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Paroles d'Actu
16 juin 2016

« Nations constitutives du Royaume-Uni : positions et perspectives en cas de Brexit », par Edwige Camp-Piétrain

Le 23 juin, dans une semaine donc, les Britanniques seront appelés aux urnes pour se prononcer sur une question cruciale dont l’issue, qui fait déjà largement l’objet de spéculations, aura à l’évidence des retombées bien au-delà des frontières du Royaume : faut-il rester membre de l’Union européenne ou bien la quitter ?

J’ai souhaité proposer à Mme Edwige Camp-Piétrain, professeur des Universités (elle est actuellement en poste à Valenciennes) spécialiste des questions de dévolution et d’indépendantismes au sein du Royaume-Uni, de nous livrer son sentiment quant à la manière dont chacune des nations constitutives du pays va aborder ce référendum et réagir à son résultat - trop incertain à cette heure pour qu’un pronostic clair puisse être établi même si, on peut l’imaginer, une certaine peur de l’inconnu entretenue à dessein fera peut-être basculer la majorité dans le camp du maintien, in extremis.

Je remercie Mme Camp-Piétrain, qui avait déjà richement éclairé les lecteurs de Paroles d’Actu sur l’affaire du référendum écossais en septembre 2014, pour son texte très instructif et qui a été élaboré, donc, autour de la thématique suivante, posée le 8 juin : « Angleterre, Écosse, pays de Galles, Irlande du Nord : positions et perspectives en cas de Brexit ». Une exclusivité Paroles d’Actu. Par Nicolas Roche.

 

« Angleterre, Écosse, pays de Galles,

Irlande du Nord : positions et perspectives

en cas de Brexit »

par Edwige Camp-Piétrain, professeur des Universités (u. de Valenciennes)

UK EU flags

Source de lillustration : http://www.express.co.uk

 

« Ce sont surtout les Anglais qui veulent quitter l’UE »

Le 23 juin, les Britanniques vont se prononcer par voie référendaire sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Si les critiques à l’égard des institutions européennes sont fréquentes, la volonté de quitter l’UE est nettement plus répandue en Angleterre que dans les trois autres nations, pays de Galles et, surtout, Écosse et Irlande du Nord.

Ainsi, les principaux thèmes de la campagne référendaire ne sont pas perçus de la même manière dans les différentes nations.

S’agissant de l’immigration en provenance de l’UE, ce sont surtout les Anglais qui veulent la limiter, tandis que les Écossais ont tendance à la juger plus favorablement. Les Irlandais du Nord craignent le retour d’une frontière avec la République d’Irlande.

En ce qui concerne l’économie, si nombre d’Anglais pensent pouvoir se libérer des contraintes réglementaires européennes, les habitants des autres nations préfèrent mettre en avant les avantages économiques et sociaux liés à l’adhésion. Quant à la souveraineté, une forte proportion d’Anglais entend la recouvrer en s’affranchissant du joug bruxellois. Les autres nations sont habituées à la partager entre les institutions britanniques historiques, les institutions européennes depuis 1973, et les institutions décentralisées créées à Edimbourg, Cardiff et Belfast en 1999.

« En cas de Brexit, les positions

indépendantistes seraient renforcées »

Ces divergences d’appréciation pourraient se traduire dans les urnes lors du référendum, seuls les Anglais se prononçant en faveur d’une sortie de l’UE. Cependant, étant donné le poids démographique de l’Angleterre, cette décision s’imposerait au reste du Royaume-Uni. Nombre d’indépendantistes écossais ont déjà affirmé qu’une telle situation pourrait justifier un second référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Certains nationalistes en Irlande du Nord ont évoqué un référendum visant à réunifier l’Irlande, ce qui pourrait raviver les tensions communautaires en Ulster. Le vote du 23 juin pourrait donc avoir des répercussions sur l’unité du Royaume-Uni.

par Edwige Camp-Piétrain, le 16 juin 2016

 

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15 juin 2016

Paroles d'Actu a cinq ans...

Texte publié hier, le 14 juin 2016, sur la page Facebook de Paroles d’Actu.

 

Bonjour, toutes et tous.

Demain, donc, Paroles d’Actu aura cinq ans.

Lorsqu’à 26 ans j’ai créé ce site sur la plateforme Canalblog, le 15 juin 2011, c’était avec à l’esprit une idée assez précise, exprimée dans ce slogan que je crois avoir posé lui aussi dès ce premier jour : « La parole à celles et ceux qui l’ont rarement. La parole de celles et ceux qui l’offrent peu à de petites structures. C’est là notre double défi. »

Je souhaitais installer, sans ambition excessive, un petit média indé pour traiter selon ma sensibilité et mes envies propres des questions de politique, d’actu, de société, de culture, etc. Partant de zéro, zéro réseau ; je sais bien que, sans internet, sans les « réseaux sociaux », rien n’aurait été possible.

J’ai pu approcher, au moins par écrit, pas mal de monde... Je ne citerai aucun nom de peur de froisser ceux qui ne le seraient pas. Jeunes engagés ou citoyens impliqués dans la vie de la Cité, artistes de talent, de renom ou en devenir, spécialistes de l’Histoire et de la folle marche du monde, grands témoins des médias... J’éprouve indistinctement, pour chacune et chacun de ceux qui ont pris le temps de répondre à mes sollicitations, une sincère reconnaissance. Je vous salue si, concerné(e), vous lisez ce texte. Parmi ces contributeurs, j’ai une pensée pour ceux qui malheureusement ne sont plus là : Alain de Greef, Gilles Verlant, Micheline Dax. Une grosse pensée, aussi, pour ceux des lecteurs du blog qui eux aussi sont partis trop tôt, dont une personne en particulier, mon père, pour mon plus grand malheur...

Je n’ai jamais eu la prétention de croire que j’avais quoi que ce soit de vraiment original à proposer aux lecteurs. À part mes intro à la première personne, je ne me suis pas mis en avant, je n’en ai ni le goût ni le caractère. La personne qui a des choses intéressantes à dire, c’est l’invité, ça n’est pas moi. Ce qu’on peut peut-être me reconnaître, c’est le choix et la prise d’initiatives, peut-être aussi de poser parfois des questions ou de proposer des sujets intéressants. Sans doute le sont-ils au moins un peu puisqu’à force d’insister, Google News a accepté d’inclure Paroles d’Actu à ses pages « sources ». On pourra me reprocher des maladresses, de ne pas assez « oser », d’être trop « mainstream » et pas assez innovant parfois : celui qui le fera aura raison.

Ces cinq années auront été, pour ce qui concerne le blog, émaillées de moments de grande satisfaction - quand on reçoit le mail si ardemment désiré - mais aussi, trop souvent, de vraies frustrations. Quand on se rend compte que l’interview à laquelle on tenait ne se fera plus. Surtout, quand on découvre que l’article récemment mis en ligne ne suscite que peu de commentaires. C’est une difficulté qui touche beaucoup d’auteurs en ligne, y compris des gens qui fournissent un travail et ont des choses bien plus intéressantes à dire que moi. C’est la loi du genre, il faut faire avec... ou sans.

Je ne sais pas, honnêtement, si j’ai ou non un lectorat fidèle. S’il existe il se manifeste très peu ce qui est frustrant et regrettable.

Je ne sais pas, à ce jour, où des questionnements perso de plus en plus prégnants se font sentir, si je vais continuer l’aventure Paroles d’Actu. Il est de ces moments où l’on se sent à la croisée de chemins. J’en suis là. Ce travail de cinq années présente-t-il un intérêt objectif ? Se peut-il qu’il intéresse quelqu’un pour la perspective, peut-être, d’une aventure en commun qui aurait sans doute pour moi, à ce stade, quelque chose de salutaire ?

Ce que je sais, c’est qu’à ce jour, j’ai encore envie d’y croire. Si vous avez aimé lire quelque chose sur ce blog, si vous avez apprécié d’y participer, alors, c’est le moment de le dire. Ici. Maintenant. Je le dis sans me forcer avec toute l’humilité du monde : j’ai besoin de vous. De vos retours. La suite, si suite il doit y avoir, dépendra en grande partie de vous. De votre présence et du soutien que vous témoignerez à ce blog qui est le vôtre, Paroles d’Actu.

Merci.

Nicolas Roche

Paroles d'Actu
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