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Paroles d'Actu

1 août 2012

Christophe Bourdon : "La réalité est souvent plus belle que toutes les fictions"

Qu'on se le dise : on ne parle pas (plus ?) uniquement de politique sur Paroles d'Actu. Maintenant, la minute "my life". Au rayon télé, j'apprécie certains jeux, et notamment "Tout le monde veut prendre sa place", que présente Nagui sur France 2 depuis 2006. Le principe : six candidats cherchent chaque jour à "prendre la place" du champion en titre. Ils s'affrontent sur des questions de culture générale. Celui des six qui l'emporte défie alors le champion. Ce dernier, maître du jeu du fond du fauteuil rouge qui lui sert de trône, attribue les questionnaires. Il choisit le sien, et celui auquel son challenger devra répondre. S'il marque plus de points que son rival, il engrange de l'argent (100 x le nombre de points du challenger battu) et reste champion. Si l'autre l'emporte, il devient potentiellement champion, sauf s'il accepte de partir avec la somme d'argent que lui offre le potentiel futur ex-champion... ou pas... Bref, compliqué à expliquer, et surtout beaucoup moins fun à lire qu'à voir. Je vous invite donc à regarder au moins une fois cette émission fort sympathique et dont le concept a été exporté par la suite dans de nombreux pays !

 

L'article qui suit, pour en revenir au fait, est une interview qu'a accepté de m'accorder, avec beaucoup d'humour et de gentillesse, l'un des grands champions du jeu, j'ai nommé Christophe Bourdon ! Si j'en crois l'article que lui consacre Wikipedia, il a même battu en son temps le record mondial "de parties gagnées dans un jeu quotidien de questions". 130 victoires, excusez du peu ! Mais si ses initiales font "C.B.", ça n'est qu'une coïncidence... Rires ? Non ? ... Bon, j'en ai fait des meilleures... Passons. Ce Namurois a marqué les esprits par sa culture cinématographique, par son humour (meilleur que le mien !), par sa complicité avec Nagui. Je tiens à le remercier de nouveau pour les réponses très sympas qu'il a apportées à mon questionnaire. La phrase que j'ai choisi de mettre en avant dans cet article semble annoncer un entretien aux accents un peu mélo, nostalgie soudaine d'un épisode de "La petite maison dans la prairie", peut-être ? Rassurez-vous, il n'en est rien. Je l'ai choisie parce que je l'ai trouvée jolie, tout comme l'anecdote qui lui est attachée... Bon, cette fois, j'arrête de parler pour ne rien dire... Place à la partie intéressante de ce document. Et comme dirait Nagui... "Et voiciii le champiooon !!!" Bonne lecture ! :-)  Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

CHRISTOPHE BOURDON

Grand champion du jeu "Tout le monde veut prendre sa place" (France 2)
Scénariste, pour la télévision notamment (RTBF...)

 

"La réalité est souvent plus belle

 

que toutes les fictions"

 

Christophe

(Photo choisie et fournie par Christophe Bourdon)

 

 

Q : 26/07/12

R : 01/08/12

  

 

 

Paroles d'Actu : Qu'aimerais-tu dire à nos lecteurs qui ne te connaissent pas pour te présenter ? 

 

Christophe Bourdon : Que je ne les connais pas non plus. Donc c'est très bien, on va apprendre à se connaître. Surtout que je sens que ta prochaine question va me présenter en quelques mots...

 

 

PdA : En 2010, tu as été un grand champion du jeu de France 2, "Tout le monde veut prendre sa place", présenté par Nagui. 130 victoires sur 133 participations (merci Wikipedia pour le chiffre !), 157 700€, une voiture, des voyages. Les gens t'en parlent toujours, ils te reconnaissent dans la rue ?

 

C.B. : Oui, toujours. Je n'en reviens d'ailleurs toujours pas. Hier encore, j'étais à un passage pour piétons. Une camionnette de police s'arrête à ma hauteur. Et le policier me demande si je suis bien Monsieur Bourdon. C'était marrant. Bon, j'ai moins ri quand il m'a fait une fouille corporelle complète car il préfère le jeu de Jean-Luc Reichmann sur TF1... (mais non, je rigole ! Il m'a juste fait une fouille complète parce que j'aime ça...)

 

 

PdA : Quels souvenirs forts gardes-tu de ta participation au jeu ?

 

C.B. : Alors là, il y a en tellement. Chaque journée de tournage était exceptionnelle. Je ne garde que des bons souvenirs. Vraiment. Si je devais évoquer un seul souvenir, ce serait la partie contre Erwann, un jeune qui voulait devenir pilote de ligne. Il m'a battu et j'ai racheté ma défaite. Puis il a fondu en larmes car l'argent allait lui offrir un an d'études. Son père nous a rejoint sur le plateau, et il pleurait aussi. Je peux vous dire qu'en coulisses, après l'enregistrement, nous étions tous en larmes ! Un très, très beau souvenir. La réalité est souvent plus belle que toutes les fictions.

  

  

PdA : Il est comment, Nagui, hors caméra ? Restes-tu, même hors émissions spéciales, en contact régulier avec lui ?

 

C.B. : Je ne le voyais pas en dehors du plateau car on enregistre 5 émissions par jour, cela prend toute la journée. Il n'arrête pas de travailler, et c'est très fatigant (même si on s'amuse comme des fous). Sinon, depuis, il m'appelle tous les jours, mais je ne réponds plus. Nagui, tu dois m'oublier, il faut tourner la page ! Bon, ok, j'avoue : c'est moi qui l'appelle tous les jours, mais ce n'est pas du harcèlement Monsieur le Juge, non, non !

  

  

PdA : Qu'as-tu appris de cette expérience sur le monde des médias, de la télé et notamment des jeux ? 

 

C.B. : Comme j'ai la chance depuis l'émission de travailler sur la RTBF, ce jeu a été comme une sorte de stage, même si je n'avais jamais rêvé de faire de la télé avant. J'ai vu comment fonctionnait une grosse machine, avec des dizaines de personnes autour, et j'ai beaucoup appris en contact de Nagui. C'est comme apprendre à jouer au tennis avec Nadal. Du coup, je suis à l'aise face à une caméra. Ca, c'est venu avec le jeu.

 

 

PdA : Tu regardes toujours l'émission ? Es-tu "client" de ce genre de jeux ? Il y en a de bons en Belgique ?

 

C.B. : Je la regarde moins qu'avant car j'ai moins de temps, mais quand je tombe dessus, je la regarde, et j'y prends toujours autant de plaisir. C'est vraiment une excellente émission, dont je ne me lasse pas. Malheureusement, on a très peu de jeux en Belgique. Il y a le 71 sur RTL-TVi, qui est un bon jeu, et l'animateur, Jean-Michel Zecca, est excellent.

 

 

PdA : Rassure-toi, dernière question sur TLMVPSP, et c'est pour la transition. Tu as impressionné pas mal de monde par ta culture cinématographique. Comment l'as-tu acquise, et à quoi ressemble ton "régime" ciné ? Pour faire simple, comment s'y prendre pour avoir ta culture ciné ? 

 

C.B. : Très tôt, j'ai voulu être scénariste et réalisateur, et je me suis mis à bouffer plein de films, de revues et de bouquins de cinéma pendant mon adolescence. C'était une passion, et ça l'est toujours. Je vais assez souvent au cinéma, et je regarde beaucoup de films et de séries à la télé.

 

 

PdA : Quel est ton top 10 des films pas connus à découvrir sans faute ? (Et je ne manquerai pas de suivre tes conseils !)

 

C.B. : Ben s'ils sont pas connus je les connais pas non plus ! Non, allez, quelques films que j'aime beaucoup et qui sont un peu oubliés ou qui n'ont pas eu le succès qu'ils méritaient :

 

« Poupoupidou », un épatant film français avec Jean-Paul Rouve. Digne d'un film des frères Coen.

 

« Seconds », un thriller réalisé dans les années 60 par John Frankenheimer, et qui est sorti en France sous le titre de « L'opération diabolique ». Un film vraiment original, que je vais d'ailleurs revoir bientôt pour voir s'il me marque toujours autant.

 

« L'étrangleur de Boston », un polar avec Tony Curtis. Il a un peu vieilli, mais la mise en scène est complètement dingue.

 

« Le gouffre aux chimères » de Billy Wilder avec Kirk Douglas. C'est l'histoire d'un gosse coincé dans un trou, et Kirk Douglas joue un journaliste qui va mettre en scène ce drame pour faire vendre du papier. Un film très cynique et très en avance sur son temps.

 

« Les proies » de Don Siegel, avec Clint Eastwood. Il faut s'habituer au rythme lent du film, mais il vaut le détour. Un film très malsain, qui met mal à l'aise, et qui est très surprenant. Clint Eastwood y jour une ordure, ce qui est assez rare.

 

« Ron Burgundy, présentateur vedette ». Une comédie américaine complètement disjonctée avec un acteur pas assez connu en Europe, Will Ferrel. C'est le De Funès américain. Il me fait pleurer de rire. Un film à voir en VO (comme tous les films) pour apprécier les dialogues. Il n'y a pas une seule réplique sérieuse dans ce film. Comme dans « Le père Noël est une ordure » d'ailleurs.

 

 

PdA : Ton top 10 des films à voir absolument ? (ce classement peut comporter des titres cités dans la réponse précédente)

 

C.B. : Je ne dirais pas « à voir absolument », parce qu'aucun film n'est à voir absolument. Mais dans la liste des films que je peux revoir sans me lasser, je dirais Groundhog Day (Un jour sans fin), The Big Lebowski, Fargo, Le Sacré Graal des Monty Python, Ghostbusters, Retour vers le futur, La folle journée de Ferris Bueller, Certains l'aiment chaud, The Blues Brothers, La party (le film le plus drôle du monde), Le dictateur de Charlie Chaplin, Harold et Maude... Oui, je sais, il y en a douze, et je sais aussi que douze autres titres me viendront en tête demain et que je me dirai « ah mince ! J'ai oublié de citer celui-là ! » Ce ne sont pas forcément des grands films ou des chefs d'oeuvres du cinéma, mais ce sont des films qui m'ont marqué à des moments de ma vie. Sinon, le dernier film que j'ai vu en salles et qui m'a épaté : « Headhunters ». Un polar norvégien bourré de trouvailles, de rebondissements, de suspense et d'humour.

 

 

PdA : Tu as toi-même pas mal écrit pour différents programmes de la RTBF et co-écrit le film "Le négociant". Quels sont tes rêves en lien avec le cinéma ou la télévision ?

 

C.B. : Je rêve toujours de réaliser un premier court métrage. Puis un autre. Et un autre. Puis un premier long. Puis un autre. Et un autre...

 

 

PdA : Tu t'es aussi essayé à la chanson, à la presse écrite et à la radio. Qu'est-ce qui guide tes choix, tes collaborations ?

 

C.B. : Le hasard, souvent. Et les rencontres. Ce sont souvent des choses qu'on me propose, et je choisis avec mon instinct. Je sens si je pourrai me débrouiller ou pas, si mes compétences colleront au projet ou non.

 

 

PdA : Rêve, toujours. Tu as droit à un voyage, un seul, à bord d'une machine à remonter le temps. Avec ticket retour compris, mais pas obligatoirement utilisable ! N'importe où, à n'importe quelle époque, y compris future (oui, la machine est une DeLorean ^^). Quel est ton choix ?

 

C.B. : Je dirais dans les années 60 ou 70, qui avaient l'air d'être des époques pleines d'insouciance. Mais bon, je remarque qu'avec le temps, les souvenirs effacent les mauvais moments, donc ce n'était peut-être pas si rose que cela. Non, en fait, je suis bien dans mon époque. A la limite, je retournerais bien dans mon enfance ou mon adolescence pour me croiser et dire « Ne t'inquiète pas. Ca va s'améliorer. Sois patient. Ca vaut le coup... » Et j'ajouterais « T'as vu ? Les machines à remonter le temps existent dans le futur ! »

 

 

PdA : Tu as évoqué à plusieurs reprises lors de l'émission-dont-je-ne-suis-plus-censé-parler ta ville de Namur, qui voulait d'ailleurs te nommer citoyen d'honneur, ce que tu as refusé avec beaucoup d'humour. Tu es Belge, et tu fréquentes régulièrement des Français. La frontière mise à part, il y a des différences évidentes entre nous ? 

 

C.B. : Je m'en rends compte car j'ai des amis français ici en Belgique. Il y a de vraies différences culturelles, notamment dans le langage. L'humour est différent, aussi. Mais je n'aime pas faire des généralités.

 

 

PdA : De quoi es-tu le plus fier, jusqu'ici ? 

 

C.B. : J'ai l'impression de ne pas avoir trahi mes rêves d'enfant, d'être resté fidèle à moi-même. Ce n'est pas toujours évident, ce n'est pas non plus forcément fait de manière consciente, mais je suis en tout cas heureux de faire des choses qui me plaisent, qui me correspondent, et d'avoir en plus l'immense chance d'être payé pour les faire, ce qui n'a pas été le cas pendant des années. Je souhaite vraiment à tout le monde d'avoir la chance d'avoir la vie qu'il a toujours rêvé d'avoir. Cela demande des sacrifices, mais c'est tellement agréable au final...

 

 

PdA : Quels sont tes projets ? Un petit scoop ? 

 

C.B. : Tourner dans un film X : « Tout le monde veut le prendre sur place. »

 

 

PdA : Un message à adresser, à nos lecteurs ou à quelqu'un en particulier ?

 

C.B. : Comme je vous l'ai dit plus haut, je vous souhaite de vivre vos rêves et non pas de rêver votre vie. (elle est pas de moi, celle-là, hein!)

 

 

PdA : Que peut-on te souhaiter, pour la suite ?

 

C.B. : J'ai déjà tellement de chance. Que cela continue. Et que je ne devienne jamais blasé.

 

 

PdA : Dernière question, qui n'en est pas vraiment une. Pour te permettre de conclure l'interview. En parlant de ce que tu veux ! Si tu veux encore parler de quelque chose, bien sûr...

 

C.B. : Tu penses pas que j'ai déjà assez parlé comme ça, mon petit Nicolas ? Tiens, regarde : la moitié de tes lecteurs sont déjà partis surfer ailleurs. Ah la la... 

 

 

 

Merci Christophe pour ce cadeau, et pour ces contacts très sympas sur Facebook ! Nicolas, donc (^^), alias Phil Defer

 

 

 

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Merci

 

 

 

Une vidéo de l'émission, starring Christophe ! Prise sur le blog France 2

 

Le site de l'émission, sur France2.fr

 

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Modification "regarder" > "voir" le 23 août 2012

 

Times New Roman > Georgia : 30/09/12

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19 juillet 2012

Camille Bedin : "Une opposition crédible et constructive"

Alors que le nouveau Parlement détricote une bonne partie des mesures fiscales phares de l'ère Sarkozy, l'UMP "orpheline" tente de faire front uni. Dans l'opposition pour la première fois depuis sa création, il y a dix ans, le parti sait qu'il devra, avant d'espérer reconquérir le pays, se remettre en ordre de bataille. Autour d'un projet. Derrière un chef. L'ancien Premier ministre François Fillon a annoncé qu'il briguera à l'automne prochain la présidence de l'UMP. Son chef actuel, Jean-François Copé, sera sans doute lui aussi candidat. Deux styles, à défaut d'incarner des chemins réellement différents. J'ai souhaité, à l'occasion de cette réorganisation de la droite, donner la parole à plusieurs jeunes membres du parti. Après Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, voici les réponses qu'a accepté de me communiquer Camille Bedin, la secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances. Je l'en remercie. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

CAMILLE BEDIN

Secrétaire nationale de l'UMP en charge de l'égalité des chances

 

"Une opposition crédible et constructive"

 

(Photo fournie par Camille Bedin)

 

 

Q : 17/07/12

R : 19/07/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques phrases ?

 

Camille Bedin : Secrétaire nationale de l’UMP en charge de l’égalité des chances, 27 ans, de Nanterre, je suis avant tout responsable associative, et engagée dans les quartiers pour permettre aux jeunes de réaliser leurs ambitions.

 

J’ai publié en février dernier un livre chez Plon, Pourquoi les banlieues sont de droite.

 

Je me bats aujourd’hui à l’UMP pour que notre génération, la « Génération Sarkozy », poursuive le travail des réformes accomplies et parte à la conquête des territoires.

 

 

PdA : Quel bilan faites-vous de la présidence de Nicolas Sarkozy ?

 

C.B. Quelques mots : volontarisme, réforme, détermination, courage. Si nous ne continuons pas les réformes entreprises (pour l’école, la formation, la compétitivité, les retraites,…), nous courrons droit dans le mur et c’est notre génération qui paiera.

 

 

PdA : Comment avez-vous vécu sa défaite du 6 mai, et comment l'expliquez-vous ? Quelles leçons tirez-vous de ces échecs électoraux de 2012 ?

 

C.B. : Tristesse, émotion. Une défaite en grande partie due à la situation économique et internationale très difficile et au rejet de la politique (2 millions d’abstentionnistes).

 

Nous sommes la Génération Sarkozy. C’est lui qui a guidé une grande partie de l’engagement des jeunes de ma génération. À nous de faire de ce tournant un rebond ! (voir ma tribune dans le Figaro du 5 juillet)

 

 

PdA : Avec le recul, avez-vous des regrets par rapport à cette campagne ? Certaines choses auraient-elles dû être faites différemment ? Avez-vous toujours été totalement à l'aise avec la campagne menée ?

 

C.B.Oui, très à l’aise ! C’était une formidable campagne. Et le score est très important dans le contexte de crise actuel. Aucun regret ! et je ne me reconnaîtrai jamais dans ceux qui n’assument pas l’action à laquelle ils ont eux-mêmes participé.

 

 

PdA : Qu'est-ce qui vous révolte, vous donne envie d'agir dans le monde d'aujourd'hui ?

 

C.B.L’inégalité des chances : le fait que les jeunes, selon l’endroit d’où ils viennent, où ils ont grandi, leur milieu social, etc… n’ont pas les mêmes chances de réussir selon leur travail. Seul le travail devrait compter et non l’origine sociale ! Et il y a tellement de jeunes qui le méritent !

 

 

PdA : Que vous inspire la situation de notre pays ?

 

C.B. : De la crainte, au regard des mesures socialistes. De l'espoir pour notre génération si nous nous prenons en main et si nous rebâtissons notre modèle économique, social, et notre vivre-ensemble.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur les débuts du président Hollande, de l'assemblée rose et du gouvernement Ayrault ? J'imagine que votre réponse ne sera pas totalement favorable, mais y'a-t-il au moins des points sur lesquels vous considérez qu'"à la limite", de bonnes choses sont réalisées ou en passe de l'être ?

 

C.B.Ils m’inspirent le retour en arrière et l’inquiétude. Aucune réforme structurelle, aucune restriction des dépenses, que des hausses d’impôts. Ce sont toujours les mêmes qui vont payer : ceux qui galèrent, ceux qui travaillent, ceux qui cherchent à travailler.

 

 

PdA : Après la défaite, et avant la reconquête... la réorganisation. Celle d'un appareil, et celle des idées. Qui aimeriez-vous voir élu(e) à la tête de l'UMP à l'automne prochain, et pourquoi ?

 

C.B.Jean-François Copé, parce que c’est un militant, un battant et un vrai leader capable de s’engager corps et âme pour sa famille politique et ses convictions. (voir l'article sur mon blog)

 

 

PdA : Quelle doit être, de votre point de vue, la "ligne politique" de l'UMP des cinq années à venir ?

 

C.B. : Une opposition crédible et constructive, une force de propositions, fière de ses valeurs, ancrée dans ses territoires.

 

 

PdA : Jusqu'où, et sur la base de quels piliers programmatiques la majorité bleue de demain aura-t-elle vocation à s'étendre ? Quid d'un hypothétique rapprochement avec le Front national ?

 

C.B. : Pas d’alliance avec le FN ! Pas d’appel non plus, lors de triangulaires, à voter pour la gauche alliée à l’extrême gauche. Une UMP forte, une droite forte.

 

 

PdA : Existe-t-il des sujets, de société notamment, sur lesquels vous souhaiteriez, à titre personnel, voir notre pays "bouger" peut-être un peu plus vite que ne le désirerait votre parti, qui reste essentiellement "conservateur" ? Des thèmes qui pour x ou y raison vous tiendraient à cœur alors qu'ils ne seraient pas prioritaires pour votre parti, voire pas opportuns du tout ?

 

C.B. : L’éducation.

 

La droite peut être, je crois, profondément réformiste, voire révolutionnaire sur ce sujet, mais elle doit l’expliquer, l’approfondir, en débattre. C’est un sujet d’avenir majeur. Sans une école qui fonctionne, on peut faire toutes les réformes du monde, la France n’ira pas mieux.

 

 

 

Merci encore à Camille Bedin pour ses réponses ! Phil Defer

 

 

 

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Le site de Camille Bedin

 

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13 juillet 2012

PPDA : "Il vaut mieux avoir des remords que des regrets"

Après une longue série d'interviews politiques, actualité oblige, une pause. Voici, en quelque sorte, le bonus de l'été. Une archive. Tout d'abord, le contexte. J'ai évoqué en quelques mots dans le billet anniversaire mon parcours, ma démarche. Je n'y reviendrai pas ici. J'ai essayé à plusieurs reprises d'obtenir une interview de M. Patrick Poivre d'Arvor. En 2005, il m'avait indiqué, dans un mail très sympathique, qu'il ne pouvait donner une suite favorable à ma proposition. Nouvelle tentative deux ans plus tard, fructueuse cette fois-ci. Généreusement, il accepte de répondre au questionnaire que j'ai élaboré pour lui.

 

Nous sommes en juillet 2007. Nicolas Sarkozy vient d'être élu. PPDA, présentateur-vedette du 20h de TF1 depuis vingt ans, a coanimé avec Arlette Chabot le grand débat présidentiel d'entre-deux-tours. Il ne le sait pas encore, mais il n'aura pas l'occasion de diriger son JT jusqu'en 2012, comme il le souhaitait. Un an après notre échange, en juillet 2008, il présente son dernier journal sur la première chaîne. De son éviction, il dira qu'elle "n'est pas journalistique". Depuis, il a été présent sur nos écrans d'une autre manière, en animant des émissions culturelles, notamment. Surtout, il a continué à exercer sa grande passion : l'écriture. Je suis heureux d'avoir le privilège d'avoir eu, et d'avoir toujours à ce jour des contacts avec lui. Merci !  Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  ARCHIVE EXCLUSIVE

 

 

ARCHIVE EXCLUSIVE DE 2007 - PAROLES D'ACTU

PATRICK POIVRE

D'ARVOR

Ancien présentateur du 20h de TF1 (1987-2008)
Écrivain, animateur de télévision

 

"Il vaut mieux avoir des remords

 

que des regrets"

 

(Photo empruntée à M. Poivre d'Arvor sur sa page Facebook)

 

 

Q : ??/07/07

R : ??/07/07

 

 

 

Paroles d'Actu : Qu'est-ce qui vous a donné envie de devenir journaliste ?

 

Patrick Poivre d'Arvor : La passion.

 

 

PdA : Vous rejoignez TF1 en 1986, un an avant la privatisation de la chaîne...

 

PPDA Je devais avoir du nez !

 

 

PdA : À quoi ressemble une journée "type" pour vous sur TF1, et notamment quel est votre rôle dans le contenu éditorial de vos JT ?

 

PPDAJ’en suis le patron, tout comme Jean-Pierre Pernaut l’est à 13h.

 

 

PdA : Quels sont les évènements d’actualité qui vous ont le plus marqué et pourquoi ?

 

PPDALa chute du mur de Berlin, la catastrophe de Furiani et bien sûr le 11 septembre.

 

 

PdA : Vous est-il arrivé d'avoir du mal à gérer vos émotions face à un évènement d'actualité particulièrement touchant ?

 

PPDAJ’essaie. Ce n’est pas toujours facile.

 

 

PdA : Pourriez-vous me raconter votre journée du 11 septembre 2001 ?

 

PPDAJ’ai pris l’antenne à 15h. Je l’ai rendue à 23h…

 

 

PdA : Même question à propos du 21 avril 2002. (à partir de quand avez vous su, quelle a été votre réaction, l'ambiance sur le plateau, les critiques faites aux médias à propos du traitement de l'insécurité...)

 

PPDAÀ partir de 18h30. Pour les critiques, on a l’habitude, s’agissant de la chaîne la plus regardée. Tout ce qui est excessif devient insignifiant.

 

 

PdA : En tant qu'observateur de la vie politique, comment expliquez-vous la victoire de Nicolas Sarkozy lors de l'élection présidentielle, et en quoi constitue-t-elle d'après vous un renouveau ? Quel bilan tirez-vous de cette saison politique de 2007 ?

 

PPDAEn ce qui nous concerne, jamais des émissions politiques n’ont été aussi regardées (J’ai une question à vous poser, les soirées électorales, le débat Sarkozy-Royal : 13 millions de téléspectateurs).

 

 

PdA : L'évènement majeur de l'an prochain sera sans nul doute l'élection présidentielle américaine de 2008. Quel regard portez-vous sur ce scrutin, et avez-vous une préférence personnelle quant aux candidats en lice pour l'instant ?

 

PPDA : Un journaliste n’a pas à marquer de préférence.

 

 

PdA : N'avez-vous jamais été vous-même tenté par une aventure politique ?

 

PPDA Oui mais je m’en suis jusqu’alors gardé.

 

 

PdA : Au regard de votre carrière jusqu'à présent, de quoi êtes vous le plus fier ?

 

PPDADe mes enfants. Et de mes livres !

 

 

PdA : Avez-vous, au contraire, des regrets en la matière ?

 

PPDAIl vaut mieux avoir des remords que des regrets.

 

 

PdA : Parmi les nombreuses interviews que vous avez menées, lesquelles vous laissent les meilleurs souvenirs et pourquoi ?

 

PPDAJe n’aime pas cette sorte de classement. Ne m’en voulez pas.

 

 

PdA : Les pires souvenirs ?

 

PPDAIdem !

 

 

PdA : Quelles sont les personnalités que vous êtes tout simplement fier d'avoir pu rencontrer dans le cadre de votre profession ?

 

PPDAMère Teresa, Jean Paul II, le Dalaï Lama.

 

 

PdA : Qui rêveriez-vous d'interviewer ?

 

PPDAVictor Hugo…

 

 

PdA : Qui regrettez-vous de n'avoir pas pu interviewer ?

 

PPDA : Arthur Rimbaud ! Mais dans les deux cas, c’est trop tard…

 

 

PdA : PPD, votre double de Canal +, n'est sans doute pas étranger au statut si particulier qui est le vôtre dans le paysage audiovisuel français. L'aimez-vous, regardez-vous souvent les Guignols, et que pensez-vous de cette émission en général ?

 

PPDA Je ne regarde pas. Je travaille à la même heure. Mais je suis respectueux de leur travail.

 

 

PdA : Au fond, vous qui êtes au quotidien confronté à l'actualité, quel regard portez-vous sur l'état de notre monde et son évolution ?

 

PPDAPeut mieux faire !

 

 

PdA : Vous êtez bien sûr, au delà de votre profession de journaliste, un écrivain de talent. Cela vous permet-il, justement, de décompresser, de prendre du recul vis-à-vis de cette actualité souvent si dure ?

 

PPDA : Je le crois en effet.

 

 

PdA : Mis à part cela, qu'aimez-vous faire dans la vie ? Pourriez-vous nous livrer quelques scoops sur vos passions, vos influences ?

 

PPDA J’aime aimer tout simplement. Avec passion.

 

 

 

Je tiens encore une fois à remercier chaleureusement M. Poivre d'Arvor pour la générosité dont il a fait preuve à mon égard ! Phil Defer

 

 

 

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Le site officiel / blog de PPDA

 

PPDA a réalisé le film "Mon frère Yves", diffusé le mardi 17 juillet 2012 à 20h35, sur France 3

(Éd. 16/07/12)

 

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20 juin 2012

Paroles d'Actu : un an

Le premier billet du blog a été publié il y a un an, c'était le 15 juin 2011. L'occasion pour moi de revenir sur cette année riche en événements et en contributions. L'occasion de remercier, une fois de plus, celles et ceux qui ont accepté de m'accorder un peu de leur temps, en me répondant, en me lisant. L'occasion, enfin, de dire quelques mots sur l'origine de ce blog et sur ma démarche.

 

Le 18 septembre 2002, j'ai souhaité créer sur la plateforme gratuite Aceboard un forum convivial, fortement axé sur les sujets et les débats d'actualité, questions m'intéressant tout particulièrement. Le Forum 21 était né. Pseudo : Phil Defer. 17 ans, à l'époque. Sous l'impulsion d'un membre du forum, nous avons décidé, quelques mois plus tard, de créer un "webzine" sur lequel nous publierions quelques billets d'humeur, quelques réflexions personnelles sur la culture, la politique française ou la marche du monde.

 

À l'automne 2003, un événement attire mon attention. Un vote de recall aura bientôt lieu en Californie. Les citoyens de l'État doré devront dire s'ils souhaitent la destitution ou le maintien de leur gouverneur, le démocrate Gray Davis. Ils choisissent au même moment le nom de celui ou de celle qui lui succédera à Sacramento si la destitution est majoritaire. Parmi les candidats, une grande star, le républicain Arnold Schwarzenegger. Quelques candidats soutenus par des partis majeurs, ou du moins bien implantés sur le territoire. Et une grosse centaine de petits candidats... Sur un site d'information américain (CNN, de mémoire), la liste de tous ces candidats. Noms... et adresses de sites web pour ceux qui en disposent. Tous farfelus ? Qui sont-ils ? Quels sont leurs projets ? Que pensent ces hommes et ces femmes, auxquels les médias ne donneront jamais d'exposition à la hauteur de leur engagement, du gouverneur sortant, de la situation de l'État... De la France, tiens, pourquoi pas ? Question pas tout à fait hors de propos en cette période où les tensions américano-françaises nées de la guerre d'Irak sont vives. J'ai décidé d'élaborer un questionnaire "type", et de le transmettre à une bonne partie de ces personnes. Ils sont une dizaine à m'avoir répondu. J'ai rédigé le questionnaire en anglais, leurs réponses m'ont évidemment été transmises dans la même langue. J'ai tout traduit en français et ai élaboré pour le webzine un grand article recueillant ces différents témoignages, inédits en France et en français. J'ai toujours aimé l'anglais, un fait que je porte au crédit des différents professeurs qui ont jalonné mon parcours scolaire puis universitaire. J'ai toujours été attiré par l'Amérique, par son histoire, sa culture, ce qu'elle dégage. Deux de mes passions ainsi réunies. Et le début, dans l'esprit, de l'expérience Paroles d'Actu. Suivront, sur le même modèle, trois grands dossiers, consacrés à Ronald Reagan après sa mort, aux attentats du 11 septembre 2001 (reproduit avec une introduction inédite sur le blog Paroles d'Actu), et à l'élection de 2004 opposant Bush à Kerry.

 

Le blog a disparu assez vite. Mais l'envie était intacte de continuer dans cette voie, même si je pouvais ressentir un peu de frustration, du fait de ne pas recevoir de commentaires, de critiques qui soient en nombre à la hauteur du travail fourni. Bien avant l'élection américaine de 2008, j'ai contacté quelques "petits" candidats pour leur proposer un questionnaire bien plus poussé que celui de 2003. Sur les raisons de leur engagement, leurs idées, leurs solutions. Là encore, un beau succès. Parmi les réponses, celle de M. Wayne Allyn Root, qui allait être un an après le candidat pour la vice-présidence sur le ticket du Parti libertarien. Je l'avais notamment interrogé sur sa perception de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République. Un regard totalement inédit. Tous ces documents ont été publiés sur le Forum 21. Je profite de l'occasion pour annoncer, avec tristesse, sa disparition puisque l'hébergeur Aceboard, après des années de parcours chaotique, est définitivement H.S. Des milliers de pages de débats, d'analyses, de moments partagés... Envolées. Le forum aurait eu dix ans au mois de septembre. La fin d'une belle épopée... Resteront des souvenirs, et des amis.

 

La politique m'intéresse depuis bien longtemps. Dès l'âge de dix ans, je regardais les Guignols, et c'est un univers qui me fascinait, déjà. J'avais enregistré, à l'époque, la soirée de deuxième tour de la présidentielle de 95 qu'avaient organisée les Guignols. Je l'ai regardée plus d'une fois. Je me suis familiarisé avec ce milieu auquel rien ne me rattachait, à la base. Depuis, j'ai appris à diversifier mes sources... et j'ai appris d'autres choses. Après le bac, j'ai opté pour un cursus licence AES-Histoire à l'Université Lyon 2. Un parcours qui m'a éveillé à un grand nombre d'enjeux, je pense à l'organisation territoriale de la France, je pense à l'économie, je pense à l'Europe. Mon Master 1 en Droit public a aiguisé mes connaissances en matière de fonctionnement de l'État, de droit international. Mon Master 2, "Action et coopération des collectivités territoriales en Europe" m'a davantage encore ouvert l'esprit et m'a fait prendre conscience de ces multiples interdépendances qui existent au sein de notre continent. Des systèmes différents, mais toujours des moyens, en tout cas une volonté de travailler ensemble. Je souhaite exprimer à tous ces professeurs qui m'ont tant appris ma sympathie et ma reconnaissance, aujourd'hui. Un stage a conclu ces cinq années d'études supérieures. J'ai eu la chance de le réaliser au sein du siège rhônalpin de l'agence ERAI, une association ayant pour but d'aider les entreprises régionales à exporter sur les points dynamiques du globe, et les entreprises étrangères à s'installer en Rhône-Alpes. Une expérience très enrichissante au cours de laquelle j'ai eu la chance de côtoyer des gens réellement passionnés, et qui avaient les deux pieds dans ce concept un peu effrayant, un peu obscur, celui de la "mondialisation". J'ai développé à l'occasion de ce stage deux des disciplines qui me passionnaient le plus, l'anglais, et l'économie. Deux ans après, face au droit public, c'est l'économie que je choisis comme thème majeur de mon concours externe d'attaché territorial. Admissible, je suis finalement admis après des oraux concluants - particulièrement en anglais - à Aubagne. Une grande fierté, même si je n'ai pas à ce jour de poste.

 

La politique, donc. J'ai très tôt souhaité renouveler l'expérience "californienne" avec la politique française. L'objectif : alors que je ne connais aucune personnalité politique, essayer d'en contacter. Par mail. Leur demander s'ils accepteraient de consacrer un peu de leur temps à un jeune "journaliste amateur". Qui publierait leurs réponses sur son webzine ou son forum. Pas plus de 100 vues à en attendre, et encore... Le résultat m'a fait et me fait toujours chaud au cœur. Un grand nombre de personnalités ont joué le jeu, au moins en s'excusant personnellement de n'avoir pas assez de temps à me consacrer. Parfois, en me donnant un accord de principe, aboutissant souvent à un échange. Une "interview par mail". Je dispose de quelques archives que je publierai sans doute sur Paroles d'Actu, pour certaines. D'autres sont déjà en ligne. Les réponses d'Olivier Besancenot au long questionnaire que je lui avais adressé avant la présidentielle de 2007, celles de François Hollande en 2003 (copier-coller assez maladroit issu d'un document de congrès pour les premières questions, mais fin inédite et assez savoureuse). Celles de Georges Sarre sur François Mitterrand ou encore l'entre-deux-tours de 2007. Voilà pour les archives, pour le moment.

 

En créant Paroles d'Actu, je me suis fixé comme objectif de recueillir de nouveaux témoignages, en cette année politique (2011-2012) qui s'annonçait logiquement chargée. Je tiens à remercier ici, du fond du coeur, toutes celles et tous ceux, cités ou non jusque là et qui avaient accepté de m'accorder de le temps, avant l'existence de Paroles d'Actu. Et ces personnes qui m'ont répondu depuis juin 2011. Je vous suis extrêmement reconnaissant de l'avoir fait. C'était à chaque fois un acte généreux. Et merci à Google News d'avoir accepté ma demande d'être inclus dans leurs sources d'actualité, c'est un grand privilège que je reçois comme tel...

 

Depuis juin 2011, donc, par ordre chronologique... Becky Rusher, candidate à la présidentielle américaine de 2012, Xavier Collet sur le libertarianisme et la présidentielle, Maxime Verner, Nicolas Dupont-Aignan, Jacques Borie, Nathalie Arthaud, candidats à la présidentielle de 2012, des Américains sur leur élection de 2012 et l'avenir de leur pays, Najat Vallaud-Belkacem, future ministre, André Santini, figure du Nouveau Centre, Jean-François Debat, membre de l'équipe de campagne de François Hollande, de jeunes Français de tous bords pendant la présidentielle, Michel Dinet, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, Grigori Michel et Arnaud Dussud, jeunes candidat aux législatives, Philippe Meirieu, pédagogue reconnu et candidat à Lyon, deux témoignages de Britanniques à l'occasion du jubilé de la Reine Elizabeth II, Benjamin Lancar, président des Jeunes UMP, Ahmed Laaraj, soutien de Ségolène Royal. Un immense merci à toutes ces personnes. J'attache beaucoup d'importance au fait de donner la parole à des gens de sensibilités très diverses. J'ai contacté beaucoup de monde. Je pourrais presque dire, en réponse à n'importe quelle personne qui me demanderait "Pourquoi pas de représentant de tel parti ?", que j'ai contacté l'un de ses représentants, mais sans succès. Pour le moment ?

 

Voilà une présentation rapide, un petit bilan que je souhaitais faire à l'occasion de cet anniversaire. Je remercie ces milliers de lecteurs, dont vous êtes, qui avez lu les pages de mon blog jusqu'à présent. Je précise que je ne touche pas un centime sur Paroles d'Actu, pas plus que je n'en touchais sur le Webzine F21 ou sur le Forum 21. Il s'agit là d'activités exercées totalement bénévolement. J'espère que vous serez toujours plus nombreux à nous lire, et qu'il y aura encore plus d'intervenants à l'avenir. N'hésitez pas à me faire part de vos commentaires, de vos réactions, positives ou négatives, de vos suggestions... Je vous invite à rejoindre le groupe Paroles d'Actu sur Facebook, pour être informés des nouveautés du blog. À vous abonner à notre compte Twitter, parolesdactu. Aidez-nous à nous faire connaître !!! Diffusez le lien ! Voici ma page Facebook, voici donc... Phil Defer. À l'occasion de cet anniversaire, je ferai en sorte de "toiletter" un peu les anciens articles pour leur faire atteindre le standard de présentation des nouveaux. Je publierai également quelques archives.

 

Plus que jamais, je reste fidèle à la devise du blog...

 

 

 

La parole à celles et ceux qui l'ont rarement. La parole de celles et ceux qui l'offrent peu à de "petites" structures. C'est là notre double défi.

 

 

Merci infiniment. À bientôt sur les pages de Paroles d'Actu, un nouvel espace de liberté sur le web !!! Et un bel été à toutes et à tous !!!

 

Nicolas, alias Phil Defer

 

Avec... Nathalie Arthaud, Najat Vallaud-Belkacem, Olivier Besancenot, Jacques Borie, Xavier Collet, Jean-François Debat, Michel Dinet, Nicolas Dupont-Aignan,  Arnaud Dussud, François Hollande, Ahmed Laaraj, Benjamin Lancar, Philippe Meirieu, Grigori Michel, Wayne Allyn Root, Becky Rusher, André Santini, Georges Sarre, Maxime Verner, les jeunes Français, les Américains, les Britanniques qui m'ont répondu... @ suivre

 

 

 

(Edition du 10 juillet 2012, par Phil Defer) : Un grand merci à mon ami Cédric BUONO pour le logo qu'il a confectionné pour Paroles d'Actu. Vous pouvez le retrouver sur son site dédié à l'informatique et au multimédia, http://www.cedricsoft.com.

 


 

 

 

(Edition du 18 juillet 2012, par Phil Defer) : Si vous appréciez Paroles d'Actu et que vous souhaitez être tenu(e) informé(e) de son actualité, "aimez" notre toute nouvelle page Facebook, http://www.facebook.com/ParolesDActu !

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

15 juin 2012

Ahmed Laaraj : Ségolène Royal ? "Elle panse et repense la société"

Entre les deux tours de la présidentielle, j'avais pris l'initiative de contacter un certain nombre de jeunes, de sensibilités diverses, pour les interroger sur le duel à venir et, au-delà, sur leurs inquiétudes, leurs espoirs pour la France de demain. Parmi eux, Ahmed Laaraj, un étudiant montpellierain. Lors de la présidentielle de 2007, il n'a pas 17 ans. Pas encore l'âge de voter. Mais, il le dit lui-même, "la ferveur de la campagne a fait naître une flamme en moi". Il rejoint Désirs d'avenir, le mouvement de Ségolène Royal, "où très vite on faisait place aux jeunes". Il anime aujourd'hui le comité local et a participé à la fondation du collectif des jeunes du mouvement. Avec le comité, il s'est pleinement engagé derrière Ségolène Royal dans le cadre des Primaires citoyennes. Le résultat n'a pas été à la hauteur de cet enthousiasme (voir mon interview exclusive avec Najat Vallaud-Belkacem). La suite, chacun la connaît. François Hollande a gagné les primaires. Puis la présidentielle. Le 10 juin avait lieu le premier tour des élections législatives. Une dynamique de gauche. Tout semble indiquer qu'elle sera nettement majoritaire au sein de la nouvelle Assemblée nationale. Pas de vrai suspense quant au résultat global. En revanche, un certain nombre de batailles locales seront très disputées. D'autres très suivies parce qu'éminemment emblématiques. Ce sera le cas de la première circonscription de Charente-Maritime (La Rochelle). Ségolène Royal, qui n'a pas caché qu'elle souhaiterait, si elle était élue, briguer le "perchoir", est opposée au second tour à un socialiste dissident, l'élu local Olivier Falorni. Arrivée en tête le 10 juin, la candidate, seule dans la circonscription à bénéficier du soutien du président de la République et du Parti socialiste, espérait un désistement. Olivier Falorni a très tôt décidé de se maintenir. Pas de candidat de droite au second tour, il s'agit donc d'un duel. L'enjeu se nationalise quand, tacitement, Falorni devient l'instrument du "Tout sauf Ségolène". D'après un sondage, il obtiendrait un large report des voix de droite dans la circonscription. L'UMP s'attend à perdre la majorité parlementaire, mais se consolerait sans doute en contribuant à faire battre cette personnalité importante mais controversée. Le scrutin prend un autre tournure quand la compagne du chef de l'État, Valérie Trierweiler, "tweete" ses encouragements à l'adversaire de la mère des quatre enfants du président. Choix d'une femme libre et indépendante ? Expression publique d'une affaire... privée ? Les médias n'ont pas fini de chercher des réponses à ces questions. En tout cas, d'après plusieurs sondages, la présidente de la région Poitou-Charentes partirait largement battue... Qui sera élu ? Réponse le 17 juin. En attendant, j'ai décidé de poser quelques questions à Ahmed Laaraj. Je le remercie pour les réponses qu'il a bien voulu m'apporter. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

AHMED LAARAJ

Animateur du comité Désirs d'avenir de Montpellier
Soutien de Ségolène Royal lors des Primaires citoyennes

 

Ségolène Royal ? "Elle panse

 

et repense la société"

 

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(Photo fournie par M. Ahmed Laaraj)

 

 

Q : 15/06/12

R : 15/06/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Quel regard portez-vous, globalement, sur le premier tour de ces élections législatives ?

 

Ahmed Laaraj : Sur le premier tour des élections législatives, qui dans l'ensemble s'est bien déroulé, je constate une chose : une forte abstention! Alors que nous élisons nos représentants pour le pouvoir législatif. Dans notre République, il y a une séparation des pouvoirs, le citoyen et le ou la candidat(e) doivent faire preuve de plus de mobilisation pour ce scrutin.

 

Il ne doit pas y avoir dans notre république une forte participation uniquement pour l'élection du chef de l'éxecutif. Alors que c'est là où par la proximité du (de la) député(e) et du citoyen que la démocratie participative peut se faire, et ainsi remettre le citoyen au coeur de la décision politique, en remettant le pouvoir au parlement.

 

Pour ce second tour, il faut se mobiliser et aller voter pour donner du sens à la démocratie et à la république.

 

 

PdA : Membre de son mouvement Désirs d'avenir, vous avez été un des coordonninateurs de la Campagne jeunes de Ségolène Royal durant les Primaires citoyennes de 2011. Elle est en difficulté aujourd'hui. Que vous inspire la situation à laquelle elle est confrontée dans la première circonscription de Charente-Maritime ?

 

A.L. : Je suis indigné par cette situation, je vous parlais d'abstention, ces méthodes et ces pratiques en sont la raison. Ils dégoûtent le citoyen du monde politique.

 

Ségolène Royal, arrivée en tête à La Rochelle, subit une fois de plus des méthodes et des techniques de caniveau qui n'honorent pas O. Falorni et les gens le soutenant. Il a reçu le soutien de Dominique Bussereau et drague les voix de la droite et du FN avec comme seul objectif de faire barrage à Ségolène Royal.

 

Pour rappel, Ségolène Royal est la première femme à avoir accédé au second tour de l'élection présidentielle, elle a réformé la gauche et a redonné aux socialistes l'espoir perdu en 2002, et si la région Poitou-Charentes devient une région de gauche, c'est bien par le travail de Ségolène Royal depuis 24 ans, où elle avait remporté la seule circonscription a être passé à gauche lors du raz-de-marée bleu de 1988, elle avait fait venir le Président François Mitterrand dans la Région et ils s'étaient entretenus à l'époque avec Michel Crépeau à La rochelle en tant qu'amis de longue date.

 

Présidente de la région Poitou-Charentes, elle y fait un travail profond et qui est salué dans toute la France et en Europe, son travail a été récompensé par plusieurs prix internationaux et elle est actuellement présidente de l'AIRF (Agence internationale des régions francophones ).

 

Alors, pour donner du sens à l'histoire et à cette bataille des législatives, militants de gauche, militants de vérité, il faut agir, pour ne rétablir que vérité et justice!

 

 

PdA : Qu'est-ce qui justifie votre engagement à ses côtés ? Pensez-vous, notamment, qu'elle aurait davantage mérité d'être à l'Elysée aujourd'hui que le président François Hollande ? Si oui, pourquoi ?

 

A.L. : C'est une femme visionnaire et battante, elle prend les sujets à bras le corps et essaye de trouver la solution la plus simple, la plus efficace, qui respecte le mieux l'être humain et son environnement, tout en contribuant à une nouvelle société en insérant ces solutions politiques dans un programme global de nouvelle société. Elle panse et repense la société. Être une femme ou un homme politique, y passer du temps, faire des sacrifices n'est pas une chose facile, on ne lui a rien épargné!

 

Si François Hollande est aujourd'hui président, c'est que les Français ont pensé qu'il méritait de devenir président de la République. Ensuite il faut voir l'action et les politiques qu'il va mener, son bilan, et la société dans laquelle il nous projette. Pour Nicolas Sarkozy, en voyant son quinquennat, je peux dire qu'il ne méritait pas la victoire au vu de ce qu'il a fait de la confiance des Français.

 

Mais puisque vous voulez entendre de moi une comparaison entre F. Hollande et S. Royal, moi j'ai soutenu Ségolène Royal lors des primaires. Et donc, à titre personnel, j'estime qu'elle méritait plus la présidence. Mais nous sommes loyaux, F. Hollande est issu de notre famille politique, quand un socialiste de cœur gagne, c'est comme si c'était tous les socialistes qui gagnaient.

 

 

PdA : Pourquoi, de votre point de vue, Ségolène Royal doit-elle être élue députée de la République, dimanche ? Comment vous impliquez-vous dans cette campagne ? Quel message souhaiteriez-vous adresser aux électeurs de sa circonscription ?

 

A.L. : Parce qu'elle est la responsable de la victoire de François Hollande! On ne peut pas lui enlever d'avoir rassemblé en 2007, d'avoir remis la politique au coeur de la société, jusqu'à la remettre au sein des quartiers populaires qui avaient encore l'image de la présence de Jean Marie Le Pen au second tour. Elle est la conquérante de gauche, qui a osé se préoccuper des thèmes dits de droite : sur la sécurité, sur la nation, sur la République. Dans les lieu les plus isolés, les plus délaissés, elle a su ramener une politique intelligente, une politique qui allaient revaloriser tous les citoyens, égaux en droits et en devoirs. Sans toutes ces conditions, F. Hollande n'aurait peut-être pas gagné. Le changement ne peut se faire sans celle qui lui a donné l'élan et la force! Elle doit gagner, les citoyens sont intelligents, il ne seront pas instrumentalisés par la droite, c'est pourquoi elle gagnera!

 

Aujourd'hui cette situation est terriblement injuste, on ne peut rester assis les bras croisés, c'est une vraie dynamique qui s'est mise en place dans cette circonscription, pour inciter les électeurs à aller voter, et les informer que si ils votent O. Falorni, ils sont d'abord les instruments de la droite de Bussereau et de Raffarin qui ne font que distiller de la haine envers Ségolène Royal.

 

J'ai envie de dire aux électeurs de ne pas faire cet accident historique. Rien n'est joué, S. Royal est rochellaise de coeur, elle en parle avec passion, et qu'elle portera de manière efficace la parole des citoyens de La Rochelle et de l'ïle de Ré. Et contribuera comme pour la région Poitou-Charentes à un rayonnement de ce territoire.

 

 

PdA : Quel est votre "désir d'avenir" pour Ségolène Royal ? Quid de votre engagement personnel en politique ?

 

A.L. : Mon désir d'avenir pour Ségolène Royal, il ne m'appartient pas, il me dépasse, puisque son action s'insère au service de l'intérêt général. Elle n'est pas là par amour du pouvoir ou pour les Ors de la république comme certains, son désir c'est son engagement, c'est de servir son pays en proposant de nous projeter dans une nouvelle société.

 

Son désir est que nous provoquions une révolution dans les pratiques et les moeurs politiques, d'ailleurs j'aime bien une phrase d'elle : "Les dernières bastilles sont dans nos têtes". Nous avons acquis la démocratie, nous vivons en république, mais notre régime doit toujours tendre vers le mieux, puisque tous les combats politiques doivent servir l'intérêt général et doivent permettre la dimension perfectible de la société dans laquelle nous vivons.

 

 

PdA : Sur quels critères vous baserez-vous pour juger du succès (ou de l'échec) de l'actuel quinquennat ?

 

A.L. : Sur l'action, sur le travail accompli, sur la capacité à bouleverser certains sujets de société, sur la capacité à remettre le citoyen au coeur de la politique... RDV dans 5 ans.

 

 

 

 

Une photo de Ségolène Royal choisie à ma demande par Ahmed Laaraj. Pourquoi ce choix ? Pour lui, "elle montre que, déjà à l'époque, il y a 24 ans, Ségolène Royal servait les habitants de La Rochelle."

 

 

 

Merci encore à Ahmed Laaraj pour ses réponses, qu'il m'a fait parvenir très rapidement ! Bon courage à Ségolène Royal ainsi qu'à tous les candidats qui dimanche solliciteront les suffrages des Français ! Phil Defer

 

 

 

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4 juin 2012

Arnaud Dussud : "Agir pour un changement clair et fort"

À moins d'une semaine du premier tour des élections législatives, la parole à un nouveau candidat. Arnaud Dussud n'a pas encore dix-neuf ans, mais il sait ce qu'il veut. Il a des convictions très fortes et portera ses idées sous la bannière d'Europe Écologie Les Verts. Avant d'être élu député de la cinquième circonscription du Val-de-Marne, il lui faudra convaincre les électeurs de Bry, de Champigny, du Perreux, de Nogent... Alors, qui est-il ? Quel est son projet pour la France ? Quel représentant serait-il à l'Assemblée ? Il a accepté de répondre à mes questions. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

ARNAUD DUSSUD

Candidat dans la 5è circonscription du Val-de-Marne

 

"Agir pour un changement clair et fort"

 

(Photo fournie par M. Arnaud Dussud)

 

 

Q : 14/05/12

R : 04/06/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous, Arnaud Dussud, vous présenter ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ?

 

Arnaud Dussud : Je suis né en 1993 à Nogent-sur-Marne, et depuis je vis au Perreux. J'ai effectué dans ces deux villes mes études primaires et je suis aujourd'hui en licence de Lettres à l'université Paris Sorbonne. J'ai rejoint les jeunes Verts à 15 ans et je suis depuis militant du parti EELV.

 

Durant ces premières années de militantisme, j'ai aussi rejoint des associations locales environnementales, soutenu Act Up Paris dans ces combats contre l'homophobie, et ai rejoint l'Association Végétarienne de France.

 

Aujourd'hui j'ai la vie "classique" d'un étudiant-salarié, partageant son temps entre ces deux casquettes, à laquelle je dois maintenant ajouter le candidat. J'espère pouvoir réveiller les citoyens sur les difficultés et surtout la précarité des jeunes, salariés, étudiants dans les universités ou dans le monde professionnel.

 

Je souhaite aussi montrer à quel point l'écologie politique est un chemin nécessaire pour opérer la transformation de notre société. À laquelle, je crois, de plus en plus de Français aspirent. Je parle de plus de solidarité, de dignité, d'égalité des droits, je parle de changer de modèle économique et social. Je parle aussi de ces crises qui se multiplient. Doit-on les citer ? Crise financière, oui, mais sociale, démocratique, environnementale, climatique. Je veux montrer aux citoyens du Val-de-Marne que ces crises ne se produisent pas en même temps sans avoir de rapport entre elles. C'est notre modèle qui s'épuise.

 

 

PdA : Quel est le cheminement personnel qui vous a conduit à vous engager en politique et être aujourd'hui candidat à un siège à l'Assemblée Nationale ?

 

A.D. : L'indignation tout d'abord. Sociale, contre les discriminations, face à la précarité. Mais c'est aussi ma vision de la nature, de l'environnement, que je vois toujours plus dégradé. Je me demande pourquoi les personnels politiques classiques ne veulent pas agir. Je crois hélas que le pouvoir des lobbys, que la suffisance intellectuelle des formations traditionnelles, de gauche comme de droite ou du centre, ont eu raison des plus intègres et engagés d'entre eux. Au fond, mon espoir principal est de voir une assemblée à l'image de la société, de ses couleurs et de ses âges, de ses genres et de ses orientations sexuelles, de ses idées et de ses valeurs. La république que notre histoire nous lègue est plus que jamais abîmée. Les dérives sécuritaires, néo-conservatrices et aujourd'hui clairement nationalistes mènent la France dans le vide. Nous ne pouvons plus rester entre nous, à nous résigner ou nous indigner, mais bel et bien agir pour un changement clair et fort. C'est l'écologie politique. Et c'est le rôle que je me confère durant cette courte mais intense campagne.

 

 

PdA : Quelques mots sur la circonscription que vous souhaitez représenter pendant cinq ans ?

 

A.D. : C'est une circonscription typique de la banlieue parisienne : partagée entre quartiers bourgeois pavillonnaires aux moyennes d'âges élevées, et quartiers défavorisés, où la République s'est désengagée. Je veux la représenter dans cette diversité, je veux créer des ponts entre les communautés d'individus qui ne se retrouvent plus qu'entre eux. Cette circonscription n'a pas de viviers d'emplois locaux, elle a pourtant un potentiel fort : les énergies renouvelables (principalement la biomasse mais aussi le solaire grâce aux nombreux pavillons), transports collectifs et fluviaux, bâtiments et urbanisme… Un groupe de députés écologistes agira dans ce sens, pour créer ici et maintenant l'économie de demain. On ne trouve par ailleurs que trop peu de lieux de culture. La proximité avec la capitale joue beaucoup dans cette problématique : je defendrai de toutes mes forces une culture et un art pour tous, de proximité, aux petits budgets répartis sur tous les territoires. La proposition principale étant les fabriques de la culture, que les écologistes défendent depuis des années.

 

 

PdA : Quelles sont les personnalités, célèbres ou non, vivantes ou non, françaises ou non, qui vous poussent, vous inspirent ? Qui constituent, en quelque sorte, "votre" Panthéon des grands hommes... et des grandes femmes ? Pourquoi ?

 

A.D. : Je ne crois pas en la personnalisation. Cependant quelques grandes figures inspirent mon parcours : Nehru, Mendes France, Harvey Milk, René Dumont…

 

Ce sont pour moi des combattants de la pensée, ceux qui refusent l'ordre établi et démontrent que d'autres voies existent quand on refuse la suffisance et l'immobilisme.

 

Je suis proche des idées défendus par les existentialistes, et en premier lieu évidemment Sartre, et bien sûr de tous les penseurs de l'écologie comme Illich ou Gorz.

 

 

PdA : Quel diagnostic établissez-vous de l'état de notre pays aujourd'hui ?

 

A.D. : Il va mal car la tendance principale de nos gouvernements passés fut de se replier. Je crois profondément dans le rêve européen, le dépassement des petits cercles nationaux pour s'unir dans nos diversités culturelles, linguistiques, politiques.

 

Notre économie semble bloquer entre les grandes entreprises d'État qui se trompent de chemin (la SNCF qui investit tous ses moyens dans les lignes à grandes vitesses quand 90% de ses usagers empruntent Corail ou RER, les choix catastrophiques d'EDF quand à l'énergie nucléaire...) et les grands lobbys privés du pétrole ou de l'armement.

 

 

PdA : François Hollande vient d'être élu président de la République. Comment avez-vous vécu cette présidentielle ? Des réformes institutionnelles, notamment, touchant à l'organisation du pouvoir, vous paraissent-elles souhaitables ?

 

A.D. : C'est un bonheur que la droite extrême soit battue. J'ai confiance en sa conception de l'État pour ne plus humilier la république et ses valeurs comme le sortant a pu le faire. Je suis, comme tous les écologistes, favorable à une VIème république sociale, écologique, aux scrutins proportionnels et paritaires, sans personnalisation du pouvoir. Je ne veux pas que la presse people ait le rôle politique qu'elle a pu se donner durant ces dix dernières années.

 

 

PdA : Comment concevriez-vous votre charge de député si vous étiez élu ? Sur quels critères devrions-nous, dans cinq ans, vous juger ?

 

A.D. : À mon action en tant que parlementaire : les propositions de loi, les questions aux gouvernements, mon travail dans les commissions. Mais aussi à mon engagement sur le terrain : être proche des citoyens pour continuer de leur ressembler. À 18 ans à l'Assemblée nationale, je pense pouvoir étonner plus d'un de mes collègues.

 

 

PdA : Finalement, pourquoi les électeurs de votre circonscription devraient-ils voter pour vous ?

 

A.D. : Pour l'écologie. C'est à dire l'économie de demain, un avenir soutenable pour les générations futures : qu'elles puissent se chauffer, se nourrir, vivre tout simplement. Et cela toujours mieux que les générations précédentes, c'est là le sens du progrès. Mais aussi pour mon engagement de terrain, auprès des associations de lutte contre les discriminations par exemple. Je crois pouvoir être le visage du changement auquel les citoyens ont confié leur vote le 6 mai dernier, lors de ces élections législatives.

 

 

 

Merci à Arnaud Dussud, bon courage pour ce scrutin et pour la suite ! Phil Defer

 

 

 

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Times New Roman > Georgia : 01/10/12

30 mai 2012

Benjamin Lancar : "Il est impératif de garantir un certain équilibre des pouvoirs"

6 mai 2012 : Nicolas Sarkozy est battu, il annonce son retrait de la vie politique. Depuis dix ans, l'UMP détenait l'Élysée et était majoritaire à l'Assemblée. Le président sortant, comme ministre de l'Intérieur, comme ministre de l'Économie et des finances, comme patron de l'UMP puis enfin comme chef de l'État, a traversé la décennie au cœur du pouvoir. Une page se tourne. Dans l'immédiat, la bataille des législatives. Les leaders du parti veulent contraindre François Hollande à une nouvelle cohabitation. Jean-François Copé, le secrétaire général, et François Fillon, l'ex-premier ministre, veulent y croire. L'unité est de mise. La succession, le droit d'inventaire, ce sera pour plus tard. Quelle ligne pour l'UMP de demain ? Quid d'un dialogue éventuel avec le FN (les sondages pour les législatives de juin donnent aux deux formations un total additionné d'environ 50% des intentions de vote...) ? L'avenir nous dira ce qu'il adviendra du parti de Jacques Chirac. L'avenir, justement, il en est question dans le document qui suit. J'ai souhaité interroger un homme qui comptera, sans doute, dans les années qui viennent. Benjamin Lancar, le président des Jeunes Populaires (les jeunes de l'UMP). Il est aujourd'hui candidat dans la cinquième circonscription de Paris. Je le remercie pour les réponses qu'il a bien voulu apporter à mes questions. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

BENJAMIN LANCAR

Président des Jeunes Populaires (depuis 2008)
Candidat dans la 5è circonscription de Paris

 

"Il est impératif de garantir un certain

 

équilibre des pouvoirs"

 

(Photo fournie par M. Benjamin Lancar)

 

 

Q : 13/05/12

R : 30/05/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ?

 

Benjamin Lancar : J’ai 26 ans, je suis diplômé de Sciences Po et d’HEC, Président des Jeunes Populaires depuis 2008, Conseiller Régional depuis 2010 et secrétaire national de l’UMP à la Nouvelle économie. Je suis actuellement candidat dans la 5ème circonscription parisienne, c’est-à-dire dans le 3ème et le 10ème arrondissement.

 

 

PdA : Quel cheminement personnel vous a conduit à vous engager de manière aussi active dans la vie politique ?

 

B.L. : Cette envie m’a été transmise à la fois par mes parents à travers leur parcours – je suis issu d’une famille modeste arrivée au début des années 60 en France - mais aussi par une envie forte d’assouvir une grande curiosité intellectuelle.

 

 

PdA : C'était il y a tout juste une semaine... Nicolas Sarkozy est battu, François Hollande sera le prochain président de la République. Comment avez-vous vécu cette journée ? Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez compris que le résultat ne vous serait pas favorable ? Dans quel état d'esprit êtes-vous, aujourd'hui ?

 

B.L. : J’ai été extrêmement triste et déçu. D’abord parce que depuis quatre ans, je me suis engagé à l’UMP en tant que Président des Jeunes Populaires avec la volonté de faire réélire Nicolas Sarkozy. Mais aussi parce que Nicolas Sarkozy a été une figure qui a structuré ma génération. Il a donné à beaucoup de jeunes l’envie de s’engager en politique et de défendre leurs idées.

 

Le sarkozysme, c’est pour moi le refus du renoncement, la volonté de réformer et d’être dans l’action. C’est pourquoi il faut aujourd’hui continuer à se battre pour les idées qui sont les nôtres et qui étaient celles défendues par le chef de l’État.

 

 

PdA : Comment expliquez-vous cette défaite ? Certes, vous me direz, et vous aurez raison, que des réformes difficiles, impopulaires ont été engagées. Que notre pays a subi durant une bonne partie du quinquennat les effets de la crise mondiale, et qu'il s'en est plutôt mieux tiré que d'autres. Voyez-vous malgré tout dans les racines de ce résultat des éléments de nature à vous inspirer des regrets ? Des choses qui, à votre niveau ou non, auraient pu, auraient dû être faites différemment ?

 

B.L. : Nous sommes dans la campagne législative et le temps de l’analyse n’est pas encore venu. Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas une « envie de gauche » en France, que le score de la présidentielle était serré et que François Hollande est très loin d’entraîner une grande adhésion. Je doute même fortement qu’une majorité de Français approuve son programme présidentiel.

 

 

PdA : J'ai eu le sentiment que Nicolas Sarkozy a mené, surtout après le second tour, une campagne plus conservatrice qu'il ne l'est lui-même. Sur les valeurs (mariage homosexuel, euthanasie...), sur l'immigration, sur le vote des étrangers aux élections locales, il a clairement fait campagne "à droite". Certains diront que c'était là une stratégie visant à récupérer les voix des électeurs de Marine Le Pen. Certains membres de l'UMP, alliés ou ex-alliés du parti présidentiel ont en tout cas fait part de leur malaise vis à vis de cette ligne. Jean-Louis Borloo lui-même estime qu'il a manqué un "virage social" au gouvernement. D'autres ont stigmatisé un discours qui, d'après eux, diviserait les Français, voire les monteraient les uns contre les autres.

Vous êtes jeune, et compterez sans doute parmi les dirigeants futurs de votre formation politique. Avez-vous été  totalement à l'aise avec tout ce qui a pu être dit par les vôtres durant cette campagne ? Sans parler d'opposition, avez-vous des différences d'appréciation, une sensibilité qui pourrait vous conduire, sur certains sujets, à vous démarquer de l'opinion dominante au sein de votre parti ?

 

B.L. : Nicolas Sarkozy a fait le bon constat sur le besoin et l’envie de protection des Français : protection de nos emplois, de nos frontières, de notre industrie, de notre modèle social ou encore de notre modèle d’État-Nation. J’ai fait campagne à fond et je ne me renie pas. On nous annonçait tout de même des écarts de 10 à 20 points dans certains sondages, et alors que les gouvernements européens sortants ont été balayés avec des écarts majeurs, il n’aura manqué à Nicolas Sarkozy que 1,5 point.

 

 

PdA : Vous respecterez certes sa décision, mais souhaitez-vous à titre personnel que Nicolas Sarkozy demeure un leader actif au sein de l'UMP ? Quel bilan tirez-vous de son quinquennat ? Si le dynamisme et l'activisme de l'homme sont largement reconnus, sa personnalité, son image "bling-bling", d'"ami des riches" ont heurté nombre de Français de bonne foi. Il a été majoritairement impopulaire durant une bonne partie de son quinquennat. Que vous inspire cette perception d'une large part de la population ? Qui est le vrai Nicolas Sarkozy, celui que vous connaissez, que vous aimez ?

 

B.L. : Je suis persuadé que le lien entre les Français et Nicolas Sarkozy est très fort et au fond de moi, j’espère que l’histoire connaîtra de nouveaux chapitres.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur François Hollande, alors qu'il s'apprête à prendre ses fonctions ? De la manière la plus objective qui soit, et en mettant de côté le fait que vous ayez soutenu son adversaire, diriez-vous qu'il a les qualités requises pour être un bon président de la République ? Quelles sont ces qualités que vous êtes prêt, même "à la limite", à lui reconnaître ? Quel message souhaiteriez-vous lui adresser ?

 

B.L. : François Hollande est un homme habile qui a su obtenir les soutiens à gauche et à l’extrême gauche qui ont fait son élection.  Je désapprouve en revanche totalement le programme politique qu’il souhaite mettre en place : augmentation de 60 000 fonctionnaires dans l’éducation nationale, annulation de la réforme des retraites, droit de vote des étrangers aux élections locales… Je crois qu’il lui manque le dynamisme, la vision et la force qu’il faut pour être un grand Président de la République. Il se conduit jusqu’à présent en chef d’un clan.

 

 

PdA : Dans un mois, les législatives. Le contexte sera particulièrement difficile pour l'UMP. Après dix ans d'un large contrôle de la chambre basse, votre parti a perdu le Sénat, puis l’Élysée. Marine Le Pen, forte de ses 6,4 millions d'électeurs, compte bien vous compliquer davantage encore la tâche. Certains à votre droite estiment que l'on peut "parler" avec elle. Si l'on met de côté la face obscure du FN, dont les provocations douteuses du père, pensez-vous qu'il y ait sur le fond des possibilités de rapprochement entre vos deux formations ?

 

B.L. : Je pense qu’il n’y en a aucune. Jamais.

 

 

PdA : Vous êtes candidat à la députation dans la 5è circonscription de Paris. Comment résumeriez-vous, Benjamin Lancar, vos idées, votre projet ? Pourquoi êtes-vous LE député dont cette circonscription, dont la nation a besoin ?

 

B.L. : Je rêve de participer un jour à l’écriture de la loi de mon pays et de porter les réformes dont la France a besoin. Cette volonté est à l’origine de mon engagement comme candidat dans la 5ème circonscription.

 

Je crois aussi qu’il est essentiel d’avoir de jeunes députés qui puissent renouveler le parlement et la pratique de la vie politique. Je porte le message de mon parti, l’UMP, mais aussi des idées plus personnelles. Depuis 17 ans, la 5ème circonscription de Paris est dirigée localement et représentée nationalement par la gauche sans que la vie des habitants ne se soit améliorée : il est temps de changer.

 

J’ajoute que je me suis engagé à être un député à temps plein puisque si je suis élu, je démissionnerai de mon mandat de conseiller régional.

 

 

PdA : Quel message souhaiteriez-vous adresser à nos lecteurs pour tenter de les convaincre de voter pour un candidat UMP ou allié au mois de juin ?

 

B.L. : Les raisons de voter pour un candidat UMP aux élections législatives sont nombreuses. Il est impératif de garantir un certain équilibre des pouvoirs. Il n’est pas souhaitable de voir la gauche cumuler la majorité au sein des collectivités territoriales, de l’Assemblée Nationale, du Sénat et de l’exécutif.

 

Il est impératif d’empêcher la gauche d’obtenir les 3/5èmes au parlement qui leur permettraient de réformer la Constitution et d’y inscrire le droit de vote des étrangers aux élections locales.

 

Enfin pour tous ceux qui ne cautionnent pas le programme de François Hollande et qui ne veulent pas de l’augmentation des dépenses, d’un accroissement insoutenable de la dette qui nous rapprochait un peu plus de la Grèce, alors ma candidature et celles des autres membres de l’UMP est l’unique rempart à la mise en place du programme socialiste.

 

C’est aussi un premier et dernier moyen avant cinq ans pour pouvoir exprimer un message d’équilibre, de vigilance voire de résistance à François Hollande.

 

 

PdA : Quels seront pour vous les grands enjeux de ces prochaines années, pour la France, l'Europe ? Comment s'y préparer, y faire face dès à présent ?

 

B.L. : La résolution de la crise des dettes souveraines ; l’évaluation, le contrôle et la réforme des politiques publiques ; la promotion de l’innovation et des nouvelles technologies ; la réforme de la sécurité sociale ; la réforme du marché du travail ; la nécessité de créer un « big bang » du logement social ; la solidarité intergénérationnelle et la promotion des libertés individuelles sont pour moi les grands enjeux de ces prochaines années.

 

 

PdA : C'est un lieu commun que de le dire, mais la jeunesse, dont vous faites partie, c'est l'avenir de notre pays. Vous êtes son avenir, nous le sommes. Voyez-vous l'avenir de la France plutôt avec optimisme, pessimisme ? Comment le voyez-vous ?

 

B.L. : Je vois l’avenir de la France avec préoccupation et optimisme. Préoccupation parce que je crois que l’on est à un tournant de notre histoire et je crains que nos gouvernants actuels n’en aient guère conscience. De l’optimisme parce que la France à toutes les qualités pour s’en sortir. Il faut pour cela qu’elle fasse les bons choix et que ses dirigeants politiques aient le courage d’entreprendre les réformes nécessaires. Je crois nous vivons dans un très beau pays qui a tous les atouts pour le rester. En particulier, notre jeunesse par sa vitalité, son envie d’entreprendre et de créer, sera au cœur du changement de modèle économique et social que notre pays connaîtra.

 

 

 

Merci encore à Benjamin Lancar ! Bon courage pour ces élections ! Phil Defer

 

 

 

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Times New Roman > Georgia : 01/10/12

29 mai 2012

Elizabeth II - Reine de Diamant

"Je déclare devant vous tous que je consacrerai toute ma vie, qu'elle soit longue ou courte, à votre service et au service de la grande famille impériale à laquelle nous appartenons". Nous sommes en 1947. La princesse héritière du trône britannique, Elizabeth, n'a que 21 ans. Cette jeune femme, qui n'aurait normalement jamais dû être couronnée, deviendra pourtant, cinq ans plus tard, la Reine. À la mort de son grand père, le roi George V, c'est son oncle, l'aîné, le futur Edward VIII, qui monte sur le trône. Un an de règne à peine : l'Angleterre de l'époque n'acceptant pas les désirs de mariage du chef de l'Église anglicane avec l'Américaine divorcée Wallis Simpson, il décide d'abdiquer. C'est son frère Albert, le père d'Elizabeth, qui guidera, de son autorité de monarque constitutionnelle et sous le nom de George VI, l'Empire et le Commonwealth durant l'une des périodes les plus dramatiques de l'Histoire, la Seconde guerre mondiale.

 

Le 6 février 1952, la princesse Elizabeth est au Kenya avec son époux Philip. Il est celui qui lui annonce la nouvelle : le Roi George VI vient de mourir. À 25 ans, elle pleure son père et est consciente de ce qui l'attend, désormais. Sur sa tête, bientôt, l'une des couronnes les plus prestigieuses du monde. Elle sera le chef d'État, le symbole de l'unité d'une multitude de nations, dont le Royaume Uni, le Canada, l'Australie. God save the Queen !

 

C'était il y a soixante ans... La reine Elizabeth II est toujours là. Peu de souverains ont régné aussi longtemps qu'elle dans l'histoire. Elle n'est battue que par la Reine Victoria, pour ne considérer que les monarques britanniques. Sous son règne, douze Premiers ministres (de Sir Winston Churchill à David Cameron en passant par Margaret Thatcher et Tony Blair) et présidents américains (de Harry Truman à Barack Obama) se sont succédés. Neuf présidents français, de Vincent Auriol à François Hollande. Un nombre considérable d'événements, de bouleversements majeurs sont intervenus dans la vie de son pays et de notre monde depuis son avènement en tant que monarque constitutionnel de seize pays (elle n'a pas de pouvoir politique réel mais symbolise la continuité historique et l'unité nationale).

 

60 ans... Trois générations... et un Jubilé de Diamant. Presque 140 millions de sujets aujourd'hui. Et une question légitime : sont-ils tous "derrière" elle ? Il y a six ans, l'année des 80 ans de la reine, j'avais décidé d'enquêter. J'étais alors un jeune étudiant français de 21 ans. Avec curiosité, mais sans préjugé, j'avais décidé de poser quelques questions, en anglais, à M. Graham Smith, responsable de l'organisation Republic. Cette année, à l'occasion du jubilé, j'ai contacté une Britannique parmi tant d'autres pour l'interroger sur la souveraine. Deux documents que je traduis pour la première fois en français. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIENS EXCLUSIFS - PAROLES D'ACTU

 

ELIZABETH II

 

Reine de Diamant

 

(Photo : Gala.fr)

 

 

 

 

GRAHAM SMITH

(Republic)

 

Q : 30/06/06

R : 05/07/06

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

 

Graham Smith : Je m'appelle Graham Smith, je suis responsable de l'organisation Republic, qui fait campagne pour une alternative démocratique à la monarchie.

 

 

PdA : Pourquoi Republic, à la base ? Quelles sont vos revendications principales ?

 

G.S. : Republic existe depuis plus de vingt ans. Ces dernières années, nous avons évolué, passant d'un petit club à une organisation de campagne sérieuse.

 

Notre seule et unique revendication est de dire que la monarchie est antidémocratique et inacceptable. Nous demandons son abolition pour la remplacer par une république démocratique.

 

 

PdA : Vos revendications sont-elles largement partagées au Royaume Uni ?

 

G.S. : Au Royaume Uni, environ 20% des gens sont constamment en accord avec Republic. En Écosse, ce chiffre est plus proche des 50%. La plupart des habitants du Royaume Uni n'ont pas d'avis tranché sur la question.

Notre mission, ainsi qu'exposée dans notre constitution, est la suivante :

1. Mettre en place une campagne pour persuader une majorité d'électeurs de soutenir le remplacement de notre monarchie héréditaire par un chef d'État élu.

2. Après avoir fait cela, participer au processus, et essayer de guider le mouvement du changement.

3. Promouvoir des formes de gouvernement républicaines et démocratiques, et organiser un débat sur le meilleur modèle à adopter pour une république future.

 

 

PdA : Vous ne voyez rien de positif dans la monarchie britannique, dans son passé, son présent ?

 

G.S. : Non, Republic considère que le fait d'hériter d'une fonction publique, quelle qu'elle soit, est non seulement immoral sur le principe mais également mauvais en pratique. En démocratie, le pouvoir doit rendre des comptes. Ce n'est pas le cas dans une monarchie. La famille Windsor est la seule bénéficiaire de la monarchie.

 

 

PdA : Ne croyez-vous pas, comme le philosophe Edmund Burke, que la monarchie constitue un moyen de maintenir une certaine continuité dans les traditions et l'histoire britanniques, un lien entre le passé et la modernité ?

 

G.S. : Non, la Grande Bretagne est capable de maintenir ses traditions et son histoire sans que la famille Windsor ne s'immisce dans notre constitution. La continuité - pour ce que cela vaut - est maintenue par les coutumes et les valeurs du peuple, non par l'existence de la monarchie.

 

 

PdA : Vous êtes contre le système de la monarchie, mais avez vous quoi que ce soit à reprocher, à titre personnel, à la reine, à la famille royale ?

 

G.S. : Nous sommes très clairement opposés à l'institution. Nous ne critiquons les individus que s'ils se conduisent mal dans le contexte de leurs positions constitutionnelles.

 

 

PdA : Que pensez-vous de la reine Elizabeth II en tant que personne ? Quid de sa famille ?

 

G.S. : Je n'ai jamais rencontré qui que ce soit de cette famille. Et, comme je l'ai dit lors de la réponse précédente, leur personnalité n'entre pas en compte dans le débat.

 

 

PdA : Qu'aimeriez-vous lui souhaiter à l'occasion de son 80è anniversaire ?

 

G.S. : Une longue et heureuse retraite.

 

 

PdA : Vous semblez penser qu'un président élu constituerait la solution à tous les problèmes. Mais que pensez-vous des dérives qui peuvent conduire à la "monarchisation" de certains régimes à fort pouvoir présidentiel comme en France (reproches faits par exemple à François Mitterrand et à Jacques Chirac) ?

 

G.S. : Nous ne suggérons certainement pas que la république résoudrait tous les problèmes. Pour reprendre les mots de notre site, "Republic ne se fait pas d'illusion quant à la création d'une sorte d'Utopie, mais nous croyons dans la capacité du peuple britannique à remplacer une constitution antidémocratique, passéiste, par une constitution qui soit démocratique, juste et ouverte, orientée vers l'avenir".

 

Si les Français s'inquiètent de la "monarchisation" de leur présidence, ils ont toujours un contrôle démocratique sur le système. S'il ne fonctionne pas, réparez-le. Dans ce pays, nous ne disposons pas d'un tel moyen de contrôle.

 

 

PdA : Si vous réussisiez, qu'adviendrait-il de la famille Windsor ?

 

G.S. : Dans une république britannique, la famille Windsor serait libre, ils seraient des citoyens normaux, égaux par rapport au reste de la population. Ils décideraient eux-mêmes de leur avenir.

 

 

PdA : Quel système politique désirez-vous pour le Royaume-Uni ? Un président avec un Premier ministre, comme en France, ou bien un président ayant davantage de pouvoirs, etc... Quid du parlement ?

 

G.S. : Nous proposons un système assez proche de celui de l'Irlande (on le trouve également en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Israël...), où le parlement et le gouvernement ont le pouvoir et le président n'a qu'un rôle cérémonial.

 

 

PdA : Quel serait le siège de la présidence ?

 

G.S. : Si vous parlez de la résidence officielle, je ne sais pas. Sans doute quelque chose d'assez humble, mais qui serait bien sûr adapté pour les occasions d'État.

 

 

PdA : Quelque chose à ajouter ?

 

G.S. : Simplement, j'espère que le peuple britannique pourra un jour jouir de la même liberté que les Français et la plupart des Européens, de pouvoir choisir leur chef d'État, et d'être maîtres de leur propre système politique. La démocratie n'est jamais parfaite, mais elle l'est bien davantage que ne pourra jamais l'être la monarchie.

 

 

 

 

JANE CUNNINGHAM

  

Q : 07/02/12

R : 07/02/12

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

 

Jane Cunningham : Mon nom est Jane, je vis à Londres avec mon époux et nos deux enfants. J'écris sur le monde de la beauté, je tiens d'ailleurs un blog sur ce sujet, http://www.britishbeautyblogger.com.

 

 

PdA : Quel regard portez-vous sur la monarchie britannique ? La famille, les coûts occasionnés pour le peuple britannique, son rôle dans le gouvernement et la société...

 

J.C. : Je crois que la famille royale a toujours un rôle à jouer pour donner une bonne image de notre pays. Les autres nations (avec de rares exceptions !) ont l'air d'aimer notre famille royale, et tout ce qui présente la Grande Bretagne sous un jour positif est une bonne chose.

 

En ce qui concerne les coûts, la famille royale semble être devenue bien plus consciencieuse en terme de budget. Ceci dit, puisqu'ils passent leur vie à recevoir des ambassadeurs et des têtes couronnées, mieux vaut le faire avec un certain style.

 

Je ne pense pas qu'ils aient d'influence sur le gouvernement, mais le prince Charles en particulier fait entendre sa voix quant à la manière dont il aimerait voir évoluer la société. Ce n'est pas courant, les autres sont plus discrets.

 

 

PdA : Quels sont vos sentiments à l'endroit de la reine Elizabeth II ? Peut-être l'associez-vous à des moments décisifs pour le monde, le Royaume-Uni ou bien votre propre vie ? Est-elle clairement "votre" reine ?

 

J.C. : Je crois que la reine contribue à me rendre fière d'être britannique, mais je n'ai jamais connu la vie sans elle, donc je ne sais quel serait alors mon état d'esprit. Je me souviens qu'à l'école primaire, on m'avait donné un mug de jubilé, on m'avait dit que c'était quelque chose de très spécial. J'étais fière de l'avoir.

 

Quand mon petit frère est né, ma soeur et moi avons insisté pour que son deuxième prénom soit Charles, en hommage au prince Charles. Je ne sais plus vraiment pourquoi !

 

 

PdA : Imaginez que vous en ayez la possibilité... Voteriez-vous pour ou contre l'abolition de la monarchie, le remplacement du monarque comme chef d'État par un président élu (directement par le peuple ou par ses représentants) ?

 

J.C. : Contre.

 

 

PdA : Qui préféreriez-vous voir succéder à la reine Elizabeth en tant que prochain roi, Charles ou William ? Pourquoi ?

 

J.C. : Je n'ai pas de préférence, mais je pense que le prince Charles serait un choix moins populaire dans le pays.

 

 
PdA : Une question plus générale... Que pensez-vous de l'état actuel de la société britannique ? Diriez-vous que le pays évolue dans la bonne direction ?

 

J.C. : D'une certaine façon, nous sommes une meilleure société, d'une autre, non. Je crois que nous avons réussi à maîtriser de nombreux problèmes comme le racisme, appris que la tolérance et l'intégration étaient meilleurs; il y a toutefois des pans de la société qui ne mettront jamais de côté leurs préjugés, c'est la vie...

 

Quelque part, nous sommes une société plus égoïste, certainement plus consumériste. Dans le passé, j'ai le sentiment que les gens s'intéressaient davantage aux autres. Il y avait un plus grand esprit de communauté. Nous sommes plus attentifs à la lutte contre la pauvreté infantile, pour l'éducation et la santé, mais il y a des gens qui se faufilent entre les mailles du filet, qui ne veulent pas se conformer aux valeurs de cette société.

 

Nous sommes certainement dans une situation plus mauvaise s'agissant de la nourriture, de la nutrition. L'obésité est aujourd'hui un problème énorme au Royaume-Uni.

 

 

 

 

 

JULIA MARGARET HENDERSON

 

Q : 21/04/12 

R : 27/06/12

 

 
Notre reine est une dame charmante, elle est un atout pour le pays. Je voterais avec conviction contre tout projet visant à abolir la monarchie. Avoir un souverain fait partie de notre identité collective. Vous savez, tout le monde ne trouve pas les Américains formidables, et je ne voudrais certainement pas les imiter.

 

Je préférerais voir William accéder au trône après la reine. Il nous faut un jeune roi, une jeune reine, avec des idées fraîches. À vrai dire, ça ne me dérangerait pas, que Charles devienne roi. Simplement, je ne veux pas que cette briseuse de ménages, avec son visage en lame de couteau, soit reine. Le roi William et la reine Catherine. Ça sonne bien, vous ne trouvez pas ?

 

Le pays va dans la bonne direction, oui... tout droit vers la ruine, avec le gouvernement actuel. Cameron doit partir ! Merci.

 

 

 

Un grand merci à mes trois intervenants ! Mes souhaits de bonheur pour l'ensemble du peuple britannique à l'occasion de ces célébrations, et d'abord pour la première d'entre eux. "Long live the Queen !" (ou en tout cas, Elizabeth Windsor, selon les préférences) Phil Defer

 

 

 

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Modification de la présentation de l'article le 21 juin 2012. Nouvelle contribution le 31 juillet 2013.

 

Times New Roman > Georgia : 01/10/12

28 mai 2012

Philippe Meirieu : "L'énergie est là. Nous allons avancer."

En 1998, Alain Auffray de Libération disait de lui qu'il était "le pédagogue le plus écouté de nos gouvernants". S'il ne fait pas l'unanimité, Philippe Meirieu est en tout cas une voix qui compte aujourd'hui et depuis longtemps dans le domaine de l'éducation. Il lui a consacré toute sa vie. En tant qu'enseignant, mais également en tant qu'auteur, "théoricien" en matière de pédagogie (l'art d'éduquer). Il a occupé plusieurs positions d'influence sur les questions d'enseignement et a effectivement été consulté, écouté par plus d'un gouvernant. En 2010, conscient de la force de la politique pour faire bouger les lignes, il accepte de mener la liste d'Europe Écologie lors des régionales en Rhône-Alpes. Avec près de 18% des suffrages exprimés, il réalise un score exceptionnel comme l'ensemble de la formation au niveau national. Europe Écologie est en position favorable avant la fusion avec la liste socialiste de Jean-Jack Queyranne pour le second tour. La majorité sortante reconduite, Philippe Meirieu devient le deuxième vice-président du Conseil régional. Il est chargé de la "formation tout au long de la vie", une thématique qui lui tient évidemment à coeur.

 

En 2012, il soutient Eva Joly pour la présidentielle. Le "contrat de mandature" entre le Parti socialiste et Europe Écologie - Les Verts l'investit comme le candidat officiel de l'alliance dans la première circonscription du Rhône (Lyon), une alliance estampillée "majorité présidentielle" après l'élection de François Hollande. Les forces en présence : Michel Havard, le député U.M.P. sortant, mais également Thierry Braillard, le candidat du Parti radical de gauche. Comme d'autres ici ou là, il refuse l'accord entre E.E.-L.V. et le P.S., dont son parti est pourtant traditionnellement l'allié le plus fidèle. L'opposant à M. Havard en 2007 sera donc normalement bien candidat contre Philippe Meirieu lors du premier tour des législatives, le 10 juin prochain. Lorsque j'ai contacté M. Meirieu pour lui proposer le présent entretien, cette situation était déjà connue. Je n'ai pas souhaité consacrer d'espace à ce "duel fratricide", qui occupe déjà une grande partie de la couverture médiatique de la bataille pour cette circonscription. Un grand merci à Philippe Meirieu pour les réponses qu'il a bien voulu apporter à mes questions, et pour la gentillesse dont il a fait preuve durant nos échanges par internet. Le premier tour, dans deux semaines... Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

PHILIPPE MEIRIEU

Vice-Président du Conseil régional de Rhône-Alpes (depuis 2010)
Candidat dans la 1è circonscription du Rhône

 

"L'énergie est là. Nous allons avancer."

 

(Photo fournie par M. Philippe Meirieu)

 

 

Q : 10/05/12

R : 28/05/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Le 6 mai, François Hollande est élu président de la République. Question toute bête, qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez appris la nouvelle ? Dans quel état d'esprit êtes-vous, aujourd'hui ?

 

Philippe Meirieu : J’ai été très heureux. Les derniers jours de la campagne de Nicolas Sarkozy m’avaient effrayé : il avait joué sur toutes les peurs possibles et déshonoré le débat politique. François Hollande a été non seulement digne et courageux, mais aussi rassembleur. Il a refusé toute démagogie et, même si j’estime que, dans certains domaines (comme la conversion énergétique ou la formation tout au long de la vie), il ne va pas assez loin, je dois dire qu’il force l’admiration... C’est un homme d’Etat résolument de gauche et qui permet d’espérer de vrais changements en profondeur. Je crois qu’il faut lui donner maintenant une majorité à l’Assemblée nationale et travailler inlassablement pour remettre la France sur les bons rails.

 

 

PdA : Élections européennes de 2009 : Europe Écologie réalise d'excellents scores et talonne, au niveau national, le score du Parti socialiste (16,3 contre 16,5% des suffrages exprimés).

2012... Votre candidate à l'élection présidentielle est Eva Joly, largement élue face à la star Nicolas Hulot lors de la Primaire de l'écologie. Pourtant, sa campagne ne décollera jamais vraiment, et son score sera finalement bien en deçà des espérances. (2,3% des exprimés) Mauvais choix de candidat ? Mauvaise campagne ? Mauvaise idée de participer à l'élection présidentielle ? Quel regard portez-vous sur cet échec ? Comment expliquez-vous ce score ? Ne risque-t-il pas de desservir votre cause, la cause de l'écologie, avec un "poids apparent" si faible ?

 

P.M. : Le score d’Eva Joly ne reflète en rien la force de l’électorat écologiste. Le rejet de Nicolas Sarkozy a poussé de nombreux électeurs à voter utile dès le premier tour. Et je peux les comprendre ! Quant à Eva Joly, elle a inspiré le respect et de très nombreux Français ont vu qu’elle osait poser des questions essentielles. Pendant l’entre deux tours, elle a été ovationnée chaque fois qu’elle apparaissait dans un meeting de François Hollande. Je crois que ce qu’elle a porté – les valeurs de l’écologie politique – va continuer à faire son chemin. Et je suis convaincu que les électeurs écologistes vont revenir à l’occasion des élections législatives.

 

 

PdA : Je laisse de côté la bataille que vous livre Thierry Braillard dans la première circonscription du Rhône, pour les législatives de cette année. Quel message souhaiteriez-vous adresser à ces électeurs lyonnais dont vous sollicitez les suffrages ? Pourquoi voter pour vous ? Plus généralement, pourquoi les Français doivent-ils, de votre point de vue, envoyer au Palais Bourbon un maximum de députés Europe Écologie - Les Verts ?

 

P.M. : J’ai l’honneur d’être investi, tout à la fois par le Parti socialiste et par Europe-Ecologie -  Les Verts. Je m’engage ainsi, tout d’abord, à me battre pour mettre en œuvre le contrat de mandature signé par nos deux formations... Mais je resterai un candidat écologiste, donc très attentif à la question des grands équilibres structurants : entre l’homme et la nature, entre les villes et les campagnes, entre les générations et entre les peuples. Je porterai les valeurs fondatrices de l’écologie politique : la solidarité plutôt que la concurrence, le modèle coopératif contre le modèle libéral, l’attention au long terme plutôt que la fuite en avant irresponsable, le souci des dynamiques locales et territoriales, la volonté d’une vraie décentralisation et d’un renouveau de la vie démocratique dans tout le pays à tous les niveaux. En matière d’éducation, je travaillerai à la reconstruction du service public et permettrai l’innovation pédagogique pour une vraie réussite de tous les élèves. Sur la formation qui me tient infiniment à cœur, je militerai pour une vraie “formation tout au long de la vie” qui ne bénéficie pas en priorité à ceux et celles qui ont déjà bénéficié de la formation initiale.

 

 

PdA : L'accord PS-EELV semble faire débat aujourd'hui. On ne sait plus vraiment qui il engage, et sur quels points. Vous serez sans doute, demain, si vous êtes élu député, un membre de la majorité parlementaire. Sur quels éléments vous baserez-vous pour juger, à la fin de la législature, le bilan du quinquennat ? Quels chantiers devront avoir été au moins entamés ?

 

P.M. : Cet accord est un accord de mandature entre deux formations politiques qui s’engagent à travailler ensemble dans plusieurs directions structurantes : dominer la finance et rendre le monde plus solidaire, mettre en place un nouveau mode de développement fondé sur la coopération plutôt que sur la concurrence, bâtir une République nouvelle et plus juste, restaurer les droits fondamentaux : droit à la dignité, au logement, à un environnement sain, à l’éducation et à la formation tout au long de la vie, à un emploi. L’égalité des droits doit remplacer la soi disant “égalité des chances” qui exonère la société de lutter contre les inégalités structurelles et pérennes au nom de la “chance” qu’elle donne à quelques “exclus” de s’en sortir ! Ce qu’il faudra avoir absolument entamé de mon point de vue : c’est la transition énergétique (engager la sortie du nucléaire, mettre en place une politique d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables), la restructuration du service public de l’éducation et de la formation tout au long de la vie (avec une vraie politique pour donner, enfin, plus et mieux à ceux et celles qui ont moins), une réforme fiscale (qui taxe autant le capital que le travail, qui fasse payer les pollueurs...) et une réforme institutionnelle qui limite drastiquement les cumuls qui sont une plaie pour la République.

 

 

PdA : Vous avez été enseignant, chercheur. Vous avez occupé de nombreuses fonctions importantes en matière d'éducation, de formation, et avez beaucoup écrit à ce sujet. Vous êtes une voix qui porte sur ces questions. Quel bilan tirez-vous de ce qui a été fait depuis dix ans au niveau de l’État ? De la région Rhône-Alpes, pour prendre un exemple local que vous connaissez bien (en tant que vice-président en charge de la formation tout au long de la vie) ?

 

P.M. : Nous avons travaillé depuis dix ans en résistance et, souvent même, en affrontement avec un système qui ne croyait plus dans les hommes et les femmes de ce pays, qui sacrifiait sa jeunesse et plaçait la “théorie du marché” au centre de tout. Très concrètement, à la Région, j’ai voulu mettre en place des formations en direction des jeunes les plus éloignés de l’emploi (il y a 97 000 jeunes dans notre Région sans formation ni emploi, soit plus d’un sur dix). Et j’ai dû faire des acrobaties incroyables pour pouvoir intégrer un volet social dans ces formations. En réalité, tout le système pousse à sélectionner les personnes les plus adaptées et qui ne vont pas créer de problème plutôt que de prendre les gens qui en ont véritablement le plus besoin. C’est la conséquence de la pitoyable politique du “pilotage par les résultats” qu’on voit partout, y compris dans les établissements scolaires et les universités : on choisit les meilleurs pour avoir de bons résultats et plus de financement ! Il faut changer tout cela en profondeur, avec une loi d’orientation radicalement nouvelle sur l’éducation et une autre sur la formation tout au long de la vie...

 

 

PdA : François Hollande a lui clairement fait de la jeunesse, de l'éducation, sa priorité numéro 1. Son projet va-t-il dans le bon sens ? Quelles seraient pour vous, dans l'idéal (si vous aviez une majorité "acquise à vos idées"), les réformes à entreprendre ?

 

P.M. : Outre un changement radical de la politique scolaire (qui relance les aides en faveur des zones d’éducation prioritaire, remette en place une vraie formation initiale et continue des professeurs, favorise l’innovation pédagogique au service de la réussite de toutes et tous), je voudrais qu’on établisse une “allocation de formation” pour tous les jeunes de 16 à 25 ans qui fassent converger les statuts d’étudiants, d’apprentis, de stagiaire de la formation continue, du service civique avec les bourses. Une allocation avec une part fixe et une part qui varierait en fonctions de la situation sociale. Aujourd’hui, les jeunes de 17 ans que la Région accueillent en formation touchent une “rémunération” de 130 euros par mois ! Qui peut vivre avec cela ?

 

 

PdA : Qu'est-ce qui, dans notre pays, dans notre monde, vous interpelle, vous révolte aujourd'hui ? Une cause sur laquelle vous souhaiteriez peut-être attirer notre attention à l'occasion de cette interview ?

 

P.M. : Je suis très sensible à la question des droits de l’enfant sur laquelle j’ai écrit un livre (Lettre aux grandes personnes sur les enfants d’aujourd’hui, aux éditions Rue du Monde). Aujourd’hui, chaque jour, en moyenne, plus de 260 000 enfants meurent dans le monde de décès qui, pour la plupart, auraient pu être évités. Près de deux milliards d’enfants subsistent, tant bien que mal, avec moins de 30 euros par mois. Plus de cent millions vivent dans la rue. Quatre cent millions sont exploités au travail, le plus souvent dans des conditions indignes. La prostitution infantile se développe impunément dans plusieurs pays. En Afrique, plus de cent quatre-vingt millions d’enfants n’ont pas accès à la moindre forme de scolarisation, et ce chiffre est en constante augmentation ! Enfants soldats, enfants esclaves, enfants otages, enfants abandonnés, enfants anémiés et maltraités, enfants victimes des épidémies et des mines antipersonnel… la liste est longue de nos malfaisances. Régulièrement, les organisations internationales en font le terrible constat et appellent à un sursaut : « La survie des enfants doit être au centre des efforts nationaux et internationaux visant à faire progresser l’humanité », affirme l’UNICEF dans son rapport sur La situation de l’enfant dans le monde en 2008. En vain, semble-t-il. Notre espèce continue à s’apitoyer devant les visages émaciés, les membres amputés et les petits cercueils alignés, sans, pour autant, trouver là la moindre raison pour interrompre ses affaires, mettre un terme à ses folies guerrières et à ses emportements mortifères. Tout juste consent-on à quelques oboles de temps en temps ! C’est quelque chose qui me révolte profondément !

 

 

PdA : Dernière question qui n'en est pas une... Une tribune libre pour vous permettre de conclure cet entretien comme il vous plaira. En abordant un sujet totalement ignoré jusqu'ici, en allant un peu plus loin sur un thème... C'est à vous !

 

P.M. : Je ne peux pas conclure sur autre chose que le sujet qui oriente aujourd’hui tout mon combat : les rapports de l’éducation et de l’écologie. Je crois donc que l’éducation est, tout à la fois, une manière de redonner du sens à nos existences et de changer le monde. Je crois qu’elle peut faire exister une promesse nouvelle : celle d’un partage qui ne soit pas pillage et d’une société enfin apaisée, capable de penser son avenir. Je le crois d’autant plus que j’observe, ici et là, l’émergence d’une foule d’initiatives éducatives, à l’école et sur les territoires, dans les quartiers et les médias, dans le tissu associatif et culturel, au carrefour des générations. Certes, les choses partent un peu dans tous les sens et pèchent souvent par naïveté. Mais l’énergie est là. Et nous allons avancer. Je vais tout faire pour cela en tant que député de la première circonscription du Rhône.

 

 

 

Nouvelle séquence : "L'invité en images"


L'invité choisit une ou plusieurs photos et nous les raconte...

 

 

https://storage.canalblog.com/67/29/871067/76131174.png

 

"Une photo prise Place Bellecour à l’automne 2010 où l’on me voit m’interposer entre les forces de l’ordre et les jeunes : j’explique aux jeunes qu’il ne faut pas céder à la provocation et tente de leur faire comprendre les enjeux politiques du moment..."

 

 

 

https://storage.canalblog.com/00/47/871067/76131176.png

 

"Une photo prise par moi-même et que j’aime bien : une rencontre étrange, dans une ancienne centrale thermique, entre une statue grecque et une machine électrique, rencontre entre le passé et le présent, rencontre que j’aime bien car ce sont toujours des rencontres imprévues entre qui naissent l’invention, la nouveauté, l’imagination..."

 

 

 

Merci encore à Monsieur Meirieu pour sa sympathie et sa générosité à mon égard ! Bon courage à lui, ainsi qu'à tous les candidats aux législatives de ce mois de juin ! Phil Defer

 

 

 

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Modification de la présentation de l'article le 21 juin 2012

 

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17 mai 2012

Grigori Michel : "Il faut porter un langage de vérité"

Le Président de la République François Hollande a nommé le 15 mai son Premier ministre, M. Jean-Marc Ayrault. La liste des membres du gouvernement (dont Najat Vallaud-Belkacem, qui avait répondu à mes questions à l'automne dernier) et a été rendue publique hier, le 16. Mais l'exécutif, bien loin de se reposer sur les lauriers de sa victoire, va devoir dès maintenant mener une nouvelle bataille décisive : celles des législatives. Et pour cause : sans majorité à l'Assemblée nationale, le président disposerait de marges de manoeuvre très réduites pour mettre en application les différentes mesures de son agenda. Une droite unie majoritaire en sièges ferait voler en éclat ce gouvernement. La gauche souhaite amplifier la "vague rose" du 6 mai. La droite appelle les Français à ne pas "donner tous les pouvoirs" au Parti socialiste, et se prend à rêver à une nouvelle cohabitation. La chambre basse sera renouvelée les 10 et 17 juin. J'ai décidé de donner la parole à cette occasion à quelques candidats. Le premier s'appelle Grigori Michel, il souhaite remporter le siège de la 6ème circonscription de la Haute-Garonne. Il est soutenu notamment par le Nouveau Centre (voir : l'interview d'André Santini en février). Il a 21 ans. Une exclusivité Paroles d'Actu, par Phil Defer.  EXCLU

 

 

ENTRETIEN EXCLUSIF - PAROLES D'ACTU

GRIGORI MICHEL

Candidat dans la 6ème circonscription de la Haute-Garonne
 

"Il faut porter un langage de vérité"

 

Grigori Michel

(Photo fournie par M. Grigori Michel)

 

 

Q : 14/05/12

R : 17/05/12

 

 

 

Paroles d'Actu : Pourriez-vous, Grigori Michel, vous présenter ? Qu'est-il utile, intéressant de savoir vous concernant ?

 

Grigori Michel : Tout d’abord, j’ai 21 ans. Je suis actuellement en train de finir des études en master comptabilité et contrôle de gestion. Ensuite, je suis le président d’une association d’étudiants.

 

Dans le cadre de mon engagement associatif, j’ai été élu au conseil d’administration de l’IAE (Institut d’Administration des Entreprises).

 

 

PdA : Quel est le cheminement personnel qui vous a conduit à vous engager en politique et être aujourd'hui candidat à un siège à l'Assemblée Nationale ?

 

G.M. : Ma volonté de m’investir pour notre société, pour les générations à venir, guident mon engagement en politique. Ma génération n’a pas connu les Trente Glorieuses, nous n’avons pas connu non plus le plein emploi.

 

Il est temps pour nous de nous battre pour que la jeunesse et les générations à venir soient prises en considération. Je pense et je suis convaincu que cette bataille doit passer par un engagement citoyen tel que la politique et l’associatif.

 

 

PdA : Quelques mots sur la circonscription que vous souhaitez représenter pendant cinq ans ?

 

G.M. : Je me présente sur une circonscription rurale, agricole et péri-urbaine. Les attentes ne sont pas les mêmes en fonction de la zone habitée. Toutefois, je suis heureux de pouvoir trouver des points de convergence entre les uns et les autres.

 

 

PdA : Quelles sont les personnalités, célèbres ou non, vivantes ou non, françaises ou non, qui vous poussent, vous inspirent ? Qui constituent, en quelque sorte, "votre" Panthéon des grands hommes... et des grandes femmes ? Pourquoi ?

 

G.M. : Tout d’abord, je pense à Valéry Giscard D’Estaing qui a été le plus jeune président de la République française. Il a été aussi un grand réformateur.

 

Ensuite, je pense à Hervé Morin qui m’inspire au quotidien dans mon approche de la politique.

 

Je pense également à Barack Obama qui a eu le courage d’engager des réformes nécessaires pour son pays mais difficiles.

 

 

PdA : François Hollande vient d'être élu président de la République. Comment avez-vous vécu cette présidentielle ? Des réformes institutionnelles, notamment, touchant à l'organisation du pouvoir, vous paraissent-elles souhaitables ?

 

G.M. : François Hollande a été élu avec une importante participation des Français à ce scrutin. Toutefois, je ne crois pas en un vote d’adhésion au programme du candidat socialiste mais plutôt à un vote contre le président sortant.

 

De plus, je fais le constat que le paysage politique s’appauvrit face à ce bipartisme. Je pense qu’il est nécessaire de réintroduire une part de proportionnelle aux élections législatives afin que l’ensemble des sensibilités politiques puissent s’exprimer à l’Assemblée nationale. Il n’est pas normal que, dans une démocratie comme la nôtre, des citoyens ne soient pas représentés.

 

 

PdA : Comment concevriez-vous votre charge de député si vous étiez élu ? Sur quels critères devrions-nous, dans cinq ans, vous juger ?

 

G.M. : Tous les jours, je suis à la rencontre des citoyens en organisant des réunions publiques et en faisant du porte à porte. Tous les jours, je les écoute. Les Françaises et les Français ont besoin de s’exprimer.

 

Ils ont également besoin de réponses. C’est le devoir et la responsabilité des élus et des candidats d’aller à leur rencontre. Il est fini le temps où les politiques ergotaient entre eux derrières des bureaux. Je pense que l’on doit être évalué sur sa capacité à représenter les Françaises et les Français, par la présence à l’Assemblée nationale lors des débats et des commissions, et par la façon d’organiser la vie citoyenne sur sa circonscription notamment en sensibilisant les électeurs sur les lois votées et les rapports de commissions.

 

 

PdA : Finalement, pourquoi les électeurs de votre circonscription devraient-ils voter pour vous ?

 

G.M. : Les Françaises et les Français ont besoin de personnes qui incarnent une nouvelle façon de faire la politique. Il s’agit tout d’abord d’être proche des citoyens, sympathisants ou non. Ensuite, il faut porter un langage de vérité. La démagogie nuit à la politique et à l’institution républicaine. Je m’engage dans ce sens. De plus, ils ont besoin de changement. Ce changement s’exprime par la jeunesse.

 

 

 

Merci à Grigori Michel pour les réponses qu'il a accepté de me faire parvenir très rapidement. Bon courage, beau parcours ! Phil Defer

 

 

 

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