Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Paroles d'Actu
26 août 2012

Stéphanie Fugain : "Merci Laurette de m'avoir guidée"

Après le départ bien trop prématuré de sa fille cadette, emportée à l'âge de vingt-deux ans par une leucémie aigüe, Stéphanie Fugain aurait pu laisser le désespoir l'envahir. Elle a finalement réussi à tirer de ce chagrin intense une formidable énergie, celle de la volonté. Elle a trouvé la force de se relever pour embrasser la vie, se battre pour elle. En mémoire de Laurette, elle s'est engagée corps et âme pour tenter, par tous les moyens, d'épargner d'autres familles du calvaire que la sienne venait d'endurer. L'Association Laurette Fugain a vu le jour en septembre 2002. Présidée depuis lors par Madame Fugain, elle a pour objet la lutte contre la leucémie. Un engagement qui se traduit par la mise en oeuvre de trois types d'actions : l'information et la sensibilisation du grand public "sur l'importance des Dons de Vie (sang, plaquettes, plasma, moelle osseuse, sang de cordon et organes)", le soutien et le financement de "la recherche sur les maladies du sang", et enfin l'apport d'un soutien, d'un réconfort "aux malades et à leur famille". (Voir le dossier de presse de l'Association)

 

C'était il y a dix ans... Madame Stéphanie Fugain, que j'ai contactée quelques semaines avant l'anniversaire de l'Association, a accepté de répondre à mes questions. J'ai pour habitude d'inclure dans mes introductions un petit mot de remerciement pour chacune des personnes qui ont bien voulu jouer le jeu pour Paroles d'Actu. Celui-ci sera un peu particulier, un peu plus appuyé... J'ai été très touché par la gentillesse et la générosité dont a fait preuve Stéphanie Fugain à mon égard. Et très ému par ses réponses, très belles, pleines d'espoir, pleines de vie... Merci, Madame ! Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer  DOCUMENT

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

STÉPHANIE FUGAIN

Présidente de l'Association Laurette Fugain

 

"Merci Laurette de m'avoir guidée"

 

Stéphanie Fugain

(Photos empruntées à Madame Stéphanie Fugain sur ses albums Facebook)

 

 

Q : 21/08/12

R : 25/08/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Vous présidez depuis sa création, en septembre 2002, l'Association Laurette Fugain. Quel bilan tirez-vous de son action depuis dix ans ?

 

Stéphanie Fugain : Un bilan extrêmement positif même si, bien sûr, il reste encore tant à faire. Il y a dix ans, grâce à ma fille Laurette, je prenais conscience de l’importance de ces dons de vie. Je connaissais le don de sang et j’étais donneuse mais j’ai découvert les dons de plaquettes et de moelle osseuse en étant confrontée à la maladie de ma fille.

 

Au départ de l’Association nous étions quelques personnes, amis, famille et puis j’ai très vite souhaité monter une équipe de travail pour aller au combat tous les jours, en parallèle de celui des malades. J’ai fait des rencontres humaines extraordinaires, nous avons travaillé encore et encore, sillonné la France pour essayer d’expliquer l’importance de ces dons pour les malades, pour trouver des partenaires financiers et des partenaires désireux de s’engager à nos côtés.

 

Aujourd’hui, à l’aube de nos dix ans, je peux dire « Merci Laurette de m’avoir guidée, montré le chemin qu’il fallait suivre en me transmettant ta force. Le combat continue grâce à toi. » J’ai aussi envie de profiter de l’occasion pour remercier tous ceux qui se sont engagés à nos côtés d’une manière ou d’une autre.

 

 

Paroles d'Actu : Quel regard portez-vous sur cette décennie ? Quels sont les moments de la vie de l'Association qui resteront gravés dans votre coeur ?

 

Stéphanie Fugain : La 1ère Marche en 2003 restera gravée en moi comme un temps fort incontestablement. C’était en mai, il pleuvait à torrents et je me suis retrouvée à arpenter les rues de Paris avec une foule d’amis et de gens pour dire au plus grand nombre combien la vie doit être partagée quand on est en bonne santé. Me retrouver sur scène, à l’issue de cette première marche, devant des malades, des familles de malades, des donneurs et des gens qui ne savaient pas encore qu’ils pouvaient aider, a fait jaillir en moi une émotion intense.

 

Ensuite il y a eu toutes ces rencontres avec des malades extraordinaires qui se battent avec une grandeur d’âme et une ténacité incroyables. Je pense, par exemple, à ce petit Valentin qui, du haut de ses 4 ans, à l’époque, avait décidé de mener la bataille à nos côtés. Aujourd’hui, c’est un grand qui va bien.

 

Je pense aussi à toutes les personnes pleines d’amour qui mènent le combat à mes côtés. C’est une véritable famille de coeur. On partage tellement. Mais je pense bien sûr et avant tout a tous ceux qui comme Laurette n’ont pas eu la chance de vaincre cette maladie.

 

 

Paroles d'Actu : De quoi l'Association a-t-elle besoin actuellement ? Quel appel souhaiteriez-vous lancer ?

  

Stéphanie Fugain : L’Association a toujours besoin de soutien. Nous avons, en permanence, besoin de partenaires qui nous offrent leurs services de manière à pouvoir consacrer la majeure partie de notre budget à la recherche médicale. 500 000 euros sont reversés à des projets de recherche que nous selectionnons avec notre comité scientifique chaque année.

 

Comme vous pouvez l’imaginer, l’argent est le nerf de la guerre, alors il nous faut sans cesse trouver des partenaires financiers désireux d’investir dans notre combat et de faire confiance aux projets que nous menons, des mécènes qui croient en la vie et ont envie de la porter toujours plus haut. Et bien sûr des donneurs, des jeunes, d’ethnies différentes pour couvrir tous les besoins pour tous les malades qui se battent.

 

 

Paroles d'Actu : Le 24 septembre prochain se déroulera à l'Olympia le spectacle "Départ Immédiat !", une création originale pour l'Association Laurette Fugain.

 

Stéphanie Fugain : L’Olympia est une salle mythique qui a une âme et que j’aime profondément. C’est aussi et surtout la grande maison que j’ai connue avec le Big Bazar, la 1ère grande troupe qu’avait créée Michel Fugain. C’est un peu ma seconde maison j’y ai passé de très longs moments dans les studios de danse mais aussi sur scène. J’ai eu l’immense chance de connaître Bruno Coquatrix et la famille qui dirigeait ce temple de la musique.

 

Aujourd’hui, une loge à été baptisée Laurette, j’ai été très émue ce jour là. C’est vous dire l’importance de ce lieu à mes yeux et dans mon cœur.

 

 

Laurette Fugain Olympia

 

 

Paroles d'Actu : Pourquoi la célèbre salle parisienne sera-t-elle ce soir-là, pour reprendre l'expression que vous avez utilisée sur Facebook, "The-Place-To-Be" ? Qu'éprouvez-vous à la vue de l'"affiche" impressionnante du show ?

 

Stéphanie Fugain : De la fierté de voir tous ces artistes, ces musiciens et techniciens se mobiliser pour notre cause et également une grande émotion à l’idée de remonter sur cette scène mythique, tant d’années après le Big Bazar.

 

 

Paroles d'Actu : Votre premier roman, "Tu n'avais peur de rien" (Flammarion), sortira un peu plus tôt dans le mois, le 5 septembre. Voulez-vous nous en parler ?

 

Stéphanie Fugain : Je peux vous dire que c’est un cadeau pour ma Laurette. Elle voulait voyager, écrire. Mais son bateau est resté à quai. Pour elle j’ai pris la plume et le vent. J’ai raconté ses rires, ses envies, ses passions, ses rêves, ses voyages... Chut je n’en dirai pas plus !

 

 

Laurette et Stéphanie Fugain

 

 

Paroles d'Actu : L'écriture, c'est quelque chose que vous avez en vous depuis longtemps ?

 

Stéphanie Fugain : Ce roman est une première pour moi, un premier exercice à la fois passionnant et difficile. C’est un corps à corps avec soi-même et j’y ai pris beaucoup de plaisir.

 

 

Paroles d'Actu : Que représente l'écriture, à vos yeux ?

 

Stéphanie Fugain : On met toujours un peu de soi dans l’écriture. L’écriture c’est un vécu, une émotion, un ressenti, une envie. C’est aussi fort que porter et mettre un enfant au monde.

 

 

Paroles d'Actu : Qu'est-ce qui vous "porte" aujourd'hui ?

 

Stéphanie Fugain : La vie, l’amour, la passion, Imaginer que demain les citoyens auront envie, compris que donner de soi, pour les autres, est le plus bel acte qu’il soit, celui qui nous fait grandir le plus. La vie est courte, on le comprend davantage lorsque l’on est confronté à la maladie. L’instant présent doit être savouré au quotidien.

 

 

Paroles d'Actu : Quels sont vos projets ? Que peut-on vous souhaiter ?

 

Stéphanie Fugain : Tellement de choses simples, légères, bourrées d’humanité et de justice. Un retour aux valeurs fondamentales.

 

Découvrir encore et toujours la vie jusqu’à mon dernier souffle.

 

 

Paroles d'Actu : Quel message aimeriez-vous adresser à nos lecteurs ?

 

Stéphanie Fugain : Aimez chaque seconde de la vie, savourez-la, si vous êtes en bonne santé partagez-la, offrez vos précieuses cellules remplies de vie. Des dons il y en a tellement à faire tout au long de sa vie.

 

 

Paroles d'Actu : La dernière question. En fait, il s'agit d'une tribune libre. Pour vous permettre de conclure l'interview comme il vous plaira. Vous pouvez approfondir un sujet que nous avons traité ensemble, ou bien parler d'autre chose. Vous êtes libre... Merci infiniment !

 

Stéphanie Fugain : La liberté, la simplicité, le souffle de la vie c’est aussi ce que j’aime par-dessus tout. Et si je reprenais simplement une petite phrase de la chanteuse Zaz pour finir en beauté cette interview ? « Je veux d’l’amour, d’la joie, de la bonne humeur ». Et si, en ces temps de crises, nous prenions la peine de poser nos regards différents, de nous sourire davantage, d’être encore plus solidaires, de nous dire que demain ça ira forcément mieux ?

 

 

 

Tout est dit... Je ne peux que m'associer à ce beau message d'espoir, à cette formidable leçon de vie. Non sans avoir adressé de nouveau mes remerciements, toujours insuffisants tant cet échange m'aura apporté, à Madame Stéphanie Fugain. Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

L'Association Laurette Fugain

 

"Départ Immédiat !" à l'Olympia : pour réserver votre place

 

Avec : Anggun, Archimède, Tina Arena, Laurent Baffie, Jean-Marie Bigard, Michel Boujenah, Jeanne Cherhal, Julien Clerc, Gérard Darmon, Gad Elmaleh, Sofia Essaidi, Liane Foly, Alexis Fugain, Marie Fugain, Steve Hewitt, Imany, Yves Jamait, Le Jeune Ballet Européen, Claire Keim, Norbert Nono Krief, Maxime Le Forestier, Nolwenn Leroy, Lys, Mimie Mathy, Maurane, Yannick Noah, Pascal Obispo, Ours, Pauline, Sanseverino, Elie Semoun, Hubert-Félix Thiéfaine, Zaz, Julie Zénatti, Alexandra Lamy, Jean Dujardin, Alain Delon, Pierre Richard, Stéphanie Fugain... (Au 17/09/12)

 

Pour précommander le roman de Stéphanie Fugain, "Tu n'avais peur de rien"

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

Publicité
Publicité
9 août 2012

Ronald Reagan, une passion américaine

Dans quelques jours, l'identité du colistier de Mitt Romney sera connue. Son profil pourra-t-il booster la campagne du candidat républicain à la Maison Blanche ? Il faut dire que pour l'instant, l'ex-gouverneur du Massachusetts est loin d'avoir gagné son duel avec Barack Obama... Jugé trop "liberal" par les conservateurs, pas assez crédible par les centristes, trop inconsistant par à peu près tout le monde, "Flip-flop Mitt" peine à convaincre, et en tout cas à séduire. Alors, certains se prennent à rêver, au "Grand Old Party". On rêve d'un passé glorieux, celui d'un temps où le champion s'appelait Ronald Reagan. Lors de la campagne de 80, était-il vraiment convainquant ? Après tout, celui qui allait devenir son colistier lors de la convention, le futur vice-président Bush, disait de son programme économique, lors de la campagne des primaires, qu'il tenait du "vaudou". Niveau séduction, par contre, Reagan est le maître. L'ancien acteur, que l'on surnommera bientôt "The Great communicator", s'adresse lors d'un débat avec le président sortant Carter à une Amérique frappée par l'inflation, le chômage, les échecs diplomatiques, une Amérique rongée par les doutes. "Vivez-vous mieux qu'il y a quatre ans ?" Il triomphe dans les urnes. C'est le début de la Reagan Revolution. Deux grands axes : la libération de l'économie, et le renforcement militaire. À la fin de la décennie, le blog de l'Est s'effondre. L'inflation est jugulée, l'économie semble dynamique, l'Etat en retrait. L'Amérique croit de nouveau en sa bonne étoile. La morosité des années 70 n'est plus de mise. On dirait bien qu'"America is back !" Auprès des conservateurs, le mythe Reagan est né.

J'ai réalisé ce dossier en 2004, juste après la mort de Reagan. J'avais 19 ans, à l'époque. J'étais assez intrigué, pour ne pas dire fasciné, par le personnage de Reagan, par ce qu'il incarnait. Les réponses qui suivent proviennent pour l'essentiel de témoignages de conservateurs américains, politiquement proches de l'ex-président défunt. Mes questions touchent également à la guerre d'Irak, alors que les tensions demeurent vives entre les Etats-Unis et la France. À l'élection de novembre 2004. Et, je le suggérais à l'instant, à la France. Mes conclusions de l'époque manquent sans doute un peu de distance. Je reste très intrigué par le personnage, et les trois grands points de bilan que j'ai cités plus loin sont réels. Mais les années Reagan, c'est aussi l'explosion des inégalités et des déficits publics. Deux gros points noirs devenus maladies chroniques de l'Amérique, personne ne le nierait aujourd'hui. Nous sommes en 2004. Reagan vient de mourir. Voyage dans le monde des conservateurs américains. Un document qui ne cherche pas à faire la part des choses, mais qui donne la parole, simplement, naturellement, à des hommes, à des femmes qui expriment leurs convictions sincères. Des paroles toujours d'actu et qui, au-delà des caricatures, méritent d'être entendues. J'ai volontairement omis d'y inclure le témoignage d'Eusebio A., un homme très cultivé et dont le témoignage, très long et élaboré, méritera certainement une publication, dans un autre cadre... À partir de maintenant, tout le texte est "d'époque". Bonne lecture.  Phil Defer   DOCUMENT

 

 

RONALD REAGAN

 

UNE PASSION AMERICAINE

 

RR

(Photo : Ronald Reagan Presidential Libary)

 

Le 5 juin 2004, à la veille des cérémonies commémoratives du Débarquement allié de 1944 en Normandie, le monde apprenait une triste nouvelle. Ronald Reagan, l’homme qui fut acteur à Hollywood, Gouverneur de Californie puis Président des Etats-Unis de 1980 à 1988, venait de mourir après s’être battu pendant plus de dix ans contre la maladie d’Alzheimer. Il avait 93 ans. A l’annonce de son décès, que l’on disait imminent, les leaders du monde entier ont rendu hommage au 40ème Président des Etats-Unis, sans aucun doute l’un des plus charismatiques, à l’unanimité. George W. Bush, John Kerry, George Bush Senior, Bill Clinton, Mikhaïl Gorbatchev et bien d’autres ont rendu hommage à l’ancien chef d’Etat.

 

J’ai voulu savoir ce que le peuple américain retenait du président Reagan. Pour cela, je suis allé sur un site qui lui était consacré, site où les messages de sympathie ont afflué depuis l’annonce de la mort de "Ronnie". J’en ai lu un grand nombre et j’ai contacté par mail quelques personnes dont j’ai trouvé les témoignages les plus touchants, émouvants et symboliques, auxquelles j’ai soumis un questionnaire, consacré en large partie à l’événement mais également à d’autres sujets intéressants d’un point de vue américain (pour l’essentiel). Voici les réponses de toutes celles qui ont eu la gentillesse de me répondre.

 

Les questions et les réponses ayant été rédigées en anglais, j’ai traduit toutes les réponses (à une exception), de façon donc parfois approximative mais toujours le plus fidèlement possible à ce qui représentait la réalité des témoignages d’après moi. Les traductions ont été très longues et parfois très difficiles et j’ai donc parfois dû interpréter certaines phrases, espérant qu’il s’agissait bien de ce qu’a voulu dire la personne.

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

 

Que représentait Ronald Reagan pour vous ? Selon vous, quel héritage a-t-il laissé à l’Amérique ?

 

Que pensez-vous de George W. Bush ? Aura-t-il votre soutien en novembre prochain ?

 

Que pensez-vous de la guerre en Irak ?

 

Qu’évoque la France pour vous ?

 

 

 

 

REACTIONS

(PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DE RECEPTION)

 

 

 

7 juin (2004)

 

 

Edwin C.

Retraité de la Police montée royale canadienne

Alberta, CANADA

 

(…) Je suis un citoyen canadien et je n’ai par conséquent pas le droit de vote pour les élections américaines. J’ai servi dans la Marine canadienne entre 1976 et 1980, juste avant l’élection de M. Reagan. En ce temps-là, Pierre Trudeau était le Premier ministre du Canada. Trudeau n’a jamais aimé l’armée et quoi que ce soit que l’on pouvait associer à l’aile droite.

 

A l’élection de Reagan, j’ai vu un visionnaire qui par la suite remettrait les Soviétiques à leur place, avec l’aide d’une autre visionnaire, Margaret Thatcher. J’ai souvent souhaité que l’un deux ou les deux soient Canadiens.

 

Si j’étais un citoyen américain, je soutiendrais très certainement Bush, et je soutiens de tout mon cœur la guerre en Irak.

 

Mon opinion de la France. Difficile de dire cela de façon concise. Si vous connaissez un peu le Canada, vous savez que les deux cultures fondatrices du pays, le protestantisme britannique et le catholicisme français, se battent ici depuis plus de 300 ans. Comme les membres de ma famille, des deux côtés, sont des Irlandais protestants et des Orangistes (Ordre protestant anti-catholique et anti-francophone, ndlr) de longue date, vous pouvez deviner de quel côté je me place politiquement…

 

 

 

Ryan V.

Etudiant

Caroline du Sud, U.S.A.

 

(…) Je suis divisé concernant la guerre en Irak. Je suis d’un côté heureux pour le peuple d’Irak qui a été libéré d’une dictature et a maintenant l’opportunité d’instaurer une démocratie et de s’autogérer. Mais je pense d’autre part que nous autres Américains avons été bernés par un manque d’informations. De plus, j’ai, comme le reste du monde, été dégoûté par les images récemment révélées de la prison d’Abu Graib.

 

Concernant votre question sur l’élection, à savoir si je voterai pour George W. Bush ou non, et bien j’ai tendance à pencher vers Kerry, simplement à cause de la manière déplorable dont a été gérée la guerre. Egalement, je ne me souviens pas dans l’histoire récente d’une situation où l’Amérique a été autant haïe et notre président autant décrié qu’aujourd’hui. Une réélection de Bush ne ferait que conduire à plus d’agressivité et d’agressions envers les USA. Mon espoir est que John Kerry pourra réparer quelques-uns des liens internationaux si chers aux Etats-Unis. C’est une condition cruciale au succès de l’Amérique dans le futur.

 

Le Président Reagan personnifiait un sentiment de fierté et de patriotisme en Amérique. Il nous manquera beaucoup. Je suis encouragé par votre intérêt dans la politique américaine et j’espère vous avoir éclairé sur ce qui je pense représente la majorité de l’opinion américaine.

 

 

 

Richard T.

Marine américain

Caroline du Nord, U.S.A.

 

Phil,

 

J’apprécie beaucoup l’email que vous m’avez envoyé. Ronald Reagan fut un grand Président, mais plus important encore, il fut un grand homme. Je suis heureux de voir que vous pensez tant de bien de notre ancien Président et des Etats-Unis.

 

Pour moi, le Président Reagan a représenté le calme durant une période de chaos. Il a restauré la confiance que les Américains avaient perdu durant les présidences précédentes. L’Amérique pouvait enfin être fière à nouveau. Il était l’homme parfait dans le temps et le lieu. La seule chose, je pense, que nous pouvons faire pour perpétuer l’héritage de M. Reagan, c’est de continuer à prêcher la liberté et toutes les grandes valeurs qui ont fondé l’Amérique.

 

Ce que je pense de George W. Bush ? Il est un homme décent mais il est pris dans des moments difficiles. J’espère seulement que ses intentions sont justes et qu’il se soucie vraiment des principes dont il parle continuellement dans ses discours. Je suis un Marine américain and j’ai passé quelque temps au Moyen-Orient, et je vais bientôt y retourner, ce est une très bonne raison pour laquelle je suis très attentif à sa politique, mais dans le même temps j’ai confiance dans le fait qu’il sait ce qu’il fait. Il est difficile de parler des élections de novembre. Bush est sans doute le meilleur pour le poste, cela parce que je n’ai pas confiance en Kerry.

 

A propos de la guerre en Irak, étant directement impliqué, je ne veux personnellement pas y être. La guerre avec l’Irak semblait nécessaire. Maintenant que nous sommes impliqués, il est très difficile de se sortir de la situation actuelle. Je suis troublé de savoir qu’il y a tant de gens à travers le monde qui nourrissent pour le peuple américain une haine absolue.

 

La France est un pays merveilleux. Les relations que l’Amérique entretient avec la France sont très bonne. "The French Legionnaires kick ass" !

 

 

 

Ronald L.

Retraité

Tennessee, U.S.A.

 

Je vais faire de mon mieux pour passer en revue les points fondamentaux de ma vision de l’Humanité et de notre Terre.

 

Cela est vrai, j’ai admiré Ronald Reagan depuis ma tendre enfance. Une des raisons est peut-être que nous partagions le même prénom, mais la raison principale qui m’a fait aimer cet homme fut sa capacité à surpasser les difficultés et à tenir la plupart de ses promesses. J’ai été élevé sous la règle d’or "Traite les autres comme tu aimerais que l’on te traite". Ronald Reagan n’a jamais eu à servir le peuple des Etats-Unis, mais il avait pour vision d’améliorer le mode de vie ("way of life"), pas seulement pour les Américains mais aussi pour le reste du monde. Nous savons tous les deux que toutes les espèces vivantes ont besoin de nourriture, d’eau, de protection contre l’environnement et d’un ensemble de choses nécessaires à notre survie sur Terre. Partager avec les autres conduit à une harmonie avec soi-même. L’égoïsme n’a jamais rien apporté de bon. Les ressources mondiales sont abondantes dans certaines parties de la planète, et d’autres coins souffrent du manque d’un commerce nécessaire.

 

La démocratie américaine a été fondée par nos ancêtres. Leurs principes généraux étaient la protection, la civilisation et l’éducation du peuple. Je pense que M. Reagan a fait un excellent travail pour la Californie et les Etats-Unis en tant que notre 40ème Président. Le monde est devenu bien plus sûr, et durant son service, le calme et la paix se sont imposés. La satisfaction de voir se terminer la Guerre Froide fut célébrée dans le monde entier.

 

Certains de nos présidents héritent des fruits du travail des présidents passés. C’est un travail très dur d’être un bon président, et un plus gros travail encore d’être juste aux yeux de tous. George W. Bush a essayé de montrer une société qui se préoccupe de ce qui se passe dans le monde. Peut-être qu’une guerre ne résout rien, mais quand la diplomatie ne fonctionne pas, la guerre est parfois la seule alternative. La situation en Irak nous a échappé il y a de nombreuses années, avant même que George Bush père ne devienne président. N’est-ce pas choquant de se dire que vous et moi, nous nous levons le matin, allons travailler et rentrons ensuite le soir pour se relaxer et être en famille… Nous avons été éduqués pour essayer d’aider les autres. Et il y a les extrémistes, les radicaux… Ces gens se lèvent et étudient comment détruire les sociétés en assassinant, volant, et causant le chaos à travers la planète… Je pense que l’Amérique a fait un pas en Irak avec un fort soutien pour aider ce pays à se débarrasser de la tyrannie. La publicité faite par le traitement par certains Américains des prisonniers irakiens n’est pas l’Amérique… C’est une honte de voir que quelques uns de nos concitoyens aient pu faire cela… L’Amérique a toujours été leader mais jamais oppresseur. Si un jour nous devenions une dictature, ce serait contre-nature. Nous sommes une nation de partage, de compassion. Je suis fier d’être ici, et je me sens bien et en sécurité en Amérique.

 

Je ne sais pas grand chose de la France… Je sais que votre nation nous a donné la Statue de la Liberté, un grand symbole de paix pour chacun qui a l’honneur de la voir en personne. Vous et mois partageons sans doute les mêmes buts dans la vie. La vie est aussi bonne que nous la faisons. La rendre meilleure est bon. La rendre pire nous fait tous perdre.

 

Que Dieu vous bénisse, et Dieu bénisse votre nation.

 

 

(…)

 

 

(autre mail)

 

Je pense que les visions de M. Reagan faisaient partie des lignes que la plupart des Américains voulaient voir développer dans le monde. Une meilleure amitié avec les nations appauvries. La protection des valeurs communes de la vie pour ceux affectés par le Mur de Berlin. Il était un vrai chef, et pas un dictateur.

 

Je crois que la pire chose qui soit arrivée depuis 1969 est le terrorisme international. Les méthodes idéologiques des terroristes seront toujours contraire à la valeur du partage de la vie, au lieu de l’enlever. Evidemment, il peut y avoir une sorte de jalousie associée à leurs sentiments terroristes. J’ai été élevé en Amérique, pour apprendre sur la vie et les gens, avoir une éducation dont j’ai pu fixer moi-même les limites, travailler et avoir une vie agréable, soutenir ma famille, partager mes sentiments, suggérer, comparer, protéger, bref être tout simplement un véritable être humain aux yeux des gens… et s’il est une chose que l’Amérique valorise, c’est la liberté. Nous sommes tous ensemble dans ce monde. Pourquoi ne pas partager les informations et l’amitié ? Je me sens désolé pour les jeunes enfants terroristes. On leur apprend à haïr et à tuer. Il ne sont pas nés comme cela instinctivement. Ce n’est pas la faute des enfants mais celles des adultes qui les ont guidés à agir ainsi. Nous avons besoin de demander aux terroristes la réelle raison de leurs actions. Les Américains sont un peuple généreux, et ce qui semble tromper les autres pays à propos des Américains corrompus, égoïstes et impérialistes n’est… qu’une illusion. Notre démocratie dépend de notre capacité à travailler ensemble, même si nos idées peuvent être différentes, nous allons toujours de l’avant. Nous ne sommes pas parfait mais faisons preuve de la meilleure volonté.

 

Encore une fois, merci pour votre soutien pour notre 40ème Président, Ronald Wilson Reagan. Son esprit sera toujours avec nous…

 

 

 

Patricia G.

Mère d'un soldat américain tombé en Irak

U.S.A.

 

Phil,

 

Je pense que Ronald Reagan fut le plus grand Président de ma vie. Plus important encore, il était un homme bon. J’ai 49 ans, j’ai donc "connu" beaucoup de présidents.

 

A propos de l’Irak, c’est très difficile. J’ai beaucoup de sentiment à ce sujet, certains étant en conflit.

 

Mon fils était dans la Garde Nationale de Floride, pas dans l’armée régulière. Il était également étudiant, à l’Université du Sud de la Floride, à Tampa. Il avait 23 ans. Il était en classe un jour, puis s’est retrouvé en Irak le jour suivant. Dans une de ses lettres, il disant qu’il voyait là bas de nombreux enfants mourant de faim, parce que la nourriture était stockée et distribuée en petites quantités, une façon pour Saddam de contrôler son peuple. Il disait que si sa présence en Irak pouvait permettre qu’un enfant de moins ne meure de faim, alors cela en valait la peine.

 

Il était mon unique fils, mon bébé. Pour moi, les Irakiens ne valaient pas la vie de mon fils, lorsque l’on voit qu’un si grand nombre d’entre eux ne font rien pour s’aider eux-mêmes.

 

 

 

Patricia F.

Sans emploi

Caroline du Nord, U.S.A.

 

(…) Pour moi, Ronald Reagan représente la véritable signification des valeurs de notre pays. Il était totalement pour le peuple, il aimait l’Amérique et voulait la voir prospérer. Il fut à l’origine de la fin de la Guerre froide, et ce sans que le moindre coup de feu ne soit tiré. Il fut également à l’origine de la chute du Mur de Berlin. Il a tenu toutes les promesses qu’il avait faites lorsqu’il s’est présenté à la présidence. Aucun autre président ne s’est tenu à ses promesses. Il fut le meilleur président que notre pays ait eu. Lorsqu’il a quitté son poste, j’ai pleuré toute la journée.

 

Si je soutiendrai Bush en novembre ? Oui ! Il n’est pas responsable de ce qui est arrivé à l’économie. Si les attaques terroristes du 11 septembre 2001 n’avaient pas eu lieu, nous nous porterions très bien. Le seul problème que je retiendrai est la tendance à la délocalisation de certaines activités et donc de l’emploi. Mais Bush n’est pas responsable. Ce sont les compagnies qui font cela, pour ne plus avoir à payer de taxes.

 

Concernant l’Irak, j’ai soutenu le fait d’avoir fait quitter le pouvoir à Saddam, et la mort de ses fils, mais je pense que nous avons besoin de nous retirer maintenant, et de laisser les Irakiens gérer leur pays eux-mêmes. Ils veulent juste continuer à tuer nos hommes parce qu’ils ne veulent pas de notre présence, c’est pourquoi nous devons nous partir.

 

Je n’ai aucun problème avec la France. Je pense qu’il s’agit d’un grand pays, et je rêverais de voir la France.

 

 

 

Sandi S.

Artiste

Georgie, U.S.A.

 

(…) Bien sûr, comme vous le savez, il y a eu des tensions ces derniers temps entre les gouvernements français et américains, mais ce n’est pas la faute des peuples français et américains. Par conséquent, je n’ai aucun mauvais sentiment envers la France et son peuple, pas du tout. Nous sommes amis depuis tant d’années, n’est-ce pas ?

 

Je suis honorée que vous m’ayez choisie pour répondre à vos questions, et je vais être aussi honnête que possible.

 

Pour moi, Ronald Reagan représentait la force de l’esprit, qui a permis aux Etats-Unis de devenir ce qu’ils sont devenus. Il représentait également notre foi en tant que peuple en Dieu, et tout ce qu’un peuple peut faire avec de la foi.

 

Le plus parfait héritage serait de perpétuer sa vision pour notre pays et pour le monde.

 

Bien que M. Bush ait fait un certain nombre de choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord, je pense qu’il est également un homme de foi et de force, et oui, je le soutiendrai en novembre, parce qu’il est la force dont nous avons besoin en temps de guerre.

 

La plupart des gens, y compris aux Etats-Unis, ne reçoivent pas les informations nécessaires pour se forger une opinion réfléchie concernant la guerre en Irak. Je suis très politisée dans mon esprit, et j’ai lu d’autres sources qui disaient que la guerre était la bonne chose à faire. Je suis triste que nous ayons dû aller en guerre, mais maintenant que nous y sommes, nous devons rester et la terminer afin que l’Irak ne retombe pas à nouveau dans de mauvaises mains. Quand les tanks nazis défilaient sur les Champs-Élysées, les Etats-Unis ont pleuré avec la France, mais nous savions que nous devions rester en Normandie pour empêcher les Nazis de prendre Paris à nouveau. Maintenant, nous sommes partis, et la France est à nouveau un grand pays. C’est ce que nous devons faire pour l’Irak.

 

Nous ne voulons pas envahir des pays. Nous devons protéger nos amis.

 

Pour moi, la France évoque les balades dans les rues de Paris, Brest, Lyon…

 

Visiter Bordeaux, aller dans un café de rue, manger des escargots avec du beurre et du vin ! Comme je l’ai dit, politiquement, je n’ai aucun problème avec le peuple français. On doit toujours faire ce qui est le meilleur pour tous, non ?

 

D’ailleurs, mon prénom français est Diane !

 

 

 

Corey T.

Conceptrice mécanique

Minnesota, U.S.A.

 

Bonjour Phil,

 

Merci pour votre gentil mail. Je suis sure que nous ressentons tous de la tristesse à cause du décès du Président Reagan. J’ai une vingtaine d’années, mais je me souviens bien de lui. J’ai été élevée dans un foyer démocrate, mais j’ai toujours respecté cet homme pour ce qu’il représentait ainsi que pour ses choix et l’exemple qu’il a instauré pour nous, les jeunes.

 

Je pense que l’Amérique va apprendre que les valeurs morales de la famille et de la décence sont toujours présentes. Cela se perd parfois dans cet âge de glamour, etc… Je pense qu’il avait une façon par la communication, un don, qui lui permettait d’atteindre des gens qui d’ordinaire ne l’auraient pas été. C’est pourquoi je pense qu’il ne sera jamais oublié.

 

Concernant le Président Bush, je pense que l’Amérique a besoin d’un changement de leadership. Il a su nous guider durant des temps obscurs, mais je pense qu’un changement sera meilleur. Je soutiendrai donc John Kerry comme nouveau président.

 

La guerre en Irak sera bientôt terminée, je l’espère comme tous les peuples du monde. Je pense qu’elle était justifiée par le terrorisme omniprésent dans notre monde et le besoin de le combattre. Je prie chaque nuit pour que cela s’arrête bientôt et que la paix soit restaurée partout sur la planète.

 

J’ai toujours voulu visiter la France. Je suis fière que la France nous ait donné la Statue de la Liberté. Le pays en lui-même paraît très beau dans les livres que j’ai lu, par l’art et les sites historiques. J’aime la façon de parler des Français, j’aimerais un jour pouvoir parler français couramment.

 

Meilleurs vœux, de paix et d’amitié.

 

 

 

Daniel T.

Vendeur, écrivain

Kentucky, U.S.A.

 

Merci pour vos gentils commentaires. Je savais que ce jour allait arriver, mais comme beaucoup, cela m’a réellement beaucoup frappé très durement (et cela continue), plus que je ne le pensais. Je serai heureux de vous répondre.

 

Pour moi, Ronald Reagan représentait le meilleur de l’Amérique. Il a commencé pauvre, avec une situation familiale pas si parfaite que cela. Pourtant, il a été capable d’avoir une éducation, puis de se frayer un chemin dans le monde de la radio. Ensuite, il y a eu les films (c’était son rêve). Vers la fin de sa carrière, il a rencontré Nancy (sa femme, ndlr), et ils sont tombés amoureux. Leur romance et leur amour continu l’un pour l’autre était extrêmement touchant, un modèle.

 

Il est devenu confiant dans ses idées du monde, et a toujours su qui il était jusqu’au jour de sa mort. Pour moi, il représentait ce qu’un homme américain devrait être : fort, charismatique ("rugged good looks", pas de certitude sur la traduction, ndlr), confiant, un homme de foi, courageux, et qui ne recule jamais devant ce qui est juste. Son héritage sera de trois ordres :

 

Il fut la force conductrice du renouveau de l’esprit de l’Amérique. Durant les deux décennies précédentes, l’Amérique (pour des raisons diverses) avait en effet perdu de son âme. M. Reagan n’acceptait pas cela. Il a remis au goût du jour l’amour de la patrie et la fierté d’être Américain, partiellement grâce à sa volonté de toujours mettre en valeur le pouvoir des individus sur celui de l’Etat.

 

Il a donné un nouveau souffle à l’économie américaine. Il a fait exactement comme JFK en son temps, en donnant aux gens plus de contrôle sur leur argent. Lorsque les gens ont plus de contrôle sur leur argent et qu’ils l’épargnent ou le dépensent, cela renforce l’économie. Pour chaque bien ou service payé, de la richesse est alors créée et un travail est sécurisé ou créé. Cela a créé un cercle vertueux, toujours croissant. Il a favorisé l’ouvertures de portes, et nous autres Américains l’avons suivi. George W. Bush a fait de même.

 

Il restera enfin dans nos mémoires pour avoir détruit l’Empire soviétique sans aucun tir. Il savait dans son cœur que l’Union soviétique était vouée à l’implosion. Vous ne pouvez pas enfermer indéfiniment les hommes et les femmes, il y a forcément un moment où ils se révoltent pour la liberté. Il croyait en la paix par la force. Les Soviétiques n’ont pas pu tenir le rythme qu’il leur a imposé (notamment concernant la course aux armement, ndlr).

 

Comme Reagan, je pense que George W. Bush restera dans l’Histoire comme un grand président. J’ai apprécié l’homme depuis qu’il est devenu pour la première fois Gouverneur du Texas. Lorsque je l’ai vu gagner sa première bataille électorale, j’ai su qu’un jour il deviendrait Président. J’ai voté pour lui en 2000 et je voterai à nouveau avec entrain pour lui en 2004. Il me rappelle énormément Reagan, et, comme l’Histoire se répète souvent, il doit faire face à nombre de défis auxquels Reagan a dû faire face : une gauche extrême (jusqu’à la trahison parfois), la guerre contre le terrorisme (à mettre en rapport avec la guerre de Reagan contre le communisme), et, comme toujours, l’économie. Comme Reagan, Bush est un homme de principes et de foi, cela ne fait aucun doute. Je désapprouve Bush sur le montant des dépenses occasionnées et sur quelques unes de ses politiques domestiques, mais il a mon soutien concernant le leadership, la guerre contre le terrorisme et l’économie.

 

Je pense que la guerre en Irak devrait avoir eu lieu environ dix ans plus tôt. (…)

 

Nous aurions dû finir le travail en 91. Je soutiens la guerre en Irak à 100%. Je crois que tous les peuples (pas seulement les riches blancs, comme la gauche le pense) ont droit à la liberté. Saddam oppressait son peuple, il avait (ou a) des armes de destruction massive (je pense que ce qu’il avait est caché en Irak, et d’autres ont été transportées en Syrie), et il était une base potentielle pour des opérations terroristes. Je pense et j’espère que ça ne s’arrêtera pas là. Pour réellement résoudre le problème du terrorisme, il va falloir s’occuper de l’Iran, de la Syrie, du Soudan. Je crois que certaines personnes ont peur d’appeler ceci tel que c’est, la 3è Guerre mondiale.

 

La France est un pays qui je crois sera toujours notre allié. Toutefois, j’ai été extrêmement déçu par le gouvernement de France, par leur implication dans le scandale du programme "pétrole contre nourriture" et le fait qu’il ne nous ait pas soutenu sur l’Irak. Je ne blâme pas les Français, mais je désapprouve les principes de votre gouvernement actuel.

 

 

 

Michael R.
Manu.
Caroline du Nord, U.S.A.

 

J’apprécie vos gentils mots et le respect que vous avez montré envers non seulement un grand Américain, mais également un grand être humain, Ronald Reagan.

 

Je serai heureux de vous répondre, de mon mieux.

 

Le Président Reagan, pour moi, représentait de toute façon, avec une absolue détermination, l’idée que les Américains devaient réaliser à quel point ils étaient chanceux de vivre dans ce grand pays, mais surtout d’être libres. Il est difficile pour moi d’exprimer par des mots, le sentiment de fierté qu’il a redonné à notre pays. Le Président Carter (prédécesseur de Reagan, de 1977 à 1981, ndlr) était sans doute un homme bon comme cela a toujours été le cas à la Maison Blanche, mais il n’était simplement pas un Président. Durant et à la fin du mandat de Jimmy Carter, le pays avait glissé dans une situation de malaise. Nous avions même un index de misère pour documenter à quel point les choses s’étaient dégradées. Notre armée avait été décimée, à la sortie du Vietnam, nous n’étions plus une armée que dans un seul domaine, plus aucune force de dissuasion conventionnelle à proprement parler, nous ne dépendions que de la Destruction mutuelle par le biais des missiles intercontinentaux et des bombardiers SAC. J’ai grandi sous le nuage d’une dizaine de milliers de têtes nucléaires soviétiques pointées sur mon pays, avec la conscience que mon pays en avait approximativement le même nombre, pointés sur l’Union soviétique. Nos destins collectifs dépendaient du moins stable de cette paire, le maillon faible pour faire une paraphrase.

 

Les Iraniens avaient pris 52 otages américains et le pays était incapable de faire quoi que ce soit à ce sujet. J’avais 12 ans en 1980, l’année où le Président Reagan a été élu pour son premier mandat. C’était drôle, nous pouvions penser qu’un homme de 69 ans lorsqu’il est entré en fonction se serait aliéné la jeunesse, mais je me souviens que nous avons parlé de lui en études sociales, et tout le monde était derrière lui. Il nous disait que les jours les plus glorieux de l’Amérique étaient devant elle, pas derrière, il nous a permis d’être fiers d’être américains à nouveau. L’Iran, craignant le "cow-boy", libéra les 52 otages retenus pendant 444 jours, immédiatement après la prise de fonction du Président Reagan. Durant les années Reagan, le patriotisme a atteint des sommets. Son épouse Nancy a rendu son prestige à la Maison Blanche, et j’ai un souvenir très particulier du 4 juillet 1986, lors de la réouverture de la Statue de la Liberté pour son 100ème anniversaire, un présent spécial de votre pays au mien. Quand il a quitté le poste, le monde était plus sûr. Le Mur de Berlin allait bientôt tomber et le Communisme s’effritait peu à peu pour ne devenir plus tard qu’une page de l’histoire. Les enfants qui grandissent aujourd’hui ne savent pas ce que cela fait de vivre dans un monde en présence d’un régime dont le leader avait revendiqué à l’ONU qu’il nous enterrerait tous (Nikita Khrouchtchev en 1956, ndlr). Je suis heureux de savoir que ma nièce n’aura pas ce souci.

 

Je pense que l’Amérique restera fidèle aux valeurs prônées et défendues par le Président Reagan.

 

La nation a créé le gouvernement fédéral, pas l’inverse. Je pense que nous réaliserons l’importance de maintenir une défense nationale forte, et par-dessus tout, l’importance de rester optimistes. J’espère qu’un jour il y aura à Washington D.-C. un monument qui lui sera dédié, à lui et à son héritage.

 

J’aime le Président Bush et j’essaie de le soutenir autant que faire se peut. Je pense qu’il a réalisé un très bon travail, en ayant eu à gérer plus de difficultés que n’importe quel autre président dans la mémoire récente. L’élection serrée de 2000 et les défis qui ont suivi avec l’incertitude des résultats ont fait tomber notre confiance à l’aube de 2001. Les choses commençaient juste à se normaliser et à s’améliorer lorsque survinrent les attaques terroristes du 11 septembre. Nous avions, en tant que pays, ainsi que nos dirigeants, ignoré le terrorisme pendant trop longtemps, et il est venu nous frapper à nouveau d’une façon sans précédent. 1993, une bombe explose au World Trade Center. Les explosions des ambassades en Afrique et contre l’U.S.S. Cole en octobre 2000. Toutes ces attaques ont été organisées par Oussama ben Laden et ses lieutenants, et toutes ces attaques n’ont eu droit qu’à des réponses très limitées de la part des Etats-Unis. Ben Laden pensait que nous étions des cibles faciles et dociles, mais il n’avait pas compté avec la détermination du Président Bush. C’est ce moment qui a défini sa présidence. La guerre contre le terrorisme continuera dans l’avenir. Et, même si nous ne pouvons pas espérer de stopper chaque nouvelle tentative d’attentat, nous pouvons tout de même dire que les Etats-Unis et le monde sont plus sûrs depuis ce qu’il s’est passé en Afghanistan et en Irak.

 

Les gens disent que la guerre en Irak était pour le pétrole, ils disent qu’elle était basée sur des renseignements défaillants concernant les ADM, ou encore que le Président Bush voulait juste faire payer à Saddam pour avoir voulu attenter à la vie de son père peu de temps après qu’il ait quitté [la Maison Blanche], en 1993. Pour moi, c’est vraiment une question d’Etat de droit. Saddam avait accepté, à la suite de l’opération Tempête du Désert, en 1991-92, de démilitariser le pays et de détruire ses ADM et autres SKUD qui avaient été tirés sur des innocents en Israël durant la guerre. Les inspecteurs de l’ONU surveillaient le respect de ces accords. Mais Saddam a essayé de cacher ces armes interdites, de tromper les inspecteurs et d’autres coups bas. L’ONU a alors passé résolution après résolution pour condamner puis autoriser l’autorisation de la force. Chaque résolution lui laissait un peu plus le champ libre. Il a finalement pensé qu’il pouvait relever la tête et a expulsé les inspecteurs d’Irak en 1998.

 

Nous avons trouvé un grand nombre d’armes interdites. Nous commençons à reparler de ces ADM et à trouver des preuves sur l’endroit où elles ont été transportées. Les combats dont vous entendez parler aux informations sont en premier lieu le fait d’étrangers affiliés à Al Qaida. Nous subissons des pertes, c’est vrai, mais ce sont eux qui prennent le gros des pertes. D’après ce que j’ai entendu de la part d’amis de retour d’Irak, le peuple irakien est très pro-américain et est très heureux d’avoir été libéré de la tyrannie de Saddam et de ses bouchers. Je pense que l’Histoire dira que c’était la bonne chose à faire.

 

Ce que la France évoque pour moi ? Question difficile ! Historiquement, la France et l’Amérique ont toujours été très proches. La République française est basée sur notre Constitution. Durant la Première guerre mondiale, les Américains ("Yanks") se sont battus aux côtés des Français et des Anglais contre les Allemands. Durant la Seconde guerre mondiale, nous avons aidé à la libération de la France et mis fin à la menace nazie. Dans les années 1950, nous avons soutenu les troupes françaises en Indochine avec de l’argent et des armes. Après le retrait français de la région, nous sommes intervenus dans les années 1960, dans ce qui s’appelait désormais Vietnam. La France a été et reste un allié loyal de l’OTAN. Elle a été en désaccord avec les USA sur l’Irak, ce qui arrive de temps en temps. Le couple le plus loyal a des désaccords de temps en temps. Je sais qu’après la décision française de ne pas s’impliquer en Irak, il était à la mode d’attaquer le peuple français. Personnellement je n’ai pas de problème avec le peuple français. Je pense que le Président Bush sait également faire la part des choses. J’espère simplement que vous serez attentifs à ce que disent les médias. Un grand nombre de choses qui sont dites par les médias américains sont des demi vérités destinées à desservir le Président Bush, simplement parce qu’ils ne sont pas d’accord avec lui.

 

 

 

Paul F.

Technicien informatique, propriétaire d'entreprise

New York, U.S.A.

 

(…) J’ai 30 ans, j’avais donc 7 ans lorsque Reagan est arrivé à la Maison Blanche en 1981. Je suis heureux de voir des Européens rendre hommage à Reagan. Si je devais faire une liste des trois plus grands présidents de tous les temps, je dirais que Reagan serait n°2, derrière George Washington, le père de mon pays. Sa mort m’a vraiment contrarié toute la journée de samedi, lorsque je l’ai apprise aux informations. Ronald Reagan a fait de moi le conservateur que je suis aujourd’hui. Mon premier souvenir de lui correspond au jour où on lui a tiré dessus. Je me souviens l’avoir regardé se lever, comme si de rien n’était, et marcher vers l’hôpital. En tant qu’enfant, je l’avais alors placé à un niveau supérieur, presque divin. Il semblait ne pas avoir été plus choqué par cela de l’évènement. L’homme qui représentait l’Amérique venait d’être pris pour cible, et s’était relevé encore plus fort ! Pour un petit garçon, cela m’a fait [symboliquement] prendre conscience que personne ne pourrait nous abattre, en tant que pays. Nous pourrions être touché mais nous resterions debout, fort et en continuant de faire ce qui doit l’être. De plus, mon père me parlait de mon grand-père que je n’avais jamais connu, qui s’était battu en tant que "Ranger landing" en Normandie. Il est mort quelques années avant ma naissance, il avait survécu à la guerre. Mon père m’avait dit que mon grand-père lui avait dit qu’il s’était battu à la guerre pour que les générations futures n’aient pas à le faire. Reagan était un peu notre grand-père à tous. Reagan, pour moi, représentait tout ce sur quoi notre nation a été bâtie… tous les idéaux de nos pères fondateurs, Washington, Jefferson, Adams, Franklin. Les idéaux que ces hommes brillants ont toujours défendu durant toutes ces années me restent toujours en mémoire, mais parmi eux, un restera toujours vrai : "Tous les Hommes ont le droit d’être libres". Ronald Reagan a basé sa présidence sur ce principe. C’est pourquoi il s’est adressé à l’Union soviétique et l’a forcée à détruire le Mur de Berlin, à quitter l’Europe de l’Est et à libérer des millions et des millions de gens de la tyrannie. Je travaille avec des personnes qui ont immigré ici grâce à Ronald Reagan et à sa façon de gérer le problème soviétique. Je travaille avec un groupe d’immigrants russes et polonais, et avec un homme qui est un Juif hongrois. Les histoires que celui-ci m’a raconté à propos de la vie sous le communisme, n’a fait que renforcer mon opinion sur la chance que j’ai eu de naître ici, aux Etats-Unis. Lorsque vous voyez tous ces gens critiquer et attaquer l’Amérique (spécialement ces imbéciles qui traitent Bush de terroriste), ce sont des gens qui sont enfants de personnes qui ont beaucoup d’argent et n’ont pas d’idée de ce que signifie la souffrance, comme l’ont vécu et le vivent encore les gens soumis à la règle communiste. Il est triste de voir que certains gosses de riches pensent savoir ce qui est juste alors qu’ils n’ont jamais eu à travailler pour rien dans leur vie.

 

L’héritage de Reagan fera partie du modèle de fabrique américain. Les baisses d’impôts qui permettent aux gens de travailler (19 millions d’emplois ont été créés grâce à ses fortes réductions d’impôts), une défense forte, une confrontation face à face avec le Mal sans jamais reculer. Voilà ce que sera son héritage.

 

Je suis un grand supporter de Bush. Je ne suis pas d’accord avec toutes les dépenses du gouvernement, mais il a fait ce qu’il avait promis de faire. Il a fait des promesses lors de la campagne et les a toutes tenues arrivé au poste suprême. Il n’est pas comme la plupart des politiciens, il se préoccupe réellement de son pays et non de son pouvoir personnel. Comme Reagan. Je voterai à nouveau pour Bush en novembre.

 

Honnêtement, nous aurions dû faire tomber Saddam et ses fils meurtriers, violeurs et gangsters, durant la 1ère Guerre du Golfe, en oubliant l’ONU. Nous avons fait ce que nous aurions dû faire il y a longtemps. Encore une fois, George W. Bush est comme Reagan. Tout le monde critique tout ce qu’il a fait, pourtant il est toujours là, en connaissance de ce qui est juste et moral. 50 millions de personnes ont été libérées de la tyrannie grâce à George W. Bush. Cela ne vous rappelle rien ? Reagan a libéré des millions de gens en Europe de l’Est alors que ses détracteurs critiquaient tout ce qu’il faisait.

 

Maintenant, la France. J’ai des cousins français, et honnêtement, je souhaite que Chirac et votre gouvernement se réveillent. Je veux dire, que faut-il, que le Louvre ou la Tour Eiffel soient détruits pour que votre gouvernement prenne conscience de l’ampleur de la menace du terrorisme global ? Ben Laden ne veut pas terre ou gloire comme Hitler, il veut simplement la mort de tout ce qui n’est pas musulman et de tous ceux qui ne sont pas musulmans. Le 11 septembre n’était pas un événement isolé. Madrid a été attaquée, ainsi que Bali en Indonésie et d’autres… Cela fait trop longtemps que ça dure. On ne peut pas capituler au Mal, il faut le détruire. Que ce soit le marxisme, le nazisme ou le terrorisme, le Mal est le Mal, et il vous coupera la tête si on lui en donne la moindre petite chance. Une partie du problème réside dans le fait que Chirac était corrompu par le pétrole de Saddam, j’ai en effet vu dans un reportage qu’il a reçu 11 millions de barils de pétrole, pour une valeur d’environ 350 millions de dollars d’argent entaché de sang. Ce que je veux dire, c’est que tout le monde savait ce que Saddam faisait à son peuple. Son fils Uday pouvait violer une vingtaine de filles en une semaine. Si elles parlaient, elles étaient tuées et leur famille torturée. J’espère qu’avec l’anniversaire du D-Day et le dîner entre Chirac et Bush, les choses vont changer. De plus, il y a aux Etats-Unis une sorte de boycott des produits français, initié par Bill O’Reilly de la chaîne d’informations Fox News. Il sera sans doute "levé" si votre gouvernement vient à l’aide en Irak. Ce qui me gêne profondément est le fait que maintenant, votre gouvernement mais aussi l’Allemagne, la Russie et la Chine veulent tous des contrats pour reconstruire l’Irak. Les pays qui ont aidés seront les premiers à être pris en considération. Je parle du Japon, de l’Italie et de la Pologne, qui ont tous perdu des hommes dans la bataille. Comme Reagan, George W. Bush fera ce qu’il sait être juste, et le peuple sera avec lui. Quand vous faites ce que vous dites, même vos adversaires vous respecteront, et feront ce que vous demandez d’eux. Bush va demander à votre gouvernement et aux autres de pardonner à l’Irak, et d’annuler ses dettes. Cela arrivera, et alors votre gouvernement et les autres pourront faire des profits par du commerce légal avec l’Irak. Une nouvelle fois, Bush fait ici preuve d’une qualité de Reagan.

 

Une dernière chose que j’ai apprise. Vendredi (11 juin, ndlr) auront lieu les obsèques de Reagan. Mikhaïl Gorbatchev sera dans l’assistance. L’homme qui s’est trouvé face à face à Reagan, avant de reculer, sachant qu’il était battu, respecte maintenant et honorera son grand adversaire d’hier. Bush sera également respecté et peut-être craint comme Reagan.

 

 

(…)

 

 

(autre mail)

 

Une partie du problème est que les journaux et les informations télévisées adaptent les informations à leurs convictions. C’est une pratique effrayante car de ce fait ils amènent les gens à penser ce qu’eux pensent, sans se faire donc leur propre opinion. Recevez-vous en France la chaîne américaine Fox News ? Cette chaîne a une vision plus neutre sur les news. Avec les médias traditionnels, vous avez une vision très libérale (comprenez "à gauche" du pdv américain, ndlr), très anti-Reagan, anti-Bush sur tous les sujets.

 

 

 

Rodney C.

Méd.

Virginie, U.S.A.

 

(…) Oui, Ronald Reagan était un grand homme. De mon opinion, il était l’un des plus grands présidents et des plus grands Américains que ce pays ait connu. Il est très mauvais cependant que des personnes comme les Clinton et leur parti (le parti démocrate, ndlr) aient essayé de détruire tout ce qui est moral et bon dans notre monde. Mais ce n’est que mon opinion j’imagine…

 

Ronald Reagan représentait pour moi un grand nombre de choses. Il m’a appris ainsi qu’à la nation à rester debout pour ce en quoi l’on croit, et à ne jamais reculer devant rien. Il représentait un bon caractère moral, une force, et une forte croyance religieuse. Il m’a également montré comment, en croyant fort à quelque chose, on peut tout accomplir.

 

L’Amérique gardera de lui en héritage la fin de la Guerre froide, une croyance en moins de gouvernement, et une plus grande puissance militaire, ainsi qu’un croyance dans le fait qu’en baissant les taxes, plus d’argent est introduit dans l’économie.

 

J’aime le Président Bush, je vois beaucoup de Ronald Reagan en lui et je voterai à nouveau pour lui en novembre.

 

Concernant la guerre en Irak, je pense que nous aurions dû la terminer lorsque nous étions en Irak en 1992. De plus, l’administration Clinton aurait dû se soucier un peu plus de l’Irak et du terrorisme au lieu de trop s’inquiéter des impeachments, et de faire voter la minorité d’une façon folle.

 

Pour moi, la France est un pays romantique avec de beaux sites.

 

 

 

8 juin

 

 

Mario H.

Etudiant

Californie, U.S.A.

 

Le Président Reagan est synonyme de grand changement pour moi. Au départ, j’étais opposé à son élection parce qu’il était un acteur et qu’avec la malhonnêteté qui régnait en politique, je ne voulais pas de quelqu’un qui allait jouer le rôle de mon président, mais quelqu’un qui serait mon président. Je me suis très vite rendu compte que je m’étais trompé à son sujet, et je n’ai pas pu attendre plus avant de voter pour lui.

 

En tant que mon président, il est devenu le symbole d’une plus grande morale et d’une plus grande intégrité. Il a mis la barre haut, si je puis dire, pour les politiciens futurs.

 

Pour maintenir son héritage, j’espère que nous établirons un jour de congé pour se souvenir de lui et l’honorer.

 

Vous m’avez également demandé mon opinion à propos de Bush. J’ai voté Bush parce que je recherchais un président avec de la poigne et avec un fort sens moral.

 

Au sujet de l’Irak… Je pense que nous avons été trop diplomates. Nous aurions dû répondre de façon plus agressive aux instabilités et retirer notre soutien financier aux pays qui se sont physiquement opposés à nous. Je sais que la presse dit de nos actions qu’elles étaient destinées à libérer le peuple irakien. Je suis d’accord avec cette partie, mais tous les peuples et pays devraient comprendre que cela a été aussi en réponse aux terroristes du 11/09 et surtout à leurs soutiens. Etre l’un, si ce n’est le pays le plus puissant du monde, fait que nous devons être attentifs à ne pas intimider les autres, mais que nous ne permettrons également jamais à d’autres entités ou pays de nous défier voire de penser, car d’une attaque contre nos citoyens ou nos intérêts résulterait une réponse forte et éventuellement, violente.

 

Dans votre dernière question, vous m’interrogez sur mes sentiments concernant la France. Je sais qu’il s’agit de votre pays, mais je dois dire que j’ai perdu pour elle beaucoup de respect. À travers l’Histoire, la France s’est appuyée sur la générosité d’autres pays pour lui assurer des aides, et notamment une protection physique. (Vous savez, si les attaques du 11/09 avaient eu lieu en France, les Etats-Unis seraient entrés en guerre contre les organisations terroristes et les pays impliqués en représailles). Ce serait injuste de ma part de présumer que tous les citoyens de France se sont opposés aux Etats-Unis et à leurs actions, mais dans son ensemble la France devrait ressentir tristesse et colère (envers son gouvernement, si j’ai bien compris, ndlr) d’être tombée ainsi en disgrâce aux yeux de l’Amérique. [pas de certitude concernant la traduction suivante] Pour être parfaitement honnête, je pense votre pays devra être dans un trouble profond à l’avenir pour avoir notre aide, sous les quelques prochaines décennies. Les politiciens ne l’admettent pas ouvertement, mais nous savons tous qu’ils refuseraient de venir en aide à la France s’il n’y a pas de nécessité absolue. Ma suggestion aux citoyens de France sera d’encourager leurs dirigeants à agir rapidement et à renforcer les forces militaires françaises.

 

 

 

Margarita A.

Chef d'entreprise dans l'imprimerie

Californie, U.S.A.

 

(…) Ce que Reagan représente à mes yeux ? Des changements positifs, avec un sourire et une bonne conversation, avec lui vous voyiez les résultats. Une personne d’action.

M. Reagan a mis en place tellement de changements positifs que mon esprit va à 100 miles à la seconde, mais je vais essayer de ralentir pour citer ceux qui me semblent les plus importants. A propos de son héritage, il a fait tellement de choses… Ce qui suit est ce dont je me souviens, et ce qui a pour moi comme vous pouvez le deviner le plus d’intérêt.

 

En Amérique, il a fait pression pour relancer le programme spatial qui avait été ralenti. Il a réduit les taxes. Il a su unir Démocrates et Républicains pour faire passer certaines lois. Il a fait élire la première femme au Pouvoir judiciaire, ce qui a eu un impact considérable sur les droits des femmes. Il a libéré des otages au Moyen-Orient.

 

Au niveau du globe, il a réussi de façon très stratégique, par le biais de conversations, à faire en sorte que le monde entier voie l’effondrement du Mur de Berlin sans aucune perte humaine. Il a eu des échanges diplomatiques avec les autres puissances, l’Angleterre, la Russie, a obtenu leur soutien, encore une fois sans intimidation et dans effusion de sang. Il a personnifié la phrase "Le Pouvoir de Chacun". Derrière ses sourires et ses plaisanteries, il y avait un homme d’affaires avec une âme. Un homme religieux sans en être pompeux pour autant, qui pensait toujours au peuple qu’il représentait. En ce temps-là, il avait confiance en l’Amérique pour le futur et les réformes qu’il a faites dans le service public seront en vigueur pour longtemps encore. Alors que sa maladie était inconnue (de lui y compris, ndlr), il a été un précurseur dans l’incitation à la recherche contre cette triste maladie [d’Alzheimer]. Maintenant qu’il est parti, je suis sûre que Mme Reagan, l’amour de sa vie, et vice-versa, va devenir le porte-parole de ceux qui en souffrent. Elle va pousser à la recherche médicale controversée qui concerne les "Cellules souches embryonnaires".

 

Il n’y a qu’en Amérique que quelqu’un d’origine modeste, peut devenir le leader du monde libre et un acteur majeur dans le monde.

 

L’actuel Président Bush me fait sourire… Je ne sais pas si c’est correct de ma part de dire cela, mais je pense qu’il est un gamin chanceux mais avec de solides pistons familiaux. Je pense qu’il s’en est pris à Saddam pour venger son père. Le côté cow-boy, je ne m’en occupe pas. Je n’aurais pas aimé non plus que mon père soit menacé. Bien sûr, il y a la raison légitime : le 11 septembre. Il a été élu au bon moment, quand on voit ce qu’il est devenu. Je pense qu’il pourrait avoir quelques problèmes en ayant affaire avec la "société gay", car il est un homme de famille et croit fermement au mariage entre un homme et une femme. Je ne vois pas d’opposants crédibles des côtés démocrate et républicain. Il est et sera aussi bon que les gens qui l’entourent. Je ne pense pas qu’il avait l’expérience mais il a mûri depuis l’élection.

 

Je crois que c’est le manque d’informations provenant de la CIA et du FBI, reconnu publiquement, qui a provoqué la chaos auquel nous assistons au Moyen-Orient.

 

La France, au nom de son peuple, s’est levée dans la communauté internationale. Le président a d’abord protégé son peuple, regardez le résultat. Regardez les parents de jeunes soldats américains. Je sais que la liberté a un prix très élevé, c’est pourquoi elle doit être valorisée.

 

 

(…)

 

 

(autre mail)

 

Ce vendredi (11 juin, jour des obsèques de Reagan, ndlr), a été déclaré jour "ferié" pour pleurer et regarder à la télévision toutes les cérémonies historiques pour notre ancien président. Les bureaux municipaux et gouvernementaux, les services postaux sont donc fermés.

 

 

 

David L.

Com.

Texas, U.S.A.

 

Le Président Reagan a relevé encore le niveau de fierté de l’Amérique. Il nous a fait prendre conscience qu’il est bon d’aimer notre pays, d’être fier d’être Américain. Trop longtemps, nous avons été à l’extrémité du monde, mais nous sommes les premiers à répondre lorsque il y a un ennui et que d’autres nations ont besoin d’aide. Je pense comme John Wayne qu’il était un homme d’honneur, et vous saviez toujours ce qu’il pensait de vous. N’était-il pas quelque part divin ? Il était un grand Américain.

 

Quant à un legs ? Je pense qu’une belle statue à côté du Monument de Lincoln serait bien.

 

Je pense que Bush est également un homme qui aime notre pays, mais, plus important encore, un homme qui aime Dieu et qui recherche ses conseils, pas seulement pour sa propre vie mais pour notre pays tout entier. Je suis de ces Américains qui croient que ce pays a été fondé pour que le peuple puisse aimer Dieu, quels que soient leurs choix. Aucun Etat n’a exigé la religion, la liberté religieuse. Je ne pense pas que Dieu devrait rester hors de nos vies, mais qu’il devrait être plus dans nos vies. Et oui, je voterai pour que le Président soit réélu.

 

Par ailleurs, je dois admettre que j’ai honte d’avoir participé à des plaisanteries au sujet de l’ancien Président Clinton, alors que Dieu nous dit que nous devons prier pour nos dirigeants, et je n’ai jamais prié pour Clinton jusqu’à ses trois derniers mois de mandat, mais j’ai prié Dieu pour qu’il perde son poste. J’ai senti que Dieu m’a dit très distinctement dans Ses mots que je me devais de soutenir le Président Clinton par la prière, et que je n’avais pas pris ma part dans sa protection contre l’enfer. J’ai donc écrit au Président Clinton et lui ai demandé pardon, et j’ai prié pour lui depuis. Il en est de même pour tous les autres chefs dans notre communauté, ville, Etat, monde, afin que Dieu les amène à l’esprit.

 

Concernant l’Irak, j’ai soutenu mon Président et sa décision de partir en guerre. Je sais (en tant qu’ancien de l’US Navy moi-même) qu’il a bien plus d’informations que ce qui peut être rendu public. S’il pensait que nous devions partir en guerre, alors je soutiens sa décision. Je pense qu’un grand nombre des choses que j’ai entendues sur l’ancien dictateur (Saddam Hussein, ndlr) était vrai et qu’il a fait beaucoup de mal à son peuple, mais comme pour Hitler, [les Irakiens] avaient peur de se soulever contre lui, et ils lui ont donc permis de rester au pouvoir. J’aurais aimé voir le problème résolu et que nous puissions quitter le pays et le rendre à son peuple. Je ne veux pas aller au fond de mes pensées, parce que je crois que les religieux irakiens apprennent aux enfants à haïr l’Amérique et les Américains depuis la plus tendre enfance. C’est triste, parce que toutes les bonnes religions apprennent l’amour, pas la haine.

 

Quoique je n’aime pas le péché, quand quelqu’un s’y trouve, je ne déteste pas cette personne. Et je ne penserais jamais à faire exploser la maison de personnes que je n’ai pas vu droit dans les yeux (?).

 

Là bas, ils résolvent les problèmes en tuant, et peut-être sans procès. Nous avons vu dans la vidéo du meurtre du jeune chauffeur de camion américain le type de personnes qui sont contre les Américains là-bas, ce ne sont que des gangsters, pas des religieux ("not religions God fearing people"). Mais à la place, ils sont justes similaires au leader déchu. Mais, je vous en prie, comprenez moi, je ne crois pas que tous ces gens soient comme cela. Je ne crois pas qu’ils haïssent tous l’Amérique.

 

Mais il est triste de voir que cette zone du monde est couverte de haine et d’envie de tuer des gens comme les Juifs. Je ne vous dirai pas que je comprends tout ce qu’il y a à comprendre au sujet de ces sentiments sur les Juifs. Je sais que ma Bible, à laquelle je crois, dit qu’ils sont son peuple élu et que ceux qui sont contre eux sont contre Dieu. Et quant à moi et à ma maison, nous servirons le Seigneur.

 

La France est un bel endroit, de grand vin, de grande nourriture… Question trop large mais ce sont mes premières pensées. A propos de la France et de la Guerre en Irak, c’est une autre affaire…

 

Mon ami, que Dieu vous bénisse, vous et les vôtres.

 

 

 

Hillary L.

Mil.

U.S.A.

 

J’apprécie votre mail et voudrais vous remercier pour vos commentaires concernant les Etats-Unis. Vous m’avez posé plusieurs questions, et j’espère que je pourrai vous y répondre.

 

Je suis entrée dans l’armée lorsque Reagan était président. Il fut également le premier président pour lequel j’ai voté. Mais, au delà, j’ai vu en lui un homme d’honneur et de dignité. Il était inspirant, motivant et un homme profondément gentil. Avec beaucoup de respect, était l’un des chefs les plus exceptionnels que l’Amérique ait eu l’honneur de servir, et il nous manquera cruellement.

 

Il y a déjà des mémoriaux qui honorent la vie de Reagan. Je ne serai pas surprise d’en voir d’autres voir le jour. Ses discours et ses mots sont facilement à le disposition de qui les veut, et tout à fait honnêtement, il est déjà dans nos cœurs.

 

J’aime George W. Bush. Est-il le grand communicateur qu’était Reagan ? Non, il ne l’est pas, mais cela veut-il forcément dire qu’il n’est pas un grand homme ? A-t-il fait des erreurs ? Bien sûr, mais quel homme n’en a jamais faites ? Mais le véritable esprit d’un homme se trouve dans ses yeux, et si vous regardez dans les yeux de Bush, vous verrez une gentillesse et un esprit qui font de lui un chef. J’aime sa passion, son intégrité et son honneur pour notre pays et oui, je voterai encore pour lui en novembre.

 

Comme je l’ai dit, je suis dans l’armée. Mon opinion de la guerre est peu importante. Je suis ici pour faire un travail, et ce travail est de défendre et de protéger ce pays de tous ses ennemis intérieurs et extérieurs. Le 11 septembre a mis en lumière une nouvelle ère de guerre pour l’Amérique. L’Irak fait partie de cette guerre, et aussi longtemps que mon commandant et mon chef me demandera de servir mon pays, je le servirai. J’ai prêté serment pour cela, et je continuerai ma mission jusqu'à ce que je ne sois plus demandée. Plus important encore, nous ne pouvons pas, nous autres Américains, rester immobiles et regarder des personnes innocents être abattues sans rien faire. Ce n’est simplement pas notre façon de faire.

 

Je suis heureuse que vous m’ayez interrogée sur la France. J’ai rencontré beaucoup de gens de France dans mon travail, et j’ai toujours apprécié de les rencontrer. Durant ma mission au Kosovo, j’ai travaillé avec de nombreux soldats français et j’ai aimé travailler avec eux. Ils étaient toujours amicaux, utiles et très agréables. Je n’ai aucune rancune envers la France, et je n’en aurai jamais. Votre pays a aidé le nôtre dans les années 1800, le nôtre vous a aidé dans les années 1940. C’est ce que font les amis. Il s’aident mutuellement.

 

Quand j’entends quelqu’un soupirer, ‘La vie est dure’ , je suis toujours tenté de lui demander ‘Comparé à quoi ?’ -- Sydney J. Harris

 

 

 

James B.

Auteur compositeur

Alabama, U.S.A.

 

(…) Pour moi, [la mort de Reagan] va constituer un grand changement, comme vous avez pu le lire dans le lien que je vous ai donné, sur WAFF 48 NEWS (il est apparu à la télévision, ndlr), où je suis cité et vous pouvez lire mon hommage. J’ai rencontré Ronald Reagan une fois, devant quelques 30,000 personnes !

 

Notre héritage est vaste. Il était un homme honnête, ce qui n’est pas chose facile à un tel niveau, mais il s’y est tenu toute sa vie. Je ne suis pas du tout un homme politique, mais plutôt un philosophe/écrivain/compositeur. J’ai toutefois de forts sentiments, qui pour moi (et pour je pense la plupart des Américains) me font croire que l’ancien Président Ronald Reagan fut l’un des plus grands présidents de tous les temps. Je crois profondément que l’histoire retiendra ce fait.

 

Je ne suis pas du tout une personne partisane, je crois en notre président, mais je ne suis pas d’accord avec lui sur tous les points. Je ne suis pas suffisamment informé pour juger ses choix, mais je l’ai approuvé sur de nombreuses choses et entendu quelques discours très puissants, qui ont su changer mon opinion, du négatif au positif. Maintenant, la question se pose, suis-je positif sur des choses négatives, ou suis-je négatif sur des choses qu’il croit positives ? Je suis sûr que ça n’aide pas, mais c’est honnête.

 

Concernant l’élection, je ne sais pas encore si je vais voter pour Bush. Je sais en tous les cas que je ne voterai jamais pour Kerry.

 

Je ne suis jamais pour la guerre, lorsque elle peut être évitée. J’ai à ce sujet des sentiments extrêmement partagés, mais je soutiens complètement mon président, toujours, c’est pourquoi il est président et pas moi. Il est bien sûr mieux informé. J’aurais aimé voir toutes les nations que nous avons aidé à obtenir/retrouver la liberté nous soutenir dans ce noble effort. Il y a des périodes où il semble imprudent de croire qu’une seule puissance, quelle qu’elle soit, puisse être capable de maintenir l’ordre du monde entier. Toujours est-il qu’après l’horreur du 11 septembre ici, en Amérique, je ne peux et n’oublierai jamais cela en tant qu’individu. Le terrorisme et son potentiel mondial, doit être arrêté. Celui qui se croit en danger est soit mal informé, soit il fait l’autruche. Ces gens [les terroristes] peuvent vous faire preuve d’allégeance aujourd’hui mais ils vous tueront assurément demain !

 

Question difficile à propos de la France. Ma fille (qui parle français et souhaite grandement visiter la France) et moi aimons la France. Je n’y suis jamais allé, j’ai failli une fois, via l’Assurance vie et accident coloniale, pour qui je travaillais. Mais je n’y suis pas allé. Mon cher ami disparu Joe Hendricks et sa femme y sont allés. Je suis un romantique et en tant que tel, la pensée de la France évoque donc pour moi beaucoup de belles choses. Je suis toutefois grandement ennuyé par ses choix présents en matière de politique internationale, et je ne peux que prier pour que cela tourne au mieux.

 

Je veux sincèrement vous dire "Merci" pour vos gentils mots et votre évident sincère intérêt en nous autres Américains.

 

 

 

John K.

Pasteur

Virginie, U.S.A.

 

Cher Phil,

 

Merci pour vos gentils mots concernant notre ancien Président. Je serai heureux de répondre à vos questions. En fait, je vous remercie de m’en donner l’opportunité.

 

Ronald Reagan a été le premier Président américain pour lequel j’ai été assez âgé pour voter - donc au delà de mon admiration pour lui, ce fait l’a toujours rendu spécial à mes yeux. De mon point de vue, le Président Reagan représentait le meilleur que l’Amérique a à offrir - à son propre peuple et au monde :

 

Une force de caractère et une vision enracinée dans une foi personnelle immuable en Dieu, mais en laissant toutefois la place pour accepter affectueusement ceux d’autres milieux religieux.

 

Des normes basées sur ces mêmes convictions, devenues des "must", pour le guider dans sa politique, ses relations avec les autres dirigeants mondiaux, et (si nécessaire) dans la défense des Etats-Unis et de leurs alliés.

 

De grandes espérances du peuple, qui n’était ni délaissé ni désespéré, mais il avait les dons et les capacités de rendre notre pays grand. Contrairement aux autres politiciens que j’ai connu, Reagan a constamment mis en valeur le meilleur des gens, qu’ils aient été d’accord avec sa politique ou non.

 

Une vive conscience de ce qu’implique le fait de conduire et de bénir le reste du monde. Reagan connaissait et parlait souvent de la responsabilité des Etats-Unis dans l’utilisation de ses bénédictions (comprendre "dons de Dieu", ndlr) pour apporter la paix aux autres peuples et nations, et pour aider nos alliés de toutes les façons possibles. Je pense que c’est cela qui m’a le plus blessé, au sujet des réponses de plusieurs de nos "amis" de longue date - qui, même si les Etats-Unis sont certainement loin de la perfection, semblent n’avoir que peu de reconnaissance pour les vies et ressources américaines sacrifiées pour permettre à tant d’entre eux de rester libres.

 

Reagan était également, bien sûr, un maître en communication et en humour.

 

Concernant son héritage, je ne suis pas sûr de pouvoir parler pour le pays, très divisé politiquement (comme cela a toujours été le cas) ; cependant je sais que je continuerai (comme je l’ai toujours fait) à me tenir aux principes de liberté authentique, de responsabilité personnelle et aux normes inscrites dans les Saintes Ecritures qui font de la vie non pas une malédiction mais une bénédiction.

 

Avec ce que j’ai déjà écrit, vous pouvez voir que je suis conservateur (républicains, droite, ndlr), selon la tradition politique américaine. J’ai voté pour George W. Bush en 2000, et je voterai volontiers pour lui une nouvelle fois en novembre. Ceci dit, je ne peux pas dire que je suis d’accord avec tout ce qu’il a fait. Mais, en principe, je pense qu’il est l’homme de l’héritage de Reagan.

 

S’il vous plaît, sachez qu’il jouit de beaucoup plus de soutien dans ce pays que notre presse libérale (démocrates, gauche, ndlr) ne veut bien le montrer. En 2000, il a perdu dans beaucoup de grandes villes, mais a remporté une grande majorité du total des comtés du pays. Mises à part les villes du Nord-est et de Californie (où se situent les plus grandes zones métropolitaines), Al Gore n’a pas fait un bon score et les Démocrates le savent.

 

A propos de la guerre en Irak… Comme pour toutes les guerres, je suis très préoccupé. Ceci dit, je crois du fond du cœur que c’était et est une guerre juste. Les atrocités commises des deux côtés me rendent profondément malade, mais l’effort de guerre en lui-même a permis une incroyable libération pour le peuple d’Irak. Je connais plusieurs hommes et femmes militaires qui ont servi (ou servent encore) en Irak - certains dans ma famille - et sans exception ils continuent de dire que de nombreux Irakiens viennent vers eux dans les rues pour les remercier d’avoir renversé Saddam et de reconstruire leurs infrastructures. Malheureusement, ces faits ne sont également pas relatés dans la presse américaine.

 

Au sujet de la France ? Dans mon travail, j’ai fait beaucoup de voyages à travers le monde. Je suis allé dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest, où j’ai de merveilleux amis en France (Marseille et Villeneuve-sur-Lot) et en Belgique (Bruxelles et Liège). J’ai un grand amour pour le peuple français, mais j’ai été très déçu par votre gouvernement. Je n’ai aucune mauvaise volonté, mais j’aimerais voir une plus grande participation et coopération pour trouver des solutions sur l’Irak et d’autres sujets, plutôt que simplement une opposition ouverte et bruyante.

 

Que Dieu vous bénisse richement pendant que vous continuez vos recherches. Reagan est un grand exemple de ce que nous autres en Amérique aspirons à devenir.

 

Mes bénédictions.

 

 

 

Charles W.

Vidéo. d'info.

Floride, U.S.A.

 

(…)

 

M. Reagan représentait pour moi l’esprit de l’Amérique et l’optimisme en notre futur.

 

Concernant l’héritage, je ne peux pas parler aux nom de tous les Américains car nous avons tous des points de vue différents, mais le plus important pour moi est ce que je viens de citer.

 

L’Amérique est un lieu où tout est possible. J’ai assisté, dans ma vie, à la chute du Mur de Berlin, et à la chute de l’URSS. Maintenant, lorsque vous dites le mot "Russe" aux Etats-Unis, ce n’est plus avec un ton méchant. Il nous a montré que nous pouvions être amis avec le peuple russe, ce qui n’était pas chose évidente en ce temps-là.

 

Le Président Bush a eu à changer le cours de sa présidence. Le 11 septembre a alarmé toute personne un minimum sensée. Il s’est attaché à préserver et défendre la Constitution des Etats-Unis. Pour moi, la Constitution n’est pas seulement un document. Les premières lignes disent "Nous, le peuple…". Cela signifie que nous, peuple américain, sommes la Constitution. Cela fait partie du travail du Président Bush de nous protéger de la meilleure façon possible de tout ce qui pourrait protéger notre mode de vie. Certains voient en lui un homme qui veut juste prendre aux pays arabes leur pétrole. Si c’était le cas, le baril ne serait pas à 2$ chez moi. Il fait du mieux qu’il peut dans un monde différent. Du temps de Reagan, c’était le terrorisme qui menaçait notre Constitution, aujourd’hui c’est le terrorisme.

 

Oui, je le soutiendrai en novembre car il est le seul auquel je peux faire confiance. John Kerry change d’avis trop souvent. Il a fait le Vietnam mais si vous examinez son service, vous verrez quel type de soldat il a été. Il n’a passé que cinq mois au Vietnam. La plupart des soldats là bas y ont été beaucoup plus longtemps. Ses médailles sont honorables, mais aucune blessure n’a mis sa vie en danger. J’imagine qu’il est difficile de ne pas être blessé à la chair dans la jungle du Vietnam.

 

Le gouvernement irakien était cruel. On ne pouvait faire confiance à Saddam. Ses mensonges et menaces le rendaient dangereux. Il abritait des terroristes. Certains de ses hommes faisaient partie d’[Al Qaïda].

 

Libérer le peuple irakien était également nécessaire. Aucun homme, femme ou enfant ne mérite de vivre sous la menace d’être assassiné, violé ou torturé.

 

Honnêtement, la France m’a déçu l’année dernière. Je ne suis pas en colère parce que je ne sais pas ce qu’ils ont réellement à l’esprit. Je pense que dans le monde notre histoire et celle de la France ont toujours été liées. Avec la reconstruction de l’Irak sera reconstruite la relation franco-américaine. Nos relations ont déjà commencé à "guérir".

 

 

 

Antonio L.

ITALIE

 

Le Président Reagan a donné à l’Amérique de nouvelles énergies, un nouvel esprit pour une nouvelle ascension après la crise des années 70. Sa contribution à la fin du communisme (l’une des pires dictatures jamais connues) a été totale.

 

Je ne crois pas que M. Bush Jr. soit l’héritier du Président Reagan, il n’a pas la bonne personnalité. J’espère qu’en novembre, l’Amérique changera de cap.

 

Je soutiens la guerre contre le terrorisme, mais je ne suis pas totalement convaincu au sujet de la guerre en Irak.

 

La France ? Je vis en Italie, donc très près de la France, et j’y ai voyagé de nombreuses fois. Elle évoque pour moi charme et fort sentiment de fierté nationale, notamment de part votre longue et riche histoire.

 

Comme vous, j’ai toujours aimé et j’aime toujours l’Amérique. Je me sens plus proche de sa tradition et de ses valeurs que de celles de l’Europe.

 

 

 

Chris B.

Fin.

Floride, U.S.A.

 

J’apprécie sincèrement les sentiments que vous avez exprimé concernant le Président Reagan et mes commentaires.

 

M. Reagan a sorti les USA de la nuit noire issue du Vietnam, du Watergate et de Jimmy Carter. Le mal qui rongeait mon pays en 1980 menaçait de le renverser de son statut de superpuissance. M. Reagan nous a rappelé que, en tant qu’Américains, nous sommes capables de tout ce que nous avons à l’esprit. Il a rendu bon à nouveau le fait d’être Américain, et nous a montré de quoi nous étions capables en tant que peuple.

 

Sans doute, nous nous souviendrons de lui comme de l’homme qui s’est assuré que la menace de Nikita Khrouchtchev de nous "enterrer" ne se réaliserait jamais.

 

Je pense que George W. Bush est un homme honorable pris dans une présidence si exigeante qu’elle peut être impossible à continuer. Je soutiens mon président et je crois fermement qu’il sera soutenu sur ses actions en Irak et en Afghanistan. Je voterai pour lui en novembre.

 

La guerre en Irak aurait dû être terminée en 1991. Cependant, George H.W. (le père de l’actuel président, ndlr) a concédé à l’ONU de s’arrêter avant la vraie victoire. L’ONU s’est avérée à maintes reprises être un corps d’épiciers plutôt que de justiciers. Par cela, je veux dire qu’en temps de famine, l’ONU fait du bon travail pour s’assurer que les peuples aient de la nourriture. Mais toutefois quand viennent les décisions difficiles à prendre, cette institution mondiale est impuissante.

 

Je ne suis jamais allé [en France] mais je prévois de réaliser un jour une excursion sur le chemin suivi par nos troupes, à travers la France, à partir de Carentan en passant par la Hollande et l’Allemagne. J’ai rencontré très peu de Français, je ne peux donc tirer sur eux aucune conclusion. Cependant, je me demande si le gouvernement français représente de façon correcte son peuple. Il a donné une image, au moins dans ce pays [aux USA], d’un pays constamment opposé à l’Ouest. Je ne sais pas si c’est par peur de l’énorme population musulmane dans votre pays, mais quelque chose semble pousser Chirac à regarder plutôt à l’Est. Aujourd’hui même, Chirac a snobé ce pays en décidant de ne pas assister aux funérailles d’Etat de M. Reagan. Il n’était cependant pas le seul. Poutine de Russie et Fox du Mexique ont fait de même. Dans une période où nous devrions réparer les dégâts, ces chefs choisissent [de boycotter] les funérailles d’un autre leader pour montrer leur désapprobation de la politique actuelle. Cela va entraîner dans l’avenir des mauvais sentiments dans la population américaine au sujet de ces pays, ce qui n’est jamais bon. J’espère que ces amitiés peuvent être réparées, pour maintenant et dans le futur.

 

 

 

11 juin

 

 

Clifford W.

Shérif, officier

New Jersey, U.S.A.

 

Ronald Reagan représentait le commandement intense et l’esprit de tous les Américains, il était également mon Commandant en Chef lorsque j’étais à Beyrouth avec les Marines, j’ai d’ailleurs apprécié la compagnie de Français de la Légion étrangère là-bas, des mecs biens !

 

Son héritage sera de l’optimisme dans les temps pessimistes, un héritage de faire que les choses soient faites, et l’élimination de la menace communiste de la face du monde.

 

George Bush est un président capable, mais ne peut être comparé à Reagan. Il est un homme très bon et qui se débrouille très bien, mais il est parfois trop bridé par le "politiquement correct", ce dont Reagan ne se préoccupait pas.

 

Oui je le soutiendrai en novembre.

 

La guerre en Irak, je crois qu’elle était sur le point d’arriver, tôt ou tard. Le fou Hussein allait menacer le reste du monde très bientôt, donc il est bon que nous ayons fait ce que nous avons fait, quand nous l’avons fait. Concernant les armes de destruction massive, je ne sais pas où elles sont, et personne ne le sait d’ailleurs, je pourrais penser qu’elles ont été transférées en Syrie avant la guerre.

 

Je n’ai pas de problème avec le peuple français. Le politiquement correct qui envahit le reste du monde est très présent en France, prenons à titre d’exemple la condamnation récente de Brigitte Bardot pour ses déclarations sur les Musulmans.

 

Nos deux pays sont liés pour toujours dans le feu et la révolution. Depuis notre Indépendance jusqu’aux plages de Normandie, la France et l’Amérique se sont données la main à travers la mer.

 

J’ai appris un peu de Français en étant à Beyrouth.

 

 

 

Patricia C.

Serv. rep.

Alabama, U.S.A.

 

(…) J’apprécie votre curiosité intellectuelle au sujet de mon pays et de ses politiques.

 

Pour moi, Ronald Reagan représentait un chef qui combinait une grande détermination avec une vision optimiste de l’Amérique et du monde. Il avait compris qu’il ne fallait pas s’accomoder du communisme, mais l’éradiquer. Sur le front domestique, il voulait moins de taxes et moins d’intrusion du gouvernement dans la vie des Américains. Ce sont les principales choses qu’il a faites quand il s’est installé en tant que président, et il a réussi les deux.

 

Son héritage est de deux ordres : le fait que durant les années 80-90 les Etats-Unis aient connu leur plus forte croissance économique en temps de paix, et un monde qui n’a plus à craindre la menace de l’Union soviétique.

 

Je pense que Bush est un bon président. J’ai voté pour lui en 2000, et je voterai pour lui cette année. Le point sur lequel je l’approuve le plus est probablement la guerre contre le terrorisme. Je pense que sa guerre aux terroristes et aux nations qui les soutiennent est la meilleure ligne de conduite possible. Je ne pense pas en revanche que Bush a fait un bon travail en ce qui concerne les dépenses gouvernementales. Il a augmenté les dépenses dans des domaines où il n’est pas nécessaire ni approprié que le gouvernement soit impliqué. Avec notre système bipartite, la seule alternative sera John Kerry, qui est un Démocrate, et en tant que tel va très certainement augmenter les dépenses de l’Etat bien davantage que Bush ne l’a fait. Sur ce sujet, Bush est un moindre mal.

 

Quelles que soient les quantités d’ADM trouvées, je pense qu’envahir l’Irak était la meilleure décision à prendre à ce moment là. Les services secrets américains, comme d’autres de nombreuses nations, étaient certains de la production d’ADM par Saddam Hussein. À la lumière des évênements du 11 septembre 2001, la pensée d’organisations terroristes comme Al Qaïda qui pourraient obtenir des ADM était trop horrible à imaginer. Ils avaient déjà tué plus de 3,000 personnes avec 4 avions de lignes. Imaginez ce qu’ils pourraient faire avec des ADM. Je crois qu’il y avait des liens entre Saddam Hussein et Oussama ben Laden. Ils ne se sont peut-être pas rencontrés en tête à tête, mais ils voulaient tous les deux faire du mal aux Etats-Unis, et des preuves montrent qu’ils étaient secrètement en contact. Récemment, de petites quantités d’ADM comme du gaz sarin ont été trouvées en Irak. Je crois qu’un plus grand nombre existe, probablement à l’intérieur du pays, ou cachés en dehors avant le début de la guerre. Je pense que les Irakiens devraient pouvoir reprendre le contrôle de leur gouvernement aussi tôt que possible.

 

Dans l’histoire récente, je n’ai pas été en accord avec le gouvernement français sur la guerre en Irak. Je comprends que le gouvernement français, le Président Chirac inclut, doive faire ce qui est dans le meilleur intérêt du peuple français. Cependant, j’ai été en colère par le fait que la France ne s’est pas contentée de s’opposer à la guerre, mais qu’elle a en plus activement fait campagne pour que d’autres pays s’opposent aux USA sur ce sujet. J’ai ressenti cela comme si le gouvernement français essayait de nier à mon pays l’opportunité de se protéger après une attaque non-provoquée par des terroristes.

 

Historiquement, je n’ai rien contre le France et son peuple, si ce n’est du respect. Les Français ont aidé les Etats-Unis pendant notre révolution, il y a plus de 200 ans. La France et les USA se sont battus côte à côte durant les Premiere et la Seconde guerres mondiales. Nous nous sommes également soutenus durant la Guerre froide contre l’Union soviétique. Le symbole le plus célèbre de l’Amérique, la Statue de la Liberté, était un cadeau de la France. Je pense que les Français sont à juste titre fiers de leur culture unique. La beauté des campagnes françaises, comme les rues historiques de Paris, sont bien connues ici. Sur le long terme, je ne crois pas que le désaccord qu’ont eu nos gouvernements sera durable. Nous avons besoin de nous serrer les coudes pour confronter les nouveaux défis du monde d’aujourd’hui.

 

 

 

Timothy K.

Comptable

New York, U.S.A.

 

(…) Je viens de rentrer de Washington où j’ai rendu hommage à Ronald Reagan. Ce fut un honneur de faire 500 miles et de faire la queue pendant trois heures et demi pour une visite d’une minute et demi, au Capitole. J’ai été très ému et ragaillardi par cette expérience. Mon fils et moi ne l’oublierons jamais.

 

 

 

Poème de James BRANDES, écrit juste après les funérailles de Reagan

 

Here is the poem, Hope you like it. I spent the day watching all the elements of FORMER PRESIDENT, RONALD W. REAGAN'S FUNERAL, this is what resulted:

 

"SO, SO"

 

Written while viewing the funeral of:

 

RONALD W. REAGAN

 

11 June 2004

 

At: 9:28 am to the funeral end

 

Viewing WAFF Channel 48 NEWS and FOX NEWS NETWORK

 

By: James A. Brandes

 

Pilgrim & Stranger to this world

 

1.

 

My mission is accomplished

 

I’ve done all I know to do

 

For this WONDERFUL FORMER PRESIDENT

 

Whom I only briefly knew

 

2.

 

Just now a beautiful dove,

 

Launches from my window sill

 

As Nancy is seen standing

 

Stately, calm, and still

 

3.

 

As the Honor Guard descend stairs,

 

While Ronald Reagan is ascending higher

 

To a final resting place

 

To which we all aspire

 

4.

 

Slowly the procession moves

 

To the sound of the Navy Hymn

 

As PRESIDENT RONALD REAGAN is forever free

 

Of sickness, suffering,… all effects of sin

 

5.

 

I can hardly contain my thoughts

 

Or see to write such words

 

For tears of sorrow are interspersed

 

With tears of joy for what I’ve heard

 

6.

 

THE VOICE of GOD Who speaks just now

 

As in my feeble way I attempt to write

 

All the things He’s telling me

 

On this dark day, soon to become a darker night

 

7.

 

The hearse moves on from a flag at half-mast

 

As the world too is now reposed

 

Many I’m sure thinking in their hearts and minds,

 

"Where in truth does one really go?"

 

8.

 

In "THE TRUTH" my friends is the answer still

 

If only man would see

 

THEE only ONE above all creation

 

Able to set us FREE

 

9.

 

Christ Yahshua, known to most

 

In a name not really true

 

For only in less than six-hundred years

 

Could anyone the name of Jesus, knew

 

10.

 

We see the route, the last and final trip

 

For the shell once known as him

 

As the very misty tears of GOD

 

Continue to fall at the thought of sin

 

11.

 

A Cathedral chime, a misty line

 

Proceed at a very slow pace

 

While Ronald Reagan no doubt is there

 

Viewing our Saviour’s face

 

12.

 

As Brit Hume, a man of honor to me

 

Speaks in reverent tears and awe

 

Attempting to relay the facts he knows

 

As these chimes are heard by all

 

13.

 

I can’t wait to hear the angels sing

 

As Ronald Reagan is doing, no doubt now

 

To me, it sounds as good as can be

 

Until I view my Saviour’s thorn pierced brow

 

14.

 

I see Prince Charles, standing there

 

And know Prince William too

 

Or am told has also come with him

 

So he could this funeral view

 

15.

 

I’m forced to remember

 

Princess Diana, for whom also I have written

 

Foretelling at Prince William’s beginning of life

 

Of a crown he to one day will be committing

 

16.

 

To a crown unlike that of the: "KING of KINGS"

 

As Brit Hume recites: "GOD’S" words

 

He that truly believes in Christ

 

"Will never die", is what I heard

 

17.

 

The arrival of the last remains

 

Of what soon will go into history

 

As our President and his Wife enter to: "Amazing Grace"

 

For the entire world to see

 

18.

 

Oh, how true is this fact Newton’s hymn proclaims

 

That all the world might hear

 

The reality of which GRACE can truly be

 

As thousands upon thousands are in tears

 

20.

 

I’m glad "HE" paid this price for we

 

That eternally we shall know

 

Something all of us can obtain

 

If to the foot of the cross we go

 

21.

 

Freedom beyond, what even Ronald Reagan knew

 

And tried to the world, impart

 

For he too had loved us more than we know

 

As He and Nancy shared with us their hearts

 

22.

 

I couldn’t hold my tears of joy

 

To see them both embrace

 

At the foot of simple aircraft stairs

 

Displaying deep love as they met face to face

 

23.

 

Just think of the joy yet to be

 

For they both know the foot of: "THE CROSS"

 

Both willing to pay a price we really can’t know

 

Which comes with being President,… what an awesome cost

 

24.

 

For once again they shall kiss and embrace

 

On the very best of final days

 

As all will come: "Face to Face" with HIM

 

Just beyond life’s grave

 

26.

 

There Nancy stands as with a slight jilt she attempts

 

Her best posture to employ

 

As we’re called to attention for our beloved President

 

Nancy’s, Ronnie Boy

 

27.

 

For our departure is only a short time away

 

I tell you this is true

 

For like the umbrella I see, sheltering Nancy now

 

GOD will shelter HIS, through and through

 

28

 

Scripture is now heard,

 

Which is both powerful and true

 

No man lives unto himself,

 

Something, Ronald Reagan knew

 

29.

 

As President Bush seats Nancy

 

Where she is soon to hear

 

America is a: "City upon the Hill"

 

A truth, which to Ronald Reagan was clear

 

30.

 

Oh’ Nancy, what joy, at thoughts of your Ronnie Boy

 

And all he really means to me

 

As once again the AMERICA, I knew

 

Today the entire world can see

 

31.

 

I now see another person, dear to me

 

As Lady Thatcher shall always be

 

For England has never known such grace

 

And is not likely soon again to see

 

32.

 

She elegantly speaks of the humor we know

 

Ronald Reagan’s crowning joy

 

And how His used this humor we heard

 

For which he had reason to employ

 

33.

 

Dear Margaret Thatcher, we all love you so

 

Just as I have always loved your QUEEN

 

For She is "The Crown Jewel" as once I said

 

A person for which I hold GREAT ESTEEM

 

34.

 

I’ve never been honored enough to meet you both

 

But believe one day it will become a reality

 

For sure we’ll one day meet, on the streets

 

In our future Eternity

 

35.

 

I now hear uttered those wonderful words

 

"GOD BLESS AMERICA", which is our request

 

And truly HE has answered this prayer

 

With Ronald Reagan, GOD gave us HIS BEST

 

36.

 

I’m tired and know my flesh must stop

 

But before I go I want to say

 

To the Reagan children whom I never knew

 

My love is with you all and I shall pray

 

37.

 

That one-day you find REAL peace of mind

 

Wherein SCRIPTURE one can truly learn

 

Nothing is exactly as we’ve been told

 

And each of you Eternity, in self can never earn

 

38.

 

Everything happens for a reason

 

It matters not that men refuse to acknowledge or see

 

I leave with Ronald Reagan’s own words

 

Which mean all the world to me

 

39.

 

I do not fear what men think of what I write

 

All I’ll say as now I go

 

Life has always been, in the simplest of words

 

RONALD REAGAN’S WORDS

 

 

 

"SO, SO"

 

 

 

CONCLUSION

 

Je tiens à remercier très chaleureusement et amicalement toutes les personnes qui m’ont répondu avec tant de gentillesse et de respect. Ils sont tous cités ici, à l’exception d’un nombre très minoritaire (2 personnes) qui n’ont fait que critiquer la France, l’un sur toute son histoire, et l’autre sur le fait que Jacques Chirac n’ait pas participé aux funérailles du Président Reagan.

 

Sur le fond, j’ai appris par ce dossier à connaître Ronald Reagan. Ce grand homme d’Etat américain était incontestablement aimé et respecté, pour des qualités et des actions qui reviennent souvent dans les différents témoignages.

 

Au sujet de la France, une tendance très nette revient : les personnes interrogées sont très souvent en désaccord avec le gouvernement mais aiment dans le fond profondément ce pays et ses habitants, de par notre histoire commune.

 

George Bush est quant à lui très largement soutenu, il est souvent comparé à Ronald Reagan. Il y a de plus un soutien très majoritaire à la guerre en Irak. Ces témoins sont, il faut le rappeler, en majorité républicains.

 

Merci pour votre lecture, et merci d’avance pour vos commentaires, pour ce dossier qui m’a pris beaucoup de temps, mais qui a été extrêmement intéressant à réaliser.

 

Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

9 août 2012

11 septembre 2001... Une date, des histoires

(Edition du 9 août 2012, par Phil Defer) Votre serviteur ayant, par une manoeuvre malencontreuse, fait disparaître l'article d'origine, daté comme la nouvelle introduction du 9 septembre 2011, et publié ce même jour (à 21h23, pour être précis !), voici une réédition. Bien involontaire... Merci de votre fidélité. Et si vous voulez que vos propres témoignages apparaissent sur le blog, contactez-moi ou postez les en commentaire !

 

 

Dix ans déjà... Deux tours tombaient, et c'est tout un monde qui s'effondrait. Hubert Védrine, ministre français des Affaires étrangères, avait parlé en 1999 de l'"hyperpuissance" des Etats-Unis, pays au leadership incontesté (domaines militaire, économique, technologique, culturel) et sans partage depuis la chute de l'Union soviétique. Jusqu'à ce mardi matin... Le géant est à terre, frappé au coeur. Le monde a changé. L'Amérique a été attaquée... Certains diront que le 21è siècle commence ici. Une décennie terrible pour le pays, en guerre permanente depuis ce jour, des guerres coûteuses en vies humaines mais également en termes financiers. La décennie s'achèvera par une crise financière majeure, suivie d'une sévère crise économique qui poussera l'Etat fédéral à s'endetter très lourdement, pour éviter l'effondrement total du système. Au risque de perdre deux des biens les plus précieux du peuple américain : la confiance qu'inspire son gouvernement. Et son indépendance... Le 11 septembre marque symboliquement l'entrée du monde dans une nouvelle ère. Faite de nouvelles incertitudes, de nouveaux risques, mais aussi et surtout de nouveaux défis à relever collectivement. Le géant se relève, mais le 21è siècle sera résolument multipolaire. Et, il faut le souhaiter, plus démocratique, plus juste et plus égalitaire pour que les extrémistes de tout poil ne puissent plus prendre pour prétexte l'injustice ou de la misère...

 

Ce document que j'ai réalisé en 2004 (j'avais 19 ans à l'époque), je vous le livre presque tel quel. Je tiens à remercier très chaleureusement, de nouveau, toutes les personnes qui ont eu la grande gentillesse d'accepter de répondre à mes questions. Je suis fier de ce document, même si je n'ai pas fait grand chose : tout le mérite leur revient. Bonne lecture ! Et, pour conclure cette introduction, j'ai une pensée pour les victimes de cette journée noire, et pour toutes les victimes des tragédies de ce nouveau siècle... Phil Defer   DOCUMENT

 

 

11 SEPTEMBRE 2001

 

UNE DATE, DES HISTOIRES

 

110901

(Illustration : http://www.rickbogosian.com/Urban.aspx)

 

Une semaine après les commémorations du 3è anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, j’ai voulu faire une grande enquête pour savoir comment cette tragédie avait été ressentie, notamment par les Américains. J’ai ainsi contacté des personnes toutes très différentes qui sont intervenues sur un forum de victimes, et leur ai soumis un questionnaire sur leur vision des attaques de New York et Washington, la manière dont ils les ont vécues, mais également sur d’autres sujets directement liés à cela, comme la gestion par George W. Bush des évènements et leur suite (Afghanistan, Irak…) pour déboucher sur l’élection de novembre prochain. J’ai en effet voulu,outre rendre un hommage aux victimes de ce drame, voir si à partir d’une fraction très variée de la population américaine, il était possible d’anticiper une tendance électorale et en quoi le 11 septembre pourrait jouer sur le scrutin.

 

J’ai réalisé ces interviews totalement inédites en anglais et je les ai retraduites entièrement en français. Il se peut donc qu’il y ait certaines erreurs d’interprétation ou de retraduction de ma part. Les textes sont livrés comme tels dans leur substance.

 

Phil Defer (5 octobre 2004)

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

 

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

2. Pouvez-vous me raconter votre 11 septembre ? Que faisiez-vous lorsque vous avez appris la nouvelle, quelle a été votre réaction…

3. Dans quelle mesure pouvez-vous dire que le monde a changé depuis ce jour ?

4. Que pensez-vous de la gestion par George W. Bush de cette crise, pendant et après la tragédie (Afghanistan, guerre contre le terrorisme…) ?

5. Pensez-vous que l’Irak était lié à ces attaques, et la guerre était-elle une bonne idée ? Qu’avez-vous pensé de la position française ?

6. Si vous êtes Américain(e), allez-vous voter pour Bush ou Kerry ?

 

 

CHRONOLOGIE DES EVENEMENTS DU 11 SEPTEMBRE 2001

(SOURCE : AP)

 

NEW YORK (AP) - Voici la chronologie des attentats survenus le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis:

-7h59 (11h59 GMT): un Boeing 767 d'American Airlines (vol 11), avec 92 personnes à bord, décolle de l'aéroport international Logan de Boston à destination de Los Angeles

-8h14 (12h14 GMT): un Boeing 767 de United Airlines (vol 175), avec 65 personnes à bord, quitte Boston pour Los Angeles

-8h21 (12h21 GMT): un Boeing 757 d'American Airlines (vol 77), avec 64 personnes à bord, décolle de l'aéroport Washington Dulles pour Los Angeles

-8h40 (12h40 GMT): l'Administration de l'Aviation civile (FAA) avertit le secteur Nord-Est du NORAD (défense aérienne) d'un possible détournement du vol 11

-8h41 (12h41 GMT): un Boeing 757 de United Airlines (vol 93), avec 44 personnes à bord, décolle de Newark (New Jersey) à destination de San Francisco

-8h43 (12h43 GMT): la FAA avertit le NORAD d'un possible détournement du vol 175

-8h46 (12h46 GMT): le vol 11 d'American Airlines s'écrase sur la tour nord du World Trade Center (WTC)

-9h03 (13h03 GMT): le vol 175 de United Airlines s'écrase sur la tour sud du World Trade Center

-9h08 (13h08 GMT): la FAA interdit le décollage de tous les avions de ligne se rendant à New York ou passant au-dessus

-9h24 (13h24): la FAA avertit le NORAD d'un possible détournement du vol 77

-9h26 (13h26 GMT): l'Administration de l'aviation civile (FAA) suspend tous les vols au-dessus des Etats-Unis. Les vols internationaux en cours sont détournés vers le Canada et d'autres pays voisins

-9h31 (13h31 GMT): le président George W. Bush estime depuis Sarasota en Floride qu'il s'agit "apparemment d'une attaque terroriste contre notre pays"

-9h40 (13h40 GMT): le vol 77 s'écrase sur le Pentagone. Arrêt des cotations à Wall Street

-9h48 (13h48 GMT): le Capitole et l'aile ouest de la Maison Blanche sont évacués

-9h58 (13h58 GMT): un standardiste d'un centre de secours en Pennsylvanie reçoit un appel d'un passager du vol 93 criant: "Nous sommes victimes d'un détournement! Nous sommes victimes d'un détournement!"

-9h59 (13h50 GMT): la tour sud du World Trade Center s'effondre

-10h07 (14h07 GMT): le vol 93 s'écrase à 130km au sud-est de Pittsburgh

-10h28 (14h28 GMT): la tour nord du World Trade Center s'effondre

-10h-11h30 (14h-15h30 GMT): les bâtiments gouvernementaux du pays sont évacués, dont le Capitole et la Maison Blanche. Le siège des Nations unies ferme. La SEC décide la fermeture de tous les marchés financiers américains pour le reste de la journée

-11h (15h GMT): le maire de New York Rudolph Giuliani demande l'évacuation de la partie sud de Manhattan

-11h40 (15h40 GMT): M. Bush quitte la Floride pour la base aérienne de Barksdale (Louisiane), après avoir décidé de ne pas rentrer immédiatement à Washington. Il se rendra ensuite à 15h07 (19h07 GMT) sur la base aérienne d'Offutt (Nebraska)

-14h51 (18h51 GMT): l'US Navy déploie des bâtiments de guerre au large de New York et de Washington

-19h (23h GMT): M. Bush arrive à la Maison Blanche

-20h30 (00h30): M. Bush, qui s'adresse à la nation, affirme que "des milliers de vies ont été soudainement interrompues" à cause de ces attentats et d'ajouter que "les attaques terroristes peuvent ébranler les fondations de nos plus grands immeubles, mais elles ne peuvent ébranler les fondations de l'Amérique". AP

 

 

 

 

REACTIONS

(PAR ORDRE CHRONOLOGIQUE DE RECEPTION)

 

 

 

20 septembre (2004)

 

 

Rod Q.

 

Je m’appelle Rod Q. J’ai 57 ans, je suis d’origine philippine, désormais citoyen américain par naturalisation. Je vis à Long Beach, en Californie (USA), avec mon partenaire (ou colocataire, ndlr). Il a 70 ans, d’origine néerlandaise, et est également citoyen américain par naturalisation. Nous vivons ensemble depuis 11 ans.

   

Je travaille à plein temps pour une compagnie indépendante majeure dans le secteur pétrolier, depuis maintenant 10 ans.

  

Le 11 septembre 2001, je me suis réveillé à l’heure habituelle pour me préparer pour le travail. Par la force de l’habitude, j’ai allumé la télévision et regardé les informations. Mes yeux se sont pétrifiés quand j’ai vu l’une des deux Twin Towers déjà en feu avec la queue de l’avion au milieu du bâtiment. Je n’ai pas pu en croire mes yeux lorsque j’ai vu l’autre avion frapper la seconde tour. Etant proche de Hollywood, j’ai pensé que ce qui se passait venait d’un tournage d’une scène de film. De plus, ici, à Long Beach, de nombreux studios tournent des films. Mes premières pensées ont donc été qu’un film-catastrophe était tourné à New York.

  

Cependant, je suis revenu à la sinistre réalité lorsque le présentateur a annoncé que l’Amérique venait être frappée par une attaque terroriste. Pendant un instant, mon ami et moi avons été glacés, incrédules, les yeux et les oreilles collés au poste de télévision. J’ai commencé à zapper sur d’autres chaînes, chaque (sans exception) chaîne rapportait cette terrible tragédie en même temps. Je n’ai pas voulu aller au travail ce jour là, car je voulais rester à la maison pour regarder les informations sur la tragédie qui se déroulait en ce matin, à New York City. Mais je devais aller travailler. Au travail, je suis resté connecté à la radio et j’ai appelé mon ami à la maison très régulièrement pour savoir ce qu’ils montraient à la télévision. Ce jour là, personne au travail et aux Etats-Unis (j’en suis sûr) n’a pu se concentrer sur son travail. À la place, ils écoutaient tous la radio ou écoutaient la télévision, essayant de comprendre, d’exorciser ce qui ce passait en ce 11 septembre 2001.

 

Le 11 septembre 2001 restera à jamais comme le jour où des attaques terroristes ont infligé la tragédie la plus meurtrière de l’Histoire sur le sol américain. En ce jour d’horreur, nous n’avons pas seulement perdu plus de 300 pompiers héroïques et autres policiers, militaires, mais nous avons également perdu des grands-parents, des parents, des sœurs, des frères, des maris, des femmes, des fils, des filles et des amis. Notre nation et le monde entier ont pleuré l’insurmontable douleur de la perte de milliers de vies au World Trade Center, au Pentagone et à Shanksville (Pennsylvanie), la destruction totale du World Trade Center (WTC), des deux tours et la destruction partielle du Pentagone. Nous avons dévolument compati avec les familles endeuillées par la perte de leurs bien-aimés, et partagé la peine qui nous a été infligée par cet acte humain d’ " inhumanité " à l’Humanité.

  

Depuis le 11 septembre, d’énormes changements sont intervenus, particulièrement avec l’introduction de mesures de sécurité dans les aéroports et lieux très fréquentés. Ici aux Etats-Unis, le Président Bush a formé le Homeland Security (Sécurité Intérieure, ndlr), entièrement chargé de protéger la sécurité de chaque et tout individu, de chaque et tout bâtiment, port, établissement, etc… Dans le monde entier, des mesures de sécurité similaires ont été implantées. De plus, la façon de faire du business, spécialement dans les aéroports, a complètement changé.

  

Je préfère ne pas répondre aux questions 4, 5 et 6. Ces questions qui je pense nécessitent un point de vue complètement objectif et non-partisan.

  

Merci

  

 

 

Debbie W.

  

Bonjour Phil.

  

Je vis au Canada mais j’aime les USA. Je suis une mère de 32 ans, j’ai deux enfants.

  

Ce que je faisais le 11 septembre ? La même chose que chaque jour précédent. Je me préparais pour partir au travail et emmener ma fille à la garderie.

  

J’ai vu le second crash d’avion dans la tour et ce fut la pire image qu’il m’ait été donné de voir. Cela hantera ma mémoire pour toujours. Je ne pouvais pas supporter de regarder la couverture aux infos chaque jour, donc je ne l’ai pas fait. Maintenant, 3 ans ont passé et je commence à revenir sur ce jour. J’ai découvert qu’il y avait eu plusieurs enfants dans ces vols – du même âge que les miens. Je ne peux pas m’enlever leurs images de la tête. Ces petits enfants innocents qui n’avaient jamais fait de mal à personne et qui sont morts…

  

Comment le monde a changé depuis ce jour ? Cela dépend. Je pense que beaucoup de gens cultivent encore de l’animosité envers les USA, ils blâment l’administration Bush pour les attaques. Pas moi. Je blâme les terroristes et personne d’autre. Je pense que Bush fait du bon travail, considérant ce à quoi il doit faire face.

  

Je peux vous dire que mon propre monde a changé – spécialement depuis que j’ai appris pour les jeunes victimes. J’ai appris que mes propres enfants sont la chose la plus importante au monde et que je ne peux pas les considérer comme acquis. J’ai appris à vivre chaque journée comme si c’était la dernière. J’ai appris que nos enfants doivent tirer quelque chose de cette tragédie. C’est pourquoi j’ai fait le vœu que la mort de ces petits ne sera pas vaine.

  

Je suis en train de mettre en place une association ici, au Canada, qui aura pour but de diffuser (fournir) des programmes pour apprendre à nos enfants que la haine et la violence ne sont pas les moyens de résoudre nos conflits. Peut-être pourrai-je aider nos générations futures à être plus compatissantes et tolérantes envers les autres, et éviter un autre 11 septembre.

  

Comme je l’ai dit à propos de Bush, je pense qu’il gère la situation de la meilleure façon possible. Je crois honnêtement qu’il n’y avait aucun moyen d’éviter les attaques. Rétrospectivement je leur mets 20/20. J’ai quelques amis qui ont servi en Afghanistan après le 11 septembre, et ils ont été fiers de le faire. C’était dangereux et ils ont été confrontés à la situation de tuer un être humain. Je sais qu’ils seront à jamais hantés par ce fait. Mais ils l’ont fait pour notre liberté et je leur en suis reconnaissante pour cela.

  

Je pense que l’Irak était lié. Hussein était l’un des financeurs majeurs des attentats. Il a fourni une assistance financière à de nombreuses organisations terroristes.

  

Pour qui je voterais ? Si j’étais Américaine, je voterais sans hésitation pour Bush. Il a agi dans le meilleur intérêt pour le monde libre. Il a montré que l’Amérique ne reculerait pas ou n’accepterait aucune attaque contre le peuple innocent d'Amérique. Il parle avec son âme et se tient à ses décisions.

  

Kerry est un hypocrite. Il change d’avis selon ce que veut entendre le peuple. Quel type de leader ferait-il ? Imaginez si Kerry avait été en poste le 11 septembre. Un jour il aurait été pour la guerre, et le suivant non. Entre-temps, alors qu’il serait resté indécis, combien d’attaques supplémentaires auraient pu se produire ?

  

Ces terroristes sont des lâches. Ils frappent des innocents, pourquoi ? Vraiment, qu’ont-ils accompli en assassinant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ? Je ne vois rien qu’ils aient pu gagner par cela. Je ne comprendrai jamais le raisonnement derrière leurs croyances et leurs actes.

  

J’espère que cela vous aura aidé et vous souhaite bonne chance dans vos efforts.

  

Au revoir

  

 

 

John G.

  

Cher Phil,

  

Je serais très heureux de vous aider.

  

Mon nom est John G. J’ai 33 ans, et je vis actuellement à Brooklyn, NY.

  

Le 11 septembre, je travaillais pour une compagnie d’assurance et j’étais sur la route. Je quittais New York au moment où j’ai entendu le choc du premier avion. À ce moment là nous avons tous cru à un terrible accident. Quand nous avons entendu le crash du second avion nous avons tous su qu’il ne s’agissait pas d’un accident. Les minutes passant, j’ai commencé à voir des cendres tomber du ciel. Comme s’il neigeait fortement. Ma voiture s’est retrouvée couverte de cendres blanches en quelques minutes. Bien sûr j’ai appelé tous ceux que je connaissais et nous avons commencé à croire que c’était la fin. Les rumeurs allaient bon train. J’ai entendu que la Maison Blanche avait été touchée avec d’autres bâtiments. Je ne savais plus que croire.

  

Les gens couraient avec des regards horrifiés que je n’avais jamais vus auparavant.

  

Le monde a très fortement changé car de très nombreuses personnes ont appris à avoir peur, pour la première fois. Tant de personnes considèrent les choses comme acquises, parmi lesquelles le confort.

  

Ni Bush ni aucun autre président ne nous dira jamais la vérité totale sur ce sujet. Nous ne serons jamais vraiment tout ce qui s’est passé et ce qui se passe. Seulement ce qu’ils veulent que nous sachions.

  

Je devrais voter Bush à nouveau principalement car il a commencé tout cela et sait [ce qu’il faut faire] mieux qu’un nouvel arrivant.

  

Je crois que les gens qui sont prêts à donner leur propre vie juste pour en tuer d’autres sont malades. Ils doivent être stoppés à tout prix.

 

Bien que je sache que l’Amérique est haïe par de nombreux autres pays, je pense que les choses n’auraient pas du aller aussi loin.

  

Je pense aussi que l’Amérique met son nez où elle ne devrait pas. Même si je me dis que c’est pour la bonne cause.

 

 

 

Nikki

  

J’ai 26 ans, au foyer. Je vis en Caroline du Sud, USA. Mon prénom est Nikki.

  

[Le 11 septembre 2001,] je me préparais à travailler (je faisais souvent du baby-sitting), puis ma belle-mère m’a appelée et dit d’allumer la télévision. J’ai vu le crash du second avion et je ne pouvais pas le croire. Je n’ai pas réalisé qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.

  

Je pense que chaque pays a appris que désormais il devrait toujours surveiller ses arrières car on ne sait plus ce qui peut se passer.

  

Je pense que Bush a fait un excellent travail. Il a prouvé qu’il était un chef fort et dévoué. Il n’a pas peur de faire ce qui est juste.

  

[Sur l’Irak] Il y a déjà eu des preuves que l’Irak avait certains types de liens avec des groupes terroristes. Je pense que la guerre était une bonne idée. Saddam Hussein n’est pas le genre de personnes qui devrait diriger un pays. Il est sadique et cruel avec son propre peuple. Imaginez comment il traiterait le reste du monde.

  

J’ai été déçue par la réaction de la France. Si je hais les Français ? Non.

  

Je pense juste qu’ils auraient dû être prêts à aider les Etats-Unis comme nous les avons aidés dans le passé.

  

Définitivement, je voterai pour Bush. Kerry se préoccupe trop de ce que les autres nations pensent des actions des USA. Il n’a pas la force de diriger notre pays. Il a également changé d’avis sur plusieurs sujets, de nombreuses fois. Les Etats-Unis ont besoin d’un homme comme Bush qui sait où il se situe.

  

 

 

Jason D.

 

Je suis un étudiant de 17 ans, je m’apprête à rentrer à l’Université Penn State en Pennsylvanie.

  

[Le 11 septembre 2001,] j’étais en classe et ma prof est entrée en courant dans la salle, en pleurs, disant quelque chose comme " Ils viennent de faire écraser un avion sur le World Trade Center ". Nous avons tout arrêté et avons allumé la télévision, l’avons regardée très choqués et furieux.

  

Le monde a changé car ils ont tué des milliers d’Américains innocents en ce jour. Les Américains ne leur avaient rien fait. Ils ont été lâches et ont jeté des avions sur le WTC, le Pentagone et en Pennsylvanie. Ils ont tué notre peuple, maintenant ils doivent mourir. Il leur reste encore à sentir la colère des Etats-Unis et du peuple américain.

  

[Bush] a été un grand et fantastique leader. Il reste un grand leader. Il est ici pour les Etats-Unis, pas pour l’Europe. L’Afghanistan a refusé de donner Ben Laden, ils en ont payé le prix. La guerre contre le terrorisme est en train d’être gagnée car des nations dans le monde reculent et abandonnent leurs armes de destruction massive. Après les exemples de l’Irak et de l’Afghanistan, ils savent mieux ce qui pourrait les attendre.

  

Je soutiens totalement la guerre en Irak et notre président. Ce fut une bonne idée car nous avons supprimé l’un des pires meurtriers de la planète. Il a soutenu et financé le terrorisme, par conséquent est devenu un terroriste.

  

J’ai perdu tout respect pour la France, comme de nombreux Américains. La France est la première à critiquer, mais aussi la première à reculer et à faire preuve de lâcheté. Parfois la guerre est nécessaire, et la France devrait savoir cela, ou elle parlerait allemand. La France est lâche et nous n’avons besoin de votre approbation pour rien. Nous n’avons besoin ni des Nations Unies, ni de l’Europe. Vous n’avez jamais été là pour les Etats-Unis auparavant, mais cette fois vous avez infligé de gros dommages à nos relations. Presque tous les Américains ont pris personnellement le fait que votre pays ait protesté contre les Etats-Unis et nous ait traités de meurtriers. Cela ne sera jamais oublié car ma génération hait l’Europe car vos pays sont lâches et traîtres.

  

Je pourrai voter pour la première fois et je voterai pour Bush car il est ici pour le peuple américain. Nous sommes premiers dans sa liste, pas un autre pays. Je n’attends pas de ce lâche de Chirac d’être mon chef, donc votre pays ne devrait pas dépendre de Bush. Bush a fait un bond dans les sondages et va remporter l’élection car il est ici pour le peuple américain, et pour le peuple américain seulement.

  

Si vous voulez rendre hommage aux victimes, arrêtez de vous opposer à nous sur tout.

 

 

 

Frank O.

  

Je m’appelle Frank. Je vis dans le sud-est de l’Angleterre. Je suis ingénieur en assistance technique.

  

[Le 11/09/01,] j’étais à un cours de formation. Ma première réaction fut l’horreur et l’incrédulité, et ma seconde réaction fut une colère profonde.

  

La majorité du monde s’est éveillée au danger des musulmans. La seule chose positive du 11 septembre est que cela nous a permis de mieux connaître l’Islam dans toutes ses formes dégoûtantes. Nous étions endormis, maintenant nous sommes réveillés.

  

Cette attaque [contre l’Irak] était correcte mais aurait dû intervenir bien avant et aurait dû inclure l’Arabie Saoudite, le Pakistan, l’Iran, la Syrie et la Libye.

  

Ils auraient dû être attaqués avec des armes nucléaires et réduits au niveau de vie de l’Âge de Pierre.

  

L’Irak a encouragé le terrorisme en Israël. La France a été lâche comme d’habitude, avec ses intérêts pétroliers et de commerce d’armes comme première préoccupation.

  

Maintenant je nous retirerais d’Irak et je les laisserais se déchirer.

  

Je voterais pour Bush dans l’espoir qu’il combatte la terreur par la terreur. Je suspecte Kerry (ce n’est pas son vrai nom) de réagir comme les Espagnols (qui se sont retirés d’Irak, ndlr) ou d’être lâche comme les Français et les Allemands.

  

Respects

  

Frank

  

 

 

Mitchell S.

  

Bonjour Phil (…) Je serais heureux de répondre à vos questions. (…)

  

Je suis un psychologue gériatrique à New York City. Ma spécialité est d’aider les personnes avec des problèmes de mémoire à se souvenir mieux et à se sentir mieux émotionnellement.

  

[Le 11 septembre 2001,] j’étais sur le chemin du retour après avoir voté à une primaire municipale, à environ 9h – je vis bien plus loin, au nord de la ville – quand j’ai entendu deux SDF (se ?) partager les écouteurs d’une radio. Ils disaient aux gens que deux avions s’étaient écrasés dans le World Trade Center. Ils ne semblaient pas être très crédibles, ne savaient pas la taille des avions et si c’était sérieux ou pas. Je ne leur ai pas vraiment prêté attention. Personne d’autre ne semblait être au courant de l’événement alors que je rejoignais ma voiture pour quitter mon quartier, afin de me rendre au travail après le pont, dans le Queens.

  

Lorsque j’ai allumé mon autoradio, j’ai pris conscience de la gravité du désastre à ce stade des évènements, quelques minutes après le crash du second avion. Il était clair pour moi qu’il s’agissait d’une attaque intentionnelle.

  

Puis, j’ai décidé de partir au travail, pensant que le désastre était limité dans sa portée, que le feu s'éteindrait et que tout reviendrait à la normale. J’ai conduit dans la ville, entendant les sirènes et voyant tous les pompiers se précipiter [sur les lieux de la catastrophe], pour la plupart à leur mort. Alors que j’avais atteint le Pont Triboro, la cité avait fermé tous les points d’accès à Manhattan. Je pensais que ce serait arrangé d’ici à mon retour chez moi le soir et que je pourrais rentrer sans problème.

  

Je pense que j’avais une autre motivation : je voulais voir le World Trade Center en feu, pour me rendre compte de l’importance de l’événement de mes propres yeux. C’était une journée très belle (en terme de météo, ndlr). J’avais une bonne vue des flammes du pont. Je m’en souviens si bien, de cette dernière vue relativement rapprochée. Je devais le voir pour réaliser, tellement cette attaque était difficile à comprendre.

  

J’ai appelé ma femme une fois arrivé à mon travail. Elle n’en avait pas encore entendu parler et ne regardait pas la télé. En attendant, j’avais toujours une vue des tours en feu, mais bien plus éloignée. Bien que je n’aie pas vu les tours tomber de ma position avantageuse à quelques miles de la rivière, je pouvais pleinement voir l’énorme nuage de poussière à l’endroit où les tours se trouvaient. Je suis finalement rentré chez moi plus tard en ce soir, une fois que le métro ait été réouvert, laissant ma voiture pour la récupérer un autre jour.

  

Globalement, le monde est devenu bien plus dangereux depuis ce jour. L’illusion des Américains était que nous resterions à l’abri, même si d’autres lieux subissaient des attaques terroristes. Dès lors nous savions que nous étions nous aussi des victimes potentielles. Je pense que l’importance de la menace terroriste est devenue bien plus évidente pour le monde entier, puisque maintenant chaque pays est virtuellement à risque.

 

 J’ai des sentiments très négatifs sur l’administration Bush sur bien des points. Je suis très inquiet par sa façon de répondre à la crise. En tant que psychologue deux choses me frappent :

 

Il ne comprend rien de la psychologie d’Al Qaïda et des autres groupes fondamentalistes. On ne peut pas juste les " enfumer ". Ce n’est pas une guerre conventionnelle. Ils veulent entraîner avec eux le plus grand nombre de victimes, croyant qu’ils iront au Paradis en mourant pour leur cause. Il ne comprend rien non plus du besoin d’un consensus international plutôt que d’agir unilatéralement. Il ne comprend pas pourquoi nous avons besoin de répondre en tant qu’une communauté internationale unifiée, plutôt que de nous sous-diviser plus encore.

 

Il est un maître des médias pour présenter son programme politique comme ayant pour but d’aider tout le monde, alors qu’en fait celui-ci accroît vraiment la polarisation entre les riches et les pauvres. Il est tellement bon à ce jeu que le peuple américain croit à ses mensonges. Je crois qu’il est en Irak plus pour accroître son contrôle sur l’Irak que pour la situation politique du Moyen-Orient. Il a utilisé le 11 septembre comme une excuse pour légitimer ses intentions déjà décidées longtemps avant même qu’il ne soit entré en fonction. Je crois aussi qu’il utilise l’Irak comme un leurre pour éviter d’admettre au peuple américain qu’il a échoué à arrêter Al Qaïda.

  

Il n’y a aucune preuve selon laquelle l’Irak était impliqué. En fait, tout porte à croire qu’avant et après, la loi par la main de fer de Saddam Hussein a réussi à écarter les forces d’Al Qaïda. Regardez simplement comment Al Qaïda a infiltré l’Irak depuis. C’était prévisible avant que nous ne décidions d’y aller, mais rien n’a été prévu pour cette probable possibilité.

  

Je n’ai pas soutenu l’amitié de la France avec l’Irak dans le passé. Je pense que Saddam Hussein était un mauvais homme qui terrorisait son peuple et qui mettait le monde en danger en fabriquant des armes de destruction massive. Mais la première Guerre du Golfe a mis fin à ces plans. Il n’était plus un danger pour personne si ce n’est son propre peuple. Donc, la France a eu raison de rester en dehors de la guerre, mais elle a trop soutenu le régime de l’ancien dictateur.

  

Je vais voter pour Kerry. Malheureusement, j’ai peu de foi en le peuple américain. Ils sont susceptibles d’être convaincus par les mensonges et autres fausses déclarations de l’administration Bush. Je crains que sa réélection ne soit très probable.

   

 

 

Matthew W.

  

Soldat (Private) Matthew L. W., je travaille dans l’armée des Etats-Unis. Je suis actuellement basé à Bamberg, Allemagne. Je viens de l’Etat de New York, j’ai 21 ans.

  

[Le 11/09/01,] je travaillais dans le New Jersey et je pouvais voir les tours d’où je travaillais. Les mots ne peuvent pas décrire le choc et l’horreur que j’ai ressenti ce matin-là.

  

Ce qui a changé ? Plus de peur et de violence envers l’autre.

  

[En ce qui concerne la gestion par Bush de la crise,] je suis incapable de vous révéler cette information à cause de mon travail.

  

Je pense que l’Irak avait besoin de l’aide des Etats-Unis et d’autres pays pour se débarrasser de Saddam. Aucune guerre n’est une " bonne idée ". J’ai des frères, des amis et de la famille qui souffrent chaque jour de cette guerre. Je comprends ce que la France a pu ressentir à l’idée d’être impliquée dans cette guerre. Je ne hais pas [les Français] mais je crois que les Etats-Unis auraient pu profiter de leur aide.

  

[Concernant l’élection] je suis indécis à cause de tout ce qui s’est déjà passé et de ce qui pourrait arriver dans le futur. Donc je suis sûr que la course à la présidence sera très serrée. N’hésitez pas à m’interroger sur n’importe quoi pour lequel je peux vous aider, mais vous devez comprendre que je ne suis pas autorisé à m’exprimer sur certaines choses, je suis désolé mais pour autre chose je serai ravi de vous aider. En tous les cas, prenez soin de vous mon ami français. (il me donne son adresse).

  

 

 

John S.

  

Concernant vos questions, sans doute l’état d’esprit européen est-il différent de l’état d’esprit américain, comme vous avez plusieurs " douzaines " de nations sur la même aire que les Etats-Unis, et autant de groupes ethniques dans une agglomération polyglotte que l’on appelle l’Europe, uniquement comme une désignation continentale.

  

L’Amérique est TRES différente. Nous partageons notre continent avec seulement neuf autres nations, et essentiellement cinq groupes ethniques seulement, les Aborigènes, les Africains, les Hispaniques, les Français et les Britanniques. Je suis moi-même de descendance britannique et française.

  

Le 11 septembre, j’étais à mon travail, sans me douter de rien. Vous nous voyez, nous les Américains, comme des gens arrogants car nous sommes la nation la plus puissante de la planète, pas seulement militairement mais aussi économiquement, en cela nous ne sommes pas différents de toute autre culture dominante dans l’Histoire. Je suis une personne très patriote qui aime son pays plus que sa propre vie, qui est reconnaissante à son Père Merveilleux d’avoir été bénie par Lui pour être née et élevée dans la plus grande nation sur terre. J’ai été en dehors des Etats-Unis et j’ai vu avec mes propres yeux comment les indigents vivent réellement, ce qui m’a rendu encore plus férocement loyal envers mon pays. Quand mon pays a été attaqué, j’ai été prêt à m’engager dans un génocide massif des Musulmans, tel est mon amour déraisonné pour mon pays, parfois réactionnaire et irraisonnable.

  

Je sais que tous les Musulmans n’ont pas attaqué l’Amérique, mais si les Français avaient attaqué l’Amérique j’aurais ressenti la même chose.

  

Concernant la gestion par l’administration Bush de la guerre en Irak (oui, je crois que Saddam était allié à nos assaillants) j’attends de mon Président qu’il arrête de se retenir et qu’il déclenche réellement notre puissance sur les terroristes, provoquant ainsi choc et effroi dans l’ensemble du monde.

  

J’ai toujours connu les Etats-Unis comme étant le " bureau du bien-être " du monde. Nous avons donné des TRILLIONS de dollars à des nations étrangères pour les aider et ce que nous recevons souvent en retour, c’est un couteau dans le dos.

  

Pour ce qui est de la réaction de votre nation, cela m’a rendu profondément honteux d’être d’héritage français. Nos relations étaient basées sur la confiance mutuelle, l’amitié et l’assistance, et nous avons vécu ainsi jusqu’à la guerre d’Irak. Je suis, comme la plupart des Américains, infiniment contrarié d’autant plus que sans les soldats américains votre nation aurait été contrôlée par les Allemands à deux reprises dans la première moitié du 20è siècle.

  

Mon propre père -Dieu ait son âme- est venu de loin pour devoir braver l’enfer sur terre appelé Normandie, mais quand, non seulement l’Amérique mais aussi la Turquie, camarade de l’OTAN, ont besoin de votre aide, les Français ne sont PAS là. Ce n’est pas grand chose de la part d’un allié si vous voulez mon avis.

  

Et mon vote de novembre est mon affaire, pas la vôtre.

  

 

 

21 septembre 

 

 

Michele G.

  

Je suis artiste portraitiste, mère au foyer et professeur remplaçante en temps partiel. Je vis dans une petite ville de l’Etat du Kansas (USA). J’ai 31 ans, je suis conservatrice (de droite, ndlr), catholique et je crois en de fortes, aimantes familles.

  

[Le 11 septembre,] j’étais choquée et incrédule. Je regardais les informations à la maison et je ne pouvais rien faire d’autre que d’en discuter avec mes amis et ma famille. Mon fils de 3 ans prenait un avion en jouet et le faisait s’écraser sur des bâtiments en Lego, puis hurlait comme le feraient des gens s’ils avaient à sauter des bâtiments. J’ai su à ce moment que nous aurions à discuter de ce qui s’était passé et que ce serait très difficile pour lui de comprendre – spécialement parce que je ne pouvais pas comprendre moi-même. Ma réaction a été de penser que le vrai Mal venait de se montrer.

  

Immédiatement après ce jour tragique, de nombreuses personnes dans le monde se sont unies et ont présenté le " bon " côté de la vie. J’ai alors espéré que le monde s’unirait pour combattre les terroristes et que les gens s’aideraient mutuellement, resteraient fermement opposés au terrorisme et comprendraient à quel point il est important de s’entraider.

  

Je soutiens Bush. Je n’ai pas la prétention de dire que je suis une experte sur d’autres terres comme l’Afghanistan, l’Irak, etc… mais d’après ce que j’ai compris, le Président Bush a agit avec intelligence et en connaissance de cause, et est resté impassible contre le terrorisme. Il a essayé d’obtenir le plus de soutiens possibles de la part d’autres pays et beaucoup l’ont suivi dans sa volonté d’entrer en guerre. Après avoir entendu la façon dont Saddam avait détruit de nombreuses vies en Irak, j’ai salué l’idée de lui faire quitter le pouvoir. Les pauvres gens, spécialement les femmes et les enfants, peuvent désormais jouir de plus de libertés qu’ils n’en ont eu auparavant. Ils vivaient une vie faite de peur avec des meurtres fréquents, de la torture, des viols, des écoles utilisées pour stocker des bombes, etc…

  

Ce ne sera pas parfait en Irak, mais au moins maintenant, des changements interviennent pour les aider à avoir de l’espoir dans leur futur. Je crois que les Etats-Unis font ce qu’ils peuvent pour aider le peuple d’Irak en espérant quitter le pays aussitôt que l’Irak aura la capacité de résister de lui-même contre le terrorisme.

  

Je crois que Saddam et ses sbires peuvent être liés à la tragédie de New York et à de nombreux autres actes terroristes dans le monde. J’ai été très déçue par la réaction de la France, et aussi par d’autres pays qui n’ont pas participé à la guerre contre le terrorisme. Le monde serait si fort si nous travaillions TOUS ensemble pour le bien commun. Mon amie de Taiwan dit qu’elle est en désaccord avec les Etats-Unis quand ils s’interfèrent dans les affaires des autres pays, mais elle admet que les USA aident Taiwan à se protéger de la Chine. Les Etats-Unis ont tant fait pour de nombreux pays qu’il semble juste qu’ils reçoivent plus de soutien en retour. Je suis également très suspicieuse au sujet des Nations Unies et de ce qu’elles en sont arrivées à représenter (le pouvoir et l’argent peut aisément influencer les choix). Heureusement, dans les mois qui viennent, plus de choses seront dévoilées pour nous aider, nous autres Américains, à comprendre pourquoi certains choix ont été faits dans le fait d’être allés en guerre en Irak. Vos idées sur la raison pour laquelle [la France] n’a pas réagi autrement seraient très intéressantes. […] J’ai l’ouverture d’esprit d’essayer de comprendre pourquoi la France a réagi ainsi. Je réalise également que tous les Américains n’ont pas soutenu la guerre en Irak, et que tous les Français ne s’y sont pas opposés.

  

Définitivement, je voterai pour Bush.

  

J’aurais très, très peur si Kerry devenait président.

  

À propos, je suis une artiste portraitiste et j’ai peint plusieurs personnes qui ont péri dans les tours de New York. Vous et moi et chacun dans ce monde sommes liés de nombreuses façons, quel que soit l’endroit où nous vivons.

 

Meilleurs vœux pour votre article. J’aimerais pouvoir le lire un jour.

  

Sincèrement,

  

Michele G.

  

 

 

Alexander F.

  

[…] Je serai très heureux de répondre à vos questions. Je suis toujours très heureux d’avoir une conversation intelligente avec quelqu’un qui s’intéresse à ce qui se passe dans le monde. Je suis actuellement étudiant à Dallas, Texas. Je suis venu ici de Californie il y a quelques années, donc je ne suis pas un Texan d’origine. À l’origine je suis né en Russie, et j’ai déménagé aux Etats-Unis avec ma famille en 1997.

  

Le 11/09/01, j’étais à l’école en Californie, et le matin, avant de commencer les cours, j’ai vu un groupe d’étudiants réunis autour d’un camion où un radio était allumée. Alors que je m’approchais, j’ai compris qu’il s’agissait d’un bulletin d’informations qui décrivait ce qui se passait à ce moment là. À ce moment là, si je me souviens bien, les tours n’étaient pas encore tombées, mais elles étaient toutes les deux en feu. J’écoutais avec effroi, et toujours sans images, je ne pouvais pas visualiser ce qui se passait où quelle était l’ampleur des dégâts. N’étant jamais allé à New York je n’étais pas exactement sûr de ce à quoi ressemblait la zone autour des tours.

  

Cependant, alors que les cours commençaient, le prof a décidé d’annuler le cours et de nous laisser regarder les informations à la télévision dans sa classe. J’ai été très profondément frappé par l’horreur de ce qui se passait – les tours étaient alors tombées, et je me suis retrouvé sans voix à la vue des avions se crashant et spécialement de l’horreur des gens qui essayaient de s’échapper au milieu de la fumée et des débris, comme en plein milieu d’une guerre. Je n’avais toujours pas compris à quel point c’était grave, l’ampleur de la dévastation et l’horreur de cet événement, et je ne pense pas que cela ait changé avant plusieurs jours après, bien que j’aie regardé les informations toute la journée en rentrant chez moi.

  

Depuis ce jour, je crois que l’ère de la Guerre Froide a réellement pris fin, et qu’une ère nouvelle de terrorisme global et de prise de conscience de ce fait a commencé. La meilleure preuve fut le changement d’attitude du Président Bush sur le positionnement des troupes américaines dans le monde entier, pour faire que ce ne soit plus le communisme mais le terrorisme qui désormais soit combattu (retirées d’Europe, etc…).

  

Je pense que globalement la gestion par Bush de la crise, dans le monde entier comme dans le pays, n’a pas été un succès. Bien que l’invasion de l’Afghanistan ait été méritée, et je l’ai soutenue, je crois qu’il pourrait avoir fait beaucoup mieux, comme nous le prouvent les récentes attaques et rébellions dans le pays. Bien que les médias continuent à couvrir les évènements plus récents en Irak autant que l’élection qui vient, les pertes de vies continues en Irak, et la présidence actuelle ne fait pas grand chose à ce sujet. (…)

  

De plus, à l’intérieur du pays, l’administration Bush a commencé à utiliser les attentats du 11 septembre pour faire peur aux citoyens américains et les maintenir dans ce climat en élevant ou baissant constamment le niveau d’alerte, effrayant les gens et les rendant plus cléments envers les politiques de l’administration Bush.

  

L’administration Bush n’aurait pas dû faire la guerre à l’Irak avant d’avoir terminé celle d’Afghanistan et celle contre Al Qaïda. En plus de cela, alors que ces deux guerres étaient " méritées ", celle d’Irak ne l’était pas. Bush parle souvent comme s’il voulait faire croire aux gens les plus ignorants des Etats-Unis que l’Irak et le 11 septembre avaient quelque chose en commun. Cela ne pourrait être plus éloigné de la réalité, sachant que Saddam Hussein et Oussama ben Laden se détestaient. (…)

  

De ce point de vue, je suis très critique de l’administration Bush car je crois qu’un président ne devrait pas mentir de manière si flagrante et ouverte à son peuple et au monde entier – cela donne l’impression que le président croit que les citoyens des Etats-Unis ne sont que de pauvres incultes qui de toute façon ne comprendraient pas. Je ressens cette tactique comme une insulte au monde et spécialement aux Américains.

  

Concernant les armes de destruction massive, je voudrais dire que la réaction de certaines personnes du fait qu’aucune arme n’a été trouvée m’a paru disproportionnée – ce n’était pas nécessairement la faute de Bush : si on lui a donné des informations qui disaient qu’il y avait de bonnes raisons de croire qu’il y avait des ADM en Irak, pourquoi aurait-il dû ne pas le croire ? Ceci dit je désapprouve les actions de Bush en Irak, et je pense qu’en fait une solution diplomatique, comme celle réussie avec Mouammar Kadhafi, était possible.

  

J’ai applaudi la réaction de la France à la politique de Bush, et je crois que Bush aurait dû attendre d’avoir l’approbation et le soutien de la communauté internationale (pas nécessairement l’ONU mais je ne m’étendrai pas sur le sujet) avant d’attaquer l’Irak.

  

Nous vivons maintenant dans un monde unifié, et quel que soit le nombre de pays souverains, attaquer un pays sans un large soutien international est politiquement suicidaire, ou du moins une très mauvaise idée.

  

Pour finir, venons en à l’élection à venir. Je ne peux moi-même pas voter car je ne suis pas citoyen, mais si j’en avais l’opportunité je voterais Kerry, bien qu’avec quelques hésitations. Les deux candidats, il me semble, ne sont pas merveilleux cette année. Même si l’équipe de campagne de Bush a raison sur les " flip-flops " de Kerry, je pense qu’il est temps pour Bush de partir pour voir ce qu’un président différent pourrait faire avec le désordre mondial créé par Bush. Je suis toutefois quelque peu découragé par la nature bipartisane croissante de ce pays. Je crois réellement, spécialement maintenant, avec cette élection, qu’un candidat d’un tiers parti (d’une importance plus grande, ndlr) serait une plus formidable pour le système démocratique américain.

  

Mais en prenant en compte le choix à faire, Kerry vient toujours en tête (même si voter pour lui au Texas – bastion de Bush, ndlr – est inutile, le Texas sera forcément remporté par les Républicains).

  

Je crains juste qu’il y’ait une autre attaque terroriste sur le sol américain avant les élections (un peu comme en Espagne), et qu’à cause de cela Bush ne soit réélu par un score triomphal, un séisme politique. Je pense que les peuples aiment généralement s’accrocher aux sortants en période de chaos.

  

Bien, j’ai été très heureux de répondre à vos questions, et j’espère que cela vous aidera dans votre travail sur le 11 septembre. (…)

  

Sincèrement,

  

Alexander F.

  

 

 

Jacqueline S.

 

Bonjour Phil, mon nom est Jacqueline S., d’Allentown, Pennsylvanie. Je suis professeur de remplacement. Bien que j’aie 59 ans, je viens juste d’obtenir mon Master l’année dernière en Etudes Américaines, à l’Université Lehigh. J’ai alors fait des recherches sur le 11 septembre et écrit sur les Fonds de Compensation des Victimes du 11 Septembre.

  

Le 11 septembre 2001, je travaillais pour Agere Systems, anciennement Lucent Technologies, avant que cela ne devienne AT&T Technologies. Je travaillais alors au département des relations publiques, lorsque mon fils m’a appelé de son travail pour me dire que quelque chose se passait, que deux de nos bâtiments venaient d’être frappés par des avions, et qu’un autre avion s’était crashé en Pennsylvanie. C’était déroutant et effrayant. Personne ne savait ce qui allait se passer ensuite. La Pennsylvanie est également proche de New York et Washington. Cette journée fut une journée de peur et de choc. Après une journée de calme, mon employeur a initié un programme pour réunir des volontaires de toutes compétences qui avaient donné de leur temps pour aller à New York aider les victimes et aider au nettoyage de la zone.

  

Depuis ce jour, nous avons connu un changement culturel. Nos libertés (" freedom and liberty ") ont été violées et nous trouvons cela difficile à accepter. Nous savons maintenant ce que ressentent les autres pays. Nous sommes maintenant vulnérables au terrorisme et ne pouvons pas nous en cacher. Chacun voit en l’Amérique la paix et la liberté. Nous sommes forts et nous avons de nombreuses raisons de nous battre ; nous ne les laisserons pas nous prendre nos rêves.

  

Vous allez avoir différents points de vue sur l’administration Bush ; chacun s’accorde toutefois à dire qu’il a géré la crise en elle-même très " gracieusement ".

  

Mais sur la suite des évènements les points de vue sont beaucoup plus divisés. 50% de la nation est d’accord avec la guerre en Irak, 50% est en désaccord, ces derniers pensant qu’il n’était pas nécessaire d’attaquer l’Irak car ils n’avaient pas d’armes de destruction massive et n’étaient pas responsables de l’attaque du 11 septembre. Je ne connais pas les statistiques, mais il semble que la majorité pense que la guerre en Afghanistan apportera la démocratie à la région, et espérons le la capture d’Oussama, ce qui réduira le terrorisme.

  

La France, comme de nombreuses autres nations, n’était pas en accord avec Bush. Ceci a provoqué une grande détérioration de nos alliances et une perte de confiance en l’ONU. Le Parti démocrate se bat pour revenir aux affaires pour reconstruire nos relations dans le monde.

  

Si vous ne l’aviez pas encore compris, je fais partie de ceux qui auraient attendu qu’un accord à l’ONU soit trouvé pour aller en Irak. Je regrette que nous ayons perdu du respect en l’ONU. J’espère que John Kerry pourra réussir au poste de président et reconstruire nos alliances. Je pense que seulement alors, nous pourrons, au niveau mondial, être assez puissants pour conquérir le terrorisme.

  

Ce fut un plaisir de vous aider dans votre projet.

  

Jackie

  

 

 

22 septembre

  

  

Kimberly H.

 

Cher Phil,

  

Je m’appelle Kim, j’ai 31 ans et je vis à Keizer, dans l’Oregon (USA). Je travaille pour le Service de Conservation des Ressources Naturelles. J’ai quatre enfants, un merveilleux mari, une belle maison, un chien et deux chats.

  

Je me souviens du 11 septembre mieux que de n’importe quel autre jour de ma vie. Ce matin-là nous nous sommes levés à 6h. Et nous avons allumé les dessins animés pour nos enfants. Cette journée était pour tous les deux une journée de repos. Vers 8h, nous avons dû appeler le centre anti-poison car mon plus petit avait avalé un tube de dentifrice. La femme ne me prêtait pas beaucoup attention, et lorsque je lui ai demandé pourquoi elle m’a dit qu’elle regardait la télévision. Il était alors 11h à New York, et je n’étais toujours pas consciente de ce qui se passait.

  

Je suis partie pour la gym lorsque mes trois plus grands enfants sont partis pour l’école. Mon mari a arrêté les dessins animés à la télévision pour regarder la cassette vidéo d’un match qu’il avait enregistré la nuit précédente. Sur le chemin de la gym, j’ai remarqué que j’étais à court d’essence, et je me suis rendue à une station. L’essence était à 1,54$ le gallon (3,79 litres, ndlr). Le CD que j’écoutais avait des sauts, donc j’ai mis la radio. Tout ce que j’ai entendu alors, c’est que le Président était caché, que le Pentagone était en feu et que les tours du WTC n’étaient plus. J’ai commencé à pleurer et je suis tout de suite rentrée chez moi. Je croyais qu’une guerre avait commencé, et (je précise que) mon mari est dans l’Armée de Réserve. Je suis arrivée chez moi et il était encore en train de regarder le match, ne sachant rien de ce qui s’était passé. Il m’a vu pleurer de façon hystérique, et a voulu savoir ce qu’il m’arrivait. J’ai éteint son match, j’ai mis les informations, et j’ai vu pour la première fois la vidéo du second avion frappant la tour. J’ai regardé les infos pendant des heures, et j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. La nuit il y a eu un orage, ce qui est rare où je vis. Cela m’a réveillée : je croyais que nous étions bombardés. Je n’ai plus dormi de la nuit. J’ai regardé à nouveau les infos, un peu plus.

 

Ce qui a changé depuis ce jour ? Mon sens de la paix. Je me demande ce que mes enfants feront quand ils grandiront. Quelles horribles choses les attendent ? Je suis angoissée à l’idée que mon mari ne soit envoyé en Irak, et que je perde le meilleur ami que j’ai jamais eu. Je suis angoissée lorsque je vous un avion voler bas. Je suis FIERE d’être Américaine, maintenant plus qu’auparavant. Je suis en colère après les Musulmans, à raison ou à tort. J’essaie de ne pas l’être, mais je le suis toujours.

 

Je pense que le Président Bush a fait un bon travail dans notre pays. Je ne voudrais pas que mon mari aille à la guerre, mais je le soutiendrais s’il y allait, et je serais fière de lui. Je le soutiendrais par n’importe quel moyen. Le Président Bush a montré aux terroristes que nous ne nous laisserions plus faire sans réagir. La Liberté n’est pas gratuite, et il le sait. Je projette de voter pour lui en novembre.

 

L’Irak, indépendamment des liens à Al Qaïda, hébergeait des terroristes, et le Président Bush a dit que nous nous occuperions de chaque pays qui le faisait. Il a eu raison mais j’aurais souhaité que la guerre soit terminée. J’aurais souhaité ne pas voir les notifications de décès de jeunes qui auraient dû être à l’université. Ou voir des images d’enfants sans leur mère ou père. Je hais la guerre, mais je reconnais que c’est un mal nécessaire. Mais cela me rend si triste que parfois c’est difficile à accepter.

 

La réaction de la France ? Honnêtement, je ne sais pas quoi dire à ce sujet. Je n’ai pas été d’accord avec toute la gestion de ce sujet par la France, mais je ne suis pas Française, je n’y vis pas, et je ne me permettrais pas de dire qu’ils avaient tort.

 

(…)

 

Merci,

 

Kim

 

 

 

Ketthia

 

Je ne suis pas Américain mais Australien, mais je répondrai tout de même à vos questions. Je suis un étudiant de 20 ans, j’étudie l’économie et les maths à l’Université de Melbourne.

 

Lorsque le 11 septembre s’est produit, je dormais. Le lendemain plusieurs personnes m’en ont parlé et je ne les ai pas cru avant de voir les journaux. Des discussions ont démarré parmi les étudiants, la plupart d’entre-elles de nature raciste. Un étudiant a dit à un Arabe : " Nous allons nous faire ton peuple. Nous allons détruire ton peuple." Il parlait comme s’il pensait qu’il avait le contrôle sur l’Occident, comme si lui et non pas George Bush ni les autres n’étaient ceux au pouvoir. Vous pouvez parler dans votre travail de la psychologie du nationalisme, du patriotisme, du racisme, etc…

 

Après le 11 septembre, la plupart des gens se sont sentis vulnérables et inquiets. Dans l’élection 2004 (en Australie, ndlr) entre John Howard et Mark Latham, la sécurité nationale est un problème important. Les deux politiciens promettent des fonds massifs pour que des hélicoptères patrouillent les côtes, etc…

 

La sécurité dans les aéroports est plus forte. Les deux leaders conservateurs Bush et Howard ont adopté des positions fortes sur l’immigration illégale ; toutefois ce ne sont que des paroles, sans action. Sous le gouvernement Bush, la migration légale nette est d’un million par an. En Australie, considérant la plus faible population, elle est environ de 115.000 par an. Je ne suis pas anti-immigration mais pro-immigration, mais Howard et de nombreux conservateurs ont tenté d’agir comme s’ils étaient racistes pour gagner les voix racistes des campagnes et des classes ouvrières. Howard et Bush soutiennent les gros lobbies financiers mais ils arrivent à gagner le soutien des gens pauvres grâce au concept marxiste de la fausse conscience. Notez qu’aux Etats-Unis les Démocrates sont populaires dans les riches régions urbaines alors que les Républicains sont populaires dans les zones rurales.

 

Bush était parti à la chasse de Ben Laden, et voyant qu’il ne pourrait le trouver, il a décidé de satisfaire les bellicistes en allant en Irak. Ce fut une tentative pour booster sa popularité et exploiter le chauvinisme en Amérique. Vous pourriez aussi mentionner les dangers du nationalisme. Albert Einstein a dit " Le nationalisme est une maladie infantile. C’est la rougeole de l’Humanité ".
Sur le fond, je soutiens la guerre en Irak, non pas à cause des armes de destruction massive, mais parce que le peuple irakien mérite d’être libre. Ce qui s’est passé à Abu Graibh, toutefois, est dégoûtant. De plus, le fait que les pays riches n’aient rien pu faire pour ceux qui sont morts au Soudan est une preuve que la guerre en Irak n’a probablement pas été menée pour le bien des honnêtes citoyens.

 

Ce qu’ont fait les gouvernements français et allemand était raisonnable. Les inspecteurs en armement de l’ONU n’auraient trouvé aucune ADM en Irak.

 

Si j’étais Américain, je ne voterais pas pour Bush. En tant qu’Australien, je ne voterai pas pour Howard. Il a essayé de s’approprier la paternité de la bonne forme de l’économie, mais le succès de l’économie australienne vient réellement de Hawke et Keating.

 

 

 

Mary D.

 

J’ai 16 ans, je vis au Texas et je suis lycéenne au lycée de Mansfield High.

 

(Le 11 septembre,) j’étais dans le bus pour l’école, quand tout à coup le chauffeur nous a dit d’écouter les informations. Je me souviens que nous avons d’un commun accord observé une minute de silence pour les victimes, je me souviens que de nombreux enfants ont quitté l’école pour la journée et des gens qui marchaient dans les couloirs en larmes. Je me souviens avoir été en état de choc. Je me souviens en rentrant chez moi avoir essayé d’en savoir plus sur ce qu’il s’était passé, et je me suis moi-même sentie pleinement concernée par le 11 septembre.

 

(Depuis ce jour,) certains sont devenus plus proches de Dieu, d’autres sont devenus plus violents envers la foi musulmane. Je pense que cela nous a fait prendre conscience du fait que l’Amérique n’est pas invincible et que nous nous devons de regarder, de nous préoccuper du monde autour de nous et du fait que tout a un effet sur chacun et sur toute autre chose.

 

Je pense que (Bush) a géré cela comme n’importe qui à sa place l’aurait fait, je n’aime pas Bush personnellement mais il a ses points forts et ses points faibles, comme n’importe qui d’autre.

 

Je ne sais pas si (l’Irak) était totalement lié (aux attentats) mais je pense qu’ils ont mis leur touche à ce qui s’est passé, non pas qu’ils aient su ce qui allaient se passer mais parce qu’ils ont aidé et soutenu les groupes terroristes. Je pense que la guerre montre que nous ne sommes pas une nation égoïste mais que nous voulons aider les autres en " enlevant les pommes pourries du panier ". Je reste assez indécise sur la guerre.

 

Je ne sais pas pour qui je voterais, les deux candidats ont comme je l’ai dit des plus et des moins, je pourrais aller dans un sens comme dans l’autre, mais comme je l’ai dit, je n’ai que 16 ans.

 

 

 

Marie H.

 

Bonjour Phil,

 

Avant tout je trouve votre anglais formidable ! Je voulais que ce soit clair pour vous. Je pense que mon histoire est un peu comme celle de toute autre personne, sincèrement !

 

Mon nom est Marie, et j’habite sur la côte est de l’Angleterre, je travaillais pour les services de police en tant que civile mais j’ai arrêté pour cause de congé maternité.

 

Ce jour horrible avait pourtant si merveilleusement bien commencé. C’était une belle journée chaude et ensoleillée en Angleterre, avec une brise douce et, comme rarement, épargnée par la pluie. J’étais enceinte de 7 mois, et avec mon mari nous faisions une agréable balade sur un marché. Nous regardions tous les vêtements de bébés et étions excités par l’arrivée de notre bébé.

 

Nous savions que quelque chose n’allait pas, à cause du silence ! Comme vous le savez, les marchés sont des lieux très bruyants, avec de nombreux cris, et une certaine atmosphère. C’était vraiment étrange et irréel. Tout le monde était attroupé autour d’une petite télévision sur l’un des stands (ou vitrine de magasin). Certains ont dit " un avion s’est accidentellement crashé dans le World Trade Center, mon dieu !". C’est alors qu’a frappé le second avion ! " Wow, ce n’était pas un accident " a dit une personne.

 

Nous n’avions plus le cœur à faire du shopping et sommes retournés en silence dans la voiture. Le chemin du retour fut également étrange. Il n’y avait pas les fous habituels qui fonçaient sur l’autoroute, personne n’était impatient. Nous conduisions tous sobrement, unis, en écoutant calmement la radio. Toutes les stations normales avaient arrêté d’émettre et les informations étaient sur chaque canal. Les routes sont devenues de plus en plus calmes et lorsque nous avons rejoint notre route, les rues étaient totalement vides. Les bureaux et les commerces avaient fermé tôt, et comme vous le savez tout le monde était collé à sa télévision, suivant ces terribles évènements.

 

La télé montrait le second avion frapper cette tour encore et encore. Puis, les flammes et le fait de voir des gens sauter du bâtiment, qui était réellement terrifiant. Puis vinrent les informations des autres attaques, et nous nous sommes inquiétés à l’idée que Londres puisse être attaquée prochainement. Nous avons vécu plus près de Londres mais nous avons déménagé quand nous avons perdu des amis dans une explosion de bombe par l’IRA.

 

Ce qui m’a rendu le plus en colère furent les images de ces pauvres gens, de ces pauvres personnes innocentes, frappées dans leur quotidien. Nous avons Sky et nous avons zappé sur CNN. Habituellement distants, les présentateurs se sont à cette occasion montrés choqués, essayant de ne pas en dire trop. Ils étaient au bord des larmes et très inquiets, ce qui a rajouté à l’horreur de la situation ! Je me suis demandé quelle " cause " pouvait justifier cela.

 

Avant cela, je ne m’étais pas autant préoccupée des Américains, pour être honnête je pensais qu’ils étaient prétentieux et grossiers, mais cela a changé mon opinion. Ces pertes m’ont rendu malade et me sont apparues très douloureuses, ainsi que les pertes que cela avait provoquées pour le monde, cet acte d’horreur qui avait atteint de nouveaux sommets, et je me suis demandé comment il était possible de communiquer avec des personnes capables de cela. Des signes subconscients ne cessaient d’obséder mon esprit, comme le jour 11, avec le 11 représentant les sœurs jumelles, 911 étant le numéro des services d’urgences, et le plus ironique, l’horrible fait qu’ils aient pu utiliser d’innocents Américains pour tuer d’autres Américains innocents. Je ne prétends pas tout connaître de la politique américaine, mais je sais que l’administration de George Bush a été mise en cause, pourquoi ? C’est réellement hors de mon champ de compréhension !

 

J’ai été " pétrifiée " (numb) durant les semaines suivantes. De parfaits étrangers se parlaient de cela ; étrangement cela a unifié notre pays. Tous les gens différents, toutes les cultures et religions étaient unis dans le chagrin, se demandant " pourquoi ? ".

 

La communauté musulmane a été très calme, mais je dois dire que j’étais nerveuse lorsque je voyais une personne en habit musulman s’approcher de moi. J’étais en colère et je voulais lui demander " Comment votre dieu peut-il être d’accord avec ça ? ". Bien sûr plus tard nous nous sommes rendus compte que la majorité n’était pas d’accord avec (ces terroristes) et que Ben Laden semblait maquiller sa propre religion pour se faire plaisir et justifier sa folie meurtrière.

 

Le monde a tellement changé depuis ce jour. Les pays se sont divisés et la Grande-Bretagne a été poussée dans la guerre à cause de notre Premier ministre. Tony Blair est allé en guerre sans se préoccuper de ce que son pays voulait. C’est un homme très têtu qui ne semble pas se préoccuper du tout de ce que veut son pays. " I don’t see the point in an eye for an eye ! ". J’ai été furieuse de voir que nous sommes maintenant en première ligne pour être la cible d’attaques terroristes futures. Ces attaques étaient clairement d’une violence supérieure à ce que nous avions vu jusqu’à présent. Je reste consternée de voir que Ben Laden utilise tant d’argent pour une opération si énorme alors qu’il ne fait rien pour ses compatriotes qui meurent de faim ou de maladies en vivant dans des conditions déplorables. Je ne me préoccupe pas une seconde de sa cause ou de sa croisade ; il représente le mal et fait prospérer le terrorisme en infligeant peine et misère à tous, quelle que soit leur implication.

 

Nous savons que la Grande-Bretagne sera attaquée et nous y sommes préparés. Toute cette exagération des médias concernant les projets d’attentats découverts et les failles de sécurité, c’est beaucoup de bruit pour rien (" just a lot of hot air "). Nous sommes prêts et habitués à ce type d’attaques. Nous avons vécu trop longtemps avec la peur de l’IRA pour savoir comment réagir à ce genre de choses, donc je pense que cela nous a probablement moins affectés que d’autres pays pacifiques !

 

Evidemment, les terroristes évoluent tout le temps, mais plus rien de ce qu’ils pourront faire ne me choquera plus désormais. Les récents évènements à Beslan montrent à quel point ils peuvent prendre des mesures mesquines. Ce ne sont pas des gens raisonnables ; ce sont des meurtriers, ils tuent pour le plaisir de tuer, pas pour aider leur cause. Al Qaïda était lié à cet horrible événement et prouve qu’ils ne s’intéressent pas à leur cause, ils veulent juste tuer !

 

Le monde reste un endroit merveilleux, il reste tant d’amour et de beauté dans le monde. Je ne laisserai pas une poignée de terroristes réduire ma vie à la peur, c’est exactement ce qu’ils recherchent. Ils sont une minorité et je crois du fond du cœur que tout se paie (" what goes around comes around "). Le jour de leur jugement viendra lorsqu’ils auront à faire face et à assumer ces actes. Je pense que nous, le public, devrions travailler à humaniser ces terroristes. Ils veulent que nous vivions dans la peur d’eux-mêmes et que nous les jugions comme le Diable, mais en fin de compte ils sont justes des coquilles vides qui portent des ordres vides de sens dans un monde qui les hait, eux et leur cause.

 

Je suis toujours vivante et je vivrai ma vie pour ceux qui ont perdu la leur, je ne deviendrai pas suffisante et je serai toujours préparée à ce que ma vie s’achève soudainement, je ne vivrai pas dans la peur et je ne mourrai pas dans la peur, ils n’auront jamais ça de moi !

 

(Sur la gestion par Bush de l’après-11/09) Je pense que George Bush est un belliciste, il aime la guerre comme son père donc c’est pour lui la chose évidente à faire ! Je pense que cela a été légèrement positif. Cela a fait penser à son pays que quelque chose était fait pour les morts, mais je crois que c’était trop tôt. Je suis d’accord avec le fait qu’il ne doit pas y avoir de négociations avec les terroristes, mais tant de personnes innocentes sont mortes, et cela a fait de George Bush également un meurtrier. Comme je l’ai dit auparavant, tout se paie, l’Amérique et la Grande Bretagne ont vendu à ces terroristes des armes, et pensent toujours avoir le droit d’aller et de détruire des maisons et familles innocentes. Je pense également que la guerre était une farce et que le nombre d’Américains tués par des " tirs amis " est devenu ridicule.

 

(L’Irak impliqué ?) Je pense que tous ces pays terroristes sont liés. Je crois qu’Al Qaïda a des sympathisants partout et des soutiens à sa cause. Je pense que l’Irak n’est pas au centre de tout mais qu’il est définitivement à ses côtés, en offrant son soutien.

 

Je ne peux pas vraiment commenter la réaction française, car je ne me souviens pas vraiment de quoi il s’agissait. Je pense que la France déteste l’Angleterre et les Anglais et ne nous offrirait sans doute pas son soutien, et qu’elle pense probablement que l’Amérique est assez grande et assez puissante pour s’occuper d’elle, de toute façon, mais c’est ce que nous disent nos médias. Bien sûr les médias ne couvrent pas les opinions de tout le monde.

 

Au fait, je ne suis pas Américaine.

 

J’espère que cela vous sera utile et je vous souhaite bonne chance pour votre projet.

 

Marie H.

 

 

 

24 septembre

 

 

Shedden H.

 

Bonjour,

 

Je serai ravie de vous aider dans votre travail. (…)

 

Je m’appelle Shedden H., j’ai 17 ans, bientôt 18 le 9 décembre. Je vis en Afrique du Sud, et je suis en standard 9 (grade 11) dans une école internat appelée Treverton. Je devrais être en " matrique " ce qui est la dernière année d’école mais j’ai raté une année donc j’ai un an de retard. Je vis à Durban, sur la côte est de l’Afrique du Sud.

 

(Le 11 septembre 2001,) j’étais avec des amis et je me souviens être allée à une soirée artistique à mon école cette nuit là. Je n’y ai pas vraiment pensé car je ne me suis pas réellement concentrée sur le sujet. J’étais assise avec mon amie, sans vraiment penser à ce qui était arrivé, mais plus tard cela m’a frappée et je me suis simplement sentie mal pour les gens qui avaient perdu des gens aimés.

 

Je pense que le monde a changé dans le sens où il est devenu plus conscient du danger du terrorisme et de la façon dont il veut agir contre cela.

 

Je pense que Bush a très bien géré la pression, d’autant plus qu’il y en avait énormément, mais je trouve qu’il est allé en guerre comme s’il voulait juste " attaquer ". Je n’aime pas la façon dont ils se comportent parfois, juste parce qu’ils sont une nation puissante.

 

Je ne pense pas que l’Irak ait eu quoi que ce soit à voir avec (les attentats). Je pense que c’était Oussama ben Laden, mais il est en Afghanistan. (Les Irakiens) n’étaient pas à blâmer car c’est Al Qaïda qui a fait cela. Je pense que la guerre contre le terrorisme aurait pu être plus efficace sans la guerre en Irak. Ils auraient dû se concentrer sur le terrorisme plutôt que sur les problèmes d’un pays qui ne leur posait pas vraiment de problème.


Je ne suis pas très sûre de ce qu’a fait la France donc je ne peux rien en dire.

 

Je ne suis pas Américaine donc je ne peux pas voter, et même si je le pouvais je ne serais pas sûre de mon choix. C’est un choix difficile.

 

Merci beaucoup,

 

Shedden

 

 

 

27 septembre

 

 

Gail "W."

 

Je m’appelle Gail, j’ai 21 ans et je vis à Surrey au Royaume-Uni. Je travaille actuellement chez Marks & Spencer.

 

(Le 11 septembre,) ce fut un jour très étrange pour moi – je passais mon permis de conduire à 10h ce matin là (heure britannique). Je l’ai réussi, et je suis rentré chez moi pour le fêter avec tout le monde.

 

Je suis retourné au travail et juste avant 14h, des clients sont venus vers moi, me disant " Vous avez entendu ? Un avion a touché l’une des tours jumelles en Amérique ! ". Je ne savais pas vraiment de quoi ils parlaient, et comme j’étais si heureux de mes propres exploits, mes premiers mots ont été " Tant pis, j’ai eu mon permis de conduire ! ". Mais durant la journée, les évènements se sont succédés : le second avion, l’effondrement des tours, l’avion sur le Pentagone et un autre crashé sur un terrain, autre part. Mais aucun d’entre nous n’avait vu les images, donc nous ne comprenions pas réellement à quel point la situation était grave.

 

Quand je suis rentré chez moi à 17h, j’avais presque oublié cela jusqu’à ce que ma mère n’allume la télévision pour me montrer ce qui s’était passé pendant que je travaillais. J’ai eu littéralement mal à l’estomac de me rendre compte que je m’étais félicité alors que ces gens étaient en train de mourir.

 

Je dirais qu’un peu de positif est ressorti de tout cela – je suis sûr que mon cas n’est pas comme la plupart des autres, mais ma mère ne laissera plus aucun de nous quitter la maison s’il y a eu une dispute, avant qu’elle ne soit résolue. Sa raison ? Parce qu’on ne sait jamais. Cela nous fait penser : combien de gens ont quitté leur maison ce matin là pour aller travailler dans les Twin Towers, en ayant eu une dispute en partant, sans avoir pu dire qu’ils étaient désolés, et sans avoir su qu’ils ne rentreraient plus jamais chez eux ? Pour des maris, des femmes, des parents et des enfants, savoir que leurs derniers mots à ces êtres aimés étaient des mots de haine et de colère, ne sachant pas les atrocités qui allaient se produire, (c’est vraiment insoutenable).

 

Les gens sont également plus enclins à s’entraider – par exemple il y a eu plusieurs crashs de trains au cours des dernières années en GB, mais au milieu des tragédies il y a toujours de beaux moments. Ce qui me frappe le plus, ce sont les petites choses – un journal a parlé à un survivant quelques jours plus tard, et il a dit que lorsqu’il a reçu la facture de son téléphone portable, c’était de l’ordre de 200£ - car il avait fait tourner son téléphone à tous les passagers, de parfaits étrangers, pour qu’ils puissent appeler chez eux, pour dire qu’il y avait eu un accident mais qu’ils allaient bien. Vous pouvez voir que dans ces moments là il y a beaucoup plus d’amour.

 

(Sur la gestion de la crise par Bush) je trouve que c’est révoltant – le terrorisme ne se conforme pas aux règles normales de la guerre – on ne peut pas utiliser des méthodes conventionnelles pour le combattre. Je trouve triste que Bush ne soit arrivé sur le site des Twin Towers que quelques heures après Bill Clinton. Cela ne fait que prouver qui se fait du souci, et qui ne s’en fait pas.

 

Il a été prouvé que l’Irak et Al Qaïda n’avaient pas de liens et il était inutile de prétendre le contraire. Durant tout le temps où Bush s’est focalisé sur l’Irak, Al Qaïda est revenu sur le devant de la scène sans que personne n’ait semblé s’en soucier. Les attentats de Madrid ont été une preuve suffisante que Ben Laden n’a pas dit son dernier mot.

 

Je me souviens vaguement que la France a refusé d’envoyer des troupes en Irak – vous devriez être fier de vivre dans un pays où votre leader est assez fort pour ne pas être intimidé par Bush dans son besoin d’aide pour faire encore plus de dommages aux relations déjà très tendues entre l’Ouest et le Moyen-Orient.

 

Je ne suis pas Américain, mais je répondrai tout de même. Je dirais que c’est un choix difficile – faut-il garder le même idiot au pouvoir, sachant exactement ce dont il est capable, et sachant qu’il ne fera qu’empirer les choses ? ou faut-il voter Kerry, une tête nouvelle qui pourrait améliorer les choses, mais qui pourrait aussi faire autant de dégâts que Bush, donc pourquoi garder le même abruti après tout ? Ce n’est pas simple, mais je dirais Kerry, simplement car je ne supporterai plus de voir la petite tête suffisante de George Bush diriger un peu plus longtemps le pays le plus puissant au monde.

 

Espérant vous avoir aidé !

 

Gail

  

 

 

 

CONCLUSION

 

Je tiens à remercier très chaleureusement et amicalement toutes les personnes qui m’ont répondu avec tant de gentillesse et de respect, d’émotion et de sincérité. Ils sont tous cités ici, à l’exception d’une seule personne, qui comme seule réponse m’a envoyé plusieurs documents appuyant la thèse selon laquelle il n’y aurait pas eu d’avion sur le Pentagone.

 

J’ai réellement été intéressé par ce travail, très émouvant et qui m’a permis de voir sous de multiples points de vue cette journée tragique que fut le 11 septembre 2001.

 

Merci pour votre lecture, et merci d’avance pour vos commentaires, pour ce dossier qui m’a pris beaucoup de temps, mais qui a été extrêmement intéressant à réaliser. J’aimerais, si vous le voulez, qu’à vos commentaires vous ajoutiez votre propre réponse à la première question, à savoir raconter votre propre 11 septembre 2001, afin de continuer ce sujet et au-delà, cet hommage.

 

Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

  

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

  

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

(Et, encore une fois, si vous voulez nous livrer votre récit, n'hésitez pas à me contacter, sur le blog ou sur l'adresse parolesdactu@yahoo.fr)

 

PdA, 09/08/12, 16:09

 

http://www.facebook.com/ParolesDActu

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

29 mai 2012

Elizabeth II - Reine de Diamant

"Je déclare devant vous tous que je consacrerai toute ma vie, qu'elle soit longue ou courte, à votre service et au service de la grande famille impériale à laquelle nous appartenons". Nous sommes en 1947. La princesse héritière du trône britannique, Elizabeth, n'a que 21 ans. Cette jeune femme, qui n'aurait normalement jamais dû être couronnée, deviendra pourtant, cinq ans plus tard, la Reine. À la mort de son grand père, le roi George V, c'est son oncle, l'aîné, le futur Edward VIII, qui monte sur le trône. Un an de règne à peine : l'Angleterre de l'époque n'acceptant pas les désirs de mariage du chef de l'Église anglicane avec l'Américaine divorcée Wallis Simpson, il décide d'abdiquer. C'est son frère Albert, le père d'Elizabeth, qui guidera, de son autorité de monarque constitutionnelle et sous le nom de George VI, l'Empire et le Commonwealth durant l'une des périodes les plus dramatiques de l'Histoire, la Seconde guerre mondiale.

 

Le 6 février 1952, la princesse Elizabeth est au Kenya avec son époux Philip. Il est celui qui lui annonce la nouvelle : le Roi George VI vient de mourir. À 25 ans, elle pleure son père et est consciente de ce qui l'attend, désormais. Sur sa tête, bientôt, l'une des couronnes les plus prestigieuses du monde. Elle sera le chef d'État, le symbole de l'unité d'une multitude de nations, dont le Royaume Uni, le Canada, l'Australie. God save the Queen !

 

C'était il y a soixante ans... La reine Elizabeth II est toujours là. Peu de souverains ont régné aussi longtemps qu'elle dans l'histoire. Elle n'est battue que par la Reine Victoria, pour ne considérer que les monarques britanniques. Sous son règne, douze Premiers ministres (de Sir Winston Churchill à David Cameron en passant par Margaret Thatcher et Tony Blair) et présidents américains (de Harry Truman à Barack Obama) se sont succédés. Neuf présidents français, de Vincent Auriol à François Hollande. Un nombre considérable d'événements, de bouleversements majeurs sont intervenus dans la vie de son pays et de notre monde depuis son avènement en tant que monarque constitutionnel de seize pays (elle n'a pas de pouvoir politique réel mais symbolise la continuité historique et l'unité nationale).

 

60 ans... Trois générations... et un Jubilé de Diamant. Presque 140 millions de sujets aujourd'hui. Et une question légitime : sont-ils tous "derrière" elle ? Il y a six ans, l'année des 80 ans de la reine, j'avais décidé d'enquêter. J'étais alors un jeune étudiant français de 21 ans. Avec curiosité, mais sans préjugé, j'avais décidé de poser quelques questions, en anglais, à M. Graham Smith, responsable de l'organisation Republic. Cette année, à l'occasion du jubilé, j'ai contacté une Britannique parmi tant d'autres pour l'interroger sur la souveraine. Deux documents que je traduis pour la première fois en français. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIENS EXCLUSIFS - PAROLES D'ACTU

 

ELIZABETH II

 

Reine de Diamant

 

(Photo : Gala.fr)

 

 

 

 

GRAHAM SMITH

(Republic)

 

Q : 30/06/06

R : 05/07/06

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

 

Graham Smith : Je m'appelle Graham Smith, je suis responsable de l'organisation Republic, qui fait campagne pour une alternative démocratique à la monarchie.

 

 

PdA : Pourquoi Republic, à la base ? Quelles sont vos revendications principales ?

 

G.S. : Republic existe depuis plus de vingt ans. Ces dernières années, nous avons évolué, passant d'un petit club à une organisation de campagne sérieuse.

 

Notre seule et unique revendication est de dire que la monarchie est antidémocratique et inacceptable. Nous demandons son abolition pour la remplacer par une république démocratique.

 

 

PdA : Vos revendications sont-elles largement partagées au Royaume Uni ?

 

G.S. : Au Royaume Uni, environ 20% des gens sont constamment en accord avec Republic. En Écosse, ce chiffre est plus proche des 50%. La plupart des habitants du Royaume Uni n'ont pas d'avis tranché sur la question.

Notre mission, ainsi qu'exposée dans notre constitution, est la suivante :

1. Mettre en place une campagne pour persuader une majorité d'électeurs de soutenir le remplacement de notre monarchie héréditaire par un chef d'État élu.

2. Après avoir fait cela, participer au processus, et essayer de guider le mouvement du changement.

3. Promouvoir des formes de gouvernement républicaines et démocratiques, et organiser un débat sur le meilleur modèle à adopter pour une république future.

 

 

PdA : Vous ne voyez rien de positif dans la monarchie britannique, dans son passé, son présent ?

 

G.S. : Non, Republic considère que le fait d'hériter d'une fonction publique, quelle qu'elle soit, est non seulement immoral sur le principe mais également mauvais en pratique. En démocratie, le pouvoir doit rendre des comptes. Ce n'est pas le cas dans une monarchie. La famille Windsor est la seule bénéficiaire de la monarchie.

 

 

PdA : Ne croyez-vous pas, comme le philosophe Edmund Burke, que la monarchie constitue un moyen de maintenir une certaine continuité dans les traditions et l'histoire britanniques, un lien entre le passé et la modernité ?

 

G.S. : Non, la Grande Bretagne est capable de maintenir ses traditions et son histoire sans que la famille Windsor ne s'immisce dans notre constitution. La continuité - pour ce que cela vaut - est maintenue par les coutumes et les valeurs du peuple, non par l'existence de la monarchie.

 

 

PdA : Vous êtes contre le système de la monarchie, mais avez vous quoi que ce soit à reprocher, à titre personnel, à la reine, à la famille royale ?

 

G.S. : Nous sommes très clairement opposés à l'institution. Nous ne critiquons les individus que s'ils se conduisent mal dans le contexte de leurs positions constitutionnelles.

 

 

PdA : Que pensez-vous de la reine Elizabeth II en tant que personne ? Quid de sa famille ?

 

G.S. : Je n'ai jamais rencontré qui que ce soit de cette famille. Et, comme je l'ai dit lors de la réponse précédente, leur personnalité n'entre pas en compte dans le débat.

 

 

PdA : Qu'aimeriez-vous lui souhaiter à l'occasion de son 80è anniversaire ?

 

G.S. : Une longue et heureuse retraite.

 

 

PdA : Vous semblez penser qu'un président élu constituerait la solution à tous les problèmes. Mais que pensez-vous des dérives qui peuvent conduire à la "monarchisation" de certains régimes à fort pouvoir présidentiel comme en France (reproches faits par exemple à François Mitterrand et à Jacques Chirac) ?

 

G.S. : Nous ne suggérons certainement pas que la république résoudrait tous les problèmes. Pour reprendre les mots de notre site, "Republic ne se fait pas d'illusion quant à la création d'une sorte d'Utopie, mais nous croyons dans la capacité du peuple britannique à remplacer une constitution antidémocratique, passéiste, par une constitution qui soit démocratique, juste et ouverte, orientée vers l'avenir".

 

Si les Français s'inquiètent de la "monarchisation" de leur présidence, ils ont toujours un contrôle démocratique sur le système. S'il ne fonctionne pas, réparez-le. Dans ce pays, nous ne disposons pas d'un tel moyen de contrôle.

 

 

PdA : Si vous réussisiez, qu'adviendrait-il de la famille Windsor ?

 

G.S. : Dans une république britannique, la famille Windsor serait libre, ils seraient des citoyens normaux, égaux par rapport au reste de la population. Ils décideraient eux-mêmes de leur avenir.

 

 

PdA : Quel système politique désirez-vous pour le Royaume-Uni ? Un président avec un Premier ministre, comme en France, ou bien un président ayant davantage de pouvoirs, etc... Quid du parlement ?

 

G.S. : Nous proposons un système assez proche de celui de l'Irlande (on le trouve également en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Israël...), où le parlement et le gouvernement ont le pouvoir et le président n'a qu'un rôle cérémonial.

 

 

PdA : Quel serait le siège de la présidence ?

 

G.S. : Si vous parlez de la résidence officielle, je ne sais pas. Sans doute quelque chose d'assez humble, mais qui serait bien sûr adapté pour les occasions d'État.

 

 

PdA : Quelque chose à ajouter ?

 

G.S. : Simplement, j'espère que le peuple britannique pourra un jour jouir de la même liberté que les Français et la plupart des Européens, de pouvoir choisir leur chef d'État, et d'être maîtres de leur propre système politique. La démocratie n'est jamais parfaite, mais elle l'est bien davantage que ne pourra jamais l'être la monarchie.

 

 

 

 

JANE CUNNINGHAM

  

Q : 07/02/12

R : 07/02/12

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

 

Jane Cunningham : Mon nom est Jane, je vis à Londres avec mon époux et nos deux enfants. J'écris sur le monde de la beauté, je tiens d'ailleurs un blog sur ce sujet, http://www.britishbeautyblogger.com.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur la monarchie britannique ? La famille, les coûts occasionnés pour le peuple britannique, son rôle dans le gouvernement et la société...

 

J.C. : Je crois que la famille royale a toujours un rôle à jouer pour donner une bonne image de notre pays. Les autres nations (avec de rares exceptions !) ont l'air d'aimer notre famille royale, et tout ce qui présente la Grande Bretagne sous un jour positif est une bonne chose.

 

En ce qui concerne les coûts, la famille royale semble être devenue bien plus consciencieuse en terme de budget. Ceci dit, puisqu'ils passent leur vie à recevoir des ambassadeurs et des têtes couronnées, mieux vaut le faire avec un certain style.

 

Je ne pense pas qu'ils aient d'influence sur le gouvernement, mais le prince Charles en particulier fait entendre sa voix quant à la manière dont il aimerait voir évoluer la société. Ce n'est pas courant, les autres sont plus discrets.

 

 

PdA : Quels sont vos sentiments à l'endroit de la reine Elizabeth II ? Peut-être l'associez-vous à des moments décisifs pour le monde, le Royaume-Uni ou bien votre propre vie ? Est-elle clairement "votre" reine ?

 

J.C. : Je crois que la reine contribue à me rendre fière d'être britannique, mais je n'ai jamais connu la vie sans elle, donc je ne sais quel serait alors mon état d'esprit. Je me souviens qu'à l'école primaire, on m'avait donné un mug de jubilé, on m'avait dit que c'était quelque chose de très spécial. J'étais fière de l'avoir.

 

Quand mon petit frère est né, ma soeur et moi avons insisté pour que son deuxième prénom soit Charles, en hommage au prince Charles. Je ne sais plus vraiment pourquoi !

 

 

PdA : Imaginez que vous en ayez la possibilité... Voteriez-vous pour ou contre l'abolition de la monarchie, le remplacement du monarque comme chef d'État par un président élu (directement par le peuple ou par ses représentants) ?

 

J.C. : Contre.

 

 

PdA : Qui préféreriez-vous voir succéder à la reine Elizabeth en tant que prochain roi, Charles ou William ? Pourquoi ?

 

J.C. : Je n'ai pas de préférence, mais je pense que le prince Charles serait un choix moins populaire dans le pays.

 

 
PdA : Une question plus générale... Que pensez-vous de l'état actuel de la société britannique ? Diriez-vous que le pays évolue dans la bonne direction ?

 

J.C. : D'une certaine façon, nous sommes une meilleure société, d'une autre, non. Je crois que nous avons réussi à maîtriser de nombreux problèmes comme le racisme, appris que la tolérance et l'intégration étaient meilleurs; il y a toutefois des pans de la société qui ne mettront jamais de côté leurs préjugés, c'est la vie...

 

Quelque part, nous sommes une société plus égoïste, certainement plus consumériste. Dans le passé, j'ai le sentiment que les gens s'intéressaient davantage aux autres. Il y avait un plus grand esprit de communauté. Nous sommes plus attentifs à la lutte contre la pauvreté infantile, pour l'éducation et la santé, mais il y a des gens qui se faufilent entre les mailles du filet, qui ne veulent pas se conformer aux valeurs de cette société.

 

Nous sommes certainement dans une situation plus mauvaise s'agissant de la nourriture, de la nutrition. L'obésité est aujourd'hui un problème énorme au Royaume-Uni.

 

 

 

 

 

JULIA MARGARET HENDERSON

 

Q : 21/04/12 

R : 27/06/12

 

 
Notre reine est une dame charmante, elle est un atout pour le pays. Je voterais avec conviction contre tout projet visant à abolir la monarchie. Avoir un souverain fait partie de notre identité collective. Vous savez, tout le monde ne trouve pas les Américains formidables, et je ne voudrais certainement pas les imiter.

 

Je préférerais voir William accéder au trône après la reine. Il nous faut un jeune roi, une jeune reine, avec des idées fraîches. À vrai dire, ça ne me dérangerait pas, que Charles devienne roi. Simplement, je ne veux pas que cette briseuse de ménages, avec son visage en lame de couteau, soit reine. Le roi William et la reine Catherine. Ça sonne bien, vous ne trouvez pas ?

 

Le pays va dans la bonne direction, oui... tout droit vers la ruine, avec le gouvernement actuel. Cameron doit partir ! Merci.

 

 

 

Un grand merci à mes trois intervenants ! Mes souhaits de bonheur pour l'ensemble du peuple britannique à l'occasion de ces célébrations, et d'abord pour la première d'entre eux. "Long live the Queen !" (ou en tout cas, Elizabeth Windsor, selon les préférences) Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le site de Republic

 

Le blog de Jane Cunningham

 

Le site de la monarchie britannique

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Modification de la présentation de l'article le 21 juin 2012. Nouvelle contribution le 31 juillet 2013.

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

19 avril 2012

Xavier Collet : "Je suis un homme libre"

Il y a près d'un an, M. Xavier Collet avait accepté de répondre à mes questions pour Paroles d'Actu. Dans le cadre de cet entretien daté de juillet 2011, il avait évoqué pour moi sa philosophie, le libertarianisme. Les libertariens, d'après lui, se distinguent des libéraux (au sens où ce terme est généralement entendu en France) dans la mesure où les libéraux sont en général, précisément, libéraux en matière d'économie, mais conservateurs dans la plupart des autres domaines. Les libertariens eux, prônent un "libéralisme total", un exercice des libertés individuelles uniquement entravé par la notion de responsabilité de chacun et auquel l'État, notamment, ne devrait pouvoir faire obstacle. "L'État n'est pas la solution à notre problème, l'État est le problème" disait Ronald Reagan en 1981. Les libertariens souscrivent largement à cette phrase, même si son auteur a été beaucoup plus libéral (au sens français, conservative américain) que libertarien. M. Collet me disait aussi, dans cet entretien, ce qu'il pensait de la façon dont la France était gérée par sa classe politique. Il a accepté, une nouvelle fois, de me consacrer un peu de son temps pour aborder, en pleine saison électorale, les scrutins présidentiel et législatifs de la France de 2012. Je l'en remercie. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

  

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

XAVIER COLLET

Président du CEDIF
Secrétaire général de l'Association des libertariens

 

"Je suis un homme libre"

 

(Photo fournie par Monsieur Xavier Collet)

 

 

Q : 17/04/12

R : 18/04/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Dans les deux mois à venir, le peuple français va tracer de façon cruciale le chemin qui sera le sien pendant les cinq prochaines années. Cinq années. Largement déterminées sur deux mois (présidentielle puis législatives). Quel regard portez-vous sur cette question en particulier, et sur nos institutions en général ? Avez-vous à l'esprit un autre mode d'organisation pour notre démocratie ?

 

Xavier Collet : Je ne pense pas que les élections changent en profondeur notre quotidien. Ceci est comme vous le dites profondément lié au fonctionnement même des institutions françaises, lesquelles sont un simulacre de démocratie.

 

J’ai développé cette analyse dans un article sous le titre « De la réalité du pouvoir politique en France » (http://libertariens.wordpress.com/2011/11/13/de-la-realite-du-pouvoir-politique-en-france), pour résumer j’y considère que le véritable pouvoir se trouve entre les mains des bureaucrates intermédiaires et plus largement des syndicats. Claude Allègre avait d’ailleurs expliqué qu’il ne pouvait pas dégraisser le mammouth et que c’est la FSU qui faisait la loi dans l’éducation nationale. Ceci est vrai et pas seulement pour l’éducation nationale.

 

 

PdA : Quels sont, pour vous, les enjeux principaux auxquels la France va devoir faire face durant le quinquennat 2012-17 ?

 

X.C. : Nous vivons une crise de l’État impressionnante avec une dette jamais vue et une part des dépenses publiques qui dépasse les 54 % du PIB. Cette situation entraîne une crise sociale gravissime sur fond de faillite de la pyramide financière dite Sécurité Sociale.

 

Les Français sont drogués à l’État providence et avec son écroulement déjà perceptible en Grèce, sur fond de malaise du vivre ensemble, je n’exclus pas des événements de type insurrectionnels.

 

Face à cette situation les politiques nous proposent d’aller dans le mur avec un renforcement du tout État et un protectionnisme que certains appellent démondialisation. Le sursaut est possible mais il sera douloureux comme n’importe quel sevrage.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur la campagne telle qu'elle s'est déroulée jusqu'à présent ? Les vrais sujets, ceux dont vous venez de me parler, ont-ils pour vous été abordés de façon sérieuse ?

 

X.C. : Je ne prends pas tellement au sérieux ces élections dans lesquelles chaque candidat émet sa profession de foi antilibérale. Il faut changer de logiciel et aucun politique n’a intérêt à le faire, leur vision est à 5 ans et je ne suis pas certain qu’ils soient conscients de la situation d’urgence.

 

 

PdA : Que pensez-vous des différents candidats ? (Si possible, j'apprécierais que vous vous livriez, selon votre propre grille de lecture, à un "examen" des cinq "grands" candidats, à savoir Sarkozy, Hollande, Mélenchon, Le Pen et Bayrou, pourquoi pas avec une note générale sur 10 et un petit commentaire sur chacun)

 

X.C. : Aucun n’a la moyenne, mais si je donnais une meilleure note à l’un plutôt qu’à l’autre alors on pensera que j’en soutiens un, même du bout des lèvres.

 

Sarkozy a trahi ses électeurs une fois et a partiellement mis en place le programme d’Attac avec son pote Stiglitz. Hollande a un programme économique qui date de plusieurs décennies, il n’est même pas crédible au sein de son propre camp. Mélenchon est un pitre pathétique, admirateur de Robespierre et du premier génocide de l’histoire, celui des Vendéens. Marine Le Pen a un programme économique qui ne tient pas la route et joue à une surenchère anticapitaliste, Bayrou est un opportuniste inconsistant.

 

Je me permets aussi de balancer sur Eva Joly, réalisez un peu que cette bonne femme qui dit n’importe quoi a été magistrate et a dit le droit en France, il y en a malheureusement plein d’autres comme elles qui ont eu et ont encore un pouvoir sans contrepoids, le pouvoir des juges.

 

 

PdA : Imaginons un instant que vous soyez vous-même candidat à la présidence de la République. En quoi votre programme serait-il fondamentalement différent de tout ce que l'on entend actuellement ?

 

X.C. : Je n’ai pas cette vocation, élu je ne serais que le prisonnier de ma fonction. Mais si je pouvais enfreindre un certain nombre de règles implicites, je casserais le pouvoir syndical et celui des lobbies tout en rétablissant le délit de forfaiture. Pour cela il suffirait de lancer un grand programme de réduction des dépenses publiques et d’affronter avec la plus grande vigueur le « pouvoir de la rue ». Ensuite alors les réformes pourront commencer, mais elles seraient forcément douloureuses car j’appliquerais à la lettre ce principe d’Ayn Rand qui veut qu’il n’est de plus grande injustice que de donner à celui qui ne mérite pas.

 

Je restaurerais ainsi la démocratie selon le principe de subsidiarité, celui qui veut que les prérogatives exercées par les hommes de l’Etat soient strictement limitées à celles qui ne peuvent pas être exercées à la base. Très honnêtement je pense qu’ainsi je pourrais réduire à rien ces prérogatives.

 

 

PdA : Finalement, l'heure du choix approche... Savez-vous ce que vous allez faire ? Vous abstenir, voter blanc, voter pour un candidat ? Pour qui ? Pourquoi ? (Précision : le vote était évidemment une action éminemment privée, et ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre, je comprendrais parfaitement que vous décidiez de ne pas répondre à cette question)

 

X.C. : Mon choix a malheureusement moins d’importance que le film que je pourrais choisir de regarder ce soir. Si je devais émettre un vote parlant j’écrirais : « Je dénie tout pouvoir de me représenter à la personne issue du scrutin. » Mais ce serait très vilain à ce qu’il parait de réagir ainsi, ce ne serait pas très citoyen. Mais justement je ne suis pas un citoyen, je suis un homme libre.

 

 

PdA : Souhaitez-vous ajouter quelque chose pour compléter cet entretien ?

 

X.C. : Oui, comme nos politiques m’exaspèrent et qu’ils sont de toute façon assez impuissants face aux forces du statu quo, je voudrais plutôt inciter les français à se mobiliser à la base comme je le fais pour la défense des familles, pour celle des enfants broyés par les sévices publics.

 

Mon activisme libertarien a beaucoup moins d’importance que le combat que je mène pour des enfants, des femmes, des hommes sacrifiés à la création d’emploi publics et abandonnés à la perversité des hommes de l’État. Pour mieux comprendre à quoi je fais référence, je vous invite à vous mobiliser plutôt pour le CEDIF (http://comitecedif.wordpress.com) et à vous tenir prêt à prendre votre vie en main.

 

 

 

Je remercie de nouveau Monsieur Xavier Collet pour ses réponses, très intéressantes, et qu'il m'a fait parvenir très rapidement. Il exprime des idées dont on entend rarement parler en France. Elles méritent certainement d'être invitées au débat ! Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le site Association des libertariens de X. Collet

 

Le site du CEDIF

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur Facebook

 

Modification de la présentation de l'article le 26 juin 2012

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

Publicité
Publicité
13 juillet 2011

Xavier Collet : "Sortir des carcans de l'irresponsabilisation et du contrôle permanent"

Le libertarianisme, ça vous dit quelque chose ? Peut-être pas, il faut dire que cette philosophie reçoit assez peu d'échos dans les médias traditionnels en France. Session de rattrapage avec une interview de M. Xavier COLLET, qui a très gentiment accepté de répondre à mes questions. Comme toujours, un document inédit F21-PdA. Par Phil Defer. CURIOSITE

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

XAVIER COLLET

Président du CEDIF
Secrétaire général de l'Association des libertariens

 

"Sortir des carcans de l'irresponsabilisation

 

et du contrôle permanent"

 

(Photo : Fournie par M. Collet)

 

 

Q : 02/07/11

R : 12/07/11

 

 

 

Paroles d'Actu : En quelques mots, Xavier Collet Prégentil, que doit-on savoir de vous ?

 

Xavier Collet : Ce que je fais est certainement plus important que ce que je suis. Certains pensent cependant que les idées et les combats dépendent largement des expériences et du positionnement social, supposant que l’idéalisme pur n’existe pas. Je suis donc un père de famille de 43 ans, enseignant en économie et je milite depuis de très nombreuses années pour défendre les prérogatives individuelles contre les ingérences de l’État. À ce titre j’anime un cercle de réflexion (ADEL http://libertariens.chez.com), je défends l’institution familiale contre des atteintes perpétrées par une certaine magistrature et des travailleurs sociaux (CEDIF http://comitecedif.wordpress.com), je collabore avec Contribuables Associés sur des actions locales et développe un site consacrée à l’économie pour les lycéens et les étudiants (http://libertariens.chez.com/indexa.htm).

 

 

PdA : Le libertarianisme... Ca ne parle pas à tout le monde. Comment définiriez-vous cette philosophie ?

 

X.C. : Le terme est largement inconnu en France et est une transposition du « libertarian » anglo-saxon qui sert à qualifier les libéraux. Si nous reprenons cette appellation, c’est pour nous distinguer des libéraux qui ne se positionnent que sur le terrain de l’économie tout en étant conservateurs sur tous les autres plans et donc en appellent à l’État au nom d’un certain ordre moral ou par nationalisme. Le terme libertarien correspond donc à un libéralisme total qui ne doit pas pour autant être considéré comme la promotion du « tout se vaut » et « rien n’est interdit », ainsi pour les libertariens modérés dits minarchistes les règles doivent demeurer de la compétence de l’État limité à ses fonctions régaliennes. Pour les plus radicaux dits anarcho-capitalistes, dont je suis, l’intervention de l’État dans la société ne peut se limiter car les hommes de l’État assument un pouvoir de plus en plus absolu et conditionnent la population à l’extension des prérogatives de l’Etat et à l’abdication des prérogatives individuelles comme l’avaient anticipé Tocqueville et Bastiat.

 

 

PdA : La crise... Quelle lecture en faites-vous, et quelles sont pour vous les remèdes à lui prodiguer ? Je pense notamment à la situation explosive en Europe et aux Etats-Unis des dettes souveraines...

 

X.C. : La crise est née de l’affaire des subprimes que j’explique ici (http://libertariens.chez.com/subprimes.htm).

 

Contrairement aux conneries véhiculées par les media mainstream cette crise n’est pas une crise du capitalisme mais de l’interventionnisme. Pour faire face à la bêtise des subprimes, les autorités monétaires vont en commettre d’autres. Ainsi les taux d’intérêt deviennent très faibles et l’émission monétaire bat des records afin d’éviter une crise de liquidité, cela au prix d’un endettement toujours plus fort. A court terme, les investissements reprennent, mais ils ne sont pas durables car la crise financière devient crise économique et la rentabilité des investissements n’est pas à la hauteur des attentes. L’Etat amplifie alors les déficits par des politiques de soutien à la demande.

 

En Europe le pacte de stabilité et de croissance a complètement éclaté sans que la confiance des entreprises ne soit au rendez-vous, chacun s’attend plutôt à payer le prix de l’austérité à venir. La plupart des crises se déroulent d’ailleurs selon le même schéma avec des politiques économiques qui aggravent le mal et le font durer. Que faire maintenant ? Revenir assez rapidement au pacte de stabilité et de croissance en Europe, quitte à revoir la zone euro. Le remboursement des dettes publiques peut se faire en partie par des opérations massives de privatisation et par l’engagement de ne plus voter de budget en déséquilibre. Cela risque d’être insuffisant si les économies européennes ne se remettent pas structurellement en cause et là je pense particulièrement à l’économie française qui ne peut relever la tête qu’en se débarrassant de l’ensemble de ses rigidités institutionnelles.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur la France d'aujourd'hui, sur la manière dont elle est gérée ?

 

X.C. : J’ai bien souvent honte de la France ou plutôt de ce qu’en font ceux qui la gouvernent. S’avouer français à l’étranger c’est supporter le stigmate du velléitaire, du donneur de leçon, de celui qui pense être issu du plus grand pays du monde, de la patrie des droits de l’homme (quelle blague !) et qui ne sera donc pas franchement pris au sérieux. La France est cogérée par des technocrates issus des grands corps de l’État et des organisations syndicales et autres lobbies qui sont les gardiens de l’immobilisme. Que la gestion soit aux mains de la gauche ou de la droite ne change donc pas grand-chose, au final ce sont toujours les mêmes qui décident et donc qui gèrent l’immobilisme des droits acquis. J’étouffe dans ce pays, je suis de plus en plus fliqué, contrôlé à tous les niveaux, je ne vois pas comment y créer, y entreprendre, certains y arrivent heureusement mais se plaignent tout de même d’être tondus par des parasites.

 

 

PdA : Comment expliquez-vous l'absence presque complète des libertariens des sphères de pouvoir, notamment politique, en France ? Quid des élections, notamment présidentielles ?

 

X.C. : Nous avions un peu fait entendre parler de nous lors des manifestations en 2002 et 2003 sur la sécurité sociale en compagnie de Liberté Chérie. Mais c’est vrai que nous n’avons pas mis l’appellation libertarienne en avant. Aujourd’hui le Parti Libéral Démocrate compte quelques minarchistes en ses rangs, de même qu’Alternative Libérale. Ceux qui sont Libertariens à certains niveaux ne font pas non plus leur « coming out », ce n’est pas plus mal d’ailleurs.

 

Maintenant en ce qui concerne le jeu démocratique, je ne vois pas trop l’intérêt de se ruiner dans des campagnes électorales à l’intérieur d’un système complètement verrouillé. Évidemment nous pourrions orienter le pouvoir vers certaines réformes en avalant beaucoup de couleuvres, pour qu’ensuite tout reparte en arrière. En France on n’avance rarement par des réformes, davantage par les révolutions. Si l’extrême-gauche espère et alimente dans ses réseaux cette évolution en nos temps troublés, qu’ils sachent que sur ce terrain ils sauront nous trouver en face car ce dont les Français ont besoin aujourd’hui ce ne sont pas les délires du vieil Hessel, c’est au contraire de sortir des carcans de l’irresponsabilisation et du contrôle permanent. Donc je passe ce message aux cogérants technocrates et syndiqués du système, la situation actuelle ne saurait perdurer, nous arracherons les œillères que vous nous avons mis inquiétez-vous alors de ce qui vous restera de légitimité.

 

 

PdA : Vous l'avez vu, j'ai pu avoir des contacts pour F21 et PdA avec Wayne Allyn Root, futur candidat à la vice-présidence du Parti libertarien aux Etats-Unis. Quelle vision avez-vous de vos camarades américains, Ron Paul en particulier ?

 

X.C. : À titre personnel je n’ai pas toujours été d’accord avec les orientations du Parti Libertarien Américain, tout simplement parce qu’ennemi de l’État il a voulu faire de l’État américain le grand Satan, alors que les américains ont eu le mérite d’avoir de grands présidents comme Ronald Reagan par exemple. Au nom de la lutte contre le fléau communiste je n’ai donc pas été choqué d’interventions américaines nécessaires que le Parti Libertarien US refuse sur des bases doctrinales que je comprends également. Ron Paul, puisque vous m’interrogez à son sujet, représente la frange libertarienne du Parti Républicain, il est aussi un des animateurs du mouvement Tea Party. Un mouvement qui se réfère aux révolutionnaires de l’indépendance américaine contre la férule britannique. J’ai beaucoup d’admiration pour ce mouvement qui part de la base et qui a décidé de ne plus subir les puissants du pouvoir au nom des droits constitutionnels de chaque Américain. Lorsque l’on se bat avec le CEDIF pour sortir des familles de la ruine morale que des fonctionnaires des sévices sociaux ou de la magistrature leur imposent, lorsque l’on se bat pour des enfants arrachés à des mains aimantes, on ne cherche pas à connaître le pedigree de ces familles, ni à mettre en avant une étiquette, non, on fait ce que font là bas des militants des Tea Parties qui veulent remettre au cœur de toute société le principe de subsidiarité sans lequel nos démocraties ne sont que des dictatures de technocrates interchangeables.

 

 

PdA : Politique fiction. Un libertarien accède à l'Elysée, avec une majorité au parlement. À quoi devraient ressembler leurs cent premiers jours, d'après vous ?

 

X.C. : Les cent premiers jours sont décisifs surtout pour des Libertariens qui n’arriveraient au pouvoir qu’à l’occasion d’une crise majeure. Dans la situation d’urgence qui prévaudrait des mesures nécessaires qui n’ont jamais été prises le seraient à un rythme accéléré.   Les premières initiatives viseraient à lever les blocages de notre société donc suppression du statut de la fonction publique, rétablissement de l’incrimination de forfaiture. La levée des blocages suppose aussi la liberté du travail, donc la déréglementation totale du salariat et la fin du monopole de la sécurité sociale permettant notamment pour les salariés de percevoir un salaire complet (les charges sociales salariales et patronales leur sont dues), de plus l’impôt sur le revenu sera supprimé. Parallèlement, encouragement à évoluer au-delà du salariat par la levée des entraves administratives à l’entrepreneuriat, le statut de l’auto-entrepreneur, le développement du travail indépendant en général sont de nouvelles pistes d’emploi à développer. La magistrature serait aussi largement réformée, les juges du sièges auraient à répondre de forfaiture, dénis de justice et d’erreurs de jugements autrement que par de simples blâmes, ils ne seraient plus jugés par leurs pairs mais par des commissions issues de la société civile. De façon générale le recours à la judiciarisation des conflits ne doit pas être systématique, des procédures d’arbitrage et de médiation (notamment en matière de divorces) seront encouragées.

 

Aller dans le sens de la justice, de l’équité c’est favoriser les libertés individuelles, ce qui est aussi une source d’économies budgétaires. Dans ce cadre le choix des parents en matière scolaire sera complet grâce au chèque scolaire, ainsi le coût de l’éducation pour chaque famille se matérialisera par ce chèque qui leur permettra de choisir l’école de leurs enfants, les différents établissements seront donc privés et autonomes budgétairement, mais également pédagogiquement.

 

 

PdA : La Liberté... Elle semble jouir à vos yeux de toutes les vertus. Malgré tout, quels vices lui reconnaissez-vous, et quelles limites lui sont parfois utiles sinon nécessaires ?

 

X.C. : La liberté n’est pas la licence, celle de faire ce que nos passions nous inspirent, notre liberté n’a pas à être payée par d’autres. Malheureusement dans le cadre de l’État-providence, c’est ce qui se passe, par exemple la liberté de choisir le temps libre plutôt que le travail est rémunéré par les aides sociales, la liberté de polluer est payée par la collectivité, d’autres libertés dites par exemple syndicales sont appelées des « droits de » qui doivent être garantis par la souffrance et le portefeuille des autres, je pense par exemple aux grèves de la SNCF. Le terme liberté a été falsifié par une novlangue, il n’existe de libertés qu’individuelles et ces libertés individuelles supposent l’exercice de la responsabilité.

 

Dans une société de liberté, chacun peut réaliser ses choix puisqu’il doit les assumer seul. Certes la cigale a le droit de chanter tout l’été, mais j’ai aussi le droit de ne rien lui donner lorsqu’elle criera famine. La solidarité ce n’est pas accepter de payer le choix des autres contrairement à ce que l’on nous inculque, je suis solidaire si je veux et avec qui je veux, par exemple avec celui qui est handicapé, qui n’a pas eu de chance. Je suis solidaire non parce que je dois payer un impôt (où est  la solidarité là dedans ?) mais parce que je suis sensible à certaines détresses ce qui fait de moi quelqu’un de vertueux. Difficile de faire acte de vertu dans un monde où vos actions ne vous appartiennent pas.

 

 

PdA : Tribune libre. Si vous souhaitez ajouter quelque chose...

 

X.C. : Oui j’ai quelque chose à ajouter justement. J’ai envie de vous parler de ces parents qui n’ont pas renoncé à être parents mais dont les enfants ont été placés, j’ai fait référence à eux en filigrane dans notre entretien. Ce que subissent ces familles est à mon sens une des pires détresses que nous vivons dans notre société et qui découle d’un Etat Providence qui remet en cause la première de nos institutions : la famille. Je ne vous parle pas là des parents maltraitants ou défaillants, je ne défends pas cela, quoi qu’à leur niveau ils sont aussi victimes d’une logique publique qui transforme les enfants en source d’allocations et qui persuade les familles que l’éducation est du ressort des assistantes sociales et des enseignants. Non, je vous parle de ceux qui, dans la difficulté, ont un jour frappé à la porte de l’aide sociale et qui ont ainsi appris trop tard ce qu’était le plus  froid des monstres froids (dixit Nietzsche), ils se sont retrouvés aux prises avec l’aide sociale à l’enfance qui leur a placé ces fils et filles qui sont leur première source de bonheur. Je pourrais vous en donner des exemples particulièrement déchirants. Quand on travaille comme je le fais désormais sur de telles détresses avec des parents au bord du suicide alors on comprend bien que tous les principes dont nous avons parlé ne sont pas que de simples théories, la croyance en l’État telle qu’elle nous est inculquée depuis notre naissance est une croyance qui tue. Et croyez bien que je pèse mes mots. Pas besoin de parler de libertarianisme pour cela, mais besoin d’agir avec des familles dont les travailleurs sociaux tenant du « meilleur des mondes » ont placé les enfants sans autre justification que de s’assurer des débouchés et des budgets. Il suffit donc de comprendre que pour les hommes de l’État la gestion de nos vies, de nos libertés est  leur raison d’être et de se développer comme le théorisent aussi les analystes du Public Choice.

 

 

 

>>> N'hésitez pas à réagir, à commenter cette interview. Je pense qu'un débat est envisageable. Merci encore à M. Collet pour sa disponibilité et ces réponses. Phil Defer

 

 

 

Vous appréciez le blog ?

"Aimez"-le sur Facebook !

 

Merci

 

 

 

Le site Association des libertariens de X. Collet

 

Le site du CEDIF

 

Pour commenter cet article, le groupe Facebook de Paroles d'Actu

 

Si vous appréciez Paroles d'Actu, "aimez"-le sur notre page Facebook !

 

Modification de la présentation de l'article le 22 juillet 2012

 

Times New Roman > Georgia : 02/10/12

Publicité
Publicité
<< < 10 20
Paroles d'Actu
Publicité
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 1 057 065
Publicité