Dans quelques jours, l'identité du colistier de Mitt Romney sera connue. Son profil pourra-t-il booster la campagne du candidat républicain à la Maison Blanche ? Il faut dire que pour l'instant, l'ex-gouverneur du Massachusetts est loin d'avoir gagné son duel avec Barack Obama... Jugé trop "liberal" par les conservateurs, pas assez crédible par les centristes, trop inconsistant par à peu près tout le monde, "Flip-flop Mitt" peine à convaincre, et en tout cas à séduire. Alors, certains se prennent à rêver, au "Grand Old Party". On rêve d'un passé glorieux, celui d'un temps où le champion s'appelait Ronald Reagan. Lors de la campagne de 80, était-il vraiment convainquant ? Après tout, celui qui allait devenir son colistier lors de la convention, le futur vice-président Bush, disait de son programme économique, lors de la campagne des primaires, qu'il tenait du "vaudou". Niveau séduction, par contre, Reagan est le maître. L'ancien acteur, que l'on surnommera bientôt "The Great communicator", s'adresse lors d'un débat avec le président sortant Carter à une Amérique frappée par l'inflation, le chômage, les échecs diplomatiques, une Amérique rongée par les doutes. "Vivez-vous mieux qu'il y a quatre ans ?" Il triomphe dans les urnes. C'est le début de la Reagan Revolution. Deux grands axes : la libération de l'économie, et le renforcement militaire. À la fin de la décennie, le blog de l'Est s'effondre. L'inflation est jugulée, l'économie semble dynamique, l'Etat en retrait. L'Amérique croit de nouveau en sa bonne étoile. La morosité des années 70 n'est plus de mise. On dirait bien qu'"America is back !" Auprès des conservateurs, le mythe Reagan est né.
J'ai réalisé ce dossier en 2004, juste après la mort de Reagan. J'avais 19 ans, à l'époque. J'étais assez intrigué, pour ne pas dire fasciné, par le personnage de Reagan, par ce qu'il incarnait. Les réponses qui suivent proviennent pour l'essentiel de témoignages de conservateurs américains, politiquement proches de l'ex-président défunt. Mes questions touchent également à la guerre d'Irak, alors que les tensions demeurent vives entre les Etats-Unis et la France. À l'élection de novembre 2004. Et, je le suggérais à l'instant, à la France. Mes conclusions de l'époque manquent sans doute un peu de distance. Je reste très intrigué par le personnage, et les trois grands points de bilan que j'ai cités plus loin sont réels. Mais les années Reagan, c'est aussi l'explosion des inégalités et des déficits publics. Deux gros points noirs devenus maladies chroniques de l'Amérique, personne ne le nierait aujourd'hui. Nous sommes en 2004. Reagan vient de mourir. Voyage dans le monde des conservateurs américains. Un document qui ne cherche pas à faire la part des choses, mais qui donne la parole, simplement, naturellement, à des hommes, à des femmes qui expriment leurs convictions sincères. Des paroles toujours d'actu et qui, au-delà des caricatures, méritent d'être entendues. J'ai volontairement omis d'y inclure le témoignage d'Eusebio A., un homme très cultivé et dont le témoignage, très long et élaboré, méritera certainement une publication, dans un autre cadre... À partir de maintenant, tout le texte est "d'époque". Bonne lecture. Phil Defer DOCUMENT
RONALD REAGAN
UNE PASSION AMERICAINE

(Photo : Ronald Reagan Presidential Libary)
Le 5 juin 2004, à la veille des cérémonies commémoratives du Débarquement allié de 1944 en Normandie, le monde apprenait une triste nouvelle. Ronald Reagan, l’homme qui fut acteur à Hollywood, Gouverneur de Californie puis Président des Etats-Unis de 1980 à 1988, venait de mourir après s’être battu pendant plus de dix ans contre la maladie d’Alzheimer. Il avait 93 ans. A l’annonce de son décès, que l’on disait imminent, les leaders du monde entier ont rendu hommage au 40ème Président des Etats-Unis, sans aucun doute l’un des plus charismatiques, à l’unanimité. George W. Bush, John Kerry, George Bush Senior, Bill Clinton, Mikhaïl Gorbatchev et bien d’autres ont rendu hommage à l’ancien chef d’Etat.
J’ai voulu savoir ce que le peuple américain retenait du président Reagan. Pour cela, je suis allé sur un site qui lui était consacré, site où les messages de sympathie ont afflué depuis l’annonce de la mort de "Ronnie". J’en ai lu un grand nombre et j’ai contacté par mail quelques personnes dont j’ai trouvé les témoignages les plus touchants, émouvants et symboliques, auxquelles j’ai soumis un questionnaire, consacré en large partie à l’événement mais également à d’autres sujets intéressants d’un point de vue américain (pour l’essentiel). Voici les réponses de toutes celles qui ont eu la gentillesse de me répondre.
Les questions et les réponses ayant été rédigées en anglais, j’ai traduit toutes les réponses (à une exception), de façon donc parfois approximative mais toujours le plus fidèlement possible à ce qui représentait la réalité des témoignages d’après moi. Les traductions ont été très longues et parfois très difficiles et j’ai donc parfois dû interpréter certaines phrases, espérant qu’il s’agissait bien de ce qu’a voulu dire la personne.
QUESTIONNAIRE
Que représentait Ronald Reagan pour vous ? Selon vous, quel héritage a-t-il laissé à l’Amérique ?
Que pensez-vous de George W. Bush ? Aura-t-il votre soutien en novembre prochain ?
Que pensez-vous de la guerre en Irak ?
Qu’évoque la France pour vous ?
REACTIONS
(PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DE RECEPTION)
7 juin (2004)
Edwin C.
Retraité de la Police montée royale canadienne
Alberta, CANADA
(…) Je suis un citoyen canadien et je n’ai par conséquent pas le droit de vote pour les élections américaines. J’ai servi dans la Marine canadienne entre 1976 et 1980, juste avant l’élection de M. Reagan. En ce temps-là, Pierre Trudeau était le Premier ministre du Canada. Trudeau n’a jamais aimé l’armée et quoi que ce soit que l’on pouvait associer à l’aile droite.
A l’élection de Reagan, j’ai vu un visionnaire qui par la suite remettrait les Soviétiques à leur place, avec l’aide d’une autre visionnaire, Margaret Thatcher. J’ai souvent souhaité que l’un deux ou les deux soient Canadiens.
Si j’étais un citoyen américain, je soutiendrais très certainement Bush, et je soutiens de tout mon cœur la guerre en Irak.
Mon opinion de la France. Difficile de dire cela de façon concise. Si vous connaissez un peu le Canada, vous savez que les deux cultures fondatrices du pays, le protestantisme britannique et le catholicisme français, se battent ici depuis plus de 300 ans. Comme les membres de ma famille, des deux côtés, sont des Irlandais protestants et des Orangistes (Ordre protestant anti-catholique et anti-francophone, ndlr) de longue date, vous pouvez deviner de quel côté je me place politiquement…
Ryan V.
Etudiant
Caroline du Sud, U.S.A.
(…) Je suis divisé concernant la guerre en Irak. Je suis d’un côté heureux pour le peuple d’Irak qui a été libéré d’une dictature et a maintenant l’opportunité d’instaurer une démocratie et de s’autogérer. Mais je pense d’autre part que nous autres Américains avons été bernés par un manque d’informations. De plus, j’ai, comme le reste du monde, été dégoûté par les images récemment révélées de la prison d’Abu Graib.
Concernant votre question sur l’élection, à savoir si je voterai pour George W. Bush ou non, et bien j’ai tendance à pencher vers Kerry, simplement à cause de la manière déplorable dont a été gérée la guerre. Egalement, je ne me souviens pas dans l’histoire récente d’une situation où l’Amérique a été autant haïe et notre président autant décrié qu’aujourd’hui. Une réélection de Bush ne ferait que conduire à plus d’agressivité et d’agressions envers les USA. Mon espoir est que John Kerry pourra réparer quelques-uns des liens internationaux si chers aux Etats-Unis. C’est une condition cruciale au succès de l’Amérique dans le futur.
Le Président Reagan personnifiait un sentiment de fierté et de patriotisme en Amérique. Il nous manquera beaucoup. Je suis encouragé par votre intérêt dans la politique américaine et j’espère vous avoir éclairé sur ce qui je pense représente la majorité de l’opinion américaine.
Richard T.
Marine américain
Caroline du Nord, U.S.A.
Phil,
J’apprécie beaucoup l’email que vous m’avez envoyé. Ronald Reagan fut un grand Président, mais plus important encore, il fut un grand homme. Je suis heureux de voir que vous pensez tant de bien de notre ancien Président et des Etats-Unis.
Pour moi, le Président Reagan a représenté le calme durant une période de chaos. Il a restauré la confiance que les Américains avaient perdu durant les présidences précédentes. L’Amérique pouvait enfin être fière à nouveau. Il était l’homme parfait dans le temps et le lieu. La seule chose, je pense, que nous pouvons faire pour perpétuer l’héritage de M. Reagan, c’est de continuer à prêcher la liberté et toutes les grandes valeurs qui ont fondé l’Amérique.
Ce que je pense de George W. Bush ? Il est un homme décent mais il est pris dans des moments difficiles. J’espère seulement que ses intentions sont justes et qu’il se soucie vraiment des principes dont il parle continuellement dans ses discours. Je suis un Marine américain and j’ai passé quelque temps au Moyen-Orient, et je vais bientôt y retourner, ce est une très bonne raison pour laquelle je suis très attentif à sa politique, mais dans le même temps j’ai confiance dans le fait qu’il sait ce qu’il fait. Il est difficile de parler des élections de novembre. Bush est sans doute le meilleur pour le poste, cela parce que je n’ai pas confiance en Kerry.
A propos de la guerre en Irak, étant directement impliqué, je ne veux personnellement pas y être. La guerre avec l’Irak semblait nécessaire. Maintenant que nous sommes impliqués, il est très difficile de se sortir de la situation actuelle. Je suis troublé de savoir qu’il y a tant de gens à travers le monde qui nourrissent pour le peuple américain une haine absolue.
La France est un pays merveilleux. Les relations que l’Amérique entretient avec la France sont très bonne. "The French Legionnaires kick ass" !
Ronald L.
Retraité
Tennessee, U.S.A.
Je vais faire de mon mieux pour passer en revue les points fondamentaux de ma vision de l’Humanité et de notre Terre.
Cela est vrai, j’ai admiré Ronald Reagan depuis ma tendre enfance. Une des raisons est peut-être que nous partagions le même prénom, mais la raison principale qui m’a fait aimer cet homme fut sa capacité à surpasser les difficultés et à tenir la plupart de ses promesses. J’ai été élevé sous la règle d’or "Traite les autres comme tu aimerais que l’on te traite". Ronald Reagan n’a jamais eu à servir le peuple des Etats-Unis, mais il avait pour vision d’améliorer le mode de vie ("way of life"), pas seulement pour les Américains mais aussi pour le reste du monde. Nous savons tous les deux que toutes les espèces vivantes ont besoin de nourriture, d’eau, de protection contre l’environnement et d’un ensemble de choses nécessaires à notre survie sur Terre. Partager avec les autres conduit à une harmonie avec soi-même. L’égoïsme n’a jamais rien apporté de bon. Les ressources mondiales sont abondantes dans certaines parties de la planète, et d’autres coins souffrent du manque d’un commerce nécessaire.
La démocratie américaine a été fondée par nos ancêtres. Leurs principes généraux étaient la protection, la civilisation et l’éducation du peuple. Je pense que M. Reagan a fait un excellent travail pour la Californie et les Etats-Unis en tant que notre 40ème Président. Le monde est devenu bien plus sûr, et durant son service, le calme et la paix se sont imposés. La satisfaction de voir se terminer la Guerre Froide fut célébrée dans le monde entier.
Certains de nos présidents héritent des fruits du travail des présidents passés. C’est un travail très dur d’être un bon président, et un plus gros travail encore d’être juste aux yeux de tous. George W. Bush a essayé de montrer une société qui se préoccupe de ce qui se passe dans le monde. Peut-être qu’une guerre ne résout rien, mais quand la diplomatie ne fonctionne pas, la guerre est parfois la seule alternative. La situation en Irak nous a échappé il y a de nombreuses années, avant même que George Bush père ne devienne président. N’est-ce pas choquant de se dire que vous et moi, nous nous levons le matin, allons travailler et rentrons ensuite le soir pour se relaxer et être en famille… Nous avons été éduqués pour essayer d’aider les autres. Et il y a les extrémistes, les radicaux… Ces gens se lèvent et étudient comment détruire les sociétés en assassinant, volant, et causant le chaos à travers la planète… Je pense que l’Amérique a fait un pas en Irak avec un fort soutien pour aider ce pays à se débarrasser de la tyrannie. La publicité faite par le traitement par certains Américains des prisonniers irakiens n’est pas l’Amérique… C’est une honte de voir que quelques uns de nos concitoyens aient pu faire cela… L’Amérique a toujours été leader mais jamais oppresseur. Si un jour nous devenions une dictature, ce serait contre-nature. Nous sommes une nation de partage, de compassion. Je suis fier d’être ici, et je me sens bien et en sécurité en Amérique.
Je ne sais pas grand chose de la France… Je sais que votre nation nous a donné la Statue de la Liberté, un grand symbole de paix pour chacun qui a l’honneur de la voir en personne. Vous et mois partageons sans doute les mêmes buts dans la vie. La vie est aussi bonne que nous la faisons. La rendre meilleure est bon. La rendre pire nous fait tous perdre.
Que Dieu vous bénisse, et Dieu bénisse votre nation.
(…)
(autre mail)
Je pense que les visions de M. Reagan faisaient partie des lignes que la plupart des Américains voulaient voir développer dans le monde. Une meilleure amitié avec les nations appauvries. La protection des valeurs communes de la vie pour ceux affectés par le Mur de Berlin. Il était un vrai chef, et pas un dictateur.
Je crois que la pire chose qui soit arrivée depuis 1969 est le terrorisme international. Les méthodes idéologiques des terroristes seront toujours contraire à la valeur du partage de la vie, au lieu de l’enlever. Evidemment, il peut y avoir une sorte de jalousie associée à leurs sentiments terroristes. J’ai été élevé en Amérique, pour apprendre sur la vie et les gens, avoir une éducation dont j’ai pu fixer moi-même les limites, travailler et avoir une vie agréable, soutenir ma famille, partager mes sentiments, suggérer, comparer, protéger, bref être tout simplement un véritable être humain aux yeux des gens… et s’il est une chose que l’Amérique valorise, c’est la liberté. Nous sommes tous ensemble dans ce monde. Pourquoi ne pas partager les informations et l’amitié ? Je me sens désolé pour les jeunes enfants terroristes. On leur apprend à haïr et à tuer. Il ne sont pas nés comme cela instinctivement. Ce n’est pas la faute des enfants mais celles des adultes qui les ont guidés à agir ainsi. Nous avons besoin de demander aux terroristes la réelle raison de leurs actions. Les Américains sont un peuple généreux, et ce qui semble tromper les autres pays à propos des Américains corrompus, égoïstes et impérialistes n’est… qu’une illusion. Notre démocratie dépend de notre capacité à travailler ensemble, même si nos idées peuvent être différentes, nous allons toujours de l’avant. Nous ne sommes pas parfait mais faisons preuve de la meilleure volonté.
Encore une fois, merci pour votre soutien pour notre 40ème Président, Ronald Wilson Reagan. Son esprit sera toujours avec nous…
Patricia G.
Mère d'un soldat américain tombé en Irak
U.S.A.
Phil,
Je pense que Ronald Reagan fut le plus grand Président de ma vie. Plus important encore, il était un homme bon. J’ai 49 ans, j’ai donc "connu" beaucoup de présidents.
A propos de l’Irak, c’est très difficile. J’ai beaucoup de sentiment à ce sujet, certains étant en conflit.
Mon fils était dans la Garde Nationale de Floride, pas dans l’armée régulière. Il était également étudiant, à l’Université du Sud de la Floride, à Tampa. Il avait 23 ans. Il était en classe un jour, puis s’est retrouvé en Irak le jour suivant. Dans une de ses lettres, il disant qu’il voyait là bas de nombreux enfants mourant de faim, parce que la nourriture était stockée et distribuée en petites quantités, une façon pour Saddam de contrôler son peuple. Il disait que si sa présence en Irak pouvait permettre qu’un enfant de moins ne meure de faim, alors cela en valait la peine.
Il était mon unique fils, mon bébé. Pour moi, les Irakiens ne valaient pas la vie de mon fils, lorsque l’on voit qu’un si grand nombre d’entre eux ne font rien pour s’aider eux-mêmes.
Patricia F.
Sans emploi
Caroline du Nord, U.S.A.
(…) Pour moi, Ronald Reagan représente la véritable signification des valeurs de notre pays. Il était totalement pour le peuple, il aimait l’Amérique et voulait la voir prospérer. Il fut à l’origine de la fin de la Guerre froide, et ce sans que le moindre coup de feu ne soit tiré. Il fut également à l’origine de la chute du Mur de Berlin. Il a tenu toutes les promesses qu’il avait faites lorsqu’il s’est présenté à la présidence. Aucun autre président ne s’est tenu à ses promesses. Il fut le meilleur président que notre pays ait eu. Lorsqu’il a quitté son poste, j’ai pleuré toute la journée.
Si je soutiendrai Bush en novembre ? Oui ! Il n’est pas responsable de ce qui est arrivé à l’économie. Si les attaques terroristes du 11 septembre 2001 n’avaient pas eu lieu, nous nous porterions très bien. Le seul problème que je retiendrai est la tendance à la délocalisation de certaines activités et donc de l’emploi. Mais Bush n’est pas responsable. Ce sont les compagnies qui font cela, pour ne plus avoir à payer de taxes.
Concernant l’Irak, j’ai soutenu le fait d’avoir fait quitter le pouvoir à Saddam, et la mort de ses fils, mais je pense que nous avons besoin de nous retirer maintenant, et de laisser les Irakiens gérer leur pays eux-mêmes. Ils veulent juste continuer à tuer nos hommes parce qu’ils ne veulent pas de notre présence, c’est pourquoi nous devons nous partir.
Je n’ai aucun problème avec la France. Je pense qu’il s’agit d’un grand pays, et je rêverais de voir la France.
Sandi S.
Artiste
Georgie, U.S.A.
(…) Bien sûr, comme vous le savez, il y a eu des tensions ces derniers temps entre les gouvernements français et américains, mais ce n’est pas la faute des peuples français et américains. Par conséquent, je n’ai aucun mauvais sentiment envers la France et son peuple, pas du tout. Nous sommes amis depuis tant d’années, n’est-ce pas ?
Je suis honorée que vous m’ayez choisie pour répondre à vos questions, et je vais être aussi honnête que possible.
Pour moi, Ronald Reagan représentait la force de l’esprit, qui a permis aux Etats-Unis de devenir ce qu’ils sont devenus. Il représentait également notre foi en tant que peuple en Dieu, et tout ce qu’un peuple peut faire avec de la foi.
Le plus parfait héritage serait de perpétuer sa vision pour notre pays et pour le monde.
Bien que M. Bush ait fait un certain nombre de choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord, je pense qu’il est également un homme de foi et de force, et oui, je le soutiendrai en novembre, parce qu’il est la force dont nous avons besoin en temps de guerre.
La plupart des gens, y compris aux Etats-Unis, ne reçoivent pas les informations nécessaires pour se forger une opinion réfléchie concernant la guerre en Irak. Je suis très politisée dans mon esprit, et j’ai lu d’autres sources qui disaient que la guerre était la bonne chose à faire. Je suis triste que nous ayons dû aller en guerre, mais maintenant que nous y sommes, nous devons rester et la terminer afin que l’Irak ne retombe pas à nouveau dans de mauvaises mains. Quand les tanks nazis défilaient sur les Champs-Élysées, les Etats-Unis ont pleuré avec la France, mais nous savions que nous devions rester en Normandie pour empêcher les Nazis de prendre Paris à nouveau. Maintenant, nous sommes partis, et la France est à nouveau un grand pays. C’est ce que nous devons faire pour l’Irak.
Nous ne voulons pas envahir des pays. Nous devons protéger nos amis.
Pour moi, la France évoque les balades dans les rues de Paris, Brest, Lyon…
Visiter Bordeaux, aller dans un café de rue, manger des escargots avec du beurre et du vin ! Comme je l’ai dit, politiquement, je n’ai aucun problème avec le peuple français. On doit toujours faire ce qui est le meilleur pour tous, non ?
D’ailleurs, mon prénom français est Diane !
Corey T.
Conceptrice mécanique
Minnesota, U.S.A.
Bonjour Phil,
Merci pour votre gentil mail. Je suis sure que nous ressentons tous de la tristesse à cause du décès du Président Reagan. J’ai une vingtaine d’années, mais je me souviens bien de lui. J’ai été élevée dans un foyer démocrate, mais j’ai toujours respecté cet homme pour ce qu’il représentait ainsi que pour ses choix et l’exemple qu’il a instauré pour nous, les jeunes.
Je pense que l’Amérique va apprendre que les valeurs morales de la famille et de la décence sont toujours présentes. Cela se perd parfois dans cet âge de glamour, etc… Je pense qu’il avait une façon par la communication, un don, qui lui permettait d’atteindre des gens qui d’ordinaire ne l’auraient pas été. C’est pourquoi je pense qu’il ne sera jamais oublié.
Concernant le Président Bush, je pense que l’Amérique a besoin d’un changement de leadership. Il a su nous guider durant des temps obscurs, mais je pense qu’un changement sera meilleur. Je soutiendrai donc John Kerry comme nouveau président.
La guerre en Irak sera bientôt terminée, je l’espère comme tous les peuples du monde. Je pense qu’elle était justifiée par le terrorisme omniprésent dans notre monde et le besoin de le combattre. Je prie chaque nuit pour que cela s’arrête bientôt et que la paix soit restaurée partout sur la planète.
J’ai toujours voulu visiter la France. Je suis fière que la France nous ait donné la Statue de la Liberté. Le pays en lui-même paraît très beau dans les livres que j’ai lu, par l’art et les sites historiques. J’aime la façon de parler des Français, j’aimerais un jour pouvoir parler français couramment.
Meilleurs vœux, de paix et d’amitié.
Daniel T.
Vendeur, écrivain
Kentucky, U.S.A.
Merci pour vos gentils commentaires. Je savais que ce jour allait arriver, mais comme beaucoup, cela m’a réellement beaucoup frappé très durement (et cela continue), plus que je ne le pensais. Je serai heureux de vous répondre.
Pour moi, Ronald Reagan représentait le meilleur de l’Amérique. Il a commencé pauvre, avec une situation familiale pas si parfaite que cela. Pourtant, il a été capable d’avoir une éducation, puis de se frayer un chemin dans le monde de la radio. Ensuite, il y a eu les films (c’était son rêve). Vers la fin de sa carrière, il a rencontré Nancy (sa femme, ndlr), et ils sont tombés amoureux. Leur romance et leur amour continu l’un pour l’autre était extrêmement touchant, un modèle.
Il est devenu confiant dans ses idées du monde, et a toujours su qui il était jusqu’au jour de sa mort. Pour moi, il représentait ce qu’un homme américain devrait être : fort, charismatique ("rugged good looks", pas de certitude sur la traduction, ndlr), confiant, un homme de foi, courageux, et qui ne recule jamais devant ce qui est juste. Son héritage sera de trois ordres :
Il fut la force conductrice du renouveau de l’esprit de l’Amérique. Durant les deux décennies précédentes, l’Amérique (pour des raisons diverses) avait en effet perdu de son âme. M. Reagan n’acceptait pas cela. Il a remis au goût du jour l’amour de la patrie et la fierté d’être Américain, partiellement grâce à sa volonté de toujours mettre en valeur le pouvoir des individus sur celui de l’Etat.
Il a donné un nouveau souffle à l’économie américaine. Il a fait exactement comme JFK en son temps, en donnant aux gens plus de contrôle sur leur argent. Lorsque les gens ont plus de contrôle sur leur argent et qu’ils l’épargnent ou le dépensent, cela renforce l’économie. Pour chaque bien ou service payé, de la richesse est alors créée et un travail est sécurisé ou créé. Cela a créé un cercle vertueux, toujours croissant. Il a favorisé l’ouvertures de portes, et nous autres Américains l’avons suivi. George W. Bush a fait de même.
Il restera enfin dans nos mémoires pour avoir détruit l’Empire soviétique sans aucun tir. Il savait dans son cœur que l’Union soviétique était vouée à l’implosion. Vous ne pouvez pas enfermer indéfiniment les hommes et les femmes, il y a forcément un moment où ils se révoltent pour la liberté. Il croyait en la paix par la force. Les Soviétiques n’ont pas pu tenir le rythme qu’il leur a imposé (notamment concernant la course aux armement, ndlr).
Comme Reagan, je pense que George W. Bush restera dans l’Histoire comme un grand président. J’ai apprécié l’homme depuis qu’il est devenu pour la première fois Gouverneur du Texas. Lorsque je l’ai vu gagner sa première bataille électorale, j’ai su qu’un jour il deviendrait Président. J’ai voté pour lui en 2000 et je voterai à nouveau avec entrain pour lui en 2004. Il me rappelle énormément Reagan, et, comme l’Histoire se répète souvent, il doit faire face à nombre de défis auxquels Reagan a dû faire face : une gauche extrême (jusqu’à la trahison parfois), la guerre contre le terrorisme (à mettre en rapport avec la guerre de Reagan contre le communisme), et, comme toujours, l’économie. Comme Reagan, Bush est un homme de principes et de foi, cela ne fait aucun doute. Je désapprouve Bush sur le montant des dépenses occasionnées et sur quelques unes de ses politiques domestiques, mais il a mon soutien concernant le leadership, la guerre contre le terrorisme et l’économie.
Je pense que la guerre en Irak devrait avoir eu lieu environ dix ans plus tôt. (…)
Nous aurions dû finir le travail en 91. Je soutiens la guerre en Irak à 100%. Je crois que tous les peuples (pas seulement les riches blancs, comme la gauche le pense) ont droit à la liberté. Saddam oppressait son peuple, il avait (ou a) des armes de destruction massive (je pense que ce qu’il avait est caché en Irak, et d’autres ont été transportées en Syrie), et il était une base potentielle pour des opérations terroristes. Je pense et j’espère que ça ne s’arrêtera pas là. Pour réellement résoudre le problème du terrorisme, il va falloir s’occuper de l’Iran, de la Syrie, du Soudan. Je crois que certaines personnes ont peur d’appeler ceci tel que c’est, la 3è Guerre mondiale.
La France est un pays qui je crois sera toujours notre allié. Toutefois, j’ai été extrêmement déçu par le gouvernement de France, par leur implication dans le scandale du programme "pétrole contre nourriture" et le fait qu’il ne nous ait pas soutenu sur l’Irak. Je ne blâme pas les Français, mais je désapprouve les principes de votre gouvernement actuel.
Michael R.
Manu.
Caroline du Nord, U.S.A.
J’apprécie vos gentils mots et le respect que vous avez montré envers non seulement un grand Américain, mais également un grand être humain, Ronald Reagan.
Je serai heureux de vous répondre, de mon mieux.
Le Président Reagan, pour moi, représentait de toute façon, avec une absolue détermination, l’idée que les Américains devaient réaliser à quel point ils étaient chanceux de vivre dans ce grand pays, mais surtout d’être libres. Il est difficile pour moi d’exprimer par des mots, le sentiment de fierté qu’il a redonné à notre pays. Le Président Carter (prédécesseur de Reagan, de 1977 à 1981, ndlr) était sans doute un homme bon comme cela a toujours été le cas à la Maison Blanche, mais il n’était simplement pas un Président. Durant et à la fin du mandat de Jimmy Carter, le pays avait glissé dans une situation de malaise. Nous avions même un index de misère pour documenter à quel point les choses s’étaient dégradées. Notre armée avait été décimée, à la sortie du Vietnam, nous n’étions plus une armée que dans un seul domaine, plus aucune force de dissuasion conventionnelle à proprement parler, nous ne dépendions que de la Destruction mutuelle par le biais des missiles intercontinentaux et des bombardiers SAC. J’ai grandi sous le nuage d’une dizaine de milliers de têtes nucléaires soviétiques pointées sur mon pays, avec la conscience que mon pays en avait approximativement le même nombre, pointés sur l’Union soviétique. Nos destins collectifs dépendaient du moins stable de cette paire, le maillon faible pour faire une paraphrase.
Les Iraniens avaient pris 52 otages américains et le pays était incapable de faire quoi que ce soit à ce sujet. J’avais 12 ans en 1980, l’année où le Président Reagan a été élu pour son premier mandat. C’était drôle, nous pouvions penser qu’un homme de 69 ans lorsqu’il est entré en fonction se serait aliéné la jeunesse, mais je me souviens que nous avons parlé de lui en études sociales, et tout le monde était derrière lui. Il nous disait que les jours les plus glorieux de l’Amérique étaient devant elle, pas derrière, il nous a permis d’être fiers d’être américains à nouveau. L’Iran, craignant le "cow-boy", libéra les 52 otages retenus pendant 444 jours, immédiatement après la prise de fonction du Président Reagan. Durant les années Reagan, le patriotisme a atteint des sommets. Son épouse Nancy a rendu son prestige à la Maison Blanche, et j’ai un souvenir très particulier du 4 juillet 1986, lors de la réouverture de la Statue de la Liberté pour son 100ème anniversaire, un présent spécial de votre pays au mien. Quand il a quitté le poste, le monde était plus sûr. Le Mur de Berlin allait bientôt tomber et le Communisme s’effritait peu à peu pour ne devenir plus tard qu’une page de l’histoire. Les enfants qui grandissent aujourd’hui ne savent pas ce que cela fait de vivre dans un monde en présence d’un régime dont le leader avait revendiqué à l’ONU qu’il nous enterrerait tous (Nikita Khrouchtchev en 1956, ndlr). Je suis heureux de savoir que ma nièce n’aura pas ce souci.
Je pense que l’Amérique restera fidèle aux valeurs prônées et défendues par le Président Reagan.
La nation a créé le gouvernement fédéral, pas l’inverse. Je pense que nous réaliserons l’importance de maintenir une défense nationale forte, et par-dessus tout, l’importance de rester optimistes. J’espère qu’un jour il y aura à Washington D.-C. un monument qui lui sera dédié, à lui et à son héritage.
J’aime le Président Bush et j’essaie de le soutenir autant que faire se peut. Je pense qu’il a réalisé un très bon travail, en ayant eu à gérer plus de difficultés que n’importe quel autre président dans la mémoire récente. L’élection serrée de 2000 et les défis qui ont suivi avec l’incertitude des résultats ont fait tomber notre confiance à l’aube de 2001. Les choses commençaient juste à se normaliser et à s’améliorer lorsque survinrent les attaques terroristes du 11 septembre. Nous avions, en tant que pays, ainsi que nos dirigeants, ignoré le terrorisme pendant trop longtemps, et il est venu nous frapper à nouveau d’une façon sans précédent. 1993, une bombe explose au World Trade Center. Les explosions des ambassades en Afrique et contre l’U.S.S. Cole en octobre 2000. Toutes ces attaques ont été organisées par Oussama ben Laden et ses lieutenants, et toutes ces attaques n’ont eu droit qu’à des réponses très limitées de la part des Etats-Unis. Ben Laden pensait que nous étions des cibles faciles et dociles, mais il n’avait pas compté avec la détermination du Président Bush. C’est ce moment qui a défini sa présidence. La guerre contre le terrorisme continuera dans l’avenir. Et, même si nous ne pouvons pas espérer de stopper chaque nouvelle tentative d’attentat, nous pouvons tout de même dire que les Etats-Unis et le monde sont plus sûrs depuis ce qu’il s’est passé en Afghanistan et en Irak.
Les gens disent que la guerre en Irak était pour le pétrole, ils disent qu’elle était basée sur des renseignements défaillants concernant les ADM, ou encore que le Président Bush voulait juste faire payer à Saddam pour avoir voulu attenter à la vie de son père peu de temps après qu’il ait quitté [la Maison Blanche], en 1993. Pour moi, c’est vraiment une question d’Etat de droit. Saddam avait accepté, à la suite de l’opération Tempête du Désert, en 1991-92, de démilitariser le pays et de détruire ses ADM et autres SKUD qui avaient été tirés sur des innocents en Israël durant la guerre. Les inspecteurs de l’ONU surveillaient le respect de ces accords. Mais Saddam a essayé de cacher ces armes interdites, de tromper les inspecteurs et d’autres coups bas. L’ONU a alors passé résolution après résolution pour condamner puis autoriser l’autorisation de la force. Chaque résolution lui laissait un peu plus le champ libre. Il a finalement pensé qu’il pouvait relever la tête et a expulsé les inspecteurs d’Irak en 1998.
Nous avons trouvé un grand nombre d’armes interdites. Nous commençons à reparler de ces ADM et à trouver des preuves sur l’endroit où elles ont été transportées. Les combats dont vous entendez parler aux informations sont en premier lieu le fait d’étrangers affiliés à Al Qaida. Nous subissons des pertes, c’est vrai, mais ce sont eux qui prennent le gros des pertes. D’après ce que j’ai entendu de la part d’amis de retour d’Irak, le peuple irakien est très pro-américain et est très heureux d’avoir été libéré de la tyrannie de Saddam et de ses bouchers. Je pense que l’Histoire dira que c’était la bonne chose à faire.
Ce que la France évoque pour moi ? Question difficile ! Historiquement, la France et l’Amérique ont toujours été très proches. La République française est basée sur notre Constitution. Durant la Première guerre mondiale, les Américains ("Yanks") se sont battus aux côtés des Français et des Anglais contre les Allemands. Durant la Seconde guerre mondiale, nous avons aidé à la libération de la France et mis fin à la menace nazie. Dans les années 1950, nous avons soutenu les troupes françaises en Indochine avec de l’argent et des armes. Après le retrait français de la région, nous sommes intervenus dans les années 1960, dans ce qui s’appelait désormais Vietnam. La France a été et reste un allié loyal de l’OTAN. Elle a été en désaccord avec les USA sur l’Irak, ce qui arrive de temps en temps. Le couple le plus loyal a des désaccords de temps en temps. Je sais qu’après la décision française de ne pas s’impliquer en Irak, il était à la mode d’attaquer le peuple français. Personnellement je n’ai pas de problème avec le peuple français. Je pense que le Président Bush sait également faire la part des choses. J’espère simplement que vous serez attentifs à ce que disent les médias. Un grand nombre de choses qui sont dites par les médias américains sont des demi vérités destinées à desservir le Président Bush, simplement parce qu’ils ne sont pas d’accord avec lui.
Paul F.
Technicien informatique, propriétaire d'entreprise
New York, U.S.A.
(…) J’ai 30 ans, j’avais donc 7 ans lorsque Reagan est arrivé à la Maison Blanche en 1981. Je suis heureux de voir des Européens rendre hommage à Reagan. Si je devais faire une liste des trois plus grands présidents de tous les temps, je dirais que Reagan serait n°2, derrière George Washington, le père de mon pays. Sa mort m’a vraiment contrarié toute la journée de samedi, lorsque je l’ai apprise aux informations. Ronald Reagan a fait de moi le conservateur que je suis aujourd’hui. Mon premier souvenir de lui correspond au jour où on lui a tiré dessus. Je me souviens l’avoir regardé se lever, comme si de rien n’était, et marcher vers l’hôpital. En tant qu’enfant, je l’avais alors placé à un niveau supérieur, presque divin. Il semblait ne pas avoir été plus choqué par cela de l’évènement. L’homme qui représentait l’Amérique venait d’être pris pour cible, et s’était relevé encore plus fort ! Pour un petit garçon, cela m’a fait [symboliquement] prendre conscience que personne ne pourrait nous abattre, en tant que pays. Nous pourrions être touché mais nous resterions debout, fort et en continuant de faire ce qui doit l’être. De plus, mon père me parlait de mon grand-père que je n’avais jamais connu, qui s’était battu en tant que "Ranger landing" en Normandie. Il est mort quelques années avant ma naissance, il avait survécu à la guerre. Mon père m’avait dit que mon grand-père lui avait dit qu’il s’était battu à la guerre pour que les générations futures n’aient pas à le faire. Reagan était un peu notre grand-père à tous. Reagan, pour moi, représentait tout ce sur quoi notre nation a été bâtie… tous les idéaux de nos pères fondateurs, Washington, Jefferson, Adams, Franklin. Les idéaux que ces hommes brillants ont toujours défendu durant toutes ces années me restent toujours en mémoire, mais parmi eux, un restera toujours vrai : "Tous les Hommes ont le droit d’être libres". Ronald Reagan a basé sa présidence sur ce principe. C’est pourquoi il s’est adressé à l’Union soviétique et l’a forcée à détruire le Mur de Berlin, à quitter l’Europe de l’Est et à libérer des millions et des millions de gens de la tyrannie. Je travaille avec des personnes qui ont immigré ici grâce à Ronald Reagan et à sa façon de gérer le problème soviétique. Je travaille avec un groupe d’immigrants russes et polonais, et avec un homme qui est un Juif hongrois. Les histoires que celui-ci m’a raconté à propos de la vie sous le communisme, n’a fait que renforcer mon opinion sur la chance que j’ai eu de naître ici, aux Etats-Unis. Lorsque vous voyez tous ces gens critiquer et attaquer l’Amérique (spécialement ces imbéciles qui traitent Bush de terroriste), ce sont des gens qui sont enfants de personnes qui ont beaucoup d’argent et n’ont pas d’idée de ce que signifie la souffrance, comme l’ont vécu et le vivent encore les gens soumis à la règle communiste. Il est triste de voir que certains gosses de riches pensent savoir ce qui est juste alors qu’ils n’ont jamais eu à travailler pour rien dans leur vie.
L’héritage de Reagan fera partie du modèle de fabrique américain. Les baisses d’impôts qui permettent aux gens de travailler (19 millions d’emplois ont été créés grâce à ses fortes réductions d’impôts), une défense forte, une confrontation face à face avec le Mal sans jamais reculer. Voilà ce que sera son héritage.
Je suis un grand supporter de Bush. Je ne suis pas d’accord avec toutes les dépenses du gouvernement, mais il a fait ce qu’il avait promis de faire. Il a fait des promesses lors de la campagne et les a toutes tenues arrivé au poste suprême. Il n’est pas comme la plupart des politiciens, il se préoccupe réellement de son pays et non de son pouvoir personnel. Comme Reagan. Je voterai à nouveau pour Bush en novembre.
Honnêtement, nous aurions dû faire tomber Saddam et ses fils meurtriers, violeurs et gangsters, durant la 1ère Guerre du Golfe, en oubliant l’ONU. Nous avons fait ce que nous aurions dû faire il y a longtemps. Encore une fois, George W. Bush est comme Reagan. Tout le monde critique tout ce qu’il a fait, pourtant il est toujours là, en connaissance de ce qui est juste et moral. 50 millions de personnes ont été libérées de la tyrannie grâce à George W. Bush. Cela ne vous rappelle rien ? Reagan a libéré des millions de gens en Europe de l’Est alors que ses détracteurs critiquaient tout ce qu’il faisait.
Maintenant, la France. J’ai des cousins français, et honnêtement, je souhaite que Chirac et votre gouvernement se réveillent. Je veux dire, que faut-il, que le Louvre ou la Tour Eiffel soient détruits pour que votre gouvernement prenne conscience de l’ampleur de la menace du terrorisme global ? Ben Laden ne veut pas terre ou gloire comme Hitler, il veut simplement la mort de tout ce qui n’est pas musulman et de tous ceux qui ne sont pas musulmans. Le 11 septembre n’était pas un événement isolé. Madrid a été attaquée, ainsi que Bali en Indonésie et d’autres… Cela fait trop longtemps que ça dure. On ne peut pas capituler au Mal, il faut le détruire. Que ce soit le marxisme, le nazisme ou le terrorisme, le Mal est le Mal, et il vous coupera la tête si on lui en donne la moindre petite chance. Une partie du problème réside dans le fait que Chirac était corrompu par le pétrole de Saddam, j’ai en effet vu dans un reportage qu’il a reçu 11 millions de barils de pétrole, pour une valeur d’environ 350 millions de dollars d’argent entaché de sang. Ce que je veux dire, c’est que tout le monde savait ce que Saddam faisait à son peuple. Son fils Uday pouvait violer une vingtaine de filles en une semaine. Si elles parlaient, elles étaient tuées et leur famille torturée. J’espère qu’avec l’anniversaire du D-Day et le dîner entre Chirac et Bush, les choses vont changer. De plus, il y a aux Etats-Unis une sorte de boycott des produits français, initié par Bill O’Reilly de la chaîne d’informations Fox News. Il sera sans doute "levé" si votre gouvernement vient à l’aide en Irak. Ce qui me gêne profondément est le fait que maintenant, votre gouvernement mais aussi l’Allemagne, la Russie et la Chine veulent tous des contrats pour reconstruire l’Irak. Les pays qui ont aidés seront les premiers à être pris en considération. Je parle du Japon, de l’Italie et de la Pologne, qui ont tous perdu des hommes dans la bataille. Comme Reagan, George W. Bush fera ce qu’il sait être juste, et le peuple sera avec lui. Quand vous faites ce que vous dites, même vos adversaires vous respecteront, et feront ce que vous demandez d’eux. Bush va demander à votre gouvernement et aux autres de pardonner à l’Irak, et d’annuler ses dettes. Cela arrivera, et alors votre gouvernement et les autres pourront faire des profits par du commerce légal avec l’Irak. Une nouvelle fois, Bush fait ici preuve d’une qualité de Reagan.
Une dernière chose que j’ai apprise. Vendredi (11 juin, ndlr) auront lieu les obsèques de Reagan. Mikhaïl Gorbatchev sera dans l’assistance. L’homme qui s’est trouvé face à face à Reagan, avant de reculer, sachant qu’il était battu, respecte maintenant et honorera son grand adversaire d’hier. Bush sera également respecté et peut-être craint comme Reagan.
(…)
(autre mail)
Une partie du problème est que les journaux et les informations télévisées adaptent les informations à leurs convictions. C’est une pratique effrayante car de ce fait ils amènent les gens à penser ce qu’eux pensent, sans se faire donc leur propre opinion. Recevez-vous en France la chaîne américaine Fox News ? Cette chaîne a une vision plus neutre sur les news. Avec les médias traditionnels, vous avez une vision très libérale (comprenez "à gauche" du pdv américain, ndlr), très anti-Reagan, anti-Bush sur tous les sujets.
Rodney C.
Méd.
Virginie, U.S.A.
(…) Oui, Ronald Reagan était un grand homme. De mon opinion, il était l’un des plus grands présidents et des plus grands Américains que ce pays ait connu. Il est très mauvais cependant que des personnes comme les Clinton et leur parti (le parti démocrate, ndlr) aient essayé de détruire tout ce qui est moral et bon dans notre monde. Mais ce n’est que mon opinion j’imagine…
Ronald Reagan représentait pour moi un grand nombre de choses. Il m’a appris ainsi qu’à la nation à rester debout pour ce en quoi l’on croit, et à ne jamais reculer devant rien. Il représentait un bon caractère moral, une force, et une forte croyance religieuse. Il m’a également montré comment, en croyant fort à quelque chose, on peut tout accomplir.
L’Amérique gardera de lui en héritage la fin de la Guerre froide, une croyance en moins de gouvernement, et une plus grande puissance militaire, ainsi qu’un croyance dans le fait qu’en baissant les taxes, plus d’argent est introduit dans l’économie.
J’aime le Président Bush, je vois beaucoup de Ronald Reagan en lui et je voterai à nouveau pour lui en novembre.
Concernant la guerre en Irak, je pense que nous aurions dû la terminer lorsque nous étions en Irak en 1992. De plus, l’administration Clinton aurait dû se soucier un peu plus de l’Irak et du terrorisme au lieu de trop s’inquiéter des impeachments, et de faire voter la minorité d’une façon folle.
Pour moi, la France est un pays romantique avec de beaux sites.
8 juin
Mario H.
Etudiant
Californie, U.S.A.
Le Président Reagan est synonyme de grand changement pour moi. Au départ, j’étais opposé à son élection parce qu’il était un acteur et qu’avec la malhonnêteté qui régnait en politique, je ne voulais pas de quelqu’un qui allait jouer le rôle de mon président, mais quelqu’un qui serait mon président. Je me suis très vite rendu compte que je m’étais trompé à son sujet, et je n’ai pas pu attendre plus avant de voter pour lui.
En tant que mon président, il est devenu le symbole d’une plus grande morale et d’une plus grande intégrité. Il a mis la barre haut, si je puis dire, pour les politiciens futurs.
Pour maintenir son héritage, j’espère que nous établirons un jour de congé pour se souvenir de lui et l’honorer.
Vous m’avez également demandé mon opinion à propos de Bush. J’ai voté Bush parce que je recherchais un président avec de la poigne et avec un fort sens moral.
Au sujet de l’Irak… Je pense que nous avons été trop diplomates. Nous aurions dû répondre de façon plus agressive aux instabilités et retirer notre soutien financier aux pays qui se sont physiquement opposés à nous. Je sais que la presse dit de nos actions qu’elles étaient destinées à libérer le peuple irakien. Je suis d’accord avec cette partie, mais tous les peuples et pays devraient comprendre que cela a été aussi en réponse aux terroristes du 11/09 et surtout à leurs soutiens. Etre l’un, si ce n’est le pays le plus puissant du monde, fait que nous devons être attentifs à ne pas intimider les autres, mais que nous ne permettrons également jamais à d’autres entités ou pays de nous défier voire de penser, car d’une attaque contre nos citoyens ou nos intérêts résulterait une réponse forte et éventuellement, violente.
Dans votre dernière question, vous m’interrogez sur mes sentiments concernant la France. Je sais qu’il s’agit de votre pays, mais je dois dire que j’ai perdu pour elle beaucoup de respect. À travers l’Histoire, la France s’est appuyée sur la générosité d’autres pays pour lui assurer des aides, et notamment une protection physique. (Vous savez, si les attaques du 11/09 avaient eu lieu en France, les Etats-Unis seraient entrés en guerre contre les organisations terroristes et les pays impliqués en représailles). Ce serait injuste de ma part de présumer que tous les citoyens de France se sont opposés aux Etats-Unis et à leurs actions, mais dans son ensemble la France devrait ressentir tristesse et colère (envers son gouvernement, si j’ai bien compris, ndlr) d’être tombée ainsi en disgrâce aux yeux de l’Amérique. [pas de certitude concernant la traduction suivante] Pour être parfaitement honnête, je pense votre pays devra être dans un trouble profond à l’avenir pour avoir notre aide, sous les quelques prochaines décennies. Les politiciens ne l’admettent pas ouvertement, mais nous savons tous qu’ils refuseraient de venir en aide à la France s’il n’y a pas de nécessité absolue. Ma suggestion aux citoyens de France sera d’encourager leurs dirigeants à agir rapidement et à renforcer les forces militaires françaises.
Margarita A.
Chef d'entreprise dans l'imprimerie
Californie, U.S.A.
(…) Ce que Reagan représente à mes yeux ? Des changements positifs, avec un sourire et une bonne conversation, avec lui vous voyiez les résultats. Une personne d’action.
M. Reagan a mis en place tellement de changements positifs que mon esprit va à 100 miles à la seconde, mais je vais essayer de ralentir pour citer ceux qui me semblent les plus importants. A propos de son héritage, il a fait tellement de choses… Ce qui suit est ce dont je me souviens, et ce qui a pour moi comme vous pouvez le deviner le plus d’intérêt.
En Amérique, il a fait pression pour relancer le programme spatial qui avait été ralenti. Il a réduit les taxes. Il a su unir Démocrates et Républicains pour faire passer certaines lois. Il a fait élire la première femme au Pouvoir judiciaire, ce qui a eu un impact considérable sur les droits des femmes. Il a libéré des otages au Moyen-Orient.
Au niveau du globe, il a réussi de façon très stratégique, par le biais de conversations, à faire en sorte que le monde entier voie l’effondrement du Mur de Berlin sans aucune perte humaine. Il a eu des échanges diplomatiques avec les autres puissances, l’Angleterre, la Russie, a obtenu leur soutien, encore une fois sans intimidation et dans effusion de sang. Il a personnifié la phrase "Le Pouvoir de Chacun". Derrière ses sourires et ses plaisanteries, il y avait un homme d’affaires avec une âme. Un homme religieux sans en être pompeux pour autant, qui pensait toujours au peuple qu’il représentait. En ce temps-là, il avait confiance en l’Amérique pour le futur et les réformes qu’il a faites dans le service public seront en vigueur pour longtemps encore. Alors que sa maladie était inconnue (de lui y compris, ndlr), il a été un précurseur dans l’incitation à la recherche contre cette triste maladie [d’Alzheimer]. Maintenant qu’il est parti, je suis sûre que Mme Reagan, l’amour de sa vie, et vice-versa, va devenir le porte-parole de ceux qui en souffrent. Elle va pousser à la recherche médicale controversée qui concerne les "Cellules souches embryonnaires".
Il n’y a qu’en Amérique que quelqu’un d’origine modeste, peut devenir le leader du monde libre et un acteur majeur dans le monde.
L’actuel Président Bush me fait sourire… Je ne sais pas si c’est correct de ma part de dire cela, mais je pense qu’il est un gamin chanceux mais avec de solides pistons familiaux. Je pense qu’il s’en est pris à Saddam pour venger son père. Le côté cow-boy, je ne m’en occupe pas. Je n’aurais pas aimé non plus que mon père soit menacé. Bien sûr, il y a la raison légitime : le 11 septembre. Il a été élu au bon moment, quand on voit ce qu’il est devenu. Je pense qu’il pourrait avoir quelques problèmes en ayant affaire avec la "société gay", car il est un homme de famille et croit fermement au mariage entre un homme et une femme. Je ne vois pas d’opposants crédibles des côtés démocrate et républicain. Il est et sera aussi bon que les gens qui l’entourent. Je ne pense pas qu’il avait l’expérience mais il a mûri depuis l’élection.
Je crois que c’est le manque d’informations provenant de la CIA et du FBI, reconnu publiquement, qui a provoqué la chaos auquel nous assistons au Moyen-Orient.
La France, au nom de son peuple, s’est levée dans la communauté internationale. Le président a d’abord protégé son peuple, regardez le résultat. Regardez les parents de jeunes soldats américains. Je sais que la liberté a un prix très élevé, c’est pourquoi elle doit être valorisée.
(…)
(autre mail)
Ce vendredi (11 juin, jour des obsèques de Reagan, ndlr), a été déclaré jour "ferié" pour pleurer et regarder à la télévision toutes les cérémonies historiques pour notre ancien président. Les bureaux municipaux et gouvernementaux, les services postaux sont donc fermés.
David L.
Com.
Texas, U.S.A.
Le Président Reagan a relevé encore le niveau de fierté de l’Amérique. Il nous a fait prendre conscience qu’il est bon d’aimer notre pays, d’être fier d’être Américain. Trop longtemps, nous avons été à l’extrémité du monde, mais nous sommes les premiers à répondre lorsque il y a un ennui et que d’autres nations ont besoin d’aide. Je pense comme John Wayne qu’il était un homme d’honneur, et vous saviez toujours ce qu’il pensait de vous. N’était-il pas quelque part divin ? Il était un grand Américain.
Quant à un legs ? Je pense qu’une belle statue à côté du Monument de Lincoln serait bien.
Je pense que Bush est également un homme qui aime notre pays, mais, plus important encore, un homme qui aime Dieu et qui recherche ses conseils, pas seulement pour sa propre vie mais pour notre pays tout entier. Je suis de ces Américains qui croient que ce pays a été fondé pour que le peuple puisse aimer Dieu, quels que soient leurs choix. Aucun Etat n’a exigé la religion, la liberté religieuse. Je ne pense pas que Dieu devrait rester hors de nos vies, mais qu’il devrait être plus dans nos vies. Et oui, je voterai pour que le Président soit réélu.
Par ailleurs, je dois admettre que j’ai honte d’avoir participé à des plaisanteries au sujet de l’ancien Président Clinton, alors que Dieu nous dit que nous devons prier pour nos dirigeants, et je n’ai jamais prié pour Clinton jusqu’à ses trois derniers mois de mandat, mais j’ai prié Dieu pour qu’il perde son poste. J’ai senti que Dieu m’a dit très distinctement dans Ses mots que je me devais de soutenir le Président Clinton par la prière, et que je n’avais pas pris ma part dans sa protection contre l’enfer. J’ai donc écrit au Président Clinton et lui ai demandé pardon, et j’ai prié pour lui depuis. Il en est de même pour tous les autres chefs dans notre communauté, ville, Etat, monde, afin que Dieu les amène à l’esprit.
Concernant l’Irak, j’ai soutenu mon Président et sa décision de partir en guerre. Je sais (en tant qu’ancien de l’US Navy moi-même) qu’il a bien plus d’informations que ce qui peut être rendu public. S’il pensait que nous devions partir en guerre, alors je soutiens sa décision. Je pense qu’un grand nombre des choses que j’ai entendues sur l’ancien dictateur (Saddam Hussein, ndlr) était vrai et qu’il a fait beaucoup de mal à son peuple, mais comme pour Hitler, [les Irakiens] avaient peur de se soulever contre lui, et ils lui ont donc permis de rester au pouvoir. J’aurais aimé voir le problème résolu et que nous puissions quitter le pays et le rendre à son peuple. Je ne veux pas aller au fond de mes pensées, parce que je crois que les religieux irakiens apprennent aux enfants à haïr l’Amérique et les Américains depuis la plus tendre enfance. C’est triste, parce que toutes les bonnes religions apprennent l’amour, pas la haine.
Quoique je n’aime pas le péché, quand quelqu’un s’y trouve, je ne déteste pas cette personne. Et je ne penserais jamais à faire exploser la maison de personnes que je n’ai pas vu droit dans les yeux (?).
Là bas, ils résolvent les problèmes en tuant, et peut-être sans procès. Nous avons vu dans la vidéo du meurtre du jeune chauffeur de camion américain le type de personnes qui sont contre les Américains là-bas, ce ne sont que des gangsters, pas des religieux ("not religions God fearing people"). Mais à la place, ils sont justes similaires au leader déchu. Mais, je vous en prie, comprenez moi, je ne crois pas que tous ces gens soient comme cela. Je ne crois pas qu’ils haïssent tous l’Amérique.
Mais il est triste de voir que cette zone du monde est couverte de haine et d’envie de tuer des gens comme les Juifs. Je ne vous dirai pas que je comprends tout ce qu’il y a à comprendre au sujet de ces sentiments sur les Juifs. Je sais que ma Bible, à laquelle je crois, dit qu’ils sont son peuple élu et que ceux qui sont contre eux sont contre Dieu. Et quant à moi et à ma maison, nous servirons le Seigneur.
La France est un bel endroit, de grand vin, de grande nourriture… Question trop large mais ce sont mes premières pensées. A propos de la France et de la Guerre en Irak, c’est une autre affaire…
Mon ami, que Dieu vous bénisse, vous et les vôtres.
Hillary L.
Mil.
U.S.A.
J’apprécie votre mail et voudrais vous remercier pour vos commentaires concernant les Etats-Unis. Vous m’avez posé plusieurs questions, et j’espère que je pourrai vous y répondre.
Je suis entrée dans l’armée lorsque Reagan était président. Il fut également le premier président pour lequel j’ai voté. Mais, au delà, j’ai vu en lui un homme d’honneur et de dignité. Il était inspirant, motivant et un homme profondément gentil. Avec beaucoup de respect, était l’un des chefs les plus exceptionnels que l’Amérique ait eu l’honneur de servir, et il nous manquera cruellement.
Il y a déjà des mémoriaux qui honorent la vie de Reagan. Je ne serai pas surprise d’en voir d’autres voir le jour. Ses discours et ses mots sont facilement à le disposition de qui les veut, et tout à fait honnêtement, il est déjà dans nos cœurs.
J’aime George W. Bush. Est-il le grand communicateur qu’était Reagan ? Non, il ne l’est pas, mais cela veut-il forcément dire qu’il n’est pas un grand homme ? A-t-il fait des erreurs ? Bien sûr, mais quel homme n’en a jamais faites ? Mais le véritable esprit d’un homme se trouve dans ses yeux, et si vous regardez dans les yeux de Bush, vous verrez une gentillesse et un esprit qui font de lui un chef. J’aime sa passion, son intégrité et son honneur pour notre pays et oui, je voterai encore pour lui en novembre.
Comme je l’ai dit, je suis dans l’armée. Mon opinion de la guerre est peu importante. Je suis ici pour faire un travail, et ce travail est de défendre et de protéger ce pays de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs. Le 11 septembre a mis en lumière une nouvelle ère de guerre pour l’Amérique. L’Irak fait partie de cette guerre, et aussi longtemps que mon commandant et mon chef me demandera de servir mon pays, je le servirai. J’ai prêté serment pour cela, et je continuerai ma mission jusqu'à ce que je ne sois plus demandée. Plus important encore, nous ne pouvons pas, nous autres Américains, rester immobiles et regarder des personnes innocents être abattues sans rien faire. Ce n’est simplement pas notre façon de faire.
Je suis heureuse que vous m’ayez interrogée sur la France. J’ai rencontré beaucoup de gens de France dans mon travail, et j’ai toujours apprécié de les rencontrer. Durant ma mission au Kosovo, j’ai travaillé avec de nombreux soldats français et j’ai aimé travailler avec eux. Ils étaient toujours amicaux, utiles et très agréables. Je n’ai aucune rancune envers la France, et je n’en aurai jamais. Votre pays a aidé le nôtre dans les années 1800, le nôtre vous a aidé dans les années 1940. C’est ce que font les amis. Il s’aident mutuellement.
Quand j’entends quelqu’un soupirer, ‘La vie est dure’ , je suis toujours tenté de lui demander ‘Comparé à quoi ?’ -- Sydney J. Harris
James B.
Auteur compositeur
Alabama, U.S.A.
(…) Pour moi, [la mort de Reagan] va constituer un grand changement, comme vous avez pu le lire dans le lien que je vous ai donné, sur WAFF 48 NEWS (il est apparu à la télévision, ndlr), où je suis cité et vous pouvez lire mon hommage. J’ai rencontré Ronald Reagan une fois, devant quelques 30,000 personnes !
Notre héritage est vaste. Il était un homme honnête, ce qui n’est pas chose facile à un tel niveau, mais il s’y est tenu toute sa vie. Je ne suis pas du tout un homme politique, mais plutôt un philosophe/écrivain/compositeur. J’ai toutefois de forts sentiments, qui pour moi (et pour je pense la plupart des Américains) me font croire que l’ancien Président Ronald Reagan fut l’un des plus grands présidents de tous les temps. Je crois profondément que l’histoire retiendra ce fait.
Je ne suis pas du tout une personne partisane, je crois en notre président, mais je ne suis pas d’accord avec lui sur tous les points. Je ne suis pas suffisamment informé pour juger ses choix, mais je l’ai approuvé sur de nombreuses choses et entendu quelques discours très puissants, qui ont su changer mon opinion, du négatif au positif. Maintenant, la question se pose, suis-je positif sur des choses négatives, ou suis-je négatif sur des choses qu’il croit positives ? Je suis sûr que ça n’aide pas, mais c’est honnête.
Concernant l’élection, je ne sais pas encore si je vais voter pour Bush. Je sais en tous les cas que je ne voterai jamais pour Kerry.
Je ne suis jamais pour la guerre, lorsque elle peut être évitée. J’ai à ce sujet des sentiments extrêmement partagés, mais je soutiens complètement mon président, toujours, c’est pourquoi il est président et pas moi. Il est bien sûr mieux informé. J’aurais aimé voir toutes les nations que nous avons aidé à obtenir/retrouver la liberté nous soutenir dans ce noble effort. Il y a des périodes où il semble imprudent de croire qu’une seule puissance, quelle qu’elle soit, puisse être capable de maintenir l’ordre du monde entier. Toujours est-il qu’après l’horreur du 11 septembre ici, en Amérique, je ne peux et n’oublierai jamais cela en tant qu’individu. Le terrorisme et son potentiel mondial, doit être arrêté. Celui qui se croit en danger est soit mal informé, soit il fait l’autruche. Ces gens [les terroristes] peuvent vous faire preuve d’allégeance aujourd’hui mais ils vous tueront assurément demain !
Question difficile à propos de la France. Ma fille (qui parle français et souhaite grandement visiter la France) et moi aimons la France. Je n’y suis jamais allé, j’ai failli une fois, via l’Assurance vie et accident coloniale, pour qui je travaillais. Mais je n’y suis pas allé. Mon cher ami disparu Joe Hendricks et sa femme y sont allés. Je suis un romantique et en tant que tel, la pensée de la France évoque donc pour moi beaucoup de belles choses. Je suis toutefois grandement ennuyé par ses choix présents en matière de politique internationale, et je ne peux que prier pour que cela tourne au mieux.
Je veux sincèrement vous dire "Merci" pour vos gentils mots et votre évident sincère intérêt en nous autres Américains.
John K.
Pasteur
Virginie, U.S.A.
Cher Phil,
Merci pour vos gentils mots concernant notre ancien Président. Je serai heureux de répondre à vos questions. En fait, je vous remercie de m’en donner l’opportunité.
Ronald Reagan a été le premier Président américain pour lequel j’ai été assez âgé pour voter - donc au delà de mon admiration pour lui, ce fait l’a toujours rendu spécial à mes yeux. De mon point de vue, le Président Reagan représentait le meilleur que l’Amérique a à offrir - à son propre peuple et au monde :
Une force de caractère et une vision enracinée dans une foi personnelle immuable en Dieu, mais en laissant toutefois la place pour accepter affectueusement ceux d’autres milieux religieux.
Des normes basées sur ces mêmes convictions, devenues des "must", pour le guider dans sa politique, ses relations avec les autres dirigeants mondiaux, et (si nécessaire) dans la défense des Etats-Unis et de leurs alliés.
De grandes espérances du peuple, qui n’était ni délaissé ni désespéré, mais il avait les dons et les capacités de rendre notre pays grand. Contrairement aux autres politiciens que j’ai connu, Reagan a constamment mis en valeur le meilleur des gens, qu’ils aient été d’accord avec sa politique ou non.
Une vive conscience de ce qu’implique le fait de conduire et de bénir le reste du monde. Reagan connaissait et parlait souvent de la responsabilité des Etats-Unis dans l’utilisation de ses bénédictions (comprendre "dons de Dieu", ndlr) pour apporter la paix aux autres peuples et nations, et pour aider nos alliés de toutes les façons possibles. Je pense que c’est cela qui m’a le plus blessé, au sujet des réponses de plusieurs de nos "amis" de longue date - qui, même si les Etats-Unis sont certainement loin de la perfection, semblent n’avoir que peu de reconnaissance pour les vies et ressources américaines sacrifiées pour permettre à tant d’entre eux de rester libres.
Reagan était également, bien sûr, un maître en communication et en humour.
Concernant son héritage, je ne suis pas sûr de pouvoir parler pour le pays, très divisé politiquement (comme cela a toujours été le cas) ; cependant je sais que je continuerai (comme je l’ai toujours fait) à me tenir aux principes de liberté authentique, de responsabilité personnelle et aux normes inscrites dans les Saintes Ecritures qui font de la vie non pas une malédiction mais une bénédiction.
Avec ce que j’ai déjà écrit, vous pouvez voir que je suis conservateur (républicains, droite, ndlr), selon la tradition politique américaine. J’ai voté pour George W. Bush en 2000, et je voterai volontiers pour lui une nouvelle fois en novembre. Ceci dit, je ne peux pas dire que je suis d’accord avec tout ce qu’il a fait. Mais, en principe, je pense qu’il est l’homme de l’héritage de Reagan.
S’il vous plaît, sachez qu’il jouit de beaucoup plus de soutien dans ce pays que notre presse libérale (démocrates, gauche, ndlr) ne veut bien le montrer. En 2000, il a perdu dans beaucoup de grandes villes, mais a remporté une grande majorité du total des comtés du pays. Mises à part les villes du Nord-est et de Californie (où se situent les plus grandes zones métropolitaines), Al Gore n’a pas fait un bon score et les Démocrates le savent.
A propos de la guerre en Irak… Comme pour toutes les guerres, je suis très préoccupé. Ceci dit, je crois du fond du cœur que c’était et est une guerre juste. Les atrocités commises des deux côtés me rendent profondément malade, mais l’effort de guerre en lui-même a permis une incroyable libération pour le peuple d’Irak. Je connais plusieurs hommes et femmes militaires qui ont servi (ou servent encore) en Irak - certains dans ma famille - et sans exception ils continuent de dire que de nombreux Irakiens viennent vers eux dans les rues pour les remercier d’avoir renversé Saddam et de reconstruire leurs infrastructures. Malheureusement, ces faits ne sont également pas relatés dans la presse américaine.
Au sujet de la France ? Dans mon travail, j’ai fait beaucoup de voyages à travers le monde. Je suis allé dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, où j’ai de merveilleux amis en France (Marseille et Villeneuve-sur-Lot) et en Belgique (Bruxelles et Liège). J’ai un grand amour pour le peuple français, mais j’ai été très déçu par votre gouvernement. Je n’ai aucune mauvaise volonté, mais j’aimerais voir une plus grande participation et coopération pour trouver des solutions sur l’Irak et d’autres sujets, plutôt que simplement une opposition ouverte et bruyante.
Que Dieu vous bénisse richement pendant que vous continuez vos recherches. Reagan est un grand exemple de ce que nous autres en Amérique aspirons à devenir.
Mes bénédictions.
Charles W.
Vidéo. d'info.
Floride, U.S.A.
(…)
M. Reagan représentait pour moi l’esprit de l’Amérique et l’optimisme en notre futur.
Concernant l’héritage, je ne peux pas parler aux nom de tous les Américains car nous avons tous des points de vue différents, mais le plus important pour moi est ce que je viens de citer.
L’Amérique est un lieu où tout est possible. J’ai assisté, dans ma vie, à la chute du Mur de Berlin, et à la chute de l’URSS. Maintenant, lorsque vous dites le mot "Russe" aux Etats-Unis, ce n’est plus avec un ton méchant. Il nous a montré que nous pouvions être amis avec le peuple russe, ce qui n’était pas chose évidente en ce temps-là.
Le Président Bush a eu à changer le cours de sa présidence. Le 11 septembre a alarmé toute personne un minimum sensée. Il s’est attaché à préserver et défendre la Constitution des Etats-Unis. Pour moi, la Constitution n’est pas seulement un document. Les premières lignes disent "Nous, le peuple…". Cela signifie que nous, peuple américain, sommes la Constitution. Cela fait partie du travail du Président Bush de nous protéger de la meilleure façon possible de tout ce qui pourrait protéger notre mode de vie. Certains voient en lui un homme qui veut juste prendre aux pays arabes leur pétrole. Si c’était le cas, le baril ne serait pas à 2$ chez moi. Il fait du mieux qu’il peut dans un monde différent. Du temps de Reagan, c’était le terrorisme qui menaçait notre Constitution, aujourd’hui c’est le terrorisme.
Oui, je le soutiendrai en novembre car il est le seul auquel je peux faire confiance. John Kerry change d’avis trop souvent. Il a fait le Vietnam mais si vous examinez son service, vous verrez quel type de soldat il a été. Il n’a passé que cinq mois au Vietnam. La plupart des soldats là bas y ont été beaucoup plus longtemps. Ses médailles sont honorables, mais aucune blessure n’a mis sa vie en danger. J’imagine qu’il est difficile de ne pas être blessé à la chair dans la jungle du Vietnam.
Le gouvernement irakien était cruel. On ne pouvait faire confiance à Saddam. Ses mensonges et menaces le rendaient dangereux. Il abritait des terroristes. Certains de ses hommes faisaient partie d’[Al Qaïda].
Libérer le peuple irakien était également nécessaire. Aucun homme, femme ou enfant ne mérite de vivre sous la menace d’être assassiné, violé ou torturé.
Honnêtement, la France m’a déçu l’année dernière. Je ne suis pas en colère parce que je ne sais pas ce qu’ils ont réellement à l’esprit. Je pense que dans le monde notre histoire et celle de la France ont toujours été liées. Avec la reconstruction de l’Irak sera reconstruite la relation franco-américaine. Nos relations ont déjà commencé à "guérir".
Antonio L.
ITALIE
Le Président Reagan a donné à l’Amérique de nouvelles énergies, un nouvel esprit pour une nouvelle ascension après la crise des années 70. Sa contribution à la fin du communisme (l’une des pires dictatures jamais connues) a été totale.
Je ne crois pas que M. Bush Jr. soit l’héritier du Président Reagan, il n’a pas la bonne personnalité. J’espère qu’en novembre, l’Amérique changera de cap.
Je soutiens la guerre contre le terrorisme, mais je ne suis pas totalement convaincu au sujet de la guerre en Irak.
La France ? Je vis en Italie, donc très près de la France, et j’y ai voyagé de nombreuses fois. Elle évoque pour moi charme et fort sentiment de fierté nationale, notamment de part votre longue et riche histoire.
Comme vous, j’ai toujours aimé et j’aime toujours l’Amérique. Je me sens plus proche de sa tradition et de ses valeurs que de celles de l’Europe.
Chris B.
Fin.
Floride, U.S.A.
J’apprécie sincèrement les sentiments que vous avez exprimé concernant le Président Reagan et mes commentaires.
M. Reagan a sorti les USA de la nuit noire issue du Vietnam, du Watergate et de Jimmy Carter. Le mal qui rongeait mon pays en 1980 menaçait de le renverser de son statut de superpuissance. M. Reagan nous a rappelé que, en tant qu’Américains, nous sommes capables de tout ce que nous avons à l’esprit. Il a rendu bon à nouveau le fait d’être Américain, et nous a montré de quoi nous étions capables en tant que peuple.
Sans doute, nous nous souviendrons de lui comme de l’homme qui s’est assuré que la menace de Nikita Khrouchtchev de nous "enterrer" ne se réaliserait jamais.
Je pense que George W. Bush est un homme honorable pris dans une présidence si exigeante qu’elle peut être impossible à continuer. Je soutiens mon président et je crois fermement qu’il sera soutenu sur ses actions en Irak et en Afghanistan. Je voterai pour lui en novembre.
La guerre en Irak aurait dû être terminée en 1991. Cependant, George H.W. (le père de l’actuel président, ndlr) a concédé à l’ONU de s’arrêter avant la vraie victoire. L’ONU s’est avérée à maintes reprises être un corps d’épiciers plutôt que de justiciers. Par cela, je veux dire qu’en temps de famine, l’ONU fait du bon travail pour s’assurer que les peuples aient de la nourriture. Mais toutefois quand viennent les décisions difficiles à prendre, cette institution mondiale est impuissante.
Je ne suis jamais allé [en France] mais je prévois de réaliser un jour une excursion sur le chemin suivi par nos troupes, à travers la France, à partir de Carentan en passant par la Hollande et l’Allemagne. J’ai rencontré très peu de Français, je ne peux donc tirer sur eux aucune conclusion. Cependant, je me demande si le gouvernement français représente de façon correcte son peuple. Il a donné une image, au moins dans ce pays [aux USA], d’un pays constamment opposé à l’Ouest. Je ne sais pas si c’est par peur de l’énorme population musulmane dans votre pays, mais quelque chose semble pousser Chirac à regarder plutôt à l’Est. Aujourd’hui même, Chirac a snobé ce pays en décidant de ne pas assister aux funérailles d’Etat de M. Reagan. Il n’était cependant pas le seul. Poutine de Russie et Fox du Mexique ont fait de même. Dans une période où nous devrions réparer les dégâts, ces chefs choisissent [de boycotter] les funérailles d’un autre leader pour montrer leur désapprobation de la politique actuelle. Cela va entraîner dans l’avenir des mauvais sentiments dans la population américaine au sujet de ces pays, ce qui n’est jamais bon. J’espère que ces amitiés peuvent être réparées, pour maintenant et dans le futur.
11 juin
Clifford W.
Shérif, officier
New Jersey, U.S.A.
Ronald Reagan représentait le commandement intense et l’esprit de tous les Américains, il était également mon Commandant en Chef lorsque j’étais à Beyrouth avec les Marines, j’ai d’ailleurs apprécié la compagnie de Français de la Légion étrangère là-bas, des mecs biens !
Son héritage sera de l’optimisme dans les temps pessimistes, un héritage de faire que les choses soient faites, et l’élimination de la menace communiste de la face du monde.
George Bush est un président capable, mais ne peut être comparé à Reagan. Il est un homme très bon et qui se débrouille très bien, mais il est parfois trop bridé par le "politiquement correct", ce dont Reagan ne se préoccupait pas.
Oui je le soutiendrai en novembre.
La guerre en Irak, je crois qu’elle était sur le point d’arriver, tôt ou tard. Le fou Hussein allait menacer le reste du monde très bientôt, donc il est bon que nous ayons fait ce que nous avons fait, quand nous l’avons fait. Concernant les armes de destruction massive, je ne sais pas où elles sont, et personne ne le sait d’ailleurs, je pourrais penser qu’elles ont été transférées en Syrie avant la guerre.
Je n’ai pas de problème avec le peuple français. Le politiquement correct qui envahit le reste du monde est très présent en France, prenons à titre d’exemple la condamnation récente de Brigitte Bardot pour ses déclarations sur les Musulmans.
Nos deux pays sont liés pour toujours dans le feu et la révolution. Depuis notre Indépendance jusqu’aux plages de Normandie, la France et l’Amérique se sont données la main à travers la mer.
J’ai appris un peu de Français en étant à Beyrouth.
Patricia C.
Serv. rep.
Alabama, U.S.A.
(…) J’apprécie votre curiosité intellectuelle au sujet de mon pays et de ses politiques.
Pour moi, Ronald Reagan représentait un chef qui combinait une grande détermination avec une vision optimiste de l’Amérique et du monde. Il avait compris qu’il ne fallait pas s’accomoder du communisme, mais l’éradiquer. Sur le front domestique, il voulait moins de taxes et moins d’intrusion du gouvernement dans la vie des Américains. Ce sont les principales choses qu’il a faites quand il s’est installé en tant que président, et il a réussi les deux.
Son héritage est de deux ordres : le fait que durant les années 80-90 les Etats-Unis aient connu leur plus forte croissance économique en temps de paix, et un monde qui n’a plus à craindre la menace de l’Union soviétique.
Je pense que Bush est un bon président. J’ai voté pour lui en 2000, et je voterai pour lui cette année. Le point sur lequel je l’approuve le plus est probablement la guerre contre le terrorisme. Je pense que sa guerre aux terroristes et aux nations qui les soutiennent est la meilleure ligne de conduite possible. Je ne pense pas en revanche que Bush a fait un bon travail en ce qui concerne les dépenses gouvernementales. Il a augmenté les dépenses dans des domaines où il n’est pas nécessaire ni approprié que le gouvernement soit impliqué. Avec notre système bipartite, la seule alternative sera John Kerry, qui est un Démocrate, et en tant que tel va très certainement augmenter les dépenses de l’Etat bien davantage que Bush ne l’a fait. Sur ce sujet, Bush est un moindre mal.
Quelles que soient les quantités d’ADM trouvées, je pense qu’envahir l’Irak était la meilleure décision à prendre à ce moment là. Les services secrets américains, comme d’autres de nombreuses nations, étaient certains de la production d’ADM par Saddam Hussein. À la lumière des évênements du 11 septembre 2001, la pensée d’organisations terroristes comme Al Qaïda qui pourraient obtenir des ADM était trop horrible à imaginer. Ils avaient déjà tué plus de 3,000 personnes avec 4 avions de lignes. Imaginez ce qu’ils pourraient faire avec des ADM. Je crois qu’il y avait des liens entre Saddam Hussein et Oussama ben Laden. Ils ne se sont peut-être pas rencontrés en tête à tête, mais ils voulaient tous les deux faire du mal aux Etats-Unis, et des preuves montrent qu’ils étaient secrètement en contact. Récemment, de petites quantités d’ADM comme du gaz sarin ont été trouvées en Irak. Je crois qu’un plus grand nombre existe, probablement à l’intérieur du pays, ou cachés en dehors avant le début de la guerre. Je pense que les Irakiens devraient pouvoir reprendre le contrôle de leur gouvernement aussi tôt que possible.
Dans l’histoire récente, je n’ai pas été en accord avec le gouvernement français sur la guerre en Irak. Je comprends que le gouvernement français, le Président Chirac inclut, doive faire ce qui est dans le meilleur intérêt du peuple français. Cependant, j’ai été en colère par le fait que la France ne s’est pas contentée de s’opposer à la guerre, mais qu’elle a en plus activement fait campagne pour que d’autres pays s’opposent aux USA sur ce sujet. J’ai ressenti cela comme si le gouvernement français essayait de nier à mon pays l’opportunité de se protéger après une attaque non-provoquée par des terroristes.
Historiquement, je n’ai rien contre le France et son peuple, si ce n’est du respect. Les Français ont aidé les Etats-Unis pendant notre révolution, il y a plus de 200 ans. La France et les USA se sont battus côte à côte durant les Premiere et la Seconde guerres mondiales. Nous nous sommes également soutenus durant la Guerre froide contre l’Union soviétique. Le symbole le plus célèbre de l’Amérique, la Statue de la Liberté, était un cadeau de la France. Je pense que les Français sont à juste titre fiers de leur culture unique. La beauté des campagnes françaises, comme les rues historiques de Paris, sont bien connues ici. Sur le long terme, je ne crois pas que le désaccord qu’ont eu nos gouvernements sera durable. Nous avons besoin de nous serrer les coudes pour confronter les nouveaux défis du monde d’aujourd’hui.
Timothy K.
Comptable
New York, U.S.A.
(…) Je viens de rentrer de Washington où j’ai rendu hommage à Ronald Reagan. Ce fut un honneur de faire 500 miles et de faire la queue pendant trois heures et demi pour une visite d’une minute et demi, au Capitole. J’ai été très ému et ragaillardi par cette expérience. Mon fils et moi ne l’oublierons jamais.
Poème de James BRANDES, écrit juste après les funérailles de Reagan
Here is the poem, Hope you like it. I spent the day watching all the elements of FORMER PRESIDENT, RONALD W. REAGAN'S FUNERAL, this is what resulted:
"SO, SO"
Written while viewing the funeral of:
RONALD W. REAGAN
11 June 2004
At: 9:28 am to the funeral end
Viewing WAFF Channel 48 NEWS and FOX NEWS NETWORK
By: James A. Brandes
Pilgrim & Stranger to this world
1.
My mission is accomplished
I’ve done all I know to do
For this WONDERFUL FORMER PRESIDENT
Whom I only briefly knew
2.
Just now a beautiful dove,
Launches from my window sill
As Nancy is seen standing
Stately, calm, and still
3.
As the Honor Guard descend stairs,
While Ronald Reagan is ascending higher
To a final resting place
To which we all aspire
4.
Slowly the procession moves
To the sound of the Navy Hymn
As PRESIDENT RONALD REAGAN is forever free
Of sickness, suffering,… all effects of sin
5.
I can hardly contain my thoughts
Or see to write such words
For tears of sorrow are interspersed
With tears of joy for what I’ve heard
6.
THE VOICE of GOD Who speaks just now
As in my feeble way I attempt to write
All the things He’s telling me
On this dark day, soon to become a darker night
7.
The hearse moves on from a flag at half-mast
As the world too is now reposed
Many I’m sure thinking in their hearts and minds,
"Where in truth does one really go?"
8.
In "THE TRUTH" my friends is the answer still
If only man would see
THEE only ONE above all creation
Able to set us FREE
9.
Christ Yahshua, known to most
In a name not really true
For only in less than six-hundred years
Could anyone the name of Jesus, knew
10.
We see the route, the last and final trip
For the shell once known as him
As the very misty tears of GOD
Continue to fall at the thought of sin
11.
A Cathedral chime, a misty line
Proceed at a very slow pace
While Ronald Reagan no doubt is there
Viewing our Saviour’s face
12.
As Brit Hume, a man of honor to me
Speaks in reverent tears and awe
Attempting to relay the facts he knows
As these chimes are heard by all
13.
I can’t wait to hear the angels sing
As Ronald Reagan is doing, no doubt now
To me, it sounds as good as can be
Until I view my Saviour’s thorn pierced brow
14.
I see Prince Charles, standing there
And know Prince William too
Or am told has also come with him
So he could this funeral view
15.
I’m forced to remember
Princess Diana, for whom also I have written
Foretelling at Prince William’s beginning of life
Of a crown he to one day will be committing
16.
To a crown unlike that of the: "KING of KINGS"
As Brit Hume recites: "GOD’S" words
He that truly believes in Christ
"Will never die", is what I heard
17.
The arrival of the last remains
Of what soon will go into history
As our President and his Wife enter to: "Amazing Grace"
For the entire world to see
18.
Oh, how true is this fact Newton’s hymn proclaims
That all the world might hear
The reality of which GRACE can truly be
As thousands upon thousands are in tears
20.
I’m glad "HE" paid this price for we
That eternally we shall know
Something all of us can obtain
If to the foot of the cross we go
21.
Freedom beyond, what even Ronald Reagan knew
And tried to the world, impart
For he too had loved us more than we know
As He and Nancy shared with us their hearts
22.
I couldn’t hold my tears of joy
To see them both embrace
At the foot of simple aircraft stairs
Displaying deep love as they met face to face
23.
Just think of the joy yet to be
For they both know the foot of: "THE CROSS"
Both willing to pay a price we really can’t know
Which comes with being President,… what an awesome cost
24.
For once again they shall kiss and embrace
On the very best of final days
As all will come: "Face to Face" with HIM
Just beyond life’s grave
26.
There Nancy stands as with a slight jilt she attempts
Her best posture to employ
As we’re called to attention for our beloved President
Nancy’s, Ronnie Boy
27.
For our departure is only a short time away
I tell you this is true
For like the umbrella I see, sheltering Nancy now
GOD will shelter HIS, through and through
28
Scripture is now heard,
Which is both powerful and true
No man lives unto himself,
Something, Ronald Reagan knew
29.
As President Bush seats Nancy
Where she is soon to hear
America is a: "City upon the Hill"
A truth, which to Ronald Reagan was clear
30.
Oh’ Nancy, what joy, at thoughts of your Ronnie Boy
And all he really means to me
As once again the AMERICA, I knew
Today the entire world can see
31.
I now see another person, dear to me
As Lady Thatcher shall always be
For England has never known such grace
And is not likely soon again to see
32.
She elegantly speaks of the humor we know
Ronald Reagan’s crowning joy
And how His used this humor we heard
For which he had reason to employ
33.
Dear Margaret Thatcher, we all love you so
Just as I have always loved your QUEEN
For She is "The Crown Jewel" as once I said
A person for which I hold GREAT ESTEEM
34.
I’ve never been honored enough to meet you both
But believe one day it will become a reality
For sure we’ll one day meet, on the streets
In our future Eternity
35.
I now hear uttered those wonderful words
"GOD BLESS AMERICA", which is our request
And truly HE has answered this prayer
With Ronald Reagan, GOD gave us HIS BEST
36.
I’m tired and know my flesh must stop
But before I go I want to say
To the Reagan children whom I never knew
My love is with you all and I shall pray
37.
That one-day you find REAL peace of mind
Wherein SCRIPTURE one can truly learn
Nothing is exactly as we’ve been told
And each of you Eternity, in self can never earn
38.
Everything happens for a reason
It matters not that men refuse to acknowledge or see
I leave with Ronald Reagan’s own words
Which mean all the world to me
39.
I do not fear what men think of what I write
All I’ll say as now I go
Life has always been, in the simplest of words
RONALD REAGAN’S WORDS
"SO, SO"
CONCLUSION
Je tiens à remercier très chaleureusement et amicalement toutes les personnes qui m’ont répondu avec tant de gentillesse et de respect. Ils sont tous cités ici, à l’exception d’un nombre très minoritaire (2 personnes) qui n’ont fait que critiquer la France, l’un sur toute son histoire, et l’autre sur le fait que Jacques Chirac n’ait pas participé aux funérailles du Président Reagan.
Sur le fond, j’ai appris par ce dossier à connaître Ronald Reagan. Ce grand homme d’Etat américain était incontestablement aimé et respecté, pour des qualités et des actions qui reviennent souvent dans les différents témoignages.
Au sujet de la France, une tendance très nette revient : les personnes interrogées sont très souvent en désaccord avec le gouvernement mais aiment dans le fond profondément ce pays et ses habitants, de par notre histoire commune.
George Bush est quant à lui très largement soutenu, il est souvent comparé à Ronald Reagan. Il y a de plus un soutien très majoritaire à la guerre en Irak. Ces témoins sont, il faut le rappeler, en majorité républicains.
Merci pour votre lecture, et merci d’avance pour vos commentaires, pour ce dossier qui m’a pris beaucoup de temps, mais qui a été extrêmement intéressant à réaliser.
Phil Defer
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Times New Roman > Georgia : 30/09/12