohérente, il faudra que Paris et ses voisines investissent massivement pour faire disparaitre ses frontières, telles que le périphérique. C'est la même chose pour le tunnel du métro, que nous souhaitons rénover. Mais une ville, c'est aussi un espace de détente le week-end et les soirs de semaine. C'est pourquoi, malgé le refus des socialistes du Conseil régional d'Île-de-France, nous souhaitons offrir un second parc à Vanves, en ouvrant le domaine du lycée Michelet aux familles de notre commune

 

La ville doit aussi poursuivre sa politique en faveur des commerçants. Jeunes et moins jeunes aiment les services de proximité, les restaurants et commerces. Nous nous nous battrons pour que de nouvelles entreprises s'installent dans notre commune. En 2020, la gare du Grand Paris Express viendra accroître l'offre de transport dans la ville. Nos souhaitons accompagner les riverains de la future gare dans l'aménagement de leur quartier.

 

Les projets sont nombreux. Je vous invite à venir les découvrir le 20 mars, à l'espace Saint-Rémy. Vanves est une ville "village" que nous souhaitons développer tout en garantissant ce cadre de vie si paisible et plaisant.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ?

 

J.C. : Je suis serein, mais vigilant. Chaque élection est différente et le contexte national décourage de nombreux Français d'aller voter. C'est la raison pour laquelle nous avons débuté notre campagne très tôt pour expliquer le bilan du maire et notre ambition pour Vanves à l'horizon 2020. Les Vanvéennes et les Vanvéens sont assez réceptifs et ils apprécient le maire, car c'est un élu de proximité et compétent. Toutefois, chaque élection est un combat et une confrontation d'idées. Dans une relative bonne entente avec nos opposants, nous sommes sur le terrain pour défendre notre vision.

 

PdA : Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

J.C. : Ces élections sont un plaisir. Rencontrer les gens est une bouffée d'oxygène, car cela nous inspire pour la suite. Les Français et les Vanvéens, notamment, ont une tonne d'idées géniales pour améliorer leur quotidien. C'est une expérience à chaque fois enrichissante d'aller à leur rencontre et d'entendre leur doléances.

 

Les élections européennes seront pour les centristes de l'Alternative un moment important, il sera déterminant pour l'Europe et la France. À l'heure où des gens meurent pour rejoindre notre communauté, d'autres tombent dans la facilité du populisme et du repli sur soi. C'est inquiétant. C'est pourquoi, avec le MoDem, l'UDI a décidé d'investir le terrain des idées et de la vérité. Nous serons mobilisés pour dire aux Français ce que l'Europe apporte concrètement dans leur quotidien. Nous leur dirons aussi que l'Europe telle qu'elle est construite n'est pas idéale, mais qu'elle est l'unique voie à suivre pour se protéger de la vision des États-Unis, qui veulent faire la guerre partout et tout le temps pour faire tourner leur économie, de l'hégémonie naissante de la Chine, qui exploite l'Afrique de façon déraisonnée et d'une Russie bien décidée à récupérer ses territoires perdus en 1991. L'Union européenne n'est pas la coupable de nos problèmes, ceux qui sont responsables, ce sont les politiques qui nous gouvernent. Il est donc inutile de s'en prendre à l'Europe mais il faut sanctionner ses gouvernants. Voilà les messages que nous défendrons, dès mai prochain. Nous voulons que l'Europe et les Européens reprennent confiance en eux et défendent leur vision dans le reste du monde, sans attendre d'autrui une quelconque aide. L'Europe puissance qui protège ses citoyens et lancent de grands projets pour garantir l'emploi, voilà de quoi nous avons besoin. L'Alternative et les Européens sont les seuls à pouvoir offrir cet avenir.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

J.C. : J'ai été stupéfait et agréablement surpris par un sondage récent sur la politique et les jeunes. Dans cette étude, on voit que les jeunes ne sont pas en rupture avec la politique mais avec les partis politiques. La jeunesse préfère s'investir dans le monde associatif et syndical, elle aime manifester ses opinions, sur le web comme dans la rue. C'est très positif pour notre démocratie. Les partis, quant à eux ne nous représentent plus réellement. Je suis bien placé pour le dire, puisque j'en suis membre depuis l'âge de 16 ans. C'est un repère de citoyens conscients, voire un club d'intérêt. Néanmoins, s'ils sont de plus en plus éloignés des préoccupations des Français, les partis politiques sont essentiels au bon fonctionnement de la démocratie car ils forment et accompagnent les Français dans l'exercice des fonctions républicaines. Voilà pourquoi je milite pour une modification de la gestion des partis et une autre façon de concevoir le lien avec les Français.

 

Je souhaite défendre un modèle davantage coopératif et direct de la politique où les partis, les militants et les élus seraient davantage des facilitateurs, des accompagnateurs de projets que des guides et des concepteurs d'idées. Les Français regorgent d'initiatives, écoutons-les, défendons-les et rendons-les concrets grâce à nos réseaux et l'influence de nos élus dans tous les territoires. Voilà mon combat, je veux révolutionner la façon de faire de la politique. Avec des copains, nous avons quelques idées concrètes... Cela passe également par le niveau local. Selon moi, depuis la loi portant sur les métropoles, les communes doivent s'adapter et se concentrer sur la gestion du quotidien et l'accompagnement des projets citoyens. Le rôle des élus, c'est de représenter et aider le peuple. Alors, il est temps de retrouver cette mission première.

 

Dernier mot. Ma photo est un peu décalée et estivale, mais je tenais à vous la transmettre pour parler de la Nouvelle-Calédonie, où je me suis rendu l'été dernier. C'est un territoire français du Pacifique exceptionnel, je le conseille vivement aux lecteurs de Paroles d'Actu. C'est loin, mais c'est un paradis qui vaut le détour. Alors, mention spéciale à ces territoires et ces Français du bout du monde qui participent au rayonnement de notre beau pays.

 

Propos recueillis le 13/03/14

 

 

Michael Rameil

Michael Rameil

18e ar. de Paris - UDI

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Michael Rameil. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?

 

Michael Rameil : J’ai fait toute ma scolarité en région parisienne, je me suis installé à Paris à l’été 2012 afin de poursuivre mes études en management politique. Le 18e est un arrondissement dynamique et multiculturel. Ses habitants peuvent être fiers de participer à une vie locale et associative aussi riche. J’aimerais faire triompher cette vision de l’arrondissement, loin des images d’insécurité et de précarité auxquelles il est souvent attaché.

 

J’ai rejoint l’UDI peu après sa formation et je me suis engagé totalement dans la campagne municipale. Malheureusement, les accords nationaux UDI-Modem-UMP n’ont pas tenu compte du travail et des compétences de l’UDI locale. Aussi, j’ai pris part à la liste dissidente « Le 18e, évidemment » emmenée par David Pierre-Bloch. Cette indépendance vis-à-vis de l’UDI, nous a permis de construire une liste citoyenne, avec des propositions concrètes qui font appel au dynamisme de la société civile.

 

PdA : Vous serez candidat à Paris, dans le dix-huitième arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

M.R. : C’est sans conteste un constat d’échec. Durant les dix-neuf ans de gestion socialiste, l’arrondissement s’est paupérisée, et la délinquance s’est accrue. Les problèmes liés à la vente à la sauvette ou aux trafics perdurent. Par ailleurs, très peu d’efforts ont été faits pour les jeunes couples, qui souffrent d’un manque cruel de crèches et de solutions de garde. La prochaine équipe devra prendre à bras le corps ces problèmes cruciaux, et y obtenir des résultats.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

M.R. : En premier lieu, nous nous engageons à soumettre une grande part de nos décisions aux suffrages de nos concitoyens, via la procédure du référendum local, qui demeure sous-utilisée, malgré sa reconnaissance légale, et nous prônons une gestion irréprochable et transparente de la part de nos élus. Pour pallier le manque de crèches publiques, nous voulons favoriser l’implantation de crèches privées. Nous souhaitons également la création d’une antenne de sécurité municipale locale joignable à toute heure pour compléter l’action de la police, et l’instauration de « zones de nettoyage prioritaire ». Enfin, nous appelons de nos vœux le développement de ramassages scolaires piétons effectués par des retraités du 18e pour alléger l’emploi du temps des parents.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

M.R. : Nos propositions sont très bien accueillies, notre offre politique séduit et suscite la curiosité des habitants. La plupart de nos interlocuteurs sont étonnés de trouver les principes de consultation citoyenne et de transparence en tête de nos priorités. Nous pouvons créer la surprise dans cet arrondissement historiquement ancré à gauche.

 

Concernant les élections municipales d’une manière générale, je crains une montée des extrêmes et de l’abstention. Il y a une profonde exaspération à l’encontre des partis traditionnels, beaucoup d’habitants se détournent du politique. Rousseau écrivait : « Sitôt que quelqu'un dit des affaires de l'État, "Que m'importe ?", on doit compter l'État pour perdu. ». Je veux croire qu’il y a encore de l’espoir, toujours est-il qu’il faut de solides convictions pour se présenter aujourd’hui devant les électeurs, il me paraît urgent d’en revenir à des listes locales et citoyennes qui fassent passer l’intérêt des habitants avant les querelles et les intrigues de parti.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

M.R. : J’ai été heureux d’apprendre la constitution d’une liste de 18-25 ans à Saint-Cloud, les Français placent beaucoup d’espoir dans le renouveau du personnel politique. La profusion de listes enregistrées pour ces municipales montrent que l’envie de participer au processus démocratique reste vive contrairement à ce que pourrait laisser supposer l’abstention.

 

Propos recueillis le 13/03/14

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Cédric Mouflard

Cédric Mouflard

Lille (Nord) - FN/RBM

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Cédric Mouflard. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ?

 

Cédric Mouflard : Bonjour ! J'ai 34 ans. Je suis divorcé, et papa de trois enfants. Professionnellement, je suis Chef d'Antenne. Titulaire d'un BTS audiovisuel en option administration de la production et des spectacles vivants, obtenu au lycée Jean Rostand de Roubaix (59), voilà bientôt 14 ans que j'évolue dans l'univers de la programmation télé !

 

Politiquement, je suis engagé au Front national - Rassemblement Bleu Marine depuis l'été 2012. Candidat aux élections municipales de Lille les 23 et 30 mars prochains, je suis neuvième de la liste « Lille Bleu Marine », conduite par Éric Dillies.

 

PdA : D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?

 

C.M. : Pour mieux me cerner politiquement, voici, en résumé, mon parcours...

 

La chose publique m'a mordu dès le jeune âge ! Il arrivait souvent que l'on me reproche de trop m'intéresser à des sujets qui n'étaient pas de mon âge... Mais visiblement, si je vous réponds aujourd'hui, c'est sans doute que, malgré la critique, je n'ai pas contrarié cette disposition à la réflexion et la controverse.

 

Passionné par l'histoire de France, je me suis attaché assez tôt à sa souveraineté, jusqu'à en faire pleinement mon cheval de bataille. En effet, j'avais 12 ans l'année de Maastricht, lorsque j'ai commencé à développer ma conscience politique, et que je me suis positionné pour la première fois. C'était pour dire « non » au traité ! Même si, malheureusement, il me fallait encore attendre pour pouvoir voter, c'était déjà un bon point de départ. Aurais-je été influencé par mon entourage, me demanderez-vous ? M'aurait-on inculqué cela ? Assurément non. Ma famille et mes fréquentations ont toujours été politiquement très hétéroclites ! À l'époque, une partie pour Jacques Chirac, l'autre pour François Mitterrand, un peu de Raymond Barre, et même de Georges Marchais... Une diversité d'opinions à l'image du résultat serré du référendum en 1992 ! D'ailleurs, je serais d'avis de consulter à nouveau le peuple français à ce sujet...

  

Je suis souverainiste, et conservateur social. J'ai navigué dans les eaux de la droite dite de gouvernement tant que je l'assumais. Cependant, les pertes successives, pan après pan, de notre souveraineté - et particulièrement l'adoption de traité de Lisbonne dans le dos du peuple français, alors que nous avions dit « non » - ont sonné le glas de mon engagement avec l'UMP, dont j'ai été adhérent par contrat d'association, de 2002 à 2006, via le Forum des Républicains sociaux. 2007 a été pour moi l'année de la contestation, pour ce qui a été de mon vote de premier tour - et de la rupture avec l'UMP. Je n'ai absolument pas pris au phénomène Sarkozy, bien au contraire : il m'a fait partir ! Maintenant, je dois avouer, je voulais m'abstenir au second tour, mais pour ne pas avoir Ségolène Royal, j'ai voté contre elle. C'était la dernière fois que je faisais le choix du "moins pire". Ensuite, je me suis rapproché du Front National pour les échéances électorales suivantes, tout en restant sans appartenance politique jusqu'en 2012, où j'ai adhéré au Front national dans la lignée de la présidentielle de 2012.

 

L'échiquier politique a glissé avec le temps, j'ai été attentif à Marine Le Pen, une femme d'aujourd'hui, qui développait et défendait les grandes idées qui sont miennes depuis l'éveil de ma conscience politique. J'ai donc franchi le Rubicon ! J'y suis venu par Marine Le Pen, sa personnalité, son propos ; pour la défense de la souveraineté de la France, et le volet Europe notamment. Sur le fond des idées, j'abordais cette traversée sans craintes ! Sur la forme, après tout ce que j'avais pu lire et entendre au sujet du Front national depuis mon enfance, étant homosexuel, je vous avouerais avoir eu quelques appréhensions... Cependant, une fois arrivé sur l'autre berge, et depuis que je m'investis au Front national, il en est tout autre en réalité ! Cela n'était que préjugés ! Lorsque l'on dépasse ces derniers, que l'on pousse la porte, on rencontre des personnes sincères, de valeurs, attachées à la France, et au débat d'idées. Après, comme dans tous groupes, tous les caractères sont présents, et on ne peut pas forcément plaire à tout le monde. Néanmoins, je n'y ai pas d'ennemis, bien au contraire ! Sur un plan humain, j'y ai trouvé des camarades d'engagement pour la défense et l'avancée de nos idées, et même une amie sincère en politique, ce qui m'est très précieux !

 

J'aime la France, mon pays ! J'aime sa culture, ses traditions, son identité, ses valeurs ! Mon engagement politique vient de la volonté de transmission, ainsi que de la défense de toute cette richesse à partager, de l'idée que j'ai de la nation, de la patrie, de la nécessité de notre souveraineté. Aujourd'hui, plus que jamais, ces grandes idées que certains voudraient présenter comme désuètes, arriérées, ou très sombres, revêtent toute leur superbe, car seuls remparts et réponses à cette mondialisation galopante sans règles sacrifiant l'Homme sur l'autel de l'argent ! La raison de mon engagement politique, ce sont mes enfants, et plus largement les générations qui nous suivent, à qui je ne veux pas laisser la société telle qu'elle est, ni le monde tel qu'il part à la dérive, sans m'être investi pour changer le cours des choses...

 

Ceux qui ne chercheront pas à voir plus loin que le bout de leur prêt-à-penser conformiste, me trouveront sans doute pessimiste. Si je le suis, à prime abord, c'est par pur réalisme de la situation. Mais il n'y a aucune fatalité à cela ! Au contraire, je suis en parallèle terriblement optimiste car je considère que lorsque nous sommes tombés bien bas, nous ne pouvons que nous relever ! Je crois que je fais partie de cette génération qui va user de son droit d'inventaire ; rectifier le choix de la facilité aveugle, intéressée, individualiste, et court-termiste qui a été fait par ses aînés ; restaurer une cohésion et un avenir commun plus juste ; et sortir de la honte de nous-même et de l'état de repentance permanente dans lesquels nous nous sommes progressivement laissés plonger. Lorsque nous relevons la tête, et que nous réalisons pleinement qui nous sommes, d'où nous venons, nous savons où nous allons !

 

PdA : Vous serez candidat à Lille (Nord) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

C.M. : Je suis critique quant à l'action du mandat de Martine Aubry qui s'achève.

 

De mon point de vue, le bilan de sa majorité rose, vert, rouge est en réalité en trompe-l'oeil ! À l'image du feuillet de 79 pages distribué il y a peu chez chaque administré(e) pour la promotion de la liste de Martine Aubry. Un vrai catalogue de tour opérateur ! Au moins, à mon sens, ils pourront se recycler dans ce domaine, à défaut de gérer convenablement la commune pour les Lilloises et les Lillois. Des photos et des propos alléchants, épurés et pris sous leur meilleur angle... Néanmoins, une fois que vous ouvrez votre porte et partez en immersion dans le monde réel... vous cherchez le décor carte postale ! À la place, insalubrité, bouchons permanents, mendicité agressive, insécurité, chômage... Alors que Lille est une très belle ville, aux atouts nombreux, et au potentiel énorme ! À ces teintes plurielles des tenants du bilan, je rajouterais également le bleu ciel délavé, à savoir "l'opposition" UMP et centriste qui a finalement voté 95% des délibérations socialistes du mandat qui se termine ! Et ce n'est pas le sénateur Jean-René Lecerf - soutien de la réforme pénale de Christiane Taubira, pour qui la campagne de l'UMP-UDI sur Lille ressemble plus à un chemin de croix imposé, qu'à une motivation réelle et profonde de s'investir pour modifier et reconstruire les choses - qui est capable d'incarner un quelconque changement. Au contraire ! Ces dernières semaines, la campagne de l'UMP-UDI, c'est un peu Règlements de comptes à O.K. Corral, à qui arrachera le leadership de la "droite" locale. Dans ces brisbrouilles internes, une fois de plus, l'intérêt premier des Lilloises et des Lillois est le grand absent ! Jean-René Lecerf fera comme Valérie Létard, en son temps, lors des élections régionales de 2010 en Nord Pas de Calais... un petit tour... et puis s'en va !

 

Les échecs de Martine Aubry, qu'elle partage avec ses alliés objectifs précédemment nommés, en termes de sécurité ; d'emploi ; de dette par habitant ; d'insuffisances d'intendance de la commune - comme la propreté que l'on souhaiterait identique dans tous les quartiers sur la durée totale du mandat au zèle mis en place le mois précédant le premier tour de l'élection municipale... ; de transports et de déplacements dans la commune..., etc. sont masqués en fait par le volet culture "Lille Fantastic" que Martine Aubry s'empresse sans cesse de mettre en avant, quasi religieusement. À 15% du budget municipal, lorsque la sécurité, par exemple, n'en représente que 3%, ce serait un tort !

  

Cependant, voilà, il y a juste comme un "petit" bémol à cette gestion de façade, avant tout idéologique, des affaires courantes. L'insécurité, bien plus que le simple sentiment d'insécurité, ne grimperait pas en flèche à Lille, ainsi que dans la communauté urbaine de Lille (j'aimerais pouvoir vous donner des chiffres, mais même après la demande faite auprès de la préfecture, l'opacité reste totale sur la réalité de la situation. En parallèle, les témoignages et sollicitations de victimes lilloises et de la communauté urbaine de Lille victimes se multiplient) ; le chômage ne serait pas, dans la capitale du Nord, significativement supérieur à la moyenne nationale ; Lille ne serait pas un immense bouchon permanent ; la propreté serait la règle dans tous les quartiers et non l'exception... alors, je comprendrais sans doute ce tel déséquilibre dans les priorités et moyens accordés par la majorité sortante ! Alors, je saurais sûrement expliquer qu'ils aient réussi à trouver le moyen de doubler la dette de la commune ces quatre dernières années pour un résultat quasi nul, au regard des critères qui intéressent nos administré(e)s dans les enjeux de cette élection ; et un résultat fait surtout de paillettes, tourné davantage vers les citoyens du monde et les bobos de passage, qu'au profit des Lilloises et des Lillois eux-mêmes. C'est important d'être attractif, pourtant il ne faudrait pas que les premiers acteurs et intéressés, qui vivent tous les jours dans leur ville, en soient les grands oubliés !

 

Hormis pour les grandes parades de Lille Fantastic et la Grande braderie - que Martine Aubry n'a d'ailleurs pas inventée - (j'en profite pour vous inviter toutes et tous à venir y faire plus qu'un tour, les 6 et 7 septembre prochains ! :)), Lille n'est pas assez connue pour sa gastronomie régionale, ses savoir-faire, son histoire et son influence flamande, notamment. Ce déficit de notoriété lui est préjudiciable pour son développement, et c'est sûrement cela que les Lilloises et les Lillois sont en droit d'attendre d'une équipe municipale. Un cap ; une valorisation de l'existant, des acquis et de l'histoire ; des priorités et des moyens équilibrés, en premier lieu au service des Lilloises et des Lillois, pour leur présent et leur avenir !

 

À l'issue de ce constat, la seule alternative à Martine Aubry et son système - limite féodal - en place, c'est Éric Dillies, ses co-listières et ses co-listiers de la liste « Lille Bleu Marine » ! Un homme de bon sens, conseiller régional, implanté localement de longue date. Une équipe dynamique et motivée pour défendre et porter la voix des Lilloises et des Lillois, et leur rendre la part de leur cité qui leur revient !

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

C.M. : La recherche de l'intérêt premier de toutes les Lilloises et de tous les Lillois est la clé de voûte de notre projet pour Lille, le lien entre chacune de nos propositions. Nous voulons rendre aux habitantes et aux habitants de Lille la place qui est la leur, à savoir les principaux bénéficiaires des politiques de la ville, puisqu'ils en sont les premiers contributeurs. Une équipe municipale, et des services municipaux au service de leurs administré(e)s.

 

Nous redéfinirons les priorités, et redéploieront les moyens alloués à leur financement. Pour Lille, nous nous engageons à :

- Rétablir la sécurité. La première des libertés, c'est la sécurité !
- Attirer, protéger, encourager l'emploi.
- Lutter contre les gaspillages, les dépenses fastueuses et inutiles.
- Assurer la transparence totale des critères et procédures d'attribution des logements sociaux.
- Donner le pouvoir aux Lilloises et aux Lillois par référendum.
- Faire de nos écoles un lieu de transmission des savoirs dans la sérénité.
- Défendre la laïcité dans tous les secteurs de la vie municipale.
- Restaurer la propreté dans toute la ville.
- Mettre fin aux installations sauvages de campements de Roms et interdire la mendicité agressive.

 

Afin d'y parvenir voici quelques une de nos propositions phares, par thèmes, qui nous différencient des autres listes.

 

Délinquance et criminalité - Sous le mandat municipal qui se termine, Martine Aubry a consacré 3% du budget à la sécurité des Lilloises et des Lillois, alors qu'elle en a attribué 15% à la culture. Les moyens financiers existent. Nous proposons juste aux Lilloises et au Lillois, sans dénigrer une thématique par rapport à une autre, de répartir équitablement les priorités et les moyens accordés. Afin de rétablir la sécurité dans notre commune de Lille, nous proposons de redéfinir la convention de coordination entre la police municipale et les forces de sécurité de l'État. Concernant la police municipale, nous proposons de tripler les effectifs. Actuellement, 95 agents, dont près de la moitié affectés au stationnement, assurent la protection de plus de 225 000 habitants. Nous proposons de porter leur nombre à 300. Les policiers municipaux seront présents et répartis sur l'ensemble de la commune. Pour assurer cette présence sur le terrain, un poste de police municipale sera créé dans chaque quartier de Lille et des villes associées (Hellemmes et Lomme). Les agents de la police municipale seront armés, et formés au port de l'arme. Un professionnel reconnu sera placé à sa tête, et des cadres issus de la police nationale et de la gendarmerie seront recrutés. Parallèlement, nous créerons un réseau de vidéo-surveillance. Dans les transports en commun lillois, les postes de médiateurs seront remplacés par une police métropolitaine des transports.

 

Économie et emploi - Nous voulons attirer, protéger, et encourager l'emploi à Lille. Parmi nos propositions, l'aide à la création d'entreprises par la mise à disposition de locaux à loyer minoré pendant les trois premières années d'activité, et la création de zones d'activités sécurisées. Nous proposons de favoriser l'attribution des marchés publics aux PME/PMI, TPE, et aux artisans. Ces entreprises qui emploient les travailleuses lilloises et les travailleurs lillois, qui payent réellement des impôts, et qui sont respectueuses des droits du travail, doivent être encouragées ; de même, les aides directes leur seront exclusivement réservées.

 

Nous voulons également faire de Lille un moteur de croissance ! Ce ne sont pas les projets qui manquent, ni les femmes, ni les hommes, mais bien les financements. Force est de constater que les banques et les collectivités locales n'assurent plus leur mission de financement. Pour pallier cet abandon, nous proposons d'innover en mettant en place de nouveaux instruments permettant de mobiliser l'épargne disponible dans la région, par la création d'une coopérative d'investisseurs particuliers permettant de lever l'épargne des ménages au profit de la petite entreprise.

 

Fiscalité et gestion - Nous voulons agir pour le désendettement de notre ville. Une fois élus, afin de réaffecter les fonds à des dépenses utiles pour les Lilloises et les Lillois, nous commencerons par réaliser un audit complet des finances réelles de la ville. Nous proposons de recourir au référendum d'initiative municipale pour tout sujet majeur qui engage les deniers publics et augmente le niveau de la dette des contribuables.

 

Nous proposons de supprimer les subventions aux associations communautaristes, électoralistes et celles dont les actions ne servent pas l'intérêt local. Nous porterons l'idée du chèque associatif, à discuter et à définir, permettant aux Lilloises et aux Lillois de décider de la répartition de tout ou partie des subventions publiques municipales accordées aux associations. Nous créerons une commission citoyenne d'audit financier composée d'électeurs, chargée de contrôler les comptes de la commune, et également des associations qui reçoivent des subventions publiques. Afin que les Lilloises et les Lillois puissent juger des finances publiques en toute liberté, et par eux-même, tous les rapports d'audit seront publiés.

 

Démocratie locale - Nous voulons une vraie participation des citoyennes et des citoyens à la vie de leur cité. La démocratie, c'est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Élire un maire, ce n'est pas lui signer un chèque en blanc pour six ans. Les habitantes et les habitants doivent pouvoir exercer un contrôle sur les choix majeurs, sur l'utilisation de l'argent public durant cette période. Un peu à l'image de la démocratie suisse, nous proposons aux Lilloises et aux Lillois de rétablir un droit de pétition réel. Le dépôt d'une pétition signée par 2 000 habitants permettra d'inscrire automatiquement une question à l'ordre du jour soumise au débat du conseil municipal. Nous consulterons régulièrement les Lilloises et les Lillois par la voie du référendum local. Nous permettrons aussi aux Lilloises et aux Lillois de déclencher l'organisation d'un référendum local dès lors qu'une pétition recueillera 10 000 signatures.

 

Logement - Il manque à Lille, et aux villes associées (Hellemmes et Lomme) 16 500 logements pour satisfaire la demande des habitantes et des habitants. Afin de lutter contre la spéculation immobilière qui en découle, nous lutterons contre la pénurie de logements en libérant du foncier public. Les friches et les bâtiments publics non occupés seront affectés prioritairement au logement. Concernant les logements sociaux, nous proposons de mettre fin au clientélisme, et d'imposer la transparence dans leur attribution.

 

Nous proposons de développer les aides financières allouées à la rénovation des logements insalubres, et inciterons à la construction de logements à énergie positive. Nous refuserons que les hébergements d'urgence soient principalement attribués aux Roms et aux immigrés clandestins. Nous proposerons de créer un service de consignes pour les SDF, afin qu'ils puissent y déposer leurs papiers d'identité et leurs documents administratifs, trop souvent volés dans les centres d'hébergement.

 

Circulation et stationnement - Le chantage permanent exercé par les Verts sur leurs alliés socialistes a eu pour conséquence d'abandonner complètement le transport routier à Lille et dans toute la métropole. La congestion a gagné toute l'agglomération. Nous proposons de redéfinir le plan de circulation pour fluidifier les déplacements dans la ville et raccourcir les temps de trajets ; doubler les places de stationnement en mutualisant les parkings des administrations pour les ouvrir au public entre 17h00 et 7h00 ; rétablir la gratuité du stationnement entre 12h00 et 14h00 ; réaliser le contournement autoroutiers au sud-est de Lille.

 

Concernant les transports en commun, nous proposons de les redéployer dans toute la ville et de les sécuriser ; le prolongement de la ligne 1 du métro de la station des 4 cantons jusqu'à l'aéroport de Lille-Lesquin ; également la création d'une 3ème ligne de métro entre Wattignies et Saint-André desservant le quartier universitaire Vauban-Esquermes, le Vieux-Lille, Lille-Europe et La Madeleine.

 

Environnement et propreté - Nous proposons de renégocier le contrat de ramassage des ordures ménagères et affecter un opérateur unique par secteur géographique ; de mettre en place une incitation financière pour le recyclage déchets, afin d'affiner leur tri ; de développer la production de biogaz à partir des déchets ménagers. Concernant la distribution de l'eau, nous proposons de renégocier la délégation de service public à l'avantage des Lilloises et des Lillois, auquel cas nous remettrons sa distribution en régie. Nous accélérerons la transition vers l'éclairage LED pour réaliser des économies sans altérer la puissance de l'éclairage de nos rues, en installant des chaussées et des trottoirs à récupération d'énergie cinétique.

 

École et petite enfance - L'école doit redevenir le lieu de l'apprentissage du respect, de l'effort et de l'excellence. Cela passe par la sérénité. Il est anormal de constater que les écoles primaires elles-mêmes puissent devenir des lieux d'insécurité. Les enfants des quartiers populaires ont eux aussi le droit à la sécurité et à l'excellence. Dans le cadre de la réforme scolaire, nous proposons de privilégier le mercredi pour son application ; et de favoriser les activités sportives et artistiques, de promouvoir le patrimoine local et son histoire. Dans les cantines, nous proposons d'augmenter la part de produits issus de l'agriculture locale et biologique, et d'y faire respecter la laïcité.

 

Lille souffre d'un manque de place de crèche et de personnel dédié. Nous proposons d'accompagner le développement des crèches d'entreprises, et de mettre en place des crèches de nuit, en co-gestion et en co-financement. Nous proposons de développer les crèches familiales, sous la responsabilité d'une assistante maternelle, subventionnées par la municipalité ; ainsi que la mise à disposition des bâtiments publics vides pour créer des maisons d'assistantes maternelles.

 

Culture - La municipalité actuelle dépense plus de 63 millions d'euros pour la culture, soit 15% du budget, essentiellement pour des spectacles éphémères et coûteux, qui expliquent le délabrement des finances municipales et font l'objet d'un clientélisme scandaleux. Nous proposons de permettre l'émergence d'artistes indépendants en généralisant la pratique des concours, sous la direction de jurys indépendants. Comme évoqué dans le thème "Fiscalité et gestion" au sujet du chèque associatif, nous souhaitons associer les Lilloises et les Lillois à la décision de subventionner des artistes ou des structures culturelles. Concernant le zoo de Lille, nous sommes pour le maintien de sa gratuité. Nous privilégierons l'entretien des bâtiments historiques de la ville, tel que le Palais des Beaux-Arts.

 

Sport - Les socialistes engagent des dépenses pharaoniques dans des projets tels que le grand stade à Villeneuve d'Ascq, et ne financent presque pas les équipements sportifs de proximité. Il ne reste que des reliquats pour les habitantes et les habitants : 4% des investissements. Nous proposons de doter Lille de piscines modernes, et réhabiliter ou reconstruire la piscine Max Dormoy. Nous avons en projet de rouvrir la salle de sport La Chênaie, à Lille-Sud, après l'avoir réhabilitée, et également de réaménager les créneaux horaires dans tous les équipements sportifs pour qu'ils soient ouverts au plus grand nombre. Nous proposons de passer un accord avec le LOSC pour que les joueurs s'impliquent, une journée par mois, auprès des jeunes lilloises et lillois.

 

Personnes âgées - Nous pensons que nos aînés doivent devenir une force vive de la vie locale. Ils disposent de deux atouts qui peuvent être mis à profit par la collectivité : d'une part, ils ont des compétences et de l'expérience ; d'autre part, ils ont du temps libre. Nous proposons de favoriser le tutorat par des personnes âgées, pour transmettre les expériences professionnelles. Également d'associer les personnes âgées aux activités périscolaires. Nous proposons de développer la solidarité entre les générations, par l'hébergement des étudiants contre des services d'assistance à la personne. Nous sommes pour le maintien des EHPAD au cœur de la ville.

 

Personnes handicapées -La cité ne peut laisser à l'écart les personnes souffrant d'un handicap physique. Nous proposons de créer, en concertation avec les associations de défense des handicapés, un label et un logo pour signaler les bâtiments publics et privés qui leurs sont accessibles. Dans un même temps, nous proposons d'accroître l'accessibilité aux bâtiments et lieux publics, et de faciliter l'accès aux transports en commun. Concernant le parc de logements sociaux LMH (Lille Métropole Habitat), nous réaliserons un audit des besoins en la matière.

 

Pour prendre connaissance de l'ensemble de nos propositions, je vous invite à consulter l'intégralité de notre programme sur internet.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

C.M. : Je n'ai pas de boule de cristal... Néanmoins, sans vouloir tomber dans des lieux communs, tout dépendra de la participation ! Maintenant, force est de constater qu'il y a plus qu'un malaise dans notre pays, dans nos communes ! Malgré les manipulations, les coups bas, et les calculs politiques de l'exécutif, je crois que les Françaises et les Français sauront se faire entendre, sans doute dans une mesure moindre nationalement que la lame de fond que l'on peut déjà percevoir, et qui déferlera lors des élections européennes le 25 mai prochain.

 

Cependant, localement pour les municipales, il est certain que là où le FN-RBM est présent, le signal sera fort et scruté de très près ! Concernant les villes politisées où le FN-RBM ne sera pas présent, l'UMP par défaut captera certainement les mécontentements du moment, mais je pense en réalité que le PS et ses satellites résisteront mieux qu'attendu... Les résultats des listes de Debout la République (Nicolas Dupont-Aignan) seront aussi à observer, et plus précisément leur capacité à capter la fronde de l'électorat centriste qui ne serait pas encore prêt à soutenir nos listes FN-RBM dans les urnes.

 

Pour ce qui est de Lille, la situation est particulière. Martine Aubry y règne presque en régente absolue ! Entre clientélisme, réseaux d'influence, et accointance avec la presse régionale et locale, le débat est quasi verrouillé, difficile alors de laisser entrevoir autre chose et de sonder la réalité du terrain... En tous cas, lorsque je tracte dans la rue, ou que je fais du porte-à-porte, comme samedi dernier par exemple, les sympathisants socialistes vous témoignent leur désamour pour Martine Aubry ! Étrangement, comme quelque chose que l'on se transmet de mère en fille, et de père en fils, sans pour autant savoir pourquoi, si ce n'est peut-être la peur de l'inconnu, je comprends que certains s'interdisent de se libérer et votent religieusement pour le système en place. L'outrance, pour une partie d'entre eux, cette fois-ci, sera sans doute le "choix" éphémère parmi les quelques listes dissidentes de gauche et d'extrême gauche, qui le soir venu des résultats du premier tour auront déjà convolé avec Martine Aubry pour former sa liste du second tour... Par contre, toujours sur le terrain, il en est tout autre des sympathisants UMP ! D'une manière générale, à l'exception des quelques personnes politisées, ou débordant de préjugés à notre égard... l'accueil chez les commerçants, les habitantes et les habitants de Lille est chaleureux. Les échanges sont constructifs, les attentes et les espoirs très grands ! Les gens prennent et demandent nos tracts ainsi que notre programme de plus en plus facilement, et avec le sourire !

 

Je crois que notre liste « Lille Bleu Marine » va créer la surprise le 23 mars ! Aujourd'hui, nous sommes estimés entre 14 et 20%, là où, en 2008, une liste déjà conduite par Éric Dillies avait obtenu 5,69%, après le siphonnage temporaire des voix FN par Nicolas Sarkozy. L'UMP-UDI chute d'autant entre les résultats de 2008 et les estimations pour le prochain scrutin, que de points supplémentaires que l'on veut bien nous accorder dans les sondages. Il n'est, à mon sens, pas impossible de voir notre liste talonner celle de l'UMP-UDI, et peut-être même arriver devant, au final, face à Martine Aubry dans une triangulaire avec l'UMP-UDI. L'avenir nous le dira !

 

PdA : Un dernier mot ?

 

C.M. : À l'heure où tout est insidieusement fait pour favoriser l'abstention (absence de débat, polémiques nationales à mille lieux des enjeux locaux, affaires...), en réalité le meilleur moyen pour ne mener aux urnes que les bataillons de fidèles politisés et reconduire les majorités sortantes - notamment UMP et PS - j'exhorte sincèrement toutes les électrices et tous les électeurs à reprendre en main le destin de leur cité ! Pour cela, une première chose à faire : se déplacer massivement les 23 et 30 mars prochains, et voter ! La deuxième, être attentif et exigeant après l'élection, en veillant et s'impliquant dans la vie et la gestion de leur commune. Merci pour vos questions, et peut-être à bientôt !

 

Propos recueillis le 17/03/14

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Vincent Fleury

Vincent Fleury

Montrouge (Hauts-de-Seine) - MoDem

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Vincent Fleury. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ?

 

Vincent Fleury : Bonjour. Merci de me donner la parole. Alors, j’ai 28 ans, je suis actuellement vice-président des Jeunes démocrates (MoDem), après en avoir été le trésorier. J’ai fait des études de droit et d’assurance, exercé plusieurs métiers. Comme je suis aujourd’hui demandeur d’emploi et que j’ai la possibilité de me réorienter, je cherche un secteur dans lequel je puisse vraiment m’épanouir. Pourquoi pas la politique, puisque ça me plaît ? On ne travaille bien que quand on est heureux de faire ce qu’on fait, non ?

 

PdA : D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?

 

V.F. : J’ai toujours aimé l’engagement citoyen. C’est un truc qui est en moi depuis pas mal de temps. Adolescent, j’ai été délégué de classe, scout de France… Mais honnêtement, avant la création du MoDem en 2007, aucun parti ne me donnait envie d’adhérer. C’était pour moi synonyme d’enfermement idéologique ! Le Mouvement démocrate m’a prouvé le contraire. Quand j’ai pris ma carte pour la première fois, en 2011, je ne l’ai fait que pour soutenir un parti qui correspondait à mes idées, un parti centriste qui ne voyait pas la gauche et la droite comme des suppôts de Satan. Un parti pragmatique et bienveillant. Bon, au départ, je voulais juste lui donner 20 euros et un adhérent de plus. Mais en fait, depuis, tout s’est enchaîné assez vite. Chassez le naturel, il revient au galop !

 

Pour résumer mon engagement, je pense à une phrase de Gandhi. Il disait que « croire en quelque chose et ne pas le vivre, c’est malhonnête ». Voilà, je cherche à être honnête avec moi-même.

 

PdA : Vous serez candidat à Montrouge (Hauts-de-Seine) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ?

 

V.F. : Le bilan est bon. Comme vient très justement de l’écrire la revue Challenges, Montrouge est « une ville aux allures de village ». À deux pas de Paris et avec 49 000 habitants, ce n’est pas rien. On comprend que de plus en plus de Parisiens viennent y trouver ce qui leur manque dans la capitale. L’équipe sortante accompagne cela, tout en dotant Montrouge de belles infrastructures. Alors, effectivement, il manque des places en crèche, et la ville devient de plus en plus chère, mais c’est la rançon du succès. La prochaine équipe municipale devra se pencher là-dessus, afin que Montrouge reste une ville accueillante. La politique est toujours une question d’équilibre.

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

V.F. : Il n’y a pas grand-chose à changer à Montrouge aujourd’hui. L’heure n’est plus vraiment aux grands travaux, elle est aux finitions et à l’entretien. Ce qu’il faut préserver et améliorer désormais, c’est la qualité de vie des Montrougiens. Il va falloir rénover certains lieux, rajouter des espaces verts, un cinéma, une école, des gymnases, limiter l’implantation des panneaux publicitaires, etc. Et il faudra lancer tout ça avant 2016, avant que Montrouge ne soit absorbée par la création du Grand Paris dans laquelle elle risque de perdre une bonne partie de son autonomie politique. Je pense que l’équipe actuelle, avec son bilan et son expérience, est la mieux préparée pour face à ces défis. C’est pour ça que j’ai accepté de rejoindre la liste du maire sortant.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres... ?

 

V.F. : À Montrouge, ça sent bon. L’équipe sortante devrait être reconduite assez facilement, peut-être même dès le premier tour. Elle a un bon bilan, les Montrougiens aiment bien leur maire, et l’opposition ne propose rien de solide.

 

Pour le reste de la France, j’avoue que je ne sens pas grand-chose ! Il faut dire que, malgré ce que pensent certains partis et certains médias, les municipales sont des élections locales. Dans la plupart des cas, elles ne sont pas liées à la couleur politique des candidats, mais à leur compétence, leurs propositions, leur bilan, s’ils en ont un, etc.

 

Le seul truc que je sens, c’est que les extrémistes et les écolos vont faire de bons scores. Je crois que beaucoup de gens n’ont plus envie de voter de façon réfléchie, car ils ne croient plus à la politique. Ils votent en réaction, et attendent une espèce de grand soir. Du coup, comme c’est la crise, ils votent FN ou Front de Gauche, et comme il vient d’y avoir un nuage de pollution, ils vont sans doute aussi voter pour les Verts. À force d’avoir des politiques qui ne pensent qu’à court terme, les électeurs s’y mettent aussi. Bon, dans le cas des Verts, ce n’est pas une si mauvaise chose, car il y a une urgence écologique que le PS prend à la légère. Mais sinon, la France a besoin d’aller de l’avant avec pragmatisme. Il ne faut pas qu’on cherche à sanctionner le passé, il faut construire l’avenir, et il y a du boulot.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

V.F. : Deux en fait. D’abord, je crois que la tendance générale est à la passivité et à la résignation, mais je suis convaincu que c’est en agissant tous un peu qu’on avancera. « Je me révolte donc nous sommes », disait Camus. C’est tout à fait ça, on est tous dans le même bateau. Donc, si le monde dans lequel vous vivez ne vous convient pas, quelle que soit votre sensibilité, engagez-vous ! Ensuite, le premier des engagements, c’est le vote. Vous pouvez voter deux fois cette année, aux municipales et aux européennes. Profitez-en.

 

Propos recueillis le 17/03/14

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Laurine Nocera

Laurine Nocera

Loire-sur-Rhône (Rhône) - Sans étiquette

 

Paroles d'Actu : Bonjour, Laurine Nocera. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?

 

Laurine Nocera : Bonjour, je suis actuellement en deuxième année de DUT Génie Civil à Lyon. Le bâtiment est un milieu qui me passionne depuis toute petite. Je souhaiterais donc intégrer une école d'ingénieur l'année prochaine.

 

En ce qui concerne mon engagement politique, il y a trois mois, je ne pensais pas intégrer une liste. Puis Anne-Marie Sanchez m'a contactée et m'a parlé de son projet de monter une liste apolitique. J'ai trouvé cela intéressant de pouvoir s'investir dans les projets de sa commune, d'exprimer ses opinions et d'être écoutée, malgré mon jeune âge.

 

PdA : Vous serez candidate à Loire-sur-Rhône (Rhône) lors des élections municipales qui se tiendront à la fin du mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

L.N. : Il est plus difficile, pour ce qui me concerne, de faire un bilan, car je n'avais que 13 ans lors de l'élection de l'équipe sortante. Néanmoins, j'ai pu voir que beaucoup de leurs projets n'ont pas été réalisés. De plus, il n'y a pas beaucoup de différences entre leurs propositions d'il y a six ans et celles d'aujourd'hui. 

 

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

 

L.N. : Il a y un réel esprit d'équipe dans notre liste. Nous voulons montrer que nous sommes 19, et non pas 1+18. De plus, il y a aussi bien des "nouveaux" Loirards que des "anciens", cela nous permet d'avoir une vision assez large. Nous voulons essayer de donner un nouvel élan à Loire-sur-Rhône. Nous avons quelques projets clés, comme la création d'une Halle au centre du village, ou encore une fête pour réunir toutes les associations. Enfin, la communication entre les conseillers et les habitants est très importante, nous aimerions donc travailler à son amélioration.

 

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ?

 

L.N. : Il est très difficile de savoir si nous allons être élus. Quoi qu'il arrive, cela m'aura permis de rencontrer de nouvelles personnes, de découvrir une nouvelle facette de Loire-sur-Rhône, qui est la vie politique. J'ai pu d'ores et déjà m'investir, lors de rédactions de tracts, notamment. 

 

PdA : Un dernier mot ?

 

L.N. : Je remercie Anne-Marie Sanchez pour m'avoir permis de me joindre à elle pour cette aventure. Et je trouve cela intéressant d'intégrer des jeunes dans les listes, car nous apportons une vision différente pour certaines choses.

 

Propos recueillis le 19/03/14

 

 

Nicolas Vervliet

Nicolas Vervliet

1er ar. de Lyon (Rhône) - PS

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Nicolas Vervliet. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ? 

 

Nicolas Vervliet : Bonjour Nicolas. Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour votre travail au sein de Paroles d’Actu, car il est rare que les jeunes, quelle que soit leur sensibilité politique, aient une tribune dans la presse à la hauteur de leur engagement au service de la cité.

 

Me concernant, j’ai 31 ans et suis originaire de Dunkerque. Après des débuts professionnels à Paris, j’ai choisi d’habiter Lyon à la suite d’un séjour chez des amis lyonnais. C’est une ville pour laquelle j’ai eu le coup de foudre, et notamment pour la Croix-Rousse. Ingénieur en électronique (ENSEA), spécialisé dans l’organisation du travail (Arts et Métiers ParisTech), je préside une coopérative de consultants indépendants que j’ai créée dans le 1er arrondissement. Une coopérative, parce que c’est le modèle de l’entreprise que je promeus, du fait de mon attachement à la valorisation de la force de travail avant la valorisation du capital, une coopérative dans le 1er arrondissement parce que c’est aussi cela, l’héritage des Canuts.

 

Je me suis engagé en politique à l’âge de 21 ans, au MJS et au PS, puis à HES (Homosexualités et Socialisme), dont je suis l’actuel trésorier national. Issu d’une famille de classe moyenne non politisée, mes convictions sont nées de la volonté de construire un monde plus juste, un monde meilleur où chacune et chacun peut trouver sa place sans prendre celle de l’autre, des convictions profondément humanistes. Pour moi, le respect des différences est ce qu’il y a de plus essentiel pour donner du sens au vivre ensemble. Lyon est une ville ouverte, notamment aux LGBT, j’œuvre pour qu’elle le soit encore plus. 

  

PdA : Vous serez candidat à Lyon, dans le premier arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action des équipes sortantes ? 

 

N.V. : Je suis candidat dans le 1er arrondissement de Lyon, aux côtés d’Odile Belinga, sur la liste « Évidemment Lyon », portée par le maire sortant Gérard Collomb, qui a un excellent bilan. Lyon est classée la ville la mieux gérée de France alors que les investissements publics sont nombreux et très appréciés des Lyonnais. Cela prouve que l’on peut mettre en œuvre une politique de gauche ambitieuse tout en étant soucieux de maîtriser la dépense publique. Et les réalisations profitables aux Lyonnais-e-s sont nombreuses : trois fois plus de logements sociaux construits par an par rapport à 2001 (dont de nombreuses préemptions dans le 1er arrondissement), création des maisons de santé, création de deux trams et prolongations de trois lignes de métro/tram existantes, aménagement des rives de Saône, deux fois plus de pistes cyclables (par rapport à 2008), baisse de 10% des émissions de CO2, un développement économique profitable à l’emploi… Bref, un bilan que je porte fièrement. 

  

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ? 

  

N.V. : Continuer à développer l’offre de logements sur Lyon, c’est aussi développer les logements étudiants, nous en créerons 6 000 d’ici 2020, tout en continuant notre politique volontariste en matière de logement social (4 500 logements par an) et de réhabilitation des quartiers.

 

Lyon est une ville économiquement dynamique, et nous avons un vivier de ressources précieuses, c’est pourquoi nous souhaitons développer les technologies vertes, numériques et robotiques. Pour cela, nous donnerons aux étudiants et chercheurs de la métropole les moyens de travailler dans de bonnes conditions, en rénovation des campus Lyon Tech la Doua, Charles Mérieux et Bron-Parilly.

 

En matière de transport, nous souhaitons prolonger le service de nuit du métro jusqu’à 2h le week-end – une mesure que nous attendons avec impatience –, accroître la capacité des rames de métro pour désencombrer l’espace lors des périodes de pointe, développer les voitures électriques libre service (1 000 d’ici 2020) et compléter l’offre de Vélo’v par des Vélo’v à assistance électrique - très pratique pour remonter les pentes de la Croix-Rousse.

 

Lyon, c’est aussi une capitale culturelle. Nous développerons les pratiques amateurs dans chaque institution culturelle pour que la culture soit notre bien commun. Dans le 1er arrondissement, la galerie des Terreaux (place des Terreaux) accueillera une galerie de l’architecture et du paysage. La culture passant aussi par la culture numérique, nous installerons le wifi en ville, la 4G dans les stations de métro et créerons des applications mobiles pour faciliter la vie quotidienne.

 

Niveau urbanisme, nous réhabiliterons la place des Terreaux, requalifierons la gare de Perrache et son centre d’échange afin de réunifier la Presqu’île à la Confluence.

 

Côté environnement, nous continuerons à rendre la ville plus verte, à développer les pistes cyclables et les lieux de balades piétonnes, dont les terrasses de la Presqu’île, qui seront aménagées au dessus du parking Saint-Antoine, qui deviendra alors souterrain... Il est très difficile de résumer les 400 pages de notre projet pour Lyon en quelques lignes. Des idées, nous n’en manquons pas et nous tiendrons nos engagements, comme nous les avons toujours tenus à Lyon. 

  

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement… Et les autres … ?

 

 

N.V. : Sur Lyon, je regrette que l’ensemble des sensibilités de gauche ne se soit pas toutes rassemblées autour de Gérard Collomb car contrairement à 2008, nous ne pourrons pas gagner dès le 1er tour. Notre liste est favorite mais cela ne nous empêche pas d’aller à la rencontre, dans la rue et en porte-à-porte, de nos concitoyens depuis 6 mois pour échanger avec eux et les inciter à aller voter pour nous dès le 1er tour. Sachant que le 1er arrondissement compte 16 400 électeurs inscrits, nous avons frappé près de 10 000 portes. C’est un travail de proximité qui est notre marque de fabrique : nous sommes à l’écoute parce que nous sommes proches de nos électeurs pour améliorer leur quotidien.

 

Au niveau national, les difficultés économiques que connaît notre pays, et plus globalement l’Europe, ne créent pas un climat favorable à la victoire de la gauche aussi largement qu’en 2008, cela malgré la bonne gestion des municipalités socialistes. Je suis navré que le président de la République et son gouvernement soient aussi peu populaires, cela joue en notre défaveur au niveau local. J’attends beaucoup de leur part d’ici 2017 pour être fier de leur bilan.

 

Par ailleurs, je suis inquiet de la montée du Front national, et d’autant plus pour les élections européennes car Marine Le Pen et ses amis font la politique de la haine en créant les conditions favorables à un repli sur soi, à encore plus d’individualisme. Leurs solutions sont extrêmes et irréalisables dans une démocratie. Le passé nous a montré qu’ils étaient capables du pire au niveau d’une municipalité, imaginez les conséquences dramatiques sur la France et sur l’Europe que causerait leur politique appliquée à plus grande échelle ! 

  

PdA : Un dernier mot ? 

  

N.V. : Je crois que j’en ai déjà beaucoup dit… alors je serai bref. E-lectrices, e-lecteurs n’oubliez pas d’aller voter les dimanches 23 et 30 mars prochains, votez à gauche, votez pour les listes soutenues par le PS. À Lyon votez pour les listes « Évidemment Lyon » ! 

 

Propos recueillis le 21/03/14

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Gaëtan Dussausaye

Gaëtan Dussausaye

11e ar. de Paris - FN/RBM (tête de liste)

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Gaëtan Dussausaye. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ? 

 

Gaëtan Dussausaye : Bonjour. 19 ans, étudiant en troisième année de Licence Philosophie et Lettres modernes à Paris 1 (Panthéon-Sorbonne) et à Paris 3 (Sorbonne Nouvelle), je suis actuellement Secrétaire départemental du FNJ de Paris et candidat FN-RBM à la mairie du 11ème arrondissement de Paris.

 

Je me suis découvert un certain intérêt pour la question politique à partir de la troisième. Ayant été confronté, assez jeune, à différentes problématiques qui malmènent encore aujourd’hui le quotidien d’un grand nombre de jeunes Français - que ce soit l’absence progressive d’autorité au sein des établissements scolaires, la nécessité de porter telle ou telle marque ou d’écouter telle ou telle musique dans un souci de reconnaissance de soi vis-à-vis des autres – je me suis posé un certain nombre de questions qui m’ont amené progressivement et plus largement à la question politique.

 

Afin d’être en mesure de mieux saisir notre actualité politique, j’ai pris le temps et le soin de regarder et de scruter les différents projets, réactions et communiqués de tous les mouvements politiques possibles. C’est au début de l’année 2011 que j’ai compris que le premier bulletin que je glisserais lors des présidentielles de 2012 serait un bulletin Front national - Rassemblement Bleu Marine. Face aux deux grands perdants de ces quarante dernières années, que sont l’UMP et le PS confondus, je considérais - et je considère évidemment encore - le FN-RBM comme le seul mouvement politique crédible, cohérent et clairvoyant, qui permet d’espérer à nouveau en la France et en son peuple.

 

Souveraineté, liberté, républicanisme, patriotisme, démocratie (réelle), unité nationale, justice sociale, laïcité, etc… Voici mes convictions ; convictions qui font les raisons de mon engagement au sein du Front national-Rassemblement Bleu Marine, que j’ai rejoint officiellement début décembre 2011.

  

PdA : Vous serez candidat à Paris, dans le 11e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l’action des équipes sortantes ?

 

G.D. : Vois-tu, nous avons « la chance » d’avoir au sein du conseil municipal du 11e arrondissement non moins de sept sensibilités politiques « différentes » : PS, UMP, PCF, EELV, Modem, PRG, et MRC. Pourtant, à chaque conseil d’arrondissement, toutes les propositions faites par l’équipe municipale de Monsieur Patrick Bloche (PS) sont votées à l’unanimité ! Par conséquent, j’en tire la conclusion que tous les élus au conseil du 11e arrondissement, quelle que soit leur étiquette politique, sont tous responsables du matraquage fiscal que subissent de plein fouet les familles et les classes moyennes et populaires de l’arrondissement, de la chasse des classes moyennes et populaires hors de la capitale, de l’explosion des cambriolages, des braquages et des incivilités, de l’abandon des commerçants et des artisans au profit de la grande distribution sauvage, des politiques nocives à la qualité de vie des habitants et tout particulièrement des familles (crèches, hygiène, propreté, etc…).

  

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ? 

  

G.D. : Le 23 mars, les citoyens du 11e arrondissement auront le choix entre le projet des sœurs jumelles de l’UMPS et de leurs alliés, et notre projet – un projet de bon sens, dont le fondement repose sur ces trois éléments : prospérité, sérénité et solidarité. Ainsi, conformément aux attentes des Parisiennes et des Parisiens, nous proposons de faire du 11e arrondissement :

- un arrondissement fiscalement attractif, pour rendre de l’oxygène aux commerces et redonner du pouvoir d’achat aux ménages ;

- un arrondissement tranquille et serein, en développant davantage la vidéosurveillance, en renforçant l’action municipale, et en encourageant les initiatives citoyennes à travers le milieu associatif ;

- un arrondissement où les classes moyennes et populaires peuvent de nouveau s’y loger, en vendant une partie du parc social aux locataires, en priorisant ceux qui travaillent dans la capitale dans l’attribution des logements sociaux, en créant de nouveaux logements par des réquisitions-réhabilitations de logements ou de bureaux vides ;

- un arrondissement qui soutienne les commerçants et les artisans d’abord, seuls garants d’une ville à taille humaine, plutôt que la grande distribution folle ;

- un arrondissement où les citoyens pourront enfin retrouver la parole, par la mise en place d’une démocratie locale et participative réelle (notamment par l’organisation de référendums locaux sur les grands sujets de l’action municipale)...

  

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... 

 

G.D. : Cela fait plus d’un an que nous sommes, mes équipes et moi-même, sur le terrain dans le 11e arrondissement. Que ce soit sur les marchés, à la sortie des métros, ou lors de visites aux commerçants et artisans, l’accueil a incroyablement changé. Les réactions vives, colériques ou agressives ont définitivement laissé place à la curiosité, aux échanges nombreux, si ce n’est à l’adhésion. Je crois que nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter de cette évolution. Maintenant, rendez-vous le 23 mars au soir pour les résultats !

  

PdA : Et les autres... ?

  

G.D. : Je pense que le Front national-Rassemblement Bleu Marine sera le grand vainqueur de ces élections municipales de 2014. Déjà, nous avons réussi, à la grande surprise de nos adversaires de l’UMPS, à constituer près de 600 listes FN-RBM dans la France entière ! Et je suis persuadé que la quasi-totalité de ces listes parviendront à se maintenir au second tour. Cette élection sera donc très bénéfique pour notre mouvement, nous en tirerons plus d’un millier de conseillers municipaux, et plus d’une dizaine de mairies. Les Français verront ainsi, directement, de quoi sont capables les élus FN-RBM.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

G.D. : Merci ! Je tiens à te remercier de laisser une telle place à la jeunesse qui s’engage, comme tu le fais à travers ton blog. La jeunesse de France veut s’engager, veut s’exprimer, mais elle veut encore plus être écoutée ! Ta démarche contribue à lui ouvrir cette dernière porte.

 

Propos recueillis le 21/03/14

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Aurélien Taché 2014

Aurélien Taché

18e ar. de Paris - PS 

   

Paroles d'Actu : Bonjour, Aurélien Taché. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?  

 

Aurélien Taché : Bonjour Nicolas. J’ai 29 ans et j’habite le 18e arrondissement de Paris. Je travaille comme chargé de mission Lutte contre les Exclusions au Conseil régional d’Île de France, où je suis plus particulièrement en charge des dispositifs d’aide aux personnes sans abris, habitants des bidonvilles et gens du voyage. J’ai grandi dans un milieu rural modeste et j’ai pu mesurer, après un parcours scolaire chaotique, les difficultés que l’on peut rencontrer en France pour prendre un nouveau départ et notamment suivre un cursus universitaire, quand on est sorti des sentiers battus.

 

Tout cela, conjugué à une conviction profonde dans les valeurs de liberté et de solidarité et à une aversion totale pour les situations d’injustices, m’a rapidement conduit à ma passionner pour l’action politique et à vouloir agir pour l’émancipation du plus grand nombre. Dans cette optique, la lutte contre le racisme et ceux qui le propagent, en particulier l’extrême-droite et l’idée que la démocratie et la coopération doivent trouver à s’appliquer au niveau international, ont pour moi été des marqueurs forts. L’engagement est néanmoins arrivé un peu plus tard, sans doute en raison d’un attachement prononcé pour l’indépendance (rires), puisque c’est seulement à l’âge de 24 ans que j’ai sauté le pas en rejoignant à la fois une organisation politique de jeunesse - à travers le MJS - et un syndicat étudiant - l’UNEF. J’ai ensuite adhéré au Parti socialiste, quelques temp après. 

   

PdA : Vous serez candidat à Paris, dans le 18e arrondissement, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l’action des équipes sortantes ? 

 

A.T. : C’est un exercice assez convenu pour les sortants de défendre le bilan, mais pour ce qui est de Paris et du 18e arrondissement, on peut vraiment dire qu’il est excellent. Même si je n’y vivais pas encore, combien d’amis parisiens, engagés ou non, m’ont dit combien Paris avait changé depuis l’élection de Bertrand Delanoë... On est passé de 13 à 20% de logements sociaux entre 2001 et 2014, nous avons gagné deux moyens de transports en commun supplémentaires avec le tramway et le Vélib', de nombreux événements culturels comme Paris Plages ou la Nuit blanche, qui rythment la vie de Paris, ont vu le jour…Et, au-delà des réalisations, Bertrand Delanoë et son équipe ont su renouveler profondément la démocratie locale. Je ne prendrai qu’un exemple, qui me touche, car il est en lien avec mon combat pour le droit de vote des étrangers (non-communautaires, ndlr) aux élections locales : l'Assemblée des Citoyens parisiens extra communautaires, qui permet aux Parisiens n’ayant pas le droit de vote en raison de leur nationalité de s’exprimer sur les affaires de la Ville. En un mot, Bertrand Delanoë, a redonné les clefs de la ville aux Parisiens, à tous les Parisiens.

 

On peut dire exactement la même chose du 18e arrondissement, que Daniel Vaillant administre depuis 1995. Là encore et a fortiori, je ne vivais pas dans le 18e avant, mais autour de moi, le sentiment est unanime : le 18e s’est métamorphosé. En 2001, Daniel Vaillant a lancé, avec le soutien de Bertrand Delanoë, nouvellement élu, le plus vaste plan d’éradication de l’insalubrité et de l’habitat indigne qu’ait connu Paris. Des quartiers entiers ont été rénovés, notamment à la Goutte-d’Or, et plus de 3 000 logements sociaux nouveaux ont été créés.

 

De grands projets d’aménagements, tels que l’éco-quartier Chapelle International ou la création d’un grand pôle universitaire Porte de la Chapelle ont aussi été initiés. Surtout, le 18e arrondissement est un arrondissement jeune, et Daniel Vaillant a su en prendre toute la mesure, en le dotant d’équipements tels que le Centre Barbara, pour la culture, la Cité Traëger, pour le sport, ou encore la ZAC Pajol et sa superbe auberge de jeunesse. Bref c’est simple, avant il fallait lutter contre le risque de ghettoïsation du 18e, bientôt ce sera contre celui de sa boboïsation ! (rires) 

   

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

   

A.T. : Anne Hidalgo à Paris et Éric Lejoindre dans le 18e ont a cœur de poursuivre ce qui a été entrepris, mais aussi d’aller plus loin. En matière de logement, qui est leur priorité n°1, par exemple, Anne Hidalgo s’est engagée à atteindre 30% de logement sociaux à Paris en 2030, en construisant 10 000 nouveaux logements par an. Rien que pour le 18e, nous avons pour objectif la construction de 6 000 nouveaux logements diversifiés d’ici à 2020. Anne Hidalgo souhaite aussi s’engager fortement pour les transports et lutter contre la pollution, en créant un métro fluvial, en faisant fonctionner les lignes 1 et 14 du métro toute la nuit le week-end, en développant un réseau de scooters électriques en libre-service (Scootlib') et en faisant, d’une manière générale, le pari de la voiture électrique. Anne Hidalgo va aussi créer, avec son projet d’« Arc de l’Innovation », 100 000 m² d’incubateurs d’entreprises et de centres de télétravail supplémentaires autour de Paris. Elle compte enfin imaginer de nouveaux dispositifs de solidarité, tels que les premiers mètres cubes d’eau gratuits pour les Parisiens les plus modestes, et accentuer la politique de soutien aux jeunes créateurs et aux lieux culturels. Mettre la puissance de la capitale au service de sa bienveillance, voilà le programme d’Anne Hidalgo.

 

Éric Lejoindre à la même ambition pour le 18e. Il veut poursuivre la métamorphose urbaine de l’arrondissement, en accentuant notamment la rénovation des quartiers situés sur les portes, qui sont prioritaires et en poursuivant les grands projets d’aménagement. Mais il veut aussi plus loin, en étendant le tramway jusqu’à la porte d’Asnières, en créant une grande promenade urbaine sous le viaduc du métro aérien de Barbès à Jaurès, ou encore transformant les terrains « Chapelle Charbon » et « Hébert » en 250 000 m² dédiés aux loisirs et aux espaces verts ! Il veut aussi renforcer les effectifs de sécurité et de propreté dans notre arrondissement et y doubler le nombre de pistes cyclables ! 800 places nouvelles de crèches seront aussi créees, ainsi qu’un « café jeunes associatifs » et des maisons intergénérationnelles. Enfin, l’attractivité du 18e sera aussi renforcée, avec notamment la mise en place du dispositif « Vital'Quartier » pour maintenir et favoriser le commerce de proximité. Ce dispositif permet d’utiliser le droit de préemption urbain de la Ville de Paris afin d’acquérir des murs de locaux commerciaux, implanter des acteurs économiques de qualité et les accompagner dans leurs démarches d’installation, ce qui est crucial pour des quartiers comme la Goutte-d’Or ou Amiraux-Simplon. Un « marché des cinq continents » sera aussi créé Porte de la Chapelle, car pour Éric Lejoindre, la diversité culturelle de notre arrondissement est une richesse qu’il faut valoriser dans cette ville-monde qu’est Paris. 

   

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres ? 

  

A.T. : Très bien ! Les Parisiens savent ce que cela veut dire, la gauche à Paris et dans le 18e arrondissement, ils n’ont aucune envie de revenir en arrière. On ne va pas se mentir, nous nous heurtons à des difficultés sur le plan national, notamment en raison de la dette abyssale laissée par Nicolas Sarkozy - il l’a creusée de près de 600 milliards en cinq ans - mais aussi car certaines politiques peuvent être mal comprises, voir questionnées. Mais la dimension locale des élections municipales a toujours primé dans notre pays, et les électeurs ne s’y tromperont pas : dimanche, c’est le maire qu’on élit. 

 

Propos recueillis le 21/03/14

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Rémi Tell

Rémi Tell

Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) - UMP

   

Paroles d'Actu : Bonjour, Rémi Tell. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ? D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?  

 

Rémi Tell : Je suis originaire des Yvelines. J’ai passé mon enfance à Conflans-Sainte-Honorine, où je vis encore. J’ai 19 ans, et je suis étudiant à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po). Je viens d’un milieu modeste, ce qui ne nous a jamais empêché de toujours beaucoup échanger sur la politique à la maison. Très tôt déjà, j’avais des discussions avec mes parents sur des sujets d’actualité. Je trouvais le monde politique fascinant : ses codes, ses destins personnels, les ascensions comme les chutes… cela avait un caractère romanesque qui émerveillait mes yeux d’enfant. Puis, j’ai commencé à essayer de m’investir, en tant que délégué de classe, d’abord, puis en tant qu’élu, dans le conseil municipal des enfants de ma ville. J’avais cette envie, même à un niveau modeste, de pouvoir changer la donne, d’avoir une prise sur la réalité. Faire quelque chose qui puisse aider les autres, rendre leur quotidien meilleur.

 

Aujourd’hui, je suis engagé au sein de l’UMP, parce que je crois beaucoup aux valeurs de liberté et de responsabilité. Être un jeune militant dans ce parti est passionnant, car nous sommes dans l’opposition. Rien ne nous est acquis, et nous devons nous battre sans cesse pour faire valoir nos idées.

   

PdA : Vous serez candidat à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l’action des équipes sortantes ? 

 

R.T. : Nous sommes les challengers lors de ces élections. Cela fait maintenant presque quarante ans que la ville est aux mains des socialistes. Des personnalités fortes comme Michel Rocard ou Jean-Paul Huchon en ont été les maires. Mais nous ne sommes pas dans une stratégie de revanche. Nous voulons construire quelque chose pour Conflans et pour les Conflanais, leur proposer un véritable projet.

 

Certaines des politiques qui ont été menées par la muncipalité en place ont été positives, et c’est de notre devoir de le reconnaître, car il en va de notre crédibilité. Je pense à l’action vis-à-vis des seniors, notamment. Mais pour le reste, beaucoup de choses restent très insatisfaisantes. Conflans est une ville “dortoir”. Beaucoup ne font qu’en partir le matin pour aller travailler ailleurs et en revenir le soir pour se coucher, afin de… mieux repartir le lendemain ! Il y a très peu d’animation, et le potentiel de notre commune, pourtant capitale européenne de la batellerie, reste très largement inexploité. L’équipe en place n’a pas su développer une vision à moyen et à long terme, ne se contentant que de satisfaire des clientèles.

 

La situation est aussi critiquable au niveau des personnes. Nous avons un sénateur-maire, Philippe Esnol, qui a choisi, contre l’avis du plus grand nombre, y compris dans son propre camp, de présenter sa femme aux élections pour lui succéder. Cela pose des problèmes évidents de démocratie, et les Conflanais ne sont pas dupes de ces basses manoeuvres. C’est pour cela qu’un vent nouveau doit souffler sur la ville, qui permettra de d’apporter quelque chose de neuf pour les habitants.

  

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

   

R.T. : Nous avons des propositions résolument innovantes à proposer aux Conflanais. L’enjeu n’est ni plus ni moins que de faire rentrer pleinement Conflans dans le 21e siècle.

 

Nous formulons 78 propositions très concrètes pour la vie des gens, selon trois grands axes : la rénovation de l’aménagement du territoire, le développement économqiue et touristique, et enfin la scolarité et la petite enfance. Nous avons eu à cœur de formuler des propositions qui puissent s’adresser à tout le monde, quels que soient son origine, son âge ou sa condition sociale.

 

Pour l’aménagement du territoire, nous proposons par exemple de mettre fin au bétonnage de la ville et de favoriser, sauvegarder et mettre en valeur les espaces verts existants, afin de rendre le cadre de vie plus agréable, de faire de Conflans une ville moins grise, moins stressante. Et ce tout en garantissant l’accès de chacun au logement, qui est une priorité pour nous. Nous avons aussi de grands projets de réaménagement dans des endroits clés de la ville, afin de la redynamiser et de lui redonner toutes ses couleurs.

 

En ce qui concerne le développement économique et touristique, nous voulons faire de Conflans une ville attractive pour les entreprises, en créant un cadre d’accueil favorable. Il s’agira aussi de bâtir des ponts entre la municipalité et le secteur privé, afin de permettre aux Conflanais sans emploi de se réinsérer plus facilement dans le monde du travail. Pour favoriser le développement du tourisme, nous avons prévu l’installation de commerces et de lieux culturels sur les quais de Seine, ainsi que la mise en place d’une meilleure communication autour de la ville à l’extérieur. Nous avons des propositions très précises sur le sujet, qui je n’en doute pas permettront enfin à Conflans de mériter son titre de capital européenne de la batellerie.

 

Enfin, nous voulons faire de la jeunesse, de la scolarité et de la petite enfance nos priorités, en redéfinissant les besoins en place dans les crèches et dans les classes, en favorisant l’installation de logements pour les étudiants ou en élargissant la gamme d’activités proposées aux jeunes.

 

Bien sûr, nous avons aussi beaucoup de projets qui concernent la sécurité, les loisirs ou les sports, ainsi que le renforcement de la proximité entre la municipalité et les citoyens.

   

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres ? 

  

R.T. : Je suis assez serein en ce qui concerne ces élections. Nous avons mené une belle campagne, audacieuse, respectueuse des habitants, et je sais qu’elle portera ses fruits.

 

Au niveau national, l’UMP devrait aussi faire de très bons scores. Beaucoup de villes de taille moyenne vont basculer de notre côté. Plus que le résultat de la politique du gouvernement, je crois que ce sera la consequence logique de l’incroyable investissement de nos candidats sur le terrain. Ils ont fait au cours des mois passés un formidable travail, et je suis sûr qu’ils en seront récompensés.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

R.T. : Votez. Votez et engagez-vous. Notre pays va mal, et c’est le seul moyen de le sortir de l’état calamiteux dans lequel il se trouve. Des défis majeurs nous attendant, et c’est la nouvelle génération qui va devoir les relever. Les jeunes d’aujourd’hui doivent prendre leurs responsabilités en main, car le monde de demain est déjà le leur et parce qu’ensemble, malgré nos différences, nous pouvons faire quelque chose de grand pour la France, redresser ce pays qui souffre depuis tant d’années, et être à l’initiative des changements majeurs et indispensables qui se profilent pour les décennies à venir.

  

Propos recueillis le 21/03/14

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Aurélien Sebton

Aurélien Sebton

Talence (Gironde) - UDI

  

Paroles d'Actu : Bonjour, Aurélien Sebton. Voulez-vous vous présenter, en quelques mots ?

 

Aurélien Sebton : J'ai 29 ans, je suis un jeune de mon temps, prototype de la Génération Y. Je suis juriste de formation, diplômé de l'Université Bordeaux IV où j'ai étudié le droit et les sciences politiques. Depuis 2007, je travaille comme attaché de groupe politique, d'abord au Conseil régional d'Aquitaine, pour le groupe centriste, et dorénavant à la Communauté urbaine de Bordeaux, au sein du groupe Communauté d'avenir, présidé par Alain Juppé.

 

En ce qui concerne mes fonctions électives, je suis conseiller municipal de Talence (ville de 45 000 habitants, la banlieue bordelaise), en charge de la jeunesse, de la politique de la ville et de la ZUS (zone urbaine sensible, ndlr). J'ai été élu président national de l'UDI Jeunes en novembre dernier et je suis par ailleurs vice-président de l'UDI en Gironde. En parallèle, et afin de m'ouvrir au monde de l'entreprise, je passe le Master des Grandes écoles de commerce à l'ESC de Bordeaux (Kedge Business School).

 

Je suis passionné de sport, que je pratique le plus régulièrement possible. L'amitié, la fraternité occupent une place prépondérante dans mon fonctionement. Les échanges, l'ouverture aux autres et l'entraide que cela engendre sont primordiaux pour moi. Je marche à l'affect.

 

PdA : D'où vous viennent vos convictions, votre engagement politique ?

 

A.S. : Très jeune, j'ai voulu m'engager, monter au créneau pour défendre ce qui me semblait juste, j'ai souhaité prendre mes responsabilités, ne pas "laisser faire" par les autres. J'ai commencé dans la cause anti-raciste, l'injustice des injustices. C'était insupportable pour un jeune qui vivait quotidiennement la diversité culturelle et sociale des « ZEP ». Il n'y a aucun doute, le 21 avril 2002 a été le déclencheur de mon engagement, je me souviens encore de l'effroi, à me glacer le sang, que j'ai ressenti quand j'ai vu apparaître le nom de Jean-Marie Le Pen.

 

Par ailleurs j'ai toujours été convaincu que la défiance du citoyen pour sa classe politique venait essentiellement de l'impression d'entre-soi, voire même de népotisme que l'on retrouve dans l'organisation des partis et la distribution des mandats. Ce n'est cependant pas une fatalité et j'en fais une de mes priorités, le rôle des dirigeants des partis politiques et a fortiori des responsables des mouvements de jeunes est de inciter les uns et les autres à s'engager dans le débat public, de rappeller que le mandat d'élu ne necessite pas de qualifiaction particulière, que chaque point de vue mérite d'être entendu, que la politique, c'est l'affaire de tous... Pour reprendre une expression d'initié : les voix se comptent, elles ne se pèsent pas...

 

PdA : Vous serez candidat à Talence (Gironde) lors des élections municipales qui se tiendront au mois de mars. Quel bilan faites-vous de l'action de l'équipe sortante ?

 

A.S. : Oui, je suis candidat sur la liste du maire Alain Cazabonne, pour exercer un deuxième mandat à ses côtés. Je le dis à souhait, il est pour moi un « père » en politique. J'apprends avec lui l'importance de la proximité qu'il doit y avoir entre l'élu local et ses administrés. L'expertise et la maîtrise des dossiers ne suffisent pas. La présence au-delà des murs de la mairie, l'écoute des préoccupations quotidiennes des habitants sont indispensables  Le rôle de l'élu est d'aller prendre le pouls de la population, d'aller à la rencontre de ceux qui sont les plus éloignés des institutions, souvent d'ailleurs ceux qui en ont le plus besoin. Cette mandature qui s'achève a été placé sous le signe de la solidarité. Je pense à la mixité sociale, notamment, Talence étant la seule ville de l'agglomération à imposer aux promoteurs immobiliers 25% de logement sociaux dans leurs projets, ainsi qu'une obligation d'y inclure des logements familiaux. Je pense à la construction du plus bel équipement de la ville, le « Dôme », qui accueille une médiathèque, un centre social, un centre de loisirs, la maison des droits de l'Homme... dans notre quartier politique de la ville.

 

Notre bilan, c'est aussi l'accueil des « chalets d'Emmaüs ». Je suis assez fier que nous ayons été avant-gardistes en France sur ce projet. Cela se traduit évidemment par la requalification entière du quartier de Thouars, notre ZUS. Nos services sociaux sont plus performants. Ce que l'on observe, c'est aussi l'excellence de notre politique associative et sportive, puisque nous avons été récompensés en accédant à la plus haute notation au classement « Sports pour tous » : je citerai la construction du gymnase Boris Diaw dans les quartiers nord, le développement de notre politique culturelle avec le Festival 1,2,3 Musique, l'extension du Centre Animation Jeunesse, la création de la manifestation jeunesse Code Forum, pour sensibiliser sur les discriminations, la création d'une pépinière d'entreprises, de la crèche dans le nouveau quartier Renaissance, etc... En somme, nous pouvons être fiers du bilan de notre équipe.

  

PdA : Quelles sont, dans les grandes lignes, les propositions que vous entendrez soumettre aux suffrages de vos concitoyens ?

   

A.S. : En ces temps difficiles pour les Français, nous ferons de la solidarité la priorité de ce mandat. Nous allons continuer à nous battre pour réouverture de la gare de la Médoquine et, à la différence du bus proposé par l'opposition socialiste, avec Alain Juppé, nous réaliserons un tramway desservant le campus et le quartier de Thouars, si les électeurs nous donne la majorité à la C.U.B. (Communauté urbaine de Bordeaux, ndlr). Nous construirons une nouvelle école de musique, avec un des plus grands auditoriums de l'agglomération, pour continuer nos efforts afin de faciliter l'accession à la culture pour tous. Nous lancerons le chantier du stationnement pour faciliter les déplacements des riverains encombrés par les voitures-ventouses, du fait du succès du tramway. Nous continuerons nos efforts pour l'environnement, en nous battant pour que le PLU nous permette de diminuer la hauteur des constructions, pour protéger nos espaces verts et de nouveaux espaces de respiration verte. Nous achèverons la construction de l'école Georges Lasserre. Nous réaliserons tous ces projets en contrôlant les finances de la ville et en nous assurant de ne pas aloudir la pression fiscale subie par les Talençais, déjà trop lourdement taxés par le gouvernement de François Hollande.

  

PdA : Comment les "sentez"-vous, ces élections municipales ? Celle qui vous concerne directement... et les autres ? 

  

A.S. : Je les sens bien, mais rien n'est jamais gagné d'avance ! Nous avons un bilan qui nous rend fier, tant en ce qui concerne la gestion de la ville que sur notre présence au quotidien, à l'écoute des Talençais. Et franchement, je pense que les Talençais réalisent la chance qu'ils ont d'avoir un maire d'un humanisme rare, et dont le dévouement pour sa ville et ses habitants n'est plus à démontrer. Enfin, même si ce n'est pas le principal, et que je ne peux m'en réjouir, c'est la première fois que les Français auront l'occasion de juger l'action de François Hollande et de son gouvernement. La réaction des Français risque d'être cinglante pour le socialistes. Hélas, je crains, comme tous, la tentation pour les extrêmes. Je note tout de même sur le terrain que l'union du centre UDI-MoDem, allié sans ambiguïté avec la droite républicaine, est un signal d'unité bien perçu par les électeurs.

 

PdA : Un dernier mot ?

 

A.S. : Toutes ces « affaires » me font enrager, ce sont d'énièmes coups de canif portés à la démocratie. Certains jouent scandaleusement les intrigants, comme si nous étions dans une serie américaine avec Kevin Spacey. Sauf qu'à la fin, la seule gagnante sera Marine Le Pen. Enfin, évidemment, je tiens à féliciter tous les jeunes UDI, qui ont été candidats par centaines dans toute la France, et tous ceux qui ont fait camapgne pour défendre nos valeurs. Alors, à tous « merde » pour dimanche !

  

Propos recueillis le 21/03/14

Retrouvez Aurélien Sebton sur Twitter, sur son blog...

 

 

  

Merci à toutes et à tous...

Au 21 mars, 24 réponses dont :

6 UMP (25%), 6 PS (25%), 4 FN (17%), 4 UDI (17%), 1 FG (4%), 1 EELV (4%), 1 MoDem (4%), 1 sans étiquette (4%)...

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